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Développement Durable

Les Emballages
Glossaire

Date de durabilité minimale des produits emballés :


« date jusqu'à laquelle une denrée alimentaire conserve ses propriétés spécifiques
dans des conditions de conservation appropriées » et qui est fixée « sous la
responsabilité du conditionneur ». Elle doit aussi préciser les conditions de
conservation de la denrée alimentaire (température de stockage notamment).

Date Limite de Consommation (DLC) :


Elle s’exprime de la manière suivante : « A consommer jusqu’au... (jour, mois) ».
La DLC est obligatoire sur les denrées microbiologiquement très périssables
(poissons, œufs, légumes épluchés en sachets, laitages, charcuteries, viandes
fraîches,...) dont la consommation au-delà de cette date pourrait présenter un risque
microbien pour la santé humaine15.
Celle-ci est accompagnée de la mention de la température de conservation requise
et n’est valable que si cette température est respectée. Au-delà de la DLC, la vente
de l’aliment n’est plus autorisée.

Date Limite d’Utilisation Optimale (DLUO) :


Cette mention doit figurer sur les denrées qui présentent une relative stabilité
microbiologique (conserves appertisées, produits congelés, céréales pour le petit
déjeuner, biscuits, pâtes ...). Elle s’exprime de la manière suivante : « A consommer
de préférence avant le ... (jour, mois, année) », ou « A consommer de préférence
avant fin ... (mois, année) ou (année)»

Elle indique le délai au-delà duquel les qualités gustatives ou nutritionnelles du


produit peuvent s’altérer sans rendre l’aliment préjudiciable à la santé. On indique :
- l’année pour les produits dont la durabilité est supérieure à 18 mois.
- le mois et l’année pour ceux dont la durabilité est comprise entre 3 et 18 mois.

- le jour et le mois pour une durabilité estimée à moins de 3 mois.


Quelques aliments en sont exemptés (certains produits de confiserie, vins et alcools,
etc.).

Déchets:
« toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le
détenteur se défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire ».

Emballage :
« Tout objet, quelle que soit la nature des matériaux dont il est constitué, destiné à
contenir et à protéger des marchandises, à permettre leur manutention et leur
acheminement du producteur au consommateur ou à l'utilisateur, et à assurer leur
présentation. Tous les articles "à jeter" utilisés aux mêmes fins doivent être
considérés comme des emballages. »
Qu’est-ce qu’un emballage ?

L’article R. 543-43 du code de l'environnement définit comme emballage « tout objet,


quelle que soit la nature des matériaux dont il est constitué, destiné
à contenir et à protéger des marchandises, à permettre leur manutention et leur
acheminement du producteur au consommateur ou à l'utilisateur, et à assurer leur
présentation.
Tous les articles « à jeter » utilisés aux mêmes fins doivent être considérés comme
des emballages ».

L’emballage, en tant qu’élément essentiel du couple produit-emballage, remplit


différentes fonctions telles que la conservation, la protection, le transport, etc... au
service de nombreux produits de grande consommation (alimentaire, hygiène,
cosmétique...). Il fait partie d’une des solutions à mettre en œuvre pour réduire les
pertes notamment alimentaires, sous plusieurs angles :

 -  Mieux concevoir,
 -  Mieux distribuer,
 -  Mieux consommer.

Typologie de l’emballage

La règlementation distingue 3 types d’emballages :

- L’emballage primaire ou emballage de vente


L’emballage est conçu de manière à constituer, au point de vente, un article
destiné à l’utilisateur final ou au consommateur.

- L’emballage secondaire ou emballage groupé


Il réunit, au point de vente, un groupe d’un certain nombre d’articles, qu’il soit
vendu à l’utilisateur final ou au consommateur, ou qu’il serve seulement à garnir
les présentoirs. Il peut être séparé des marchandises qu’il contient ou protège,
sans en modifier les caractéristiques de conservation.

- L’emballage tertiaire ou emballage de transport


Il est conçu de manière à faciliter la manutention et le transport d’un certain
nombre d’articles ou d’emballages secondaires en vue d’éviter leur manipulation
et les dommages liés au transport. L’emballage de transport ne comprend pas les
conteneurs de transport routier, ferroviaire, fluvial, maritime ou aérien
Les fonctions de l’emballage

L’emballage du produit doit assurer 4 fonctions essentielles : deux fonctions


techniques (logistique et protection) et deux fonctions commerciales (information et
marketing).

Voici une liste exhaustive des fonctionnalités de l’emballage :


Quelques faits et chiffres

- 1,3 milliard de tonnes de produits alimentaires seraient perdues par an au niveau


mondial, entre la production agricole et la consommation finale. Ces pertes sont
estimées de 200 à 300 kilogrammes (kg) par an et par habitant dans les pays
développés, dont 95 à 115 kg au niveau du consommateur

- Plus de 40% des pertes des pays développés sont générées en aval de la chaîne
(commerce/vente et consommateur),
Plus de 40% des pertes dans les PVD ont lieu au niveau de l’amont de la chaîne
(récolte, infrastructures, transport, procédés).
Quels impacts ?

Fabriquer des produits ou des biens de grande consommation nécessite l’utilisation


de ressources et de matières premières et génère des impacts. Ainsi, quand un
produit, emballé ou non, est perdu ou gaspillé, cela induit la perte ou le gaspillage de
toutes les ressources qui ont été utilisées en amont.

Les impacts induits par le gaspillage et les pertes sont d’ordre :

- Environnemental :

o Pression sur les ressources : eau, matières premières (épuisement des


ressources non renouvelables), surfaces agricoles utiles …

o Changement climatique et émissions de gaz à effet de serre, réduction &


gestion de déchets, consommation d’énergie.

- Social :

o Confrontation entre pertes et gaspillage et faim dans le monde,


accessibilité́ aux denrées alimentaires.

- Économique :
o Coût des pertes et gaspillage (430 € par an et par habitant en France, 420
£ par foyer et par an au Royaume-Uni)
o Coûts indirects (eau, matières premières, emballages, main d’œuvre,
traitement des déchets, etc.),
o Accessibilité́ aux denrées alimentaires (coûts). L’alimentation pèse plus
lourd sur le Budget des ménages français les plus pauvres que sur celui
des ménages les plus aisés.

Parlons plus en détail de l’impact écologique des emballages. Les emballages ont un
impact vraiment très important sur l’écologie et donc sur notre planète. En effet,
chaque année 12,7 millions de tonnes se retrouvent dans les océans ce qui
engendre la disparition de 100 000 mammifères marin par an. Ces chiffres exposent
bien l’impact néfaste que peut avoir l’homme sur la planète avec sa surproduction et
sa surconsommation.
Cependant certains emballages polluent plus que d’autre car certains matériaux
polluent plus que d’autres. Le plastique, par exemple, est un des matériaux qui
polluent le plus et un des moins évident à recycler, en effet, en France on recycle un
peu plus de la moitié des bouteilles et des flacons mais seulement 5% des autres
emballages plastique. De manière générale, même si l’écologie commence à
prendre une part de plus en plus importante dans la société, le recyclage des
déchets reste très peu efficace car seulement 22% de nos déchets sont recyclés.

Les emballages qui polluent le plus sont les bouteilles plastiques (dont les quantités
produites sont exorbitante près d’un million de bouteilles en plastique sont vendu
dans le monde chaque seconde par les entreprises de soda).
Ensuite, les emballages qui sont le plus néfaste pour la planète sont les emballages
alimentaires, les tasses et gobelets à emporter, les bouchons de bouteilles et enfin
les sacs distribués par les supermarché et épicerie.

Voici les différents types d’emballages qui contribuent le plus à la pollution et leur
pourcentage de recyclage :

Acier : 100%
Aluminium : 42,3%
Papier-carton :
- Autres que briques : 64,9%
- Briques : 51,6%
Plastique :
- Bouteilles et flacons : 56,7%
- Autres emballages en plastique : 4,3%
Verre : 84,8% 

Cependant certains processus de recyclage sont longs et assez compliqués comme


le montre les différents schémas ci-dessous :
Recyclage du verre

Recyclage du carton

Recyclage de l’aluminium
Recyclage de l’acier

Recyclage du plastique PEHD


Recyclage du plastique PET

La différence entre les deux types de plastiques PEDH et PET (qui sont deux labels
distinctes) est qu’il ne recycle pas de la même façon étant donné que le plastique
PEHD est plus difficile à recycler que le PET. Cela signifie donc que les bouteilles et
les emballages en plastique de manière générale passe par un centre de tri en
premier afin de séparer les différents types de plastique.

On entend par gisement la quantité (avec une répartition par nature) des déchets
ménagers ou industriels produits et collectés pour un territoire défini : ville, région,
zone industrielle.

Selon les études réalisées sur le gaspillage en France, on estime que 20 kg de


produits alimentaires sont jetés par an et par habitant dont 7 kg encore emballés. Au
Royaume-Uni, c’est un tiers des produits alimentaires qui serait jeté.
Il s’agit d’un non sens social et environnemental, auquel s’ajoute une pression
supplémentaire sur les ressources.

Part de l’emballage dans les impacts environnementaux


De nombreuses études d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) disponibles permettent de
quantifier les impacts environnementaux dus à l’emballage dans l’analyse du couple
produit-emballage.
Il a été décidé ici d’étudier exclusivement les impacts environnementaux les plus
robustes et les plus documentés :

Consommation d’énergie primaire

Environ 10% de la consommation d’énergie primaire d’un habitant du Royaume-Uni


est due à l’emballage, dans le cadre de sa consommation moyenne hebdomadaire
de produits alimentaires.
Les parts les plus conséquentes de consommation d’énergie primaire sont associées
à l’amont agricole, au stockage des produits alimentaires chez le consommateur
(réfrigération, congélation) et à la préparation/cuisson des produits.

La principale fonction de l’emballage est de protéger et conserver ce qu’il contient :


c’est un contenant qui protège durablement un contenu. L’emballage évite ainsi les
gaspillages et pertes.

Il faut rappeler que lorsque l’on jette un produit emballé, le gaspillage ne se limite pas
au produit et à son emballage. En effet, les différentes ressources (main d’œuvre,
eau, énergie, intrants agricoles...) qui ont été mobilisées pour obtenir le produit final
doivent également être considérées comme gaspillées.

Innovation
Parmi les innovations, le marché mondial des emballages actifs et intelligents est
estimé à 5,3 milliards US$ en 2017 et devrait s’établir à 7,8 milliards.

Le marché des emballages actifs, plus mature, bénéficie de belles opportunités de


développement technologique tandis que le marché des emballages intelligents fait
face à de fortes perspectives de progression. Il faut dire que l’électronique imprimée,
le Cloud et Internet constituent désormais les nouvelles frontières pour les fabricants
d’emballages.

Les technologies pour accéder à l’information, la stocker, vérifier l’authenticité des


produits ou les conditions de fabrication, ou encore pour délivrer des messages aux
consommateurs et parties prenantes sont de plus en plus nombreuses grâce à
l’emballage intelligent.

- Pour en finir avec les emballages alimentaires toxiques et difficiles à


recycler, les chercheurs se mobilisent pour mettre au point des emballages
comestibles et biodégradables

Créer des emballages qui imitent la nature, c’est l’idée de David Edwards, professeur
à Harvard et inventeur des Wikicells. Selon lui “l’emballage de demain devrait être
basé sur la structure et le fonctionnement de la cellule biologique”. C’est le cas des
grains de raisins qui sont dotés d’une peau imperméable qui préserve les particules
d’eau.
Inspiré par ce processus naturel, David Edwards a mis au point un emballage que
l’on peut manger ou peler comme un fruit. Cet emballage est composé de particules
naturelles (framboise séchée, menthe, chocolat en poudre) gélifiées.

- Un emballage aux huiles essentielles pour conserver la viande

Autre idée innovante, Idoya Fernandez Pan, chercheuse à l’Université publique de


Navarre a mis au point un film transparent comestible permettant de conserver des
viandes fraîches plus longtemps. Composé d’antimicrobiens naturels (huiles
essentielles d’origan, de romarin et de clou de girofle), le revêtement permet de
conserver des blancs de poulets réfrigérés pendant 13 jours alors qu’habituellement
ils ne se conservent seulement quatre à neuf jours.

- Création du premier supermarché sans emballages en Allemagne

Le concept a une double visée écologique : la réduction, voire la disparition des


emballages, et la lutte contre le gaspillage alimentaire. En achetant leur yaourt ou
leurs biscuits au poids et leurs fruits et légumes à la pièce, les consommateurs ne
prendront que la quantité souhaitée, ce qui est rarement possible avec les produits
conditionnés. Ce genre de mesures semble plus que nécessaire lorsque l’on sait,
d'après les estimations de la FAO (l'Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture), que près de 50% de la production alimentaire est
gaspillée, perdue ou jetée, et que l’on produit entre 3 400 et 4 000 milliards de kilos
de déchets chaque année.

- La cire d’abeilles fait des merveilles

Les innovations contribuant au zéro déchet se multiplient. Les emballages en


plastique pourraient désormais être remplacés par un tissu en cire d’abeille. Connu
sous le nom de “Bee’s Wrap”, le premier emballage de ce type a été conçu par les
américains. Une idée originale reprise par l’entreprise française Indutex.
Installée à Villers-Cotterêts (dans l’Aisne), la société française est spécialisée dans la
création de papiers spéciaux réutilisables et compostables. Ces emballages
alimentaires sont fabriqués avec de la toile de coton naturel tapissée de cire
d’abeille.

Quelques petits gestes qui ont un fort impact à grande échelle

Le tri est devenu le premier geste écologique des français qui se sensibilisent à
l’écologie au fur et à mesure des années.
Les plus touchés par l’écologies sont quand même les jeunes cependant cette
sensibilisation se développe petit à petit car le taux de recyclage est passé de 18 à
68% entre 1992 et 2018.

Cependant, il n’y a pas que du négatif car les enseignes essaient de limiter la
pollution avec les sacs en plastique en le faisant payer entre 1 et 5 centimes aux
consommateurs, ce cout plus symbolique qu’économique à un effet de dissuasion
sur les personnes.

Certaines entreprises mettent un point d’honneur à plus recycler leurs produits


comme par exemple McDonald’s qui a décidé de supprimer totalement les pailles en
plastiques et de remplacer le plastique du capuchon des gobelets par une matière
cartonné recyclable.
Les entreprises peuvent aussi payer une contribution pour le recyclage. Cela
consiste simplement à ce que les entreprises payent une petite contribution entre
0,77 centimes et 1€ généralement. Et en échange, l’État accorde un label que
l’entreprise peut apposer sur leurs emballages afin de montrer leur engagement
écologique. Le montant collecté grâce à ce label s’élevait à environ plus de 400
millions d’euros en 2009, en France auprès de 50 000 entreprises.

CCL : Il ne faut pas cesser d’innover

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