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Dionysos

Dans la mythologie grecque, Dionysos (en grec ancien Διώνυσος / Diốnusos ou Διόνυσος / Diónusos)
est le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et la démesure, ainsi que du théâtre et de la tragédie. Il
est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Il ne vit pas sur le mont Olympe : c'est essentiellement un dieu
errant. Il a été adopté par la Rome antique sous le nom de Bacchus (du grec ancien Βάκχος / Bákkhos, un de
ses autres noms 1) et assimilé au dieu italique Liber Pater.

Sommaire
1 Le mythe
1.1 Naissance
1.2 Jeunesse et exploits
1.3 Ses amours
2 Mythes semblables
3 Fonctions
4 La liturgie et les cultes
5 Iconographie
6 Attributs et épiclèses
6.1 Épiclèses
6.2 Épithètes
6.3 Attributs
6.3.1 Plantes principales
6.3.2 Autres
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes
8.2 Bibliographie
8.2.1 Textes
8.2.2 Études
8.3 Liens externes Dionysos assis sur une panthère, mosaïque du IVe siècle av. J.-C., musée
archéologique de Pella.

Le mythe
Naissance

Théophraste, au IIIe siècle av. J.-C., écrit au Livre IV de son ouvrage Histoire des plantes, que Dionysos est né
sur le mont Méros, dans le Pakistan actuel 2. Dionysos est le seul dieu né d'une mère mortelle : dès Homère et
Hésiode 3, il est présenté comme le fils de Zeus et de Sémélé, fille du roi de Thèbes Cadmos et d'Harmonie.
Poussée par Héra, jalouse, déguisée en sa nourrice, Sémélé demande à contempler Zeus, de qui elle est
enceinte, dans toute sa majesté. Incapable de supporter cette vue, Sémélé trouve la mort. Zeus tire alors son fils
du ventre de sa mère et, s'entaillant la cuisse, y coud l'enfant pour mener sa gestation à terme 4, 5, 6.

Dans la version orphique du mythe, Dionysos-Zagreus est le fils de Perséphone et Zeus. Héra, jalouse,
demande aux Titans de se débarrasser du nouveau-né. Ceux-ci coupent donc Dionysos en morceaux et le font
cuire dans une marmite. Athéna ramasse pourtant son cœur et le donne à Zeus qui en féconde ensuite Sémélé.
Dans les deux cas, Dionysos connaît deux naissances, ce qui explique l'une de ses épithètes, δίογονος /
díogonos, « le deux fois né ». Pour le soustraire à la vengeance d'Héra, il est confié à Ino, sœur de Sémélé, et
à son époux, Athamas. Mais découvert par Héra, Dionysos est alors remis aux nymphes, sous la direction de
Silène, sur un mont de Thrace, Nysa, lieu mystérieux 7 et montagneux, où les nymphes Hyades élevèrent le
jeune Dionysos, le « Zeus de Nysa ». Pour échapper à Héra, il est transformé en
chevreau. Cependant, après l'épisode de Penthée, Héra, réputée pour sa rancune
tenace, décide de punir Ino et Athamas d’avoir recueilli Sémélé. Elle rend le
couple fou.

Jeunesse et exploits

Il mène une adolescence mouvementée : selon l’Iliade, il est d'abord poursuivi


par Lycurgue, puis est fait prisonnier par des pirates tyrrhéniens qu'il transforme
en dauphins, auxquels il n'échappe qu'en réalisant d'effrayants prodiges
(Hymnes homériques).

Dionysos installe son culte en Lydie, en Phrygie, en Perse et en Asie, et ne vient


en Grèce qu'ensuite 8. Dans l'épopée Les Dionysiaques, où Nonnos de Panopolis
fait la synthèse de plusieurs traditions concernant le dieu, Dionysos doit prouver
sa valeur aux autres dieux de l'Olympe en commençant par conquérir les Indes.
Il part avec une armée de Bacchantes, de ménades et de satyres, et affronte de
nombreux ennemis, dont il convainc une partie en leur faisant découvrir le vin.
Silène portant Dionysos
En Grèce, le culte de Dionysos excite d'abord les railleries, et il doit châtier les
enfant, copie romaine d'un
filles d'Argos près d'Éleuthère ainsi que Penthée, roi de Thèbes, pour cela.
original du second
Dionysos est, avec Apollon, un dieu qui se manifeste par épiphanies
classicisme, musées du
(apparitions) : éternel voyageur, il surgit par surprise. Il se présente toujours
Vatican.
comme un étranger, courant le risque de ne pas être reconnu.

Désireux d'aller visiter sa mère aux Enfers, Dionysos demande l'aide d'un guide, Prosymnos, qui accepte de lui
montrer le chemin en plongeant avec lui dans le lac de Lerne, qui communique avec le royaume d'Hadès. Ce
plongeon est associé à de nombreux rites initiatiques en Grèce ancienne, généralement liés au passage de
l'adolescence à l'âge adulte, et donc aussi aux amours entre un aîné (éraste) et un cadet (éromène). Prosymnos
accepte ainsi d'aider le jeune dieu mais exige en échange que celui-ci, lorsqu'ils seraient de retour, lui accorde
ses faveurs. Mais lorsque Dionysos revient des Enfers, Prosymnos, lui, est mort. Le dieu décide de tenir son
engagement malgré tout : il taille un morceau de figuier en forme de phallus et s'acquitte de sa dette sur la
tombe de Prosymnos 9.

Revenu des Enfers, Dionysos avait également arraché Sémélé au royaume des Ombres. Il la transporta dans
l'Olympe grâce à Hestia qui lui cède sa place, où elle devint immortelle sous le nom de Thyoné.

Dans le panthéon grec, Dionysos est un dieu à part : c'est un dieu errant, un dieu de nulle part et de partout. À la
fois vagabond et sédentaire, il représente la figure de l'autre, de ce qui est différent, déroutant, déconcertant,
anomique.

« Le retour de Dionysos chez lui à Thèbes, s'est heurté à l'incompréhension et a suscité le drame
aussi longtemps que la cité est demeurée incapable d'établir le lien entre les gens du pays et
l'étranger, entre les autochtones et les voyageurs, entre sa volonté d'être toujours la même, de
demeurer identique à soi, de se refuser à changer, et, d'autre part, l'étranger, le différent, l'autre. »
— Jean-Pierre Vernant, « Dionysos à Thèbes », dans L'univers, les dieux, les hommes p.190

Il est rarement associé à la gent olympienne. Il se contente de prendre part à la Gigantomachie, et négocie
auprès d'Héphaïstos la libération d'Héra prise au piège par ce dernier.

Ses amours

Le premier amour de Dionysos est un adolescent nommé Ampélos. Mort accidentellement, il est ensuite changé
par le dieu en constellation 10 ou bien en pied de vigne 11.
Alors que Thésée a abandonné Ariane sur l'île de Naxos, Dionysos
passait par là et serait tombé amoureux d'elle, il apparaît à Ariane,
l'emmène sur l'Olympe et en fait sa femme. Certains textes disent que
Dionysos aurait ordonné à Thésée d'abandonner Ariane car son destin
était de devenir une de ses prêtresses. [réf. nécessaire] Elle est parfois vue
comme la mère des Ménades. En cadeau de mariage, Dionysos aurait
jeté sa couronne dans le ciel pour lui rendre hommage ; ce sera la
constellation de la couronne boréale. Ariane est divinisée après cela et
devient une personnification de la terre fertile.

D'Althée, la reine de Calydon, il a une fille, Déjanire, qui sera adoptée


par l'époux d'Althée, Œnée. Enfin, Aphrodite lui donne plusieurs fils, à
savoir Priape, divinité phallique des vergers et des jardins, Hyménée,
dieu du chant nuptial, et, selon le 57e Hymne orphique, l'Hermès
souterrain, chtonien ou infernal.

De la nymphe Nikaia, il a une fille Teléte.

Mythes semblables
Les femmes d’Argos devenues folles et qui dévorèrent leurs
12
nourrissons car elles n’exaltaient pas convenablement Dionysos .
C. Albacini, Dionysos et Ariane
Les trois filles de Proétos (Lysippé, Iphinoé, Iphianassa) frappées de (XVIIIe siècle), Madrid, Académie
13
démence par Dionysos ou Héra et guéries par Mélampe . royale des beaux-arts de San
Fernando.
Les sœurs Agavé, Ino et Autonoé, qui tuèrent Penthée, le fils d'Agavé,
lors d'un délire dû à Dionysos.

Les Minyades, filles du roi d’Orchomène en Béotie, Minyas, au nombre de trois : Leucippé, Arsinoé et
Alcathoé, qui refusèrent de s’adonner au culte de Dionysos. Pour se venger il les punit en les frappant de
folie.

Fonctions
Dionysos est avant tout un dieu du vin, de la végétation arborescente et de tous les sucs vitaux (sève, urine,
sperme, lait, sang), comme en témoignent ses épiclèses de Φλοῖος / Phloĩos (« esprit de l'écorce ») ou encore
de Συκίτης / Sukítês (« protecteur des figuiers »). Il se spécialise ensuite dans la vigne, qu'il est censé avoir
donnée aux hommes, ainsi que dans l'ivresse et la transe mystique. Ses attributs incluent tout ce qui touche à la
fermentation, aux cycles de régénération. Il est fils de Sémélé, avatar de la déesse phrygienne de la terre, amant
d'Ariane, déesse minoenne de la végétation, et le compagnon des nymphes et des satyres. Il est également
fréquemment associé au bouc et au taureau, animaux jugés particulièrement prolifiques.

Il est surtout le père de la comédie et de la tragédie (du grec τράγος / trágos, « bouc »). C'étaient au départ
des sortes d'« illustrations » du culte, qui se donnaient au théâtre grec au cours des Dionysies, en présence de
ses prêtres (comme les mystères que l'on jouait au Moyen Âge sur les parvis des cathédrales). Elles avaient une
forme littéraire scandée particulière, le dithyrambe. Les chants et musiques dionysiaques font appel aux
percussions et aux flûtes. Ils sont dissonants, syncopés, provoquent la surprise et parfois l'effroi. En ce sens, il
est l'antithèse d'Apollon, qui patronne l'art lyrique et l'harmonie. D'ailleurs les flûtistes (aulètes) étaient perçus
comme des bateleurs et non des musiciens, car l'usage de l'instrument déformait leur bouche, ce qui heurtait
l'esthétique grecque et donnait lieu à des plaisanteries.

Dionysos, dieu de l'ivresse et de l'extase, est celui qui permet à ses fidèles de dépasser la mort. Le vin, comme
le soma védique, est censé aider à conquérir l'immortalité.

14
Jane Ellen Harrison 14 signale que Dionysos, dieu du vin (boisson des
couches aisées), s'est substitué tardivement à Dionysos, dieu de la bière
(boisson des couches populaires), ou Sabazios, dont l'animal
emblématique chez les crétois était le cheval (ou le centaure). Il se
trouve que la bière athénienne était une bière d'épeautre, trágos en grec.
Ainsi, les « odes à l'épeautre » (tragédies) ont-elles pu être considérées
tardivement, par homonymie, comme des « odes aux boucs » (l'animal
qui accompagnait le dieu et associé au vin chez les crétois).

Friedrich Nietzsche, en philologue confirmé, se réfèrera à plusieurs


reprises à Dionysos, comme inspirateur d'une tragédie[pas clair], et
facette de la création poétique de tous temps. Il se décrit à ce titre
comme étant lui-même un descendant du dieu de la vigne, duquel il
reprend les oreilles, instrument d'inspection et d'analyse permettant une
meilleure précision que la vue.
Dionysos parlant avec Hermès, un
satyre dansant à gauche, vase attique
La liturgie et les cultes (vers 550-520 av. J.-C.), Munich,
Staatliche Antikensammlungen.
Les Grecs considéraient Dionysos comme une divinité étrangère, ainsi
que l'indique l'attribut du bonnet phrygien, qu'il partage avec Mithra. On
a parlé d'une origine indienne et mésopotamienne. Le décryptage par
Michael Ventris et John Chadwick des tablettes en linéaire B
découvertes dans les palais mycéniens a cependant révélé que le nom de
Dionysos figurait dans la liste des divinités grecques dès l'époque
mycénienne.

Il semble qu'à l'époque pré-olympienne, son culte soit à rapprocher des


cultes agro-lunaires et chthoniens. Eusèbe de Césarée, auteur chrétien, a
évoqué des sacrifices au cours desquels on dépeçait la victime vivante
(d'où l'épiclèse d’Omadios : qui aime la chair crue) pour la consommer.

Dionysos est un dieu très répandu et très populaire dans toute


l'Antiquité. On trouve de nombreux temples tout autour du bassin Dionysos et son thiase, médaillon d'un
méditerranéen, qui voisinent avec ceux des plus grands dieux. kylix du Peintre de Brygos (vers 480
av. J.-C.), Paris, Cabinet des médailles
Le centre du culte dionysiaque culmine avec la fête des Anthestéries, de la Bibliothèque nationale de
célébration solsticiale hivernale et fête des morts. Dionysos est alors le France.
dieu chthonien de l'hiver, complémentaire ou opposé à l'Apollon solaire.
La célébration de la fin de l'hiver est aussi à rapprocher d'un autre culte
à mystères, celui de Déméter. En effet, dans le culte orphique de Dionysos-Zagreus, Dionysos est le fils des
amours de Zeus et de Perséphone. Dionysos-Zagreus n'arrive pas à échapper aux Titans envoyés par Héra pour
le tuer, et ses meurtriers le dépecèrent et en mangèrent les morceaux. Apollon reçut l'ordre de Zeus de recueillir
ses membres et de les ensevelir, ce qu'il fit sous le trépied de Delphes. Quant à Athéna, elle recueillit le cœur de
Dionysos-Zagreus et l'apporta à Zeus (ou à Sémélé) qui le dévora pour donner naissance au second Dionysos,
le Dionysos thébain deux fois-né. Le culte égyptien d'Isis est proche de celui-ci.

Son culte public donnait lieu aux fêtes des « Dionysies », mais il existait aussi un important culte secret,
représenté par des Mystères, comportant des cérémonies initiatiques. Il est souvent accompagné d'un groupe de
satyres, de Ménades, de panthères, de boucs, d'ânes et du vieux Silène, formant le « cortège dionysiaque ».

Le culte privé avait lieu entre initiés, c'est un culte à Mystères. Le regroupement de ces initiés porte le nom de
thiase. Les thiases pratiquaient un culte caché et initiatique, souvent dans des cavernes et la nuit, au cours
desquels on initiait les nouveaux membres du thiase, et qui officiaient dans la dimension ésotérique de la
résurrection du dieu deux fois-né. On manque de sources pour savoir ce qui s'y passait exactement, mais ces
cérémonies secrètes et nocturnes ont perduré jusque sous l'Empire romain. Elles comportaient des sacrifices,
mais aussi des délires dus à l'ivresse ou à la consommation de drogues végétales, et des excès de toutes sortes,
notamment sexuels. Un scandale retentissant a fait interdire ces cultes par un sénatus-consulte en 186 av. J.-C.
Les relations entre Dionysos et Orphée sont complexes. Alors qu'il semblerait qu'Orphée ait évolué d'un culte
apollinien à un culte dionysiaque, ce sont toutefois les Ménades qui ont démembré et tué Orphée, mais c'est
Apollon qui empêche sa tête de prononcer des oracles.

Enfin, il faut signaler l'existence d'une résurgence contemporaine du culte de Dionysos. Il existe ainsi plusieurs
thiases aux États-Unis, et quelques-uns en Europe, mais qui n'ont rien à voir avec ceux de l'Antiquité.

Iconographie
Il existe d'innombrables statues de Dionysos, à l'époque où il était un dieu révéré. On trouve également nombre
de mosaïques à énigme, car il était courant pour un initié un peu riche de le faire savoir au sol d'une pièce
publique de sa maison. Enfin, des scènes évoquant ses aventures sont souvent présentes sur des sarcophages ou
bas-reliefs, car il avait une place importante dans les rituels de la mort et de la renaissance. Lorsque son culte
s'est éteint, ses représentations ont souvent repris la confusion avec Bacchus, et il faut attendre le symbolisme
pour le voir réapparaître avec le thyrse dans la peinture d'un Simeon Solomon.

Paris, musée du Louvre : Dyonisos chez Icarios, bas-relief ;


15, 16
Hélicon : Dionysos, bronze par Myron ;
Dyonisos, par Denys d'Argos [réf. nécessaire] ;
17
Mercure nourrissant Dionysos petit , par Céphisodote l'Ancien [réf. nécessaire] ;
18
Olympie, musée archéologique : Hermès portant Dionysos enfant, attribué à Praxitèle ;
Dionysos, par Euclide, sculpteur hellénistique [réf. nécessaire] ;
Dionysos, statue de Scopas pour le ville de Cnide [réf. nécessaire] ;
Espagne, collection privée : Dionysos, Ier siècle, torse en marbre, hauteur 51 cm 19;
Dionysos en habit de femme, sculpture au musée Pio-Clementino.

Attributs et épiclèses
Épiclèses

ἀκρατοφόρος / Ákratophoros Acratophore, celui qui sert du vin pur


Δενδρίτης / Dendrítês, protecteur des arbres
Ὠμάδιος / Ômádios, qui aime la chair crue
Φαλληνός / Phallênós, garant de la fécondité
Φλοῖος / Phloĩos, esprit de l'écorce
Συκίτης / Sukítês, protecteur des figuiers

Épithètes

Ζαγρεύς / Zagreús, fils de Zeus et de Perséphone


Bromios, « au bruyant cortège »
Δίγονος / Dígonos, « deux fois né »
Βάκχος / Bákkhos, « qui retentit »

Attributs

L'attribut majeur et personnel de Dionysos est le thyrse qu'il tient à la main, qu'on trouve à ses pieds ou dans
son cortège.

Plantes principales
Le pin et le lierre, ainsi que leurs fruits, la pomme de pin et les baies de lierres, dont il est souvent couronné.
Ces plantes sont une apparente exception dans la nature, car elles sont toujours vertes au cours de l'année, et ne
semblent pas perdre leurs feuilles, ce qui renvoie aux résurrections du dieu. On notera aussi que les vrais fruits
du pin sont cachés dans la pomme, et que les baies de lierre, toxiques, entraient dans la fabrication d'une bière
que consommaient les ménades, et qui contribuait à leur transe. On trouve aussi le grenadier et la grenade, le
figuier et les figues (le grenadier est issu du sang du dieu, ses fruits mûrissent en hiver, et Perséphone reste liée
aux enfers pour en avoir mangé ; le figuier est associé à la vie cachée dans le monde méditerranéen, car il
pousse spontanément là où il y a de l'eau souterraine et révèle les sources).

Comme il a apporté la vigne et le vin aux hommes, on trouve également la vigne et le raisin, la coupe à boire.
Mais il s'agit plutôt d'une contamination avec Bacchus, son équivalent romain.

Autres

Le bonnet phrygien rappelle son origine asiatique. On trouve aussi la flûte, les cymbales et les tambourins.

Animaux associés : le bouc, la panthère, l'âne.


Temples majeurs : Athènes (théâtre de Dionysos), Éleusis, Smyrne, Éphèse.
Fêtes en son honneur : Dionysies, Anthestéries, Agrionies.

Notes et références
1. Euripide , Les Bacchantes [détail des éditions ] [lire en ligne (http://remacle.or g/bloodwolf/tragediens/euripide/bacchante
s.htm)], 623.
2. Amigues 2010 , p. 138, n. 37
3. Homère, Iliade [détail des éditions ] [lire en ligne (https://fr.wikisource.or g/wiki/Iliade_(trad._Leconte_de_Lisle)) ], XIV,
323-325 et Hésiode, Théogonie [détail des éditions ] [lire en ligne (http://fr.wikisource.or g/wiki/La_Th%C3%A9ogonie) ]
940-942.
4. Hérodote , Histoires [détail des éditions ] [lire en ligne (http://remacle.or g/bloodwolf/historiens/herodote/index.htm) ], II,
146, 2 et Euripide, Bacchantes , 89-98.
5. C'est l'origine de l'expression « être né de la cuisse de Jupiter » : La cuisse est, dans la culture indo-européenne, le siège
de la force vitale
6. http://www.homeros.fr/IMG/pdf/Genoux-Homere-FL.pdf , texte additionnel.
7. Lucien de Samosate 2015 , p. 1156, note 2.
8. Euripide, Les Bacchantes , prologue.
9. Ce mythe est étudié par Bernard Ser gent dans Homosexualité et initiation chez les peuples indo-eur opéens, éditions
Payot.
10. Ovide, Fastes [détail des éditions ] [lire en ligne (http://bcs.fltr .ucl.ac.be/FASTAM/F0-Intro.ht ml)], III, 407 et suiv .
11. Nonnos de Panopolis , Dionysiaques [détail des éditions ] [lire en ligne (http://remacle.or g/bloodwolf/poetes/nonnos/tabl
e.htm)], XI, 185 et suiv .
12. Apollodore , Bibliothèque [détail des éditions ] [lire en ligne (http://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/DetailsLivres.htm) ],
III, 5, 2.
13. Apollodore , Bibliothèque [détail des éditions ] [lire en ligne (http://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/DetailsLivres.htm) ], II,
2, 2.
14. (en) J. E. Harrison, Prolegomena to the Study of Gr eek Religion , VIII.
15. Anthologie gr ecque, XVI, 257.
16. PauDess, IX, 30, 1.
17. Pline l'Ancien , Histoire naturelle [détail des éditions ] [lire en ligne (http://remacle.or g/bloodwolf/erudits/plineancien/ind
ex.htm)] (XXXIV, 87).
18. Le rapprochement est ef fectué dès l'annonce of ficielle de la découverte dans la section « Berichte aus Olympia » de
l'Archäologische Zeitung de 1877 : « Die Identität des Gebäudes wird aber durch den Fund einer Statue aus parischen
Marmor erwiesen, welche Pausanias im Heraion erwähnt. Es ist ein jugendlicher Hermes mit dem kleinen Dionysos auf
dem Arm, das W erk des Praxiteles. » , cité par Richter , p. 290.
19. Archéologia , no 538, décembre 2015, photographie en dernière de couverture.

Voir aussi
Articles connexes
Zagreus et Iacchos, avatars orphiques de Dionysos
Ménades et Bacchantes, son bruyant cortège
Silène, son père adoptif
Dithyrambe

Bibliographie

Textes

Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. Émile Chambry), Lucien de
Samosate : Œuvres complètes, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015, 1248 p. (ISBN 9782221109021)

(grc)(fr)Textes dionysiaques : G. Colli, La Sagesse grecque, 1977, t. 1 : Dionysos, Apollon, Éleusis,


Orphée, Musée, Hyperboréens, Énigme, L'Éclat, 1990, p. 52-71.

Études

J. Rutland (trad. F. Carlier), une cité grecque au téléobjectif, Éditions Gamma, 1982, 29 p. (ISBN 2-7130-0491-8)
Suzanne Amigues, Recherches sur les plantes : À l’origine de la botanique, Belin, 2010, 432 p.
(ISBN 978-2-7011-4996-7)
Atrium Musicae de Madrid, Musique de la Grèce antique, Harmonia Mundi.
Jean Brun, Le Retour de Dionysos, Tournai, Desclée, 1969. Réédition : Les Bergers et les Mages (1976).
Maria Daraki :
Dionysos, Arthaud, 1985 (ISBN 2700305035),
Dionysos et la déesse Terre, Flammarion, coll. « Champs », 1999 (ISBN 2080813110).
Marcel Detienne :
Dionysos mis à mort, Gallimard, coll. « Tel », Paris, 1998 (ISBN 2070742121),
Dionysos à ciel ouvert, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 1998 (ISBN 2012788955).
Louis Gernet, « Dionysos et la religion dionysiaque : éléments hérités et traits originaux » Anthropologie de
la Grèce antique, Flammarion, coll. « Champs », 1999 (ISBN 2080811053).
Henri Jeanmaire, Dionysos, histoire du culte, Payot, 1991 (ISBN 2228884405).
Walter F. Otto, Dionysos, le mythe et le culte, Mercure de France, 1969 (ASIN B0000DORX8).
Jean-Pierre Vernant, « Dionysos à Thèbes », in L'univers, les dieux, les hommes, Seuil, 1999.
Alain Daniélou, Shivä et Dionysos, Mythes et Rites d'une Religion Préaryenne, Fayard, 1980.

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