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A. POROT et D. C. ARRII
— Le nomme Ali ben Am... travaillait aux champs avec son pere,
lorsque, a la suite d’une courte discussion, il le frappa de plusieurs
coups de sa faucille, lui occasionnant des blessures profondes, qui
determinerent une mort instantanee. Puis il se remit au travail sans
manifester la moindre emotion. Ce qui, par-dessus tout, frappe chez
Ali ben Am..., c’est son indifference affective totale. Son crime commis,
il s’est remis au travail comme si rien ne s’etait passe. Quand, a l’ins-
truction, on lui demande s’il n’a pas honte d’avoir frappe son pere, il
repond : « Non, c’etait sa destinee » ; s’il le regrette ? il dit : « Pour-
Ann. med.-psych., 14e serie, t. II. — Decembre 1932.
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Le ler mai 1929, Rez... Ali... ben Lakd..., suspectant sa femme d’en-
tretenir des relations coupables avec un petit parent, leur voisin, la
frappait sauvagement a la tete avec une barre a mine, lui fracassant
le crane, d’ou mort presque immediate. Rez... pretendait que ce cousin
■etait entre, la nuit precedente, vers 2 h. du matin, dans son gourbi
et y aurait eu des relations sexuelles avec sa femme. Or, dans ce meme
gourbi couchaient leurs enfants.
(1) Nous etudions en ce moment le cas d’un indigene qui tua, la nuit, une
parente, au cours d’un acces tres caracterise de paludisme.
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