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L'origine du GSM remonte à l'année 1982. Alors qu'apparaissent les premiers services
commerciaux de radiotéléphone cellulaire un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, la
CEPT (Conférence Européenne des Postes et Télécommunications) confie à un groupe de
travail appelé Groupe Spécial Mobiles la tâche de rédiger les spécifications d'un système pan
européen de communication basé sur des téléphones mobiles. La bande des 900 MHz,
réservée depuis 1978 par la Conférence Administrative Mondiale des Radiocommunications
(WARC) est choisie. Le GSM livre une première série de spécifications (dite "phase 1") en
1990, une deuxième série étant à l'étude pour ajouter de nouvelles fonctions au produit GSM.
Ce nom s'internationalise très vite (GSM devient "Global System for Mobile
communications"), la norme étant adoptée comme standard de fait dans de nombreux pays. Le
GSM devient alors le premier système permettant à l'abonné d'utiliser son téléphone cellulaire
à l'étranger. La notion d'itinérance (roaming) est née.
Les objectifs du GSM reprennent et prolongent ceux des précédents systèmes de téléphonie
mobile :
Ensemble de cellules
L'hexagone est la forme régulière qui ressemble le plus au cercle et que l'on peut juxtaposer
sans laisser de zones vides. Toutefois, la réalité du terrain est bien différente de ce modèle
théorique, notamment en zone urbaine où de nombreux obstacles empêchent une propagation
linéaire.
1.2 Concept de mobilité
La mobilité des abonnés dans un réseau cellulaire a deux conséquences :
* Pour établir une communication, il faut savoir dans quelle cellule l'abonné se trouve. C'est la
fonction de gestion de localisation.
* Il doit y avoir continuité de la communication lorsque l'abonné passe d'une cellule à une
autre (transfert inter-cellulaire, communément appelé handover).
Si la mobilité d'un abonné s'étend à plusieurs pays, des accords de roaming doivent alors être
passés entre les différents opérateurs pour que les communications d'un abonné étranger
soient traitées et aboutissent.
On considère aussi les multitrames, les supertrames et les hypertrames, fonctions de la trame
TDMA et définies comme telles : hypertrame = 2048 supertrames = 2048*51 multitrames =
2048*51*26 trames TDMA.
Compensation du temps de propagation aller - retour : Timing Advance (TA) :
Les utilisateurs d'un système cellulaire sont à des distances variables de leur station de base et
subissent des délais de propagation tp différents (à titre indicatif 30 km sont parcourus en
100µs). Dans le contexte TDMA, il est ainsi nécessaire que deux mobiles qui utilisent deux
slots consécutifs n'envoient pas des bursts qui se chevauchent au niveau du récepteur de la
BTS. Le délai de propagation peut atteindre quelques centaines de ms (très faible par rapport
aux systèmes satellitaires) mais on ne peut pas le négliger car dans le cadre du GSM certaines
cellules atteignent 35 km.
La solution est de compenser ce délai avec le paramètre d'avance en temps TA (Time
Advance) correspondant au temps de propagation aller-retour (2.tp). Pour illustrer, on
considère deux mobiles dans la même cellule : le premier mobile MS1 est en limite de cellule
alors que le second mobile MS2 se trouve près de la BTS. On suppose que les deux mobiles
utilisent des slots consécutifs sur la même porteuse : MS1 émet sur le slot 1 et MS2 émet sur
le slot 2.
En l'absence de compensation de temps de propagation tp, les bursts émis par chacun des
mobiles MS1 et MS2 se chevaucheront au niveau de la réception de la BTS :
En effectuant une gestion du paramètre TA, les bursts émis par les deux mobiles ne se
chevauchent plus. Le mobile le plus éloigné avance l'émission de chacun de ces slots d'une
durée tp par rapport à l'instant de début de slot, c'est à dire 2tp=TA.
Bilan
Avec 62 canaux et 8 intervalles de temps par canal, on a donc un système qui allie un
multiplex fréquentiel (FDMA - Frequency Division Multiple Access) et un multiplex
temporel (TDMA - Time Division Multiple Access). Un canal physique est donc défini par :
Ainsi, il apparaît de manière évidente que la capacité d'un réseau GSM est limitée par son
nombre de fréquences. C'est pourquoi la réutilisation de ces dernières est nécessaire.
La modulation choisie pour le GSM est la modulation GMSK (Gaussian Minimum Shift
Keying : modulation avec porteuse à minimum de saut de phase, gaussienne pour "arrondir"
les angles des changements).
Le codage de la parole peut se faire se faire de manière traditionnelle ou avec l'utilisation de
l'EFR (Enhanced Full Rate) qui correspond à un logiciel de codage de la parole plus évolué
que le précédent. C'est le son haute résolution.
Un mobile accède donc au réseau de manière discontinue dans le temps. Il envoie des rafales
d'informations (appelés Burst), d'une durée exacte de 156,25 bits, occupant toujours un même
intervalle de temps (Time Slot) sur un canal. L'accès au canal montant et au canal descendant
se fait toujours de façon décalée: il y a 2 slots de décalage entre le sens uplink et le sens
downlink. Ce décalage permet notamment un filtrage duplex plus simple. On a donc 4 time
slots qui permettent au mobile de faire des mesures et scruter les canaux des cellules
adjacentes dans une phase appelée "monitor".
3.2 Canaux logiques
L'interface radio représente la partie délicate de la chaîne de transmission et le système doit
faire face aux différents problèmes du lien mobile-réseau au niveau de la propagation
(atténuation, évanouissements, interférences...), mais aussi au niveau de la gestion du réseau :
il est nécessaire d'avoir des fonctions de contrôle pour que le mobile se rattache à la station de
base la plus favorable, pour établir et surveiller le déroulement d'une communication ou
encore assurer le handover. L'utilisation de canaux logiques va permettre une utilisation
efficace des ressources radio et une qualité de service satisfaisante. Parmi ces canaux on
distingue les canaux dédiés (TCH et SDCCH), c'est à dire alloué à un mobile. Les autres
canaux sont des canaux partagés entre mobiles.
Canaux dédiés : « Dedicated Channel »
Sur un canal physique on peut placer soit un TCH avec son SACCH associé, soit 8 canaux
SDCCH avec leurs SACCH associés : SDCCH »TCH / 8.
TCH et SDCCH
On distingue les canaux dédiés transportant des informations utilisateur ou provenant des
couches hautes du système :
. canaux de trafic TCH (Traffic CHannels) : transmission de la parole à 13 kbits/s (TCH/FS),
à 5,6 kbits/s en demi-débit (TCH/HS) ou des données à 12 kbits/s.
. canaux de signalisation SDCCH (Stand-alone Dedicated Control Channel) : débit de 800
bits/s.
L'utilisation du Half Rate (canal TCH demi-débit) permet d'augmenter de manière
considérable la capacité du réseau. En effet, deux canaux TCH peuvent « s'installer » sur un
seul Time Slot. Néanmoins, l'utilisation de cette fonctionnalité ne peut se faire que par des
mobiles dits phase 2.
SACCH
On ne peut pas dédier un canal à un mobile sans effectuer un contrôle constant pour ajuster
des paramètres afin de conserver une bonne qualité de communication. Associé aux canaux
SCH et SDCCH, le canal de contrôle SACCH (Slow Associated Control CHannel) permet
d'en effectuer la supervision (contrôle de puissance, contrôle de la qualité du lien radio,
compensation du délai de propagation par le mécanisme d'avance en temps, gestion des
mesures des stations voisines).
FACCH
Le canal SACCH permet d'écouler différents types de contrôles ou de signalisation mais son
débit étant trop faible, il ne convient pas aux actions rapides comme le handover. Si le canal
alloué est un TCH, on suspend la transmission des informations usagers afin d'écouler la
signalisation. On obtient donc un autre canal de signalisation, le FACCH (Fast Associated
Control Channel), on utilise alors une partie de la capacité. Si le canal alloué est un SDCCH,
il peut écouler lui même la signalisation comme par exemple un handover.
Voie balise : « Beacon Channel »
La voie balise permet au mobile de se raccorder en permanence à la station de base la plus
favorable. Le mobile mesure la puissance du signal reçu de la voie balise correspondant à une
fréquence particulière de l'ensemble des fréquences allouées à cette station. Lors d'une mise
sous tension, pendant l'état de veille et pendant une communication, le mobile scrute les voies
balises pour connaître les stations avoisinantes susceptibles de l'accueillir en cas de handover.
Dans le cadre du GSM, la voie balise d'une station correspond aux deux éléments suivants :
une fréquence-balise sur laquelle est émis en permanence un signal modulé de puissance
constante qui permet aux mobiles de faire des mesures en puissance.
canaux de broadcast : ils permettent aux mobiles d'accrocher au système local en acquérant
tous les paramètres analogiques et logiques nécessaires.
FCCH
Le canal FCCH (Frequency Correction CHannel) permet aux mobiles de se caler sur la
fréquence nominale de la station de base. C'est un signal sinusoïdal parfait de fréquence f0
permettant un calage fin de l'oscillateur du mobile et il est émis environ 20 fois par seconde.
SCH
Le canal SCH (Synchronisation CHannel) fournit au mobile tous les éléments nécessaires à
une complète synchronisation avec la station de base et il permet de caractériser la voie balise
par un marquage spécial. On peut alors distinguer deux types de synchronisation :
synchronisation fine : détermination du TA (Timing Advance). La BTS effectue une
estimation du temps de propagation aller-retour à partir du burst RACH émis par le mobile, et
le paramètre TA ainsi calculé sera transmis de manière logique via le canal AGCH.
* synchronisation logique : détermination du FN (Frame Number). La réception du SCH
permet donc au mobile de calculer le numéro FN de trame dans l'hypertrame et de se caler sur
le slot 0.
BCCH
Le canal BCCH (Broadcast Control CHannel) permet de diffuser des données caractéristiques
de la cellule. Il comprend la diffusion régulière d'informations systèmes de plusieurs types, et
cette diffusion est plus ou moins rapide suivant la nécessité du mobile. Ces informations
déterminent les règles d'accès à la cellule : paramètres de sélection de la cellule, numéro de
zone de localisation, les paramètres RACH donnant les règles d'accès aléatoire, indication au
mobile des slots à écouter pour détecter les appels diffusés, description de l'organisation du
canal CBCH, connaissance des fréquences des voies balises des cellules voisines.
Canaux de contrôle communs : « Common Control Channel »
RACH
Le canal RACH (Random Access CHannel) est un canal de contrôle partagé par un ensemble
de mobiles qui leur permet de se signaler au réseau pour effectuer une opération telle que la
localisation, l'envoi de messages courts, l'appel normal...
AGCH
Le canal AGCH (Access Grant CHannel) permet d'allouer un canal de signalisation lorsque
l'infrastructure reçoit une requête du mobile. On peut alors identifier, authentifier et
déterminer la demande du mobile. Le message d'allocation contient le numéro de porteuse et
de slot, ainsi qu'une description du saut de Fréquence FH.
PCH
Le canal PCH (Paging CHannel) supporte l'ensemble des appels en diffusion (Paging).
Lorsque l'infrastructure désire communiquer avec un mobile, pour un appel ou une
authentification par exemple, elle diffuse l'identité du mobile sur un ensemble de cellules et
les messages sont transmis sur le canal PCH. La réponse du mobile s'effectue alors de manière
aléatoire sur la cellule dans laquelle il se trouve sur le canal RACH.
CBCH
Le canal CBCH (Cell Broadcast CHannel) diffuse aux usagers de la cellule des messages
courts comme des informations routières, météo..
Chaque émetteur nécessite une infrastructure complexe pour fonctionner et dialoguer tant
avec l'ensemble du réseau qu'avec les téléphones mobiles présents sur sa zone de service. On
appelle cette infrastructure "station de base". Un réseau de radiotéléphonie cellulaire se
compose donc d'un ensemble de stations de base réparties sur la zone géographique à couvrir.
Code de couleur BSIC
La même fréquence peut être utilisée pour supporter la voie balise de deux stations
suffisamment éloignées. Les deux stations ne se brouillent pas sur leur zone de service
respective mais un mobile situé à mi-distance peut recevoir alternativement l'une ou l'autre
station avec un niveau de champ suffisant. Afin de différencier les deux stations, on utilise le
code de couleur BSIC. Le couple (fréquence, BSIC) permet sur un zone donnée de déterminer
parfaitement une cellule. A l'intérieur d'un motif, on utilise le même BSIC. Ainsi, les cellules
voisines (cellules de fréquences de voie balise identique) ne font pas partie du même motif.
Motif de taille 7, la fréquence indiquée est celle de la voie balise.
Notion sur les brouillages
Comme cela est expliqué auparavant, un des principes de base du GSM est la réutilisation des
fréquences. Cela entraîne ainsi des recouvrements de spectre concernant un même canal
présent sur deux sites différents. De plus, du fait de la non-perfection des filtres présents à
l'émission des ondes électromagnétiques, la bande de 200 kHz séparant deux canaux GSM
adjacents n'est pas suffisante pour se prémunir contre les brouillages adjacents.
Ainsi pour se prémunir contre des brouillages internes au réseau, il convient de vérifier les
règles suivantes :
* en co-canal : le rapport signal à bruit doit être supérieur à 9 dB.
* en canal adjacent : le rapport signal à bruit doit être supérieur à -9 dB.
Ainsi, lors de la planification des fréquences sur les sites du réseau, les règles élémentaires
suivantes sont systématiquement respectées :
* sur une même cellule : les fréquences utilisées doivent être distantes d'au moins 600 MHz,
soit trois canaux d'écart.
* sur un même site (dans le cadre de la trisectorisation): les fréquences utilisées doivent être
distantes d'au moins 400 MHz, soit deux canaux d'écart.
Saut de fréquence : « Frequency Hopping »
A l'origine, le mécanisme de saut de fréquence fut introduit dans les systèmes militaires. Le
réseau SFR utilise aujourd'hui ce procédé. Il consiste pour un émetteur à changer
régulièrement de fréquence pour obtenir une diversité de fréquence et ainsi, diversifier ses
brouilleurs. L'interface radio du GSM utilise le saut de fréquence lent (SFH, Slow Frequency
Hopping) qui consiste à changer de fréquence à chaque émission de message ou de burst. Il
permet de lutter contre les évanouissements sélectifs (diversité de fréquence) et apporte une
gestion différente en moyennant le niveau d'interférence global sur toutes les porteuses
(diversité des brouilleurs).
Saut de fréquence.
En changeant de fréquence à chaque émission de burst ou de message, le mobile est brouillé
par des mobiles différents à chaque émission. Ainsi, le pire des cas peut toujours se produire
mais seulement de temps en temps. Grâce à l'efficacité du codage et de l'entrelacement, le
signal peut être correctement reçu même si le C/I de certains échantillons est inférieur au seuil
de la communication. Dans l'exemple ci-dessus, le signal venant de A est interféré par M, N et
O. Mais le fait que le C/I moyen soit supérieur au seuil de la communication fait que la
communication n'est pas brouillée. Ensuite, on numérote les fréquences de saut de 0 à N -1 et
un algorithme, défini dans la norme, génère une suite pseudo-aléatoire de nombres (si) avec 0
<= si <= N-1. Il utilise comme argument le numéro de trame FN (Frame Number), chaque
trame TDMA étant repérée par ce compteur dans l'hypertrame, et un paramètre HSN
(Hopping Sequence Number) compris lui aussi entre 0 et 63. La BTS précise au mobile un
index MAIO (Mobile Allocation Index Offset) compris entre 0 et N-1 lors de l'allocation d'un
canal. Le mobile peut alors déterminer la fréquence à utiliser en ajoutant (modulo N) l'index
MAIO au nombre si. Le nombre N de fréquences à prendre en compte est précisé pour chaque
numéro de slots.
En combinant la technique TDMA et la technique du saut de fréquence FH, on obtient la
méthode de base d'accès du GSM : FH/TDMA. Le saut de fréquence n'est pas activé lorsque
la charge du réseau est faible mais lorsque le SFH est actif, le canal physique utilise un
ensemble de porteuses parcourues selon une séquence de saut. Cette séquence peut être
cyclique ou pseudo-aléatoire, et elle est définie sur un ensemble de N (<=64) fréquences
attribuées à la BTS. Le saut de fréquence n'est possible qu'au sein d'une même bande, il n'y a
pas pour l'instant de combinaisons de fréquences entre GSM 900 et DCS 1800.
On distingue deux types de saut de fréquence :
* le saut de fréquence en bande de base :
Comme d'habitude, à chaque TRX installé sur la cellule, on fait correspondre une fréquence
particulière.
C'est le Time Slot considéré qui « saute » sur tous les TRX toutes les trames TDMA.
Le Time Slot 0 de la FU1, qui correspond au BCCH, ne saute pas.
* le saut de fréquence synthétisé:
Le nombre de fréquences sur lesquelles on « saute » est supérieur au nombre de TRX installés
sur la cellule. On peut « sauter » sur toute la bande GSM allouée s'il on veut.
C'est le TRX qui change de fréquence toutes les trames TDMA. Le Time Slot ne « saute »
plus.
La FU1 supportant le BCCH ne « saute » pas.
3.4 Performance de l'interface Air
Pour juger la qualité de la liaison radio nous avons deux paramètres à notre disposition: le
Rxlev et le Rxqual. Ces derniers sont mesurés au niveau de la BTS pour juger la qualité de la
liaison montante et au niveau du mobile pour juger la qualité de la liaison descendante.
Niveau reçu RxLev
Le niveau de champ provenant de la BTS mesuré au niveau du mobile s'appelle le Rxlev. Il
est mesuré sur 64 niveaux, de 0 à 63 représentants respectivement les puissances de -110 à -48
dBm par pas de 1 dB. On distingue alors le Rxlev Full qui est une mesure sur tous les bursts
de la trame sans exception, du Rxlev Sub qui est une mesure sur les bursts effectivement
utilisés. Ce dernier cas se présente lorsqu'on économise la puissance du mobile en mettant à
profit la possibilité DTX (Discontinuous Transmission). La transmission discontinue consiste
à interrompre l'émission pendant les silences de parole pour diminuer l'énergie émise sur la
voie radio d'où une réduction de la consommation des batteries des mobiles et une diminution
du niveau moyen d'interférences. Il en est de même au niveau de la BTS. A noter que, si un
TMA est installé sur le site, les mesures de niveau de champ se font après celui-ci.
Qualité du signal RxQual
La qualité du signal est mesurée via le paramètre Rxqual. Il est obtenu en
effectuant une quantification du taux d'erreurs binaires BER (Bit Error
Ratio) suivant la correspondance du tableau suivant :
Correspondance RxQual i <> BER
La trisectorisation permet de concentrer l'énergie émise sur une zone bien définie, ce qui
permet de maîtriser la couverture radio et de limiter les émissions hors de la zone de service.
On peut également concentrer davantage l'énergie en tiltant l'antenne, c'est à dire l'incliner de
quelques degrés par rapport au plan vertical.
4.4 Amplificateur TMA
C'est un amplificateur faible bruit. Il existe deux types de TMA qui correspondent à deux
types d'ingénierie :
* les TMA FLT : ils présentent une sortie vers l'antenne de réception et une sortie vers le
récepteur de la station de base (RX).
* les TMA DPX : ils intègrent un duplexeur en plus; ils présentent une sortie vers l'antenne
émission/réception, une sortie vers le récepteur (RX) de la station de base et une sortie vers
l'émetteur de la station de base (TX).
Le TMA doit impérativement être placé au plus près de l'antenne de réception. Le gain
apporté au niveau de la chaîne de réception par le TMA est d'environ 5 dB. Il s'agit d'un gain
en sensibilité de la chaîne de réception.
4.5 Déclaration de voisinage
L'abonné GSM doit pouvoir passer d'une cellule à l'autre sans que sa communication ne soit
coupée. Pour que le handover puisse se réaliser, il faut déclarer à l'OMC les cellules voisines
de celle ou la communication se déroule. En effet, un HO se prépare de la manière suivante :
. La BTS transmet au mobile le numéro de BCCH de ses cellules déclarées voisines.
. Le mobile effectue des mesures de niveau de champ sur ces fréquences et tente de décoder
les BSIC de ces voisines et les transmet à la BTS.
. Le mobile transmet à la BTS ces mesures et les BSIC décodés associés aux BCCH.
. La BTS transmet au BSC ces valeurs.
. Le BSC décide ou non le handover.
Dans cet exemple, les cellules 1 à 7 doivent être déclarées voisines réciproques (entrantes et
sortantes) de la cellule 0. Dans certains cas, il sera également nécessaire de déclarer C8 et C9
voisines réciproques.
Enfin, il arrive que la cellule couvre au-delà de sa zone théorique. Dans ce cas :
* si la tache est importante ( C0'), elle sera déclarée voisine réciproque de C8, C11, et C12.
* si la tâche est petite (résurgence R0), il faudra déclarer les relations uniquement sortantes
vers C8, C9, C10, C11, afin d'empêcher le mobile de rentrer dans cette résurgence et, si c'est
le cas, lui éviter d'y rester piégé.
Chapitre 5 Généralités sur les protocoles et les interfaces
5.1 Définitions
La différence entre protocole et interface est fondamentale.
Une interface est le point de contact entre deux entités contiguës; chaque interface porte
différents flux de protocole.
Un protocole vise à établir des règles de signalisation de part et d'autre d'une interface, on
entendra donc par protocole des règles d'échanges entre différentes entités.
La spécification d'un protocole est donc distincte de la spécification d'une interface dans la
mesure où celle-ci peut être réduite à sa « pile » de protocole.
5.2 Architecture en couches du modèle
Dans le domaine des télécommunications, une méthode très efficace est utilisée pour grouper
différentes fonctions : l'architecture OSI.
En effet, le système GSM / DCS a adopté les trois couches basses de cette structure (qui en
comporte 7) pour son modèle. L'utilisation d'un tel modèle permet la création d'un système
ouvert, accessible à d'autres systèmes utilisant ce type de structure.
A travers la complexité du modèle OSI, on peut dégager deux axes principaux Un axe
horizontal qui identifie le fait d'accéder à une extrémité, et un axe vertical qui correspond à la
structure en couches.
Structure en couches
5.3 Relais et interconnexions
Fonction relais
L'information n'est pas transmise directement de A vers B mais comme composantes de
messages à travers les différentes entités.
Dans le cas de la figure précédente, les messages sont transmis de A à B sans modification à
travers le noeud intermédiaire, ce dernier jouant uniquement le rôle de relais.
Fonction d'interconnexion
Contrairement au cas précédent, un premier message transmis par l'entité A déclenche l'envoi,
via un équipement d'interconnexion, d'un ou plusieurs messages transportant une part de
l'information portée par le message original vers une 3ème destination et ainsi de suite.
Chapitre 6 Piles de protocoles du système GSM
Le réseau GSM est défini à partir de couches de protocoles utilisées au niveau des différentes
interfaces :
* l'interface Um (entre le MS et la BTS)
* l'interface Abis (entre la BTS et le BSC)
* l'interface A (entre le BSC et le MSC)
Les interfaces ainsi que les protocoles qu'elles utilisent sont normalisés. Toutefois, les normes
de certaines interfaces telles que l'interface Abis ne sont pas toujours respectées par les
constructeurs.
Le réseau sémaphore.
Le réseau français utilise deux modes de fonctionnement :
* le mode associé : deux points sémaphores sont directement reliés par une liaison sémaphore,
et la commande des circuits entre ces points sémaphores se fait via cette liaison sémaphore.
* le mode quasi-associé : deux points sémaphores ne sont pas directement reliés par une
liaison sémaphore, et les messages SS7 concernant les circuits entre ces deux PS transitent via
un ou plusieurs PTS prédéterminés.
8.3 Architecture du SS7
La structure en couches basses du SS7 est proche du modèle OSI. Par ailleurs, nous ne
détaillerons que les quatre premières couches de protocoles (MTP1, MTP2, MTP3, SCCP) car
ce sont les seules couches reprises par le système GSM à l'interface A.
Le MTP (Message Transfert Part)
Le MTP offre un service de transfert fiable des messages de signalisation. Il est divisé en trois
niveaux (MTP1, MTP2, MTP3) proches des trois premières couches du modèle OSI :
* MTP1 : couche physique
* MTP2 : procédures d'acheminement des données sur une liaison
* MTP3 : routage et contrôle
Le MTP1 définit les caractéristiques physiques, électriques et fonctionnelles d'une liaison
physique (= liaison sémaphore de données dans le vocabulaire SS7) et les moyens d'y
accéder. On utilise le plus souvent des conduits numériques à 64 kbit / s.
Le MTP2 définit les fonctions et les procédures de transfert des messages de signalisation de
façon à fournir un transfert fiable entre deux points. Ce niveau est comparable à la couche
liaison de données du modèle OSI. Les données échangées sont des "trames sémaphores". Le
protocole utilisé contient un mécanisme de contrôle du flux, de détection d'erreur et de
correction par retransmission. Par conséquent, le MTP2 comporte un mécanisme de
surveillance du taux d'erreur sur la liaison sémaphore.
Le MTP3 définit les fonctions et les procédures de transfert de messages entre les noeuds du
réseau sémaphore (PS ou PTS). Il comprend deux fonctions : orientation des messages de
signalisation et gestion du réseau sémaphore.
- la fonction d'orientation réalise le routage des messages entre l'expéditeur et le destinataire à
travers le réseau sémaphore SS7.
- la fonction de gestion sémaphore permet d'établir des actions et procédures nécessaires pour
assurer le service de signalisation et de réagir en cas de défaillance du réseau sémaphore afin
que le fonctionnement du SS7 se déroule toujours dans les conditions normales. Par exemple,
des canaux sémaphores de secours peuvent être utilisés pour détourner le trafic de
signalisation. Pour détecter les défaillances, le MTP3 utilise les informations de surveillance
provenant du niveau 2.
Le SCCP (Signalling Connection Control Part)
Le SCCP offre deux services supplémentaires par rapport au MTP :
- l'échange de signalisation pure au niveau international : le SCCP permet de réaliser
l'interconnexion de réseaux et l'adressage au sein de plusieurs réseaux.
- le service orienté connexion : le SCCP permet d'offrir des services avec connexion non
présents dans le MTP.
En effet, il offre quatre types de services (deux sont sans connexion et les deux autres sont
avec connexion) et le système GSM exploite deux d'entre eux : le service sans connexion sans
garantie de séquencement (classe 0) et le service orienté connexion sans contrôle de flux
(classe 2). On retrouve ce dernier service au niveau de l'interface A.
Le service orienté connexion est réalisé grâce à trois types de messages :
- des messages d'établissement de connexion :
"CONNECTION REQUEST", CR
"CONNECTION CONFIRM", CC
"CONNECTION REFUSED", CREF
- des messages destinés à transférer les données :
"DATA FORM 1", DT1
- et ceux de fermeture de connexion :
"RELEASED", RLSD
"RELEASE COMPLETE", RLC.
Libération de la communication
Messages courts (service SMS)
Le service de messages courts point-à-point permet la transmission de quelques dizaines de
caractères entre une station mobile GSM et une entité munie du protocole approprié. Le
transfert se fait par l'intermédiaire d'un serveur, appelé Service Centre (SMS-SC). Tout
PLMN est capable de réaliser le service de messages entrants (Mobile Terminating SMS). Par
contre, certains MSC n'assurent pas la transmission de messages sortants (Mobile Originating
SMS). Quant à l'abonné, ces services ne lui sont disponibles que s'il dispose d'un appareil
mobile supportant les fonctionnalités associées (et qu'il en soit souscripteur).
Gestion des services supplémentaires
Les services supplémentaires apportent une valeur ajoutée au service téléphonique de base. Ils
permettent aux abonnés un certain niveau de contrôle sur l'établissement des appels (ex :
renvoi d'appel, interdiction d'appel) ou bien une meilleure gestion des communications (ex:
indication de taxation, mise en instance/attente d'appel).
Chapitre 9 Quelques références...
Plusieurs références:
* La bible du GSM: Réseaux GSM-DCS, aux éditions HERMES. Ce livre est la référence en
GSM. Il est très complet. On y trouve tout.
* Un livre qui m'a été très utile: GSM Réseau et Services, aux éditions MASSON. Ce livre
présente la norme européenne de transmission numérique: GSM. Il décrit les divers aspects de
cette technologie. Très clair.
* Un autre: Les systèmes de télécoms mobiles, aux éditions HERMES, qui couvrent les
systèmes de deuxième et troisième générations.
* Encore un autre: The GSM System for Mobile Communications, de Michel Mouly et Marie-
Bernadette Pautet, qui est aussi une bible du GSM et une référence tres complète.
Petit cours sur les masques de sous réseau
1 Introduction
1.1 Objet de ce cours
Dans le monde des réseaux, on utilise souvent des termes inintelligibles pour le commun des
mortels n'ayant pas une formation informatique poussée. Les masques en font partie, d'autant
plus que leur compréhension et leur utilisation n'est pas toujours simple (au départ ;-) ) Le but
de ce cour