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SECTION 2 

: ARCHITECTURE DU RESEAU GSM

1-1 Définition

Le Global System for Mobile Communications dit GSM, est un réseau de téléphonie


mobile de seconde génération (2G) crée par 13 pays européens dont 15 réseaux
parmi lesquels la filiale multi-internationale Airtel.
Il offre à ses abonnés des services qui permettent la communication de stations
mobiles de bout en bout à travers le réseau. Ce réseau permet la communication
entre deux postes mobiles ou entre un poste mobile et un poste fixe. Les autres
services proposés sont la transmission de données et la transmission de messages
alphanumériques courts.

1-2 Bandes de fréquences

En Europe, le standard GSM utilise les bandes de fréquences 900 MHz et 1800
MHz. Aux Etats-Unis par contre, les bandes de fréquences utilisées sont les bandes
850 MHz et 1900 MHz. Ainsi, on qualifie de tri-bande (parfois noté tri-bande), les
téléphones portables pouvant fonctionner en Europe et aux Etats-Unis et de bi-
bande ceux fonctionnant uniquement en Europe. La norme GSM autorise un débit
maximal de 9,6 kbps, ce qui permet de transmettre la voix ainsi que des données
numériques de faible volume, par exemple des messages textes (SMS, pour Short
Message Service) ou des messages multimédias (MMS, pour Multimédia Message
Service).

1-3 Historique
L'histoire de la téléphonie mobile (numérique) débute réellement en 1982. En effet, à
cette date, le Groupe Spécial Mobile, appelé GSM, est créé par la Conférence
Européenne des administrations des Postes et Télécommunications (CEPT) afin
d'élaborer les normes de communications mobiles pour l'Europe dans la bande de
fréquences de 890 à 915 MHz pour l'émission à partir des stations mobiles et 935 à
960 MHZ pour l'émission à partir de stations fixes. Il y eut bien des systèmes de
mobilophonie analogique (MOB1 et MOB2, arrêté en 1999), mais le succès de ce
réseau ne fut pas au rendez-vous.
Les années 80 voient le développement du numérique tant au niveau de la
transmission qu'au niveau du traitement des signaux, avec pour dérivés des
techniques de transmission fiables, grâce à un encodage particulier des signaux
préalablement à l'envoi dans un canal, et l'obtention de débits de transmission
raisonnables pour les signaux (par exemple 9; 6 kilobits par seconde, noté kb/s, pour
un signal de parole).
Ainsi, en 1987, le groupe GSM fixe les choix technologiques relatifs à l'usage des
télécommunications mobiles : transmission numérique, multiplexage temporel des
canaux radio, chiffrement des informations ainsi qu'un nouveau codage de la parole.
Il faut attendre 1991 pour que la première communication expérimentale par GSM ait
lieu. Au passage, le sigle GSM change de signification et devient Global System for
Mobile communications et les spécifications sont adaptées pour des systèmes
fonctionnant dans la bande des fréquences 1800 MHz.
En Belgique, c'est en 1994 que le premier réseau GSM (proximus) est déployé ;
Mobistar et Orange (rebaptisé Base) viendront plus tard. Aujourd'hui, le nombre de
numéros attribués pour des communications GSM dépasse largement le nombre de
numéros dédiés à des lignes fixes et cette tendance se poursuit.

1-4 Evolution technologique

Le réseau GSM est adéquat pour les communications téléphoniques de parole.


En effet, il s'agit principalement d'un réseau commuté, à l'instar des lignes ‘’fixes’’, et
constitués de circuits, c'est-à-dire de ressources allouées pour la totalité de la durée
de la conversation. Rien ne fut mis en place pour les services de transmission de
données. Or, parallèlement au déploiement du GSM en Belgique, en 1994, la société
Netscape allait donner un tour spectaculaire à un réseau de transmission de
données, appelé Internet, en diffusant le premier logiciel de navigation grand public,
articulé sur le protocole http et communément appelé web.
Comme le réseau GSM ne convenait guère pour la transmission de données,
les évolutions récentes ont visé à accroître la capacité des réseaux en termes de
débit mais à élargir les fonctionnalités en permettant par exemple l'établissement de
communications ne nécessitant pas l'établissement préalable d'un circuit.
Pour dépasser la borne des 14,4 kb/s, débit nominal d'un canal téléphonique
basculé en mode de transmission de données, l'ETSI a défini un nouveau service de
données en mode paquet : le General Packet Radio Service (GPRS) qui permet
l'envoi de données à un débit de 115 [kb/s] par mise en commun de plusieurs
canaux. D'une certaine manière, le GPRS prépare l'arrivée de la téléphonie de
troisième génération, appelée Universal Mobile Télécommunications System
(UMTS), qui permettra d'atteindre un débit de 2 Mb/s. Mais le chemin est long car les
applications nécessitant l'UMTS se font attendre, sans perdre de vue que tous les
éléments du réseau UMTS sont incompatibles avec ceux du GSM.

1-5 Notion de cellules

Les cellules sont des zones de couverture du réseau qui se chevauchent. Ont les
représentes sous forme d'hexagones. Au centre de chaque cellule se trouve une
antenne-relais. Lorsque l'abonné téléphone en se déplaçant, le réseau effectue un
relais de communication d'une cellule à l'autre sans coupure. Il s'agit de la procédure
de Hand Over. La probabilité de coupure au passage d'une cellule à l'autre est
augmentée quand le mobile se déplace très vite. Par exemple, dans un TGV qui
roule à 300 km/h, on change d'antenne toutes les 60 secondes.   Le passage d'une
antenne à l'autre se fait donc en continuité, sans pic de puissance. Une cellule est
entourée par 6 autres cellules voisine. Il existe plusieurs types de cellules selon le
rayon à couvrir :
 Les macro-cellules :
Ce sont des cellules qu’ont retrouvent dans les zones rural de faible densité de
population. Elles ont des tailles qui atteignent 3 km.
 Les microcellules :
Ce sont des cellules qu’ont retrouvent dans les zones urbains de forte densité de
population. Elles ont des tailles de quelques centaines de mètres (50 à 500m).
 Les pico-cellules :
Ce sont de cellules pour la couverture à l’intérieur de bâtiment leur distance varie
entre 5 à 50 m de rayon. Les motifs est l’ensemble de cellules contenant tous les
fréquences une fois seulement.
Figure 1 représentions de motifs de cellules

1-6 Architecture du réseau GSM

L’architecture du réseau GSM est subdivisée en trois grands sous systèmes : le sous
système radio BSS, réseau NSS et le sous système d’administration OSS.

Figure 2 Architecture du réseau GSM

1-5-1 Le sous-système radio BSS (Base Station Subsystem) 


Il assure la couverture de zones géographiques données appelées cellules et qui
contiennent les matériels et logiciels nécessaires pour communiquer avec les
stations mobiles. Il comprend : les BTS et la BSC.

1-5-1-1 La Station Mobile (MS, Mobile Station)


La station mobile est l’ensemble de 2 éléments physiques le terminal et la carte SIM.
Le terminal : fournit les capacités radio et logicielles nécessaires à la communication.
La SIM (Subscriber Identity Module) : contient les informations de l'abonné, Identité
de l’abonné, caractéristiques de l’abonnement.
Fonction : contient les informations nécessaires au bon fonctionnement du mobile.
Identités :
IMSI (International Mobile Suscriber Identity), unique et universel, Numéro d’appel
MSISDN, TMSI (Temporal Mobile Suscriber Identity), temporaire itinérance (valable
uniquement au sein d’un VLR), IMEI (International Mobile Equipment Identity)
numéro d'identification unique de 15 chiffres.
Sécurité :
Code d’accès personnel (PIN), Clés de chiffrement Kc (cryptage), Clés
d’authentification Ki, Les algorithmes associés.
La communication entre une station mobile et la BTS se fait par l'intermédiaire
d'un lien radio, généralement appelé interface air (ou plus rarement interface Um).

1-5-1-2 Fonction de la BTS (Base Transceiver Station)


La BTS relie les stations mobiles à l’infrastructure fixe du réseau. La BTS est un
ensemble d'émetteur / récepteurs appelé TRX. Elle assure :
 La gestion du multiplexage temporel (une porteuse est divisée en 8 slots dont
7 sont alloués aux utilisateurs), et la gestion des sauts de fréquence ;
 Des opérations de chiffrement, codage, modulation, démodulation et
décodage du signal radio ;
 Des mesures radio permettant de vérifier la qualité de service ; ces mesures
sont transmises directement au BSC,
 La gestion de la liaison de données (données de trafic et de signalisation)
entre les mobiles et la BTS ;
 La gestion de la liaison de trafic et de signalisation avec le BSC ;
 Le contrôle de la puissance d’émission.
La capacité maximale typique d'une BTS est de 16 porteuses, soit 112
communications simultanées. En zone urbaine où le diamètre de couverture d'une
BTS est réduit, cette capacité peut descendre à 4 porteuses soit 24 communications.

1-5-1-1 Fonction de la BSC (Base Station Controller)


La BSC est un contrôler des stations de base, elle n’est relié qu’à un seul MSC.
 Gestion des ressources radio d’un ensemble de BTS : établissement des
appels, libération des ressources à la fin des appels ;
 Gestion de la Commutation MSC entre BTS ;
 Gestion du contrôle de puissance ;
 Gestion de certains handovers.

1-5-2 Le sous-système réseau (NSS, Network Sub-System) :


Il comprend l'ensemble des fonctions nécessaires à l'établissement des appels et à
la mobilité. Il comprend des commutateurs et des bases de données.

1-5-2-1 Fonction du Mobile Switching Center (MSC)


Un MSC est un commutateur qui réalise les fonctions de connexion et de
signalisation pour les mobiles localisés dans une zone géographique. Certains MSC
sont spécialisés : G-MSC, SM-MSC.
 Établit les communications entre les MS présents dans sa zone de couverture
et un autre MSC ;
 Gère l’exécution de certains handovers si une MS change de zone de
couverture ;
 Se charge de dialoguer avec le VLR pour gérer la mobilité des abonnés,
Vérification du profil des abonnés visiteurs lors d’un appel, Transfert des
informations de localisation.
Un MSC constitue l'interface entre le système radio et les réseaux fixes.

1-5-2-2 Fonction du Gateway MSC (GMSC)


Si le Réseau Téléphonique Commuté (RTC) doit router un appel vers un abonné
mobile, l'appel est routé vers un MSC. Ce MSC interroge le HLR concerné, puis
route l'appel vers le MSC sous lequel le mobile est localisé (il peut s'agir du même
MSC). Un MSC qui reçoit un appel d'un autre réseau et qui assure le routage de cet
appel vers la position de localisation d'un mobile est appelé Gateway MSC (GMSC).

1-5-2-3 Fonction du Home Location Register (HLR)

Le HLR contient les informations relatives aux abonnés du réseau. Un réseau peut
posséder plusieurs bases pour mettre en œuvre le HLR en fonction des capacités de
ces bases de données. Il a pour fonction :
 Il mémorise les caractéristiques des abonnés : IMSI (identité internationale),
MSISDN (numéro de téléphone), Profil de l’abonnement (services souscrits ;
 Il mémorise la localisation de chaque abonné. Le numéro de VLR de la zone
géographique où est situé l’abonné.

1-5-2-4 Fonction du Visitor Location Register (VLR)


Le VLR est une base de données généralement associée à un commutateur MSC.
Il a pour fonction de mémorise temporairement les données d’abonnement des
abonnés présents dans une zone géographique (Mêmes données que dans le HLR
Le TMSI valable dans la zone couverte par le VLR).
Grâce à ces informations, le réseau est apte à acheminer un appel vers un abonné
mobile. C’est le HLR qui est le premier interrogé afin de connaître la dernière
localisation connue de l’abonné. En pratique : VLR intégré dans le MSC
Simplification des échanges (pour l’établissement des appels).

1-5-2-5 Fonction du Authentication Center (AuC)


L’AUC est une base de données annexe contenant les informations utiles pour la
sécurité. Elle contient :
 Une clé (secrète) d’authentification Ki pour chaque abonné, utilisée pour
authentifier les demandes de service, et chiffrer les communications ;
 Les algorithmes d’authentification.
Un Auc est associé à un HLR, généralement couplé dans un seul équipement
(sécurité optimale).

1-5-2-6 Fonction de Equipment Identity Register (EIR)


Un EIR sauvegarde toutes les identités des équipements mobiles utilisés dans un
réseau GSM. Elle a pour fonction :
 Base de données (BdD) contenant les IMEI.
 Consultée lors d’une demande de services d’un abonné pour vérifier si un
terminal est autorisé sur le réseau.
Cette BdD contient 3 listes :
Liste blanche : équipements homologués ;
Liste grise : équipements perturbant « légèrement » le réseau ;
Liste noire : équipements interdits et volés. Possibilité de relever l’IMSI de l’abonné
utilisant ce terminal interdit.

1-5-3 Le sous-système d'exploitation et de maintenance (OMC, Operations


and Maintenance Centre ou OSS) :

Il permet à l'exploitant d'administrer son réseau GSM.


L'OMC peut être scindée en deux parties :
 L'OMC-R (Operations and Maintenance Centre Radio), qui a pour fonction de
gérer les éléments du BSS,
 L'OMC-S (OMC Switching), qui a pour fonction de gérer les éléments du NSS.

1-5-3-1 Fonction du sous-système d’exploitation et maintenance


Le réseau d’exploitation et maintenance comprend les centres d’exploitation
maintenance (OMC : Operations and Maintenance Center) qui sont les entités
fonctionnelles permettant à l’opérateur du réseau de contrôler son système. Un
OMC-R (OMC-Radio) prend en charge la supervision et le contrôle d'un ensemble de
BSC et BTS. Un OMC-S (OMC-Switching) permet de superviser et contrôler un
ensemble de MSC/VLR. Au-delà des OMC-R et OMC-S, on peut trouver, si
l’importance du réseau le justifie, un NMC (Network Management Centre) qui assure
l'administration générale centralisée du réseau. Les fonctions suivantes peuvent être
spécifiquement identifiées :
 Fonctions liées à la gestion commerciale ou administrative du réseau ;
 Gestion de la sécurité ;
 Gestion des performances ;
 Gestion de la configuration ;
 Maintenance et gestion des alarmes.

1-5-4 interfaces
Lien entre deux entités du réseau, sur lequel transitent des informations particulières.
Chaque interface est désignée par une lettre (norme GSM).
Physiquement, la plupart sont des liaisons MIC (Modulation par Impulsion & Codage)
Les interfaces sont des composantes importantes du réseau car elles assurent le
dialogue entre les équipements et permettent leur interfonctionnement.
L’interface radio " Um " est localisée entre la station mobile et la station de base (MS
* BTS). C’est l’interface la plus importante du réseau.
L’interface " A-bis " relie une station de base à son contrôleur (BTS * BSC).
L’interface " A " se situe entre un contrôleur et un commutateur (BSC * MSC).

Figure 3 interfaces du réseau Gsm

Le GSM présente des services supports sans restriction sur le type des données
utilisées par l’utilisateur. Il transporte les informations sans modification de bout en
bout en mode circuit dans le réseau GSM ce qui garantit la chronologie des
informations échangées. Dans le réseau GSM, les données de l’utilisateur et la
signalisation du réseau sont transportées dans des canaux de communication
différents. Il est considéré par ses exploitants comme un investissement qui doit être
rentable, offrir une certaine pérennité et pouvoir évoluer. Les qualités de ce réseau
sont l’utilisation optimum des ressources (fréquence radio, capacité de transmission,
une grande disponibilité, une exploitation simple et efficace, une normalisation
réussie et enfin un coût d’infrastructure raisonnable.

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