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Année 2020-2021
L’intelligence collective et le
management collaboratif
Equipe :
• SALHI CHAIMAA
• AHBAIZ SOUKAINA
• ZINOUNE ZAINEB
• MAHJOUBY FATIMA-EZZAHRA
• EL MOKHTARY FATIMA –EZZAHRA
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Résumé
Mots clés :
Intelligence, Management, Collaboration, Etat d’esprit, Confiance, Convivialité,
Engagement, Co-créativité, Coopération, Coresponsabilité, Organisation,
Animation, Gestion…
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INTRODUCTION
Mobiliser l’intelligence collective est Aujourd’hui l’une des priorités des entreprises et
suscite un intérêt accru et croissant avec le développement des communautés de
pratiques puisqu’il s’agit de se doter des divers compétences et connaissances
nécessaires, de les utiliser et les articuler de manière optimale en s’appuyant sur la
mutualisation du travail dans un objectif commun : la croissance de l’entité.
En effet, les entreprises ne peuvent plus être gérées de la même façon qu’il y a
quelques années. On constate que les anciennes formes de management sont en
train de montrer leurs limites. Il apparait donc indispensable de mettre en place de
nouveaux outils efficaces. Le management collaboratif peut s’avérer être la solution
idéale dans ce cas. Il invite aux échanges et limite l’intervention des dirigeants au
mieux. Le but du management collaboratif est de simplifier les niveaux hiérarchiques,
afin de donner plus de latitude aux collaborateurs.
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Le travail collaboratif c’est l’occasion de partager des connaissances et donc d’en
apprendre de nouvelles, de se sentir impliqué et au final de contribuer au bien-être des
salariés comme de l’entreprise. Les actions de chacun pourront être reconnues de
toutes parts : du management mais également des pairs avec la visibilité que nous
apportent les outils.
L’objectif de notre étude consiste à connaitre les différents outils pour faciliter
l’intelligence collective en équipe et de démontrer la relation entre l’intelligence
collective et le management collaboratif tout en appréhendant son impact sur ce
dernier.
A partir de notre étude théorique, nous allons répondre aux problématiques suivantes
:
Le présent rapport s’articule alors autour de quatre chapitres, qui révèlent la démarche
suivie :
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METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Afin de réaliser en équipe notre travail de recherche, nous sommes menées tout
d’abord à faire un exposé sous le thème de « l’intelligence collective et le
management collaboratif ». Pour la collecte des informations nécessaires, nous
avons choisi la recherche documentaire qui nous a aidés à bien analyser et
interpréter d’une manière pertinente les résultats obtenus.
Pour mener a bien notre travail, on est passé par différentes étapes :
D’abord, on a commencé par une pré-analyse du sujet tout en dégageant les points
essentiels qui peuvent être traités dans notre recherche selon chaque concept, vu
qu’on a travaillé sur deux concepts, ce qui nous a aidés à formuler les problématiques
suivantes «Comment peut-on développer l’intelligence collective au sein d’une
organisation ? Et quel rôle joue le management collaboratif dans ce
développement ?
Quelles sont les outils nécessaires et les bonnes pratiques pour mettre en place
cette réforme? »
L’étape suivante était basée sur la recherche des sources et références liées à
l’intelligence collective et le management collaboratif. Cette recherche était répartie
entre nous, pour que chacun de nous puisse se focaliser sur un objectif précis afin de
faciliter la compréhension et l’interprétation des résultats trouvées.
Ensuite, après la collecte des informations qui demeurent pertinentes, puisqu’on s’est
basée sur des citations, des définitions des auteurs spécialistes dans ladite matière,
on s’est réuni pour la discussion sur chaque point où on a trouvé des difficultés soit
au niveau des informations vu qu’on a constaté une richesse et une diversité au
niveau de celles ci sur le thème traité, la chose qui nous a limité à détecter la source
la plus fiable et pertinente.
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RESULTATS DE LA RECHERCHE
Alors que la connaissance des membres de la communauté est limitée, tout autant
que leur perception de l'environnement commun et bien qu'ils n'ont pas conscience
de la totalité des éléments pertinents par rapport aux buts, des agents au
comportement simple peuvent accomplir des tâches complexes grâce à différents
mécanismes et méthodes, notamment ceux désignés sous les appellations synergie
• « Partout distribuée » : personne ne sait tout, tout le monde sait quelque chose, le
savoir est dans l’humanité et non dans une entité transcendante qui organiserait sa
répartition auprès de la société.
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• « Sans cesse valorisée » : le collectif humain ainsi organisé aurait pour richesse
centrale l’humain en personne. Ainsi, chaque membre du collectif serait porteur d’une
richesse qu’on ne pourrait négliger et qui lui assurerait une place et une contribution
uniques au sein du collectif intelligent.
D’après les recherches menées nous avons trouvé quatre types d’intelligence
collective, l’intelligence collective en essaim, l’intelligence collective originelle,
l’intelligence collective pyramidale et finalement l’intelligence collective holomidale.
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réactif, stabilisé, adaptable et en symbiose avec l'environnement ? On parle
d'intelligence en essaim. Voilà qui a donné naissance à de nombreuses simulations
logicielles, toutes plus fertiles en découvertes les unes que les autres.
Chez l'humain les types de collectifs sont nombreux. Hormis les sports et les jeux qui
coordonnent les joueurs autour d'objets matériels, la plupart des collectifs de la vie
courante utilise les objets de l'espace symbolique et culturel. Mais la dynamique
demeure fondamentalement la même, sollicitant nos sens et notre engagement
spatial de manière très similaire.
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- L’intelligence collective pyramidale :
L’intelligence pyramidale est celle-là qui anime la grande majorité des organismes
humains. Généralement, il est possible d’observer le fonctionnement de ce type
d’intelligence à travers les systèmes politiques et économiques de notre société. À
travers cette dernière, les individus ont la possibilité de mettre en place une machine
sociale, qui coordonne et maximise la puissance de la multitude. En effet au sein de
l’organisation de cette intelligence, le travail est divisé, et chaque individu est
contraint de se conformer à la tâche qui lui a été assignée. Ici, la division du travail
n’a d’égale que la division de l’accès à l’information. De cette manière, les
informations convergent toutes vers un point central, et restent à la disposition de
tous les individus, de manière partiellement méthodique.
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S’il n’y a pas de recette miracle pour mobiliser les potentiels humains, il y a
cependant quelques ingrédients, couramment utilisés et communs à de nombreuses
approches organisationnelles, qui une fois intégrés à la recette permettent de créer
des conditions favorables. Alors après voir décortiqué les différents types de
l’intelligence collective, nous allons maintenant passer a l’explication des principes
fondamentaux de celle-ci.
- L’équivalence :
La parole avec intention : Ce qui veut dire qu’il faut parler du sujet, que du sujet et
pas d’autres choses. C’est de nouveau une tendance naturelle de parler d’autres
choses parce que l’on a des associations d’idées qui se font rapidement.
Parler avec intention, c’est autoriser tout sujet ou prise de parole qui est en lien avec
le sujet. On se concentre sur ce que l’on a à faire ensemble.
- La bienveillance :
Être bienveillant, c’est commencer par laisser l’autre être tel qu’il est, l’accepter
comme tel et ne pas chercher à le changer. Cela ne veut pas dire que nous devons
accepter toutes sortes de comportements à notre égard, mais cela veut dire que
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nous pouvons chercher en premier lieu à comprendre l’autre pour interagir au mieux
avec lui et entrer dans une relation saine la plupart du temps.
- Faire confiance :
- Respecter le cadre :
D’ailleurs, c’est dans les années 90 que quelques pratiques telles que la fameuse
« boite à idées », le brainstorming ou les groupes de réflexion ont émergé dans
certaines entreprises, ces dernières s’apparentant à des éléments concrets du
management collaboratif.
• Définition
Selon Isaac Getz (2009) « Le management collaboratif se réfère aux entreprises
qui mettent en place un nouveau management horizontal et non hiérarchique
favorisant l’initiative, la liberté et la responsabilisation des collaborateurs ».
Selon Montiel (2014) « Le management collaboratif se rapporte à une
organisation qui repose sur la confiance, la convivialité aussi, où chacun joue un
rôle moteur et se sent personnellement impliqué, où tous se vivent comme
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complémentaires au service d’un projet commun, mais que tous peuvent
contribuer à réinventer ».
Opter pour un mode de management collaboratif peut totalement remettre en
question l’ordre établi dans une entreprise. Il s’articule autour de différents axes,
tels que :
• une transversalité des échanges
• une simplification des rapports hiérarchiques
• une organisation plus souple
• une implication réelle des équipes
L’enjeu sera finalement de baser vos processus sur des éléments aussi tangibles
que des plateformes collaboratives et des outils participatifs, au même titre que des
valeurs essentielles : l’écoute, la confiance et l’implication de tout un chacun.
Ce changement encouragera une meilleure productivité et une plus grande
implication des parties prenantes, avec pour conséquence de booster la productivité
des collaborateurs.
Le management collaboratif repose sur 4 piliers. Certains sont une réponse aux
limites de pratiques managériales devenues inopérantes (confiance, convivialité),
d'autres sont un alignement aux valeurs, systèmes et attentes émergents (co-
créativité, choix).
Nous vous présentons les 4 piliers ainsi que les principes qui les sous-tendent.
1er pilier : la CONFIANCE :
- L'AUTHENTICITE :
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La sincérité, la transparence et l'authenticité dans les relations contribuent à
renforcer la confiance entre les acteurs de l'entreprise.
- LA PROXIMITE :
La confiance repose sur la capacité à pouvoir échanger et partager avec les
personnes concernées rapidement et simplement, quel que soit le statut où la
fonction.
- LA VALORISATION
Il s'agit de reconnaître la contribution du salarié, non pas en fonction de son statut
mais de sa valeur ajoutée. La valorisation peut s'exprimer sous différentes formes
telles que la reconnaissance auprès d'un groupe, l'association à un projet transverse,
l'intégration à un cycle dédié aux potentiels.
Le choix peut être résumé comme la liberté donnée à une personne à s'engager de
manière volontaire, en connaissance de cause et en assumant les conséquences.
- L'ENGAGEMENT
Un bon niveau de collaboration repose sur l'envie manifeste et partagée de
s'impliquer en toute connaissance de cause. C'est à cette condition que le contrat
doit être signé et régulièrement "revisité".
- LA LIBERTE
Il s'agit de la latitude laissée aux salariés de s'organiser comme ils le souhaitent pour
atteindre leurs résultats. La liberté porte sur le "comment" (organisation du travail) et
non sur le "quoi" (missions) et le "pour quoi" (finalité) et doit faire l'objet d'une
négociation préalable.
- LA CO-RESPONSABILITE
Si l'accent mis sur le bien-être est un des fondements du management collaboratif,
sa contrepartie est la responsabilité .Elle se traduit par la capacité d'une personne à
assumer ses actes, que les résultats soient positifs ou négatifs.
- LA FLEXIBILITE
Les entreprises doivent apprendre à remettre en cause ou assouplir leurs modes
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d'organisation. Par ailleurs, l'innovation ne peut se faire que par l'expérimentation, ce
qui doit amener les entreprises à autoriser les salariés à explorer de nouvelles
pratiques, de nouveaux procédés.
- LA COMPLÉMENTARITÉ
L'évolution d'un groupe passe par les apports réciproques des différents membres du
groupe entre eux (âge, culture, formation, sexe...). La conformité et la modélisation
freinent l'innovation.
- LA TRANSVERSALITÉ
La transversalité horizontale (entre fonctions) et verticale (entre niveaux
hiérarchiques) facilitent la réactivité, la résolution des problèmes, l'innovation et la
bonne entente.
4ème pilier : la CONVIVIALITÉ
- LE PLAISIR
Au-delà de l'ambiance et du cadre de travail, le plaisir éprouvé à réaliser ses activités
est une des conditions majeures de la performance d'une personne. Il s'agit ici de se
concentrer davantage sur ce que la personne aime faire (talent) que sur ce qu'elle
sait faire (compétence).
- LA CÉLÉBRATION
L'organisation d'évènements (vœux, stratégie, projet, date anniversaire…) permet à
l'entreprise de renforcer les liens et de solidifier le sentiment d'appartenance.
- L’ÉQUILIBRE
D'une manière générale, le bien-être s'obtient lorsqu'une personne a trouvé son
équilibre au sein de ses différents domaines de vie (travail, famille, en soi, réseau
social…). C'est toujours dans l'excès que se trouve le problème. Être gentil est une
bonne chose, être trop gentil revient à être dépendant. Etre courageux est une vertu,
être intrépide peut s'avérer dangereux.
Si l’on devait définir les points clés du management collaboratif, ils seraient les
suivants :
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Il ne suffit pas d’avoir un groupe de personnes qui travaillent ensemble pour que
l’intelligence collaborative soit présente. Il faut pour cela créer des conditions de
travail favorables grâce notamment à une mise en place de différents outils de
coordination et de facilitation :
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Mise en place de logiciels groupés afin que chacun puisse discuter et intervenir sur
un document pour y ajouter ses idées. Ce type de logiciel est très pratique en cas de
travail collectif sur un même dossier ;
Il existe même des plateformes qui proposent d’aider les entreprises à mettre en
œuvre l’intelligence collective, Cette plate forme, utilisée généralement par les
grands groupes mais aussi par les organisations publiques, elles permettent à
chaque participant d’échanger et de co-construire des solutions nouvelles sur des
enjeux clés. L’objectif est de simplifier et fluidifier les échanges pour capitaliser sur la
créativité de tous et construire des réflexions. Les groupes sont par conséquent en
mesure de mener à bien des projets d’envergure en appliquant une méthode agile.
Et pour mieux saisir ces outils nous avons choisis d’illustrer à travers les deux outils
de facilitation suivant :
« Le Forum Ouvert est une technique de réunion créative très efficace. Le but d’un
Forum Ouvert est de créer un espace-temps pour s’engager profondément et de
façon créative dans la résolution des questions qui préoccupent un collectif.
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5-Et la «règle des deux pieds» : si l’on n’est ni en train d’apprendre ni de participer à
un atelier, on «prend ses deux pieds» et on change librement d’atelier ».
Le «Word -café» est une technique de réunion créative servant à susciter des idées,
partager des connaissances ou stimuler une réflexion. Mais plutôt que de laisser les
participants décider de l’ordre du jour, comme dans le Forum Ouvert, on utilisera le
Word-café si l’on a des questions précises à aborder.
Après avoir discuté plusieurs outils efficace de facilitation afin de réaliser l’intelligence
collective ; on va s’arrêter dans cette partie à s’approfondir dans ce terme de « facilitation »,
ainsi un nouveau terme qui est né en 20ème siècle « le manager facilitateur », tout en mettant
l’accent sur le facilitateur et sa posture ainsi que son rôle dans l’intelligence collective.
Selon Roger Schawrz, La facilitation de groupe est un processus dans lequel une
personne, dont le choix est acceptable pour tous les membres du groupe, est neutre quant
au fond et n'a aucun pouvoir de décision, pose un diagnostic et intervient pour aider un
groupe à améliorer la façon dont il identifie et résout les problèmes et prend des décisions,
afin d'accroître l'efficacité du groupe.
Le rôle du « facilitateur » au sein d’un groupe peut être comparé à celui d’une sage-femme
lors d’un accouchement. Le « facilitateur » fait naître les meilleures idées au sein d’un
groupe tout en protégeant et même en renforçant les relations de confiance entre les
membres du groupe ainsi que leur capacité à travailler ensemble. Le « facilitateur » garantit
le bon fonctionnement des réunions de travail. Il s’assure que les résultats soient atteints en
favorisant l’active participation de tous les membres du groupe. La facilitation promeut ainsi
une meilleure confiance au sein du groupe et une meilleure aptitude à travailler en équipe.
C’est pourquoi le manager facilitateur est une nouvelle raison d’être parce que en géneral
tout manger a 4 finaltés :
Produire : traiter des dossiers complexes et aider leurs collaborateurs dans la réalisation
technique de leurs missions ;
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Gérer : organiser et contrôler l’activité ;
Comme l’illustre la figure ci-dessus, le temps consacré à ces finalités par les managers est
aujourd’hui majoritairement dédié à la production et à l’organisation 40 % pour la production
et 30 % organisation à ce titre Quel que soit le nom qu’on donne avant à un responsable
la principale raison d’être d’un manager a été toujours et seulement de prescrire et de
contrôler la conformité des activités des collaborateurs. les activités qui était souvent venu
du manager donc c lui qui a la grande partie dans la prise des décision et le choix de la
méthode et les techniques du travail
Mais si l’on considère que les collaborateurs sont des personnes responsables,
compétentes et engagées, il devient superflu et contreproductif de consacrer autant de
temps à prescrire et à contrôler. C’est pourkoi on trouve que le manager facilitateur consacre
50 % dans l’animation Un bon animateur encourage la participation de tous, tout en gérant
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la tendance de certains membres du groupe à dominer la conversation. Il crée les conditions
qui favorisent la contribution de ceux qui, traditionnellement, disent très peu de choses et
de ceux dont les opinions divergent de celles du chef ou de la majorité. donc une personne
qui, par des techniques d’animation, va aider un groupe à atteindre un objectif. Il n’est pas
là pour apporter la solution : c’est l’équipe qui détient les clefs.
Pour que l’entreprise soit en capacité de tirer profit de l’intelligence collective, il est
nécessaire de mettre en place un management transversal et participatif et une bonne
communication. Il faut aussi s’éloigner de l’ancien modèle hiérarchique. Les normes, les
relations internes, et les valeurs de l’entreprise doivent être réinventées.
Là où auparavant le manager avait pour rôle de donner des ordres aux équipes de travail,
il doit leur fixer un objectif à atteindre. Il doit par ailleurs mobiliser les collaborateurs en les
incluant dans le processus de prise de décision (qui devient plus consensuel) qui les valorise
et les inscrits dans une démarche positive de responsabilisation. Comment ? En les faisant
participer à la stratégie de l’entreprise. Pour cela, il s’attache à nouer une relation de
confiance avec chaque équipe.
Il développe également un climat de travail favorable à la prise de risque et à la prise de
parole. Donc l’objectif est : faciliter la diffusion des idées et le partage des informations, et
in fine parvenir collectivement à la meilleure solution aux problèmes et défis rencontrés.
Au lieu de surveiller au quotidien les talents internes et de micro-manager leurs
performances et les résultats qui en découlent, il leur accorde une large autonomie. Il
instaure un climat qui les encourage à prendre des initiatives individuelles, pour mieux créer
une adhésion spontanée au projet.
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Ainsi, plutôt que d’inciter les salariés à se faire concurrence entre eux, ce nouveau
management encourage le travail collaboratif, la communication. Il accorde une large place
aux soft-skills, et fait émerger une conscience de groupe au sein d’une équipe. Il fait réaliser
à chacun la richesse apportée par la complémentarité de leurs compétences et par une
coopération efficace. Ce changement d’état d’esprit passe généralement par une formation,
pour le manager comme pour son équipe.
Les bonnes pratiques pour appliquer l’intelligence collective
Dans cette partie nous allons essayer de montrer quels sont les conditions nécessaires à la
mise en place de l’intelligence collective et comment la mettre en place au sien d’une
organisation.
- Les conditions de mise en place
Plusieurs conditions sont nécessaires :
- Un enjeu ou un intérêt commun :
Pour éviter les effets de dispersion et permettre l’adhésion, il faut tout d’abord un
enjeu ou un intérêt commun. De fait, la mobilisation de l’intelligence collective
passe bien évidement par le libre choix et l’autodétermination pour permettent
aux personnes de se rejoindre sur des enjeux qui font sens pour eux.
- La pluridisciplinarité et le décloisonnement :
Elles sont des notions importantes car c’est de la différence de points de vue que
nait la richesse. Le but étant de fuir la pensée unique au risque de retomber dans
les travers de la centralisation.
- La maximisation des interactions :
Maximiser les interactions est une nécessité au sein des groupes pour permettre
l’enrichissement mutuel. Ce mécanisme d’enrichissement collectif, appelé
fertilisation, permet à tous de nourrir les idées des autres et de constituer un
terreau fertile propice à l’émergence de l’intelligence collective.
- Un cadre protecteur :
Comme dans toute structure groupale, on retrouve la notion de règles pour
permettre au groupe de fonctionner, ces règles doivent permettre au groupe de
favoriser la représentation de tous et de chacun, de se réguler, de s’écouter, de
se respecter et d’apprendre des autres et de soi. Celles-ci doivent pouvoir être
partagée en toute transparence.
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- L’acceptation de la réalité :
Pour permettre au groupe de produire de la valeur, il ne faut pas oublier le
principe de réalité pour permettre au groupe de confronter son travail à son
environnement réel de manière à ne pas produire des résultats hors sol.
- L’équité :
Enfin, on évitera de réintroduire une notion de prévalence d’un individu sur un
autre en faisant le promotion d’une organisation adaptative et horizontale où l’on
privilégie la co-construction des interfaces, des rôles et des règles du vivre et
travailler ensemble plutôt qu’une structure figée ou imposée.
- L’auto-organisation :
Il est rare de trouver l’intelligence collective sans auto-organisation pour la bonne
et simple raison qu’une organisation externe façonne les groupes et les oriente
dans un schéma de pensée. Pour dire cela autrement, on fait rarement autre
chose que ce pour quoi on a été construit.
- La mise en place
- Clarifier les enjeux
Clarifier les enjeux est la première des choses à faire, il ne sert à rien de vouloir
faire de l’intelligence collective s’il n’y a pas de direction commune pour le
groupe. Le travail sur la vision est une opération importante à laquelle il faut
apporter une grande attention. Avoir un objectif établi et être capable de co-
élaborer une vision collective permet au groupe de s’approprier les enjeux et
créer de l’adhésion au projet.
- Trouver les bonnes personnes
Si le choix de participer au projet est laissé au choix de chacun, il ne faut pas
pour autant délaisser la communication en amont sur le projet.
Penser à faire part du projet aux personnes susceptibles d’enrichir le débat est
un travail à part entière qui est souvent négligé. L’on se restreint en la matière,
bien souvent, aux circuits de diffusion connus qui ne toucherons peut être pas
certaines personnes pourtant bien utiles au groupe. Pour ce faire pensez aussi
en externe, à vos clients, à vos fournisseurs, à des acteurs de référence du
marché…
- Co-construire le cadre de fonctionnement
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L’établissement d’un cadre de fonctionnement, les fameuses règles du vivre
ensemble, doit lui aussi être co-construit. Bien sûr, on peut anticiper le besoin de
règles concernant l’écoute et le respect mutuel, mais leur simple évocation ne
suffira pas à les faire appliquer. Seule une mise en miroir des comportements
réels et leur questionnement régulier permettront au groupe de créer un
sentiment de confiance mutuelle.
- Représentativité et diversité
La facilitation du groupe est une étape délicate, permettre à tous d’oser
s’exprimer est à elle seule une tâche importante. La facilitation doit œuvrer dans
ce sens pour permettre aux gens de s’exprimer et de se rebeller, de sortir de leur
passivité pour challenger les propositions. La confrontation n’est pas un défaut,
bien au contraire, du moment qu’elle se situe sur les idées et pas sur les
personnes. L’excès d’égo tout autant que le manque de confiance en soi sont
des freins à l’intelligence collective et une attention particulière au sentiment de
légitimité de tout un chacun est primordiale. Dans l’intelligence collective la
diversité est une richesse.
- Fertiliser et décloisonner
Une structure de facilitation adéquate, peut permettre de favoriser l’expression
de tous, en détournant l’enjeu de la prise de position ou en jouant sur le côté
ludique. De nombreux outils d’expression ont vu le jour pour permettre aux
personnes de produire de la valeur sans anticiper ou craindre les réactions du
groupe. Les règles du vivre ensemble doivent aussi intégrer le non jugement et
le groupe doit s’en montrer garant pour permettre que le processus de fertilisation
et de confiance mutuelle se mette en place.
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deuxième étape. Durant cette phase des outils de brainstorming sont
régulièrement utilisés.
- Tester, expérimenter et mesurer
La phase de sélection des opportunités est une opération qui peut être conduite
de plusieurs manières mais l’on retrouvera des constantes. On évitera à cette
étape des choix purement raisonnés ou basés sur le fait de convaincre l’autre
sous peine de retomber dans le consensus mou ou l’adhésion par défaut à la
personne plutôt qu’aux idées. L’analyse des ressentis et l’expression des craintes
sous-jacentes est souvent une bonne façon de trier parmi nos idées. L’écoute de
nos émotions favorise l’émergence de nouveaux besoins qui vont permettre
d’amender les propositions initiales pour les enrichir. L’expérimentation pratique,
le maquettage sont, à cette phase, très utiles pour permettre de se faire une idée
plus factuelle des propositions et de leur validité.
Là encore, l’uniformité n’est pas forcément la solution. Il n’est pas forcément
souhaitable de se limiter à un choix, la diversité des réponses est normale en
environnement complexe, il n’y a pas de dichotomie vrai/faux, bien/mal mais
potentiellement toute une nuance de solutions possibles toutes aussi adaptées
les unes que les autres et complémentaires.
Une attention particulière doit être portée au processus de création de valeur en
rapport avec l’objectif. Il est important de permettre de passer d’une logique
d’arguments à une logique d’action réelle. Ce phénomène s’appelle la stigmergie,
c’est cette capacité à communiquer et se coordonner d’autant mieux qu’une trace
laissée par une action favorisera l’action suivante sur son environnement. En
phase d’expérimentation, l’on sera donc d’avantage attentif à l’analyse des effets
démontrables et tangibles plutôt qu’a l’expression de notre subjectivité. Ceci
demande d’être capable d’une certaine dose de remise en question et
d’ouverture ainsi qu’une lecture sincère de ce qui se joue ou se passe en nous.
À ce stade, un accompagnement externe et la bienveillance du groupe peuvent
s’avérer nécessaire.
- Obtenir des feedback et capitaliser
La mise en place de l’intelligence collective peut s’apparenter à un voyage à la
fois collectif et individuel où l’on apprend à la fois de soi et des autres. Cette
phase de feedback sur soi et vis à vis du groupe est une étape importante pour
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progresser. Il ne faut pas voir non plus l’intelligence collective comme un outil
isolé que l’on sort de son chapeau, mais bien plutôt, comme un chemin que l’on
arpente, comme une philosophie qui se travaille en faisant et en avançant et en
itérant.
Les limites du concept :
L’intelligence collective repose en partie sur la sensibilité sociale des individus.
Or chaque personne est différente et donc possède une sensibilité plus ou moins
élevée. Cette disparité peut alors provoquer des déséquilibres au sein d’une
communauté.
De plus, l’effet de groupe peut largement limiter l’utilisation de l’intelligence
collective dans l’entreprise. En effet, sous l’influence du groupe, l’individu seul
peut avoir des craintes à exprimer ses opinions ou donner ses idées. Ceci peut
être dû à la timidité, à la peur du regard des autres ou à l’angoisse de penser
différemment. Ces craintes poussent souvent à l’acceptation passive des
décisions prises par la communauté, malgré qu’elles soient mauvaises.
Si des “experts” sont présents lors des échanges, certaines personnes auront là
encore tendance à s’effacer et à approuver sans réfléchir les décisions de ces
derniers. À l’inverse, les idées provenant d’experts peuvent être mises de côté
par l’opinion de la majorité. Or la majorité n’est pas garante de la pertinence des
décisions prises.
Enfin, l’effet de groupe peut avoir pour limite une diffusion confuse des idées. En
effet, le flot d’informations peut noyer ou brouiller le message transmis. Ainsi on
ressort de la réunion sans aucune idée concrète.
Nous pouvons alors noter dans les cas évoqués ci-dessus que l’intelligence
individuelle peut parfois dépasser l’intelligence collective. En effet, l’individu isolé
active son esprit critique sans être orienté par l’effet de groupe.
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soit optimale, les individus doivent évoluer dans un climat de confiance et de
respect mutuel.
Enfin, l’intelligence collective combinée à l’intelligence individuelle peut faire
obstacle aux limites évoquées ci-dessus et ainsi améliorer la qualité de vie au
travail et enrichir la production collective.
Discussion :
Dans le monde du travail, l'intelligence collective est une réalité quotidienne puisque
le principe même de l'entreprise est de faire travailler ensemble des membres aux
profils divers (salariés et partenaires extérieurs) dans un objectif commun. Elle a un
impact direct sur la réussite d'un projet et la performance globale de l'entreprise. Bien
souvent, les entreprises résonnent donc en intelligence collective sans le savoir.
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prou éliminé les qualités individuelles, à l'inverse de Pierre Lévy, qui les met au
premier plan, et pour qui l'égalité vient de la reconnaissance de la différence.
Cependant l'intelligence, si elle est partout distribuée, n'est aujourd'hui pas
valorisée. Elle n'est pas utilisée partout où elle est, il y a un grand gâchis de cette
ressource, " la plus précieuse ". Au contraire, " on assiste aujourd'hui à une véritable
organisation de l'ignorance sur l'intelligence des personnes, à un effroyable gâchis
d'expériences, de savoir-faire et de richesses humaines ".
La coordination en temps réel des intelligences nécessite des technologies
numériques sophistiquées, et la mise à disposition des membres d'une
communauté d'un même espace virtuel, espace de significations dans lequel
chacun peut interagir avec d'autres membres d'une collectivité délocalisée (il n'est
plus besoin de parler de " collectif intelligent " puisqu'on l'a vu, tout être humain est
intelligent au sens de Pierre Lévy. Une collection d'intelligences est alors
intelligente, par définition. Reste à définir si l'intelligence du système équivaut à la
somme des intelligences qu'il contient, ou est plus élevée, ou moins).
Pour aboutir à une mobilisation effective des compétences, encore faut-il les
identifier. Pour cela il faut les reconnaître pleinement, dans toute leur diversité. Cette
reconnaissance a une dimension éthico-politique, puisqu'à l'âge de la
connaissance, ne pas reconnaître l'autre dans son intelligence, c'est lui refuser sa
véritable identité sociale, c'est nourrir son ressentiment et son hostilité, c'est
alimenter l'humiliation, la frustration d'où naît la violence. Valoriser autrui dans ses
savoirs, c'est lui permettre de s'identifier sur un mode nouveau et positif et de se
mobiliser dans des projets collectifs. C'est une manière de motiver chacun.
D’après Jean Francois Noubel ainsi que les recherches que nous avons menées,
on a trouvé quatre types d’intelligence collective, l’intelligence collective en essaim,
l’intelligence collective originelle, l’intelligence collective pyramidale et finalement
l’intelligence collective holomidale, qu’on a pu présenter et expliquer.
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C’est la forme d’intelligence utilisée par certains groupements de poissons ou
d'oiseaux, par des troupeaux d'animaux sauvages, par les termites… Dans ces
groupes, plusieurs milliers d'individus ne jouissent que de peu de liberté individuelle
mais ces groupes possèdent une grande force à l'échelle collective. Une fourmilière
a ainsi une adaptabilité et une résilience extraordinaire. Dans cette forme
d’intelligence collective, l’individu obéit à des règles très strictes au service du
collectif.
L'intelligence collective originelle où un petit groupe d'individus (quelques
dizaines) est en profonde communion, sans structure hiérarchique établie en
conscience (premiers groupes d’humains, groupe de musiciens, famille, groupe
d'amis). Cette structure qui offre une très grande individuation et liberté à chacun
n'est plus opérante pour des groupes de grande taille.
L'intelligence collective pyramidale a permis de bâtir les civilisations que l’on
connaît. Elle est le fameux système dans lequel l’humain a pu à la fois créer le
meilleur mais aussi le pire. C’est cette forme d’intelligence collective qui est
responsable du réchauffement climatique, des inégalités dans le monde, des
guerres, mais aussi de la grandeur humaine dans bien des domaines.
Son point faible est que les individus en haut de la pyramide ont la sensation de
comprendre le tout (autrement dit d’avoir une vision « holistique ») mais en réalité
ils ne peuvent être informés que des enjeux globaux de l'organisation sans pour
autant être en capacité de comprendre sa complexité dans le détail de ce qui se
passe aux différents niveaux de la pyramide. Ils se pensent malheureusement
légitimes pour prendre n’importe quel type de décision et pensent même que c’est
ce qui est attendu d’eux. Ce système justifie alors qu’un petit nombre impose ses
décisions à un grand nombre y compris sur des sujets que le dit petit nombre ne
peut pas correctement maîtriser.
L’intelligence collective holomidale, Concernant cette intelligence, déjà le terme
holomidale dont la racine est la même que l’adjectif « holistique » renvoie à une plus
grande prise en compte de la complexité.
La technologie centrale de l'intelligence holomidale est internet. L'intelligence
collective holomidale peut avoir une structure très décentralisée et distribuée avec
le développement d'une économie mutualiste et collaborative où la compétition et
l'argent sont beaucoup moins présentes que dans l'organisation pyramidale. Des
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nouvelles technologies (détournement des usages de l'intelligence collective
pyramidale, impression 3D, crowdsourcing, ...) soutiennent ce système en train de
naître.
En sociocratie on parlera d’intelligence collective holomidale puisque ce mode de
gouvernance, en redistribuant le pouvoir dans les cercles, permet une meilleure
prise en compte de la complexité.
On a pu dégager aussi les six principes fondamentaux de l’intelligence collective à
savoir, l’équivalence, En effet, chacun a une place, sa place dans le groupe ; il est
c tel qu’il est, avec ce qu’il est. Il n’y a pas de hiérarchie, il y a juste des personnes
qui assument des responsabilités d’ordre différent. La diversité des expériences, du
savoir-être et du savoir-faire de chacun est un atout pour le groupe.
Pour sortir de la course mentale de « comment je peux « réagir » à ce qu’il dit »,
l’écoute active s’impose. Écouter ce que la personne dit, vraiment écouter. Le tour
de parole est un moyen d’habituer un groupe à l’écoute active. Chacun parle sans
être interrompu ; les autres participants ne peuvent pas « réagir », mais sont invités
à « agir » lorsque ce sera leur tour de parler.
Chaque participant est invité à parler en son nom en employant le « je » et en évitant
les « on pense que ». Le silence, c’est aussi la possibilité de passer son tour et ne
rien dire. Assumer la responsabilité de sa parole ou de ne pas parler est déjà un
grand pas.
Chaque participant est invité à ne pas être dans le jugement de l’autre, des idées
proposées, ni de soi-même. Il n’y a ni bon ni mauvais. Une idée que vous pourriez
considérer « mauvaise », pourrait être l’élément déclencheur de la solution trouvée
par le groupe.
Faire confiance à soi-même, oser suivre son intuition, oser exprimer son savoir, faire
confiance aux autres, au processus et au facilitateur. Ce qui arrive devait arriver.
Les moments hypers actifs, les silences, les dires des uns, les questions des autres,
viennent tous enrichir le pot commun, “le centre” pour co-construire ce qui est à
faire.
Le cadre est bien sûr composé des règles ci-dessus, ainsi que les règles de forme
(consignes pour chaque exercice). Par exemple, afin que chaque participant puisse
s’exprimer et faire partie du groupe, il est souhaitable de prévoir au début de la
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réunion un temps équivalent. Deux minutes permettent en règle générale à chacun
d’exprimer l’essentiel et invite à un exercice de concision pour le bien-être de tous.
Les entreprises ne peuvent plus être gérées de la même façon qu’il y a quelques
années. On constate que les anciennes formes de management sont en train de
montrer leurs limites. Il apparait donc indispensable de mettre en place de nouveaux
outils efficaces. Le management collaboratif peut s’avérer être la solution idéale
dans ce cas. Il invite aux échanges et limite l’intervention des dirigeants au mieux.
Le but du management collaboratif est de simplifier les niveaux hiérarchiques, afin
de donner plus de latitude aux collaborateurs..
Le management collaboratif a été défini par différentes auteurs tel que ISAAC GETZ
et Montiel où on peut déduire que Donc on peut déduire que le management
collaboratif est un mode de gestion qui est à la fois bénéfique à l’entreprise et aux
salariés; il fait partie des nouvelles pratiques managériales. Il permet de placer
l’homme au centre de l’organisation, au lieu de prôner les modes organisationnels
traditionnels qui se voulaient hiérarchiques et autoritaires.
Le management collaboratif offre la possibilité à tout un chacun de s’exprimer et de
valoriser ses capacités. Tous les employés se sentent encore plus impliqués dans
le fonctionnement de la société.
En clair, il s’agit là d’une organisation qui bouleverse et révolutionne les rapports
entre les salariés puisqu’il permet plus de flexibilité dans la gestion et la réalisation
des projets et estompe les rapports hiérarchiques. Le management collaboratif
entraîne donc un système de hiérarchie horizontale, où les membres de différents
services peuvent collaborer et sont acteurs des projets qu’ils décident de mener à
bien.
L’enjeu pour les chefs et managers sera alors d’abandonner progressivement leur
casquette de décisionnaires pour davantage s’orienter vers un rôle
d’accompagnant. Les rapports sont ainsi simplifiés et l’innovation est largement
encouragée.
Le management collaboratif remet réellement en question la façon de gérer les
équipes. Il peut être source de questionnements et d’inquiétudes pour certaines
entreprises habituées à des fonctionnements plus traditionnels, mais il apporte des
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bénéfices conséquents. Si les managers sont suffisamment aguerris et disposent
des compétences clefs, ils sauront instaurer et entretenir la bonne dynamique.
Le management collaboratif repose sur quatre grands piliers qui sont autant de
réponses aux problématiques managériales que des évolutions face aux
changements sociétaux.
• Confiance
La confiance est source d’authenticité, de sincérité, elle crée de la proximité entre
les membres d’une équipe. Il est plus facile de se focaliser sur un projet quand
l’esprit n’est pas occupé par la défiance. Faire confiance dans un salarié permet
alors de le valoriser en fonction de sa valeur et plus de son statut.
• Choix
Ce pilier s’exprime principalement par l’engagement volontaire et libre des
collaborateurs qui sont prêts à s’impliquer dans un nouveau projet. Le choix peut
permettre de décloisonner certaines équipes et réunir autour d’un même objectif
des salariés motivés et responsabilisés.
• Coopération
Si la coopération est perçue comme le fait de travailler conjointement, elle produit
des effets bénéfiques : co-créativité grâce à l’émulation, le soutien entre les
membres du groupe, réactivité et meilleure résolution des problématiques et
évidemment apport réciproque de connaissances grâce à la complémentarité des
compétences.
• Convivialité
Dernier pilier, la convivialité, source de plaisir, et d’ambiance permet de renforcer
les liens entre les collaborateurs d’une entreprise. Les moments de célébration
créent un sentiment d’appartenance et créent des moments privilégiés durant
lesquels les salariés se découvrent ou se redécouvrent.
Afin de mettre en place des actions concrètes dans les entreprises, de nombreux
outils sont à leur disposition. Tout déploiement de stratégie nécessite qu’on passe
du temps à se renseigner et à rester à l’écoute des nouveautés.
Nous retrouvons à titre exemple « le forum ouvert » ou « Open space », ainsi que
le word café.
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Bien que les bienfaits de ces outils sont nombreux, notamment le partage des
connaissances et la stimulation de la réflexion. Néanmoins on retrouve quelques
limites.
L’effet de groupe peut largement limiter l’utilisation de l’intelligence collective dans
l’entreprise. En effet, sous l’influence du groupe, l’individu seul peut avoir des
craintes à exprimer ses opinions ou donner ses idées. Ceci peut être dû à la timidité,
à la peur du regard des autres ou à l’angoisse de penser différemment. Ces craintes
poussent souvent à l’acceptation passive des décisions prises par la communauté,
malgré qu’elles soient mauvaises.
Si des “experts” sont présents lors des échanges, certaines personnes auront là
encore tendance à s’effacer et à approuver sans réfléchir les décisions de ces
derniers. À l’inverse, les idées provenant d’experts peuvent être mises de côté par
l’opinion de la majorité. Or la majorité n’est pas garante de la pertinence des
décisions prises.
Enfin, l’effet de groupe peut avoir pour limite une diffusion confuse des idées. En
effet, le flot d’informations peut noyer ou brouiller le message transmis. Ainsi on
ressort de la réunion sans aucune idée concrète.
On commence par cette citation :
Lorsqu’on regarde en avant vers le siècle prochain, les leaders seront ceux
qui donnent du pouvoir aux autres » – Bill Gates.
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a fonction principale du facilitateur est d’assurer le bon déroulement d’une réunion
et d’arriver à l’atteinte les objectifs escomptés. Personne plurivalente, elle est
capable d’endosser plusieurs rôles à la fois.
Le facilitateur anime la réunion afin de permettre aux participants de rester éveillés
et concentrés. Également médiateur, il assure la communication entre tous les
intervenants. Pour mettre ces derniers à l’aise et pour que l’événement se déroule
dans les meilleures conditions.
“Un facilitateur aide un groupe à mieux travailler ensemble, à mieux percevoir les objectifs
communs et à planifier le chemin pour atteindre ces objectifs, grâce à des ateliers, des réunions,
des échanges. Tout au long de ce chemin, le facilitateur reste “neutre”. C’est-à-dire qu’il ne
prend pas partie pendant les échanges.”
C'est donc une personne qui, grâce à des techniques d'animation spécifiques, va
favoriser la collaboration au sein d'un groupe pour lui permettre d'aboutir au résultat
attendu. Plus concrètement, elle va être capable de préparer et d’animer différentes
sortes de réunions (atelier de créativité, réunion de résolution de problème,
séminaire de cohésion voire même parfois formation) en étant spécialiste non pas
du sujet traité mais de la façon dont il peut être traité par un groupe. Le facilitateur
est idéalement extérieur au contexte qu’il facilite pour lui permettre d’être impartial
et focalisé sur la méthode.
Finalement, un facilitateur est un expert en interactions et en dynamique de groupe
: il va faire en sorte que l’intelligence collective d’un groupe soit mise au service de
la résolution d’un problème. On pourrait aussi parler de maïeutique, l’art
d’accoucher les idées appliqué à l’échelle d’un groupe, d’une équipe.
le facilitateur doit donc posséder 4 « soft skills » :
1. L’écoute : il doit s’assurer que tout le monde s’exprime et écouter activement,
2. L’empathie : sans être dans la sympathie, il doit se figurer les émotions des
participants, et comment chacun s’inscrit dans le collectif,
3. L’acceptation : il doit s’abstenir de tout jugement sur la personne et sur les idées
qu’elle exprime,
4. L’absence de jugement : il ne doit pas avoir de comportement d’influence.
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Dans le monde du travail, l’intelligence collective est une organisation reposant sur
la capacité à faire travailler ensemble des profils divers et variés (salariés,
collaborateurs externes, clients, fournisseurs) contribuant à un même projet. La
réussite dépend de la qualité du management et des méthodes employées, ainsi
que des nombreuses relations sociales nouées en interne. Ce partage des
connaissances, compétences et expériences se traduit favorablement sur
l’efficacité des équipes et la performance globale de l’entreprise.
Avec un esprit de management collaboratif, plusieurs personnes mutualisent leurs
capacités puis coordonnent leurs actions afin d’atteindre un objectif commun dont
elles seront collectivement responsables. Reposant sur le partage de valeurs, d’un
projet, de connaissances, de ressources et d’outils et s’appuyant sur l’accès à
l’information en temps réel.
En effet, le manager avait pour rôle de donner des ordres aux équipes de travail, il
doit leur fixer un objectif à atteindre. Il doit par ailleurs mobiliser les collaborateurs
en les incluant dans le processus de prise de décision (qui devient plus consensuel)
qui les valorise et les inscrits dans une démarche positive de responsabilisation. Et
ce, en les faisant participer à la stratégie de l’entreprise. Pour cela, il s’attache
à nouer une relation de confiance avec chaque équipe.
Il développe également un climat de travail favorable à la prise de risque et à la
prise de parole. Donc l’objectif est : faciliter la diffusion des idées et le partage des
informations, et in fine parvenir collectivement à la meilleure solution aux problèmes
et défis rencontrés.
Au lieu de surveiller au quotidien les talents internes et de micro-manager leurs
performances et les résultats qui en découlent, il leur accorde une large autonomie.
Il instaure un climat qui les encourage à prendre des initiatives individuelles, pour
mieux créer une adhésion spontanée au projet. Ainsi, plutôt que d’inciter les salariés
à se faire concurrence entre eux, ce nouveau management encourage le travail
collaboratif, la communication. Il accorde une large place aux soft-skills, et fait
émerger une conscience de groupe au sein d’une équipe. Il fait réaliser à chacun la
richesse apportée par la complémentarité de leurs compétences et par une
coopération efficace. Ce changement d’état d’esprit passe généralement par une
formation, pour le manager comme pour son équipe.
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Conclusion :
Nous pensons aussi, que c’est une nouvelle forme de propriété managériale qui
pourrait constituer un facteur important d’efficacité dans le fonctionnement des
équipes de travail au sein des organisations. Pour certains auteurs (Lévy, 1997),
l’intelligence collective et le management collaboratif permettraient de remédier à
deux limites : celle de la complexité croissante des problèmes rencontrés et celle du
fractionnement des composantes d’une situation. Pour d’autres auteurs, il aurait
même un rôle primordial dans la performance de l’entreprise et seraient un facteur
déterminant de la compétitivité, de la créativité et du développement humain dans
une société du savoir.
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Ce travail est une contribution parmi d’autres où nous avons pu répondre à notre
question de recherche, et qui nous l’espérons viendra enrichir cette dynamique en
marche. Toutefois, nous avons le sentiment certain d’avoir fait valablement un « bout
de chemin » utile, mais surtout de n’être qu’au début de nouveaux « chemins
managériaux » qui sont ouverts à l’aube de ce 21ème siècle qui devrait être celui
d’une culture et d’une intelligence collective des hommes et des organisations.
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Bibliographie
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