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Gestion Des Déchets Solides
Gestion Des Déchets Solides
Université de Batna
Institut d`Hygiène et Sécurité Industrielle
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Données Générales : Cas de l`Algérie
L’exode rural massif en direction des zones côtières riches et des pôles
industriels introduits autours des villes ;
Le triplement de la population en l’intervalle de trente cinq années ;
L’agression progressive du milieu naturel par les déchets urbains et
industriels liquides et solides due au manque de procédés et moyens
adéquats de collecte, de tri, de traitement et de stockage, encourageant
des maladies respiratoires ou à transmission hydrique ;
La dégradation des ressources en eau existantes en quantité et en
qualité, par absence de capacité et de disponibilité des réseaux urbains
(réseaux d’assainissement) et leur mauvaise gestion ;
La diminution des espaces verts (poumons verts) et des surfaces
forestières (Le ministère de l’environnement et de l’aménagement du
territoire a signalé une perte d’environ 1 215 000 ha de surface forestière
entre 1955 et 1997) par l’accroissement remarquable des pollutions (air,
sols, eaux) et par manque de gestion rationnelle notamment en matière des
normes d’exploitation et de préservation. (REDJAL Omar Université de
Constantine, 2005).
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Algérie : Indice de Performance Environnementale [IPE], établi par l`université de
Yale et de Colunbia-USA.
Les experts des deux universités se sont bases sur un ensemble de 25 critères tels
la pollution de l`air, l`accès à l`eau potable, sa qualité, l`accès aux installations
sanitaires, la protection des mers, la biodiversité, les émissions de CO2, l`état des
forets ….l`objectif de l`expertise est de mesurer deux indicateurs majeurs
renseignant sur l`efficacité de ces politiques environnementales a savoir la sante de
l`environnement et la vitalité de l`écosystème.
En Algérie 700 millions de m3 d`eaux usées sont rejetées annuellement, pour leur
traitement il est prévu la réalisation de 10 stations d`épuration, il est prévu aussi la
réhabilitation de 20 STEP.
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Plan du Module
i. Préambule
1. Introduction :
2. Origine des Déchets et leur Interférences avec l’Environneme
3. Problématique des Déchets en Algérie :
4. La Typologie des Déchets :
5. Classification des déchets :
6. Propriétés des Déchets :
7. Les ordures ménagères :
8. Principes Fondamentaux de la Gestion des Déchets
9. Décharge contrôlée : Définition.
10. Impacts Écologiques des Activités Liées à la Gestion des Déchets
11. Intégration de la Gestion des Déchets dans le Concept de
Développement Durable.
12. La Valorisation des Déchets
13. Modes de traitement des déchets
14. Protection de l’environnement dans une optique de développement
durable
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Préambule :
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1. Introduction :
Les déchets débordent de nos poubelles, polluent sols, air, océans. Leurs formes
sont multiples, de même que leurs provenances et leurs destinations. Ils se
chiffrent… Difficilement, tant ils se définissent à l’infini et finissent parfois dans
l’inconnu. Mais ils se chiffrent quand même. Le monde engrange donc un bon 10
millions de tonnes de déchets chaque jour. Rien que ça… La « Palme » du plus gros
producteur de déchets revient à la Chine, avec 300 millions de tonnes par an. Suivie
de près par les Etats-Unis et l’Union européenne.
A une extrémité, des hordes d’humains dans des ateliers immenses arrachent à la
Terre pierres, métaux, terres rares, bois, végétaux divers pour assurer le « bien-être »
des minorités solvables. Les ressources ainsi extraites sont passées, nous disent les
Nations Unies de 7 à 2000 milliards de tonnes entre 1900 et 2000 ! Et le déchet de
se faire montagne, et la rivière autoroute à plastiques. A l’autre extrémité, vient alors
la nouvelle injonction : limite, prévient, trie, classe, ramasse, dépose, recycle, sans
t’arrêter toutefois de consommer du prêt à porter, du prêt à bouffer, du prêt à jeter,
du prêt à penser et à communiquer.
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2. Origine des Déchets et leur Interférences avec l’Environnement
Extraction des
matières 1eres Production Stockage Consommation & Utilisation
Transport
Déchets
Introduction dans
L’Environnement
Climat
Homme, Animaux
Micro-organisme,Plantes Matériaux, Produits
de consommation
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3. Problématique des Déchets en Algérie :
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entreprise constituent les fondements d’une politique moderne de protection de
l’environnement et du développement durable.
La définition de l'économiste
Vu sous l'angle économique, un déchet est un bien qui n'à aucune valeur
marchande a priori .Mais selon l'époque, l'endroit et l'individu, cette valeur peut
varier."Toute substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a
l'intention ou l'obligation de se défaire".
Ou :
Les déchets sont des résidus de l’emploi de matières solides qui peuvent être
putrescibles ou non putrescibles. Ce sont des matières normalement solides ou
semi-solides résultant des activités humaines et animales qui sont indésirables ou
dangereuses
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5. Classification des déchets :
Les déchets spéciaux : Ils peuvent contenir des éléments polluants et sont
spécifiquement issues de l’activité industrielle (boues de peintures ou
d’hydroxyde métallique cendre d’incinération etc.).Certains déchets sont aussi
dits spéciaux lorsque leur production importante sur un même site entraîne
des effets préjudiciables pour le milieu naturel (mâchefers des centrales
thermiques, phosphogypse, ainsi que certains déchets provenant des
laboratoires de recherches universitaires et hospitalières…etc.)
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Selon le comportement et les effets sur l’environnement : Nous pouvons
distinguer :
Les déchets inertes : Ils sont constitués, pour la presque totalité, par des
déblais et gravats de démolition ainsi que par les résidus minéraux provenant
des industries d'extraction et des industries de fabrication de matériaux de
construction.
Remarque : Le caractère inerte des déchets n’est pas absolu car ils peuvent
dissimuler d’autre pollutions d’origines diverses ou être eux-mêmes sources
de danger.
Les déchets toxiques : Poisons chimiques ou radioactifs qui sont générés soit
par des industries, soit par des laboratoires ou tout simplement par des
particuliers qui se débarrassent avec leurs ordures de certains résidus qui
devraient être récupérés séparément (ex : flacons de médicaments,
seringues, piles et autres gadgets électroniques…etc.)
Nous pouvons aussi mentionner et ceci selon l’origine du déchet, deux (02)
grandes classes de déchets solides en se basant sur la source de déchets : Déchets
industriels et Déchets urbains.
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- Les déchets radioactifs: Toute substance radioactive dont l'activité est telle
que son rejet et sa dispersion dans l'environnement ne sont pas autorisée et
pour laquelle aucun usage n'est envisagé.
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6. Propriétés des Déchets :
On pourra ainsi obtenir des données exploitable et comparable sur tout le territoire
national, faisant apparaître l'interdépendance entre les quantités de déchets et la
structure de l'agglomération. Elles fourniront aussi aux planificateurs les outils
nécessaires à des meilleures prévisions. Les données concernant le type, les
propriétés et la composition des déchets sont d'une extrême utilité pour la
planification des installations de traitement de déchets.
Dans la composition des déchets, c'est la part des déchets organiques qui fait,
principalement, la différence entre les pays hautement industrialisés et les autres
pays. Cette part est d'environ 25% aux USA, entre 30 et 40 % dans les pays
industrialisés d'Europe et elle se situe actuellement en Algérie entre 60 et 70 %.
Par ailleurs, notons que la plus part des déchets végétaux est plus élevée dans
les quartiers populeux d'une ville par apport aux quartiers résidentiels ou, en
revanche, la part de matériaux d'emballage est plus importante.
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On peut établir, pour les pays industrialisés, la règle générale suivante pour le
traitement et le recyclage des déchets:
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7. Les ordures ménagères :
Définitions :
Déchets issus de l'activité domestique des ménages, pris en charge par les collectes
usuelles ou séparatives. S'y ajoutent les déchets non ménagers collectés dans les mêmes
conditions (déchets produits par les artisans, les commerçants, bureaux, ...) appelés
déchets assimilés.
Les ordures ménagères (OM) sont des déchets issus de l'activité domestique quotidienne
des ménages (restes alimentaires…) et des déchets des activités économiques collectés
dans les mêmes conditions que celles-ci. Ces déchets sont ceux collectés par la collecte
traditionnelle des ordures ménagères résiduelles et par les collectes sélectives (matériaux
recyclables issus des emballages : verre, métal, matière plastique, carton…, fraction
putrescible) hors déchèteries, collectes d'encombrants et collectes de déchets verts1. Une
partie de cette fraction putrescible fait souvent l'objet d'une gestion domestique par les
ménages : compostage ou alimentation animale (poules, chiens, chats…).
La grande majorité des services chargés de la gestion des déchets des différents
pays définissent les ordures ménagères comme un ensemble de résidus
hétérogènes dans lesquelles on trouve :
• Les détritus de toute nature générés par les ménages (déchets de nourriture,
de préparation de repas, balayures, textiles, journaux…etc.).
• Les déchets de bureaux, commerces, industries et administrations, déchets des
cours et jardins dans la mesure où ces déchets peuvent prendre place dans
une limite à fixer, dans les récipients individuels ou collectifs aux fins
d’enlèvement par les services municipaux.
• Les crottins, fumier, feuilles mortes, bois résidu du nettoiement et du balayage
de la voirie, jardins, cimetières, parcs, etc., rassemblés aux fins d’évacuation.
• Les détritus de foires, halles et marchés, etc.
• Les résidus des collectivités (cantines, écoles, casernes, hospices,
prisons…etc.), ainsi que les résidus des hôpitaux ayant un caractère ménager
que l’on rassemble dans des récipients appropriés.
• Tout objet abandonné sur la voie publique, ainsi que les cadavres des petits
animaux
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Cette énumération exclue formellement :
Remarque :
Cette définition des ordures ménagères insiste sur le fait que les résidus doivent être
rassemblés, que leur encombrement ne doit pas excéder une certaine limite, et qu’ils
doivent être stockés dans des récipients appropriés au système de collecte en
vigueur.
Les déchets assimilés aux ordures ménagères sont considérés comme des déchets
non dangereux provenant des activités économiques de l'artisanat, des commerces,
des bureaux et petites industries, ou d'établissements collectifs (éducatifs,
socioculturels, militaires, pénitentiaires, etc.), pouvant utiliser les mêmes circuits
d'élimination que les déchets non dangereux des ménages.
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7.2-Production et évolution des ordures ménagères :
Remarque :
En pratique et en particulier dans les pays en voie de développement, on devra
toujours faire la distinction entre les quantités d’ordures ménagères générées et les
quantités de ces ordures collectées, ces dernières étant toujours très inférieures aux
premières.
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7.3- Caractéristiques physico-chimiques des ordures ménagères :
- La composition :
La densité met en évidence la relation qui existe entre la masse des ordures
ménagères et le volume qu’elles occupent. Sa connaissance est essentielle pour le
choix des moyens de collecte de ces ordures et aussi pour leur traitement. Toutefois,
comme les ordures ménagères sont essentiellement compressibles, leur densité
varie au cours des différentes manipulations auxquelles elles sont soumises.
• L’humidité (h%)
Les ordures ménagères renferment une quantité d’eau, qui est celle contenue dans
leur composants, la teneur globale en eau est essentiellement fonction des
proportions respectives des composants, ainsi que des saisons, latitudes et de
l’origine géographique et sociale des populations qui en sont la source.
Pour des ordures fraîches et stockés à l’abris des intempéries, l’humidité varie entre :
(35 - 40) % : Europe, avec un max en été et un min en hiver ; (60 -62) % : pour la
ville de Blida, (analyse réalisée sur les ordures ménagères de Blida en 1979)
(65 – 70)% : pour les pays tropicaux ;
Pour les ordures non protégées, donc exposées aux intempéries, l’humidité des
ordures ménagères peut atteindre des valeurs extrêmes, c’est-à-dire déshydratation
complète ou saturation.
• Le pouvoir calorifique :
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Les ordures ménagères n’ont jamais été un bon combustible, mais lorsqu’elles
contiennent plus de 50% d’humidité, elles sont réellement impropres à l’incinération
et c’est là le cas des ordures algériennes.
Donc la connaissance des deux paramètres (P.C.I et H%) sont étroitement liés et
leur connaissance est essentielle pour le choix du mode de traitement (incinération
ou compostage…).
Exemples :
P.C.I < 1.500 th ⇒ incinération non recommandable
H ≥ 50% ⇒ incinération non recommandable
45% < H <70% ⇒bon compostage
Le rapport C/N ou rapport carbone sur azote est un indicateur qui permet de juger
du degré d'évolution de la matière organique, c'est-à-dire de son aptitude à se
décomposer plus ou moins rapidement dans le sol:
Le rapport C/N mesure la qualité des ordures ménagères pour leur valorisation en
tant qu’amendements organiques, c’est à dire qu’il permet d’apprécier aussi bien
l’aptitude des ordures ménagères au compostage que la qualité du compost obtenu.
Un composte est valable à partir du rapport C/N < 35 au départ de la fermentation
aérobie et contrôlée et en obtenant un rapport de 18 ≤C/N ≤ 20.
En fin de fermentations pour le cas de l’Algérie le rapport C/N dépasse rarement 15.
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Les matières carbonées (C)
Ce sont principalement les déchets Bruns, Durs et Secs, comme par exemple les
branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils
contiennent beaucoup plus de carbone que d'azote.
On pourrait croire que, comme ils sont riches en énergie, ils vont être vite
transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d'azote, les
décomposeurs n'y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi
qu'une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C'est la raison
pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.
Ce sont principalement les déchets Verts, Mous et Mouillés, comme les épluchures
de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon. Ils sont facilement digérables, les
micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se
développer et se reproduire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux
d'humidité supérieur à 80%). Ils posent de ce fait un problème important : étant
donné qu'ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l'air et n'assurent pas
bien l'élimination de l'eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières
azotées, on risque d'obtenir une substance visqueuse et la formation d'odeur
désagréable (processus anaérobiques). Elles seront donc mélangées avec des
matières carbonées, structurantes. Notons qu'il est possible de n'utiliser que des
déchets azotés et sans odeurs grâce au lombricompostage ( Façon écologique de
recycler des déchets organiques, en y plaçant des lombrics )
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Les microorganismes du sol (microfaune) ont un rapport C/N moyen de 8. Ils
consomment les deux tiers du carbone pour l'énergie (celui-ci est alors transformé en
dioxyde de carbone) et un tiers pour leur constitution. L'azote est quant à lui presque
seulement utilisé pour la constitution. L'équilibre nutritionnel des microorganismes est
donc situé à un rapport C/N de 24. En dessous de ce rapport, l'azote est en excès et
sera donc libéré, à la disponibilité des plantes. Au-dessus, de l'azote sera prélevé
dans la solution du sol pour subvenir aux besoins des microorganismes. D'où :
Il est couramment admis que, plus le rapport C/N d'un produit est élevé, plus il se
décompose lentement dans le sol mais plus l'humus obtenu est stable.
Cet indicateur est fréquemment utilisé dans la pratique pour préciser l'utilisation d'un
produit organique inconnu. Il est utile par exemple lors de l'épandage de bois raméal
fragmenté ou pour la fabrication d'un bon compost. Pour que le compostage se fasse
dans des conditions optimales, le rapport Carbone/Azote doit être situé entre 15 et
30. En effet, si le mélange à composter est trop faible en azote, il ne chauffera pas
(pas de dégradation). Si la proportion d'azote est trop élevée, le compost peut
surchauffer et tuer les micro-organismes du compost. Il faudra donc veiller à
équilibrer les apports.
Utilisé seul, ce critère de qualité a ses limites : deux produits ayant le même C/N
peuvent avoir des actions différentes sur l’évolution de la teneur en micro-
organismes du sol. Le C/N doit donc être considéré comme un indicateur partiel de
qualité à compléter par d’autres informations.
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Variabilité des différents paramètres :
Les déchets urbains, en général et les ordures ménagères en particulier, sont sujets
à des variations plus ou moins importantes mais toujours sensible aussi bien dans
les quantités générées que dans la nature et les proportions de leurs composants.
Tous les paramètres physico-chimiques sont fonctions des divers facteurs, à savoir :
• Temps
• Facteur socio-économique
• Situation géographique et conditions climatiques
Depuis le milieu des années 70 et plus précisément le début des augmentations des
prix pétroliers en 1974, on assiste à un changement important dans la façon de
considérer les déchets urbain en général et les ordures ménagères en particulier.
Cela se traduit par le fait qu’il ne faut plus les regarder comme des matériaux à
éliminer par tous les moyens, mais plutôt comme de la matière première.
Ceci dit, il existe plusieurs modes de récupération des ordures ménagères dont les
plus connues sont :
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8.2- restation de Service pour la Santé Publique
Mais si, autrefois, les déchets étaient composés de matières naturelles facilement
biodégradables, ce n'est plus le cas aujourd'hui avec des déchets industriels,
partiellement toxiques, que la nature n'est plus capable d’éliminer. C'est pourquoi
cette pratique ancienne de la décharge sauvage aux portes de la ville est
devenue la principale cause de la pollution des ressources vitales qui sont l'eau,
l'air,la terre et la végétations , en plus de l'enlaidissement des villes qu'elle
provoque. Pour préserver la santé publique et la propreté des villes ainsi que
l'environnement de demain, nous avons maintenant besoin de nouvelles
techniques et d'une meilleure organisation de la gestion des déchets.
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techniques et les services requis de collecte et de stockage des déchets, mais
aussi mener une politique qui aille dans le sens de la réduction et la valorisation
des déchets . Cette politique doit être pragmatique et passer par la mise en place
d'action pilotes avant une application plus étendue. Les perspectives de la
récupération et valorisation des déchets dépendant aussi du rôle que doit jouer
l'Etat dans ce domaine.
Evidemment, cette politique ne doit pas être figée. Elle suivra et intégrera
l'évolution et la découverte des nouvelles technologies. Ceci inclus un tri de plus
en plus poussé jusqu'à la source et un recyclage des matériaux collectés
séparément, grâce à des dispositifs de tri, la création de déchetteries et points de
déchets , l'organisation de ramassage des déchets spécifiques etc.…,le tout
appuyé par des compagnes de sensibilisation et d'information.
Dans le projet de la loi de gestion des déchets mentionné, il est fait obligation au
producteur ou au détenteur de déchets d'assurer ou de faire assurer l'élimination
de leurs déchets dans des conditions qui ne risquent pas à porter atteinte à la
santé publique et à l’environnement. Cette obligation, constitue le fondement du
principe de la responsabilité du producteur de déchets. Habituellement, et pour
des raisons d'hygiène publique, c'est à la commune que revient la responsabilité
de mettre en œuvre les moyens, d'élimination des déchets urbains, a savoir;
collecte, transport, traitement, valorisation et confinement des ordures ménagères.
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En Algérie, la loi n° 90-08 du 7 avril 1990 relative à la commune, définit dans
l'art.107. La commune à la charge de la préservation de l'hygiène et de la salubrité
publique notamment en matière:
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9. Décharge contrôlée : Définition.
- la barrière de sécurité passive estest destinée à garantir l’étanchéité des casiers et elle
est constituée d’une géomembrane, ou tout dispositif équivalent et d’une couche de
drainage, assure l’étanchéité du casier et son indépendance hydraulique ; elle permet
d’éviter la sollicitation de la barrière de sécurité passive. Au delà de sa fonction
d’étanchéité, la barrière de sécurité active assure le drainage et la collecte des lixiviats
en vue de leur traitement ; aussi, pour éviter la stagnation des eaux, un ensemble
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drainant de 50 cm d’épaisseur eur d’une perméabilité de 10 m/s, constitué de granulats
siliceux roulés à l’intérieur desquels est disposé un réseau de drains, est mis en place
sur la géomembrane.
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9.2- Réception des déchets :
Les déchets sont acheminés au C.E.T. par camions. Chaque camion est pesé à
l’entrée du site. Si tout est conforme, les déchets sont ensuite déversés dans le
hangar de tri du C.E.T. Une fois triés, les déchets sont transférés vers le casier
d’enfouissement, où ils seront placés par couche de 0,8 m qui seront compactés par
un compacteur compactés afin d’éviter des pertes inutiles de volume
d’enfouissement. Ainsi, les déchets d’une journée devront à chaque fois être
disposés en couche de 0,8 m fortement compactée. Lorsque la couche de 0,8 m
aura recouvert l’ensemble de la surface du casier, on procèdera à son recouvrement
par une couche de terre non argileuse (sablonneuse) sur une épaisseur de 0,10 m.
la mise en place de la seconde couche de 0,8 m peut alors être engagée de la même
manière que pour la précédente après avoir posé les drains de biogaz. Cette
technique permettra une exploitation rationnelle et aisée du casier.
Au terme de l’installation de la dernière couche de déchets, une couche d’argile de
0,6 m d’épaisseur sera alors posée sur l’ensemble du casier exploité et garantira une
bonne étanchéité contre (entre autres) les eaux pluviales. Dans ce sens, la surface
supérieure de cette couche d’argile devra être homogène et légèrement inclinée
sans possibilité de stagnation des eaux atmosphériques.
Un contrôle visuel est effectué par les opérateurs lors de chaque déversement.
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Composition moyenne des gaz de décharges.
Les lixiviats :
Définition.
Traitement.
À l'extérieur
La plupart des installations ne disposent pas de traitement sur place et envoi par les
réseaux d'égouts ou par camion leurs lixiviats sur des stations d'épuration urbaine,
qui ne sont généralement pas équipées pour traiter ce type de pollution. Mais le flux
peut être important par rapport au débit de la station d'épuration permet un rejet
acceptable au milieu naturel par dilution avec les effluents urbains.
Le traitement est effectué par des stations d'épuration fixes ou mobiles. Le traitement
des lixiviats est très technique. Pour arriver à les traiter avec des qualités de rejet
satisfaisantes, les techniques à mettre en œuvre sont poussées. On traite ces
lixiviats par voie biologique de type intensive (les traitements lagunaires ont
largement montré leurs limites). Ces traitements biologiques, couplés à des
traitements de finition ont fait leur preuve et sont économiques. On peut également
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les traiter par concentration par des systèmes de filtration (type osmose inverse ou
Nanofiltration) ou par des systèmes thermiques d'évaporation pouvant utiliser le
biogaz comme source d'énergie, mais attention, ces procédés produisent des
concentrats extrêmement coûteux à gérer et les retours directement sur le site de
ceux ci, comme cela se faisait et se fait encore parfois, est extrêmement
dommageable à long terme, puisque ces polluants vont rapidement reformer des
lixiviats !
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Schéma de réalisation d’un casier :
Avant activité :
Début d’activité :
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10. Impacts Écologiques des Activités Liées à la Gestion des Déchets
Pendant un grand temps, il faut déplorer un accroissement des effets néfastes
de notre espèce sur les ressources naturelles, et de façon plus générale sur
l'ensemble de l'écosphère. Toute fois, la prise de conscience de l'impact de
l'homme sur son environnement a conduit dans de nombreux pays développés
à l'adoption de législations destinées à prendre en compte et à mieux évaluer les
contraintes écologiques propres à tout aménagement . Il devient en effet , de
plus en plus évident , en cette fin de siècle , que l'action conjuguée exercée
sur les ressources naturelles par le gaspillage propre aux pays industrialisés et
par la croissance démographique suicidaire du tiers monde constitue la cause
majeur de la "crise" à laquelle l'humanité se trouve confrontée. En réalité , la
destruction des forets tempérées et tropicales, l'érosion des sols, la
désertification de régions autrefois fertiles, l'épuisement des pêcheries maritimes ,
la raréfaction des matières premières minérales, la crise de l'énergie ; la pollution
de l'environnement…,constituent autant d'éléments qui démontrent que la
civilisation humaine exerce une action négative de plus en plus intense sur la
biosphère. L'utilisation anarchique de la terre leur destruction de même que
celle des sites , par une urbanisation intempestive constituent une façon par
laquelle les sociétés industrialisées dégradent le milieu naturel. Actuellement,
l'aspect environnemental occupe une place importante dans notre société et
dans la politique de la plupart des pays. Les actions d'un tel projet sont
généralement des vecteurs de changement de l'environnement , ce qui nécessite
des études préalables en matière de risque et d'environnement ; ces études
sont imposées par la loi à tous les industriels et entreprises; on les appel les
études d'impact. Les études d'impact visent à évaluer les conséquences d'une
activité industrielle (polluante) sur le milieu naturel. Les impactes peuvent être
une action polluante ou une action destructrice sur le milieu (effluents dans un
cours d'eau ou création d'une autoroute). Ces études d'impact doivent être
rédigées par le maître d'ouvrage .Il y a aussi des cabinets d'ingénierie
spécialisés dans la réaction des ces études d'impact). Donc une étude d'impact
est obligatoire et pour la réaliser, il faut mettre en place:
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10.1- Impacts dus à la mise en décharge
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10.3- Impacts dus à l’incinération
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11. Intégration de la Gestion des Déchets dans le Concept de
Développement Durable.
La gestion intégrée des déchets GID repose sur l’harmonisation des moyens
disponibles et repose aussi sur un ensemble d’éléments qui constituent les
principaux fondements de durabilité et de soutenabilité DD.
C’est dans cet optique que nous proposons une approche basée sur le triptyque
GER (Génération-Élimination-Récupération) qui peut s’articuler intrinsèquement
autour des principaux Output qui sont ; le recyclage et le valorisation des déchets.
Ceci peut être suggéré comme recommandations effectives pour une étude
intégrée dans un contexte de développement durable (DD).
Les collectivités locales doivent assumer une série de fonctions, qui sont menées à
bien ou gérées par différents départements de l’administration municipale, le plus
souvent avec des ressources limitées. La gestion intégrée des déchets (GID) est un
instrument qui permet d’améliorer la cohérence entre les différentes politiques de
protection de l’environnement et permettre de créer un moyen de maximaliser
l’efficacité de ces politiques dans un cadre de budgets disponibles. La gestion
intégrée des déchets peut également apporter une plus grande transparence dans
l’élaboration des politiques et favoriser une plus grande implication et acceptation
des citoyens.
La gestion intégrée des déchets solides (GIDS), pourrait plutôt se définir comme :
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* Le modèle ORWARE (Organic Waste Research) – une simulation informatique
développée pour le Swedish Waste Research Council par le Swedish Royal
Institute of Environment afin d'évaluer les diverses méthodes visant à traiter les
déchets d'origine organique. Le modèle comporte plusieurs modules permettant
d'évaluer les émissions selon les diverses options telles que le transport, le
compostage, l'incinération, la digestion anaérobie et l'enfouissement.
* Un modèle canadien de gestion des déchets – cet outil a été élaboré pour les
Corporations Supporting Recycling et Environment & Plastics Institute of Canada
par Proctor & Redfern Ltd. Il s'agit d'un outil d'inventaire environnemental du cycle
de vie et d'analyse du coût économique pour la GIDS. Il a été conçu tout
particulièrement pour fournir une orientation aux représentants municipaux qui
élaborent des stratégies appropriées de gestion des déchets.
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Ces modèles comportent des restrictions inhérentes dans leur application, en
partie surtout à cause de contraintes à l'intérieur des inventaires de cycles de vie.
Au fur et à mesure que des études de cas seront réalisées et ajoutées à ces
bases de données, les modèles s'amélioreront sûrement. Il importe de souligner,
toutefois, que les questions entourant la GIDS sont vastes, fort complexes et
sensibles à l'influence politique. Bien que ces outils puissent fournir une approche
rigoureuse aux besoins évalués, il est difficile pour n'importe lequel de ces
modèles de traiter tous les problèmes d'une municipalité donnée. D'autres
questions relatives à des sites particuliers telles la situation socio-économique, les
évaluations de risques d'émissions, la démographie, la géologie et le climat
doivent être prises en compte de concert avec les modèles fondés sur l'ECV et la
GCV pour mieux définir la meilleure stratégie possible en matière de GIDS. En
plus des questions de gestion des déchets transcendent les frontières politiques, il
est également essentiel de tenir compte des politiques et des pratiques des autres
sphères de compétence.
Des objectifs ont étés fixés de même que des orientations concernant la gestion
des déchets à l’échelle nationale et internationale ce qui a marqué un tournant
dans nos modes de gestion des déchets.
Principes Généraux
Le principe de précaution
Le Principe du Pollueur -Payeur
Le Principe de l a responsabilité
Le Principe de Transparence
Le Principe de Normalisation
Le Principe d’autosuffisance
Le principe de subsidiarité
Le Principe de Gestion Intégrée des Déchets
La gestion intégrée interne des déchets vise à organiser l’interdépendance des
réponses administratives aux problèmes d’environnement liés à la gestion des
déchets. Elle suppose que tous les aspects de la question soient visés ensemble,
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sans exclusion ni considération discriminatoire et implique une protection de
l’environnement dans son ensemble sans transfert de pollution entre milieux. La
mise en place d’un système de gestion intégrée nécessite la prise en compte de
l’ensemble des déchets quelle que soit leur origine ou leur destination. Les
solutions au problème des déchets sont un ensemble intégré reliant les
composantes publiques et privées du circuit de prise en charge, les institutions et
les mécanismes appropriés de soutien technique, administratif, juridique et
économique. Les solutions retenues doivent être socialement acceptables,
technologiquement optimales, sûres du point de vue environnemental et de la
santé publique, applicables sur les plans juridique et organisationnel tout en étant
économiquement viables.
Aucun de ces principes n’est d’une portée telle qu’il puisse recouvrir tous les
aspects de la gestion des déchets. Leur formulation et leur application varieront
notamment en fonction du type de déchets, des opérateurs économiques et de
l’évaluation des coûts et des avantages économiques. Les Principes sont le plus
souvent reliés et interdépendants.
Objectifs Généraux
39
Des objectifs précis sont fixés par catégorie ou type de déchets en appliquant la
hiérarchie des options de gestion des déchets en tenant compte de quatre
priorités essentielles liées à la prévention et à la réduction intégrées de la
pollution en tant qu’élément important d’évolution vers un équilibre plus durable.
Priorité 1 :
- Réduire au minimum les dangers que font peser les déchets sur la santé des
êtres vivants et l’environnement par une minimisation de la contamination de l’air,
de l’eau et des sols lors de chaque étape de transformation, de la consommation
d’espace et du préjudice esthétique;
Priorité 2 :
Priorité 3 :
40
Priorité 4 :
Un déchet pourra être éliminé s’il n’est pas possible de le valoriser et ce, selon les
meilleures techniques disponibles pour que l’environnement et la santé n’en
pâtissent pas.
41
Généralement, on peut considérer la valorisation selon deux procédures
différentes :
12.1-Valorisation Matérielle
* Broyage : les déchets, par exemple du vieux bois ou bien les déchets de
construction par exemple, sont cassés, découpés ou brisés dans des moulins
(moulins à marteau, moulins à plateaux).
• Tamisage : tri d’un mélange dont la taille des grains donne des parties
distinctes. Il est utilisé dans le compostage et dans le traitement des gravats de
démolition ;
• Séparateur pneumatique : les séparateurs à vent balistiques utilisent le fait
que dans le mélange de déchets se trouvent différentes densités. A l’aide d’un
courant d’air, on procède à la séparation en matériaux légers, moyens ou lourds ;
• Séparateur magnétiques : les matériaux contenant du fer sont séparés des
aimants ,tandis que les métaux non ferreux sont déviés dans le champs
magnétique à l’aide d’un tourbillons ;
• Tri manuel : le vieux papier utilisé est trié manuellement au tapis roulant en
différentes qualités.
42
- Déchets plastiques : les matières plastiques sont broyées , lavées, séparées
selon chaque type , et régénérées , dans des extrudeuses , en granulés qui
seront utilisés comme matière première dans l’industrie du plastique.
12.2-Valorisation Energétique
Combustion directe
Ou combustion d’appoint
43
La valorisation matérielle se situe en première position, mais si on examine tous
les facteurs, on trouve que , dans certains cas, la valorisation énergétique est la
solution la plus judicieuse, par exemple pour les matières plastiques dont le
traitement des matières exige de grands besoins en énergie.
• Incinération de pneus usagés dans les cimenteries .Les pneus sont broyés et
les petits morceaux qui en résultent sont rajoutés, dans les fours ,à la matière
première .D’autres déchets homogènes et possédant un potentiel énergétique
important, pourraient être, de la même manière, valorisés ;
• Utilisation du plastique récupéré comme combustible dans la production
d’acier et dans les fours de fusion ;
• Valorisation des déchets homogènes au potentiel énergétique important lors
de la fabrication de brique cuites pour la construction. Les déchets sont
mélangés à la matière première et libèrent leur potentiel énergétique dans les
fours.
Il est connu que la récupération n’a revêtu un aspect stratégique que lorsqu’il a
fallu , durant la deuxième guerre mondiale , pallier la pénurie de matières
premières pour l’approvisionnement de l’industrie. Les pays développés lui
attribuent un rôle primordial de fournisseur des industries d’amont,
d’assainissement et de protection de l’environnement.
44
13. Modes de traitement des déchets
13.1-Le Compostage
45
Ces différents organismes ne vivent pas dans les mêmes conditions de
température et ne se nourrissent pas tous des mêmes substances. En se
nourrissant de ces matériaux et en les digérant, les organismes produisent
de nouvelles matières (humus) qui sont consommées par d'autres.
46
Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60°C et parfois
plus (70 à 80°C dans des tas de plusieurs dizaines de m3) (phase thermophile =B).
Lorsqu'on atteint de telles valeurs, la digestion est la plus rapide. Dans la zone
chaude les germes de maladies et les graines adventices éventuellement présents
dans les déchets de jardin sont neutralisés.
On peut comprendre que la phase de décomposition est jumelée avec une réduction
de volume perceptible. La réduction qui se produit les premiers jours après la mise
en tas, ou après le remplissage d'un bac (ou d'un fût) est à imputer au poids propre
et à la perte de structure de la matière qu'on a apporté. La transformation de la
matière carbonée sous forme de CO2 volatile et l'évaporation de l'eau constituent les
autres sources de réduction du volume.
Sous 30°C, les micro-organismes restent actifs, mais sont dorénavant accompagnés
par des organismes de plus grande taille (phase de maturation =D) : des vers de
compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-
pattes,... en fait tous les macro-organismes qui vivent dans la litière, entre les
feuilles, sous les arbres et branches, ou sous un morceau de bois vermoulu.
Ils grignotent les bouts de bois devenus tendres ou aspirent la substance des
cellules, Le matériau est réduit en petites particules qui continuent leur
décomposition dans le tube digestif et ensuite lors de la colonisation des excréments
par les micro-organismes.
Le matériau perd donc tout à fait son aspect d'origine. Alors que dans la première
étape (avant la phase de maturation), les feuilles étaient brunes et restaient
47
reconnaissables, une fois que les vers (pour les parties tendres) ou les collemboles
(pour les parties plus dures) s'y mettent, on ne trouve plus que des "miettes".
Ces particules ont une surface totale mille fois plus développée que la surface
originelle de la feuille. Sur cette énorme surface, d'autres micro-organismes se
mettent au travail.
48
13.2-L’Incinération
Un simple examen d’un bac montre que les ordures sont hétérogènes du point
de vue de la combustion. On y trouve des parties inflammables, comme les
papiers et les matières plastiques, et d’autres parties parfaitement inertes comme
les verres cassés et les matériaux organiques à grande teneur en eau. Compte
tenu de cette hétérogénéité et de la présence de substances inerte et d’humidité
à des taux variable, ces combustibles sont caractérisés par un PCI relativement
faible. Le PCI des ordures ménagères se situe entre 4.000 et 10.000 KJ/Kg. A
titre de comparaison, celui du bois est de 15.000 KJ/Kg.
30% chaleur
20% électricité.
Les déchets sont incinérés dans des fours spéciaux adaptés à leurs
caractéristiques ( taux d’humidité, pouvoir calorifique…).La combustion doit être
menée afin d’éviter un transfert de pollution et de nuisances.
a) Avantages
50
b) Inconvénients
51
14. Protection de l’environnement dans une optique de développement durable
Préambule
Notre planète terre subit les affres de la pollution généralisée. De nos jours depuis
que l’industrialisation a multiplié les produits et que l’explosion démographique met
une très forte pression sur l’environnement, le mot ENVIRONNEMENT s’est
spécialisé et la notion de POLLUTION est généralement associée à une action
humaine. L’effet de serre, la couche d’ozone, la déforestation, le changement
climatique, et autant de désastres, poussent les scientifiques en particulier, les
organisations gouvernementales, les ONG, et même l’homme de la rue en général à
s’inquiéter de la survie même de l’espèce humain dans les siècles à venir. Et le
sommet de la terre tenu en 1992 à Rio De Janeiro est intervenu comme une bouée
de sauvetage, et qui a comme mission de protéger l’environnement et promouvoir le
développement à l’échelle planétaire par un nouveau concept intitulé
DEVELOPPEMENT DURABLE, qui a comme tâche d’associer le développement
économique et sociale à la protection de l’environnement.
Il va sans dire qu’aucune des politiques de gestion des villes ne peut prétendre à
l’exclusivité et qu’elles ont chacune leurs difficultés propres : les politiques
« environnementales » se heurtent immanquablement à de puissants intérêts
économiques; C’est en définitive le rôle du politique de dégager des consensus en
s’appuyant sur des rapports de force susceptibles de faire prévaloir les intérêts de la
majorité de la population.
52
14.1-Introduction
Le développement durable a fait l’objet au cours des quinze dernières années d’une
littérature scientifique et technique pour le moins abondante. Rarement, sans doute,
un concept n’aura connu un tel engouement dans autant de disciplines différentes,
relevant par là-même son caractère éminemment multiacteur et transdisciplinaire :
géographie, aménagement de territoire, urbanisme, économie, science de la terre et
de l’environnement, science politique, science de la cognition… Il semble qu’aucune
discipline n’ait échappée au cours de la décennie passée au raz-de-marée
sémantique du concept de développement durable. Et ce phénomène, loin de se
limiter aux seuls discours scientifiques, s’est également largement développé au sein
de la société civile, dans les sphères politiques, économiques ou encore
associatives. A tel point qu’on s’étonne de voir depuis quelques années le monde de
l’entreprise, par exemple, s’arracher les services des quelques bureaux d’expertise
spécialisés dans la question de développement durable.
• Dans l’espace : chaque habitant de cette terre a le même droit humain aux
ressources de la terre ;
• Dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais
le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations à venir.
53
Schéma du développement durable : à la confluence de trois préoccupations,
dites « Les trois piliers du développement durable »
14.3-L’Agenda 21 :
55
14.4- La stratégie nationale en matière de protection de l’environnement et du
développement durable :
Les axes de la stratégie, tels qu’esquissés dans les documents élaborés par le
ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, s’inscrit dans une
perspective d’éveil qui s’illustre par :
⊗ La mise en place d’instruments financiers, ainsi que les formes d’aides et les
mesures incitatives qui tendraient à favoriser la préservation des ressources
naturelles.
La dimension environnementale :
56
- Promouvoir les zones marines et côtières ;
- Protéger et gérer rationnellement la biodiversité ;
- Promotion d’un programme intégré de gestion et de mise en valeur des
forêts, steppe, oasis ;
- Mettre en œuvre une politique environnementale urbaine, par l’adoption
d’une charte environnementale urbaine, un programme de gestion des
déchets solides, le développement d’une politique de limitation des rejets
atmosphériques, ainsi que celle d’aménagement du cadre de vie et des
espaces verts1.
57
b. commission de suivi du conseil CNUEDE
Sur le plan local, une charte communale au niveau des municipalités a été établie «
La charte pour l’environnement et le développement durable ». Cette charte a pour
objectif de déterminer les actions à mener par les autorités communales en matière
de conservation de l’environnement et des politiques dynamiques dans le domaine
du développement durable. Elle définit en outre les principes devant régir l’action
58
environnementale dans divers domaines (ressources, espaces urbains, eaux,
déchets, participation du public etc.). Cette charte est composée de trois parties :
une déclaration générale qui engage les élus locaux dans la politique générale du
DD, un plan d’action (Agenda 21 local) et l’établissement d’indicateurs
environnementaux.
a. La protection atmosphérique
60
Le PODGEM vise également à rationaliser les coûts de la gestion des ordures
ménagères en introduisant des formes de gestion performantes, par des
mécanismes de financement durable des services de cette activité.
Concernant les déchets spéciaux, C’est en 2003 que le plan national de gestion des
déchets spéciaux a été institué par le décret exécutif N° 03-477 du 09 Décembre
2003 fixant les modalités et les procédures d’élaboration, de publication et de
révision de ce plan en application à la loi 01-19. Un cadastre national de gestion des
déchets spéciaux a été réalisé et deux CET sont programmés.
61
L’Agence Nationale des Déchets est en outre chargée de la mise en place du
Système Public de Reprise et de Valorisation des Déchets d'Emballages "Eco-Jem".
Sur le plan institutionnel, on constate une diversité des organes exerçant des
compétences directes ou indirectes en matière de protection de l’environnement,
mais en parallèle, la situation de l’environnement en Algérie n’a pas connu
d’amélioration sensible et les ressources naturelles continuent à se dégrader. Les
raisons selon les spécialistes sont les conflits de compétences entre ces institutions
et le manque de ressources et des agents affectés à la mission de la protection de
l’environnement.
62
ANNEXES
63
Les Instruments Économiques
systèmes de consigne ;
redevances d'élimination préalables ;
contributions volontaires ;
taxes sur les matières ou les émissions ;
abattements fiscaux ;
subventions et/ou aides financières ;
système d'échange de crédits d'émissions ;
permis négociables ;
crédits au titre du recyclage.
à la réutilisation ;
à la réduction de l'usage de matières premières ;
à la prévention à la source ;
à l'éco-conception ;
au recyclage ;
à la diminution des mauvaises pratiques au regard de l'environnement.
En " internalisant " les externalités supportées par la collectivité du fait des
émissions ou rejets polluants, les instruments économiques peuvent contribuer
à réduire les dommages à l'environnement tout en minimisant les coûts de ce
résultat.
64
Glossaire
Biodiversité : Diversité des êtres vivants qui peuplent la planète. Lors de la
Conférence de Rio en 1992, la Convention sur la Diversité biologique fut signée. Elle
vise à protéger la faune et la flore sauvages ainsi que leurs habitats naturels,
mais aussi le monde vivant, à l'exclusion de l'humain.
Déchets ménagers et assimilés : Tout déchets issus de ménages ainsi que les
déchets provenant des activités industriels, commerciales, artisanales ou autres, qui
eu égard à leurs caractéristiques et aux quantités produites, peuvent être collectés et
traités sans sujétions techniques particulières.
Déchets ultime : Tous les déchets résidus de tri qui ne sont pas valorisables de
manière écologiquement ou économiquement rationnelle.
65
Déchets d’activités de soins : Tous déchets issus des activités de diagnostic, de
suivi et de traitement préventif ou curatifs, dans les domaines de la médecine
humaine et vétérinaire.
Écologie : Science qui s'intéresse aux relations entre les êtres vivants et leur
environnement, ainsi qu'aux relations qui unissent les différents organismes peuplant
un même milieu.
66
Tri : Toutes les opérations de séparation des déchets selon leurs matières en vue de
leur traitement, valorisation ou élimination.
MATE : « Manuel d’information sur la gestion des Déchets solides urbains », Alger juillet 2001
67
CONTEXTE LÉGISLATIF EN ALGÉRIE
LOIS :
DECRETS :
DECRETS EXECUTIFS :
- Décret exécutif n° 90_78 du 27 février 1990 relatif aux études d’impact sur
l’environnement.
- Décret exécutif n° 93-68 du 1er mars 1993 relatif aux modalités d’application de la
taxe sur les activités polluantes ou dangereuses pour l’environnement.
- Décret exécutif n° 93_162 du 10 juillet 1993 fixant les conditions et les modalités de
récupération et de traitement des huiles usagées.
68
- Décret exécutif n° 01_08 du 12 Chaoual 1421 correspondant au 7 janvier
2001
Le Président de la République :
- Vu le décret présidentiel n °98- 158 du 16 mai 1998, portant adhésion avec réserve
- Vu la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983, modifiée et complétée, portant code des eaux;
des forêts;
69
- Vu la loi n° 85-05 du 16 février 1985, modifiée et complétée, relative à la protection
et à la promotion de la santé;
ARTICLE .1.
Article .2.
70
’information et la sensibilisation des citoyens sur les risques présentés
par les déchets et leur impact sur la santé et l’environnement, ainsi que les
mesures prises pour prévenir, réduire ou compenser ces risques.
Article .29.
Article .30.
Article .31.
71
Article .32.
Article .33.
La commune peut concéder, selon un cahier des charges type, tout ou partie
de la gestion des déchets ménagers et assimilés ainsi que les déchets encombrants
et les déchets spéciaux générés en petite quantité par les ménages, à des
personnes physiques ou morales de droit public ou de droit privé conformément
à la législation en vigueur régissant les collectivités locales.
Article .34.
- la mise en place d’un système de tri des déchets ménagers et assimilés en vue de
leur valorisation;
déchets spéciaux générés en petite quantité par les ménages, des déchets
72
Article .35.
Tout détenteur de déchets ménagers et assimilés est tenu d’utiliser le système de tri,
de collecte et de transport, mis à sa disposition par les organes désignés à l’article
32 de la présente loi.
Article .36.
Article .37.
Article .38.
Article .39.
Les déchets inertes non valorisables ne peuvent être déposés que dans des
sites aménagés à cet effet.
Article .40.
Les modalités d’application des dispositions du présent titre sont fixées par voie
réglementaire.
73
TITRE V : INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DES DECHETS
Article .41.
Article .42.
Article .43.
Sans préjudice des poursuites pénales qui peuvent être exercées et lorsque
l’exploitant
74
Article .44.
Article .45.
La mise en activité des installations de traitement des déchets est conditionnée par
la souscription d’une assurance couvrant tous les risques y compris les risques
d’accidents de pollution.
Article .46.
Article .47.
Article .48.
Article .49.
75
TITRE VI : DISPOSITIONS FINANCIERES
Article .50.
Article .51.
Article .52.
Outre les avantages prévues par la législation en vigueur, des mesures incitatives
sont octroyées par l’Etat, pour encourager le développement des activités de
collecte, de tri, de transport, de valorisation et d’élimination des déchets selon des
modalités qui sont fixées par la réglementation.
Article .53.
76
77