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TD 

:
Quel système de santé, social et médico-social dans l'après Covid-19 ?

Le covid a provoqué un bouleversement du système de santé social et médico social en


remettant en question certains acquis et certains préceptes. Le système jusqu’à lors était
extrêmement hopito-centré, avec une concentration des réponses aux problématiques de soins dans
des structures refermées sur elles même, peu connectée à la ville et au monde extérieur et au sein
desquels le patient était subissait plus qu’il n’était acteur. Cette fonction asilaire n’était plus aussi
marqué que dans les siècles précédent mais l’hôpital, et les structures médico sociales étaient
restées des lieux accueillant des personnes marginalisées par leur état physique ou psychique. Ils
avaient aussi pris la place, par substituions de la médecine générale. De même, les urgences des
hopitaux sont devenus la porte d’entrée n°1 de la médecine et de la bobologie, s’éloignant de fait de
leurs fonctions originelle.

La covid, en bouleversant l’accès, la vision et le rapport à ces structures de soins a permis un


bon dans le passage à la médecine du 21eme siècle, qui devra, parallèlement à la gestion de
problématiques de l’augmentation des maladies chroniques, acquérir une tres grande expertise
technique tout en remettant le patient au centre du dispositif et en faisant que sorte que ce soit la
médecine qui aille désormais vers le patient, et plus le contraire.

Elle a remis en avant la nécessité de les repenser, tant dans leur architecture et accessibilité
(1), l’aspect médical (2) mais aussi les questions de financement (3) du secteur, ainsi que la question
de la sécurité et de la confidentialité des données personnels.

1) Revoir l’architecture des structures de soin

Il est donc nécessaire de repenser l’hôpital et les ephad pour qu’ils soient adaptés aux nouvelles
attentes de la population et aux possibilités qu’offrent les nouvelles technologie. Il faut passer à un
concept de satellites hospitaliers ambulatoire. L’idée étant que s’articulent autour de l’hopital – ou
des hepad – un ensemble de petites structures de proximités qui irradie les territoires et qui soient
des lieux de vie, intergénérationnel et connectés.

Ces structures se devront d’être pensées pour prendre en compte l’efficience et l’efficacité des
actions de soin pour le personnel soignant, mais aussi le bien être de chacun, ce qui est un point
primordiale dans une démarche de soin holistique et un préalable incontournable pour une guérison
des patients.

C’est ce que l’on appelle, en anglais, le « HEALING HOSPITAL » soit l’ « HOPITAL QUI GUERIT » : Il
s’agit d’humaniser les espaces, de les rendre chaleureux et d’encourager les interactions entre le
patient et son environnement afin que de prendre en compte le pour créer bien-être et le confort de
la personne accueillie.

Mais cette démarche doit aussi d’appliquer pour le personnel soignant. On parle alors ici de
MAGNET HOSPITAL » ou « HOPITAL MAGNETIQUE». Il s’agit de faire en sorte que l’hôpital, par ses
caractéristiques et ses conditions de travail, attire un personnel soignant de qualité et le fidélise. Cela
passant aussi bien sûr, au delà des conditions matérielles par un management adaptés et une
politique RH de qualité

Il faut aussi rendre l’hôpital et les structure médico-sociales accessibles en le tournants vers les
mobilités douces en les rendant aisément accessibles via les transports en commun et les axes
routiers majeurs. Sans parler bien entendu de la nécessité qu’elles soient intégralement accessibles
aux personnes à mobilité réduite.

2) La covid a aussi transformé l’aspect médical « pur »

La crise de la covid a permis au secteur sanitaire et médico social de prendre le virage du 21 e siècle
en terme médical. Il doit le poursuivre et l’amplifier afin de répondre aux nouvelles aspirations de
simplicité, de sécurité et d’accessibilité des patients d’une part (2.1), et de développement de
nouvelles techniques de soin d’autre part (2.2).

2.1 : le développement du numérique au service des patients

Le numérique s’est brutalement imposé dans la vie des structures sanitaires médicosociales
qui en étaient pourtant assez éloignées, voir réfractaires, jusqu’à présent. Cela est passé l’explosion
des actes de télémédecines et l’utilisation d’applications et de support connectés (IoT). Ce virage est
amené à être poursuivi et amplifié, encouragé par la population d’une part, et par les politiques
d’autres part.

On peut notamment penser à la mise en place de

 La télémédecine (et le télé suivi). Le patient n’a plus à devoir constamment se déplacer pour
consulter un médecin. Il peut être pris en charge de chez lui, ou depuis un ehpad ou une
structure médico-sociale. Cela permettant en parallèle de désengorger les urgences qui
pourront alors se concentrer sur leurs fonction initiale et de créer un diagnostic partagé
médicale, mais aussi pluridisciplinaire via la téléexpertise.
 Le dossiers de santé électroniques (le DMP) permettant d’avoir un acces et une conservation
sécurisé de l’ensemble du parcours de soin des personnes.
 Un suivi et des mesures de prévention par applications mobiles de santé, permettant
d’anticiper les maladies et de pouvoir réagir plus rapidement
 Les Cabines de téléconsultations équipées les outils d’aide à la décision clinique dans les
soins primaires.
 la domotique automatisé pour le maintien à domicile des personnes âgées (télé connecté,
chemin lumineux pour les aider au guidage la nuit vers les salles de bain, prévention de la
déshydratation. Avec présence dans la résidence d’une infirmière qui suit les constantes des
patients et peut intervenir rapidement. De même les hopitaux tendent vers le
« homespital », permettant de le suivre et le surveiller à distance.

Ce développement du numérique, accessible 24h sur 24, et la logique d’immédiateté dans


laquelle la société s’est installée, remet aussi en question le fonctionnement des structures sanitaires
et médico-sociales. Il devient de moins en moins concevables de ne pouvoir être soigné, suivi,
surveillé uniquement pendant les heures de travail des jours ouvrés. De ce fait, le fonctionnement de
ces structures est amené à être requestionné. Par exemple, les 35h à l’hopital paraissent intenables
sur le long terme. Il y a d’ailleurs à ce jour plus de 2 millions d’heures de RTT qui restent à payer aux
soignants.
2.2 le développement de nouvelles techniques de soins.

Le numérique a prouvé son importance nouvelle avec la covid avec le développement des
vaccin à ARN messager. Si l’idée d’utiliser cette technologie n’est pas nouvelle, sa mise en œuvre n’a
été rendue possible que récemment grace à la puissance de calcul des ordinateurs actuels et à
l’intelligence artificielle. «Grâce au séquençage de nouvelle génération, il n’a fallu que quelques jours
à la communauté scientifique pour décrire la composition génétique du virus» (Rémi Dangla,
président de Stilla).
Le système sanitaire et médicosocial doit donc prendre ces éléments en compte dans ses choix
stratégique. Le développement de nouvelles techniques de soins, ou d’aide à la personne se fera
aussi désormais grâce à l’informatique, au numérique et au traitement des données. Hopitaux, ehpad
doivent donc être et restées à la pointe en terme de développement numérique, mais aussi
s’associer à des laboratoires et universités pour réaliser un aller-retour permanant entre le terrain et
le développement technologique.

Certains prévoit que les nous découvrirons dans les prochaines décennies bon nombres de
traitement pour des maladies jusqu’à présent incurables grâce à la puissance de calcul des
ordinateurs quantiques qui sont en développement. Il s’agit ici de comprendre et prédire, deux
compétences dans lesquels les nouvelles technologies seront un atout majeur.

Mais la médecine sera aussi modifiée avec les technologies modernes telles que la robotique ou
les nanotechnologies qui pourront, dans une certaines mesures, soigner seules.

Cette révolution technologique s’applique aussi au secteur médicosocial avec le développement


et la mise en place d’outil permettant d’accompagner et de maintenir à domicile des patients ayant
subit une baisse de leurs capacités physiques ou cognitives. Ainsi, par exemple, ont été créés la
domotique, parfois même automatisée, pour le maintien à domicile des personnes âgées (télévision
connectée, chemin lumineux pour les aider au guidage la nuit vers les salles de bain, prévention de la
déshydratation).

3) Repenser le financement du secteur médico-social

Ces changements de paradigmes implique aussi de revoir le financement du secteur médico-social.


Les moyens sont amenés à devoir être augmentés pour faire face au vieillissement de la populations
et à la survenue de maladie chroniques plus couteuse. Mais il est également nécessaire de former le
personnel au nouvelles technologie afin qu’il soit en mesure de les utiliser. L’équipement est
également couteux, d’autant plus qu’il évolue très vite et doit donc être régulièrement mis à jour.
Cela peut donc passer par une hausse des moyens, mais aussi par une nouvelles répartitions. Faut-il
toujours favoriser les grands centres hospitaliers, très couteux, ou réorienter les crédits vers d’autres
formes de structures, physiques (centres de proximité, medecine de ville…) ou numérique
(plateforme de e-santé…).

Les besoins de financement s’annoncent colossaux mais ils doivent être mis en parallèle d’un marché
tout aussi énorme. Les GAFAM, avec leur puissance financières se sont d’ors et déjà lancé dans cette
course à la montre pour s’imposer dans le paysage. Si on ne veut pas dépendre d’eux, et pouvoir
profiter du marché que représente la e-santé, le financement de la santé, doit aussi s’inscrire à en
terme d’investissement.

4) La place de nos données personnelles et collectives.


Tout ces systèmes et ces nouvelles fonctions vont entrainer une collecte et un stockage massive
de données individuelles. C’est déjà le cas par exemple dans le secteur social avec le SI SIAO (le 115)
et on observe un déploiement massive de ces SI (systèmes intégrés) également dans le sanitaire. Par
exemple, se développe le SI SAMU, censé garantir l’accès à des soins et un service de qualité
homogène sur l’ensemble du territoire en permettant d’assurer la régulation médicale et le pilotage
aux différents échelons territoriaux. Ces données alimentent donc d’immenses bases de données
qui sont censés n’être accessible qu’aux personnes qui en ont réellement besoin. Se posent
néanmoins la question de leur utilisation. Ces données sont une mine d’or d’information permettant
de faire des recoupement et de déceler ou d’anticiper des maladies dès leurs prémisses. Une société
canadienne avait ainsi détecter la covid ou le SRAS a peine quelques jours avant leur apparition.
Cependant, les pouvoirs publics doivent prendre des mesures fortes et claires sur l’utilisation de ces
données.

Il apparait donc indispensable de recréer un architecture, sous l’autorité de la CNIL,


permettant un stockage et une utilisation raisonnée de ces données. Et en parallèle sensibiliser la
population à la compréhension et la maîtrise de ses données de santé tout en s’assurant de son
consentement avant toute utilisation de données personnelles.

Cela pose également la question de la cybersécurité, que ce soit pour la conservation de nos
données personnelles ou pour le fonctionnement des institutions.

Les données personnelles sont stockées en ligne et non plus dans un classeur papier unique
rangé sous clé dans un bureau. Elles donc aisément accessible et récupérable. par le plus grande
nombre. Quelle utilisation en est-il fait ? et par qui ?

Quant aux système informatique des institutions, comment garantir leur pérennité ?
Comment soigner si le système informatique est corrompu ou défaillant ?

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