Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
By F. CANDAU
I. Introduction
A. Somme
P
Les sommes sont souvent désignées par le signe :
3
X
xi = x1 + x2 + x3
i=1
n
X n
X
axi = a xi
i=1 i=1
Il faut aussi savoir reconnaı̂tre quelques formules, par exemple la moyenne
arithmétique:
n
1X
x̄ = xi
n
i=1
Lorsqu’on travaille avec des sommes, il faut faire très attention aux indices,
notamment dans les cas des doubles sommes. Les doubles sommes s’utilisent
souvent lorsqu’on a besoin de calculer des indicateurs économiques à partir d’un
tableau de données. Imaginons par exemple le tableau suivant où chaque éléments
du tableau est noté xij avec 1 ≤ i ≤ m et 1 ≤ j ≤ n (ici les i représentent une
colonne précise et les j une ligne, il y a en tout m×n observations dans ce tableau):
La variable xij peut par exemple être le chiffre d’affaire d’une firme multinationale
dans différent pays
P i àPdifférente date j. La somme de toutes les observations de ce
tableau s’écrit: mi=1
n
j=1 xij . L’ordre de ces sommes n’a ici aucune importance,
Pn Pm
i.e. j=1 i=1 xij .
P2 P3
Application: développez la somme suivante: t=1 i=1 at xi .
B. Puissances
a0 = 1
1
= a−n
an
at az = at+z
at
= at−z
az
z
at = atz
Attention: (a + b)3 6= a3 + b3 . Pour développer cette expression on peut utiliser
la formule du binome de Newton.
Application: Simplifiez x2 x3 , x21 x32 /x−2 −3
1 x2 , K
0.5 L−0.5 /L.
A. Equations
q = ap + b
Deuxièmement, les étudiants sont souvent troublés dès qu’il y a plus de deux
variables, or les équations à trois variables sont très fréquentes en économie. Par
exemple la fonction de production peut s’écrire:
Y = aK α Lβ
4
(1) Y =C +I +G
où C peut être défini comme une variable endogène dépendant de Y suivant la
théorie keynésienne:
(2) C = aY + b
alors que I et G seront considérés comme exogènes pour différente raisons (sou-
vent pédagogique, par exemple pour calculer le multiplicateur keynésien de façon
simple).
Il est considéré comme pré-requis i) le tracé d’une équation ii) la résolution d’un
système de deux équations
Exercices:
1) Soit une fonction de demande q = −p + 2 et une fonction d’offre q = 4p − 3.
Représenter l’offre et la demande graphiquement et déterminer le prix et les
quantités en résolvant ce système.
2) Soit une fonction Y = aK α Lβ , avec Y = 16, a = 1, α = β = 0.5.
Réprésenter cette équation dans un repère (L,K).
3) Résolvez le système 1 et 2 avec a = 0.5, b = I = G = 100. Que pouvez vous
dire des termes a, b, I et G dans cet exemple? Est-ce toujours vrai?
B. Les fonctions
Une fonction d’une variable réelle x avec un domaine de définition D est une
règle qui assigne un nombre réel unique à chaque valeur de la variable x appar-
tenant à D. On désigne les fonctions par des lettres, telle que f , et on désigne par
f (x) les valeurs que la fonction (la règle) f fait correspondre aux valeurs de x.
En notant y la variable qui prend ces valeurs, on peut écrire:
y = f (x)
f (x) = ax + b
f (x + 1) − f (x) = a(x + 1) + b − ax − b = a
cette constante est appelée pente de la fonction lorsqu’elle est représentée graphique-
ment. La constance b est l’ordonnée à l’origine que l’on obtient pour x = 0.
Les fonctions de premier degré, aussi qualifié de linéraire sont souvent employé
en économie. Par exemple la demande, ou l’offre vont souvent prendre cette
forme. Mais pour expliquer/générer ces fonctions, les économistes vont souvent
employés des fonctions du deuxième degré. Par exemple:
f (x) = ax2 + bx + c
où a, b et c sont des paramètres. Le graphique de cette fonction est une parabole.
Ses branches sont dirigées vers le haut lorsque a>0 et vers le bas lorsque a<0.
Dans le premire cas, la courbe admettra un maximum, dans le second un miminum.
Nous reviendrons sur ce point en étudiant les dérivés. D’une façon générale au
délà du premier degré on parle de polynomes.
f (x) = abx
eln a = a
7
ln(xy) = ln x + ln y
x
ln = ln x − ln y
y
ln xp = p ln x
ln 1 = 0
ln e = 1
ln ex = x
IV. La dérivation
A. Définition
Sachant que le taux de variation d’une fonction, noté 4f , si l’on considére une
variation h de x est définie par :
f (a + h) − f (a)
4f =
h
8
f 0 (x)
f (x)
f (x) = a ⇒ f 0 (x) = 0
f (x) = 2x ⇒ f 0 (x) = 2
f (x) = ax ⇒ f 0 (x) = ax ln a
où a est une constante. Notons que la base l’exponentielle est e d’après la
dernière formule nous obtenons que f (x) = ex ⇒ f 0 (x) = ex , ce qui est une parti-
culiarité remarquable de la fonction exponentielle dont la variation est exactement
égale à la fonction.
Application: dériver f (x) = B/xa , f (x) = 2ax
Si deux fonctions sont dérivables en x, alors la somme de ces fonctions (ou la
9
F (x) = f (x)g(x)
⇒F 0 (x) = f 0 (x)g(x) + g 0 (x)f (x)
F (x) = f (x)/g(x)
f 0 (x)g(x) − g 0 (x)f (x)
⇒F 0 (x) =
(g(x))2
dy(u) dy du
=
dx du dx
Ce qui nous donne par exemple pour y = ua
y 0 = aua−1 u0
Les dérivées que nous avons étudiées jusqu’ici, du style f 0 (x), sont des dérivés
de premier ordre. Pour savoir comment ces dérivés évoluent on étudie ... leur
dérivées, f 00 (x) dites dérivée seconde. On obtient évidemment les même relations
que précédemment:
• f 00 (x) > 0 pour tout x de l’invervalle I ⇔ f 0 (x) est croissante sur I
• f 00 (x) < 0 pour tout x de l’invervalle I ⇔ f 0 (x) est décroissante sur I
• f 00 (x) = 0 pour tout x de l’invervalle I ⇔ f (x) est constante sur I
La dérivée seconde s’écrit souvent ainsi:
d2 f (x)
f 00 (x) =
dx2
10
Une courbe est dite convexe lorsque sa dérivée seconde est positive et concave
dans le cas inverse.
Ces dérivés seconde nous indique comment varie la variation. En macroéconomie,
lorsqu’on parle par exemple de l’augmentation du taux d’inflation, on parle d’une
dérivée seconde des prix (puisque l’inflation indique justement l’augmentation des
prix). En microéconomie lorsqu’on parle de la “loi” des rendements décroissants
qui établie que lorsqu’on utilise de plus en plus un facteur de production la pro-
duction augmente mais de moins en moins vite, on parle du signe de la dérivé
seconde qui est négatif.
Application: soit une fonction de production y = L0.5 déterminer la dérivée
seconde, qu’en déduisez vous sur l’évolution de la production lorsque L augmente.
Représenter cette fonction et illustrer le concept d’une dérivé seconde négative.
E. La règle de l’Hospital
Existe t-il toujours une solution à une équation et comment trouver cette solu-
tion?
Théorème: Soit f une fonction continue sur l’intervalle fermé [a,b]
a) si f(a) et f(b) sont de signes contraires, il existe au moins un nombre réel c,
élément de ]a, b[, tel que f (c) = 0
b) si f (a) 6= f (b) alors pour toute valeur intermédiaire y de l’intervalle ouvert
entre f (a) et f (b), il existe au moins un nombre réel c, élément de ]a, b[ tel que
f (c) = y.
Application: démontrez que la fonction x6 +3x2 −2x−1 = 0 admet une solution
entre 0 et 1. Solution: f(0)=-1 et f(1)=1, donc d’après le théorème précédent il
exite bien une solution sur cet intervalle telle que f(c)=0.
Ce théorème des valeurs intermédiaires assure qu’il y a existence d’une solution
mais ne permet pas de la déterminer. La méthode de Newton est une technique
numérique pour approximer cette solution.
Tant que f 0 (xn ) 6= 0, la méthode de Newton engendre la suite de valeurs données
par la formule:
f (xn )
xn+1 = xn − 0 , n = 0, 1, ...
f (xn )
Application: Approximez la solution de x6 + 3x2 − 2x − 1 = 0 à l’aide de la
méthode de Newton. Solution: On choisit x0 = 1, soit f (x0 ) = f (1) = 1, on
11
En économie on étudie souvent des fonctions de type parabole qui n’ont qu’un
seul maximum ou qu’un seul minimum, dans ces cas lorsque la dérivée première
s’annule on obtient respectivement le maximun ou le minimum de la fonction.
• Courbe en U pour les coûts.
• Courbe en U-inversé pour les profits
Ce point où le minimum ou maximum est atteint est appelé point stationnaire
ou point critique et cette annulation de la dérivée en ce point est dénommée
“condition de premier ordre”. De façon plus rigoureuse:
Théorème: Soit une fonction f dérivable sur un intervalle I et soit c un point
intérieur de I. Pour que f (c) soit un max ou un min de f sur I, il est nécessaire
que c soit un point stationnaire de f , cad que x = c satisfasse à l’équation
f 0 (x) = 0
Théorème: Si f est une fonction continue sur un [a,b] et dérivable sur ]a,b[,
alors il existe au moins un point intérieur tel que:
f (b) − f (a)
f 0 (x∗ ) =
b−a
Appliquer le théorème des accroissements finis à la fonction f (x) = x3 − x sur
l’intervalle [0,2]. Solution, on a f (2)−f
2−0
(0)
= 3, d’autre part f 0 (x) = 3x2 − 1, et
√
3x2 − 1 = 3 a deux solution dont 2 3/3 appartient à l’intervalle.
12
D. Points d’inflexion
A. Dérivée partielle
Lorsqu’il y a deux variables, on ne plus utiliser les mêmes notations que précédemment
pour les dérivées, il faut en effet spécifier par rapport à quoi la fonction varie.
Lorsqu’une seule des variables varie et que l’autre est constante on utlise la
dérivée partielle.
∂z
Soit z = f (x, y) alors ∂x désigne la dérivée de f (x, y) par rapport à x lorsque
∂z
y est constant, de façon similaire ∂y désigne la dérivée de f (x, y) par rapport à y
lorsque x est constant.
La dérivée partielle est parfois notée différemment, on trouve par exemple les
notations suivantes qui sont équivalente: fx0 (x, y) ou encore fx (x, y). Formelle-
ment la définition de la dérivée partielle est la suivante. En considérant une
variation infinitésimale de x de h telle que:
f (x + h, y) − f (x, y)
fx0 (x, y) = lim
h→0 h
Les dérivées partielles de premier ordre sont extrêmement utiles et utilisées en
économie.
Par exemple, si l’on souhaite savoir comment varie une fonction de production
qui dépend de la quantité de capital K et du nombre d’heures travaillées L,
notée Y (K, L), lorsque l’on augmente seulement le nombre d’heures travaillées
(la quantité de capital, de machines par exemple, restant la même) alors il faut
calculer la dérivée partielle de Y (K, L) par rapport à L.
Idem pour une fonction d’utilité dépendant de la consommation de deux biens
x1 et x2 , notée U (x1 , x2 ), si l’on souhaite savoir comment varie cette fonction avec
x1 lorsque x2 est constant, on calcule Ux1 (x1 , x2 ).
13
Les dérivées partielles sont utilisées pour le calcul marginal, ainsi la dérivée par-
tielle de la production par rapport au travail est appelée productivité marginale du
travail. La dérivée partielle de Y (K, L) par rapport à K est nommée productivité
marginale du capital. La dérivée partielle de la fonction d’utilité U (x1 , x2 ) par
rapport à un bien représente l’utilité marginale de ce bien.
Lorsque la dérivée est positive, la fonction augmente, à l’inverse si la dérivée
est négative la fonction est décroissante par rapport à cette variable. Donc
YK (K, L) > 0, signifie que la production augmente avec K.
Application: Déterminer les dérivées partielles
Les dérivées partielles d’ordre supérieur fonctionnent de la même façon que les
dérivées d’ordre un que nous venons de définir. Les notations sont les suivantes:
∂ ∂f ∂2f 00
∂x ( ∂x ) ou encore ∂x2 ,voire fyy (x, y) ou fyy (x, y).
Ces dérivées partielles sont très souvent employées en économie pour savoir par
exemple si une fonction augmente de plus en plus vite, dans ce cas la dérivée
seconde est positive, ou de moins en moins vite, dans ce cas la dérivée seconde
est négative.
Dit autrement, la dérivée seconde indique comment la dérivée première varie
lorsqu’on fait varier une variable.
Par exemple si la satisfaction liée à la consommation d’un bien x, notée U (x),
augmente de moins en moins à mesure que l’on consomme ce bien (effet satura-
tion), alors la dérivée seconde est négative.
Cela signifie que l’utilité marginale de la consomation du bien x est décroissante.
Idem, si la production d’un bien qui utilise du capital et du travail Y (K, L),
augmente de moins en moins vite à mesure que l’on augmente le nombre de
travailleur (effet de court terme, le capital étant fixe il y a un effet de congestion
sur les machines K), alors la dérivée seconde est négative.
On dit alors que la productivité marginale du travail est décroissante.
Application:
∂ 2 U (x1 ,x2 )
• Soit U (x1 , x2 ) = x0.2 0.3
1 x2 , déterminer ∂x21
. Commenter ce résultat.
∂ 2 Y (L,K)
• Soit Y (L, K) = La K b , déterminer ∂L2
. Commenter ce résultat.
14
C. Fonction composée
dz dx dy
= Fx0 (x, y) + Fy0 (x, y)
dt dt dt
La lettre d au lieu du ∂ désigne la dérivée totale.
Application: déterminer la dérivée de z = (at + 1)2 + (bt + 1)3 par rapport
à t (aide: vous pouvez observer que l’on a ici z = x2 + y 3 avec x = at + 1 et
y = bt + 1).
D. Fonction implicite
Parfois les économistes ont besoin de la dérivée d’une fonction qui ne peut être
définie qu’implicitement, par exemple:
F (x, y) = c
comment déterminer la dérivé de y par rapport à x alors que nous n’avons pas de
forme explicite de la fonction y? Il suffit de dériver l’équation précédente et l’on
obtient:
dx dy
Fx0 (x, y) + Fy0 (x, y) =0
dt dt
soit au final:
dx Fy0 (x, y)
=− 0
dy Fx (x, y)
Application: Calculez la pente de la tangente au point (2,1) de l’équation im-
plicite x3 + x2 y − 2y 2 − 10y = 0.
∂L
= bj − gj (x) = 0
∂λj
avec j = 1, ..., m et i = 1, ..., k.
En résolvant ces équations nous obtenons les points critiques de la fonction de
Lagrange notés x∗ = (x∗1 , ..., x∗k ). Pour savoir si ces points sont des minimums
ou des maximums il nous faut étudier la matrice hessienne du Lagrangien (une
matrice hessienne de A c’est simplement la dérivé seconde de A). Comme nous
n’avons pas encore abordé l’étude des matrices, nous supposerons que le Lagrang-
ien est concave dans les cas où le programme est une maximisation, dans ce cas
x* est un maximum global et à l’inverse que le langragien L est convexe dans le
cas d’une miminimisation, dans ce cas x* est un minimum global.
Application: Maximiser la fonction f (x1 , x2 ) = xa1 xb2 sous contrainte de R =
x1 p 1 + x2 p 2 .