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ÉLECTROCINÉTIQUE - RÉSEAUX - corrigé des exercices

A.EXERCICES DE BASE

I. Théorème de superposition et "grillage infini"


1. • Chaque branche du grillage a une caractéristique affine (simple résistance), donc le système
d'équations décrivant le réseau est linéaire et on peut utiliser le théorème de superposition.

2. • Pour que la superposition soit correcte, il faut en particulier qu'elle respecte la superposition des
courants imposés par les générateurs :
◊ le courant qui entre dans le grillage en A est Ic dans le schéma de gauche et nul dans le
schéma de droite, cela donne bien un total Ic comme dans le réseau réel ;
◊ le courant qui sort du grillage en B est nul dans le schéma de gauche et Ic dans le schéma de
droite, cela donne bien un total Ic comme dans le réseau réel ;
◊ le courant qui sort du grillage à l'infini est Ic dans le schéma de gauche et -Ic dans le schéma
de droite, cela donne bien un total nul comme dans le réseau réel.

3. • Le fil “à l'infini”, “infiniment long” et de résistance nulle, est physiquement irréalisable. Mais les deux
schémas qu'on superpose ne sont que des représentations symboliques de ce que serait le système physi-
que décrit par les équations mathématiques intervenant dans les calculs intermédiaires. Le fait qu'un tel
système physique ne puisse pas exister importe peu si le système d'équations mathématiques se simplifie à
la fin, et que la solution mathématique décrit finalement correctement un système physique réel.

4. • Si la périphérie du grillage est supposée infiniment conductrice, le point de branchement à l'infini


peut être placé de n'importe quel côté. Le schéma de gauche est alors invariant par symétrie selon un axe
vertical passant par A, donc le courant dans la branche à droite de A est égal au courant dans la branche à
gauche de A.
• En considérant de même les symétries par rapport à un axe horizontal, puis par rapport à des axes
inclinés selon les diagonales, on conclut que les courants dans les quatre branches issues de A sont égaux
I
entre eux, et sont donc égaux à c .
4

Ic
5. • On peut en déduire dans le schéma de gauche : UAB = r .
4
I
• De même, le schéma de droite correspond à un courant c dans chacune des quatre branches qui
4
Ic
se rejoignent en B. Ceci correspond de même à : UAB = r .
4

Ic
6. • Par superposition de ces deux contributions, le courant dans la branche AB est , et la tension
2
I r r
correspondante est : UAB = r c = Ic, c’est-à-dire que la résistance équivalente est : R = .
2 2 2

II. Électrolyseur
1. • L'énoncé indique E > 0 donc le schéma du générateur correspond à la convention de signe
"usuelle". Puisque l'électrolyseur est un dipôle passif, le générateur impose dans les branches de droite un
courant du haut vers le bas, ce qui correspond à I ≥ 0.
◊ remarque : le courant peut être nul si la tension imposée entre ses bornes est insuffisante pour
provoquer l'électrolyse.
2

2. • Avec les notations de Thévenin, on peut utiliser le schéma équivalent suivant (où on a aussi sché-
matisé le montage du rhéostat) :
A

R-x R’
x
E E’

B I

3. • On peut séparer le problème en deux parties : remplacer l'assemblage de gauche (générateur parfait
plus montage “diviseur de tension”) par un générateur équivalent, réglable en tension, puis étudier le courant
imposé par ce générateur selon la loi de Pouillet.

A A

R-x R-x
x x
E

B B

• La force électromotrice E” du générateur de Thévenin équivalent est la tension "à vide", c'est-à-dire
x
pour I = 0. On obtient dans ce cas (diviseur de tension) : E” = UAB = E .
(0) R
• La résistance R” du générateur équivalent est celle qu'on obtient en considérant le générateur à
x (R − x)
l'arrêt, c'est-à-dire pour E = 0. Ceci correspond à deux résistances x et R-x en parallèle : R” = .
R
• En cours d'électrolyse, on obtient donc (tant que cette relation correspond à une valeur positive) :
E′′ − E′ xE − RE′
I= = .
R′′ + R′ RR′ + x(R − x)
RE′
• La relation précédente est ainsi valable pour x ≥ x0 = = 4 Ω ; pour 0 < x < x0 on obtient I = 0.
E
• On obtient finalement le graphique suivant :

7
6
5
I (A)

4
3
2
RE’/E
1
0
0 2 4 6 8 10
x (Ω)

III. Pont de Wheatstone et source de courant


1. • Pour utiliser la représentation de Thévenin, on remplace la partie du réseau complémentaire de Rd
par un générateur de Thévenin de force électromotrice E et de résistance R.
3

B
R1 R2
B
R I R4 R3
Rd A C
E D
D Ic

• La f.e.m. E est égale à la tension UBD "à vide" (sans Rd). La méthode du diviseur de courant donne :
R3 +R4 R1 + R2 R 2R 4 − R1R 3
I1 = I c et I4 = Ic , puis : E = UBD = R4I4 - R1I1 = Ic .
R1 + R 2 + R 3 + R 4 R1 + R2 + R3 + R4 (0) R1 + R 2 + R 3 + R 4

• La résistance R est égale à la résistance du même circuit, B


avec générateur à l'arrêt (Ic = 0, ce qui correspond à "ouvrir"
R R
cette branche du circuit). Or, cette résistance correspond à 1 2
(R1 + R 4 )(R 2 + R 3 ) R
4
R
3
R1+R4 en parallèle avec R2+R3 : R = .
R1 + R 2 + R 3 + R 4 A C
D

• Pour le montage simplifié, la loi de Pouillet donne :


E R 2R 4 − R1R 3
I= = Ic .
R + Rd (R1 + R 4 )(R 2 + R 3 ) + Rd (R1 + R 2 + R 3 + R 4 )

2. • Pour utiliser la représentation de Norton, on remplace la partie du réseau complémentaire de Rd par


un générateur de Norton de courant de court-circuit I’c et de résistance R.

B
R1 R2
B Ic’
I’c I R4 R3
R Rd A C
D
D Ic

E R 2R 4 − R1R 3
• Le courant de court-circuit est : I’c = = Ic ; mais on peut le calculer en court-
R (R1 + R 4 )(R 2 + R 3 )
R4 R3
circuitant B et D. La méthode du diviseur de courant donne : I1 = I c et I 2 = I c , d’où I’c =
R1 + R4 R2 + R3
R 2R 4 − R1R 3
= I1 - I2 = Ic .
(R1 + R 4 )(R 2 + R 3 )
(R1 + R 4 )(R 2 + R 3 )
• La résistance R est la même que précédemment : R = .
R1 + R 2 + R 3 + R 4
R
• Pour le montage simplifié, la méthode du diviseur de courant donne : I = I’c c'est-à-dire :
R + Rd
R 2R 4 − R1R 3
I = Ic .
(R1 + R 4 )(R 2 + R 3 ) + Rd (R1 + R 2 + R 3 + R 4 )

B. EXERCICES D’APPROFONDISSEMENT

IV. Association de résistances


1. • Les couples de points symétriques (B, D), (B’, D’) et (B”, D”) sont reliés de façon symétrique, donc le
réseau est globalement symétrique par rapport au plan considéré.
4

2. • Les points symétriques considérés sont aux mêmes potentiels ; on peut les court-circuiter sans
modifier la répartition des courants.

3. • En "aplatissant" le réseau “diagonalement” (D,D’ et D” sont respectivement confondus avec B, B’ et


r
B”), et en remplaçant chaque paire de résistances r en parallèle par une résistance , on obtient le réseau
2
équivalent suivant, qui peut encore se simplifier par des associations en série :

I r r I A I1 r A’ 3r
A A’ A” r 2
r
r r r 2
2 r 2 r 2
2 r I-I1-I2
2 2 I-I1 I2 2 2I1+I2-I
B”
B B’ B” B B’ r I2 I-I1
r r r 2I1+I2-I
I-I1-I2 2 r
2 2 2 r
2
r r I 3r 2 r I1 I
C C’ C” 2 C’ C”

4. • Dans un tel réseau, on peut continuer à simplifier par des équivalences triangle-étoile (triangles
A’B’B” et BB’C’) ; mais compte tenu de la symétrie centrale, et en utilisant la loi des nœuds, on peut limiter le
nombre de courants inconnus à deux (nombre de mailles indépendantes).
• En écrivant la loi des mailles, par exemple pour les deux mailles de gauche, on obtient :
r r r r r 3r
rI1 + (2I1+I2-I) - I2 - (I-I1) = 0 ; I + (2I +I -I) - (I-I1-I2) = 0.
2 2 2 2 2 2 1 2 2
2 2
• De la première équation, on tire : I1 = I ; et en reportant dans la seconde, on obtient : I2 = I.
5 5
3r r
• Ainsi : UAB = r I1 + (I-I1-I2) + (I-I1) = r I, d'où la résistance équivalente : R = r.
2 2

V. Pont de Wheatstone
• On considère le circuit "à vide" :
D
R1 R2

R3 R4
A B
F
E0
R0

La f.é.m. (tension UDF "à vide", en l'absence de R5) peut se calculer à partir de la loi de Millmann, et de la
méthode du pont diviseur de tension :
G0E 0 1 1
UAB = avec G12 = et G34 = ;
G0 + G12 + G34 R1 + R2 R3 + R4
R1
UAD = UAB = UAB R1G12 et UAF = UAB R3G34 ;
R1 + R2
G0E 0 G0E 0 R2R3 − R1R4
E = UDF = UAF - UAD = [R3G34 - R1G12] = .
G0 + G12 + G34 G0 + G12 + G34 (R1 + R2 )(R3 + R4 )
E
• L’équilibre du pont, défini par l’une ou l’autre des conditions : I5 = = 0 ou UDF = R5I5 = 0, corres-
R + R5
pond à : E = 0, c’est-à-dire : R1R4 = R2R3.
5

VI. Pont de Wheatstone


• On considère le circuit "à vide" :
D
R1 R2

R3 R4
A B
F
E0
R0

Le courant de court circuit (courant IDF "à vide", en l'absence de R5) peut se calculer à partir de la loi de
Pouillet, et de la méthode du pont diviseur de courant :
E0 1 1
I0 = avec R13 = et R24 = ;
R0 + R13 + R 24 G1 + G3 G2 + G4
G1
I1 = I 0 = I0 G1R13 et I2 = I0 G2R24 ;
G1 + G3
E0 E0 R2R3 − R1R4
Ic = IDF = I1 - I2 = [G1R13 - G2R24] = .
R0 + R13 + R 24 R0 + R13 + R 24 (R1 + R3 )(R2 + R4 )

Ic
• L’équilibre du pont, défini par l’une ou l’autre des conditions : UDF = = 0 ou I5 = G5UDF = 0,
G + G5
correspond à : Ic = 0, c’est-à-dire : R1R4 = R2R3.

◊ remarque : on peut "mélanger" les notations de Thévenin et de Norton.

VII. Étude d'un transistor


1. • D’après le modèle équivalent : U1(I1, U2) = h11 I 1 + h12 U2. Par ailleurs, le courant dans le résistor
de conductance h22 est : h22 U2 = I2 - h21 I1 ; donc inversement : I2(I1, U2) = h22 U2 + h21 I1.

2.a. • Pour une sortie sur une résistance Rc on obtient : U2 = -Rc I2 et donc : I2 = -h22 Rc I2 + h21 I1. On
I h 21
en déduit : Ai = 2 = .
I1 1+ h 22Rc
I2 U U2
2.b. • D’après ce qui précède, on obtient : I1 = = - 2 donc : U1 = -h11 + h12 U2. On en tire :
Ai Rc Ai Rc Ai
U2 Rc h 21
Au = =- .
U1 h11 + Δ.Rc

U 2I 2 Rc h 212
2.c. • On obtient ainsi : Ap = = AuAi = - .
U1I 1 (h11 + Δ.Rc )(1+ h 22Rc )

∂Ap
2.d. • Le gain “maximum” (en valeur absolue) correspond à = 0 c’est-à-dire à : Δ.h22 Rc2 - h11 = 0
∂R c
h11
et donc : Rc = ≈ 2000 Ω.
Δ.h 22
6

2.e. • Pour cette valeur particulière de Rc, on obtient :


1 h
Ai ≈ 48 ≈ h21 = 50 ; |Au| ≈ 2400 ≈ = 2500 ; |Ap| ≈ 115000 ≈ 21 = 125000.
h12 h12
• L'allure de la variation des gains est la suivante :

125000

|A p |
4
10

2500
10 3
|A u |

10 2
50

10 Ai

1
1 10 10 2 10 3 10 4 10 5 R c (Ω)
2000
◊ remarque : les gains Au et Ap sont négatifs, et on raisonne sur leur valeur absolue ; par ailleurs, les
importantes variations des gains sont mieux représentées en échelles logarithmiques.

3.a. • Pour le montage "collecteur commun" : I’1 = I1 ; I’2 = -I1 - I2 ; U’1 = U1 - U2 ; U’2 = -U2.

3.b. • On peut écrire : U’1 = (h11 I1 + h12 U2) - U2 ; c’est-à-dire U’1 = h’11I’1 + h’12U’2 avec h’11 = h11 =
= 2 Ω et h’12 = 1 - h12 = 0,9996 ≈ 1.
• De même : I’2 = -I1 - (h22 U2 + h21 I1) ; c’est-à-dire I’2 = h’21I’1 + h’22U’2 avec h’21 = -1 - h21 = -51
et h’22 = h22 = 25 µS.

h′11
3.c. • Pour ce montage : Rc = ≈ 40 Ω ; et pour cette valeur de Rc on obtient :
Δ′.h′22
1 h′
|Ai| ≈ 51 ≈ -h’21 ; Au ≈ 1 ≈ ; |Ap| ≈ 51 ≈ - 21 .
h′12 h′12
◊ remarque : pourvu que le courant demandé ne soit pas trop grand (Rc pas trop petit), ce montage
est “suiveur de tension” avec amplification du courant.
7

• On obtient pour ce montage les variations suivantes :

100 |A i |
50

10
|A p|

Au
0,1

0,01 0,1 1 10 100 1000 10000 100000 R c (Ω)


40

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