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1027-1063
COMMUNICATION
Introduction
7. K. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, Clarendon Press, Oxford, vol. I, 1952 et vol. II,
1959.
8. F. Siravo et F. Matero, « The Restoration of the Ayyubid City Wall in Cairo », Revitalising
a Historic Metropolis, AKTC, St. Bianca et Ph. Jodidio éd., Turin, 2004, p. 165-175.
9. Les collines de Darassa et de Barqiyya formaient la limite orientale de la ville médiévale,
espace vierge avant la Qarafa, « la cité des morts ».
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1029
Port BOULAQ
Enceinte
de
Napoléon
Enceinte
Ayyoubide
Enceinte de Gawhar
Fort de
l' institut
Qasr al-Ainy
Aqueduc Mamlouk
Nécropole
Mamlouke
Gezirat
al-Rhoda
Gama
Amr Ruines
de Fûstat
al-Gyzeh
Qasr as-Sham
0 500 1000 m. N
Falaises
d' Istabl Antar
10. Au nord de l’enceinte, Gawhar fit creuser un grand fossé pour résister aux attaques des
Qarmates en 971 et en 974. Le fossé allait du Muqattam à Munyat al-Asbagh.
11. En novembre 2011, nous avons découvert un mur parallèle aux deux fortifications de Badr
al-Gamali et de Saladin. Ce mur, long d’une trentaine de mètres et de près de 2 m de large, est
préservé par endroit sur 1,2 m de haut. Une fouille minutieuse nous a permis de retrouver les
empreintes des poutres en bois ayant servi à tenir le coffrage du mur. Ce grand mur utilise une tech-
nique de construction originale pour le Caire à cette époque, car il s’agit d’un mur en pisé ou tabiya.
Stratigraphiquement, le mur en pisé est plus ancien que la fortification de Badr al-Gamali. Il suit un
axe est-ouest et marque la limite nord de la ville fatimide. Enfin, il est construit en tabiya, technique
peu utilisée en Égypte, mais fréquente en Ifriqiya. Pour toutes ces raisons, ce mur pourrait être
identifié comme la première enceinte fatimide du Caire : celle de Gawhar ! Le mur serait alors daté
de 969-971. Cette découverte archéologique perturberait fortement les idées reçues que l’on avait
sur la première enceinte fatimide. Cependant, cette enceinte est très mal connue, même par les
textes. Voir : A. F. Sayyid, La capitale de l’Égypte jusqu’à l’époque fatimide, al-Qâhira et
al-Fustât. Essai de reconstitution topographique, Franz Steiner, Beyrouth, 1998, p. 146-151.
12. Selon Nassir i-Khosrau, qui visita Caire vers 1049, il n’y avait plus de traces de la première
enceinte fatimide et Le Caire était une ville ouverte. Voir : P. Casanova, op. cit. (n. 1), p. 525.
13. M. Abul Amayem, « Les murailles du Caire. L’enceinte de Gawhar (année 358h/969)
[en arabe] », Annales islamologiques 36, 2002, p. 46-47 et fig. 1 et 13.
14. Farid Sha’i mentionne des travaux du Service des antiquités sur Bâb al-Tawfiq et la décou-
verte de briques crues, qu’il relie malheureusement à l’enceinte de Gawhar et non pas à celle de Badr
al-Gamâlî, commanditaire de la construction de la porte. Voir : F. Sha’i, « Le Caire était un fort et
non une cité », Minbar al-Islam 9, 1965, p. 119-121 ; mais surtout consulter : P. Casanova, op. cit.
(n. 1), p. 509-781 et K. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. I, Clarendon Press, Oxford,
1952, 292 p. et 125 pl. Creswell consacre 76 pages aux murailles fatimides. Il aborde d’abord
l’enceinte disparue de Gawhar (p. 23-33).
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1031
Bab al Nasr
Premier étage
0 5 10 m.
15. Toujours dans le premier volume de Muslim Architecture of Egypt, Creswell décrit ensuite
les fortifications de Badr al-Gamâlî, traitées de la page 161 à 217, soit 56 pages. Le front nord est
décrit à travers ses deux portes Bâb al-Nasr (p. 166-176) et Bâb al-Fûtûh (p. 176-181). Creswell
consacre ensuite un autre chapitre à Bâb Zuwayla (p. 197-205), suivi de la présentation d’une
portion de la muraille fatimide au sud-est de Bâb Zuwayla (p. 205-206). L’auteur termine son
analyse en replaçant les portes de Badr al-Gamâlî dans un contexte proche-oriental (p. 206-216).
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1033
16. Badr al-Gamâlî aurait fait construire une barbacane devant Bâb al-Futûh. Cette barbacane,
installée entre les deux tours de l’entrée, aurait été détruite lorsque que la zone extra-muros fut
urbanisée au cours du VIIIe/XIVe siècle (Maqrîzî, Taqyi el-Din Ahmad Ibn Ali, Tome 2, édité par
Ayman Fouad Sayed, Ed. Dar el-Furqan, Londres, 2002-2004, p. 274). Une barbacane protégeait
aussi Bâb al-Nasr, cette défense avancée subsista jusqu’au règne du sultan Barqûq qui décida sa
destruction afin de construire à son emplacement la citerne de son sabîl (Maqrîzî, tome 2, page 271).
Bâb al-Tawfiq et Bâb Zuwayla étaient protégées différemment, au moyen d’une rampe et d’un
glacis. Voir : St. Pradines et O. Talaat, « Les fortifications fatimides du Caire : Bâb al-Tawfiq et
l’enceinte en briques crues de Badr al-Gamâlî », Annales islamologiques 41, 2007, p. 240-241 et
M. Abul Amayem, op. cit. (n. 13), p. 46-47 et fig. 1 et 13.
17. Hauteur sans les minarets mamelouks ajoutés postérieurement.
18. P. Sheehan, Babylon of Egypt. The Archaeology of Old Cairo and the Origins of the City,
ARC-AUC Press, Le Caire, 2010, p. 5-7 et p. 60-61.
19. Les architectes de l’enceinte fatimide seraient originaires d’Édesse. Voir : J.-P. Fourdrin,
« L’association de la niche et de l’archère dans les fortifications élevées en Syrie entre le VIe et le
XIIe siècle », Syria LXXV, 1998, p. 293-294.
1034 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
Localisation
Bab al Futuh
Elévation de la façade
0 5 10 m.
Bab-al-Futuh
0 5 10 m.
Bab-al-Futuh
Plan Rez-de-chaussée
20. D. Nicolle, Arms and Armour of the Crusading Era, 1050-1350, Greenhill, Londres, 1999,
p. 125-126.
21. No 2762 dans le Répertoire chronologique d’Épigraphie arabe, Le Caire, 1936.
22. S. Blair, « Decoration of city walls in the medieval Islamic world: the epigraphic message »,
dans City walls. The urban enceinte in global perspective, J. D. Tracy éd., Cambridge (Ma.), 2000,
p. 488-530 ; I.A. Bierman, Writing Signs: The Fatimid Public Text, Berkeley, Los Angeles-London,
1998 ; J. M. Bloom, « Walled cities in Islamic North Africa and Egypt with particular reference to
the Fatimids (909-1171) », dans City walls. The urban enceinte in global perspective, J. D. Tracy
éd., Cambridge (Ma.), 2000, p. 219-246.
23. Abu-Salih al-Armani, The Churches and Monasteries of Egypt and Some Neighbouring
Countries, traduit et commenté par B. Evetts, The Clarendon Press, Oxford, 1895, 382 p. et Maqrîzî,
Taqyi el-Din Ahmad Ibn Ali, 4 tomes, édité par Ayman Fouad Sayed, Ed. Dar el-Furqan, Londres,
2002-2004.
1036 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
ayant bâti chacun une porte relève plus du mythe que d’une réalité.
Les ingénieurs et tailleurs de pierre d’origine arménienne devaient
être beaucoup plus nombreux. En effet, l’enceinte urbaine de Badr
était percée par de nombreuses portes dont au moins deux autres
étaient en pierre. La première est située au nord-ouest de la ville,
Bâb al-Qantara, la porte du pont enjambant le khalîg a été détruite
par le gouvernorat du Caire en 1878. D’après Ali Mubarack, la porte
avait été relevée et une inscription en coufique aurait surmonté la
porte, malheureusement non étudiée. Il ne nous reste plus qu’un
plan, qui montre tout de même une entrée droite encadrée par des
tours semi-circulaires oblongues24. Plus modeste, il existe une autre
porte fatimide, Bâb al-Tawfîq, située au milieu du front oriental du
Caire (fig. 5)25. D’une hauteur de 9 m, cette porte est plus connue
sous son nom d’usage, Bâb al-Barqiyya, d’après Fouad Sayyid26.
L’entrée est surmontée d’une inscription de cinq lignes en coufique
fleuri gravées sur une plaque de marbre. La porte était protégée par
une rampe constituée de blocs de granit mise au jour en 2005. Cette
rampe rappelle le glacis, ou zallâqa, qui défendait Bâb Zuwayla,
mais qui fut démantelé sous les Ayyoubides. Bâb al-Tawfiq était
flanquée de deux tours quadrangulaires en briques crues. Le plan de
cette porte n’est donc pas sans rappeler Bâb al-Nasr.
Dans un effort de monumentalité, les fronts nord et sud de la ville
ont été construits en partie en pierre et les fronts est et ouest furent
montés en briques crues. De la muraille sud, il ne reste que Bâb
Zuwayla, l’enceinte ayant été envahie et détruite progressivement
par les mosquées et les habitats mamelouks et ottomans installés
entre cette zone et Bâb al-Wazîr. La courtine nord entre Bâb al-Futûh
et Bâb al-Nasr a été construite en pierre et n’a pas souffert de l’urba-
nisation car l’espace extra muros n’est bordé, au nord, que par une
nécropole. De toutes nos observations, archéologiques ou bibliogra-
phiques, se précisent des constantes stylistiques à propos des fortifi-
cations fatimides du Caire. L’enceinte de Badr al-Gamâlî est rythmée
par des tours et des contreforts quadrangulaires, seules les tours des
24. En 1920, l’architecte Patricolo trouva une tour dont le plan était très proche de celle de Bâb
al-Futuh et Bâb Zuwayla. Il s’agirait de la Bâb al-Qantara de l’enceinte de Badr al-Gamâlî et non pas
de Gawhar comme le suggère Creswell. La porte fut démolie par Qâsim Pâsha, gouverneur du Caire
en 1878. Voir : K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. I, Clarendon Press, Oxford,
1952, p. 25-26.
25. St. Pradines et J. den Heijer, « Bâb al-Tawfîq : une porte du Caire fatimide oubliée par
l’histoire », Le Muséon 121, 2008, p. 143-170.
26. A. Fouad Sayyid, La capitale de l’Égypte jusqu’à l’époque fatimide, al-Qâhira et al-Fustât.
Essai de reconstitution topographique, Franz Steiner, Beyrouth, 1998, p. 418-431.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1037
28. Les troupes arméniennes étaient évaluées à 7000 hommes cantonnés au nord du quartier
d’Husayniyya. Ces soldats chrétiens, fantassins et cavaliers, étaient arrivés en masse sous Badr
al-Gamâlî. Voir : S. Dadoyan, The Fatimid Armenians: Cultural and Political interaction in the
Near East, Brill, Leyde, 1997, 214 p. et Y. Lev, Saladin in Egypt, Brill, Leyde, 1999, p. 141.
29. K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. I, Clarendon Press, Oxford, 1952, 292
p. et 125 pl.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1039
N urur
0 5 25 50 m Al M
Qalam
Bab al-Nasr
Sh.
Gala
l
Burg al-Zafar
Tour N°38
Tour N°37
Tour N°21
Tour N°19
Tour N°20
Tour N°39
Bab al-Gedid
Sh. Al-Mansouriah
Tour N°40
Tour N°41
Tour N°42
Tour N°43
Sites archéologiques
Zones de fouille
FIG. 6. – Plan de l’enceinte fatimide en briques crues de Bâb al-Nasr à Bâb al-Gedid
(© Pradines, Mission Murailles du Caire, IFAO).
brique crue, parfois de pierre calcaire pour les front nord et sud de la
ville. Aujourd’hui fortement arasée, l’enceinte en briques crues
avait une hauteur estimée de six à sept mètres. Cette hauteur a été
calculée en fonction de différents critères comme la hauteur de la
plus petite porte, Bâb al-Tawfiq, qui est de neuf mètres. Les cour-
tines étant toujours plus basses que les portes, l’enceinte ne pouvait
donc pas dépasser les sept mètres. Ensuite, la largeur de la courtine
fatimide est de 3,7 m, une épaisseur assez proche de la muraille de
Saladin qui mesure 4 m d’épaisseur et culmine à presque 6 m de
haut. L’enceinte fatimide devait être impressionnante, son aspect
était renforcé par un crépi jaunâtre qui couvrait la maçonnerie de
briques30. Les fortifications fatimides du Caire présentaient donc un
aspect lisse, massif et uniforme.
30. St. Pradines et alii, « Excavations of the Archaeological Triangle. 10 years of Archaeological
excavations in Fatimid Cairo (2000 to 2009) », Mishkah 4, 2009, p. 202.
1040 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
35. Ibn Abî Tay dit que Saladin rénova les murs du Caire en partie détruits en 566/1170-71,
cette information est ensuite reprise par Maqrîzî. Mais dans un autre passage, conforté par le secré-
taire de Saladin Imâd al-Dîn, Ibn Abî Tay dit que Saladin fit construire la muraille autour de
Misr-Fustât ainsi que la citadelle en 572/1176. Il s’agit de la seconde phase de fortification de
Saladin, devenu alors Sultan. Cette division en deux phases est déjà expliquée par P. Casanova,
op. cit. (n. 1), p. 535 et K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. II, Clarendon Press,
Oxford, 1959, p. 181-196.
36. K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. I, 1952, p. 194-196 et vol. II, p. 53.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1043
0 5 10 m.
0m 5 10 15 20 m
37. Appelés ainsi par Creswell, « les trois socles énigmatiques » sont identiques à ceux trouvés
sur la plate-forme au sommet de Burg al-Zafar ; pour la tour à l’ouest de Bâb al-Nasr, il s’agit des
cavités A, B et C et à Bâb al-Futûh de S1 et S2 (voir : K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of
Egypt, vol. I, 1952, p. 174). Seules deux cavités ont été trouvées à Zafar, mais nous pensons qu’une
troisième cavité existait mais a été bouchée lors des restaurations du dallage au revers de la tour par
le Comité de conservation des monuments arabes.
38. D. Nicolle, Arms and Armour of the Crusading Era, 1999, p. 135, fig. 324a-q, p. 402.
1046 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
39. Les frises de la maqsûra en bois de la mosquée al-Sâlih Talâ’i, datée de 1160, rappellent
aussi le plafond de la poterne sud de Burg al-Zafar (voir : K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of
Egypt, vol. I, 1952, p. 285-287). Dès 1886, Henry Kay notait que le style de Burg al-Zafar était
complètement différent du reste des murailles de Saladin (voir : H. Kay, « Inscriptions at Cairo and
the Burju z-Zafar », Journal of the Royal Asiatic Society 18-1, 1886, p. 86).
40. L. Korn, « The Façade of As-Sâlih Ayyûb’s Madrasa and the Style of Ayyubid Architecture
in Cairo », dans Egypt and Syria in the Fatimid, Ayyubid and Mamluk Eras III, U. Vermeulen et
J. Van Steenbergen éd., Peeters, Louvain, 2001, p. 106-107 et L. Korn, Ayyubidische Architektur in
Ägypten und Syrien. Bautätigkeit im Kontext von Politik und Gesellschaft 564-658/1169-1260,
Heidelberger, Institut allemand du Caire, 2004, p. 17-18.
41. P. Casanova, op. cit. (n. 1), p. 535 et K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. II,
1959, p. 181-196.
42. Burg al-Qarrâtîn est le nom d’origine de la tour de Mahrûq. Un épisode de l’histoire changea
le nom de cette grande tour et de la porte située à proximité. Le premier nom de cette porte était Bâb
al-Qarrâtîn jusqu’en 652 /1254. À cette date, un conflit avait éclaté entre le premier sultan mame-
louk Al-Mu’izz Aybak et un émir nommé Aqtai. Ce dernier fut assassiné et les officiers mamelouks
qui lui étaient fidèles, décidèrent de s’enfuir du Caire par peur de représailles sanglantes. À la nuit
tombée, ils brûlèrent les battants en bois de la porte d’al-Qarrâtîn et ils s’échappèrent en direction de
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1047
l’est par la brèche ainsi formée. Depuis cette époque, cette porte fut nommée « al-Bâb al-Mahrûq »
et la tour maîtresse située à côté prit le même nom (consulter : A. F. Sayyid, La capitale de l’Égypte
jusqu’à l’époque fatimide, 1998, p. 418-424).
43. Des portions de muraille d’Alexandrie sont attribuées aux Toulounides, pourtant certaines
tours circulaires rappellent fortement les ouvrages de Zafar et de Mahrûq et nous savons que Saladin
fortifia la ville. L’étude des fortifications d’Alexandrie est donc à reprendre…
44. Notre dénomination n’est pas dénuée de sens, car toutes les grandes tours portaient des
noms.
1048 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
Burg al-Zafar
500m
Bâb al-Gedid
COLLINES DE
BARQIYYA 100 m
Caire fatimide
Burg al-Barqiyya
Bâb al-Barqiyya
Bâb al-Tawfiq
VILLE
Bâb al-Mahrûq
Burg al-Mahrûq
COLLINES DE
DARASSA
Bâb al-Wazir
Localisation
Bab-al-Futuh
Sol
N
0m 5 10 15 20 m
48. K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. I, 1952, p. 194-196 et vol. II, 1959,
p. 53.
1052 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
49. K.A.C. Creswell, Muslim Architecture of Egypt, vol. II, 1959. Son troisième chapitre est
consacré aux murailles de Salah ad-dîn (p. 41-63), soit 22 pages (Pl. 8).
50. Sur le tracé, la localisation des murailles et des portes, on consultera les cartes de : Pagano,
1549 ; Description de l’Égypte, 1798-1801 ; Grand bey, 1874 et la Carte des monuments islamiques
de 1948.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1053
QALA'H
Citadelle
Bab al-Qarafa
Aqueduc Mamlouk
N
Muraille
0 500 m
vers Fûstat
0m 5 10 15 20 m
Aqueduc mamlouk
FIG. 13. – Plan des murailles ayyoubides au sud de la citadelle, à Bâb al-Qarafa
(© Pradines, Mission Murailles du Caire, IFAO).
1056 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
58. K. Creswell, « Archaeological Researches at the Citadel of Cairo », BIFAO 23, 1924,
p. 89-167 et Muslim Architecture of Egypt, vol. II, 1959, p. 1-40.
59. W. Lyster, The Citadel of Cairo. A History and Guide, The Palm Press, 1993, 116 p. ;
T. Allen, Ayyubid Architecture, Solipsist Press, Occidental, California, 1999 ; N. Mackenzie, « The
Fortifications of al-Qahira (Cairo) under the Ayyubids », op. cit. (n. 51), p. 75-76 et N. Warner,
The Monuments of Historic Cairo. A Map and Descriptive Catalogue, ARCE, AUC, 2005, 250 p.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1057
60. N. Mackenzie, « The Fortifications of al-Qahira (Cairo) under the Ayyubids », op. cit.
(n. 51), p. 75-76.
61. A. Bahgat et A. Gabriel, Fouilles d’al Foustât, Comité de conservation des monuments de
l’art arabe, De Boccard, Paris, 1921, album de photographies, Planche XIV.
62. St. Pradines et alii, « Excavations of the Archaeological Triangle. 10 years of Archaeological
excavations in Fatimid Cairo (2000 to 2009) », op. cit. (n. 30), p. 177-219.
1058 COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
Aqueduc Mamlouk
wwam
ni L.A
Z. Ba
lusiyyin
Gami Z. ad
Dayyi Suq al Qarafa
q
Z. al Anda
Amru
Dar al Anmat
Farag
Z. Bani
Qamh Fûstat
Dar
Z. an Nahla
n
yqa
iyyi
Iraq
Suwa
al
qa Z. Duwayra
way Halaf
Z. al Bawaqil Su Z. al Futusa
Dar az Zafaran, Z. Tabbah
Mahras Banana
Darb al Gadid
Darb al Silsila
al Ya
Harat at Tugayb
yqat
wa
Su
Z. Az Zamamira
Al Suq al Kabir
Bâb al-Misr
Darb Ammar
N
0 500 m
0 100 m
Tour Perault
Tour Lescale
Tour Milhaud
Tour Julien
Tour Corbin
Burg al Zafar
Midan
Bâb al-Sharriyya
Mausolé
Ahmad
al-Qasid
Sharia Al-Mansurriyya
Bab al-Gedid
Sharia
Bur Saïd
FIG. 16. – Plan des murailles nord avec la localisation des noms des officiers
français gravés (© Pradines, Mission Murailles du Caire, IFAO).
64. Il ne reste qu’une tour de cette enceinte, appelée la tour Kléber. Lors des fouilles du Parking
Darassa, nous avons découvert un mur qui délimitait un cimetière. Ce mur représente la limite de la
ville ottomane et fut réutilisé par les Français.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1061
65. Il s’agit de la ferme d’Ibrahim Bey, mise en défense et utilisée comme hôpital.
66. Collection du ministère de la défense, SHD, département de l’armée de Terre, 1VM 63,
T42.
67. En 1777, Meusnier de la Place propose de joindre tous les points d’une même cote avec des
courbes, c’est le plan à courbes de niveau équidistantes. Meusnier de la Place avait suivi les cours
de Monge à l’École de Mézières, mais en 1789, la révolution interrompt l’application de cette idée
(voir : Ph. Prost, Les forteresses de l’Empire. Fortifications, villes de guerre et arsenaux
napoléoniens, Éditions du Moniteur, Paris, 1991, p. 129).
68. Collection du ministère de la défense, SHD, département de l’armée de Terre, 1VN 81.
LES MURAILLES DU CAIRE, DE SALADIN À NAPOLÉON 1063
Conclusion
69. Le chef de mission tient à remercier son Professeur disparu, Marianne Barrucand, qui fut
l’initiatrice de ce projet. Nous tenons aussi à remercier les Directeurs et Directeurs des études de
l’IFAO qui ont porté ce projet : Nicolas Grimal, Bernard Mathieu, Laure Pantalacci, Béatrix
Midant-Reynes, Christian Velud et Sylvie Denoix ; les Directeurs de l’Aga Khan Trust for Culture,
Stephano Bianca et Luis Monreal ; ainsi que Cameron Rashti, Francesco Siravo et Christophe
Bouleau de l’Historical Cities Program.