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Précieuses anecdotes vécues par l'Imam 'Abdoullah ibn Idriss AS-

Sanoussi. Contées par l'Imam, le revivificateur Mohammad


Taqiyyouddine al Hilaali le grand savant marocain (1311-1407 hégire),
dans le magazine marocain « Da'wat al Haqq » pour lequel ce dernier
rédigeait des articles.

Publié sur Alminhadj.fr le 04/02/2009


Il dit :

Et les dignes de confiance parmi les habitants de Tanger m'ont raconté que
le Mouhaddith, la Preuve, le shaykh Abdoullah ibn Idriss AS
SANOUSSI(1) -le professeur du sultan mawlayy Abdoul 'Aziz(2)- a voyagé
pour se rendre à la ville de AL 'araéche -larache- où il y avait des gens qui
l'aimaient et qui sollicitaient sa visite pour qu'ils puissent puiser de sa mer
de savoir débordante.

Il possédait un domestique ignorant de l'unicité de l'adoration et quand le


Shaykh arriva à AL 'Araéche le domestique dit : « Nous sommes les invités
d'Allah chez toi ô lallâ Mannaanah », c'est-à-dire nous sommes les invités
d'Allah chez toi ô notre maîtresse Mannânah.
Mannaanah est un nom d'idole adoré par les ignorants et c'est le tombeau
de la femme en question.

Le Shaykh tint sa pensée secrète, et il était de son habitude de faire halte


chez un de ceux qui l'aimaient alors que son domestique se rendait au café
et il y restait jusqu'au moment de dormir. C'est alors qu'il revenait, et son
dîner lui était servi.

Toutefois, cette nuit, le Shaykh dit aux gens de cette maison : « Ne laissez
pas de dîner au domestique car il est invité chez des gens ». Puis quand le
domestique revint il s'assit et se mit à attendre le dîner, le Shaykh lui dit : «
Comment était le dîner chez lallâ Mannaanah ? J'espère qu'il était bien ».
Le domestique lui répondit : « Ô mon maître, je n'ai pas dîné ». Le Shaykh
dit alors : « Que c'est étonnant, tu a demandé l'hospitalité à Mannânah,
comment t'a-t-elle donc laissé sans dîner ? Vas dormir tu n'auras pas de
dîner cette nuit en récompense du polythéisme commis envers Allah ».

Et le savant, le salafi (3), le dévot, le pieux, le pur, le professeur, le


shaykh mohammad abou talib -qu'allah lui soit miséricordieux- m'a raconté
ici à Meknès que les jurisconsultes (fouqahaa, lit.) à Fès étaient en
rassemblement au tombeau Idrissi comme à leur habitude quand le besoin
s'en faisait sentir. Puis quand ils quittèrent les lieux, l'un deux rencontra le
mouhaddith, l'imam 'Abdoullah AS-SANOUSSI et lui dit : « Ô mon maître,
nous avions espéré que tu sois présent avec nous au tombeau de mawlayy
idriss ». Il lui dit donc : « tu sais bien que je n'entre pas dans ces lieux (les
tombeaux, lit.) et que je n'accomplis pas la prière dans les mosquées
construites par dessus ». Il lui dit alors : « le shaykh khalil(3) y a autorisé
l'accomplissement de la prière et nous nous sommes des khalilis, si khalil
entre au paradis nous entrons avec lui et s'il entre au feu nous y entrons
avec lui ».

Dans un autre numéro du magazine, L'imam AL HILAALI dit :


Et parmi les anecdotes de 'Abdoullah ibn idriss AS-SANOUSSI, ce que m'a
raconté mon frère en Allah, le savant, le salafi, le dévot, l'éducateur, le
professeur Mohammad abou talib al idrissi al hassani – que la miséricorde
d'Allah soit sur lui-, il dit : les jurisconsultes de Fès célébraient une fête
innovée à l'endroit d'un tombeau ; 'Abdoullah AS-Sanoussi les blâma alors
et se sépara d'eux.

L'un des jurisconsultes lui vint donc et voulut plaisanter avec lui
verbalement pour l'énerver afin qu'il fasse sortir (du shaykh 'Abdoullah,
ndt) ce qu'il détient comme perles qui surgissent involontairement pendant
l'état d'énervement.

Il prononça donc la célèbre parole ignorante (jaahiliyyah, ndt) des


imitateurs : « nous sommes khaliilis, si khalil entre au paradis, nous y
entrons avec lui ; et s'il entre au feu, nous y entrons avec lui ». L'imam AS-
SANOUSSI lui a alors répondu intuitivement par la parole du très-Haut
contenue dans la sourate les prophètes (67): « Fi de vous et de ce que vous
adorez en dehors d'Allah! Ne raisonnez-vous pas ? ».

_______________

(1) : 'Abdoullah ibn Idriss ibn Mohammad ibn Mohammad, Abou Saalim
(1260-1350h)
Il est parmi les grands élèves du grand imam et mouhaddith indien :
Mohammad Nadhir Houssayn AD-DIHLAWI (1220-1320 h) considéré par
certains comme le revivificateur du 13è siècle hégirien.
Et parmi ses élèves, il y a le grand savant, le mouhaddith Ahmad ibn
Mohammad Shâkir (1309-1377).
Son élève 'Abdoul Hafidh al faassi dit de lui : le grand savant, le mouhaddith,
al athari, le salafi, le grand voyageur (pour la quête du savoir, ndt).
L'imam AL HILAALI dit de lui : Le savant, le salafi, le mouhaddith, le
mouhaqqiq
Il dit aussi : le mouhaddith, l'imam.
Il dit également : l'imam, le mouhaddith, le moujtahid, le sauveur de la
sounna, le réprobateur de l'innovation 'Abdoullah AS-SANOUSSI.
(NDT)

(2) : Sultan du Maroc de 1894 à 1908.


AL HILAALI dit de lui : ...Il était grand, blanc, avait une barbe abondante sauf
que les extrémités étaient taillées. On a donc discuté(..........)Et nous avons
discuté aussi de la 'aquîdah salafiyyah quant à l'unicité des Noms et des
Attributs et l'unicité de l'adoration en se désolidarisant des adorateurs des
tombes, et l'unicité de se diriger vers Allah sans intermédiaire, et l'unicité du
suivi de la sounna du Messager -Prière et Salut d'Allah sur lui- sans imiter et
sans suivre un madh-hab, je l'ai alors trouvé enraciné dans la 'aqîdah
salafiyyah -qu'Allah sanctifie son âme- et il m'a informé que son professeur
dans la 'aqîdah salafiyyah était le savant, le salafi, le mouhaddith, le
mouhaqqiq, le shaykh 'Abdoullah ibn Idriss AS-SANOUSSI.(magazine
Da'wat Al Haqq) (NDT)

(3) : Cet adjectif est un éloge en faveur de celui qui en est qualifié. En effet, il
atteste qu'il suit la voie des salafs : les pieux prédécesseurs qui sont les
meilleurs de cette communauté et à leur tête le Messager d'Allah l'Imam des
Messagers (Paix et Salut d'Allah sur lui). Il ne renvoie en rien à une secte ou
autre groupe déviant comme pourrait penser certaines personnes ou bien par
ignorance ou bien par.....
(NDT)

(4) : Khalil ibn Iss-haq ibn Moussa ibn Shou'ayb, parmi les célèbres
jurisconsultes du madh-hab de l'imam Malik. Parmi ses livres les plus connus,
celui appelé « moukhtassar khalil ». Il y a rassemblé l'essentiel de la
jurisprudence du madh-hab maliki de façon très synthétique. Ce livre ainsi
que son explication sont considérés comme l'« appui » dans le madh-hab
maliki, il y est rapporté les avis les plus forts.
Il est décédé en 776, et il est dit en 767 de l'hégire.
(NDT)

Source :  ‫ و  ب ا ون ر ا  ا  و‬، ‫أ  ا و ا‬
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Traduction et annotations : Abou L Waqt al Maghribi

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