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‫قالئد العقيان في اخصر عقيدة ابن حمدان‬


‫ابن بلبان البعلي الحنبلي‬

LE PENDENTIF DORE
RÉSUMÉ DE LA CROYANCE D’IBN HAMDAN
Muhammad ibn Badr ad-Din al-Balban

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A PROPOS DE L’AUTEUR:

Shams ad-Din Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Badr ad-Din ibn ‘Abd al-
Qadir ibn Muhammad ibn Balban al-Ba’li ad-Dimashqi al-Khazraji as-Salihi,
plus connu sous le nom d’Ibn-Balban, est né à Damas vers l’an 1597
(1006AH).

Il fait partie des plus anciens étudiants d’ash-Shibab Ahmad ibn Abi al-Wafa’
al-Wafa’i dans le Hadith et le Fiqh. Il a finalement surpassé son professeur au
point où il a été recherché pour enseigner les quatre écoles juridiques. Al-
Balban a publié des ouvrages religieux durant toute sa vie, il était le
principal savant d’as-Salihiyah et a eu de nombreux étudiants qui venaient
pour lui de loin.

Ibn Balban jouit d’un statut très élevé dans l’histoire de la science islamique.
Il était aimé de tous. Il était reconnu comme un éminent érudit et maître
dans les différentes sciences.

Al-Muhibbi a dit qu’il était : « Le juriste Hanbali et savant du Hadith. Il faisait


partie des imams de l’ascétisme… Il était un savant scrupuleux, un
adorateur et a passé son temps en immersion dans l’adoration, la science,
l’écriture, l’enseignement et l’apprentissage au point qu’Allah ta’ala a
assuré sa place dans le cœur du savant et du profane. »

Il était très religieux, juste, bien élevé et il était un bon compagnon. Il était
humble, prononçait des paroles douces, connaissait parfaitement les
questions religieuses et mondaines et parcourait un chemin spirituel. Il citait
fréquemment al-Hafiz Abu al-Hasan ‘Ali ibn Ahmad az-Zaydi (en référence à
Zayd ibn ‘Ali ibn al-Husayn) comme l’était l’un de ses descendants et
quelqu’un qu’il admirait, en disant : « Accomplissez vos actes surérogatoires
comme s’ils étaient obligatoire, (évitez) les péchés comme s’ils étaient de la
mécréance, les passions comme du poison, se mélanger aux gens comme
le feu et ta nourriture comme un médicament. »

Il était habituel et à la fois très particulier. Il partait de chez lui pour aller à
l’école ‘Umariyya dans la matinée et passait sa journée là. Son temps était
divisé entre la prière, la récitation du Qur’an, l’écriture ou l’enseignement...

Les gens de notre époque ont tous reconnu sa vertu et son leadership. Les
érudits ont eu beaucoup de belles paroles à son sujet. Il a été nommé
Khatib d’al-Jami’ al-Mazaffari, mieux connu sous le nom de Jami’ al-
Hanabila, dont les gens le visitaient pour des prières et des bénédictions.

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En général, il était le dernier de ceux qui ressemblaient aux pieux
prédécesseurs tout en possédant les bénédictions des dernières générations.

Dans son livre, « Ar-Riyad as-Sundisiyyah fi Talkhis Tarikh as-Salihiyyah »,


Shaykh Muhammad ibn Kinan a dit qu’il a rencontré Shaykh al-Islam
Muhammad ibn Balban. Les grands savants du Levant allaient à l’école
d’Umariyyah à as-Salihiyyah pour apprendre de lui, même s’il y avait
beaucoup de savants à Damas. Tellement ont appris de lui, que l’on ne
peut pas les dénombrer.

Il n’y a aucun savant aujourd’hui qui ne lui ait pas lu ni reçu de lui ses
courtes chaînes de transmissions de hadiths.

L’imam al-Ba’li a dit : « Il était le Shaykh, l’imam, l’autorité, le pilier, l’érudit,


très particulier pour son époque et son âge, aucun ne lui ressemblait. Il était
Shaykh al-Islam wal muslimin, la parure des savants en exercice, le pilier des
chercheurs, le summum d’une érudition rigoureuse. Muhammad ibn Badr
ad-Din ibn ‘Abd al-Qadir ibn Balban al-Khazraji al-Qadiri al-Hanbali, celui qui
possédait de nombreuses qualités dans la vertu et un rang élevé. »

Il est l’auteur de nombreux ouvrages extrêmement bien écrits qui ont été
loués par les savants et largement bien reçus par les autres érudits.
Certaines de ses œuvres comprennent :
- Kafi al-Mubtadi min at-Tullab
- Akhsar al-Mukhtasarat
- Mukhtasarat al-Ifadat fi Rub’i al-‘Ibadat ma’ al-Adab wa Ziyadah
- Baghyat al-Mustafid fi ‘Ilm at-Tajwid
- Qala’id al-‘Iqyan fi Ikhtisar ‘Aqidat Ibn Hamdan
- Ar-Risalat fi Ajwibat As’ilat az-Zaydiyyah
- Risalat fi Qira’at ‘Asim
- Al-Adab ash-Shar’iyyah

Il a été rapporté que le nombre d’œuvres qu’il a écrites et leur nature


résumée, par rapport à d’autres érudits de statut similaire, pâlissaient par
rapport aux connaissances qu’il possédait et pour cette raison, certains
biographes ne les mentionneraient pas dans sa biographie.

Il est décédé mercredi soir, le 9 de Rajab en l’an 1083AH (1672). Son fils
Shaykh ‘Abd ar-Rahman a dirigé une énorme congrégation dans sa prière
funéraire à al-Jami’ al-Mazaffari. Il a été enterré au pied du mont Qasiyun
du côté Est pas loin du jardin. Beaucoup de personnes ont assisté à
l’inhumation. Qu’Allah le couvre de Sa miséricorde.

A PROPOS D’IBN HAMDAN :

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Najm ad-Din, le juriste expert et juge Abu ‘Abdullah ibn Abi ath-Thana’,
Ahmad ibn Hamdan ibn Shabib ibn Hamdan ibn Shabib ibn Hamdan ibn
Mahmud ibn Shabib ibn Ghiyath ibn Sabiq ibn Wathab an-Numayri al-
Harrani est né en 603AH (1206) à Harran et s’est finalement installé au Caire.

Son éducation a commencé à Harran sous la tutelle d’al-Hafiz ‘Abd al-


Qadir ar-Rahawi dont il a appris 15 juz (du Qur’an), Abu ‘Abd Allah Ibn
Taymiyyah et d’autres. Il a également appris la science de nombreux pieux
de la ville tels qu’Ibn Abi al-Faham, ibn Jumay’i, al-Khatib Fakhr ad-Din et a
étudié avec son oncle Majd ad-Din.

A Alep, il a appris d’Ibn Ghassan et Ibn Sabbah. A Jérusalem, il a appris d’al-


Iwaqi et d’autres.

Il avait de nombreux étudiants qui lui ont cherché la science auprès de lui et
ont complété leurs études. Parmi ceux qui ont rapportés de lui, il y a al-
Harithy, al-Mizzi, Abu al-Fath al-Ya’muri, al-Birzali et Qutb ad-Din ‘Abd al-
Karim.

Il a été reconnu et très apprécié par de nombreux érudits. Al-Hafiz ibn Rajab
(Rahimahu Llahu ta’ala) a dit qu’il excellait dans le fiqh et était devenu la
référence de l’école Hanbalite. Il connaissait bien Usul al-Fiqh et Usul ad-Din,
les opinions divergentes et les études littéraires. Il est l’auteur de nombreux
ouvrages.

Al-Hafiz adh-Dhahabi (Rahimahu Llahu ta’ala) a dit qu’il était un savant


incroyable, le Mufti aux multiples dénominations… Il était le gardien du
savoir.

Beaucoup des œuvres qu’il a écrites sont devenues des références faisant
autorité dans l’école de l’imam Ahmad. Parmi ceux qui ont fait référence à
ses œuvres incluent Ibn Muflih, ‘Ala’ ad-Din al-Mardawi, l’auteur d’al-Insaf,
en s’appuyant sur ar-Ri’ayat al-Kubra et al-Ri’ayat as-Sughra, Al-Fatuhi ibn
Najjar, Mar’i al-Karami, al-Buhuti, as-Saffarini, ar-Ruhaybani et d’autres.
Beaucoup parmi les maîtres Hanbalites ont cité son livre ‘Nihayat al-
Mubtadi’in fi Usul ad-Din qui est la base de ce livre. Ses œuvres
comprennent :
- Al-Ijaz fi al-Fiqh ‘ala Madhhab al-Imam Ahmad ibn Hanbal
- Al-Mu’tamad fi al-Fiqh ‘ala Madhhab al-Imam Ahmad ibn Hanbal
- Al-Kifayat fi Sharh al-Hidayah
- Nihayat al-Muram fi Madhahib al-Anam
- Sharh al-Muqni’
- At-Taqrib Mukhtasar al-Mughni
- Sharh al-Khiraqi

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- Sifat al-Mufti wal Mustafti
- Al-Wafi fi Usul al-Fiqh
- Al-Muqn’i fi Usul al-Fiqh

Il est mort le mardi 6 du mois de Safar en l’an 695AH (1295). Qu’Allah le


couvre d’une abondante miséricorde et lui accorde une félicité éternelle
dans les jardins du Paradis.

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INTRODUCTION :

Toutes les louanges sont à Allah qui existe absolument comme prouvé par la
multitude de Sa magnifique Création, est connu par la cessation de Ses
créatures, pour être éternel et perpétuel, qui, en étant, action et attribut, est
bien au-dessus d’équivalent, de ressemblance ou similitude.

Il est l’Omnipotent qui a tout amené à l’existence par Ses nobles paroles,
l’Omniscient qui n’est pas ignorant du poids d’un atome se trouvant dans
les cieux ou sur Terre et le Pardonneur qui pardonne le péché et qui cache
les pécheurs de leurs plus hideuses actions.

Glorifié soit-Il comme une divinité qui est bien au-dessus de la perception de
l’imagination, de la compréhension de l’intelligence et de toute conjuration
du cœur ou de la conception de l’esprit ; tout est différent du Possesseur
d’Honneur et de Majesté.

Je le loue pour nous avoir guidés vers Sa vraie Foi, la Foi d’Islam et de nous
avoir conduits à Son Unicité (Tawhid), selon ce qu’il nous a inculqué de
compréhension et d’aspiration.

Je prie sur notre maître Muhammad, l’inhérent, l’infaillible, qui a transmis


d’Allah, Sa grande véritable législation à son peuple, la meilleure nation de
tous les temps qui continue de lutter sur le sentier d’Allah jusqu’à ce qu’elle
devienne supérieure et (je prie) sur sa famille et ses nobles Compagnons, les
premiers dans la Foi, d’une telle manière que cela dure dans le temps.

Mention élogieuse du livre et raison de la concision (du livre) :

Quand j’ai appris que la croyance du grand Imam, savant, méticuleux,


scrupuleux, ascète, ‘Ubayd Allah ibn Muhammad ibn Muhammad ibn
Hamdan, qu’Allah soit satisfait de lui et qu’il profite des Jardins de sa
demeure, a bien été reçu et vénéré, respecté et honoré et comment ne
pourrait-il ne pas l’être, étant donné qu’il s’agit de l’un des meilleurs traités
de croyance, le plus riche, le plus bénéfique et le plus compréhensif en
dépit de sa longueur qui a conduit la plupart de notre époque à la lassitude,
s’est avérée déconcertante pour la plupart des gens et a diminué le désir
des négligents de le garder en mémoire – j’ai donc souhaité le résumer en
un tiers de sa taille (originelle).

Je l’ai fait pour encourager le débutant, favoriser une meilleure


compréhension et faciliter sa mémorisation. Il est possible que j’aie fait
quelques petits ajouts au bénéfice des théologiens.

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La version originale contient 8 chapitres. Je l’ai résumé en 5 avec un
épilogue et un postlude.

Chapitre 1 : La conscience d’Allah le Très-Haut etc…


Chapitre 2 : Concernant les actions
Chapitre 3 : Concernant Ses décisions/jugements
Chapitre 4 : Traditions et conditions sur la Résurrection
Chapitre 5 : La Prophétie et al-Imama
Epilogue : Bénéfices immensément importants et uniques

Je demande à Allah de le rendre (cet ouvrage) autant bénéfique que


l’original, de le rédiger uniquement pour Sa satisfaction, un moyen de se
rapprocher de Lui dans les jardins de la Félicité, de me protéger de m’être
trompé ou de m’égarer et de m’accorder le succès dans les deux actions
de la déclaration dans ce qu’Il le satisfait. Je recherche le succès auprès de
Lui et je place ma confiance en Lui et je compte sur Lui car Il me suffit et Il
est, le plus digne de confiance.

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CHAPITRE 1 : LA CONSCIENCE EN ALLAH LE TRES-HAUT

C’est une obligation légale qui incombe à toute personne capable


(mukallaf) de reconnaître Allah ta’ala à travers l’examen de l’existence et
de la création.

C’est la première obligation envers le Très-Haut. S’ils meurent avant que


l’appel ne leur parviennent, le mécréant ne sera pas châtié.

Ce qui est entendu par reconnaître le Très-Haut, c’est de connaître Son


absolue existence par le biais de Ses parfaits et éternels Attributs sans
connaître la réalité de Son Être, une impossibilité en raison de Sa différence
avec toute la création.

Reconnaître Allah ta’ala et Ses Attributs est déduite par des moyens légaux.
L’intellect est l’outil de compréhension et de discernement.

La première, la plus grande et la plus bénéfique dans la Foi qu’Allah ait


accordée aux croyants est qu’Il leur a donné la capacité de prendre
conscience de Lui, le Glorifié et le Très-Haut.

La première de Ses bénédictions mondaines est une vie sans souffrance.

Remercier le Bienfaiteur est une obligation légale qui se concrétise en


reconnaissant Ses bienfaits d’une manière soumise et complaisante et en
utilisant chaque bienfait dans Son obéissance.

LES ATTRIBUTS D’ALLAH LE TRES-HAUT :

Il est obligatoire de croire que Lui, le Très-Haut, est celui qui est indivisible et
qui ne peut pas être divisé, seul, pas de plusieurs, l’Unique, le Refuge Eternel,
Il n’a pas engendré ni n’a été engendré, Il n’a pas d’équivalent, qui n’a pas
de partenaire dans Sa domination, qui n’a aucun assistant pour amener les
choses à l’existence et aucune aide à la création et qu’il n’y a rien comme
Lui dans l’Être, l’attribut ou l’action.

Il est le Vivant, l’Existant, l’Eternel, l’Impérissable, qui n’a pas de début ni


stade initial et pas de stade final. Il, gloire à Lui le Très-Haut, est et sera
toujours le possesseur de Ses nobles attributs et Ses beaux noms.

Comme Il est l’Omniscient dont la connaissance est une, éternelle et


impérissable et une partie intégrante de Son Être qui englobe tout ce qu’il
soit, que ce soit générale ou spécifique, il n’y a rien de nouveau qui se

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révèle lorsque les choses changent, ni qu’il n’y a quelque chose à ajouter à
mesure que les choses se multiplient et ne sont ni décrites comme courantes
ou acquises, ni le résultat d’une réflexion ou d’une investigation.

Il, le Très-Haut, est capable de toutes choses, dont la capacité est une,
présente, éternelle et impérissable, faisant partie intégrante de Son Être et
connectée à tout ce qui est possible, il n’y a rien qui n’ait jamais été ou sera
jamais sans Lui.

Il, le Très-Haut, possède une volonté qui est une, faisant partie intégrante de
Son Être, éternelle, impérissable et connecté à tout ce qui est possible.

Il, le Très-Haut, mène une vie qui est une, présente et éternelle, faisant partie
intégrante de Son Être.

Il, le Très-Haut, entend et voit, avec à la fois une ouïe et une vue qui sont
éternelles, présent et faisant partie intégrante de Son Être et liées à tout ce
qui est entendu ou vu.

Il parle et converse avec une parole qui est éternelle, faisant partie
intégrante de Son Être, présent, non-absent, non-créé, nouveau ou se
produisant à l’extérieur et sans similitude ou modalité définie.

LA NATURE DU QUR’AN :

Le Qur’an est la parole d’Allah, Son inspiration et révélation, un miracle en


soi, pour toute la création, il n’est ni créé ni ne réside dans quelque chose et
il n’est pas possible de reproduire certains de ses versets.

AFFIRMER QUE LE QUR’AN EST CREE :

Quiconque affirme que le Qur’an est créé, amené à l’existence ou


nouvellement crée, qui dit que le Qur’an avec ma prononciation ou ma
récitation du Qur’an est créé, amené à l’existence ou nouvellement créé,
s'abstient de tout doute ou prétend qu'il y a quelqu'un qui peut produire sa
ressemblance a mécru.

Celui qui dit que ma prononciation du Qur’an n’est pas créé est un
innovateur. Il est obligatoire de s’abstenir de telles déclarations et de ce qui
y ressemble en raison que les prédécesseurs s’en sont abstenus et de leur
nature trompeuse.

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CROIRE QU’ALLAH EST LIBRE DE TOUTES QUALITES CRÉÉES :

Il est obligatoire de croire qu’Allah ta’ala n’est pas un une substance, un


corps ou un accident, la création ne demeure pas en Lui, Il ne demeure pas
en elle (la création) et n’y est pas confinée.

AFFIRMER UN ENDROIT POUR ALLAH :

Quiconque croit ou dit qu’Allah, par Son Essence, est partout ou un dans un
endroit spécifique est un mécréant. Il est obligatoire de croire qu’Il, le
Glorifié, le Très-Haut, est séparé de Sa création. Allah ta’ala existait avant
l’espace et puis Il créa l’espace tout en existant avant Sa création. Il n’est
pas connu par les sens ni comme les humains et Son Être, Ses attributs et Ses
actions ne sont pas sujets à comparaison.

Il n’a ni conjointe ni progéniture et est libre de tout besoin alors qu’il n’y a
rien qui puisse se passer de Lui.

COMPARAISON ET ANTHROPOMORPHISME (TASHBIH ET TAJSIM) :

Il ne ressemble à rien et rien ne Lui ressemble. Quiconque le fait ressembler à


Sa création a mécru. Comme celui qui croit qu’Il le Très-Haut est un corps
pas comme les autres corps.

L’imagination ne peut Le concevoir et l’esprit ne peut Le concevoir. Il ne


ressemble pas à la création et rien ne peut Lui être comparé. Il n’est pas
connu par conjecture. Quel que soit le cas, quoi qu’il soit évoqué dans
l’esprit ou de ce qui est imaginé, Il est différent, le Seigneur de Majesté et
d’Honneur.

SES NOMS ET ATTRIBUTS SONT ÉTERNELS ET DETERMINES :

Les noms d’Allah ta’ala sont éternels et déterminés. Il n’est donc pas permis
de Le nommer ou de Le qualifier sauf par ce qui se trouve dans le Qur’an, la
Sunnah ou le consensus des savants de la Ummah. Concernant
l’interprétation, il faut s’abstenir comme ils se sont abstenus et cesser là où ils
ont cessaient. Nous ne devons pas dépasser le Qur’an, la Sunnah et le
consensus des Salafs à cet égard.

Tout ce qui a été rapporté de manière authentique de la part d’Allah, Son


Prophète (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) ou par le biais du consensus des
savants de la Ummah, doit être accepté, appliqué et admis même si le sens

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n’est pas compris. L’interprétation ou l’illustration de tout ce qui est associé
au Très-Haut, comme les versets concernant l’istiwa (l’élévation) ou le
hadith d’an-nuzul (la descente) etc est donc interdit sauf par ce qui a été
rapporté du Prophète (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) et plusieurs de ses
Compagnons.

Sans aucun doute, ceci est la voie des prédécesseurs qui est préférée et la
plus sûre des deux, en raison de son accord entre les prédécesseurs de
cette Ummah et ses plus grands savants – qu’Allah soit satisfait d’eux.

Nous ne disons donc pas comme les Mu’attilah (les négateurs) vis-à-vis de la
négation (des Attributs) et nous ne sommes pas enclins à la déviation des
Mumaththilah (anthropomorphistes) concernant l’affirmation. Nous
affirmons et ne déformons pas. Nous attribuons et ne nous qualifions pas.
Avoir foi à cet égard sans rejet, négation, comparaison,
anthropomorphisme ou interprétation (ta’wil) est obligatoire.

Le discours concernant les Attributs est une branche des discours


concernant l’Être divin, donc, comme Il n’a aucune similitude dans l’Être, Il
n’a aucune similitude dans l’Attribut.

L’existence de Ses attributs est connue alors que leur véritable essence ne
l’est pas, sauf par Lui le Glorifié, le Très-Haut et nous devons nous abstenir
d’illustrer leur modalité.

Notre voie est celle de la vérité entre les deux extrêmes des déviances, qui
consiste à affirmer les noms et attributs tout en niant la comparaison et les
membres.

LES NOMS ET ATTRIBUTS INTERDITS :

Il est interdit de désigner un nom ou un attribut à Allah tel que vertueux,


conscient, modeste ou juriste même si leur signification est correcte et
confirmé, en raison de leur absence dans ce qui a été rapporté.

Il est également interdit de s’adresser à Lui d’une manière qui soit perçue
comme déficiente, que ce soit par un nom ou un attribut, même s’il a été
rapporté. Par conséquent, en ce qui concerne Sa douce réalité, ce qui suit
n’est pas permis : ‘Mahid’, ‘Zari’’, ‘Faliq’ etc…

Il n’est pas permis de nommer d’autres personnes avec des noms qui Lui, le
Très-Haut, sont spécifique comme Allah, Ar-Rahman, Al-Ghaffar, Al-Malik,
As-Samad, Al-Muta’ali, As-Subbuh, Al-Quddus, Al-Ilah ou Al-Ma’bud et il

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n’est pas permis également pour Lui d’être nommé par autre que Ses
magnifiques noms.

LA VISION D’ALLAH :

Nous sommes certains que les croyants verront leur Seigneur, le Très-Haut,
avec leurs yeux le jour de la Résurrection et qu’Il, le Très-Haut, leur parlera ;
les deux d’une manière convenable. Les mécréants quant à eux, ne le
verront pas.

Il n’est pas légalement possible de Le voir, subhanahu wa ta’ala, dans ce


bas-monde en étant éveillé, bien que cela soit possible pendant le sommeil.

Nous sommes certains que lorsqu’il était éveillé, le Prophète (Salla Allahu
‘alayhi wa salam) a vu Son Seigneur de ses propres yeux durant la nuit d’al-
Isra et lui a parlé directement.

CHAPITRE 2 : CONCERNANT LES ACTIONS

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Tout à part Allah et Ses attributs est créé. Allah le Glorifié et le Très-Haut l’a
créé, l’a fait exister et est né de rien, pas en raison d’une impulsion, d’un
avantage, d’une exigence, d’un besoin ou d’une nécessité. Il n’est pas
obligatoire de tenir compte de tout cela en ce qui concerne l’une de Ses
action, le Glorifié et le Très-Haut. Lui le Glorifié ne créé rien en vain et il n’y a
pas de créateur de corps, de substances ou d’arads ou quoi ce soit à part
Lui, le Glorifié et le Très-Haut.

LES ACTIONS DU SERVITEUR :

Toutes les actions des serviteurs sont leurs gains. Ils sont créés par Allah, le
bien et le mal, l’agréable comme le désagréable.

Le serviteur agit de façon délibérée et disposé à s’engager dans la droiture


ou dans le péché ; il n’est pas contraint, poussé ou obligé.

Allah le Glorifié, est le créateur de ce que le serviteur acquiert, de ce qu’il


fait, de la faculté, de son objet, de son choix et de l’élu. Ce qui est gagné
se réfère à la faculté qu’Allah créé chez le serviteur, en fonction de ce qu’il
souhaite acquérir. La faculté est la capacité d’agir.

Tout ce qui est présent, y compris les actions des serviteurs et tout le reste,
Allah a voulu leur présence même si elle est pécheresse ou nuisible.

PUNITION ET TOURMENT DE LA CRÉATION :

Il l’Exalté, a le droit de tourmenter et de punir la création sans offense


préalable, récompense future ou évaluation appropriée. Il l’Exalté, a le droit
d’agir envers Sa création comme il le souhaite, tout cela est juste et on ne
lui demande pas ce qu’Il fait mais ils seront interrogés.

Il, le Glorifié et l’Exalté a le droit d’accélérer ou de retarder la récompense


ou le châtiment et de pardonner un musulman pécheur même s’il ne se
repent pas ainsi qu’un mécréant s’il embrasse l’Islam.

Les absents sont légalement pris en compte lorsqu’ils deviennent présents.

ALLAH N’EST PAS TENU DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT POUR SA CRÉATION :

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Il n’est pas obligé de faire quoi que ce soit pour Sa création, ni de faire ce
qui est le plus pratique ou le plus bénéfique pour eux. Il n’est pas permis de
dire qu’Il a créé la création pour les bénir. La création des habitants de
l’Enfer, pour y demeurer éternellement et l’effort d’Iblis et de son armée
pour les induire en erreur etc n’est pas pour leur bénéfice. Il est le Juge de
chaque jugement.

LE CONVENABLE ET L’AVERSION SONT DETERMINES PAR LA LOI :

La raison est conforme et coïncide avec les textes légaux et donc ni la


gentillesse ni l’aversion, la gratitude ni le déni, l’éloge ou la censure,
l’impératif ni l’interdiction ne sont déterminés que par la Loi (ash-Shari’a).
Par conséquent ni la licéité ni aucune autre décision ne sont pleinement
connues excepté par leur intermédiaire (ash-Shari’a). Il n’y a pas de
jugement rationnel pour ce tout ce qui précède l’avènement de la Loi.

LA RÉALITÉ DE LA SUBSISTANCE, DE LA GUIDÉE ET DE L’ÉGAREMENT :

Allah est Celui qui accorde la subsistance (ar-Razzaq) à la fois du halal et du


haram. La subsistance est celle dans laquelle les vivants trouvent leur
nourriture et leur argent dont ils bénéficient.

Allah le Glorifié et le Très-Haut, égare qui Il veut et guide qui Il veut. S’Il
l’aurait voulu, Il aurait guidé tout le monde. Quiconque Allah égare n’a plus
aucun guide.

L’égarement est la création d’un déni et d’une illusion dans le cœur, un


amour pour l’égarement et une capacité à le faire.

La guidée est la prescription de la Foi dans le cœur, de l’aimer et la


capacité de le faire. Il, le Glorifié, est le Créateur de toute la création, le
Pourvoyeur de toute subsistance, le Garant de la vie pour chaque être
vivant, le Porteur de la mort pour chaque défunt, le Mainteneur de tout ce
qui doit être maintenu et Celui qui périt les choses qui doivent l’être.

Personne ne peut repousser Son Jugement, repousser Son Décret,


contredire Sa conclusion, changer Ses décisions, remplacer ce qu’Il sait ou
supprimer ce qu’Il a donné en partage.

ENTRE LE POSSIBLE ET LE SUPPOSE :

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Tout ce qui est vraiment irrationnel, dans les limites de la connaissance et de
la raison, est absurde pour Allah. Par conséquent, Allah n’est pas décrit
comme ayant la capacité de faire ce qui, dans Sa Gloire et Sa douceur, est
absurde, comme le mensonge ou l’oppression.

Ce qui est irrationnel, en dehors de la capacité du savoir et de la raison,


n’est pas absurde pour Allah le Très-Haut tel que Lui les fait rentrer en
existence à partir de rien et (comme par ex) le châtiment de la tombe et
de sa félicité.

CHAPITRE 3 : CONCERNANT SES DECISIONS/JUGEMENTS

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Il est obligatoire de se conformer à Ses commandements et de s’abstenir de
Ses interdictions. Cela est recommandé pour d’autres (choses).
L’obéissance, la soumission et la sincérité sont requis pour tout cela.

RECOMPENSE VERTUEUSE ET PUNITION JUSTE :

Les obéissants n’ont pas droit à une récompense d’Allah ni les pécheurs,
une punition. L’obéissant est récompensé par Sa Grâce et le pécheur est
puni à cause de Son Équité. S’Il est pardonné c’est par Sa Miséricorde et
Clémence. Par conséquent, nous ne sommes pas certains que l’obéissant
sera au Paradis ou que le pécheur sera dans les flammes de l’Enfer. Au
contraire, nous espérons pour l’obéissant et avons peur et espérons pour le
pécheur. Légalement, la récompense du croyant et la punition du pécheur
sont éternelles. Quiconque accomplit une bonne action et commet un
péché, Il peut les récompenser pour le bien les punir pour le péché bien
que cela ne Lui incombe pas.

LA NATURE DES COMMANDEMENTS ET DES INTERDICTIONS :

Légalement, dans la mesure du possible, les commandements et les


interdictions sont immédiats et continus.

LES REALITES DE L’ISLAM ET DE LA MECREANCE :

L’Islam est la prononciation des deux témoignages (Shahadatayn) avec


conviction, adhérer aux 5 piliers s’il est obligé (par ex: être éligible à la Zakat
ou dans la capacité de faire le Hajj) et croire en qui a été révélé au
Messager (Salla Allahu ‘alayhi wa salam). La mécréance est renier tout ce
qui complète l’Islam. Quiconque commet un péché majeur ou persiste dans
des péchés mineurs a commis un acte de perversion. Quiconque renie un
jugement religieux admis par consensus comme étant interdit ou permis ou
des jugements notoirement connu comme l’interdiction du porc ou la
permissivité du pain etc aura mécru.

DÉFINIR LES PÉCHÉS MAJEURS ET MINEURS :

Un péché majeur est celui qui a une punition légale qui lui est associée dans
cette vie ou une menace dans l’au-delà. Un péché mineur est autre chose
que cela.

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Quiconque apostasie est prié de se repentir dans un délais de trois jours et
ensuite il est exécuté s’il ne se repent pas.

Le musulman ayant pris la religion de ses parents ou suite à sa captivité ou


parce qu’il vit en terre d’Islam devra obligatoirement prononcer les deux
témoignages [Shahadatayn] dès la puberté s’il ne l’a pas déjà fait. (c’-a-d si
le ou les parents se convertissent à l’Islam, le jeune enfant sera considéré
comme musulman, idem pour le jeune captif qui est capturé par des
musulmans, il sera considéré comme musulman et devra prononcer les deux
témoignages ou comme l’orphelin qui est né dans un territoire islamique, il
sera considéré de facto comme musulman et devra prononcer les deux
témoignages à sa puberté).

Il n’est pas dit aux pervers (qu’il est) : religieux, pieux, béni, sauvé ou saint
d’Allah sauf par l’obéissance.

LA REALITE DE LA FOI :

La foi est un lien dans la cœur, une déclaration par la langue, un acte des
membres et l’abandon du péché. Elle augmente avec l’obéissance et
diminue, par la récompense, avec le péché. Elle est renforcée par la
connaissance, affaiblie par l’ignorance, l’insouciance et l’oubli.

LE JUGEMENT DE « ALLAH LE VEUT » DANS LA FOI :

Concernant cela, l’expression « in sha Allah » (si Allah le veut), elle est
recommandée ; ne doutant pas de l’état actuel mais doutant du résultat
ou de l’acceptation de certains actes, dû à la crainte dans la négligence
ou par aversion de l’auto-satisfaction.

ALLAH DÉCRÈTE A LA FOIS LE BIEN ET LE MAL :

Allah la Très-Haut décrète le bien et le mal, ce qui est bénéfique et ce qui


nuit et rien n’échappe à Son décret ni ne commence sans Sa volonté.
Tout ce qu’Il sait, décrète, règle en faveur ou fait mention, son changement
ou sa contradiction est inimaginable. Il n’est pas possible de s’y opposer et
donc rien ne peut dépasser son terme fixé ni le précéder et rien ne peut
changé ce qu’Allah a créé.

L’asphyxié, l’assassiné, le noyé, le brûlé, le dévorer par une bête sauvage, le


crucifié, tué dans un navire, ou dans une chute etc est comme celui qui

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meurt à son terme dans son état actuel. Rien ne peut interrompre le terme
fixé pour quiconque.

En raison de Sa menace, il est évident que les mécréants restent


éternellement en Enfer et par Sa promesse, d’autres seront retirés en raison
du Prophète (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) ou de l’intercession de
quelqu’un d’autre ou en raison de la générosité du Seigneur des mondes
avant ou après les représailles mais avant que cela ne se termine en totalité.

QU’EST CE QUI ANNULE LE PÉCHÉ ET LA MECREANCE ?

Les péchés sont annulés par le repentir, la mécréance par l’Islam et


l’obéissance est annulé par l’apostasie qui s’accompagne de la mort et
rien d’autre.

LE REPENTIR OBLIGATOIRE :

Le repentir pour chaque péché, qu’il soit petit ou grand, est une obligation
sur chaque personne capable afin d’en être déchargé immédiatement et
cela est accepté pour tout (les péchés) sauf concernant le shirk
(l’associationisme).

Il n’est pas publiquement accepté par un prédicateur de l’innovation, un


sorcier, un hypocrite, de quelqu’un qui a apostasié à plusieurs reprises ou de
quelqu’un qui maudit Allah ou son Messager.

Les repentants ne doivent pas être nommés comme étant des malfaiteurs
ou des transgresseurs.

LA REALITE ET LES CONDITIONS DU REPENTIR :

Il s’agit de regretter le péché pour l’agrément d’Allah le Très-Haut et non


pas pour un intérêt mondain ou en raison de la pression des gens.

Sa condition est la résolution d’éviter de commettre un péché potentiel, de


restaurer ou de remplacer l’injustice (causé), dont le repentir est recherché,
aux méritants, ou la détermination d’agir en ce sens si cela n’est pas
possible et de le faire par choix, de son plein gré. Ce n’est pas une
condition que de chercher le pardon d’une personne pour la médisance
etc.

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Il est valable pour certains péchés et pas pour d’autres. Celui qui ignore son
péché devrait se repentir de tout péché en général et de ceux qu’il connaît
spécifiquement.

L’acceptation du repentir est une faveur d’Allah.

Sa façon de le faire est, ‘Je me repens pour Allah pour telle et telle chose’
ou ‘Je cherche le pardon d’Allah pour cela’. Il est obligatoire d’utiliser l’une
ou l’autre des deux phrases ou quelque chose de semblable.

QUESTIONNEMENT SELON LE MADHAB HANBALI RELATIF AU REPENTIR :

Quiconque ne regrette pas d’avoir commis un péché punissable, le


châtiment seul ne vaut pas comme repentir.

Le repentir est valable pour un amputé à cause d’un vol, un eunuque pour
la fornication ou quelqu’un avec la langue coupée pour diffamation etc.

(Le repentir) Est accepté tant que l’Ange de la mort n’a pas saisit (l’âme) du
repentant. (Le repentir) Est valable pour celui qui a transgressé son repentir
tant qu’il est déterminé à ne pas retomber le même péché. Quiconque
néglige le repentir obligatoire, tout en étant capable de le faire et qui est
conscient de son obligation, doit se repentir d’avoir négligé le repentir à ce
moment là.

Aucune personne des gens de la Qiblah n’a mécru à cause d’un péché,
même s’ils commettent les péchés majeurs tant qu’ils ne l’autorisent pas,
parmi les péchés admis par consensus et bien connu ou nient un jugement
obligatoire qui est admis par consensus comme indiqués précédemment.

ÂMES ETERNELLES :

Les âmes sont des créations d’Allah le Très-Haut et quiconque affirme


qu’elles sont éternelles a mécru.

L’OBLIGATION DE CROIRE DANS LE DÉCRET ET LA VOLONTÉ DIVINE :

Il est obligatoire de croire au Décret et à la Volonté divine, qu’il soit bon ou


mauvais, doux ou amer et que tout ce qui doit arriver aux serviteurs ne leur
échappera pas et ce qu’ils leur échappe ne leur arrivera pas.

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Allah le Très-Haut a décrété le péché et ce qui est détestable. Il l’a rendu
possible et l’a prescrit pour Sa création, sans l’avoir commandé ni exigé
d’eux qu’ils l’accomplissent. Il leur a interdit et en est satisfait. Cela vaut pour
chaque chose interdite et détestable parce qu’Il n’est pas satisfait de la
mécréance pour Ses serviteurs. Il a interdit l’immoralité, la mauvaise
conduite et l’oppression et nous a dotés de l’aversion envers la mécréance,
la transgression et le péché par Sa faveur et Sa grâce.

LA CROYANCE EN RAQIB ET ‘ATID :

Il est obligatoire d’avoir foi en ar-Raqib et al-’Atid, qui sont deux anges qui
ont été assignés au serviteur afin d’enregistrer leurs actes, sans jamais s’en
départir sauf dans les toilettes comme cela a été rapporté.

CHAPITRE 4 : TRADITIONS ET CONDITIONS SUR LA


RÉSURRECTION

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LA CROYANCE EN L’HEURE ET SES SIGNES :

C’est une obligation d’avoir foi en l’Heure dernière et ses signes qui inclus ce
qui suit : le Dajjal, Ya’juj et Ma’juj, la descente de ‘Issa (Jésus), l’apparition
du Feu et de la Bête, l’étourdissement, le rassemblement et la résurrection
de chaque âme.

La vie du défunt dans la tombe : il est comprimé dedans, le retour de l’âme


dans le corps à la fois avant et après son anéantissement, parlant à Munkar
et Nakir, deux anges qui viennent à lui délivrant une bonne nouvelle ou un
avertissement et leur interrogatoire du défunt.

La récompense et la punition du mort sont ressenties par le corps et l’âme.

LA CONNAISSANCE DU MORT SUR SES VISITEURS :

Nous croyons que le mort sait qui le visite, ce qui est accentué le Vendredi
après le lever du soleil et avant le coucher du soleil.

Les âmes des musulmans sont dans les griffes des oiseaux verts qui mangent
au Paradis et les âmes des mécréants sont les griffes des oiseaux noirs qui
mangent dans le Feu de l’Enfer.

Et que tout le monde connaît sa destination avant la mort.

LA VISUALISATION DE LA DESTINATION DU DÉFUNT :

Et que la destination du défunt leur sera montrée le matin et le soir. S’ils font
parti des habitants du Paradis, ils seront alors des habitants du Paradis et s’ils
font parti des habitants de l’Enfer alors ils seront des habitants de l’Enfer. Il
leur sera dit : ‘Ceci est votre destination jusqu’à ce qu’Allah vous ressuscite
le jour de la Résurrection.’

LA BALANCE :

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Et (croire) en la balance qui pèse les bonnes et les mauvaises actions est
vraie. Elle a une aiguille avec deux plateaux qui pèsent les rouleaux
d’action.
Ibn ‘Abbas (Radiya Allahu ‘anhu) a dit : « Les bonnes actions seront pesées
de la meilleure des manières et les mauvaises actions de la manière la plus
répugnante. »

Et que le retour corporel après la mort est une vérité.

LE CALCUL :

Les musulmans ayant la capacité juridique (mukallafun) seront appelés à


rendre des comptes sauf ceux qu’Allah rentrera au Paradis sans décompte.
Toute personne en capacité juridique devra rendre compte. Allah
demandera à l’un des messagers qu’Il souhaite de transmettre le message
et à tous les mécréants qu’Il souhaite de refuser le messager.

Les mécréants ne seront pas appelés à rendre compte (de leurs actes) et
donc les rouleaux de leurs actes ne seront pas pesés. Si un mécréant
accomplit un acte vertueux tel que faire une aumône ou libérer un esclave
ou qui est lésé par un musulman, nous espérons que leur châtiment sera
amoindri.

LE PONT SIRAT :

Nous croyons que le pont Sirat est réel. C’est un pont qui s’étend sur l’Enfer
et qui est glissant et instable. Il est plus tranchant qu’une épée, plus étroit
qu’une mèche de cheveux, plus chaud qu’un charbon et possède des
crochets qui saisissent les pieds.

Il sera traverser en fonction des actes de l’individu et il y aura donc ceux qui
marcheront, grimperont ou ramperont. Les musulmans et les mécréants
passeront dessus. Les croyants le traverseront comme l’éclair, le vent, les
meilleurs chevaux et cavaliers. Le musulmans sera sauvé et les écorchés et
les saisis seront dans le Feu.

LE PARADIS ET L’ENFER :

Et le Paradis et l’Enfer sont réels. Ils sont les deux déjà créés et ce qu’ils
contiennent de félicité et de châtiment a été créé pour l’éternité.

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Les habitants du Paradis n’urinent pas ni ne défèquent mais (ils) dégagent
une odeur de musc.

LA STATION LOUÉE ET LE BASSIN :

Et de (croire) que la station louée pour notre prophète Muhammad (Salla


Allahu ‘alayhi wa salam) est réelle et véridique. C’est une station, un rang
donc aucun autre station n’est plus grande avec Allah.

Et que le bassin est réel. C’est une rivière dont l’eau est plus douce que le
miel et plus blanche que le lait.

Ses navires correspondent au nombre d’étoiles dans le ciel. Le croyant en


boira avant d’entrer au Paradis et après avoir traversé le Pont.

Sa largeur est celle d’un mois de voyage. Celui qui en boit une fois n’aura
plus jamais soif. Il possède deux jaillissements qui coulent d’al-Kawthar.

TRADITIONS RESTANTES :

Et les enregistrements (des paroles et des actions), l’intercession des


Prophètes, savants, martyrs et des croyants restants, l’exposition (des actes
au jour du Jugement), l’inquisition, le calcul, la lecture des livres (de nos
actions), le témoignage des membres et de la peau, la récompense et le
pardon sont réels et véridiques.

Ramener (à la vie) le fou est les animaux est concevable (pour l’intellect et
la raison). La rétribution entre les enfants d’Adam et les animaux, ne serait-
ce qu’au degré d’un iota, est réelle et véridique.

LA RÉCEPTION DU LIVRE :

Le musulman interrogé se verra remettre son livre à sa droite, le désobéissant,


devant lui, à sa gauche et le mécréant derrière son dos à sa gauche.

NÉGATION DE LA CONTAGION ET DES PRÉSAGES :

Nous croyons qu’il n’y a pas de contagion (c’est-à-dire qui n’arrive en


dehors du décret d’Allah), de mauvais présages vis-à-vis des oiseaux ou de
hiboux, d’étoiles qui seraient à l’origine de la pluie ou de serpent dans le
ventre (qui causerait la gale).

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Et (nous croyons) aux Anges, à Iblis, et son waswas incitant à la mécréance,
au péché, à la laideur et que tout ceci est réel.

JUGEMENTS CONCERNANT LES JINNS :

Et (nous croyons) que les Shayatins et les goules sont réels et peuvent être
vus. Les goules sont des jinns sorciers. ‘Umar (Radiya Allahu ‘anhu) a dit : « Si
vous voyez les goules, faites l’adhan. » Ce qu’il voulait dire, c’est si vous
voyez leurs formes, entendez leur voix faible ou le feu qui en sort.

En général, les Jinns sont moralement responsables. Comme d’autres, selon


la nature de leur récompense, les croyants parmi eux entreront au Paradis
et les mécréants parmi eux iront en Enfer.

Ils mangent, boivent et se marient. Ils ont formé des corps et des figurines.
Les prières en groupe et du Vendredi sont tenus avec eux. Aucun messager
n’est venu d’eux.

Leur revendication de propriété, s’ils sont musulmans, pour ce qui est en leur
possession est acceptable bien que les mécréants parmi eux soient traités
comme des combattants.

Opprimer leur race et l’humanité leur est interdit. Leurs animaux abattus sont
autorisés et leur urine et vomi sont pure.

Shaykh al-Islam Ibn Taymiyya a dit : « Nous les verrons au Paradis mais eux ne
nous verront pas. »

MAGIE ET ASTROLOGIE :

Nous croyons que le mauvais œil est réel et que la magie est réel, présente
et qu’elle a un effet. Les enseignants (de la magie) et les étudiants ont
mécru. L’astrologue a mécru aussi, comme celui qui croit en eux, comme
ceux qui estiment que les corps célestes ont un effet, la capacité de tout,
en dehors d’Allah, de créer ou croit posséder la connaissance de l’invisible.

CHAPITRE 5 : LA PROPHETIE ET AL-IMAMA

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Il est concevable qu’Allah le Très-Haut puisse favoriser Ses serviteurs en leur
envoyant des Messagers, certains plus vertueux que d’autres, que la paix
soit sur eux, pour agir en tant qu’intermédiaires entre eux et leur Seigneur le
Généreux, l’Abondant.

LES QUALITÉS UNIQUES DU PROPHÈTE (SALLA ALLAHU ALAYHI WA SALAM) :

Nous sommes certains que notre Prophète Muhammad ibn ‘Abd Allah est
véritablement le Messager d’Allah envoyé pour toute l’humanité et aux jinns,
le sceau des Prophètes, le meilleur d’entre eux, qui à lui seul appartient la
Station louée (au Paradis), qu’il n’était pas un adepte de la religion de son
peuple avant sa mission mais qu’il est né musulman croyant.

LA RÉALITÉ DES MIRACLES :

Et que des miracles décisifs et légitimes prouvant sa véracité se sont


manifestés pour indiquer sa prophétie en association avec sa prédication.
Ce sont des paroles ou des actions inexplicables en association et en
conjonction avec la revendication de la révélation. Ils y correspondent et
sont initiés comme un défi. Personne ne peut les produire, leurs semblables
ou quelque chose de similaire. Il est inconcevable qu’ils (les miracles)
apparaissent d’un faux prophète. Nous savons qu’il (Salla Allahu ‘alayhi wa
salam) a eu peur du châtiment d’Allah avant qu’Allah ne le rassure par
rapport à cela et il a craint Son blâme et Son avertissement après cela. Et
que les fondements de Sa législation et tous les éléments qui y sont
contenus, nous ont été transmis par son intermédiaire avec une certitude
absolue et qu’il est infaillible quant à ce qu’il a transmis d’Allah le Glorifié
comme il est exempt de tout péché comme tous les autres Prophètes, que
la paix soit sur eux. Personne d’autre n’est infaillible. Les contradictions entre
les prophètes concernant les Attributs d’Allah ou Son Unicité etc sont
inimaginables. Celui que le Prophète (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) a
attesté qu’il sera au Paradis ou en Enfer le sera comme il l’a dit.

LA RÉALITÉ ET LES JUGEMENTS CONCERNANT LES PRODIGES :

Les prodiges des saints sont réels. Ce sont des exceptions à ce qui est
conventionnelle, ce n’est pas quelque chose qui est convoqué, ne sert pas
de défi et n’est pas une invitation de la part de celui qui l’accomplit (à le
suivre) ni n’est quelque chose qui est appelé de sa part au nom de lui ou
d’Allah.

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Ils ne justifient pas la véracité de celui qui l’accomplit ni la validité de leur
sainteté car elle pourrait lui être enlevée et ils (les prodiges) pourraient être
un moyen de leur illusion ou de leur destruction progressive.

Cela peut inclure à la fois des hommes et des femmes. Le saint, pour la
plupart, les caches et les dissimules. Ils les gardent secrets et ils ne sont pas
une source de tranquillité (c-à-d qu’ils seront sauvés du Feu de l’Enfer etc),
ni une garantit de sa propre sainteté, ne doivent être réclamer et ne se
produisent pas sur demande mais apparaissent comme un don d’honneur
évident pour eux. Pour la plupart, aucun d’eux, de qui le miracle a été
produit, ni personne d’autre, sait qu’ils sont l’un des saint d’Allah.

Il n’est pas requis de croire quelqu’un qui prétend au prodige authentique


sans preuve claire ou évidence qui aboutit à la certitude même s’il devait
marcher sur l’eau, voler dans le ciel ou subjuguer les jinns et les animaux
prédateurs jusqu’à ce que nous examinions la fin de leur vie et leur
accointance avec la Loi en ce qui concerne ce qu’ils ont enjoint et interdit.

Si on le trouve en compagnie d’un ignorant, c’est une ruse et une tromperie


d’Iblis ;c’est une tromperie et une forme d’égarement.

Il n’y a rien à reprocher à celui qui suppose le meilleur de quelqu’un en qui il


voit de la droiture pour des hypothèses positives sur des personnes
religieuses est bonne.

LE MEILLEUR DE LA CRÉATION :

Les prophètes sont plus vertueux que les saints ; les deux sont plus vertueux
que les anges.

TYPES DE VISIONS :

Les visions incluent ce qui est bon. Ce sont une portion de la prophétie et
une bonne nouvelle que le croyant voit et leur a montré. Ce sont des mots
qu’Allah utilise pour communiquer avec le croyant.

Ils incluent également les rêves confus, résultant d’un mélange de choses. Ils
pourraient provenir de Shaytan, de ses murmures et de ses cauchemars ; ou
de sa propre conscience, inspiration ou imagination.

AL-IMAMA :

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C’est une obligation légale de mettre en place un leader. C’est une
obligation religieuse qui est une obligation commune (fard kifaya).

C’est une obligation individuelle que pour celui qui en est digne. Un tirage
au sort est effectué dans le cas où il y en aurait plusieurs du même rang.
Il n’a absolument rien de mal si le chef dirigeant devient le moindre en
mérite.

LES OBLIGATIONS DU DIRIGEANT :

Le dirigeant occupe la position du Prophète de Quraysh (Salla Allahu ‘alayhi


wa salam) en établissant la Shari’a (lois religieuses), en soutenant la vérité et
en réfutant le mensonge, dirigeant le Hajj, les campagnes militaires et les
autres actes d’adorations, de mettre en place les peines légales, d’assurer
la justice pour les opprimés, d’enjoindre le bien et d’interdire le mal, de
protéger la communauté, de défendre la sécurité publique, de maintenir
l’unité, de connaître les règles juridiques, être de bonne exécution et de
bonne gestion, être altruiste avec droiture, collecte les impôts foncier, le
butin, la Zakat etc et de partager correctement la richesse avec tout ce qui
lui est associé.

Obéir au dirigeant dans la droiture est une obligation et interdit dans le


péché. Cela est préférable en ce qui concerne les recommandations et
abhorré en ce qui concerne les choses détestables.

L’imamat est établie par voie de nomination, par jugement interprétatif, par
sélection et parfois par le domination d’un parti digne. Il est solidifié par
l’accord des autorités qui sont pieuses et savent qui serait le plus approprié,
méritant et digne pour le poste, le plus souhaitable que les autres pour les
gens et la religion. Les habitants de sa région sont comme les autres. Il n’est
pas solidifié pour plus d’un. (c-à-dire qu’il ne peut y avoir deux leaders ou
plus)

EXIGENCES DU DIRIGEANT ET LEUR DESTITUTION :

Il est stipulé qu’ils doivent être des musulmans en capacité légale (mukallaf),
libres et droits ; avec la capacité d’entendre, de voir et de parler ;
connaissant les jugements légaux, compétent dans la gestion, étant
capable de donner les droits aux personnes méritantes et à toutes les
questions relatives à sa fonction.
(Il doit être) un homme, courageux, qui doit être suivi, effectif (dans sa
fonction) et faire parti de la tribu de Quraysh.

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S’il s’avère incapable de remplir ses obligations, il est obligé de démissionner
et sinon, le peuple doit le destituer.

Il n’est pas permis de se révolter contre eux même s’ils sont pervers. Nous
devons plutôt prier derrière eux, faire le Hajj avec eux, leur donner la Zakat,
la taxe foncière, la taxe des 10 % etc et prier pour eux.

Si le serment d’allégeance est valide, personne ne peut l’annuler.

LE CLASSEMENT DES COMPAGNONS :

Le meilleur des hommes, après le Messager d’Allah (Salla Allahu ‘alayhi wa


salam) et le plus vertueux est Abu Bakr as-Siddiq, le premier Calife et
dirigeant, suivi par ‘Umar ibn al-Khattab puis ‘Uthman ibn ‘Affan puis ‘Ali ibn
Abi Talib puis les 10 autres incluant, Talhah, az-Zubayr, Sa’d ibn Abi Waqqas,
‘Abd ar-Rahman ibn ‘Awf, Sa’id ibn Zayd ibn ‘Amr ibn Nufayl et Abu
‘Ubaydah ibn al-Jarrah.

Puis dans l’ordre de vertu, les gens de Badr parmi les Muhajirins puis des
Ansars, puis dans l’ordre suivant, en fonction de leur émigration, suivis des
Compagnons restants du Messager d’Allah (Salla Allahu ‘alayhi wa salam),
qui ont tous un statut, puis vient la génération suivante suivi par la
génération suivante dans la droiture et puis Allah sait.

LES FEMMES LES PLUS PIEUSES :

A’isha (Radiya Allahu ‘anha), est la femme la plus vertueuse suivi par
Khadija et puis par Fatima.

L’OBLIGATION DU MUSULMAN CONCERNANT LES COMPAGNONS :

Il est obligatoire d’aimer tout les Compagnons et de s’abstenir sur ce qui


s’est passé entre eux, que ce soit en lisant, écoutant et en racontant aux
autres. Il est obligatoire de mentionner leurs bonnes qualités, de prier pour
qu’Allah soit satisfait d’eux, s’abstenir de nourrir tout parti pris contre eux et
d’avoir la conviction de leur donner des excuses comme ils l’ont fait sur la
base d’un raisonnement acceptable qui aboutira à leur récompense ; ceux
qui verront juste auront deux récompenses et ceux qui se sont trompés en
auront une.

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CEUX QUI MAUDISSENT LES COMPAGNONS :

Quiconque maudit l’un d’eux, jugeant cela comme étant permis, aura
mécru ; sinon ils seront considérés comme pervers. S’ils les jugent pervers ou
disent du mal de leur religiosité, ils auront mécru. Quiconque classe ‘Ali au-
dessus d’Abu Bakr ou ‘Umar ou lui donne la préférence dans la vertu et le
leadership, en dehors de la lignée, est un pervers Rafidi (secte Chiite)
innovateur mais pas un mécréant.

S’ils nient qu’Abu Bakr soit un Compagnon, calomnient A’ishah ou croient


que Jibril s’est trompé concernant la Révélation, ils auront mécru.

LES REGLES CONCERNANT L’ORDONNANCE DU BIEN ET L’INTERDICTION DU


BLÂMABLE :

Ordonner le bien et interdire le blâmable est une obligation collective pour


la Ummah et une obligation individuelle pour quelqu’un qui est seul. C’est
une obligation pour celui qui la connaît, la comprend clairement et en a
été témoin ; qui sait ce qui est interdit, n’a pas peur du fouet ou du bâton ;
de subir un préjudice physique ou financier ; le mal qui frappe la famille ; ou
les troubles que cela engendre est plus important que le mal (en lui-même)
et sait qu’il sera efficace alors que personne d’autre ne le fera et sinon, il est
permis même si l’on craint un préjudice.

Les hautes sphères de l’État et le gouverneur sont identiques en ce qui


concerne la décision, tout comme le savant et le profane, vertueux ou
pervers.

La meilleure méthode qui est utilisée est par la main, puis la langue et la plus
faible dans le cœur qui est une obligation individuelle qui ne doit pas
disparaître dans aucune circonstance.

Le public (autour) est obligé d’aider ceux qui l’interdisent (le blâmable) et
de les soutenir selon leurs capacités. Ils ne doivent pas interdire avec l’épée
ou le bâton sans les autorités.

Quant à quelqu’un qui adhère à un madhab, on lui reproche de s’y


opposer s’il n’a pas de preuves claires, de précédent acceptable (c’est à
dire de fatwa) ou d’excuse évidente.

Al-m’aruf (le bien) est toute bonne parole, action ou intention telle que
définit par la Loi. Al-munkar (le blâmable) est toute parole, action ou
intention perverse telle que définie par la Loi.

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Il est obligatoire pour quelqu’un de reprocher l’abandon d’une obligation à
autrui ou de se livrer à un interdit. Quant aux choses détestables, cela est
préférable (de lui faire la remarque, le conseil).

LES DROITS CONCERNANT CE QUI EST ORDONNE ET BLÂME :

Tout ce qui est ordonné ou interdit tombe dans 3 catégories :


- Les droits d’Allah, comme la prière, le jeûne, l’encouragement à faire le
bien et délaisser le mal.
-Les droits envers les humains, comme l’injustice, l’oppression etc.
- Ou une combinaison des deux comme la Zakat, les expiations, la peine
pour diffamation etc.

Par conséquent, tous sont égaux lorsqu’ils sont approchés, qu’ils soient un
père ou quelqu’un d’autre. (ce qui signifie que quelque soit le statut de la
personne cela ne change rien dans les droits cités précédemment)

LES QUALITÉS DE CEUX QUI ORDONNENT LE CONVENABLE ET INTERDISENT LE


BLÂMABLE :

Ceux qui ordonnent le convenable et interdisent le blâmable doivent être


humble et doux lorsqu’ils conseillent les autres, être compatissants et
miséricordieux et pas dur, trop sévère ou inflexible ; libres et justes ; étant
bien informés de ce qu’ils recommandent ou interdisent ; pieux, vertueux et
chastes ; de bons conseils ; conscient de la supervision d’Allah et très
religieux.

Cela devrait être fait sincèrement pour Allah afin d’établir la foi et d’aider la
Loi conformément à Son ordre tout en animant la pratique du Prophète
(Salla Allahu ‘alayhi wa salam). Il ne doit y avoir ni adulation, ni hypocrisie, ni
flatterie. Cela ne devrait pas être effectué en concurrence avec d’autres
ou pour se vanter. Il (le conseil) ne doit pas provenir de quelqu’un dont les
paroles contredisent leurs actions.

Il est toutefois obligatoire de reprocher au pécheur (son péché) même si


celui qui reproche est complice dans ce péché afin d’éviter deux péchés.
Ce qui a été mentionné précédemment est considéré comme les meilleures
qualités.

Il est préférable d’accomplir des actions surérogatoires, de faire preuve de


compassion, de sourire, de bonnes manières lors des conseils, d’être résolu
et de pardonner avec des laps de temps ou deux.

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ÉTAPES DANS L’INTERDICTION ET L’ABANDON DU PÉCHEUR :

Le processus commence par ce qui est le plus facile (à faire) et augmente


progressivement s’il ne s’abstient pas. S’il persiste alors, son affaire doit être
porté à l’attention des autorités compétentes ; l’argent ne doit pas être pris
ni rien fait au-delà de ce qui est obligatoire. On conseil le dirigeant/les
autorités par une prédication juste et une incitation spirituelle.

Il est recommandé d’abandonner les pécheurs qui font connaître leurs


péchés, que cela soit par des déclarations, actions ou des croyances. Il est
mieux de regarder au-delà de ceux qui cachent leurs péchés, même s’ils
doivent être conseillés en privé.

Il est interdit de contester un mal commis loin, de dévoiler quelqu’un de


caché ou de le divulguer, en particulier avec des preuves.

L’abandon de l’innovateur qui invite les autres à des égarements est


obligatoire pour quiconque ne peut pas les rectifier et les réprimander ou
qui n’est pas à l’abri de leur influence.

RÈGLES POUR DÉFENDRE SES DROITS :

C’est une obligation pour les personnes capables de se défendre et de


défendre leur honneur et il est permis de défendre leur richesse.

Il est requis de défendre un musulman ainsi que leur richesse et son honneur
si possible. Cela est cependant abandonné si l’on sait qu’il n’y a aucun
bénéfice à le faire.

En outre, les sauver de la noyade et des incendies etc tout comme la


famine, s’ils en ont la capacité.

EPILOGUE :

OBLIGATIONS ET SUIVI AVEUGLE (TAQLID) :

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Les obligations sont de deux types : les obligations individuelles et les
obligations collectives. Les obligations individuelles comprennent celles sans
lesquelles l’Islam ne serait pas complet, l’un de ses piliers ou une condition.
Tout le reste sont des obligations collectives.

Les catégories de ce qui est préférable et détestable, peuvent inclure tout


le monde et peuvent être spécifique. Tout ce qui est requis pour remplir une
obligation est une obligation.

Le Taqlid (suivi aveugle) ou suivre la (preuve) spéculative (dhann) n’est pas


permis pour aucune chose qui nécessite une certitude, une résolution car il
ne se traduit pas par cela.

Les chose qui nécessite une certitude ne sont suffisantes qu’avec des
preuves définitives. Les choses qui ne nécessitent pas de certitude,
uniquement de la spéculation, permet le suivi aveugle qui est corroboré par
des preuves spéculatives.

PREUVE DEFINITIVE :

La preuve définitive est soit purement intellectuelle, par exemple, comme


dire que dans chacun dans une paire est un époux, chaque époux à la
moitié donc chacun dans une paire a la moitié et comme l’induction
absolue qui est un règle générale basée sur la décision de ses spécificités ou
purement légal comme le Qur’an, la Sunnah mutawatir et le consensus s’il
est fondé sur des preuves et des transmissions nombreuses.

Tout ce qui est rapporté de la Sunnah ou du consensus via une transmission


singulière qui aboutit à une certitude avec à la fois un soutien verbal ou
contextuel est équivalent à celui qui possède de nombreuses transmissions,
sinon il ne l’est pas.

Ou c’est une synthèse des deux comme quand nous disons que tout
enivrant est une substance intoxicante et toute substance intoxicante est
interdite et donc chaque enivrant est interdit.

Les preuves spéculatives sont comme ce qui ressort du Qur’an et de la


Sunnah et du consens, de l’école de jurisprudence d’un compagnon, d’une
législation antérieure etc.
Cette introduction n’a pas la capacité d’une présentation plus complète
sur les preuves en général, donc quiconque souhaite des informations
supplémentaires doit se référer à des travaux plus volumineux.

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CEUX QUI S’OPPOSENT A LA PREUVE DEFINITIVE :

Quiconque s’oppose au résultat de la preuve définitive, qui est quelque


chose d’indispensable de l’Islam, a mécru ; sinon, ils se sont égarés.

JUGEMENT SUR L’EXCOMMUNICATION (AT-TAKFIR), LA PERVERSITÉ ET MAUDIRE


LES MECREANTS :

Quiconque déclare, avec conviction, qu’untel est mécréant alors qu’il ne


l’est pas, à lui-même mécru. Quiconque accuse untel de perversion alors
qu’il ne l’est pas, devient lui-même pervers.

Il est interdit de maudire spécifiquement un mécréant.

TERMES THEOLOGIQUES :

Kullu Mawjudin Haqiqatan : Tout ce qui résulte en une réalité prouvée, qui
est perçue à la fois par l’esprit et les sens. Le nier est un égarement.

Al-Jawhar : Ce qui occupe l’espace, existe indépendamment, a plusieurs


attributs et ne peut pas être divisé.

Al-’Arad : Ce qui dépend d’un autre pour l’occupation (d’un endroit, d’un
espace…) et l’attribution.

Al-Jism : Ce qui comprend deux ou plusieurs parties.

Al-Qadim : Ce qui n’a pas commencé à exister et n’est pas précédé


d’absence. Cela pourrait signifier ce qui a précédé même si l’absence l’a
précédé.

Al-Muhdath : Ce qui a un commencement d’existence et a été précédé


d’absence. Cela pourrait signifier ce dont son existence a succédé à autre
chose.

Al-’Alam : Tout ce qui existe à part Allah le Très-Haut et Ses Attributs.

Al-Ja’iz : Quelle que soit la convention ou l’ajournement, cela pourrait être


ressenti ou imaginé. Légalement, cela signifie tout ce qui a été autorisé par
la Loi.

Al-Mumkin : Tout ce qui pourrait se produire pourrait être détecté, imaginé


ou légalement autorisé.

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Ad-Dawr: Chacune des deux choses précédant l’autre qui est fausse.
Tasalsul est le même qui consiste à organiser les choses dans un ordre
perpétuel.

CATEGORIES DE DONNÉES COMBINÉES :

Les données combinées sont :

Naqidan : Deux choses qui ne peuvent ni exister ensemble ni être absentes


en même temps.

Khilafan : Deux choses qui peuvent coexister et être absentes en même


temps.

Diddan : Deux choses qui ne peuvent coexister mais qui peuvent être
absentes en même temps en raison de leurs réalités différentes.

Mithlan : Deux choses qui ne peuvent pas exister ensemble mais peuvent
être absentes en même temps en raison de leurs réalités égales.

Les réalités de chaque chose combinée sont les suivantes.


Ils sont égaux et donc la présence de chacun requiert la présence de
l’autre et vice versa.

Ils sont différents et ne partagent donc pas la même occupation, l’un est
absolument plus général et l’autre est plus spécifique et donc on se retrouve
en présence de chaque entité de l’autre mais pas l’inverse, ou l’un est plus
général dans un sens et l’autre plus spécifique dans un sens et donc ils se
retrouvent ensemble et avec les autres.

DEFINITIONS DES TERMES TECHNIQUES :

Al-’Ilm : Qualité par laquelle son détenteur se distingue de manière décisive


et précise.

Adh-Dhann : La prépondérance d’une opinion sur toutes les autres, dont la


légitimité serait hautement improbable. Si elle est exact, elle est correcte
mais sinon c’est une ignorance composée.

An-Nadhar : L’aménagement des prémisses d’une manière qui donne le


résultat souhaité. C’est absolu ou non. Les deux sont exacts ou non. Ce qui
exact est correct sinon cela est faux.

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Ses conditions préalables sont la raison l’absence de ce qui est contraire à
al-’ilm et l’absence de doute.

La raison est l’outil de discernement et elle est une aptitude naturelle et


comme certains types de connaissances instinctive, elle n’est pas acquise
mais créé par Allah le Très-Haut pour distinguer l’homme de la bête, les
préparer à la connaissance reçue et gérer la pensée complexe. C’est
comme s’il s’agissait d’une lumière placée dans le cœur, tout comme l’a
connaissance instinctive de ce qui est nécessaire, possible et absurde.
La puérilité et ce qui y ressemble la voilent. Elle est de degrés divers et peut
augmenter. Son emplacement est le cœur et il a une connexion avec le
cerveau.

LA SOUMISSION EST LA VOIE SÛRE :

La voie la plus sûre est la soumission. La foi de quiconque ne se soumet pas


à Allah et à Son Messager et ne laisse pas ce qui est ambigu à celui qui sait,
n’est pas sûre. Quiconque cherche à savoir ce qui est impossible à
comprendre et n’est pas satisfait de la soumission, son aspiration le voilera
du pur monothéisme, de l’ascétisme pure et de la foi authentique.

Ils oscilleront entre affirmation et déni ; criblé d’anxiété, erratique, douteux,


divergent, confus et perplexe ; ils ne seront pas un croyant sincère,
désavouant le négateur ou un certain inquisiteur.

Et celui qui ne s’abstient par piété, de nier ou de comparer à Ses créatures


(les noms et les attributs d’Allah) se sera égaré et il n’aura pas rendu Allah
exempt de toute imperfection.

Pénétrer profondément dans la pensée est le moyen vers l’échec, l’escalier


vers la privation, le seuil de l’oppression et est l’étoffe de l’égarement et de
la perplexité. Il l’ouvre généralement la porte à la confusion et cela est rare
qu’il ne s’accompagne pas de déception, d’illusion, d’aliénation, de colère
d’évitement de la communauté musulmane.

Les sentiments que sont l’assurance et le désespoir sont ce qui enlève la


religiosité de celui qui les possède. Pour les gens de la Qiblah, le chemin de
la vérité est entre les deux ; entre la démesure et la négligence ; entre la
comparaison et la négation et entre la contrainte et le libre arbitre.

LE CONSEIL DE L’AUTEUR ET CONSEIL D’ADIEU :

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Adhère à ce qui suit ô mon frère : Les gens de la Sunnah et du Athar (de la
tradition) sans les gens de l’idéation (c-à-d qui place la raison au-dessus de
la Révélation) et de l’innovation même pour un peu de ce qui associé à la
perspicacité est une abondance (dans le mal pour quelqu’un d’intelligent)
et si cela est davantage couplé à la stupidité, cela n’est que légèrement
nocif. (car il ne comprendra que peu de chose à ce marasme intellectuel)

L’excès d’aller profondément (dans la pensée) est blâmable et l’aspiration


à plonger dans l’amusement est une chose de privation, une
argumentation excessive garantissant l’inimitié des hommes, propage
l’agitation, produit de l’hostilité, sape la vénération et augmente l’échec,
laissant le jeune sans détermination et le savant sans choix. Allah le Très-Haut
n’est pas saisi par la raison et n’est pas conçu par l’imagination.

Adhérez à rechercher la vérité et la sincérité. Tenez-vous près de Lui et ne


vous détournez pas. Restez à l’écart de ce qui n’est pas nécessaire car cela
engendrera votre inquiétude et votre regret.

Cherchez la guidée pour ce que je vous ai donné, par compassion, je me


suis donné beaucoup de mal pour vous conseiller et c’est le plus correct et
le plus gratifiant, le plus sain et le plus adéquat et Allah est le plus
Connaisseur et le plus Sage.

Ceci est la fin de ce que nous voulions concernant un résumé de la


croyance traditionnelle des Salafs.

Je demande à Allah de tirer bénéfice de quiconque le lit, l’écoute ou le


parcourt avec une bonne intention et qu’Il nous protège de Sa munificence
et de Sa patience à l’égard de toutes les croyances innovatrices et qu’il le
fasse sincèrement pour Son noble ‘Wajh’ qui nous rapproche de Lui dans les
jardins de la félicité car en effet Il est le proche, Celui qui répond, l’Indulgent,
le Miséricordieux. Amin.

Que la paix et les prières soient sur notre maître Muhammad, sa famille et
ses Compagnons. Louange à Allah, le Seigneur des mondes.

Qu’Allah accepte nos actions, purifie nos intentions et qu’Il exauce nos
invocations.

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