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Ibn al-Qayyim
© 2023 MuslimLife, LLC
Tous droits réservés.
ISBN : 978-1-952608-27-8
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Table des matières
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Biographie de l’auteur
Avant-propos
Chapitre 1 : Acquérir l’amour d’Allah
Chapitre 2 : Éviter les péchés
Chapitre 3 : La patience dans l’épreuve
Chapitre 4 : Baisser le regard
Chapitre 5 : L’expiation des péchés
Chapitre 6 : Les barrières entre le serviteur et Son Seigneur
Chapitre 7 : La mise en pratique du savoir
Chapitre 8 : Ouvrir son cœur
Chapitre 9 : Se protéger des jaloux
Chapitre 10 : Se protéger du Diable
Nos autres éditions
Biographie de l’auteur
Son nom :
Il grandit au sein d’une famille noble et éduquée. Dès son plus jeune âge, il
s’attela à l’apprentissage des sciences islamiques auprès des savants de son
époque.
Al-Hafidh Ibn Rajab décrit sa soif de connaissance dans son livre Dhayl
Tabaqat Al-Hanabilah : « Il éprouvait un amour intense pour le savoir, les
livres et les écrits. ».
Ses enseignants :
- Shihab Al-Nablusi
- Qadi Taqi Al-Din Ibn Sulayman auprès de qui il étudia le hadith
- Qadi Badr Al-Din Ibn Jama’ah
- Safi Al-Din Al-Hindi
- Isma’il Ibn Muhammad Al-Harrani de qui il prit le fiqh et les fondements
- Son père qui lui enseigna les lois de l’héritage
Son enseignant le plus notable fut toutefois Shaykh Al-Islam Ibn
Taymiyyah qu’il accompagna pendant seize ans.
- Ibn Kathir
- Al-Dhahabi
- Ibn Rajab
- Ibn ‘Abd Al-Hadi
- Ses deux fils Ibrahim et Sharafu Al-Din ‘Abdullah
Ibn Al-Qayyim fut l’auteur de soixante travaux. Ses livres et ses écrits se
caractérisaient par leurs capacités à atteindre le cœur et l’âme. Il se
distinguait par son style précis, ses arguments forts et ses recherches
profondes.
- I’lim Al-Muwaqqihin
- Turuq Al-Hukmiyyah
- Ighathatu Al-Lahfan
- Tuhfatu Al-Mawlud
- Ahkam Ahl Al-Dhimmah
- Al-Furusiyyah
- Madarij Al-Salikin
- Al-Da wa Al-Dawa
- Al-Wabil Al-Sayyib
- Al-Fawa’id
- Rissalat Al-Tabukiyyah
- Miftah Dar Al-Sa’adah
- ‘Uddat Al-Sabirin
- Bada’i Al-Fawa’id
Al-Suyuti a dit :
« Ses livres restent inégalés. Il travailla dur et devint l’un des grands
imams de l’exégèse, du hadith, du Livre, de la Sunnah, des branches de la
religion et de la langue arabe. »
« Il n’y a personne qui, sous les cieux, possède un savoir plus étendu que
le sien. ».
Sa mort :
Nous attestons que nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors
d’Allah, seul, sans associés, et nous attestons que Muhammad est Son
serviteur et Messager (paix sur lui).
Remède n°5 : Médite sur les magnifiques Noms et Attributs d'Allah avec
ton cœur.
Remède n°10 : Reste loin de tout ce qui pourrait s'interposer entre ton
cœur et Allah l'Exalté.
Chapitre 2 : Éviter les péchés
Remède n°11 : Garde à l’esprit que le péché est répugnant et méprisable.
Allah n’a interdit les péchés que dans le but de nous protéger du mal et des
vices, tout comme un parent attentionné protège son enfant de ce qui pourrait
lui nuire. Même s'il n'existait aucune menace de châtiment, cette information
seule suffirait à pousser toute personne raisonnable à abandonner les péchés.
Remède 13 : Médite sur les faveurs dont Allah t’a comblé et sur Sa
bienveillance envers toi.
En effet, les péchés font disparaître les bienfaits. Cela est inévitable. Nul
individu n’a commis de péché sans qu’Allah ne lui retire un bienfait.
« Si tu possèdes des bienfaits, alors protège-les, car les péchés les font
inévitablement disparaître. ».
En résumé, les péchés consument les bienfaits tout comme le feu consume
le bois.
Nous cherchons refuge auprès d’Allah contre la perte des faveurs qu’Il
nous a octroyées et de notre sécurité.
« Le savoir suffit pour craindre Allah, alors que l’ignorance suffit à ce que
l’on soit trompé par Sa Miséricorde[5]. ».
Par ailleurs, il existe une différence entre celui qui abandonne les péchés
par crainte de son Seigneur et de Son châtiment et celui qui abandonne les
péchés par amour pour Lui.
« Quel serviteur béni est Suhayb ! Même s'il ne craignait pas Allah, il ne
lui désobéirait pas. »
Ce qui signifie que même s'il ne craignait pas Allah, il aurait dans son
cœur suffisamment d'amour envers Lui pour l'empêcher de Lui désobéir.
Ainsi, l'amour véritable est un gardien de la personne aimante : il veille sur
son cœur et ses membres. Le signe de cet amour véritable est illustré par la
façon dont il garde le cœur de la personne et le maintient dans cet état.
- un visage assombri
- un cœur sombre et morose
- la dépression
- le stress
- l'anxiété
- la tristesse
- la douleur
- la fermeture du cœur
- l'extrême agitation
- le manque de concentration
- la faiblesse face à l'ennemi
- la dégradation de la beauté du cœur
- une vie chaotique
- un sentiment d'abandon
- la domination de l'ennemi
- une maladie qui conduira sûrement à la mort si elle s'installe. Certes, les
péchés tuent le cœur.
- le pécheur fait face à l'humiliation après avoir connu la dignité.
- le pécheur perd son autorité : elle n'est plus respectée au sein de son
troupeau ou même ailleurs, donc personne n'obéit à son ordre.
- la sécurité est remplacée par la peur. Ainsi, ceux qui sont les plus lâches
sont ceux qui pèchent le plus.
- le pécheur est confronté à l'animosité des gens et les cœurs des gens le
fuient.
- le pécheur perd l'un des biens les plus précieux : le temps, cette chose qui
ne peut être remplacée et qui n'est jamais rendue.
- l'ennemi du pécheur (le diable) sera convaincu qu'il peut le vaincre, car
lorsqu'il verra le pécheur obéir à ses ordres, sa confiance augmentera et il se
dira qu'il peut être victorieux. Il fera de lui un de ses soldats et le pécheur
prendra le diable comme gardien au lieu du vrai Gardien (Allah).
- le cœur du pécheur sera enveloppé d'un voile. Le Prophète (paix sur lui) a
dit :
- le cœur du pécheur restera lié à cette vie mondaine. Or, le cœur reste vil
jusqu'à ce qu'il abandonne le désir de ce monde et se dirige vers le désir de
l'autre monde.
- les péchés appellent d'autres péchés, puis un péché rend le péché suivant
plus fort, de sorte qu'ils appellent un troisième péché. Ensuite, ces trois
péchés se rassemblent et appellent un quatrième péché ; et ainsi de suite. Ce
phénomène se produit jusqu'à ce que la personne déborde de péchés et se
retrouve submergée par les transgressions.
Certains des Pieux Anciens ont dit : « Parmi les récompenses d'une bonne
action, il y a une autre bonne action après elle, et parmi les châtiments du
péché, il y a un autre péché après lui ».
- Le pécheur sait qu'il manque ce qui est le plus cher à ses yeux et meilleur
pour lui que son péché. D’ailleurs, le plaisir qu'il perd dans l'autre vie peut
être de la même catégorie que son péché ou il peut être différent. En effet,
Allah ne permettra pas à Ses serviteurs de profiter d’une chose interdite dans
ce monde et d'en profiter à nouveau dans l'autre.
« Le Jour où les impies seront exposés au Feu, il leur sera dit : « Vous
avez joui sans retenue de tous les plaisirs de la vie. Vous subirez donc
aujourd’hui le châtiment le plus humiliant pour vous être élevés sans
raison sur terre et avoir vécu dans la désobéissance. » »[9]
Ainsi, le croyant ne peut pas acquérir toute sa part dans ce monde, il doit
plutôt en laisser une partie pour l'au-delà. Le mécréant, quant à lui, ne croit
pas en l'au-delà et s'efforce donc de se procurer toute sa part dans cette vie.
- le pécheur sait que ses œuvres constituent les provisions qu'il emportera
dans la demeure éternelle. Ainsi, si ses provisions consistent à désobéir à
Allah, alors elles l'emmèneront dans la demeure des criminels et des
coupables. Et si ses provisions consistent à obéir à Allah, elles le conduiront à
la demeure des obéissants et des amis d'Allah.
- le pécheur sait que ses œuvres lui serviront de compagnon dans sa tombe,
lui tiendront compagnie et intercéderont en sa faveur. Ainsi, tu peux soit
accomplir des actes qui te seront bénéfiques, soit accomplir des actes qui te
nuiront.
- les bonnes actions élèvent le serviteur vers Allah. Ainsi, il s'élèvera vers
Allah en fonction de ses œuvres. Au contraire, les mauvaises actions font que
le pécheur descende dans une fosse écrasante et fasse partie des gens les plus
vils.
« Lui vers qui montent les bonnes paroles et qui élève bien haut les
bonnes œuvres. »[10]
« Ceux qui, par orgueil, renient Nos signes ne verront s’ouvrir devant
eux les portes du Ciel et ne pourront entrer au Paradis que lorsque le
chameau pourra passer par le trou d’une aiguille »[11]
En résumé, les effets désastreux des péchés sont trop nombreux pour
qu'une personne puisse les concevoir et les effets bénéfiques des bonnes
œuvres sont trop nombreux pour qu'une personne puisse les imaginer.
« Qui sera condamné pour m’avoir obéi ? Qui sera heureux pour m’avoir
désobéi ? »
D’ailleurs, il se trouve que le temps libre est l’une des choses les plus
nocives. L'âme ne reste jamais inactive : elle s'occupe de ce qui lui profite ou
de ce qui lui nuit. C'est inévitable.
Plus sa foi est forte, plus sa patience sera complète, et si sa foi est faible, sa
patience sera également faible. Si le cœur de la personne est rempli de la
croyance qu'Allah le surveille, qu'Allah lui a interdit les choses illicites et les
a détestées pour lui, qu'Il déteste celui qui commet des péchés et si son cœur
est rempli de la croyance en la récompense et au châtiment, au Paradis et à
l'Enfer, alors il ne manquera pas d'agir en fonction de cette croyance. Celui
qui pense pouvoir abandonner ses péchés sans une foi ferme et résolue se
trompe.
Si la lampe de la foi est vive dans le cœur, elle en illuminera tous les
recoins et fera briller sa lumière dans ses profondeurs. Cette lumière se
répandra alors dans tous ses membres, il répondra rapidement aux incitations
de la foi et obéira humblement et volontiers, sans hésitation et sans
ressentiment. Au contraire, il se réjouira de cet appel lorsqu'il se présentera,
tout comme un homme se réjouit de l'appel de sa bien-aimée qui l'appelle
pour l'honorer. Il est donc constamment dans l'attente qu’il apparaisse.
Remède 22 : Savoir que les épreuves sont des expiations des péchés et
qu'elles les effacent.
« Nul malheur ne vous frappe sans qu’il ne soit le fruit de vos propres
péchés, dont Il efface pourtant une grande partie. »[13]
« Il se peut que vous ayez en aversion une chose qui pourtant est un
bien pour vous. À l’inverse, il se peut que vous aimiez une chose qui est
en réalité un mal pour vous. Allah sait ce qui va dans votre intérêt tandis
que vous, vous l’ignorez. »[14]
« Sachez que vous pouvez avoir en aversion une chose dans laquelle
Allah a placé une grande bénédiction. »[15]
Remède 29 : Avoir conscience que cette épreuve n'est pas venue pour te
détruire ou te tuer. Elle est seulement venue pour tester ta patience.
En revanche, s'il tourne le dos et revient sur ses talons, alors il sera chassé,
délaissé et son épreuve sera amplifiée sans qu'il s’en rende compte que son
malheur a été multiplié et intensifié. Ce n’est qu'après la fin de cette épreuve
qu’il prendra conscience que son malheur s'est transformé en de nombreuses
épreuves.
De même, le patient se rendra compte que son adversité s'est transformée
en de nombreuses bénédictions. La seule différence entre l’impatient et le
patient consiste à faire preuve de patience pendant une heure en ayant un
cœur valeureux. Il est inévitable que l’épreuve les quitte tous les deux, mais
elle laissera le patient plein d’honneur, tandis qu'elle quittera l'impatient dans
le deuil.
Tel est le décret du Tout-Puissant, du Sage et telle est la vertu qu'Il donne
à qui Il veut.
L'esclave d'Allah, dans le vrai sens du terme, est la personne qui fait
preuve de servitude envers Allah en toutes circonstances. Quant à celui qui
n'est le serviteur d'Allah que pendant les bons moments :
« Il est aussi des hommes dont la foi en Allah est chancelante. S’ils
jouissent du bonheur, ils demeurent sereinement attachés à la foi, mais
s’ils subissent un malheur, ils font volte-face pour retourner à l’impiété,
provoquant ainsi leur ruine ici-bas et dans l’au-delà. Est-il ruine plus
évidente ? »[16]
Cet individu ne fait pas partie de Ses serviteurs qu'Il a choisis pour Le
servir. Certes, la foi qui est ferme dans l'adversité et dans la facilité est la foi
bénéfique. Quant à la foi qui n'est présente que dans les moments de confort,
elle n'élèvera jamais son propriétaire au rang des croyants. Seule la foi
pendant la difficulté et la facilité élève à ce niveau.
Et comment ne pas remercier Celui qui a retiré de lui les impuretés et l'a
rendu pur !
Il n'existe rien de plus bénéfique pour lui, dans sa vie terrestre ou dans l'au-
delà, que d'obéir à l'ordre de son Seigneur.
Les malheureux dans cette vie et dans l'au-delà ne sont que ceux qui ont
négligé Ses ordres.
Cela signifie que Sa lumière est dans le cœur de Son serviteur croyant,
celui qui obéit à Ses commandements et évite Ses interdictions.
Si son cœur est éclairé, des déluges de bien lui parviendront de tous les
côtés.
En revanche, si son cœur est obscurci, des nuages d’épreuves et de
malheurs l'entoureront de toutes parts.
L'inverse est également vrai : celui qui suit ses penchants ressentira un
sentiment d'humiliation, d'indignité, d'inutilité et d'insignifiance, en plus de ce
qu'Allah a préparé pour ceux qui Lui désobéissent.
« Or, c’est Allah qui détient la vraie puissance, ainsi que Son Messager
et les croyants, ce dont les hypocrites ne sont pas conscients. »[21]
« Ne fléchissez pas et ne vous affligez pas, car la victoire finale vous est
acquise si vous restez attachés à la foi. »[22]
Que celui qui désire l’honneur le recherche par l’obéissance à Allah et par
Son rappel, ce qui inclut bonnes actions et bonnes paroles.
Celui qui obéit à Allah devient Son ami proportionnellement à son degré
d'obéissance. Il obtiendra de Lui soutien et honneur proportionnellement à
son obéissance envers Lui.
C’est pourquoi le châtiment de ceux qui suivent leurs désirs en posant leur
regard sur l’illicite est le suivant : dans le royaume entre ce monde et l'autre,
ils seront placés dans un four de feu, leurs âmes appelant leurs corps à les
rejoindre. Allah a montré cela à Son Prophète (paix sur lui) alors qu’il
dormait[26].
Laisser le regard errer s'interpose entre le cœur et [ce qui lui est
bénéfique]. Il néglige ses affaires, suit ses désirs, et devient distrait du
souvenir de son Seigneur.
« N’obéis pas à celui que Nous avons rendu indifférent à Notre
révélation et qui, porté aux excès, suit aveuglément ses passions. »[27]
Remède 41 : Les péchés sont expiés par un repentir sincère. Certes, celui
qui se repent de ses péchés est comme celui qui n'en a pas.
Remède 44 : Les péchés sont expiés lorsque l'individu est frappé par des
épreuves, car les épreuves sont l'expiation des péchés.
Remède 49 : Les péchés sont expiés lorsque ceux à qui Allah donne la
permission d'intercéder intercèdent en faveur des pécheurs.
Remède 50 : Les péchés sont expiés lorsque le plus miséricordieux des
miséricordieux (Allah) a pitié des pécheurs.
« Celui pour qui ces dix moyens n’ont pas suffi à le purifier, qu'il ne blâme
personne d'autre que lui-même. Le Prophète (paix sur lui) a rapporté
qu'Allah, le Très-Haut, a dit :
« Mon cœur est ombragé alors je demande pardon à Allah 100 fois par
jour »[29].
« Non ! Mais leurs cœurs ont fini par être voilés par leurs péchés. »[30]
En effet, ceux qui commettent des péchés majeurs extérieurs sont plus
proches du repentir que ceux qui commettent les péchés majeurs intérieurs.
Leurs péchés intérieurs (l'amour-propre, l'ostentation, l'envie, l'orgueil,
l'arrogance) sont devenus tels des sanctuaires pour eux. Par conséquent, ils
évitent de les exhiber et de les prendre pour des idoles.
Ainsi, ceux qui accomplissent des péchés majeurs extérieurs sont plus
proches de la sécurité qu'eux et plus purs de cœur.
Telles sont les dix barrières qui s'interposent entre les cœurs et Allah
l'Exalté. Ces dix barrières proviennent de quatre facteurs :
1) l'âme
2) Satan
3) la vie mondaine
4) les désirs.
C'est lorsque son cœur n'est pas apte à accueillir la purification. Il peut
détenir un savoir profond, sans que les conditions soient réunies pour qu'il se
prête à la purification. Et si son cœur n'est pas pur et apte à accepter la
purification, alors il est comme une terre aride au sein de laquelle l'eau ne
peut pénétrer. Ainsi, rien ne peut germer, car la terre n'est pas adaptée.
« Quand bien même Nous ferions descendre sur eux les anges ou
parler devant eux les morts, même si Nous produisions sous leurs yeux
tous les miracles, ils ne croiraient pas pour autant, à moins qu’Allah ne
le veuille. Mais la plupart d’entre eux n’en sont pas conscients. »[32]
« Dis : « Méditez les signes qui se trouvent dans les cieux et sur la
terre. » Mais les signes et les avertissements restent sans effet sur des
gens si peu disposés à croire. »[33]
C’est l'obstacle qui a empêché Iblis d’obéir à l’ordre qui lui avait été
donné. C'est la maladie des gens anciens et nouveaux, sauf ceux qu'Allah
protège.
Cet obstacle a empêché les Juifs de croire alors qu'ils ont témoigné [de la
véracité] du Messager d'Allah (paix sur lui). Ils savaient qu'il était un vrai
Prophète.
Cela a empêché Abu Jahl et les autres païens de croire. Ils ne doutaient ni
de la véracité du Prophète (paix sur lui) ni de la vérité qu'il apportait, mais
leur orgueil et leur envie les ont poussés à mécroire.
C'est la maladie des rois et des dirigeants. Seuls quelques-uns sont sauvés
de cette maladie - seulement ceux qu'Allah sauve. C'était la maladie de
Pharaon et de son peuple. Pour cette raison, ils ont dit :
J'ai discuté de cette question avec plus d’une personne des Gens du Livre
et les ai conseillées. Leur position finale était la suivante : « Je ne peux pas
abandonner l'alcool. Je le boirai en tant que croyant. Lorsque j'entrerai dans
l'Islam, vous pourrez tous m'empêcher de boire, et vous pourrez me fouetter
pour avoir bu. »
Un autre m'a dit : « J'ai des parents qui ont de l'argent et si j'entre dans
l'Islam, je n'en recevrai rien. Or, j'espère hériter d'eux. ».
Il ne fait aucun doute que beaucoup de mécréants sont ainsi : ils suivent
leurs désirs ardents. Ils répondent à l'appel des désirs de l'âme et de la
richesse et suivent leurs ancêtres.
Même si la personne n'a pas de famille, elle peut être empêchée d'accepter
la vérité à cause du nationalisme. Elle considère que le fait de suivre le
Prophète (paix sur lui) le retirerait de son héritage et l'emmènerait vers ce qui
lui est étranger.
C'est pour cette raison que l'ennemi d'Allah a dit à Abou Talib au moment
de sa mort :
« Je sais que la religion de Muhammad est meilleure que toutes les autres
religions de l'humanité ; si je ne craignais pas d'être blâmé ou calomnié, vous
me verriez complètement l'accepter. »
Le blâme et la calomnie auxquels il faisait référence consistaient à
l’accuser de proclamer la mécréance et l'égarement de leurs ancêtres. C'est ce
qui l'a empêché d'accéder à l'islam.
Cela s'est produit entre les Juifs et les Ansars, car ils étaient ennemis. Les
Juifs menaçaient les Ansars de l'apparition du Prophète (paix sur lui), de le
suivre et de combattre à ses côtés contre eux. Mais lorsque les Ansars sont
allés vers lui en premier et sont entrés dans l'Islam, l’animosité des Juifs les a
conduits à rester dans leur mécréance et leur judaïsme.
Une habitude peut devenir tellement forte qu’elle surpasse les règles de la
disposition naturelle. Pour cette raison, l'habitude est appelée la deuxième
disposition. Un homme est élevé selon des principes, depuis sa jeunesse, de
sorte que son cœur et son âme en sont nourris, tout comme sa chair et ses os
sont nourris d'aliments. Il finit par ne plus jamais penser différemment de ce
qu’il a appris.
Puis, lorsque le savoir vient à lui et qu'il souhaite retirer cette vieille
croyance pour la remplacer par la connaissance, il lui est alors très difficile de
l’arracher.
C'est l’obstacle le plus prévalent que l'on trouve parmi les peuples : ils ont
été élevés dans leurs croyances et leurs religions dès leur enfance, sans rien
connaître d'autre. Par conséquent, les quitter pour aller vers quelque chose
d'autre est comme quitter leur nature pour en adopter une autre.
« Celui dont Allah a ouvert le cœur à l’Islam et qui est guidé par une
lumière venant de son Seigneur est-il comparable à celui dont Il a
endurci le cœur ? »[35]
Remède 73 : Le savoir.
C'est une connaissance bénéfique. En effet, les gens du savoir ont les
poitrines les plus larges, les cœurs les plus ouverts et les meilleurs
comportements.
Il n'y a rien qui élargisse les cœurs plus que cela, de sorte qu'il est parfois
dit : « Si je suis dans cet état au Paradis, je mènerais une vie magnifique. ».
Remède 77 : Le courage.
Les courageux possèdent les cœurs les plus larges tandis que les lâches ont
les cœurs les plus étroits. Ils ne ressentent aucune joie, aucun bonheur, aucun
plaisir, si ce n'est celui des animaux. Quant au plaisir de l'âme, les lâches en
sont dépourvus. L'état dans lequel l'individu se trouvera dans sa tombe
reflétera l'état de son cœur. Il y trouvera soit la félicité, soit le châtiment.
Si le serviteur met en œuvre les moyens d'élargir son cœur sans retirer les
éléments qui l'étouffent, il n'obtiendra pas le résultat qu’il recherche.
Allah entend ceux qui cherchent refuge auprès de Lui et sait qui cherche
Sa protection. Le sens du mot « entendre » dans ce contexte est qu'Il leur
répond, il ne s'agit pas d'une écoute générale. Ceci est semblable à la formule
:
Et à la parole d'Abraham :
Allah a informé celui qui cherche refuge en Lui qu'Il l'entend chercher
refuge, c'est-à-dire qu'Il lui répond, connaît parfaitement le plan de son
ennemi et le voit. Ceci a pour but de donner de l'espoir à celui qui cherche
refuge. Ainsi, il se tournera de tout son cœur vers l'imploration d'Allah.
« Ceux qui, sans preuve, mettent en doute les signes d’Allah sont
poussés par une ambition qu’ils ne sauraient assouvir. Implore donc la
protection d’Allah, Celui qui entend tout et voit tout. »[41]
Cette mention est faite parce que leurs actions sont visibles à l'œil nu.
Quant aux murmures de Satan que celui-ci insuffle dans les cœurs, ils sont
liés à la connaissance. C'est pourquoi Allah nous a ordonné de nous réfugier
auprès de « Celui qui entend tout, l'Omniscient », alors qu’Il nous a ordonné
de chercher refuge auprès du « Celui qui entend tout, Celui qui voit tout »,
contre les actions qui sont vues par l'œil. Et Allah sait mieux.
Ainsi, Allah préservera celui qui préserve les droits d'Allah. Où qu'il se
tourne, il trouvera l'aide d'Allah. Or, celui qui est protégé par Allah, qui
craindra-t-il ?
Ne combats pas le jaloux, ne te plains pas de lui et ne pense pas à lui faire
du mal. La meilleure façon d'obtenir la victoire sur l'ennemi est de rester
patient et de placer sa confiance en Allah. Chaque fois que l'envieux fait du
tort à celui qu'il envie, il se bat contre lui-même sans s'en rendre compte. Sa
persécution est une flèche qu'il décoche en direction de sa propre personne. Si
seulement la victime pouvait y penser ! Toutefois, par manque de lucidité,
elle ne se concentre que sur ce que le jaloux commet.
Si Allah a garanti son aide à la personne qui s'est vengée à juste titre, qu'en
est-il de la personne qui ne s'est pas vengée, qui a été blessée et qui est restée
patiente ? Il n'y a aucun péché pour lequel le châtiment est plus rapide que
l'injustice et la rupture des liens de parenté.
« Si une montagne avait agi de façon injuste envers une autre montagne,
elle aurait été pulvérisée. »
« Allah sera toujours d’un soutien suffisant à celui qui s’en remet à
Lui. »[45]
La confiance en Allah fait partie des moyens les plus efficaces pour
repousser les torts insupportables, l'oppression et l'animosité des créatures,
car certes Allah suffit. En effet, Allah suffit à la personne qui place sa
confiance en Lui. Or, lorsqu'Allah suffit à cette personne, il n'y a aucun
espoir de lui nuire ou de lui faire du tort, sauf en ce qui concerne les maux
inévitables tels que la chaleur, le froid, la faim et la soif.
Il n'a pas dit qu'Il leur accorderait telle ou telle récompense, comme Il l'a
dit pour d'autres actions. Plutôt, Il s'est désigné comme Celui qui leur suffira.
Ceci relève des remèdes les plus bénéfiques pour repousser son mal. La
comparaison peut être faite avec l'exemple de celui qui est poursuivi par son
ennemi : s'il ne s'expose pas à son ennemi, il ne sera pas blessé par lui, mais
s'il le rencontre, il sera blessé. Les mauvaises âmes sont ainsi - si le serviteur
se concentre sur l’envieux, ce dernier le gardera éveillé la nuit et il rêvera de
lui.
Le jaloux désire connecter son âme à celle de celui qu'il envie. S'il y
parvient, le mal continuera jusqu'à ce que l'un d'eux soit détruit. Donc, si la
victime se protège en évitant de penser à l'envieux, en l'effaçant de son esprit
et en se concentrant sur des sujets plus bénéfiques, alors l'envieux se
consumera lui-même.
Quant à l'âme qui désire se venger, elle s'abaisse alors au niveau de son
envieux. Il voit son plus grand ennemi s'efforcer de lui nuire, alors qu’aucun
de ses torts ne l’atteint.
Aucune âme ne pensera que ce remède peut être mis en pratique, sauf les
âmes qui se contentent de faire confiance à Allah et qui savent qu'il vaut
mieux qu'Allah t'aide plutôt que tu t'aides toi-même. Ainsi, elles trouvent du
réconfort en plaçant leur confiance en Allah.
Elles savent que Sa protection est réelle, que Sa promesse est vraie, et qu'Il
ne la rompt. En effet, il n'y a personne de plus vrai dans la parole qu'Allah. Le
serviteur sait que le secours d'Allah est plus fort, plus ferme, plus durable et
plus bénéfique que son propre secours ou que celui de n'importe quelle
créature.
Celui qui se remplit d'amour pour Allah est incapable de détourner son
cœur pour penser à autre chose que Lui. Son âme ne peut pas être détournée
de Son amour.
« Ce dernier n’a en effet aucun pouvoir sur les croyants qui, à leur
Seigneur, s’en remettent entièrement. Son pouvoir s’exerce uniquement
sur ceux qui, en l’associant à Allah, en font leur maître. »[48]
Combien est grand le bonheur de celui qui entre dans cette forteresse et y
devient telle une sentinelle ! Il s'est réfugié dans cette citadelle, il n'a donc
aucune crainte. La forteresse ne l’étouffe pas et son ennemi n'a aucun espoir
de l'atteindre.
« Nul malheur ne vous frappe sans qu’il ne soit le fruit de vos propres
péchés, dont Il efface pourtant une grande partie. »[51]
« Est-ce que, lorsque vous avez subi des pertes - pourtant deux fois
moindres que celles infligées à l’ennemi - vous avez dit : « Comment cela
a-t-il pu arriver ? » Dis : « Cela s’est produit par votre faute. » Allah a
pouvoir sur toute chose. »[52]
Chacun n'est lésé par un autre qu'en raison de ses péchés, qu'il le sache ou
non. De plus, les péchés dont le serviteur n'est pas conscient sont beaucoup
plus nombreux que ceux dont il est conscient et les péchés qu'il oublie sont
beaucoup plus nombreux que ceux dont il se souvient.
Quoi donc de plus réjouissant que cela pour le serviteur ! Combien est béni
ce qui lui est arrivé et combien est grand son effet après coup !
Le mauvais œil et l'envie ont du mal à nuire à celui qui donne l'aumône et
agit en bien envers les créatures. Même s'il lui arrive un malheur, il lui est
rendu facile et sa fin est digne d'éloges. La raison est que sa gratitude protège
ses bienfaits.
Le cœur de celui qui jalouse ne se refroidit pas tant que l'envié ne perd pas
son bienfait. Or, le serviteur ne protège son bienfait par rien de mieux que la
gratitude. En revanche, rien ne l’expose à sa perte comme l'ingratitude.
Chaque fois qu'ils accentuent leur tort, leur mal et leur envie, alors
accentue ta bonté et ta compassion envers eux. Je ne pense pas que tu seras
d’accord avec moi, alors écoute ce qui suit :
Médite sur la parole du Messager (paix sur lui), lorsqu’il cita un Prophète
des générations précédentes qui fut battu par son peuple jusqu'à ce que le
sang coule sur son visage.
Ce Prophète dit :
1) Il leur a pardonné.
2) Il a demandé pardon pour eux.
3) Il leur a trouvé des excuses au motif de leur ignorance.
4) Il les a rattachés à lui-même en disant « mon peuple », comme un
homme le dirait à quelqu'un lorsqu'il cherche à intercéder. Il dirait : « C'est
mon fils » ou « C'est mon ami, excuse-le pour moi ».
Ainsi, si tu désires cela de ton Seigneur malgré tes péchés, alors tu dois
traiter le tort causé par les créatures d'une manière similaire, afin qu'Allah te
traite de la même façon.
Lorsque les gens apprendront que le serviteur a fait preuve de bonté envers
la personne qui lui cause du tort, ils l’encenseront et l’aideront contre son
adversaire. C'est une chose qu'Allah a placée naturellement chez les gens.
Ainsi, il aura enrôlé une armée qui ne désire rien de lui, pas même un
morceau de pain : ils ne le connaissent pas et il ne les connaît pas.
Celui qui a déjà vécu cette situation sait qu’il s’agit de la vérité.
« Si Allah t’afflige d’un mal, nul autre que Lui ne saurait t’en délivrer
et s’Il te veut quelque bien, nul ne saurait te priver de Ses faveurs qu’Il
accorde à qui Il veut parmi Ses serviteurs, Lui le Très Clément, le Très
Miséricordieux. »[58]
Le Prophète (paix sur lui) a dit à ‘Abdullah ibn ‘Abbas :
L'ordre de chercher refuge en Allah vient après l'un des ordres les plus
difficiles : celui de répondre par le bien à ceux qui te font du tort. Nul n’est
capable de mettre cet ordre en œuvre, sauf ceux qui sont patients et à qui l'on
a accordé une grande part de bien.
Dans la Sourate al-A'raf, Allah nous ordonne de nous détourner des
ignorants, mais Il ne nous ordonne pas de répondre avec bienveillance à ceux
qui nous font du mal. Ceci est plus aisé pour l'âme.
« J'étais assis avec le Prophète (paix sur lui) alors que deux hommes se
calomniaient l'un l'autre. L'un d'eux avait le visage rouge et les veines de
son cou ressortaient.
Le Prophète (paix sur lui) se protégeait avec ces deux Sourates chaque soir
avant de se coucher[66].
Il ordonnait également à 'Uqbah de les réciter à la fin de chaque prière.
Il (paix sur lui) a dit :
« Ne faites pas de vos maisons des tombes, certes Satan fuit de la maison
dans laquelle est lue la Sourate La Vache ».[69]
« Quiconque récite Ha-Mim jusqu'au verset « c’est à Lui que tout fera
retour. », ainsi que le verset du Trône lorsqu'il atteint le matin, sera protégé
par eux jusqu'au soir. Et quiconque les récite lorsqu'il atteint le soir sera
protégé par eux jusqu'au matin. »[73]
« Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah seul. Il n’a
aucun partenaire ni associé. À Lui la royauté, à Lui la louange, Il est capable
de tout. »
« Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah seul. Il n’a
aucun partenaire ni associé. À Lui la royauté, à Lui la louange, Il est
capable de tout. »
« Allah a prescrit à [au Prophète] Jean (paix sur lui) cinq paroles et lui a
ordonné de les appliquer et de les faire appliquer aux Enfants d’Israël.
Jean (paix sur lui) voulut retarder cela. Alors, Jésus (paix sur lui) lui dit
:
« On t’a prescrit cinq paroles que tu dois mettre en application et que tu
dois faire appliquer aux Enfants d’Israël. Si tu ne le fais pas, je le ferais. ».
Jean (paix sur lui) lui répondit : « Ô mon frère ! Si tu le fais avant moi,
je crains d’être châtié ou que la terre ne m’engloutisse ! »
Jean (paix sur lui) rassembla alors les Enfants d’Israël à Bayt Al-
Maqdis jusqu’à ce que le temple soit rempli, s’assit sur la chaire, loua
Allah et fit Ses éloges, puis leur dit :
- La première est que vous adoriez Allah sans Lui donner d’associé.
L’exemple de cela est comme celui qui achète un esclave avec ses biens
d’or ou d’argent, mais cet esclave se met à travailler pour un autre que son
maître et à lui donner sa récolte ; qui parmi vous serait heureux que son
esclave agisse de cette manière ? Ainsi, c’est Allah qui vous a créés et qui
assure votre subsistance. Adorez-Le donc et lui associez rien.
En effet, Allah se tourne vers Son serviteur qui prie tant que celui-ci ne
détourne pas son visage. Aussi, lorsque vous priez, ne détournez pas vos
visages.
- La troisième est que je vous ordonne de jeûner.
L’exemple de cela est celui d’un homme qui possède une bourse remplie
de musc et qui se trouve au milieu d’un groupe de gens. Tous sentent alors
l’odeur du musc. Or, l’haleine du jeûneur est plus agréable pour Allah que
l’odeur du musc.
L’exemple de cela est celui d’un homme emprisonné par des ennemis
qui lui ont attaché les mains derrière le cou et s’apprêtent à l’exécuter. Il
leur dit alors : « Accepteriez-vous que je me rachète ? ». Il se racheta donc
progressivement jusqu’à retrouver sa liberté.
L’exemple de cela est celui d’un homme poursuivi par des ennemis et
qui se réfugie dans une forteresse. Or, c’est dans l’évocation [d’Allah] que
l’homme est le plus à l’abri du diable. » »
Dans ce hadith, le Prophète (paix sur lui) nous informe que le serviteur ne
peut se protéger du diable que par le rappel d'Allah. C’est d’ailleurs
exactement ce à quoi fait allusion la sourate Les Hommes - cette sourate le
décrit (le diable) comme un être qui se retire lorsque le serviteur se souvient
d'Allah.
Elles forment les plus grandes protections contre le diable, surtout dans les
moments de colère ou de désir.
En effet, la colère et les désirs sont des feux dans le cœur du fils d'Adam.
« Prenez garde ! La colère est une braise dans le cœur du fils d'Adam,
comme on le voit à la rougeur de ses yeux et au gonflement de ses veines
jugulaires. Donc, celui qui sent quelque chose de cela, qu'il se cramponne
au sol »[76].
Donc, le serviteur n'éteint pas la braise de la colère et des désirs avec quoi
que ce soit de comparable aux ablutions et à la prière. Ils sont des feux, et les
ablutions éteignent le feu.
Il s’agit d’une chose qui a été expérimentée et qui est trop connue pour
nécessiter des preuves.
Remède 99 : Retenir le regard, éviter les paroles et la nourriture
excessives, et ne pas fréquenter les gens de manière exagérée.
Le regard errant transporte l'image vers le cœur, puis distrait l'esprit par
elle. La tentation commence donc par un regard curieux.
« Le regard est une flèche empoisonnée parmi les flèches d'Iblis. Ainsi,
quiconque baisse son regard pour Allah, Allah lui accordera une douceur
qu'il trouvera dans son cœur jusqu'au jour où il Le rencontrera »[78].
Mou'adh dit [un jour] : « Ô Messager d'Allah ! Donc quel est le meilleur
acte ? »
Le Prophète (paix sur lui) sortit sa langue et mit son doigt dessus.
Mou'adh dit alors : « Ô Messager d'Allah ! Est-ce que nous serons jugés
pour tout ce que nous disons et cela est inscrit contre nous ? »
Le Prophète (paix sur lui) tapa plusieurs fois sur l'épaule de Mou'adh et
dit : « Que ta mère te perde ô Ibn Jabal[79] ! Et qu'est-ce qui va renverser les
gens sur leurs visages dans le Feu de la Géhenne si ce n'est ce que leurs
langues ont récolté ?! ».[80]
La plupart des péchés naissent d'un regard excessif et d'un excès de parole.
Ces deux portes sont les entrées les plus vastes pour le diable. En effet, les
ouvertures de ces deux portes ne sont jamais comblées, contrairement au
désir de l'estomac. Lorsqu’un individu remplit son estomac, il ne désire plus
de nourriture. Quant à l'œil et à la langue, si tu ne les surveilles pas, ils ne
s'apaiseront jamais.
« Il n'y a rien sur la face de la terre qui mérite plus d'être emprisonné que
la langue »[82].
Combien de péchés ont été commis en raison d'un estomac plein et d'une
consommation excessive de nourriture ?! Combien d'actes d'adoration n'ont
pas été accomplis à cause de la gourmandise ?!
Celui qui se protège contre le mal de son estomac a été protégé d'un grand
danger. Le diable obtient un plus grand pouvoir sur celui qui remplit son
estomac. Ainsi, il est mentionné dans certains textes : « Ralentissez le
mouvement du diable avec le jeûne. ».
Tant que tu es en bonne santé, tu n'as pas besoin de les fréquenter. Il s’agit
des gens que tu dois rencontrer pour mieux vivre et obtenir ce dont tu as
besoin en matière de commerce, de conseils et de médecine. Lorsque tu as
satisfait ton besoin, ne te mêle plus à eux.
La troisième catégorie : elle inclut ceux qui sont à l’image d’une maladie :
si on te force à les fréquenter, tu souffriras jusqu’à mourir.
Si tu quittes ce sur quoi tu es, puis que tu suis leurs désirs, alors auprès
d'Allah tu seras parmi les perdants et selon eux tu seras un hypocrite ! Par
conséquent, sois ferme dans la recherche de l'agrément d'Allah en les mettant
en colère, et ne te soucie pas de leurs critiques.
Celui qui dispose d'une protection sur son cœur qui le préserve de ces
quatre éléments - le regard excessif, la parole, la nourriture et la fréquentation
des gens - puis qui utilise ce que nous avons mentionné pour se protéger
contre le diable, aura remporté sa part de réussite, fermé une porte du Feu de
l'Enfer et ouvert une porte de la miséricorde dans laquelle il sera immergé.
Allah est celui qui accorde le succès. Il n'y a aucun autre Seigneur que Lui
et nulle divinité n’est digne d'être adorée en dehors de Lui.
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vie meilleure — Samir Doudouch
Les Bienfaits de l’Épreuve — Al ‘Izz ibn ‘Abd Al-Salam & Ibn Al-
Qayyim