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Allah, l’Unique

Ibn Baz

Explications : ‘Abd al-Razzaq al-‘Abbad


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ISBN : 978-1-952608-24-7
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Table des matières
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Biographie de l’auteur
Brève biographie du commentateur
Chapitre 1 : Les catégories du Monothéisme
Chapitre 2 : L’Unicité de la Seigneurie
Chapitre 3 : L’Unicité de la Divinité
Chapitre 4 : L’Unicité des Noms et Attributs
Chapitre 5 : Ce qui s’oppose au monothéisme l’annule
Chapitre 6 : Les catégories de Polythéisme
Chapitre 7 : Le Polythéisme majeur
Chapitre 8 : Le Polythéisme mineur
Chapitre 9 : Le Polythéisme caché
Nos autres éditions
‫ﺑﺴﻢ ﷲ اﻟﺮﺣﻤﻦ اﻟﺮﺣﯿﻢ‬
Biographie de l’auteur
Son Nom

Il est le noble savant exemplaire : ‘Abd al-‘Aziz ibn ‘Abdillah ibn ‘Abd al-
Rahman ibn Muhammad ibn ‘Abdillah ‘ali Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde.

La famille Baz était très enracinée dans le savoir, le commerce et


l’agriculture. Ses membres étaient connus pour leur bon comportement et
leurs vertus.

Shaykh Sulayman ibn Hamdan, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son
livre sur les biographies des savants Hanbalites :

« Leur origine se trouve à Médine. Puis l’un de leurs ancêtres est parti
s’installer à Dur’iyah. »

Sa naissance et sa jeunesse

Il est né à Riyadh, la capitale du Najd, le 22 novembre 1912. C’est là qu’il


passa son enfance, son adolescence et le début de sa vie adulte.

L'imam Ibn Baz fut élevé dans un environnement grouillant de savoir, car à
l’époque, Riyadh était remplie de savants et de prêcheurs. C’était également
un endroit où régnait la sécurité et la paix depuis que le roi ‘Abd al-‘Aziz
l’avait reconquise et avait établi la justice en se fondant sur les lois de
l’Islam. Cela, après que Riyadh avait été un lieu d’instabilité et de tumulte.

Le shaykh Ibn Baz a commencé ses études par l’apprentissage du Coran,


comme le faisaient les Pieux Prédécesseurs. Ils mémorisaient en effet le
Coran jusqu’à le maîtriser avant de passer aux autres sciences islamiques.

Le shaykh a donc mémorisé le Coran dans son intégralité, par cœur, avant
d’atteindre l’âge de la puberté. Ensuite, il partit étudier auprès des savants de
sa région.
Il est également important de noter que sa mère, qu’Allah lui fasse
miséricorde, a joué un grand rôle dans sa quête du savoir. C’est elle qui
l’encourageait constamment et l’incitait à étudier, comme il l’a indiqué à la
fin d’une de ses conférences au cours de laquelle il parlait des exemples qu’il
avait eus dans sa vie.

Le shaykh Ibn Baz fut doté de la vue pendant la première partie de sa vie.
Ensuite Allah, par sa sagesse infinie, a voulu que sa vue s’affaiblisse en
raison d’une maladie en 1928, qui le conduisit à devenir complètement
aveugle quatre années plus tard, alors qu’il approchait la vingtaine.

Cependant, cette épreuve ne l’empêcha pas de persévérer dans sa quête du


savoir qu’il poursuivit et dans laquelle il excella.

Sa perte de la vue lui fut en réalité profitable, car il en tira de nombreux


avantages. Nous allons mentionner quatre d’entre eux.

1 – La récompense d’Allah : d’après un hadith Qudsi, Allah a dit : « Si mon


serviteur est éprouvé par la perte de ses deux bien-aimés (yeux), Je les lui
remplacerais par le Paradis. »[1]

2 – Une mémoire puissante : le shaykh Ibn Baz était un Hafidh


(mémorisateur) de son époque. Si on l’interrogeait sur un hadith qui se
trouvait dans les six recueils ou dans d’autres comme le Musnad de l’Imam
Ahmad, on se rendait compte qu’il était versé dans la connaissance des
chaînes de transmission, des textes, des savants qui les avaient commentés,
des rapporteurs et des explications.

3 – Le délaissement de la vie d’ici-bas : le shaykh Ibn Baz a délaissé la


recherche des plaisirs de cette vie et a mené une existence d’abstinence et de
simplicité.

4 – Une haute détermination : la perte de la vue n’a fait que rendre le shaykh
Ibn Baz encore plus déterminé et persévérant dans sa quête du savoir. Cela au
point qu’il soit devenu l’un des plus grands savants connus à travers le
monde. Allah a en effet remplacé la lumière de ses yeux par la lumière de son
cœur, son amour pour la connaissance et le suivi de la Sounnah du Prophète
(paix sur lui).

Ses enseignants

Après avoir mémorisé le Coran, le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde, est parti étudier les autres sciences islamiques sous l’égide de
plusieurs savants de Riyadh.

Les plus proéminents d’entre eux furent :

- Shaykh Muhammad ibn ‘Abd al-Latif ‘ali Shaykh,


- Shaykh Salih ibn ‘Abd al-‘Aziz ‘ali Shaykh, chef des juges de
Riyadh
- Shaykh Sa’d ibn Hamad al-‘Atiq, juge de Riyadh
- Shaykh Hamad ibn Faris, Vice-recteur de la Trésorerie de Riyadh
- Shaykh Sa’d Waqqas al-Boukhari, un des savants de La Mecque,
auprès de qui il apprit la science du Tajwid en 1937.
- Shaykh Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh, ancien Mufti du
Royaume d’Arabie Saoudite. Il assista à ses assises pendant dix ans,
apprenant de lui l’ensemble des sciences islamiques, de 1929 à 1939,
année au cours de laquelle son enseignant le nomma juge.

Qu’Allah leur fasse miséricorde à tous.

Son prêche

Lorsque le shaykh Ibn Baz fut sélectionné pour être juge de la région du
Kharj, il accepta à contrecœur, car il n’avait aucun désir ni amour pour le
pouvoir. C’est en raison des encouragements de son enseignant, Shaykh
Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh, et de l’ordre du roi ‘Abd al-‘Aziz qu’il
accepta ce poste.

Il se rendit donc à al-Dalam, la capitale de la région du Kharj de cette


époque et fut accueilli chaleureusement par les habitants. Dès qu’il sortit de
la voiture qui l’avait transporté, il entra dans la Mosquée Centrale et y pria
deux unités, conformément à la Sounnah.
Ensuite, il se reposa un moment en présence du gouverneur d’al-Dalam de
cette époque, Nassir ibn Soulayman al-Huqbani, qu’Allah lui fasse
miséricorde.

Peu après, les gens se sont réunis autour de lui et il leur fit alors un
profond sermon. Parmi les choses qu’il leur dit fut le fait qu’il n’avait aucun
désir d’être le juge de leur région, mais qu’on lui en avait donné l’ordre et
qu’il devait donc obéir au dirigeant.

Allah apporta beaucoup de bien à travers ses mains dès le moment où il


commença son travail. Il jugeait les gens avec justice et bienveillance. Il
remplit ses fonctions pendant un peu plus de quatorze ans. Pendant tout ce
temps, la région du Kharj devint un endroit de bien et de rectitude. Le shaykh
Ibn Baz attribuait sa réussite à la bonté des cœurs des gens et à leur haute
estime de la vertu et de la justice.

Les cours de justice se trouvaient à al-Dalam. C’est donc là-bas qu’il


vécut, dans la résidence du juge que lui avait donné l’Imam ‘Abdullah ibn
Faysal ibn Turki.

Le shaykh Ibn Baz fut célèbre à travers le monde Musulman pour ses
décrets religieux et ses livres bénéfiques. Il a présidé des comités d’éducation
en Arabie Saoudite et a donné différentes conférences par téléphone aux
Musulmans qui se trouvaient en dehors du Royaume.

Il répondait également aux questions des gens à la radio et pendant les


périodes bénies du pèlerinage et du mois de Ramadan. Ses propos
paraissaient dans les magazines pour Musulmans, les journaux et les articles
à travers le monde.

Ses travaux

Bien que le shaykh fût occupé par ses responsabilités et son rôle dans le
prêche, il trouva tout de même le temps de rédiger des ouvrages qui traitaient
de sujets importants que les Musulmans avaient besoin de connaître.
Parmi ses travaux les plus célèbres, on trouve :

- L’obligation de suivre la Sounnah


- L’attaque idéologique
- Trois Traités sur la prière
- La croyance correcte et ce qui s’y oppose
- Leçons importantes pour la communauté musulmane (dont ce
présent livre est tiré)
- Critique du nationalisme Arabe
- Deux Essais sur le jeûne et la zakât
- Le jugement des images
- Le jugement de la célébration de l’anniversaire du Prophète
- Avertissement contre les innovations

À cela s’ajoutent ses nombreux décrets religieux qui furent réunis,


compilés et publiés dans de nombreux volumes.

Ses postes

- Il a servi en tant que juge de la région de Kharj, en Arabie Saoudite,


pendant quatorze ans.
- Il enseigna à l’Institut Pédagogique de Riyadh et à la Faculté de
Shari’ah après sa création, abordant les domaines de la
Jurisprudence, du Monothéisme et du Hadith. Il demeura à ce poste
pendant neuf ans.
- Il fut nommé Vice-Recteur de l’Université Islamique de Médine,
poste qu’il remplit pendant neuf ans.
- Il fut nommé Recteur de l’Université Islamique de Médine après
que le précédent recteur, Shaykh Muhammad ibn Ibrahim ‘ali
Shaykh décéda. Il demeura à ce poste pendant cinq ans.
- En 1975, le roi ordonna que le shaykh Ibn Baz soit nommé Chef du
Conseil de la Recherche Islamique, des Décrets Juridiques, du
Prêche et de l’Orientation. Il tint ce poste jusqu’en 1994.
- En 1994, le roi le nomma Mufti en chef du Royaume d’Arabie
Saoudite. Il assuma ce poste tout en étant Chef du Conseil des
Grands Savants et Chef du Comité de la Recherche Islamique et des
Décrets.
Il a également tenu les postes suivants :

- Président et Membre du Comité Fondateur de la Ligue Mondiale


Musulmane
- Président le Conseil de la Ligue Mondiale
- Président du Conseil Mondial Suprême des Mosquées
- Président de l’Assemblée de la Jurisprudence Islamique à La
Mecque, qui est sous l’égide de la Ligue Mondiale Musulmane
- Membre du Haut Conseil de l’Université Islamique de Médine
- Membre du Comité Suprême de la Propagation Islamique.

Ses élèves

Le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse miséricorde, eut de nombreux élèves
qui assistaient à ses cours et ses assises. Les plus célèbres et distingués
d’entre eux furent :

- Muhammad ibn Salih al-‘Uthaymin : ancien membre du Conseil des


Grands Savants, qu’Allah lui fasse miséricorde
- ‘Abdullah ibn Hassan al-Qu’oud : membre du Comité Permanent de
la Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du Conseil des
Grands Savants
- ‘Abdullah ibn ‘Abd al-Rahman al-Ghudayyan : membre du Comité
Permanent de la Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du
Conseil des Grands Savants
- ‘Abd al-Muhsin al-‘Abbad : ancien Recteur et Vice-Recteur de
l’Université Islamique de Médine
- Salih ibn Fawzan al-Fawzan : membre du Comité Permanent de la
Recherche Islamique et des Fatawas, ainsi que du Conseil des
Grands Savants

Son apparence physique

Le shaykh, qu’Allah lui fasse miséricorde, était de taille moyenne, ni grand


ni petit. Il avait un visage rond et brun. Son nez était courbé. La barbe sur ses
joues était courte, mais épaisse sous son menton. Elle était brune, mais
lorsque de trop nombreux poils blancs apparurent, il les teint avec du henné.
Sa description ressemblait à celle de nombreux savants avant lui.

Il était de belle apparence. Il essayait de toujours porter des vêtements


blancs. Il aimait les habits larges et qui atteignaient le milieu de ses chevilles.

Sa piété et son humilité

Le shaykh connaissait sa propre valeur. Il se montrait donc très humble


devant Allah. Il traitait les gens avec douceur, gentillesse et miséricorde.

Il ne dépassait les limites avec personne et ne faisait jamais preuve


d’arrogance envers quiconque. Il ne se donnait aucune fausse allure de
grandeur ni ne quittait les assemblées composées de pauvres et de
nécessiteux. Il n’évitait jamais de marcher au milieu d’eux ou de se mélanger
à eux. Il ne se détournait jamais de l’écoute du conseil de celui qui se trouvait
en dessous de lui.

Dans ce qui démontre son humilité se trouve le fait qu’il répondait à


l’invitation de ses élèves et de ses amis proches. Il arrivait souvent tôt et
demandait à l’un des frères présents de réciter des versets du Coran qu’il
expliquait ensuite aux gens présents.

Sa mort

Le shaykh Ibn Baz décéda le 13 mai 1999, en raison d’une insuffisance


cardiaque. Il avait 89 ans.

Des millions de personnes à travers le Royaume d’Arabie Saoudite se


réunirent pour assister à sa prière funéraire. Il fut enterré au cimetière de ‘Adl
à La Mecque.

Les Musulmans du monde pleurèrent sa perte. Ce n’est que quelques mois


plus tard que le monde Musulman perdit un autre immense savant, le shaykh
al-Albani, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Brève biographie du commentateur
Son Nom

Il est le noble savant : ‘Abd al-Razzaq al-‘Abbad.


Il est le fils du savant du hadith de Médine : shaykh ‘Abd al-Muhsin
al-‘Abbad.

Sa naissance

Il est né le 17 avril 1963 à al-Zal’fi, au Royaume d’Arabie Saoudite. Il


réside actuellement à Médine.

Son poste actuel

Il est membre du corps enseignant de l’Université Islamique de Médine.

Diplôme

Il est diplômé d’un doctorat en ‘Aqidah[2].

Ses ouvrages

Le shaykh fut l’auteur de plusieurs livres, papiers de recherche, ainsi que


de nombreuses explications de différentes disciplines.

Parmi ses ouvrages, il est possible de citer :

- Les règles de jurisprudence des invocations et des formules de


rappels
- Le pèlerinage et la purification des âmes
- L’explication des « Principes Exemplaires » du Shaykh
al-‘Uthaymin
- L’explication du livre : « Principes des Noms et Attributs » de
shaykh al-Islam Ibn al-Qayyim
- L’explication du livre : « Les belles paroles » de shaykh al-Islam
Ibn al-Qayyim
- L’explication du livre : « al-‘Aqidah al-Tahawiyyah » de l’imam al-
Tahawi
- L’explication du livre : « Biographie du Messager » de l’imam Ibn
Kathir
- L’explication du livre : « al-Adab al-Mufrad » de l’imam al-
Boukhari.

Ses enseignants

Il a étudié sous l’égide de nombreux savants, dont les plus célèbres sont :

- Shaykh ‘Abd al-Mouhsin al-‘Abbad, son père


- Shaykh Ibn Baz
- Shaykh Muhammad ibn Salih al-‘Uthaymin
Chapitre 1 : Les catégories du Monothéisme
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Clarifions les catégories du monothéisme (al-Tawhid). Elles sont au


nombre de trois :

- L’Unicité de la Seigneurie (Tawhid al-Rouboubiyyah)


- L’Unicité de la Divinité (Tawhid al-Oulouhiyyah)
- L’Unicité des Noms et Attributs (Tawhid al-Asma wa al-Siffat).

L’Unicité de la Seigneurie consiste à croire qu’Allah est le Créateur de


toute chose, l’Administrateur des affaires de toute chose et qu’Il n’a aucun
partenaire en cela.

L’Unicité de la Divinité consiste à croire qu’Allah est le seul qui mérite


d’être adoré et qu’Il n’a aucun rival en cela. Tel est le sens de « Nulle
divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah. »[3]. Cela signifie qu’il
n’existe aucun véritable destinataire de culte en dehors d’Allah. Par
conséquent, tous les actes d’adoration tels que la prière ou autre doivent
absolument être sincèrement dédiés à Allah seul. Il n’est pas permis
d’adresser un quelconque acte d’adoration à autre que Lui.

L’Unicité des Noms et Attributs consiste à croire à tous les Noms et


Attributs d’Allah apparaissant dans le Noble Coran et la Sounnah
authentique. Nous les affirmons pour Allah seul, d’une manière qui convient
à Sa majesté, sans distorsion, sans négation, sans parler du comment ou faire
de comparaison avec les créatures. Ceci se base sur les versets[4] :

« Dis : « Allah est la seule et unique divinité. Allah est le Maître dont nul
ne peut se passer. Il n’a pas engendré, ni été Lui-même engendré. Et nul
dans Sa création n’est à même de L’égaler. » »[5]

« Rien ne Lui est comparable, et Il entend tout et voit tout. »[6]


Certains savants ont classé le monothéisme en deux catégories,
considérant l’Unicité des Noms et Attributs comme faisant partie de l’Unicité
de la Seigneurie. Ceci ne pose aucun problème, car l’intention derrière les
deux classifications est claire.
Explications du Shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Cette leçon clarifie le monothéisme, celui pour lequel Allah nous a créés.
Il nous a fait exister dans le but de le concrétiser.

Après recherche, le Livre et la Sounnah prouvent que les catégories du


monothéisme sont au nombre de trois :

- L’Unicité de la Seigneurie (Tawhid al-Rouboubiyyah)


- L’Unicité de la Divinité (Tawhid al-Oulouhiyyah)
- L’Unicité des Noms et Attributs (Tawhid al-Asma wa al-Siffat).

Ces catégories sont liées les unes aux autres et ne peuvent être séparées.
Ainsi, la foi d’un individu dans la Seigneurie d’Allah et dans Ses Noms et
Attributs implique qu’il purifie son culte en le dédiant à Allah seul, qu’il
L’unifie dans ses adorations et qu’il ne prenne personne ni quoi que ce soit en
tant que rival ou partenaire d’Allah.

L’Unicité de la Seigneurie peut contenir l’Unicité des Noms et Attributs


comme le shaykh en a fait l’allusion à la fin de son propos. Il a affirmé que
certains savants classent le monothéisme en deux catégories :

- L’Unicité du Savoir. Elle englobe l’Unicité de la Seigneurie et


l’Unicité des Noms et Attributs. En effet, ces deux catégories
requièrent connaissance, compréhension et affirmation.

- L’Unicité de l’Action. Il s’agit de l’Unicité de la Divinité qui


consiste à unifier Allah par l’adoration en Lui dédiant exclusivement
le culte.

Ces deux catégories du monothéisme forment le but de la création.

Il est fait référence à la première catégorie dans le verset suivant :

« Allah est Celui qui a créé sept cieux et autant de terres, entre
lesquels descendent Ses commandements. Vous saurez ainsi que le
pouvoir d’Allah est absolu et que Sa science embrasse toute chose. »[7]
La seconde catégorie est mentionnée dans le verset suivant :

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »[8]

Le premier verset indique qu’Il les a créés pour savoir.


Le second verset indique qu’Il les a créés pour adorer.

Ces deux catégories de monothéisme sont les causes de la création qui


nous permet de connaître les Noms et Attributs de notre Seigneur.

Nous apprenons à Le connaître à travers Ses beaux Noms qu’Il enseigne à


Ses serviteurs, Ses nobles Attributs et Ses Actes grandioses.

La seconde catégorie concerne les actes. Cela consiste à unifier Allah par
l’adoration et de faire que la religion soit purement pour Lui.

Cette classification ne pose aucun problème, car ceux qui considèrent que
les catégories du monothéisme sont au nombre de deux placent l’Unicité de
la Seigneurie et l’Unicité des Noms et Attributs dans une seule et même
catégorie, la catégorie du Savoir. En effet, elles nécessitent toutes les deux
des connaissances.

La seconde catégorie est l’Unicité de l’Action, elle correspond à l’Unicité


de la Divinité.

Les trois catégories de monothéisme sont connues par l’examen de la


Parole d’Allah et de celle de Son Messager (paix sur lui). Il s’agit d’une
analyse parfaite et prouvée.

Telle est la condition de nombreux sujets de la Législation : ils sont connus


par l’examen de la Parole d’Allah et de la parole de Son Messager (paix sur
lui).

Cette catégorisation du monothéisme est légiférée, c’est-à-dire qu’elle est


extraite du Livre d’Allah et de la Sounnah de Son Messager (paix sur lui).
Nous pouvons par exemple les identifier dans la Sourate al-Fatihah
(L’Ouverture) :

« Louange à Allah, Seigneur de la Création »[9]

Il s’agit de l’Unicité de la Seigneurie.

« le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, Maître souverain du


Jour de la rétribution. »[10]

Il s’agit de l’Unicité des Noms et Attributs.

« C’est Toi seul que nous adorons et de Toi seul que nous implorons
aide. »[11]

Il s’agit de l’Unicité de la Divinité.

Maintenant, identifions ces catégories dans la dernière sourate du Coran :

« Dis : « J’implore la protection du Seigneur des hommes »[12]

Il s’agit de l’Unicité de la Seigneurie.

« Maître des hommes »[13]

Il s’agit de l’Unicité des Noms et Attributs.

« Dieu des hommes »[14]

Il s’agit de l’Unicité de la Divinité.

Le shaykh va ensuite expliquer ces trois catégories de manière concise.


Chapitre 2 : L’Unicité de la Seigneurie
Le shaykh Ibn Baz a dit :

L’Unicité de la Seigneurie consiste à croire qu’Allah est le Créateur de


toute chose, Celui qui gère les affaires de toute chose et qu’Il n’a aucun
partenaire en cela.
Explications du Shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Cette catégorie est appelée Tawhid al-Rouboubiyyah.


Elle consiste à ce que le serviteur affirme et croit en la Seigneurie d’Allah
sur tout ce qui existe, à croire qu’Il est le Créateur, le Pourvoyeur, Celui qui
donne la vie, Celui qui cause la mort, Celui qui contrôle et administre toutes
les affaires des serviteurs et qu’Il n’a aucun partenaire en tout cela.

Croire seulement en l’Unicité de la Seigneurie ne suffit toutefois pas à


l’individu pour qu’il devienne monothéiste. Il ne sera pas épargné du
châtiment d’Allah s’il n’ajoute pas ce qui va nécessairement de pair avec
cela, c’est-à-dire l’Unicité de la Divinité.

Il doit donc impérativement purifier ses adorations et sa religion pour les


dédier à Allah seul :

« Il ne leur a été ordonné que d’adorer Allah en Lui vouant un culte


exclusif et sincère »[15]

En raison de cela, Allah a dit[16] au sujet des mécréants et des polythéistes :

« La plupart d’entre eux ne croient en Allah qu’en associant de


fausses divinités à Son adoration. »[17]

Ibn ‘Abbas et d’autres ont dit que cela signifie que les polythéistes croient
qu’Allah est le Créateur et le Pourvoyeur, car si on leur avait demandé :

« Qui vous a créé ? Qui a créé les cieux et la terre ? Qui pourvoit à votre
subsistance ? Qui est Celui qui donne la vie et cause la mort ? »

Ils auraient répondu : « Allah. »

Ainsi, ils croient qu’Allah est le Seigneur, le Créateur, le Pourvoyeur,


Celui qui donne la vie et cause la mort et Celui qui administre les affaires.

Quant à la parole « qu’en associant de fausses divinités à Son


adoration. »[18], elle signifie qu’ils Lui associaient des partenaires dans
l’adoration.

Cela est similaire à la parole d’Allah :

« Gardez-vous donc d’associer de rivaux à Allah alors que vous


savez »[19]

Cette parole s’adresse aux polythéistes. Elle signifie : « N’associez pas de


fausses divinités au culte d’Allah alors que vous savez qu’il n’y a aucun
Créateur pour vous en dehors de Lui. ».

Si tu affirmes qu’il n’existe aucun Créateur en dehors d’Allah, il est


nécessaire donc que tu L’unifies dans l’adoration et que tu ne Lui donnes
aucun rival ni partenaire.
Chapitre 3 : L’Unicité de la Divinité
Le shaykh Ibn Baz a dit :

L’Unicité de la Divinité consiste à croire qu’Allah est le seul qui mérite


l’adoration et qu’Il n’a aucun associé en cela.

Tel est le sens de « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors
d’Allah ».

Donc, tout acte d’adoration, incluant la prière et autre que cela, doit
impérativement être sincèrement dédié à Allah seul. Il n’est pas permis de
dédier une adoration, quelle qu’elle soit, à autre que Lui.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Telle est L’Unicité de la Divinité (Tawhid al-Oulouhiyyah).


Elle est également appelée :
- L’Unicité de l’Adoration (Tawhid al-‘Ibadah)
- L’Unicité requise et désirée
- L’Unicité de l’Action.

Tous ces noms ne forment qu’un.


Le monothéisme consiste à purifier le culte pour le dédier à Allah en
n’invoquant nul autre que Lui, en implorant l’aide de nul autre que Lui, en ne
plaçant sa confiance en nul autre que Lui, en sacrifiant pour nul autre que
Lui, en faisant vœu[20] pour nul autre que Lui et en dirigeant tous les aspects
de l’adoration vers Lui.

« Dis : « Mes prières, mes actes de dévotion, ma vie tout entière et ma


mort sont voués à Allah, Seigneur de la Création auquel je rends, comme
cela m’a été ordonné, un culte exclusif et sincère et auquel je suis le
premier à faire acte de soumission » »[21]

L’Unicité de la Divinité consiste à unifier Allah seul dans l’adoration, de


purifier la religion pour Lui et de désavouer tout polythéisme.

« Abraham dit un jour à son père et son peuple : « Je désavoue


totalement ces divinités que vous vénérez, adorant uniquement Celui qui
m’a créé, qui ne manquera pas de me guider. » »[22]

« Nous avons suscité à chaque peuple un Messager qui l’a exhorté à


adorer Allah et à fuir les fausses divinités. »[23]

« Adorez Allah sans rien Lui associer. »[24]

« Ton Seigneur a ordonné que Lui seul soit adoré »[25]

« Il ne leur a été ordonné que d’adorer Allah en Lui vouant un culte


exclusif et sincère »[26]
« C’est à Allah qu’appartient la religion pure »[27]

Les versets ayant ce sens sont nombreux.

L’Unicité de la Divinité signifie que « Nulle divinité n’est digne d’être


adorée en dehors d’Allah » tout comme le shaykh l’a évoqué.

C’est pour cette raison que cette expression est nommée « la parole du
monothéisme ». En effet, elle est la preuve du monothéisme, son expression
et il n’y a aucun monothéisme sans elle.

Elle renie l’adoration de tout autre chose qu’Allah tout en affirmant


l’adoration sous tous ses aspects pour Allah seul, incluant l’humilité, la
soumission, l’inclinaison, la prosternation, l’invocation, le vœu, le sacrifice,
la crainte, l’espoir et les autres adorations.

Purifie tous tes actes d’adoration pour Allah et ne Lui associe aucun
partenaire dans quelque aspect de l’adoration que ce soit.

La parole « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah » ne


profitera pas à celui qui la prononce s’il ne concrétise pas ce qu’elle implique,
c’est-à-dire l’Unicité d’Allah.

Elle ne sera d’aucun profit pour celui qui l’exprime avec sa langue, mais la
renie avec ses actes.

Celui qui dit « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors
d’Allah », puis invoque autre que Lui, recherche l’aide d’autre que Lui,
sacrifie ou fait un vœu pour autre que Lui, ne profitera pas de cette parole.
Cela, car il n’aura pas concrétisé ce que le monothéisme implique.

La parole « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah »


n’est pas une expression dénuée de sens ou une phrase sans aucune
signification. Elle est plutôt remplie d’un sens noble, d’un objectif grandiose
et du plus honorable des buts qui est l’Unicité d’Allah et la purification de la
religion pour Lui.
Les Textes de la Législation incitent à donner de l’importance à cette
parole, à la préserver et à l’utiliser en tant qu’invocation le matin, le soir, au
moment de dormir, après chaque prière, ainsi qu’à d’autres moments. Le but
est d’affermir ce monothéisme.

Voici un bel et profitable exemple : combien de fois prononces-tu cette


parole de monothéisme après avoir fait les salutations à la fin de la prière ? Et
que dis-tu après cela, d’après ce qui a été rapporté du Prophète (paix sur lui) ?
Après chaque prière, il prononçait la parole du monothéisme.

« Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah seul. Il n’a
aucun partenaire ni associé. À Lui la royauté, à Lui la louange, Il est
capable de tout. Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah
et nous n’adorons nul autre que Lui. La grâce et la générosité sont à Lui.
C’est à Lui que vont les belles formules de louange. Nulle divinité n’est
digne d’être adorée en dehors d’Allah, nous lui vouons un culte exclusif en
dépit de la haine des mécréants pour cela. »[28]

La parole du monothéisme (« Nulle divinité n’est digne d’être adorée en


dehors d’Allah ») apparait trois fois dans cette invocation. Elle est à chaque
fois suivie d’une parole qui souligne son sens et qui concrétise sa
signification.

La première citation de la parole du monothéisme dans cette invocation est


suivie de la phrase : « seul, il n’a aucun partenaire ni associé. » En effet, la
parole « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah » est
basée sur deux piliers : une négation et une affirmation.

La négation est : « Nulle divinité n’est digne d’être adorée ».


L’affirmation est : « En dehors d’Allah ».
Tel est le monothéisme.
La négation et l’affirmation sont accentuées par la phrase « seul, il n’a
aucun partenaire ni associé. ».
Le mot « seul » accentue l’affirmation.
Les mots « il n’a aucun partenaire ni associé. » accentuent la négation.

Ainsi, la parole du monothéisme « Nulle divinité n’est digne d’être adorée


en dehors d’Allah » est suivie de ce qui accentue le sens du monothéisme.

La première citation est suivie par les preuves du monothéisme :

« À Lui la royauté, à Lui la louange, Il est capable de tout. »

Cela signifie que la royauté appartient à Allah seul et qu’Il gère seul les
affaires de l’univers. Il a pouvoir sur toute chose et Il n’a aucun partenaire en
cela. C’est là la preuve de l’obligation de L’unifier par le monothéisme en
Lui dédiant sincèrement le culte.

La seconde citation est suivie par :

« et nous n’adorons nul autre que Lui. »

Cette phrase constitue le sens de : « Nulle divinité n’est digne d’être


adorée en dehors d’Allah ».

Ainsi, le sens de la parole du monothéisme a été adossé à la parole du


monothéisme elle-même afin de montrer son importance et sa grandeur.

En revanche, elle ne sera profitable que si elle est concrétisée et non pas si
elle est seulement prononcée.

Suivent ensuite les preuves de l’Unicité :

« La grâce et la générosité sont à Lui. C’est à Lui que vont les belles
formules de louange. »

Cela signifie qu’Il est Celui qui distribue les bienfaits et qu’Il n’a aucun
partenaire en cela, qu’Il est le seul à posséder la générosité et qu’Il n’a aucun
rival en cela, qu’Il est le seul loué pour Ses beaux Noms et nobles Attributs.
C’est là la preuve de l’obligation de L’unifier dans l’adoration.

La troisième citation est suivie par :

« nous lui vouons un culte exclusif »


C’est la preuve que la parole du monothéisme est une parole de sincérité,
rendant le culte sincèrement à Allah.

« Il ne leur a été ordonné que d’adorer Allah en Lui vouant un culte


exclusif et sincère »[29]

Nous prononçons donc « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en


dehors d’Allah » tout en y croyant sincèrement dans notre cœur. Avec cela,
nous formerons la communauté du monothéisme véritable.

Tu peux voir dans cette parole du Prophète (paix sur lui), que le Musulman
est chargé de répéter à la fin de chaque prière, un rappel de la parole du
monothéisme et de son sens qui souligne sa signification et ses preuves.

Si nous voulions faire un résumé du sens de « Nulle divinité n’est digne


d’être adorée en dehors d’Allah » à partir de ces trois citations mentionnées
après la prière, nous dirions :

Le sens de « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah »


est que nous n’adorons nul autre qu’Allah, seul sans associé, et nous Lui
vouant un culte exclusif et sincère.

Il s’agit de l’une des meilleures et plus complètes significations de « Nulle


divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah ».

En résumé, il nous incombe de connaître ces citations du monothéisme.


Les invocations légiférées ne sont pas venues en tant que simples phrases ou
expressions à répéter à certains moments. Plutôt, elles ont pour but de
renouveler le monothéisme du serviteur et son pacte avec Allah, ainsi que de
concrétiser Son Unicité et la sincérité du culte.

Le Musulman répète ces formules matin et soir, dans sa prière, dans ses
déplacements et voyages, ainsi que dans toutes ses affaires. Cela a pour but
de renouveler le pacte du monothéisme en vouant le culte exclusivement et
sincèrement à Allah.
Il invoque Allah seul, implore l’aide d’Allah seul, place sa confiance en
Allah seul et dirige chaque aspect de l’adoration vers Allah seul.

Tu constateras que certaines personnes ne comprennent pas le noble but de


ces formules. Tu les verras lever le doigt en disant « Nulle divinité n’est digne
d’être adorée en dehors d’Allah » sans qu’il en connaisse le sens. Par
conséquent, tu les trouveras, peu de temps après avoir prononcé ces mots, en
train de dire : « Ô untel ! Viens à mon secours ! ». Ils renieront rapidement la
parole du monothéisme en invoquant autre qu’Allah. Cela, car bien qu’ils
aient prononcé cette parole, ils n’en connaissaient pas le sens ni ce qu’elle
contient comme Unicité d’Allah et sincérité dans la religion.

Ils ne savent pas qu’elle signifie que l’on invoque qu’Allah seul, que l’on
s’humilie et se soumet exclusivement devant Allah.

L’invocation est la plus grande forme d’adoration. Le Prophète (paix sur


lui) a dit :

« L’invocation est l’adoration »[30]

Et il récita la parole d’Allah :

« Votre Seigneur a dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai. Quant à


ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer, ils entreront couverts
d’opprobre dans la Géhenne. » »[31]

Un noble frère m’a informé d’une chose qui m’a blessé. Il m’a expliqué
qu’il avait entendu un homme dire dans sa prosternation : « Viens à mon
secours, Ô untel ! », ceci bien qu’il ait récité dans la Sourate al-Fatiha :

« C’est Toi seul que nous adorons et c’est de Toi seul que nous
implorons le secours »[32]

Il s’agit d’un pacte entre lui et Allah impliquant qu’il n’invoquera


personne d’autre que Lui, qu’il n’implorera l’aide que d’Allah et qu’il ne s’en
remettra qu’à Lui. Mais dans la même prière, alors qu’il est prosterné, il dit :
« Viens à mon secours, Ô untel ! ». Où est passé le pacte qu’il a récité alors
qu’il se tenait debout ?

« C’est Toi seul que nous adorons et c’est de Toi seul que nous
implorons le secours »[33]

Cela signifie : « Nous T’adorons et nous n’adorons nul autre que Toi, nous
implorons ton secours et nous n’implorons le secours de nul autre que Toi. ».

Le Prophète (paix sur lui) a dit à Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) :

« Lorsque tu demandes, demande à Allah. Lorsque tu sollicites de


l’aide, sollicite celle d’Allah. La plume est levée et les pages ont séché. Si
toute la communauté se réunissait pour t’apporter un bienfait à travers
une chose qu’Allah n’a pas décrétée pour toi, elle ne pourrait pas y
parvenir. Et si elle se liguait pour te nuire à travers une chose qu’Allah
n’a pas décrétée pour toi, elle ne pourrait pas y parvenir. »[34]. »

En résumé, la parole « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors


d’Allah » est la parole du monothéisme. Le monothéisme est le sens de cette
parole.

Il consiste à vouer le culte purement à Allah, à L’unifier avec humilité,


soumission, invocation, espoir, crainte, sacrifice, vœu, et autre que cela parmi
les divers actes d’adoration.

Comme le shaykh l’a dit :

« Donc, tout acte d’adoration, incluant la prière et autre que cela, doit
impérativement être sincèrement dédié à Allah seul. Il n’est pas permis de
dédier une adoration, quelle qu’elle soit, à autre que Lui. ».

Cela signifie que celui qui voue un quelconque aspect de l’adoration à


autre qu’Allah a invalidé son monothéisme. Par cet acte, il devient
polythéiste.

Allah a dit :
« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[35]

Le mot ‘amal (œuvres) est un nom singulier (en arabe). Il est ici sous la
construction grammaticale arabique moudaf. Parmi les principes de la langue
arabe, lorsque le nom singulier apparait dans une construction moudaf, alors
le sens est général.

Donc, la parole « tes œuvres seraient certainement réduites à néant »


signifie que toutes tes œuvres seront vaines, incluant la prière, le jeûne, le
pèlerinage, l’aumône, le bon traitement des parents, le respect des liens de
parenté ainsi que les autres adorations.

Tous tes actes seront invalidés et nuls si tu associes des partenaires à Allah
ou rends autre qu’Allah égal à Lui dans un de Ses droits, quel qu’il soit.

Par exemple : invoquer autre qu’Allah, implorer l’aide d’autre que Lui,
sacrifier pour autre que Lui, faire un vœu pour autre que Lui ou vouer tout
autre aspect de l’adoration à autre qu’Allah.

Allah a dit :

« Dis : « Mes prières, mes actes de dévotion, ma vie tout entière et ma


mort, sont voués à Allah, Seigneur de la Création auquel je rends,
comme cela m’a été ordonné, un culte exclusif et sincère et auquel je suis
le premier à faire acte de soumission »[36]
Chapitre 4 : L’Unicité des Noms et Attributs
Le shaykh Ibn Baz a dit :

L’Unicité des Noms et Attributs consiste à croire à tous les Noms et


Attributs d’Allah qui apparaissent dans le Noble Coran et dans la Sounnah
authentique.

Nous les affirmons pour Allah seul d’une manière qui convient à Sa
majesté, sans distorsion, sans négation, sans parler du comment ou faire de
comparaison avec les créatures.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Le sens d’unifier Allah par Ses Noms et Attributs consiste à affirmer pour
Lui de beaux noms et de nobles attributs qu’Il a affirmés pour Lui-même
dans Son Livre et que Son Messager (paix sur lui) a affirmés pour Lui dans sa
Sounnah. Tout cela d’une manière qui convient à Sa majesté.

Pour que ces noms et attributs soient attribués à Allah, il est nécessaire
qu’ils respectent le sens de ces versets :

« Rien ne Lui est comparable, et Il entend tout et voit tout. »[37]

« Connais-tu quelqu’un qui Lui soit semblable ? »[38]

« Et nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. »[39]

« Cessez donc de comparer vos divinités à Allah. »[40]

« Gardez-vous donc d’associer de fausses divinités au culte d’Allah


alors que vous savez »[41]

Donc, Allah possède de beaux noms et de nobles attributs qui sont


affirmés de la manière dont ils sont rapportés. On croit en eux de la façon
dont ils apparaissent de la Livre de notre Seigneur et dans la Sounnah de
notre Prophète (paix sur lui).

Nous n’allons pas au-delà des limites du Coran et des ahadiths. Comme
l’Imam Ahmad l’a dit :

« Nous décrivons Allah comme Il s’est décrit Lui-même et comme Il a été


décrit par Son Messager (paix sur lui), nous n’allons pas au-delà du Coran et
des ahadiths. ».

Le shaykh a dit : « sans distorsion, sans négation, sans parler du comment


ou faire de comparaison avec les créatures. ».

Il s’agit des quatre éléments contre lesquels le shaykh a mis en garde.


Il est obligatoire d’affirmer les Noms et Attributs tout en mettant
sévèrement en garde contre le fait de tomber dans ces quatre éléments, car
chacun d’entre eux implique une déviance à l’égard des Noms et Attributs
d’Allah.

« C’est Allah qui possède les noms les plus sublimes. Invoquez-Le
donc par ces noms et laissez ceux qui s’emploient à les profaner. Ils
recevront la rétribution méritée de leurs œuvres. »[42]

Il s’agit d’une menace et d’un avertissement pour quiconque dévie dans le


domaine des Noms et Attributs d’Allah. Or, nombreux sont les chemins et les
façons de dévier. Cependant, les gens tombant dans ces éléments sont les plus
nombreux.

Certains dévient par tahrif (distorsion), d’autres par takyif (parler du


comment), d’autres par tamthil (faire ressembler aux créatures) et d’autres
par ta’til (négation).

Il est obligatoire de mettre en garde contre ces éléments par le plus sévère
des avertissements.

La parole du shaykh : « sans distorsion », signifie : sans distordre les


Noms et Attributs. Cela inclut la distorsion des mots et des sens.

La distorsion des mots désigne, par exemple, l’ajout et le retrait d’une


lettre ou l’altération des voyelles courtes sur la lettre afin d’en changer la
signification.

La distorsion du sens désigne le fait de donner à un mot le sens d’un autre


mot.

Sa parole « sans négation » signifie : sans renier [les Noms et Attributs] ou


ne pas les affirmer, car « ta’til » est le reniement.

Sa Parole « sans parler du comment » signifie : sans plonger dans les sens
du comment [du Nom ou de l’Attribut].
Ainsi, ne dis pas comment l’ascension se produit, comment Il descend,
comment Sa Main est, ou comment Il entend. Ces questions sont incorrectes,
car nous avons été informés des Noms et Attributs d’Allah, mais nous
n’avons pas été informés de comment sont Ses Noms et Attributs.

Par conséquent, nous affirmons ce dont nous avons été informés et nous ne
nous aventurons pas dans ce dont nous n’avons pas été informés.

C’est pour cette raison que l’Imam Malik a dit :

« L’établissement est connu, mais le comment est inconnu. »

Cela signifie que nous n’en avons pas connaissance. Dans une autre
version, il a dit :

« Le comment n’est pas compris. ».

Cela signifie que nous ne le comprenons pas.

La parole du shaykh « [sans] faire de comparaison avec les créatures. »


signifie : sans comparer Ses Attributs avec les attributs des créatures.

C’est le cas par exemple de celui qui dit qu’Allah entend de la même façon
que nous entendons ou que Sa façon de voir est similaire à la nôtre.

Comparer est de la mécréance en Allah, donc celui qui Le compare à Ses


créatures est un mécréant. Celui qui affirme que la Main de Celui qu’il adore
est similaire à sa propre main, que Sa façon d’entendre est similaire à la
sienne et que Sa vue est comme la sienne n’adore pas Allah.

Comme l’ont dit certains Pieux Prédécesseurs :

« Ceux qui font ressembler Allah à Ses créatures adorent les idoles. ».

Les Attributs de notre Seigneur conviennent à Sa Majesté. Il n’y a rien qui


Lui ressemble. Rien n’est similaire à Lui dans aucun de Ses Noms et
Attributs.

« Et nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. »[43]

Par conséquent, comparer Allah à Ses créatures est de la mécréance en


Allah, ainsi qu’une distorsion de Ses Noms et Attributs.

Le shaykh Ibn Baz a dit ensuite :

« Ceci se base sur les versets :

« Dis : « Allah est la seule et unique divinité. Allah est le Maître dont
nul ne peut se passer. Il n’a pas engendré, ni été Lui-même engendré. Et
nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. » »[44]

« Rien ne Lui est comparable, et Il entend tout et voit tout. »[45] »

Cela signifie que nous affirmons ces Attributs en nous basant sur cette
Sourate. Elle a été nommée Sourate al-Ikhlas, car elle est dédiée à la
clarification des Attributs du Seigneur.

Si quelqu’un demande : « Qui est Allah ? », et qu’un autre répond en


récitant cette Sourate, sa réponse aura été suffisante pour connaître le
Seigneur. Comme est grandiose cette Sourate qui clarifie Ses Attributs !

On rapporte dans le récit du noble Compagnon qui avait l’habitude de la


réciter dans chaque unité de prière que d’autres Compagnons ont trouvé cela
problématique. Ils ont donc informé le Prophète (paix sur lui) à ce sujet. Il
(paix sur lui) répondit :

« Demandez-lui la raison qui le pousse à faire cela. ».

Ils l’interrogèrent et il leur répondit :

« Elle contient les Attributs du Tout-Miséricordieux et j’aime la


réciter. ».
Le Messager d’Allah dit :

« Informez-le que certes, Allah l’aime. »[46]

Et dans une autre version : « Ton amour pour elle t’a fait entrer au
Paradis. »[47]

Cette interprétation est basée sur le verset :

« Rien ne Lui est comparable, et Il entend tout et voit tout. »[48] »

Allah a affirmé pour Lui-même le fait qu’Il entende et voie, juste après
avoir nié toute ressemblance avec Ses créatures.

C’est la preuve qu’affirmer les Attributs n’implique pas forcément la


ressemblance aux créatures.

Ainsi, Allah, dans Son Essence, Ses Attributs et Ses Actes ne ressemble
nullement aux créatures.

L’Unicité dans les Noms et Attributs est fondée sur deux piliers réunis
dans ce verset et dans la Sourate La Foi Pure. Ces deux principes sont :

- Déclarer qu’Allah est dénué de tout défaut ou imperfection sans


renier Ses Attributs
- Affirmer Ses Attributs sans Le comparer aux créatures.

Quiconque rejette et renie quoique ce soit de Ses Noms et Attributs n’est


pas un croyant.

De même, quiconque affirme que Ses Attributs sont comme ceux des
créatures ou leur ressemblent, n’est pas un croyant, car Allah est bien au-
dessus de ce que les injustes Lui attribuent.

Le shaykh dit enfin : « Certains savants ont classé le monothéisme en deux


catégories, considérant l’Unicité des Noms et Attributs comme faisant partie
de l’Unicité de la Seigneurie. »
Ceci à partir du point de vue selon lequel les deux catégories[49] font partie
de l’Unicité du Savoir.

Le shaykh a ajouté : « Ceci ne pose aucun problème, car l’intention


derrière les deux classifications est claire. ».
Chapitre 5 : Ce qui s’oppose au monothéisme
l’annule
Si nous savons que le monothéisme est divisé en ces trois catégories, alors
sache que ce qui s’oppose à ce monothéisme l’annule.

Si nous savons que l’Unicité de la Seigneurie signifie qu’Allah seul est le


Seigneur, c’est-à-dire que Lui seul crée, pourvoit, donne la vie, cause la mort,
administre et contrôle les affaires de l’univers, alors l’opposé de cela consiste
à attribuer une affaire, quelle qu’elle soit, aux créatures.

Un exemple de cela serait d’affirmer qu’une créature crée et contrôle les


affaires de l’univers. Quiconque tient de tels propos aura renié le
monothéisme et sera mécréant en la Seigneurie d’Allah. En effet, on ne peut
respecter l’Unicité de la Seigneurie sans croire qu’Allah seul est le Seigneur
et qu’Il n’a aucun partenaire dans quelque domaine que ce soit de Sa
Seigneurie.

Si nous savons que l’Unicité des Noms et Attributs est fondée sur
l’affirmation qu’Allah possède de beaux Noms et de nobles Attributs tout en
reniant pour Lui tout défaut, imperfection ou quoi que ce soit qui ne convient
pas à Sa majesté, alors sache que l’opposé de cette Unicité consiste à rejeter
ce qui a été affirmé pour Allah ou à affirmer ce qui a été renié pour Lui.
Quiconque affirme quelque chose au sujet d’Allah qu’Il a nié pour Lui-même
ou qui renie quelque chose qu’Allah a affirmé à Son propre sujet, sera tombé
dans ce qui s’oppose à l’Unicité des Noms et Attributs.

Je vais donner un exemple issu du Coran pour illustrer ces propos.

Allah a affirmé à Son sujet le Savoir, ainsi que le fait qu’Il englobe toute
chose de Sa Connaissance. Rien, dans les cieux ou la terre, ne lui est caché. Il
connaît le passé, le futur et la façon dont les choses qui ne se sont pas passées
se seraient produites si elles étaient arrivées.

Celui qui doute de cela ou le rejette n’est pas un croyant, de même que
celui qui hésite au sujet de cet Attribut ou de quoique que ce soit qui y est lié.
« Vous pensiez, en effet, qu’Allah ignorait bon nombre de vos
agissements. C’est d’ailleurs cette pensée au sujet de votre Seigneur qui a
provoqué votre ruine et vous a perdus. S’ils sont en mesure de le
supporter, l’Enfer sera leur demeure éternelle. Et s’ils cherchent à se
faire pardonner, ils n’obtiendront aucun pardon »[50]

Ce châtiment est tombé sur eux pour une raison :

« Vous pensiez, en effet, qu’Allah ignorait bon nombre de vos


agissements »[51]

Ils ont douté d’une chose qu’Allah a affirmée à Son sujet : l’immensité de
Son Savoir, ainsi que le fait que Son Savoir englobe toute chose.

Par conséquent, celui qui renie ce qu’Allah a affirmé à Son sujet est un
mécréant.

« Les mécréants s’obstinent pourtant à renier le Tout


Miséricordieux. »[52]

Il a nommé le reniement de Son Nom (Le Tout-Miséricordieux)


mécréance.

Le second exemple traite du principe qui consiste à affirmer ce qu’Allah a


renié à Son sujet. Comme il est mentionné dans la Sourate La Foi Pure :

« Et nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. »[53]

Et dans la Sourate Marie :

« Ils prétendent que le Tout Miséricordieux s’est donné un enfant. »[54]

Leur erreur fut d’affirmer pour Allah ce qu’Il a renié pour Lui-même. En
effet, Allah a renié pour Lui-même avoir eu un enfant, alors qu’ils ont affirmé
cela à Son sujet. Allah est bien éloigné du fait d’avoir un enfant.
« Ils prétendent que le Tout Miséricordieux s’est donné un enfant.
Vous proférez là, assurément, un odieux blasphème. Peu s’en faut que les
cieux ne s’entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les
montagnes ne s’écroulent, parce qu’ils ont attribué au Tout
Miséricordieux un enfant. »[55]

Ainsi, parmi les erreurs faites dans la croyance aux Noms et Attributs se
trouve le fait d’affirmer à Son sujet ce qu’Il a renié pour Lui-même, ou de
renier ce qu’Il a affirmé à Son sujet.

La troisième catégorie est l’Unicité de la Divinité. Elle consiste à unifier


Allah dans l’adoration. Ce qui s’oppose à cela est de vouer quoique ce soit de
l’adoration à autre qu’Allah. Cela inclut le sacrifice, l’invocation, la
recherche de secours ou le vœu envers autre qu’Allah.

Ces actes invalident le monothéisme. Plutôt, ils invalident la religion tout


entière, comme indiqué dans les versets :

« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[56]
Chapitre 6 : Les catégories de Polythéisme
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Les catégories de polythéisme sont au nombre de trois :

- le polythéisme majeur
- le polythéisme mineur
- le polythéisme caché.

Le polythéisme majeur implique que toutes les œuvres d’un individu sont
annulées et qu’il demeurera éternellement en Enfer s’il meurt dans cet état.

« S’ils avaient associé d’autres divinités au Seigneur, leurs œuvres


auraient été réduites à néant. »[57]

« Il n’appartient aucunement aux païens de fréquenter les mosquées


d’Allah alors qu’ils affichent ouvertement leur impiété. Voilà ceux dont
les œuvres sont vaines et qui entreront en Enfer pour l’éternité. »[58]

Quiconque meurt dans cet état ne sera pas pardonné. Le Paradis lui sera
interdit.

« Allah ne saurait pardonner que d’autres divinités Lui soient


associées, mais Il peut pardonner à qui Il veut tout autre péché de
moindre gravité. »[59]

« Quiconque associe d’autres divinités à Allah se verra privé du


Paradis et n’aura d’autre refuge que l’Enfer. Nul ne saurait sauver les
impies. »[60]

Entrent dans cette catégorie de polythéisme majeur l’invocation vouée aux


morts et aux idoles, rechercher le secours auprès d’eux, leur dédier des
vœux, sacrifier pour eux et tout ce qui est similaire.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Nous avons appris que le monothéisme est divisé en trois catégories, ce


qui est prouvé par le Livre d’Allah et la Sounnah de Son Prophète (paix sur
lui).

Nous avons également appris qu’à chacune de ces catégories correspond


une catégorie opposée.

Par conséquent, si le monothéisme est de trois catégories, alors le


polythéisme est également de trois catégories : le polythéisme dans la
Seigneurie, le polythéisme dans l’Adoration et le polythéisme dans les Noms
et Attributs.

Ici, le shaykh mentionne d’autres catégories de polythéisme, car il fait


référence au polythéisme majeur et mineur.

Il l’a classé en majeur, mineur et caché, ce que nous clarifierons [plus


tard].

Est-ce que le polythéisme caché est une catégorie à part, ou est-ce une
description des deux autres catégories ? La raison pour laquelle il a été
nommé « polythéisme caché » sera également clarifiée.

Le polythéisme majeur et le polythéisme mineur diffèrent en matière de


châtiments et de règles.

Le polythéisme majeur consiste à donner un égal à Allah dans n’importe


quel droit d’Allah. Donc, celui qui rend un autre qu’Allah similaire à Lui
dans un de Ses droits aura pris cet autre comme partenaire ou rival d’Allah.

Par conséquent, le polythéisme consiste à donner des rivaux à Allah. C’est


pour cette raison qu’Allah a indiqué que, lorsque les mécréants entreront en
Enfer, ils diront :

« Par Allah ! Nous étions de toute évidence égarés en vous mettant


vous et le Seigneur de la Création sur un pied d’égalité. »[61]
Tel est le polythéisme : faire d’un autre l’égal d’Allah.

« Il est pourtant des hommes qui ont décidé d’adopter en dehors


d’Allah de fausses divinités qu’ils aiment à l’égal du Seigneur. »[62]

Ils ont fait de leur amour pour Allah l’équivalent de leur amour pour
d’autres.

Le polythéisme est un outrage. Il consiste à donner des rivaux et des


partenaires à Allah.

« Gardez-vous donc d’associer de fausses divinités au culte d’Allah


alors que vous savez »[63]

Ils ont fait d’autres qu’Allah des égaux à Lui. Ils ont rendu d’autres
similaires à Lui. Tel est le polythéisme majeur, celui qui fait sortir du champ
de l’Islam.

Il est obligatoire pour le Musulman de craindre le polythéisme pour sa


personne d’une crainte immense, plus que la peur qu’il pourrait avoir pour
quoique ce soit d’autre.

Cette crainte exige qu’il prenne ses précautions, de la même manière qu’un
individu utilise des moyens de se protéger lorsqu’il craint quelque chose.

N’as-tu pas vu comme une personne fait très attention à ne manger que de
la nourriture licite, qui n’est pas haram ? Il veut protéger son corps de
l’obésité, de la maladie, de la lourdeur et de la paresse. Il prend donc des
précautions, craignant ces résultats.

N'est-il donc pas correct de dire que la plus grande protection à prendre
durant cette vie est celle contre le polythéisme ? L’individu doit très
soigneusement se protéger contre le fait d’y tomber.

Le serviteur va-t-il utiliser des moyens de se protéger contre certains types


de nourritures par crainte de tomber malade, mais ne pas se protéger des
péchés par crainte de se tenir devant Allah ? Et ne va-t-il pas se protéger
contre le plus grand de tous les péchés, celui de donner des partenaires à
Allah ?

Certes, celui qui connaît ce qu’est le polythéisme et l’issue infâme vers


laquelle il conduit aura une crainte immense pour sa personne.

Il suffit qu’il lise le Coran à deux endroits de la Sourate Les Femmes :

« Allah ne saurait pardonner que d’autres divinités Lui soient


associées, mais Il peut pardonner à qui Il veut tout autre péché de
moindre gravité. »[64]

Ce verset fait référence à celui qui meurt sur le polythéisme : il n’a alors
absolument aucun espoir de miséricorde, ni aucune part de pardon. Il
n’obtiendra qu’un châtiment éternel. Ce châtiment débutera au moment où
son âme quittera son corps.

Notre Prophète (paix sur lui) a dit :

« Celui qui meurt en invoquant autre qu’Allah en tant que rival d’Allah
entrera en Enfer. »[65]

Cette personne entrera en Enfer au moment où son âme quittera son corps.
C’est pour cette raison que les savants ont dit que le Feu est très proche du
polythéiste. Il n’y a rien entre lui et l’Enfer en dehors de son âme qui quitte
son corps.

Le premier Feu qu’il subira est celui de sa tombe. Elle sera une des fosses
de l’Enfer comme le Coran l’explique au sujet des suiveurs de Pharaon :

« Ils sont exposés au feu matin et soir »[66]

Allah a clairement expliqué que celui qui meurt sur le polythéisme et la


mécréance n’a absolument aucun espoir de miséricorde ou de pardon.

« Quant aux impies, ils sont voués au feu de la Géhenne où la mort ne


viendra pas les délivrer de leurs souffrances qui ne leur seront jamais
allégées. C’est ainsi que Nous rétribuons tout mécréant endurci. Là, ils
hurleront : « Seigneur ! Fais-nous sortir, nous agirons différemment,
nous ferons le bien. » Ils s’entendront alors dire : « Ne vous avons-Nous
pas laissés vivre suffisamment longtemps pour réfléchir, si vous en aviez
eu le désir ? D’autant que le Messager est venu vous avertir. Goûtez
donc le châtiment ! Nul ne saurait secourir les impies. » »[67]

Cela signifie que tout ce qu’ils obtiendront le Jour du Jugement c’est le


Feu de l’Enfer. Ils demanderont à être retirés du Feu afin qu’ils puissent
accomplir des actes autres que le polythéisme et la mécréance qu’ils
accomplissaient dans ce monde. Cependant, ils se sont montrés injustes
envers leurs propres personnes par ce polythéisme et cette mécréance.

« Louqman exhorta un jour son fils : « Mon fils ! Garde-toi d’associer


de fausses divinités à Allah, car tu commettrais une grave injustice. » »[68]

Par conséquent, celui qui meurt en tant que polythéiste ou mécréant


n’obtiendra rien d’autre que le Feu. Il y demeurera éternellement et son
châtiment ne sera pas allégé.

« Ils sont voués au feu de la Géhenne où la mort ne viendra pas les


délivrer de leurs souffrances qui ne leur seront jamais allégées. »[69]

Leur châtiment sera plutôt augmenté. En raison de cela, certains imams de


l’exégèse ont dit que le verset le plus difficile pour les polythéistes le Jour du
Jugement, alors qu’ils seront dans le Feu, sera :

« Goûtez le châtiment ! Nous ne ferons qu’accroître votre supplice !


»[70]

Ils souhaiteront que leur châtiment soit allégé ou ils désireront mourir et
retourner ici-bas afin qu’ils puissent faire de bonnes œuvres qu’ils ont
manqué d’accomplir. Cependant, il leur sera dit :

« Goûtez le châtiment ! Nous ne ferons qu’accroître votre supplice !


»[71]
Tout cela implique de craindre le polythéisme, de mettre en garde contre le
fait d’y tomber et de constamment chercher refuge auprès d’Allah.

Le serviteur doit chercher protection et refuge contre le polythéisme, la


mécréance, l’hypocrisie et l’égarement. Médite donc sur ce chapitre, le
chapitre de la crainte du polythéisme, puis médite sur l’invocation
d’Abraham, l’ami intime [d’Allah], l’imam des adeptes du monothéisme :

« Veuille, Seigneur, faire de cette cité un sanctuaire et me préserver,


ainsi que ma postérité, du culte des idoles. Celles-ci, Seigneur, ont
provoqué l’égarement de bien des hommes. »[72]

Ibrahim al-Taymi, qui fait partie des imams des Pieux Prédécesseurs, a
dit :

« Qui est à l’abri de l’épreuve après Abraham ? ».

Abraham craignait pour sa personne, alors il demanda à son Seigneur :


« Veuille, Seigneur, faire de cette cité un sanctuaire et me préserver,
ainsi que ma postérité, du culte des idoles. »

Cela signifie : « Place-moi, mon Seigneur, très loin des idoles et du fait de
les adorer. ».

Il sollicita Allah afin qu’Il le préserve et le protège alors qu’il est celui qui
a brisé les idoles de sa main ! Comment donc autre que lui peut se sentir à
l’abri et ne pas avoir peur ?

Notre Prophète (paix sur lui), invoquait trois fois chaque matin et chaque
soir en disant :

« Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre la mécréance et la


pauvreté. Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre le châtiment de
la tombe. Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors de Toi. »[73]

Il a également été authentifié qu’il (paix sur lui) avait l’habitude de dire
dans ses invocations :

« Ô Allah, je me soumets à Toi, je crois en Toi et en Toi je place ma


confiance. Vers Toi je me tourne en repentance et avec Ton aide je combats
mes ennemis. Ô Allah, je me réfugie auprès de Toi par Ta Puissance, nulle
divinité n’est digne d’être adorée en dehors de Toi, de peur que Tu ne
m’égares. Tu es le Vivant qui ne meurt pas, alors que les djinns et les
humains meurent. »[74]

Aussi, il invoquait souvent en disant :

« Ô Toi qui tournes les cœurs, affermit mon cœur sur Ta religion »[75]

Et dans le Coran :

« Seigneur ! Ne détourne pas nos cœurs de la foi après nous avoir


guidés, mais accorde-nous, par un effet de Ta miséricorde, de Tes
faveurs en nous maintenant fermement attachés à la foi. C’est Toi le
Grand Donateur ! »[76]

Ce qui pousse également à la crainte est ce dont nous a informés le


Prophète (paix sur lui) au sujet de ce qui allait se produire dans cette
communauté, ceci afin de nous avertir et nous mettre en garde.

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« L’Heure ne viendra pas avant que les tribus de ma communauté ne


s’attachent aux polythéistes et que les tribus de ma communauté n’adorent
les idoles. »[77]

Dans un autre hadith, le Prophète (paix sur lui) a dit :

« L’Heure ne viendra pas avant que les postérieurs des femmes de Daws
ne vacillent autour de Dhul-Khalasah. »[78]

Cela signifie qu’elles retourneront adorer les idoles. Dhul-Khalasah est


une idole qui était adorée durant la période préislamique de l’Ignorance.
Le Prophète (paix sur lui) a donné un avertissement global en disant :

« Vous allez certes suivre le même chemin que ceux qui vous ont
précédés, pas à pas, étape par étape. »[79]

La pire manière de les suivre est dans le polythéisme et l’adoration des


idoles. Or, il (paix sur lui) nous a informés que cela allait se produire.

Il est donc obligatoire pour le Musulman de craindre d’y tomber et de


prendre ses précautions contre lui.

Dans ce qui pousse à craindre le polythéisme se trouve le fait que le


Prophète (paix sur lui) nous a informés qu’une de ses formes était cachée. Il a
clarifié cela en donnant un magnifique exemple sur lequel le Musulman doit
méditer.

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Certes, le polythéisme parmi vous est encore plus imperceptible que les
pas d’une fourmi »[80]

Il (paix sur lui) a dit qu’il était à l’image des pas d’une fourmi. Plutôt, il a
dit que c’était plus imperceptible encore que les pas d’une fourmi !

Lorsqu’une personne est assise et qu’une fourmi se faufile derrière elle, la


remarque-t-elle ? Pourtant, il a dit que c’était encore plus imperceptible que
cela. Il faut donc avoir peur et constamment chercher refuge auprès d’Allah.
Le serviteur doit impérativement prendre ses précautions et se réfugier contre
le polythéisme. Il s’agit de ce dont nous avons été informés par notre
conseiller (paix sur lui). En plus de cela, il a encouragé les Musulmans à une
grande invocation afin que de les protéger et de les préserver.

Il a dit :

« Vais-je vous informer de dire une chose avec laquelle Allah retirera de
vous la petite quantité de polythéisme et la grande quantité de
polythéisme ? »

Ils répondirent : « Bien sûr, Ô Messager d’Allah. »

Il dit :

« Dites : « Ô Allah, nous recherchons certes refuge auprès de Toi contre


le fait de T’associer quoique ce soit alors que nous le savons et nous
cherchons le pardon auprès de Toi pour ce que nous ne savons pas. »[81]

Ce qui suit pousse également à craindre le polythéisme, médite donc


dessus :

Le Prophète (paix sur lui) se rendit auprès de ses Compagnons alors


qu’ils discutaient au sujet d’une grande épreuve. Ils parlaient de l’épreuve
du Dajjal, qui est la plus dangereuse et la plus grave des tentations.

Le Prophète (paix sur lui) dit :

« Vais-je vous informer de ce que je crains pour vous plus encore que le
Dajjal ? »

Ils répondirent : « Bien sûr ! »

Le Prophète (paix sur lui) dit :

« Le polythéisme caché : lorsqu’un homme se lève pour prier et qu’il


embellit sa prière, car il voit qu’un autre l’observe. »[82]

Voilà ce que le Prophète (paix sur lui) craignait pour sa communauté. Il


craignait qu’une personne embellisse sa prière lorsqu’elle remarque que
quelqu’un l’observe, ou qu’elle embellisse son pèlerinage ou ses adorations
en général.

Cette question est devenue encore plus dangereuse à notre époque que
durant les époques précédentes, car nombreux sont les gens qui transportent
des téléphones dans leurs poches avec lesquels ils peuvent prendre des
photos.

La plus grande préoccupation de nombreux serviteurs, pendant leurs


adorations au Haram de la Mecque, à Médine ou durant les autres rites
religieux, est de prendre une photo ou une vidéo d’eux-mêmes. Cela afin que
d’autres puissent voir leurs adorations.

Nous en avons été témoins, et de nombreuses autres personnes l’ont


remarqué au sein de ces endroits vertueux, dédiés aux invocations et aux
adorations.

Ils lèvent leurs mains, prenant l’apparence d’une personne qui invoque,
embellissent leur posture, puis la photo est prise. Une fois la photo prise, leur
intérêt disparait. Leur préoccupation est de prendre une photo à la Ka’bah, au
Jamarat, à Safa et Marwah, à ‘Arafah, etc. Ils placeront ensuite cette photo
dans un grand cadre au milieu de leur salon ou dans un album photo qu’ils
montreront à quiconque les visite.

Cette question s’est donc développée à notre époque, d’une manière


extrêmement dangereuse, depuis que ces gadgets sont apparus. Durant les
temps qui nous ont précédés, celui qui voulait se vanter devait décrire ses
actions avec sa langue. Il devait s’asseoir avec les gens et dire :

« Je suis allé à La Mecque, j’ai pleuré à ‘Arafah et j’étais rempli


d’humilité. Je me suis tenu sur le Jamarat et j’ai levé mes mains pour
invoquer… ».

Cependant, de nos jours, la vantardise est silencieuse, elle s’exprime sans


mots. L’individu transmet images et vidéos aux autres et dit simplement :
« Regarde. » Il n’a aucun besoin de parler ou de décrire.

Un noble frère m’a raconté qu’il avait vu un homme avec son compagnon
dans la mosquée. L’homme donna à son compagnon un appareil photo et
s’assit comme s’il faisait le tashahhud de la prière. Son ami prit une photo de
lui dans cette position, puis il se leva et ils s’en allèrent !

Quelle était l’intention derrière cette photo ? Il dira à ses amis : « Voilà
une photo de moi pendant que je priais dans la mosquée du Prophète. ». Il
mentira, car il n’était pas en train de prier. Il s’est seulement assis afin que
son ami prenne la photo. Cela est similaire au cas de celui qui lève ses mains,
faisant semblant d’invoquer, puis qui dit : « Regarde, j’étais en train
d’invoquer. ». Il ment, car il n’invoquait pas.

Il s’agit d’une calamité immense. Après avoir fourni de grands efforts dans
le voyage, les dépenses, le délaissement de la famille et s’être épuisé, il agit
ainsi et annule ses œuvres !

Citons également, dans ce qui implique de craindre le polythéisme, les


nombreux prêcheurs de l’égarement et les imams de l’imposture. Le Prophète
(paix sur lui) a craint cela pour sa communauté. Il a dit :

« Les imams de l’égarement représentent ce que je crains le plus pour


ma communauté. »[83]

Aujourd’hui, tu peux constater des imams de l’égarement dire aux gens :


« Calme-toi, le polythéisme ne touchera absolument pas [cette
communauté] ». Ils trompent les gens en altérant les sens des ahadiths. Ils
utilisent des textes ambigus en tant que preuves tout en délaissant les textes
clairs.

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« L’Heure ne viendra pas avant que les tribus de ma communauté


n’adorent les idoles. »[84]

Qui y’a-t-il de plus clair que cela ? Il s’agit d’un hadith authentique et
confirmé. Toutefois, ils délaissent les textes clairs et se tournent vers les
textes ambigus afin de les utiliser comme preuves, à l’image du hadith
suivant :

« Certes, Satan a perdu espoir d’être adoré par ceux qui accomplissent la
prière dans la Péninsule Arabique. »[85]

Ainsi [l’imam de l’égarement] dira aux gens : « La Péninsule Arabique ne


sera jamais touchée par le polythéisme. ».

Les savants ont toutefois expliqué ce hadith en disant que lorsque Satan a
constaté la foi solide apparue durant l’ère des Compagnons, ainsi que leur
dévotion envers le monothéisme, il a perdu espoir d’être adoré et de voir la
foi des gens disparaitre. Cependant, toute époque est suivie par une époque
pire encore, chaque année incarnant une régression. La situation ne restera
jamais la même. Les gens continueront plutôt en direction de l’égarement et
de l’obstruction du sentier d’Allah, jusqu’à qu’un groupe de cette
communauté adore les idoles.

Combien de crimes ont été commis envers les gens du commun et les
ignorants lorsqu’il leur a été dit : « Le polythéisme n’apparaitra jamais » ?

À cause de cette parole, ils n’ont plus aucune raison de se dire : « Ô Allah,
protège-moi contre le polythéisme. ». Ils ne donnent plus d’importance au
danger du polythéisme ni ne veillent à l’étudier pour éviter d’y tomber. Ainsi,
tu constateras que le polythéisme se répand chez eux, dans leurs actes, leurs
paroles, leurs relations, tout en continuant de croire qu’il ne se produira plus,
bien qu’ils aient été contaminés par lui. Tel est le danger des imams de
l’égarement.

Cela fait partie des évènements qui poussent à craindre le polythéisme, à


mettre en garde et à prendre ses précautions contre lui. La peur que doit à
avoir une personne envers le polythéisme doit être plus grande que ses peurs
envers tout autre chose. Il doit efforcer son âme à prendre les précautions
nécessaires pour ne pas y tomber.

L’un des moyens de combattre le polythéisme est d’apprendre à le


connaître. Les savants, qu’Allah leur fasse miséricorde, ont dit il y a déjà très
longtemps : « Comment quelqu’un peut-il se protéger d’une chose alors qu’il
ne sait pas de quoi il se protège ? ».

Comment une personne qui ne sait pas ce qu’est le polythéisme, qui ne


connaît pas ses catégories, sa réalité et ce qui est lié à lui, peut-elle s’en
protéger ?
Ainsi, le premier principe de protection contre le polythéisme est de le
connaître, lui et sa réalité. Armé de ce savoir et de son intention de s’en
préserver, le serviteur concrétisera cette protection par la permission d’Allah.

En raison de cela, un des Pieux Prédécesseurs a dit :

« La définition de la piété est d’agir conformément à l’obéissance envers


Allah, sur une lumière d’Allah et à espérer une récompense de Sa part, tout
en délaissant la désobéissance à Allah (la plus grande désobéissance étant le
polythéisme), sur une lumière d’Allah, craignant un châtiment de Sa part. ».

Il est donc impératif pour le serviteur d’avoir connaissance du


polythéisme, de sa réalité et du châtiment qu’il engendre. Le but derrière cette
connaissance est de prendre ses précautions contre lui et d’être mis en garde
contre le fait d’y tomber.

Les enfants doivent aussi être avertis contre lui, tout comme Louqman l’a
conseillé :

« Louqman exhorta un jour son fils : « Mon fils ! Garde-toi d’associer


de fausses divinités à Allah, car tu commettrais une grave injustice. » »[86]

Il a mis son fils en garde contre le polythéisme tout en clarifiant ses


dangers. Il l’a informé du fait qu’il s’agit, sans exception, de la plus grande et
la plus vile des injustices.
Chapitre 7 : Le Polythéisme majeur
Le shaykh a expliqué ce qui était lié au polythéisme, ainsi que ses
catégories.

Il a dit :

« Le polythéisme majeur implique que toutes les œuvres d’un individu sont
annulées ».

Cela signifie que chaque acte qu’il a auprès de lui devient nul et caduc.

Tout comme Allah l’a dit :

« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[87]

Le polythéisme invalide toutes les œuvres d’une personne. C’est ce


qu’Allah a révélé à Son Prophète (paix sur lui) et à tous les Prophètes qui
sont venus avant lui.

« S’ils avaient associé d’autres divinités au Seigneur, leurs œuvres


auraient été réduites à néant. »[88]

Si le polythéisme majeur est mélangé aux œuvres, qu’elles soient peu ou


nombreuses, il les invalide toutes. Aucune de ces œuvres ne sera acceptée.

Nombreux sont les gens s’intéressant à ce qui va altérer différentes choses


et à la manière d’éviter cela. Il existe par exemple un domaine entier autour
de la façon de protéger la nourriture. Cependant, quelle corruption est plus
grande que le polythéisme ? Il corrompt toutes les œuvres, détruit la vie
d’ici-bas de l’individu, ainsi que son au-delà. Il s’agit d’une perte évidente. Si
le serviteur possède à son actif des prières, des jeûnes et des aumônes, ils ne
seront pas acceptés s’ils sont corrompus par le polythéisme.

« La seule raison qui empêche leurs dons d’être acceptés est qu’ils ne
croient ni en Allah, ni en Son Messager, qu’ils ne se rendent à la prière
qu’avec paresse et ne dépensent leurs biens qu’à contrecœur. »[89]

« Quiconque renie la foi perdra le bénéfice de ses œuvres et sera, dans


l’au-delà, du nombre de ceux qui auront perdu leurs âmes. »[90]

Le shaykh a ensuite dit : « Il demeurera éternellement en Enfer s’il meurt


dans cet état. ».

Celui qui meurt sur le polythéisme n’obtiendra rien d’autre que le Feu le
Jour du Jugement. Il y demeurera pour l’éternité.

« Il n’appartient aucunement aux païens de fréquenter les mosquées


d’Allah alors qu’ils affichent ouvertement leur impiété. Voilà ceux dont
les œuvres sont vaines et qui entreront en Enfer pour l’éternité. »[91]

Ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance et de leur adoration


des idoles. Ils demeureront donc dans le Feu éternellement. Ils ne mourront
pas, ni ne verront leur châtiment être allégé.

Le shaykh a dit : « Quiconque meurt dans cet état ne sera pas pardonné.
Le Paradis lui sera interdit. ».

C’est-à-dire celui qui meurt sur le polythéisme majeur. La preuve qu’il ne


sera pas pardonné est la suivante :

« Allah ne saurait pardonner que d’autres divinités Lui soient


associées, mais Il peut pardonner à qui Il veut tout autre péché de
moindre gravité. »[92]

Cela concerne les personnes qui meurent sur le polythéisme majeur. Ce


verset ne contredit aucunement celui de la sourate Les Groupes :

« Dis : « Vous, mes serviteurs qui avez péché contre vous-mêmes. Ne


désespérez pas de la miséricorde d’Allah qui, en vérité, pardonne tous les
péchés. C’est Lui en effet le Très Clément, le Très Miséricordieux. » »[93]

En effet, le passage « Allah qui, en vérité, pardonne tous les péchés »


concerne ceux qui se repentent. La preuve de cela est « Ne désespérez pas ».
Cela signifie « repentez-vous » et Allah acceptera leur repentir du
polythéisme, ainsi que des autres péchés. Quant à ce verset de la Sourate Les
Femmes :

« Allah ne saurait pardonner que d’autres divinités Lui soient


associées, mais Il peut pardonner à qui Il veut tout autre péché de
moindre gravité. »[94]

Il concerne celui qui meurt sur le polythéisme. Celui qui meurt sur le
polythéisme n’a absolument aucun espoir de pardon d’Allah.

La preuve que le Paradis sera interdit aux polythéistes est la suivante :

« Quiconque associe d’autres divinités à Allah se verra privé du


Paradis et n’aura d’autre refuge que l’Enfer. Nul ne saurait sauver les
injustes. »[95]

Les polythéistes qui meurent sur le shirk (polythéisme) n’auront aucun


secoureur pour les protéger du châtiment d’Allah. Le mot « injustes »
désigne les adeptes du polythéisme. Cela est similaire aux versets :

« Louqman exhorta un jour son fils : « Mon fils ! Garde-toi d’associer


de fausses divinités à Allah, car tu commettrais une grave injustice. » »[96]

« Ce sont, en vérité, les mécréants qui sont injustes envers eux-


mêmes. »[97]

Le shaykh a dit ensuite : « Entre dans cette catégorie de polythéisme


majeur l’invocation vouée aux morts et aux idoles. ».

En effet, l’invocation est adoration. En réalité, il s’agit de la plus grande et


de la plus importante forme d’adoration. Il a été authentifié que le Messager
d’Allah (paix sur lui) a dit :

« L’invocation est l’adoration »[98]

Et il récita la parole d’Allah :

« Votre Seigneur a dit : « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai. Quant à


ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer, ils entreront couverts
d’opprobre dans la Géhenne. » »[99]

Cela signifie qu’ils seront déshonorés. Ainsi, Il a nommé ceux trop


orgueilleux pour invoquer comme étant trop orgueilleux pour l’adorer.

Ici, l’invocation est l’adoration. Il s’agit plutôt de la plus grande forme


d’adoration. Donc celui qui invoque autre qu’Allah, recherche l’aide, le
secours ou la pluie auprès d’un autre que Lui sera tombé dans le polythéisme
majeur faisant sortir de l’Islam.

Le Messager d’Allah (paix sur lui) a dit :

« Lorsque tu demandes, demande à Allah. Lorsque tu sollicites de l’aide,


sollicite celle d’Allah. La plume est levée et les pages ont séché. Si toute la
communauté se réunissait pour t’apporter un bienfait à travers une chose
qu’Allah n’a pas décrétée pour toi, elle ne pourrait pas y parvenir. Et si elle
se liguait pour te nuire à travers une chose qu’Allah n’a pas décrétée pour
toi, elle ne pourrait pas y parvenir. »[100]. »

Les imams de l’égarement que le Prophète (paix sur lui) craignait pour sa
communauté n’ont pas cessé, même de nos jours, d’inciter les gens à
invoquer les morts, à rechercher l’aide de leur part, ou à obtenir des honneurs
auprès d’eux.

Ils disent : « Nous cherchons à nous rapprocher d’Allah à travers eux. ».

Ils nomment cela « intercession ». En réalité, ils commettent un crime


immense contre les Musulmans du commun.
Une fois, j’ai entendu un Musulman invoquer autre qu’Allah. Je l’ai alors
conseillé. J’ai commencé par lui réciter des versets pour lui expliquer que
l’invocation est adoration et qu’il n’est pas permis de vouer l’adoration à
autre qu’Allah. Les versets suivants en sont des exemples :

« Qui donc est plus égaré que celui qui invoque en dehors d’Allah des
divinités qui ne pourront exaucer ses prières jusqu’au Jour de la
résurrection et qui sont totalement indifférentes à ses invocations ? »[101]

« Ceux que vous invoquez en dehors de Lui n’ont absolument aucun


pouvoir. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas vos prières. Les
entendraient-ils qu’ils ne sauraient vous exaucer. Et le Jour de la
résurrection, ils renieront le culte que vous leur rendiez. Nul ne saurait
t’éclairer comme Celui qui, de toute chose, est parfaitement
informé. »[102]

« Dis : « Invoquez donc ceux qui, selon vos prétentions, sont au même
titre qu’Allah dignes d’adoration et voyez s’ils ont le pouvoir de vous
délivrer d’un mal ou de le détourner. » »[103]

« Dis : « Invoquez donc ces faux dieux qui, selon vos prétentions, sont
dignes d’adoration au même titre qu’Allah. Mais sachez qu’ils ne
détiennent absolument aucun pouvoir dans les cieux et sur la terre, à la
création et à la direction desquels ils n’ont pas même été associés et pour
lesquelles Il n’a nullement besoin de leur soutien »[104]

Je lui ai également lu des ahadiths autour de ce sujet. Lorsque j’eus


terminé, il avait une bonne compréhension de ce sujet et la problématique lui
était devenue claire. Il m’a dit alors :

« Je viens de tel pays et jamais personne ne m’a informé de cela. ».

C’est-à-dire que les savants lui disaient qu’il s’agissait d’un moyen de se
rapprocher d’Allah. Ils lui ont donné l’impression que lever les mains et
invoquer autre qu’Allah, notamment les Prophètes et les vertueux, n’était
qu’un moyen de se rapprocher d’Allah. Ils ne lui ont pas mentionné les
versets autour du monothéisme et ceux concernant l’invocation sincère
d’Allah. Cela fait partie de ce qui rend clair le danger pour les gens des
imams de l’égarement que nous avons mentionné précédemment.

Le shaykh a dit : « rechercher le secours auprès d’eux ».

Il s’agit du fait de rechercher leur aide pendant l’épreuve, la détresse et la


maladie.

De nombreux Musulmans, lorsque leur maladie ou leur pauvreté


s’aggrave, ou qu’une calamité les touche, se rendent auprès des tombes et
cherchent refuge là-bas, pleurant, se soumettant et mentionnant leurs besoins
à la tombe.

« Qui répond aux prières du malheureux, vous délivre de vos


souffrances et vous fait succéder les uns aux autres sur terre ? Peut-il y
avoir une autre divinité avec Allah ? Non, mais vous êtes si peu disposés
à réfléchir. »[105]

Cela signifie que leur réflexion sur ce qui les mènera vers la vérité et les
guidera sur le droit chemin est minimale.

Le shaykh a dit : « leur faire des vœux ».

Ils font des vœux envers les tombes.

Et le shaykh a dit : « sacrifier pour eux », alors que l’on peut lire dans le
Coran :

« Dis : « Mes prières, mes actes de dévotion, ma vie tout entière et ma


mort, sont voués à Allah, Seigneur de la Création auquel je rends,
comme cela m’a été ordonné, un culte exclusif et sincère et auquel je suis
le premier à faire acte de soumission » »[106]

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Allah a maudit celui qui sacrifie pour autre que Lui. »[107]
La malédiction d’Allah signifie d’être exclu et éloigné de Sa Miséricorde.

À la fin de son propos, le shaykh énumère certaines catégories du


polythéisme majeur. Cela souligne l’importance de connaître ces catégories
lorsqu’on souhaite connaître le polythéisme.

Étant donné que le traité du shaykh est concis, il a seulement listé certaines
catégories, mais elles incluent les autres catégories d’adoration également.

Vouer quelque aspect que ce soit de l’adoration à autre qu’Allah, par


exemple aux morts, aux idoles, aux arbres, aux pierres ou à autre que cela, est
du polythéisme majeur qui fait sortir l’individu de l’Islam.
Chapitre 8 : Le Polythéisme mineur
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Quant au polythéisme mineur, il s’agit de ce qui est confirmé par les textes
du Livre et de la Sounnah comme étant du polythéisme, mais qui n’entre pas
dans la catégorie du polythéisme majeur. C’est le cas par exemple de
l’ostentation, du fait de jurer par autre qu’Allah, de dire « ce qu’Allah veut et
ce qu’untel veut », et d’autres propos similaires.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Il est nécessaire de prêter attention à cette nuance bénéfique qu’est la


différence entre le polythéisme mineur et majeur.

Le polythéisme majeur consiste à faire d’un autre qu’Allah Son égal dans
n’importe lequel de Ses droits.

L’invocation est le droit d’Allah. Il n’est donc pas permis d’invoquer autre
que Lui.
De même, le sacrifice, le vœu, l’imploration du secours, l’espoir et
d’autres choses similaires font partie des droits d’Allah sur Ses serviteurs.
Le hadith de Mou’adh ibn Jabal illustre cela.
Le Prophète (paix sur lui) lui a dit :

« Ô Mou’adh, sais-tu quel est le droit d’Allah sur Ses serviteurs et quel
est le droit de Ses serviteurs par rapport à Lui ? »
Mou’adh répondit : « Allah et Son Messager en sont plus savants. »
Il dit : « Le droit d’Allah sur Ses serviteurs est qu’ils L’adorent sans rien
Lui associer. Et le droit des serviteurs par rapport à Allah est qu’Il ne
châtie pas celui qui ne Lui aura rien associé ».[108]

L’adoration sous toutes ses formes fait partie du droit d’Allah. Donc, celui
qui voue un aspect de l’adoration à autre qu’Allah aura fait de l’objet de son
adoration l’égal d’Allah.

Que l’acte d’adoration soit l’invocation, l’imploration du secours, le


sacrifice, le vœu ou autre que cela, celui qui voue un aspect de l’adoration à
autre qu’Allah aura donné à Allah un égal. Il sera donc un polythéiste ayant
commis le polythéisme majeur qui le fait sortir de l’Islam. Telle est la réalité
du polythéisme majeur.

Le shaykh a dit :

« Quant au polythéisme mineur, il s’agit de ce qui est confirmé par les


textes du Livre et de la Sounnah comme étant du polythéisme, mais qui
n’entre pas dans la catégorie du polythéisme majeur. ».
Cela signifie qu’il ne s’agit pas de ce qui fait d’un autre qu’Allah un égal à
Lui dans un de Ses droits.
Par exemple, lorsqu’un homme dit à un autre : « Ce qu’Allah veut et ce
que tu veux », il s’agit d’une forme de polythéisme mineur.
En raison de cela, lorsqu’un homme a tenu ces propos envers le Prophète
(paix sur lui), il lui a répondu en disant :

« As-tu fait de moi un rival d’Allah ? Dis plutôt : « Ce qu’Allah seul


veut. »[109]

Cependant, lorsque l’homme a tenu ces propos, il n’avait pas l’intention de


faire de la volonté du serviteur, l’égale de celle du Seigneur. S’il avait eu
cette intention, même sans prononcer cette parole, cela aurait été du
polythéisme majeur qui l’aurait sorti de l’Islam, en raison du fait qu’il aurait
donné à une créature une chose spécifique au Créateur.

Étant donné que cette parole est une parole de polythéisme, il est
obligatoire d’en protéger les langues, même si les gens répondent qu’ils n’ont
pas cette intention au moment de la prononcer.

En raison de cela, les savants nomment cette catégorie : « le polythéisme


de la parole ».
Même si l’individu n’a pas pour intention le polythéisme, ce type de
paroles n’est pas permis. En effet, il est obligatoire de protéger les langues du
polythéisme.

Le shaykh donne aussi certains exemples généraux de polythéisme mineur.


Il s’agit de ce qui est mentionné dans les textes comme étant du polythéisme,
mais qui n’atteint pas le degré du polythéisme majeur.

Le shaykh a dit : « mais qui n’entre pas dans la catégorie du polythéisme


majeur. »

Cela signifie qu’il n’est pas fait d’égal à Allah dans un de Ses droits ou
dans ce qui est spécifique à Lui.
Le shaykh a dit : « C’est le cas par exemple de l’ostentation ».

Ce principe a des règles, car la pure ostentation constitue du polythéisme


majeur qui fait sortir son auteur de l’Islam. Il s’agit de l’ostentation des
hypocrites.

« Lorsqu’ils rencontrent les croyants, ils prétendent avoir la foi, mais


dès qu’ils se retrouvent seuls avec leurs démons, les chefs de l’impiété, ils
leur disent : « Nous sommes à vos côtés. Nous nous moquons simplement
de ces gens. » »[110]

Ce dont parle le shaykh est de l’ostentation mineure, car si c’était la pure


ostentation qui était visée, cela aurait été de la mécréance majeure. Il s’agit de
l’ostentation des hypocrites.

« Les hypocrites pensent pouvoir tromper Allah sans savoir que c’est
Lui, en réalité, qui les trompe. Lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils
l’accomplissent avec paresse et ostentation. »[111]

C’est ainsi qu’Allah les a décrits.

Le shaykh a dit : « du fait de jurer par autre qu’Allah ».

Il s’agit de jurer par exemple par la Ka’bah, par le Prophète (paix sur lui),
ou par quoique ce soit autre qu’Allah, qu’il s’agisse d’un objet ou d’une
personne.

Notre Prophète (paix sur lui) a dit :

« Celui qui jure par autre qu’Allah a commis de la mécréance ou du


polythéisme. »[112]

Il a nommé mécréance le fait de jurer par autre qu’Allah. Il l’a nommé


aussi polythéisme, mais il ne s’agit pas du polythéisme majeur qui fait sortir
de l’Islam. Il s’agit du polythéisme mineur.

Le polythéisme mineur est plus dangereux que les péchés majeurs. Son
danger est donc très grave. Il ne s’agit pas d’un sujet léger.

Ibn Mas’ud a dit :

« Jurer par Allah alors que je mens m’est préférable à jurer par autre que
Lui alors que je dis la vérité. ».[113]

Celui qui jure par Allah alors qu’il ment a combiné deux choses : une
bonne et une mauvaise.
La bonne est le monothéisme. La mauvaise est le mensonge.

Celui qui jure par autre qu’Allah en disant la vérité a également commis
une bonne action et une mauvaise.
La bonne est la véracité. La mauvaise est le polythéisme.

Il ne fait aucun doute que la bonne action du monothéisme est plus élevée
que la bonne action de la véracité. De même, le mal du polythéisme est plus
grave que le mal du mensonge.

Ainsi, la première personne de cet exemple obtient une récompense plus


grande tout en évitant un péché plus grave.

Ce sujet est devenu dangereux au sein des groupes déviants, au point qu’ils
exaltent les gens vertueux en dépassant les limites à leur sujet. Certains ne
jurent que par les vertueux lorsqu’ils s’apprêtent à dire la vérité, mais ils ne
prêtent aucune attention au fait d’être véridique lorsqu’ils jurent par Allah.
Cela est dû à la grande vénération qu’ils ont dans leur cœur pour les vertueux.

Par conséquent, ce polythéisme mineur s’intensifie jusqu’à devenir du


polythéisme majeur qui fait sortir la personne de l’Islam. Nous recherchons
refuge auprès d’Allah. Cela se produit lorsque jurer par les créatures devient
égal ou plus grand que le fait de jurer par Allah.

Le shaykh a dit : « de dire « ce qu’Allah veut et ce qu’untel veut ».

Le Prophète (paix sur lui) a mis en garde contre cela lorsqu’un homme lui
a dit : « Ce qu’Allah veut et ce que tu veux. ».
Il a répondu :

« As-tu fait de moi un rival d’Allah ? Dis plutôt : « Ce qu’Allah seul


veut. »[114]

La raison de cela est que le mot « et » dénote l’égalité. Il est différent du


mot « puis ».
En effet, il n’y a aucun mal à dire : « Ce qu’Allah veut, puis ce qu’untel
veut. », car le mot « puis » dénote un ordre.

Le shaykh a dit ensuite : « et d’autres propos similaires. »

Cela désigne les paroles similaires à celles mentionnées précédemment. Il


a été rapporté un propos d’Ibn ‘Abbas concernant le verset :

« Gardez-vous donc d’associer de fausses divinités au culte d’Allah


alors que vous savez »[115]

Il a dit : « Les fausses divinités représentent le polythéisme, et celui-ci est


plus imperceptible qu’une fourmi rampant sur un rocher noir dans les
ténèbres de la nuit. Il s’agit par exemple de dire : « Je jure par Allah et par ta
vie, Ô untel », « Ô untel, je jure par ma vie », « Si ce n’avait été Allah et
toi », « Cela vient d’Allah et de toi » ou « Sans ce chien, le voleur nous aurait
approchés », « Sans la présence de l’oie sauvage dans la maison, le voleur
nous aurait approchés » ou encore de dire à un autre « Ce qu’Allah veut et ce
que tu veux », « Sans Allah et untel. ». Ainsi, ne placez pas untel dans
l’équation, car toutes ces paroles sont des formes de polythéisme. »[116].
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Ce que je crains le plus pour vous est le polythéisme mineur. ».

Lorsqu’il a été interrogé à ce sujet, il a répondu qu’il s’agissait de


l’ostentation. Cela a été rapporté par Ahmad, at-Tabarani et al-Bayhaqi
d’après Mahmud ibn Labid al-Ansari, avec une chaîne de transmission
bonne. Cela a également été rapporté par al-Tabarani à travers de bonnes
chaînes de transmission, d’après Mahmud ibn Labid, d’après Rafi’ ibn
Khudayj, d’après le Prophète (paix sur lui)[117].

Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Il s’agit de la première preuve liée à l’ostentation dans les actes. Ce qui est
visé par le terme « ostentation » ici est l’ostentation mineure. Quant à
l’ostentation pure, elle est du polythéisme majeur qui fait sortir de l’Islam.
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Celui qui jure par autre qu’Allah a certes commis du polythéisme. ».

Rapporté par l’Imam Ahmad par l’intermédiaire d’une bonne chaîne de


transmission, d’après ‘Umar ibn al-Khattab[118].

Il a également été rapporté par Abu Dawud et al-Tirmidhi, à travers une


bonne chaîne de transmission, d’après le hadith de Ibn ‘Umar, d’après le
Prophète (paix sur lui) qui a dit :

« Celui qui jure par autre qu’Allah a commis de la mécréance ou du


polythéisme. »[119]

Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Cela est lié au second sujet qui est le fait de jurer par autre qu’Allah,
mentionné dans les deux hadiths du Prophète (paix sur lui).

Dans ce hadith du Prophète (paix sur lui) : « Celui qui jure par autre
qu’Allah », le mot « autre » est indéfini, il a donc une portée générale. Il
inclut les Anges, les Prophètes, la Ka’bah, les vertueux et tout autre que cela.

Dans le hadith :

« Celui qui jure par autre qu’Allah a commis de la mécréance ou du


polythéisme. »[120]

Le fait que le rapporteur mentionne les deux termes (mécréance et


polythéisme) peut indiquer un doute de sa part, ou indiquer que le mot « ou »
signifie « et ». C’est-à-dire que la personne commettrait à la fois du
polythéisme et de la mécréance.

Cette forme de mécréance est toutefois de la mécréance mineure, tout


comme la forme de polythéisme désignée ici est mineure, sauf si l’individu
qui jure par autre qu’Allah exalte ce par quoi il jure et croit que l’objet de son
serment possède des attributs qui n’appartiennent qu’à Allah. Dans ce cas,
cela devient du polythéisme majeur qui fait sortir l’individu de l’Islam.

Al-Shawkani a dit : « Il nous a été rapporté avec certitude que beaucoup ou


la plupart des adorateurs des tombes jurent sans gêne par Allah s’ils sont
engagés dans une dispute et qu’on leur demande de jurer. En revanche, si
après cela on lui dit : « Jure par ton shaykh », il commence à bégayer et
refuse de jurer par son shaykh puis reconnaît la vérité. Cela fait partie des
plus grandes preuves de leur polythéisme. Leur polythéisme est au-delà de
celui de ceux qui disent qu’Allah est le troisième de trois. »[121].

J’ai lu un livre dans lequel l’auteur indiquait que (les adorateurs des
tombes) exaltaient leurs saints plus qu’ils n’exaltent Allah. Il y est mentionné
qu’on a demandé à l’un d’entre eux de jurer par un homme qu’ils
considéraient comme un saint. Il a alors changé de couleur et a refusé de jurer
par lui en disant : « Le shaykh n’est-il pas au courant de ce qui se passe entre
nous en ce moment même ? ». La personne racontant l’histoire ajoute :
« Lorsque j’ai pour la première fois entendu qu’il refusait de jurer par son
shaykh, j’ai cru que la raison était qu’il refusait de jurer par une créature. En
réalité, il estimait son shaykh trop grand pour qu’on jure par lui et en avait
fait un partenaire d’Allah dans la connaissance de l’invisible ! »[122]

Regarde donc ce polythéisme et sa bassesse ! Il ne s’agit pas ici de


polythéisme mineur. En effet, ils croyaient que le « saint » connaissait les
affaires des serviteurs et savait qui étaient les menteurs et les véridiques.
Allah est bien au-dessus des partenaires qu’ils lui associent.
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Ne dites pas : « Ce qu’Allah veut et ce qu’untel veut. », mais dites :


« Ce qu’Allah veut, puis ce qu’untel veut. ».

Rapporté par Abu Dawud à travers une bonne chaîne de transmission,


d’après le hadith de Hudhayfah ibn al-Yaman[123].

Explications du Shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Ce texte concerne le troisième point qui correspond à la parole : « Ce


qu’Allah veut et ce qu’untel veut. ».

Le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Ne dites pas : « Ce qu’Allah veut et ce qu’untel veut. », mais dites :


« Ce qu’Allah veut, puis ce qu’untel veut. ».
La raison de cela est qu’il existe une différence entre « puis » et « et ».
Le mot « et » dénote l’égalité.
Le mot « puis » dénote un ordre et indique que ce qui a été mentionné en
premier est plus grand que ce qui a été mentionné ensuite.
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Cette catégorie n’implique pas l’apostasie, ni que la personne demeurera


en Enfer éternellement. En revanche, elle remet en cause la complétude du
monothéisme, alors que celle-ci est obligatoire.

Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Après que le shaykh ait clarifié la différence entre cette catégorie de


polythéisme et le polythéisme majeur, il a mentionné que les règles qui les
régissent diffèrent également.

Cette catégorie n’implique pas l’apostasie ni que l’individu demeure en


Enfer éternellement. Celui qui tombe dans ce type de polythéisme n’est donc
pas un apostat. Il n’est pas un mécréant qui sort de l’Islam. S’il meurt dans
cet état, il n’est pas condamné à l’Enfer éternel.

Les savants ont divergé quant à savoir si celui qui meurt sur le polythéisme
mineur est inclus dans le verset suivant ou pas :

« Allah ne saurait pardonner que d’autres divinités Lui soient


associées, mais Il peut pardonner à qui Il veut tout autre péché de
moindre gravité. »[124]

Certains savants affirment qu’il est inclus dans le sens général du verset.
C’est-à-dire que s’il meurt sur le polythéisme mineur, alors il ne se trouvera
pas sous la Volonté d’Allah : il sera obligatoirement châtié, mais ne restera
pas en Enfer. En effet, personne ne restera éternellement en Enfer sauf ceux
qui meurent sur le polythéisme majeur.

En revanche, certains savants disent qu’il est à l’image de ceux qui ont
commis des péchés majeurs, c’est-à-dire qu’il se trouvera sous la Volonté
d’Allah : si Allah le veut, Il le châtiera et s'Il le veut, Il lui pardonnera.

Le shaykh a dit : « En revanche, elle remet en cause la complétude du


monothéisme, alors que celle-ci est obligatoire. ».
Celui qui accomplit un acte qui remet en cause la complétude du
monothéisme obligatoire est sujet au châtiment et à la colère d’Allah.

En effet, la complétude est de deux types :

- obligatoire : celui qui la délaisse commet un péché et s’expose au


châtiment.
- recommandée : celui qui l’accomplit, sa foi augmente et celui qui ne
l’accomplit pas ne commet aucun péché et ne s’expose pas au
châtiment.
Chapitre 9 : Le Polythéisme caché
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Quant à la troisième catégorie, il s’agit du polythéisme caché. La preuve


de cela est la parole du Prophète (paix sur lui) :

« Vais-je vous informer de ce que je crains pour vous plus encore que le
Dajjal ? »

Ils répondirent : « Bien sûr ! »

Le Prophète (paix sur lui) dit :

« Le polythéisme caché, lorsqu’un homme se lève pour prier et qu’il


embellit sa prière, car il voit qu’un autre l’observe. »[125]

Rapporté par Ahmad dans son Musnad, d’après Sa’id al-Khudri.


Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Le shaykh a dit : « Quant à la troisième catégorie », c’est-à-dire parmi les


catégories de polythéisme, « il s’agit du polythéisme caché ».

La preuve de cela est la parole du Prophète (paix sur lui).

Ce type de polythéisme a été nommé polythéisme caché, car il est subtil et


non pas évident. Ainsi, lorsque quelqu’un se prosterne pour un autre
qu’Allah, sacrifie pour autre que Lui ou lève ses mains pour invoquer un
autre qu’Allah, l’acte est alors clair et évident.

En revanche, celui qui embellit sa prière lorsqu’il remarque que quelqu’un


l’observe, ce qui est apparent est que la personne prie pour Allah. Même
l’embellissement de sa prière apparait comme étant pour Allah.

Donc, ce type de polythéisme est caché et non pas apparent. On ne le voit


pas et on ne l’entend pas.

La première forme de polythéisme peut être entendue, par exemple


lorsqu’une personne lève ses mains et invoque en disant « Ô untel ». Elle
peut être également vue lorsqu’un individu se prosterne ou sacrifie pour autre
qu’Allah.

En revanche, la catégorie de polythéisme dont nous parlons ici n’est ni vue


ni entendue. Elle est donc appelée polythéisme caché.

La parole du Prophète (paix sur lui) que nous avons mentionnée


précédemment est également liée à ce sujet :

« Certes, le polythéisme parmi vous est encore plus imperceptible que les
pas d’une fourmi »[126]

La raison de cela est qu’il infiltre les cœurs et envahit les âmes de manière
subtile, sans que le serviteur s’en aperçoive. Par conséquent, le Prophète
(paix sur lui) a dit :
« Nous cherchons le pardon auprès de Toi pour ce que nous ne savons
pas. »[127]

L’ostentation annule les œuvres d’une personne. Allah n’accepte que les
actes accomplis purement pour Son Visage, à la recherche de Sa satisfaction.
Il sera dit le Jour du Jugement :

« Allez auprès de ceux pour qui vous agissiez par ostentation dans la vie
d’ici-bas, et voyez si vous trouvez une récompense quelconque auprès
d’eux. »[128].
Le shaykh Ibn Baz a dit :

Il n’est permis de classer le polythéisme qu’en seulement deux catégories :


majeur et mineur.
En ce qui concerne le polythéisme caché, il entre dans ces deux catégories.
Il entre dans la catégorie du polythéisme majeur, à l’image du polythéisme
des hypocrites, car ils cachent leur mauvaise croyance tout en affichant
extérieurement l’Islam, par peur pour leur personne.
Il entre également dans la catégorie du polythéisme mineur, à l’image de
l’ostentation, comme il l’a était expliqué dans le hadith précédent de
Mahmud al-Ansari et dans celui d’Abu Sa’id.

C’est auprès d’Allah que repose tout le salut.


Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad

Le shaykh termine cette catégorisation en disant : « Il n’est permis de


classer le polythéisme qu’en seulement deux catégories : majeur et mineur. ».

Le polythéisme caché ne forme pas une troisième catégorie. Il n’est qu’une


description.
On peut le trouver dans le polythéisme majeur et dans le polythéisme
mineur.
C’est vers cette méthode de catégorisation que penche le shaykh, comme
on peut le voir dans le premier volume de son Majmu’ al-Fatawa.

Il a dit (dans ce livre) : « Et ce qui est correct est qu’il ne s’agit pas d’une
troisième catégorie. On peut le trouver dans le polythéisme mineur. Le
polythéisme mineur peut être caché, car il se produit dans les cœurs, à
l’image de celui qui récite par ostentation, qui invite au bien et qui interdit le
mal pour attirer l’attention sur lui ou qui combat au jihad par ostentation
également, et de tout ce qui est similaire à ces exemples. Le polythéisme
caché peut également se trouver dans le polythéisme majeur, à l’image de la
foi des hypocrites. Ils mettent en avant leurs actes apparents tout en cachant
leur mécréance. Ils n’affichent par leur mécréance.

« Les hypocrites pensent pouvoir tromper Allah sans savoir que c’est
Lui, en réalité, qui les trompe. Lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils
l’accomplissent avec paresse et ostentation. À peine se souviennent-ils
d’Allah. Indécis, ils n’ont choisi ni le camp des croyants ni celui des
impies. Il n’y a point de salut pour celui qu’Allah laisse s’égarer. »[129]

Les versets concernant leur mécréance et leur ostentation sont nombreux.


Nous demandons à Allah Sa préservation et Sa sécurité. »[130]

Le shaykh a dit ensuite : « En ce qui concerne le polythéisme caché, il


entre dans ces deux catégories. ».

Cela signifie que parfois il se produit dans le polythéisme majeur et d’autre


fois au sein du polythéisme mineur.
En nous basant sur ce principe, nous pouvons affirmer que le polythéisme
majeur est de deux types :

- Apparent : à l’exemple de l’invocation des morts, de la recherche de


secours auprès d’eux, des vœux qui leur sont dédiés et de ce qui est
similaire à cela.

- Caché : à l’exemple de la pure ostentation[131] qui est une forme de


polythéisme majeur qui sort son auteur de l’Islam, mais qui est
cachée. Ce type de personne se mélange aux Musulmans, participe à
la prière avec eux ainsi qu’à d’autres choses, mais cache la
mécréance dans son cœur.

« Lorsque les hypocrites se présentent à toi, ils déclarent : « Nous


attestons que tu es le Messager d’Allah. » Or, Allah sait parfaitement
que tu es Son Messager et Il atteste que les hypocrites sont des
menteurs »[132]

De même, le polythéisme mineur est de deux types :

- Apparent : à l’exemple de celui qui dit : « Ce qu’Allah veut et ce


que tu veux », de celui qui jure par le Prophète (paix sur lui), par la
Ka’bah ou par quoique ce soit d’autre en dehors d’Allah. Ces paroles
sont entendues, donc ce polythéisme n’est pas caché.

- Caché : à l’exemple de l’ostentation subtile. Il s’agit d’une forme de


polythéisme mineur et il est caché.

De manière générale, le polythéisme est classé en différentes catégories,


selon ce sur quoi il porte.

S’il concerne le monothéisme, il est alors classé selon les catégories de


monothéisme. Il aura alors trois catégories.

S’il est classé en fonction de sa gravité, alors il est catégorisé en deux


types : majeur et mineur.
S’il est classé en fonction de son apparence, alors il est catégorisé en deux
catégories : apparent et caché.

Il faut savoir qu’il existe également d’autres classifications établies par les
savants.
Nos autres éditions
100 Trésors de l’Islam : principes du Coran et de la Sunna pour une
vie meilleure — Samir Doudouch

La Guérison des Âmes — Ibn Al-Jawzi

Les Bienfaits de l’Épreuve — Al ‘Izz ibn ‘Abd Al-Salam & Ibn Al-
Qayyim

Le Réveil des Cœurs — Ibn Al-Jawzi

Tafsir Sourate Al-Fatiha — Ibn Al-Qayyim & d’autres

Le Livre de L’Amour — Ibn Taymiyya

La Piété envers les Parents — Ibn Al-Jawzi

Le Livre du Comportement — Ibn Qudamah

Le Bonheur Véritable – Ibn Al-Qayyim

La Vie d’Ici-Bas – Ibn Qudamah

Le Livre du Repentir – Ibn Hazm

Le Livre de la Vertu – Ibn Qudamah

Les Maladies du Cœur – Ibn Qudamah

La Confiance en Allah – Ibn Qudamah

Le Droit Chemin – Ibn Taymiyyah

Les Qualités du Croyant – Ibn Hibban


Conseils du Prophète – Ibn Rajab

Les Bases de l’Islam – Abu Bakr al-Ajurri

La Vie du Prophète – Al-Nawawi

Les Bases de la Foi – Ibn Baz & Al-‘Abbad


[1]
Rapporté par al-Boukhari.
[2]
Croyance.
[3]
Note du traducteur : il s’agit de la traduction de l’attestation de foi « La ilaha illa Allah ».
[4]
Traduction approchée du sens des versets.
[5]
Sourate 112 : La Foi Pure, versets 1 à 4.
[6]
Sourate 42 : La Concertation, verset 11.
[7]
Sourate 65 : La Répudiation, verset 12.
[8]
Sourate 51 : Les Vents qui Dispersent, verset 56.
[9]
Sourate 1 : L’Ouverture, verset 2.
[10]
Sourate 1 : L’Ouverture, versets 3-4.
[11]
Sourate 1 : L’Ouverture, verset 5.
[12]
Sourate 114 : Les Hommes, verset 1.
[13]
Sourate 114 : Les Hommes, verset 2.
[14]
Sourate 114 : Les Hommes, verset 3.
[15]
Sourate 98 : La Preuve, verset 5.
[16]
Traduction approchée du sens des versets.
[17]
Sourate 12 : Joseph, verset 106.
[18]
Sourate 12 : Joseph, verset 106.
[19]
Sourate 2 : La Vache, verset 22.
[20]
Note du traducteur : Le vœu (al-Nadhr) est le fait de s'obliger quelque chose qui n'est pas
obligatoire. Le Prophète (paix sur lui) a dit : « Celui qui a fait le vœu à Allah de lui obéir, qu'il lui
obéisse. Et celui qui a fait le vœu de lui désobéir qu'il ne lui désobéisse pas. ». Rapporté par Al-
Boukhari.
[21]
Sourate 6 : Les Bestiaux, versets 162-163.
[22]
Sourate 43 : Les Ornements, versets 26-27.
[23]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 36.
[24]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 36.
[25]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 23.
[26]
Sourate 98 : La Preuve, verset 5.
[27]
Sourate 39 : Les Groupes, verset 3.
[28]
Rapporté par Muslim.
[29]
Sourate 98 : La Preuve, verset 5.
[30]
Rapporté par Al-Tirmidhi. Jugé authentique.
[31]
Sourate 40 : Le Pardonneur, verset 60.
[32]
Sourate 1 : L’Ouverture, verset 5.
[33]
Sourate 1 : L’Ouverture, verset 5.
[34]
Rapporté par Ahmad. Jugé authentique. Le commentaire de ce hadith fait l’objet d’un livre dont
l’auteur est Ibn Rajab et que nous avons édité sous le titre : Conseils du Prophète aux Éditions
MuslimLife.
[35]
Sourate 39 : Les Groupes, versets 65-66.
[36]
Sourate 6 : Les Bestiaux, versets 162-163.
[37]
Sourate 42 : La Concertation, verset 11.
[38]
Sourate 19 : Marie, verset 65.
[39]
Sourate 112 : La Foi Pure, verset 4.
[40]
Sourate 16 : Les Abeilles, verset 74.
[41]
Sourate 2 : La Vache, verset 22.
[42]
Sourate 7 : Al-A’raf, verset 180.
[43]
Sourate 112 : La Foi Pure, verset 4.
[44]
Sourate 112 : La Foi Pure, versets 1 à 4.
[45]
Sourate 42 : La Concertation, verset 11.
[46]
Rapporté par Muslim.
[47]
Rapporté par Ahmad.
[48]
Sourate 42 : La Concertation, verset 11.
[49]
L’Unicité des Noms et Attributs et l’Unicité de la Seigneurie.
[50]
Sourate 41 : Les Versets Détaillés, versets 22 à 24.
[51]
Sourate 41 : Les Versets Détaillés, versets 22.
[52]
Sourate 13 : Le Tonnerre, verset 30.
[53]
Sourate 112 : La Foi Pure, verset 4.
[54]
Sourate 19 : Marie, verset 88.
[55]
Sourate 19 : Marie, versets 88 à 92.
[56]
Sourate 39 : Les Groupes, versets 65-66.
[57]
Sourate 6 : Les Bestiaux, verset 88.
[58]
Sourate 9 : Le Repentir, verset 17.
[59]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 48.
[60]
Sourate 5 : Le Repas, verset 72.
[61]
Sourate 26 : Les Poètes, versets 97-98.
[62]
Sourate 2 : La Vache, verset 165.
[63]
Sourate 2 : La Vache, verset 22.
[64]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 48 et verset 116.
[65]
Rapporté par al-Boukhari.
[66]
Sourate 40 : Le Pardonneur, verset 46.
[67]
Sourate 35 : Le Créateur, versets 36-37.
[68]
Sourate 31 : Louqman, verset 13.
[69]
Sourate 35 : Le Créateur, verset 36.
[70]
Sourate 78 : La Nouvelle, verset 30.
[71]
Sourate 78 : La Nouvelle, verset 30.
[72]
Sourate 14 : Abraham, versets 35-36.
[73]
Rapporté par Abu Dawud. Authentifié par al-Boukhari dans Adab al-Mufrad.
[74]
Rapporté par Muslim.
[75]
Rapporté par al-Tirmidhi. Authentifié par al-Albani.
[76]
Sourate 3 : La Famille de ‘Imran, verset 8.
[77]
Rapporté par Abu Dawud.
[78]
Rapporté par Muslim.
[79]
Rapporté par Muslim.
[80]
Rapporté par al-Boukhari.
[81]
Rapporté par al-Boukhari.
[82]
Rapporté par Ibn Majah.
[83]
Sahih al-Jami’ de shaykh al-Albani.
[84]
Rapporté par Abu Dawud.
[85]
Rapporté par Muslim.
[86]
Sourate 31 : Louqman, verset 13.
[87]
Sourate 39 : Les Groupes, versets 65-66.
[88]
Sourate 6 : Les Bestiaux, verset 88.
[89]
Sourate 9 : Le Repentir, verset 54.
[90]
Sourate 5 : Le Repas, verset 5.
[91]
Sourate 9 : Le Repentir, verset 17.
[92]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 48.
[93]
Sourate 39 : Les Groupes, verset 53.
[94]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 48.
[95]
Sourate 5 : Le Repas, verset 72.
[96]
Sourate 31 : Louqman, verset 13.
[97]
Sourate 2 : La Vache, verset 254.
[98]
Rapporté par Abu Dawud.
[99]
Sourate 40 : Le Pardonneur, verset 60.
[100]
Rapporté par Ahmad. Jugé authentique. Le commentaire de ce hadith fait l’objet d’un livre dont
l’auteur est Ibn Rajab et que nous avons édité sous le titre : Conseils du Prophète aux Éditions
MuslimLife.
[101]
Sourate 46 : Les Dunes, verset 5.
[102]
Sourate 35 : Le Créateur, versets 13-14.
[103]
Sourate 17 : Le Voyage Nocturne, verset 56.
[104]
Sourate 34 : Saba, verset 22.
[105]
Sourate 27 : Les Fourmis, verset 62.
[106]
Sourate 6 : Les Bestiaux, versets 162-163.
[107]
Rapporté par Muslim.
[108]
Rapporté par al-Boukhari.
[109]
Rapporté par Ahmad.
[110]
Sourate 2 : La Vache, verset 14.
[111]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 142.
[112]
Rapporté par al-Tirmidhi.
[113]
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir.
[114]
Rapporté par Ahmad.
[115]
Sourate 2 : La Vache, verset 22.
[116]
Tafsir Ibn Abi Hatim.
[117]
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir.
[118]
Musnad Imam Ahmad.
[119]
Rapporté par al-Tirmidhi.
[120]
Rapporté par al-Tirmidhi.
[121]
Nayl al-Awtar, Imam al-Shawkani.
[122]
Risalah al-Shirk wa Mazahirih, al-Mayli.
[123]
Musnad Imam Ahmad.
[124]
Sourate 4 : Les Femmes, verset 48.
[125]
Rapporté par Ibn Majah.
[126]
Rapporté par al-Boukhari.
[127]
Rapporté par al-Boukhari.
[128]
Rapporté par Ahmad.
[129]
Sourate 4 : Les Femmes, versets 142-143.
[130]
Majmu’ al-Fatawa, Ibn Baz.
[131]
Note du traducteur : c’est-à-dire afficher la foi tout en cachant la mécréance.
[132]
Sourate 63 : Les Hypocrites, verset 1.

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