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Ibn Baz
Bonne lecture !
L’équipe de MuslimLife.
Table des matières
Votre livre gratuit
Biographie de l’auteur
Brève biographie du commentateur
Chapitre 1 : Les catégories du Monothéisme
Chapitre 2 : L’Unicité de la Seigneurie
Chapitre 3 : L’Unicité de la Divinité
Chapitre 4 : L’Unicité des Noms et Attributs
Chapitre 5 : Ce qui s’oppose au monothéisme l’annule
Chapitre 6 : Les catégories de Polythéisme
Chapitre 7 : Le Polythéisme majeur
Chapitre 8 : Le Polythéisme mineur
Chapitre 9 : Le Polythéisme caché
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ﺑﺴﻢ ﷲ اﻟﺮﺣﻤﻦ اﻟﺮﺣﯿﻢ
Biographie de l’auteur
Son Nom
Il est le noble savant exemplaire : ‘Abd al-‘Aziz ibn ‘Abdillah ibn ‘Abd al-
Rahman ibn Muhammad ibn ‘Abdillah ‘ali Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde.
Shaykh Sulayman ibn Hamdan, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son
livre sur les biographies des savants Hanbalites :
« Leur origine se trouve à Médine. Puis l’un de leurs ancêtres est parti
s’installer à Dur’iyah. »
Sa naissance et sa jeunesse
L'imam Ibn Baz fut élevé dans un environnement grouillant de savoir, car à
l’époque, Riyadh était remplie de savants et de prêcheurs. C’était également
un endroit où régnait la sécurité et la paix depuis que le roi ‘Abd al-‘Aziz
l’avait reconquise et avait établi la justice en se fondant sur les lois de
l’Islam. Cela, après que Riyadh avait été un lieu d’instabilité et de tumulte.
Le shaykh a donc mémorisé le Coran dans son intégralité, par cœur, avant
d’atteindre l’âge de la puberté. Ensuite, il partit étudier auprès des savants de
sa région.
Il est également important de noter que sa mère, qu’Allah lui fasse
miséricorde, a joué un grand rôle dans sa quête du savoir. C’est elle qui
l’encourageait constamment et l’incitait à étudier, comme il l’a indiqué à la
fin d’une de ses conférences au cours de laquelle il parlait des exemples qu’il
avait eus dans sa vie.
Le shaykh Ibn Baz fut doté de la vue pendant la première partie de sa vie.
Ensuite Allah, par sa sagesse infinie, a voulu que sa vue s’affaiblisse en
raison d’une maladie en 1928, qui le conduisit à devenir complètement
aveugle quatre années plus tard, alors qu’il approchait la vingtaine.
4 – Une haute détermination : la perte de la vue n’a fait que rendre le shaykh
Ibn Baz encore plus déterminé et persévérant dans sa quête du savoir. Cela au
point qu’il soit devenu l’un des plus grands savants connus à travers le
monde. Allah a en effet remplacé la lumière de ses yeux par la lumière de son
cœur, son amour pour la connaissance et le suivi de la Sounnah du Prophète
(paix sur lui).
Ses enseignants
Après avoir mémorisé le Coran, le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse
miséricorde, est parti étudier les autres sciences islamiques sous l’égide de
plusieurs savants de Riyadh.
Son prêche
Lorsque le shaykh Ibn Baz fut sélectionné pour être juge de la région du
Kharj, il accepta à contrecœur, car il n’avait aucun désir ni amour pour le
pouvoir. C’est en raison des encouragements de son enseignant, Shaykh
Muhammad ibn Ibrahim ‘ali Shaykh, et de l’ordre du roi ‘Abd al-‘Aziz qu’il
accepta ce poste.
Peu après, les gens se sont réunis autour de lui et il leur fit alors un
profond sermon. Parmi les choses qu’il leur dit fut le fait qu’il n’avait aucun
désir d’être le juge de leur région, mais qu’on lui en avait donné l’ordre et
qu’il devait donc obéir au dirigeant.
Le shaykh Ibn Baz fut célèbre à travers le monde Musulman pour ses
décrets religieux et ses livres bénéfiques. Il a présidé des comités d’éducation
en Arabie Saoudite et a donné différentes conférences par téléphone aux
Musulmans qui se trouvaient en dehors du Royaume.
Ses travaux
Bien que le shaykh fût occupé par ses responsabilités et son rôle dans le
prêche, il trouva tout de même le temps de rédiger des ouvrages qui traitaient
de sujets importants que les Musulmans avaient besoin de connaître.
Parmi ses travaux les plus célèbres, on trouve :
Ses postes
Ses élèves
Le shaykh Ibn Baz, qu’Allah lui fasse miséricorde, eut de nombreux élèves
qui assistaient à ses cours et ses assises. Les plus célèbres et distingués
d’entre eux furent :
Sa mort
Sa naissance
Diplôme
Ses ouvrages
Ses enseignants
Il a étudié sous l’égide de nombreux savants, dont les plus célèbres sont :
« Dis : « Allah est la seule et unique divinité. Allah est le Maître dont nul
ne peut se passer. Il n’a pas engendré, ni été Lui-même engendré. Et nul
dans Sa création n’est à même de L’égaler. » »[5]
Cette leçon clarifie le monothéisme, celui pour lequel Allah nous a créés.
Il nous a fait exister dans le but de le concrétiser.
Ces catégories sont liées les unes aux autres et ne peuvent être séparées.
Ainsi, la foi d’un individu dans la Seigneurie d’Allah et dans Ses Noms et
Attributs implique qu’il purifie son culte en le dédiant à Allah seul, qu’il
L’unifie dans ses adorations et qu’il ne prenne personne ni quoi que ce soit en
tant que rival ou partenaire d’Allah.
« Allah est Celui qui a créé sept cieux et autant de terres, entre
lesquels descendent Ses commandements. Vous saurez ainsi que le
pouvoir d’Allah est absolu et que Sa science embrasse toute chose. »[7]
La seconde catégorie est mentionnée dans le verset suivant :
« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »[8]
La seconde catégorie concerne les actes. Cela consiste à unifier Allah par
l’adoration et de faire que la religion soit purement pour Lui.
Cette classification ne pose aucun problème, car ceux qui considèrent que
les catégories du monothéisme sont au nombre de deux placent l’Unicité de
la Seigneurie et l’Unicité des Noms et Attributs dans une seule et même
catégorie, la catégorie du Savoir. En effet, elles nécessitent toutes les deux
des connaissances.
« C’est Toi seul que nous adorons et de Toi seul que nous implorons
aide. »[11]
Ibn ‘Abbas et d’autres ont dit que cela signifie que les polythéistes croient
qu’Allah est le Créateur et le Pourvoyeur, car si on leur avait demandé :
« Qui vous a créé ? Qui a créé les cieux et la terre ? Qui pourvoit à votre
subsistance ? Qui est Celui qui donne la vie et cause la mort ? »
Tel est le sens de « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors
d’Allah ».
Donc, tout acte d’adoration, incluant la prière et autre que cela, doit
impérativement être sincèrement dédié à Allah seul. Il n’est pas permis de
dédier une adoration, quelle qu’elle soit, à autre que Lui.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad
C’est pour cette raison que cette expression est nommée « la parole du
monothéisme ». En effet, elle est la preuve du monothéisme, son expression
et il n’y a aucun monothéisme sans elle.
Purifie tous tes actes d’adoration pour Allah et ne Lui associe aucun
partenaire dans quelque aspect de l’adoration que ce soit.
Elle ne sera d’aucun profit pour celui qui l’exprime avec sa langue, mais la
renie avec ses actes.
Celui qui dit « Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors
d’Allah », puis invoque autre que Lui, recherche l’aide d’autre que Lui,
sacrifie ou fait un vœu pour autre que Lui, ne profitera pas de cette parole.
Cela, car il n’aura pas concrétisé ce que le monothéisme implique.
« Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah seul. Il n’a
aucun partenaire ni associé. À Lui la royauté, à Lui la louange, Il est
capable de tout. Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors d’Allah
et nous n’adorons nul autre que Lui. La grâce et la générosité sont à Lui.
C’est à Lui que vont les belles formules de louange. Nulle divinité n’est
digne d’être adorée en dehors d’Allah, nous lui vouons un culte exclusif en
dépit de la haine des mécréants pour cela. »[28]
Cela signifie que la royauté appartient à Allah seul et qu’Il gère seul les
affaires de l’univers. Il a pouvoir sur toute chose et Il n’a aucun partenaire en
cela. C’est là la preuve de l’obligation de L’unifier par le monothéisme en
Lui dédiant sincèrement le culte.
En revanche, elle ne sera profitable que si elle est concrétisée et non pas si
elle est seulement prononcée.
« La grâce et la générosité sont à Lui. C’est à Lui que vont les belles
formules de louange. »
Cela signifie qu’Il est Celui qui distribue les bienfaits et qu’Il n’a aucun
partenaire en cela, qu’Il est le seul à posséder la générosité et qu’Il n’a aucun
rival en cela, qu’Il est le seul loué pour Ses beaux Noms et nobles Attributs.
C’est là la preuve de l’obligation de L’unifier dans l’adoration.
Tu peux voir dans cette parole du Prophète (paix sur lui), que le Musulman
est chargé de répéter à la fin de chaque prière, un rappel de la parole du
monothéisme et de son sens qui souligne sa signification et ses preuves.
Le Musulman répète ces formules matin et soir, dans sa prière, dans ses
déplacements et voyages, ainsi que dans toutes ses affaires. Cela a pour but
de renouveler le pacte du monothéisme en vouant le culte exclusivement et
sincèrement à Allah.
Il invoque Allah seul, implore l’aide d’Allah seul, place sa confiance en
Allah seul et dirige chaque aspect de l’adoration vers Allah seul.
Ils ne savent pas qu’elle signifie que l’on invoque qu’Allah seul, que l’on
s’humilie et se soumet exclusivement devant Allah.
Un noble frère m’a informé d’une chose qui m’a blessé. Il m’a expliqué
qu’il avait entendu un homme dire dans sa prosternation : « Viens à mon
secours, Ô untel ! », ceci bien qu’il ait récité dans la Sourate al-Fatiha :
« C’est Toi seul que nous adorons et c’est de Toi seul que nous
implorons le secours »[32]
« C’est Toi seul que nous adorons et c’est de Toi seul que nous
implorons le secours »[33]
Cela signifie : « Nous T’adorons et nous n’adorons nul autre que Toi, nous
implorons ton secours et nous n’implorons le secours de nul autre que Toi. ».
« Donc, tout acte d’adoration, incluant la prière et autre que cela, doit
impérativement être sincèrement dédié à Allah seul. Il n’est pas permis de
dédier une adoration, quelle qu’elle soit, à autre que Lui. ».
Allah a dit :
« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[35]
Le mot ‘amal (œuvres) est un nom singulier (en arabe). Il est ici sous la
construction grammaticale arabique moudaf. Parmi les principes de la langue
arabe, lorsque le nom singulier apparait dans une construction moudaf, alors
le sens est général.
Tous tes actes seront invalidés et nuls si tu associes des partenaires à Allah
ou rends autre qu’Allah égal à Lui dans un de Ses droits, quel qu’il soit.
Par exemple : invoquer autre qu’Allah, implorer l’aide d’autre que Lui,
sacrifier pour autre que Lui, faire un vœu pour autre que Lui ou vouer tout
autre aspect de l’adoration à autre qu’Allah.
Allah a dit :
Nous les affirmons pour Allah seul d’une manière qui convient à Sa
majesté, sans distorsion, sans négation, sans parler du comment ou faire de
comparaison avec les créatures.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad
Le sens d’unifier Allah par Ses Noms et Attributs consiste à affirmer pour
Lui de beaux noms et de nobles attributs qu’Il a affirmés pour Lui-même
dans Son Livre et que Son Messager (paix sur lui) a affirmés pour Lui dans sa
Sounnah. Tout cela d’une manière qui convient à Sa majesté.
Pour que ces noms et attributs soient attribués à Allah, il est nécessaire
qu’ils respectent le sens de ces versets :
Nous n’allons pas au-delà des limites du Coran et des ahadiths. Comme
l’Imam Ahmad l’a dit :
« C’est Allah qui possède les noms les plus sublimes. Invoquez-Le
donc par ces noms et laissez ceux qui s’emploient à les profaner. Ils
recevront la rétribution méritée de leurs œuvres. »[42]
Il est obligatoire de mettre en garde contre ces éléments par le plus sévère
des avertissements.
Sa Parole « sans parler du comment » signifie : sans plonger dans les sens
du comment [du Nom ou de l’Attribut].
Ainsi, ne dis pas comment l’ascension se produit, comment Il descend,
comment Sa Main est, ou comment Il entend. Ces questions sont incorrectes,
car nous avons été informés des Noms et Attributs d’Allah, mais nous
n’avons pas été informés de comment sont Ses Noms et Attributs.
Par conséquent, nous affirmons ce dont nous avons été informés et nous ne
nous aventurons pas dans ce dont nous n’avons pas été informés.
Cela signifie que nous n’en avons pas connaissance. Dans une autre
version, il a dit :
C’est le cas par exemple de celui qui dit qu’Allah entend de la même façon
que nous entendons ou que Sa façon de voir est similaire à la nôtre.
« Ceux qui font ressembler Allah à Ses créatures adorent les idoles. ».
« Dis : « Allah est la seule et unique divinité. Allah est le Maître dont
nul ne peut se passer. Il n’a pas engendré, ni été Lui-même engendré. Et
nul dans Sa création n’est à même de L’égaler. » »[44]
Cela signifie que nous affirmons ces Attributs en nous basant sur cette
Sourate. Elle a été nommée Sourate al-Ikhlas, car elle est dédiée à la
clarification des Attributs du Seigneur.
Et dans une autre version : « Ton amour pour elle t’a fait entrer au
Paradis. »[47]
Allah a affirmé pour Lui-même le fait qu’Il entende et voie, juste après
avoir nié toute ressemblance avec Ses créatures.
Ainsi, Allah, dans Son Essence, Ses Attributs et Ses Actes ne ressemble
nullement aux créatures.
L’Unicité dans les Noms et Attributs est fondée sur deux piliers réunis
dans ce verset et dans la Sourate La Foi Pure. Ces deux principes sont :
De même, quiconque affirme que Ses Attributs sont comme ceux des
créatures ou leur ressemblent, n’est pas un croyant, car Allah est bien au-
dessus de ce que les injustes Lui attribuent.
Si nous savons que l’Unicité des Noms et Attributs est fondée sur
l’affirmation qu’Allah possède de beaux Noms et de nobles Attributs tout en
reniant pour Lui tout défaut, imperfection ou quoi que ce soit qui ne convient
pas à Sa majesté, alors sache que l’opposé de cette Unicité consiste à rejeter
ce qui a été affirmé pour Allah ou à affirmer ce qui a été renié pour Lui.
Quiconque affirme quelque chose au sujet d’Allah qu’Il a nié pour Lui-même
ou qui renie quelque chose qu’Allah a affirmé à Son propre sujet, sera tombé
dans ce qui s’oppose à l’Unicité des Noms et Attributs.
Allah a affirmé à Son sujet le Savoir, ainsi que le fait qu’Il englobe toute
chose de Sa Connaissance. Rien, dans les cieux ou la terre, ne lui est caché. Il
connaît le passé, le futur et la façon dont les choses qui ne se sont pas passées
se seraient produites si elles étaient arrivées.
Celui qui doute de cela ou le rejette n’est pas un croyant, de même que
celui qui hésite au sujet de cet Attribut ou de quoique que ce soit qui y est lié.
« Vous pensiez, en effet, qu’Allah ignorait bon nombre de vos
agissements. C’est d’ailleurs cette pensée au sujet de votre Seigneur qui a
provoqué votre ruine et vous a perdus. S’ils sont en mesure de le
supporter, l’Enfer sera leur demeure éternelle. Et s’ils cherchent à se
faire pardonner, ils n’obtiendront aucun pardon »[50]
Ils ont douté d’une chose qu’Allah a affirmée à Son sujet : l’immensité de
Son Savoir, ainsi que le fait que Son Savoir englobe toute chose.
Par conséquent, celui qui renie ce qu’Allah a affirmé à Son sujet est un
mécréant.
Leur erreur fut d’affirmer pour Allah ce qu’Il a renié pour Lui-même. En
effet, Allah a renié pour Lui-même avoir eu un enfant, alors qu’ils ont affirmé
cela à Son sujet. Allah est bien éloigné du fait d’avoir un enfant.
« Ils prétendent que le Tout Miséricordieux s’est donné un enfant.
Vous proférez là, assurément, un odieux blasphème. Peu s’en faut que les
cieux ne s’entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les
montagnes ne s’écroulent, parce qu’ils ont attribué au Tout
Miséricordieux un enfant. »[55]
Ainsi, parmi les erreurs faites dans la croyance aux Noms et Attributs se
trouve le fait d’affirmer à Son sujet ce qu’Il a renié pour Lui-même, ou de
renier ce qu’Il a affirmé à Son sujet.
« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[56]
Chapitre 6 : Les catégories de Polythéisme
Le shaykh Ibn Baz a dit :
- le polythéisme majeur
- le polythéisme mineur
- le polythéisme caché.
Le polythéisme majeur implique que toutes les œuvres d’un individu sont
annulées et qu’il demeurera éternellement en Enfer s’il meurt dans cet état.
Quiconque meurt dans cet état ne sera pas pardonné. Le Paradis lui sera
interdit.
Est-ce que le polythéisme caché est une catégorie à part, ou est-ce une
description des deux autres catégories ? La raison pour laquelle il a été
nommé « polythéisme caché » sera également clarifiée.
Ils ont fait de leur amour pour Allah l’équivalent de leur amour pour
d’autres.
Ils ont fait d’autres qu’Allah des égaux à Lui. Ils ont rendu d’autres
similaires à Lui. Tel est le polythéisme majeur, celui qui fait sortir du champ
de l’Islam.
Cette crainte exige qu’il prenne ses précautions, de la même manière qu’un
individu utilise des moyens de se protéger lorsqu’il craint quelque chose.
N’as-tu pas vu comme une personne fait très attention à ne manger que de
la nourriture licite, qui n’est pas haram ? Il veut protéger son corps de
l’obésité, de la maladie, de la lourdeur et de la paresse. Il prend donc des
précautions, craignant ces résultats.
N'est-il donc pas correct de dire que la plus grande protection à prendre
durant cette vie est celle contre le polythéisme ? L’individu doit très
soigneusement se protéger contre le fait d’y tomber.
Ce verset fait référence à celui qui meurt sur le polythéisme : il n’a alors
absolument aucun espoir de miséricorde, ni aucune part de pardon. Il
n’obtiendra qu’un châtiment éternel. Ce châtiment débutera au moment où
son âme quittera son corps.
« Celui qui meurt en invoquant autre qu’Allah en tant que rival d’Allah
entrera en Enfer. »[65]
Cette personne entrera en Enfer au moment où son âme quittera son corps.
C’est pour cette raison que les savants ont dit que le Feu est très proche du
polythéiste. Il n’y a rien entre lui et l’Enfer en dehors de son âme qui quitte
son corps.
Le premier Feu qu’il subira est celui de sa tombe. Elle sera une des fosses
de l’Enfer comme le Coran l’explique au sujet des suiveurs de Pharaon :
Ils souhaiteront que leur châtiment soit allégé ou ils désireront mourir et
retourner ici-bas afin qu’ils puissent faire de bonnes œuvres qu’ils ont
manqué d’accomplir. Cependant, il leur sera dit :
Ibrahim al-Taymi, qui fait partie des imams des Pieux Prédécesseurs, a
dit :
Cela signifie : « Place-moi, mon Seigneur, très loin des idoles et du fait de
les adorer. ».
Il sollicita Allah afin qu’Il le préserve et le protège alors qu’il est celui qui
a brisé les idoles de sa main ! Comment donc autre que lui peut se sentir à
l’abri et ne pas avoir peur ?
Notre Prophète (paix sur lui), invoquait trois fois chaque matin et chaque
soir en disant :
Il a également été authentifié qu’il (paix sur lui) avait l’habitude de dire
dans ses invocations :
« Ô Toi qui tournes les cœurs, affermit mon cœur sur Ta religion »[75]
Et dans le Coran :
« L’Heure ne viendra pas avant que les postérieurs des femmes de Daws
ne vacillent autour de Dhul-Khalasah. »[78]
« Vous allez certes suivre le même chemin que ceux qui vous ont
précédés, pas à pas, étape par étape. »[79]
« Certes, le polythéisme parmi vous est encore plus imperceptible que les
pas d’une fourmi »[80]
Il (paix sur lui) a dit qu’il était à l’image des pas d’une fourmi. Plutôt, il a
dit que c’était plus imperceptible encore que les pas d’une fourmi !
Il a dit :
« Vais-je vous informer de dire une chose avec laquelle Allah retirera de
vous la petite quantité de polythéisme et la grande quantité de
polythéisme ? »
Il dit :
« Vais-je vous informer de ce que je crains pour vous plus encore que le
Dajjal ? »
Cette question est devenue encore plus dangereuse à notre époque que
durant les époques précédentes, car nombreux sont les gens qui transportent
des téléphones dans leurs poches avec lesquels ils peuvent prendre des
photos.
Ils lèvent leurs mains, prenant l’apparence d’une personne qui invoque,
embellissent leur posture, puis la photo est prise. Une fois la photo prise, leur
intérêt disparait. Leur préoccupation est de prendre une photo à la Ka’bah, au
Jamarat, à Safa et Marwah, à ‘Arafah, etc. Ils placeront ensuite cette photo
dans un grand cadre au milieu de leur salon ou dans un album photo qu’ils
montreront à quiconque les visite.
Un noble frère m’a raconté qu’il avait vu un homme avec son compagnon
dans la mosquée. L’homme donna à son compagnon un appareil photo et
s’assit comme s’il faisait le tashahhud de la prière. Son ami prit une photo de
lui dans cette position, puis il se leva et ils s’en allèrent !
Quelle était l’intention derrière cette photo ? Il dira à ses amis : « Voilà
une photo de moi pendant que je priais dans la mosquée du Prophète. ». Il
mentira, car il n’était pas en train de prier. Il s’est seulement assis afin que
son ami prenne la photo. Cela est similaire au cas de celui qui lève ses mains,
faisant semblant d’invoquer, puis qui dit : « Regarde, j’étais en train
d’invoquer. ». Il ment, car il n’invoquait pas.
Il s’agit d’une calamité immense. Après avoir fourni de grands efforts dans
le voyage, les dépenses, le délaissement de la famille et s’être épuisé, il agit
ainsi et annule ses œuvres !
Qui y’a-t-il de plus clair que cela ? Il s’agit d’un hadith authentique et
confirmé. Toutefois, ils délaissent les textes clairs et se tournent vers les
textes ambigus afin de les utiliser comme preuves, à l’image du hadith
suivant :
« Certes, Satan a perdu espoir d’être adoré par ceux qui accomplissent la
prière dans la Péninsule Arabique. »[85]
Les savants ont toutefois expliqué ce hadith en disant que lorsque Satan a
constaté la foi solide apparue durant l’ère des Compagnons, ainsi que leur
dévotion envers le monothéisme, il a perdu espoir d’être adoré et de voir la
foi des gens disparaitre. Cependant, toute époque est suivie par une époque
pire encore, chaque année incarnant une régression. La situation ne restera
jamais la même. Les gens continueront plutôt en direction de l’égarement et
de l’obstruction du sentier d’Allah, jusqu’à qu’un groupe de cette
communauté adore les idoles.
Combien de crimes ont été commis envers les gens du commun et les
ignorants lorsqu’il leur a été dit : « Le polythéisme n’apparaitra jamais » ?
À cause de cette parole, ils n’ont plus aucune raison de se dire : « Ô Allah,
protège-moi contre le polythéisme. ». Ils ne donnent plus d’importance au
danger du polythéisme ni ne veillent à l’étudier pour éviter d’y tomber. Ainsi,
tu constateras que le polythéisme se répand chez eux, dans leurs actes, leurs
paroles, leurs relations, tout en continuant de croire qu’il ne se produira plus,
bien qu’ils aient été contaminés par lui. Tel est le danger des imams de
l’égarement.
Les enfants doivent aussi être avertis contre lui, tout comme Louqman l’a
conseillé :
Il a dit :
« Le polythéisme majeur implique que toutes les œuvres d’un individu sont
annulées ».
Cela signifie que chaque acte qu’il a auprès de lui devient nul et caduc.
« Or, il t’a été révélé, comme aux Prophètes qui t’ont précédé : « Si
jamais tu associais d’autres divinités à Allah, tes œuvres seraient
certainement réduites à néant et tu serais parmi les perdants. C’est, au
contraire, Allah seul que tu dois adorer. Sois donc de ceux qui se
montrent reconnaissants. » »[87]
« La seule raison qui empêche leurs dons d’être acceptés est qu’ils ne
croient ni en Allah, ni en Son Messager, qu’ils ne se rendent à la prière
qu’avec paresse et ne dépensent leurs biens qu’à contrecœur. »[89]
Celui qui meurt sur le polythéisme n’obtiendra rien d’autre que le Feu le
Jour du Jugement. Il y demeurera pour l’éternité.
Le shaykh a dit : « Quiconque meurt dans cet état ne sera pas pardonné.
Le Paradis lui sera interdit. ».
Il concerne celui qui meurt sur le polythéisme. Celui qui meurt sur le
polythéisme n’a absolument aucun espoir de pardon d’Allah.
Les imams de l’égarement que le Prophète (paix sur lui) craignait pour sa
communauté n’ont pas cessé, même de nos jours, d’inciter les gens à
invoquer les morts, à rechercher l’aide de leur part, ou à obtenir des honneurs
auprès d’eux.
« Qui donc est plus égaré que celui qui invoque en dehors d’Allah des
divinités qui ne pourront exaucer ses prières jusqu’au Jour de la
résurrection et qui sont totalement indifférentes à ses invocations ? »[101]
« Dis : « Invoquez donc ceux qui, selon vos prétentions, sont au même
titre qu’Allah dignes d’adoration et voyez s’ils ont le pouvoir de vous
délivrer d’un mal ou de le détourner. » »[103]
« Dis : « Invoquez donc ces faux dieux qui, selon vos prétentions, sont
dignes d’adoration au même titre qu’Allah. Mais sachez qu’ils ne
détiennent absolument aucun pouvoir dans les cieux et sur la terre, à la
création et à la direction desquels ils n’ont pas même été associés et pour
lesquelles Il n’a nullement besoin de leur soutien »[104]
C’est-à-dire que les savants lui disaient qu’il s’agissait d’un moyen de se
rapprocher d’Allah. Ils lui ont donné l’impression que lever les mains et
invoquer autre qu’Allah, notamment les Prophètes et les vertueux, n’était
qu’un moyen de se rapprocher d’Allah. Ils ne lui ont pas mentionné les
versets autour du monothéisme et ceux concernant l’invocation sincère
d’Allah. Cela fait partie de ce qui rend clair le danger pour les gens des
imams de l’égarement que nous avons mentionné précédemment.
Cela signifie que leur réflexion sur ce qui les mènera vers la vérité et les
guidera sur le droit chemin est minimale.
Et le shaykh a dit : « sacrifier pour eux », alors que l’on peut lire dans le
Coran :
« Allah a maudit celui qui sacrifie pour autre que Lui. »[107]
La malédiction d’Allah signifie d’être exclu et éloigné de Sa Miséricorde.
Étant donné que le traité du shaykh est concis, il a seulement listé certaines
catégories, mais elles incluent les autres catégories d’adoration également.
Quant au polythéisme mineur, il s’agit de ce qui est confirmé par les textes
du Livre et de la Sounnah comme étant du polythéisme, mais qui n’entre pas
dans la catégorie du polythéisme majeur. C’est le cas par exemple de
l’ostentation, du fait de jurer par autre qu’Allah, de dire « ce qu’Allah veut et
ce qu’untel veut », et d’autres propos similaires.
Explications du shaykh ‘Abderrazzaq al-‘Abbad
Le polythéisme majeur consiste à faire d’un autre qu’Allah Son égal dans
n’importe lequel de Ses droits.
L’invocation est le droit d’Allah. Il n’est donc pas permis d’invoquer autre
que Lui.
De même, le sacrifice, le vœu, l’imploration du secours, l’espoir et
d’autres choses similaires font partie des droits d’Allah sur Ses serviteurs.
Le hadith de Mou’adh ibn Jabal illustre cela.
Le Prophète (paix sur lui) lui a dit :
« Ô Mou’adh, sais-tu quel est le droit d’Allah sur Ses serviteurs et quel
est le droit de Ses serviteurs par rapport à Lui ? »
Mou’adh répondit : « Allah et Son Messager en sont plus savants. »
Il dit : « Le droit d’Allah sur Ses serviteurs est qu’ils L’adorent sans rien
Lui associer. Et le droit des serviteurs par rapport à Allah est qu’Il ne
châtie pas celui qui ne Lui aura rien associé ».[108]
L’adoration sous toutes ses formes fait partie du droit d’Allah. Donc, celui
qui voue un aspect de l’adoration à autre qu’Allah aura fait de l’objet de son
adoration l’égal d’Allah.
Le shaykh a dit :
Étant donné que cette parole est une parole de polythéisme, il est
obligatoire d’en protéger les langues, même si les gens répondent qu’ils n’ont
pas cette intention au moment de la prononcer.
Cela signifie qu’il n’est pas fait d’égal à Allah dans un de Ses droits ou
dans ce qui est spécifique à Lui.
Le shaykh a dit : « C’est le cas par exemple de l’ostentation ».
« Les hypocrites pensent pouvoir tromper Allah sans savoir que c’est
Lui, en réalité, qui les trompe. Lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils
l’accomplissent avec paresse et ostentation. »[111]
Il s’agit de jurer par exemple par la Ka’bah, par le Prophète (paix sur lui),
ou par quoique ce soit autre qu’Allah, qu’il s’agisse d’un objet ou d’une
personne.
Le polythéisme mineur est plus dangereux que les péchés majeurs. Son
danger est donc très grave. Il ne s’agit pas d’un sujet léger.
« Jurer par Allah alors que je mens m’est préférable à jurer par autre que
Lui alors que je dis la vérité. ».[113]
Celui qui jure par Allah alors qu’il ment a combiné deux choses : une
bonne et une mauvaise.
La bonne est le monothéisme. La mauvaise est le mensonge.
Celui qui jure par autre qu’Allah en disant la vérité a également commis
une bonne action et une mauvaise.
La bonne est la véracité. La mauvaise est le polythéisme.
Il ne fait aucun doute que la bonne action du monothéisme est plus élevée
que la bonne action de la véracité. De même, le mal du polythéisme est plus
grave que le mal du mensonge.
Ce sujet est devenu dangereux au sein des groupes déviants, au point qu’ils
exaltent les gens vertueux en dépassant les limites à leur sujet. Certains ne
jurent que par les vertueux lorsqu’ils s’apprêtent à dire la vérité, mais ils ne
prêtent aucune attention au fait d’être véridique lorsqu’ils jurent par Allah.
Cela est dû à la grande vénération qu’ils ont dans leur cœur pour les vertueux.
Le Prophète (paix sur lui) a mis en garde contre cela lorsqu’un homme lui
a dit : « Ce qu’Allah veut et ce que tu veux. ».
Il a répondu :
Il s’agit de la première preuve liée à l’ostentation dans les actes. Ce qui est
visé par le terme « ostentation » ici est l’ostentation mineure. Quant à
l’ostentation pure, elle est du polythéisme majeur qui fait sortir de l’Islam.
Le shaykh Ibn Baz a dit :
Cela est lié au second sujet qui est le fait de jurer par autre qu’Allah,
mentionné dans les deux hadiths du Prophète (paix sur lui).
Dans ce hadith du Prophète (paix sur lui) : « Celui qui jure par autre
qu’Allah », le mot « autre » est indéfini, il a donc une portée générale. Il
inclut les Anges, les Prophètes, la Ka’bah, les vertueux et tout autre que cela.
Dans le hadith :
J’ai lu un livre dans lequel l’auteur indiquait que (les adorateurs des
tombes) exaltaient leurs saints plus qu’ils n’exaltent Allah. Il y est mentionné
qu’on a demandé à l’un d’entre eux de jurer par un homme qu’ils
considéraient comme un saint. Il a alors changé de couleur et a refusé de jurer
par lui en disant : « Le shaykh n’est-il pas au courant de ce qui se passe entre
nous en ce moment même ? ». La personne racontant l’histoire ajoute :
« Lorsque j’ai pour la première fois entendu qu’il refusait de jurer par son
shaykh, j’ai cru que la raison était qu’il refusait de jurer par une créature. En
réalité, il estimait son shaykh trop grand pour qu’on jure par lui et en avait
fait un partenaire d’Allah dans la connaissance de l’invisible ! »[122]
Les savants ont divergé quant à savoir si celui qui meurt sur le polythéisme
mineur est inclus dans le verset suivant ou pas :
Certains savants affirment qu’il est inclus dans le sens général du verset.
C’est-à-dire que s’il meurt sur le polythéisme mineur, alors il ne se trouvera
pas sous la Volonté d’Allah : il sera obligatoirement châtié, mais ne restera
pas en Enfer. En effet, personne ne restera éternellement en Enfer sauf ceux
qui meurent sur le polythéisme majeur.
En revanche, certains savants disent qu’il est à l’image de ceux qui ont
commis des péchés majeurs, c’est-à-dire qu’il se trouvera sous la Volonté
d’Allah : si Allah le veut, Il le châtiera et s'Il le veut, Il lui pardonnera.
« Vais-je vous informer de ce que je crains pour vous plus encore que le
Dajjal ? »
« Certes, le polythéisme parmi vous est encore plus imperceptible que les
pas d’une fourmi »[126]
La raison de cela est qu’il infiltre les cœurs et envahit les âmes de manière
subtile, sans que le serviteur s’en aperçoive. Par conséquent, le Prophète
(paix sur lui) a dit :
« Nous cherchons le pardon auprès de Toi pour ce que nous ne savons
pas. »[127]
L’ostentation annule les œuvres d’une personne. Allah n’accepte que les
actes accomplis purement pour Son Visage, à la recherche de Sa satisfaction.
Il sera dit le Jour du Jugement :
« Allez auprès de ceux pour qui vous agissiez par ostentation dans la vie
d’ici-bas, et voyez si vous trouvez une récompense quelconque auprès
d’eux. »[128].
Le shaykh Ibn Baz a dit :
Il a dit (dans ce livre) : « Et ce qui est correct est qu’il ne s’agit pas d’une
troisième catégorie. On peut le trouver dans le polythéisme mineur. Le
polythéisme mineur peut être caché, car il se produit dans les cœurs, à
l’image de celui qui récite par ostentation, qui invite au bien et qui interdit le
mal pour attirer l’attention sur lui ou qui combat au jihad par ostentation
également, et de tout ce qui est similaire à ces exemples. Le polythéisme
caché peut également se trouver dans le polythéisme majeur, à l’image de la
foi des hypocrites. Ils mettent en avant leurs actes apparents tout en cachant
leur mécréance. Ils n’affichent par leur mécréance.
« Les hypocrites pensent pouvoir tromper Allah sans savoir que c’est
Lui, en réalité, qui les trompe. Lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils
l’accomplissent avec paresse et ostentation. À peine se souviennent-ils
d’Allah. Indécis, ils n’ont choisi ni le camp des croyants ni celui des
impies. Il n’y a point de salut pour celui qu’Allah laisse s’égarer. »[129]
Il faut savoir qu’il existe également d’autres classifications établies par les
savants.
Nos autres éditions
100 Trésors de l’Islam : principes du Coran et de la Sunna pour une
vie meilleure — Samir Doudouch
Les Bienfaits de l’Épreuve — Al ‘Izz ibn ‘Abd Al-Salam & Ibn Al-
Qayyim