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LE YOGA ET
SAINT JEAN DE LA CROIX
Pensée indienne
et mystique carmélitaine
Albin Michel
▪ Spiritualités ▪
Collections dirigées
par Jean Mouttapa et Marc de Smedt
Première édition :
© Centre Védantique Ramakrishna
Gretz-Armainvilliers, 77220 Tournan
Nouvelle édition :
© Éditions Albin Michel, S.A., 1996
22, rue Huyghens 75014 Paris
ISBN : 2-226-08621-8
ISSN : 0755-1835
Table des matières
Avant-propos
Pensée indienne et spiritualité carmélitaine
Ascèse et Sâdhana selon saint Jean de la Croix et la mystique indienne
Étude du yoga chez saint Jean de la Croix
Le bhakti-yoga et l’œuvre de saint Jean de la Croix
Le yoga de saint Jean de la Croix
Le raja-yoga de saint Jean de la Croix
Avant-propos
Swâmi Ritajananda.
Pensée indienne et
spiritualité carmélitaine 1
Et il ajoutait :
Et enfin :
2 Chidghanarûpa.
être différentes au départ. Ces instructeurs, qui sont des
hommes délivrés de la nature inférieure, possèdent une
force active qui fait que ceux qui tombent dans leur orbite
sont automatiquement transformés. Il existe une
communauté d’esprit dans ces expériences spirituelles.
L’ascèse et la sâdhanâ sont les moyens qui permettent
aux catholiques, aux protestants, aux Hindous et à tous
les hommes quelle que soit la religion à laquelle ils
appartiennent, de devenir semblables à ces grands Êtres
qui sont les bienfaiteurs de l’humanité.
Le mot d’ascèse pris dans son sens étymologique
signifie pratique spirituelle, application, exercice.
Le mot de sâdhanâ signifie réalisation, moyen
employé pour obtenir une fin. Le mot d’ascèse a pris un
sens plus restreint que celui de sâdhanâ. Il est réservé
non seulement à la pratique spirituelle, mais à cette
pratique associée avec la vie des moines ou des religieux à
l’intérieur des monastères. Le mot de sâdhanâ a un sens
plus large. Il implique toutes les voies par où l’on
s’améliore soi-même. Le but est le même, mais la
mortification telle qu’elle est entendue dans l’ascèse
chrétienne, n’en constitue que le dernier échelon.
Il existe aussi cette différence que la sâdhanâ doit
amener la réalisation du bonheur et par suite la
transformation intégrale de l’être, sur cette terre même,
avant que le corps ne tombe :
« Ce qui est nuit pour tous les êtres, Cela c’est l’éveil
pour l’homme qui s’est contrôlé. Ce en quoi les
hommes veillent, c’est la nuit pour le Sage qui a réalisé.
» (Gîtâ, ch. II, vers. 69).
Ces paroles du Bienheureux Seigneur semblent
reprises par saint Jean de la Croix lorsqu’il écrit dans son
poème :
1 - Considérations préliminaires
sur les études spirituelles
«Il suffit pour tout troubler du plus petit acte que l’âme
veuille accomplir par elle-même, à l’aide de sa
mémoire, de son entendement ou de sa volonté. »
« Ce qui est nuit pour tous les êtres, c’est en cela que
veille l’homme qui s’est contrôlé. » (Gîtâ, II, 69.)
Telles sont les paroles que Dieu dit tout bas, au centre
de l’âme qui s’est donnée. L’âme alors lui répond :
Reviens, ma colombe,
Car le cerf blessé
Apparaît sur le sommet de la colline,
Attiré par l’air de ton vol qui le rafraîchit.
Un jour qu’il était dans cet état, ses yeux tombèrent sur
la grande épée que l’on gardait accrochée au mur dans le
temple :
Étude comparative
de la Nuit Obscure de saint Jean de la Croix
et de l'Ashtanga Yoga (yoga des huit
embranchements) de Patanjali.
II
III
VI