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Exposé sur

Cinq rijâl-s
honorés par Shaykh Ahmadu Bamba

Présenté par
Saliou Mbacké Faye & Abdou Seye

*****
© Janvier 2021 / 1442 h.
LA RUJÛLIYYA
C’est une réalité, qui s’attache à la substance primordiale (l’essence) du
sâlik (voyageur spirituel), sans distinction quant à sa race, ni son sexe.
Rajul, nous dit l’auteur du Lisân, exprime les notions de vigueur et de
perfection (ar-rajul : al- shidda iva l-kamâl). Au point qu’on peut se de-
mander si les femmes ont d’une façon ou d’une autre accès elles aussi aux
makârim. ??
Ibn ‘Arabi lui répond que “la rujûliyya (être rijâl), n’est pas liée à la virilité
biologique”. Pour lui, les femmes ont accès à toutes les stations de walâya,
y compris celle des viri (rijâl).
Un rijâl, qu’il soit un homme ou une femme est donc avant tout un saint
confirmé conformement au verset : « En vérité, les awliyâ (alliés d’Allah)
ne connaîtront ni crainte ni peine. Ce sont ceux qui ont la foi et ont la piété »1
Ensuite, par la Grâce Divine, la pratique scrupuleuse des préceptes de l’Is-
lam, leur abandon total ainsi que les sacrifices faites dans le culte qu’ils
vouent à Dieu, ces saints ont atteint des degrés extremement élevés.
Des degrés qui se surpassent les uns des autres en terme de mérite et de
réalisation.
Car chaque rijâl est d’abord un walî ; mais tous les walî ne sont pas des
rijâl-s.
“Regarde comment Nous favorisons certains sur d’autres. Et dans l’au-delà,
il y a des rangs plus élevés et plus privilégiés.”2
Aprés s’être distingués du commun des saints par l’attribut de “véridique’’
ils se le disputent entre eux également.
Ainsi le plus haut degrés de rujûliyya est illustrée par ce verset qui les
placent sur une magnifique station juste apres les prophetes : “Quiconque
obéit à Dieu et au prophète ceux-là qui seront avec ceux que Dieu a comblés
de son bienfait : Prophètes, véridiques, martyrs, gens de bien, et quels bons
compagnons que ceux-là”.3
Qu’Allah nous gratifie par cet état royal et qu’il les accorde la meilleure
des récompenses.

1 Coran 10 : 62-63.
2 Coran 17 : 21.
3 Coran 4 : 69.

_2
Essai de traduction des cinq premiers vers

Ô Mon Seigneur, par la Grâce


de l’Elu le plus pur et de cinq
Hommes de DIEU, j’expose
auprès de Toi de mon état.

Le maître, Pôle Suprême,


Shaykh Abdul Qadr al-
Jîlâni. Détenteur des connais-
sances et de la gnose.

Ensuite l’honorable gnostique,


le courageux Abî Yazîd al-
bustâmi.

S’en suit l’éminent Tayfûr Ibn


Îsâ al-’alî et Abî Hâmid al
Ghazâlî.

Le cinquième est Mahrûf al


Karhiyyu. le distingué saint,
le doué de sagacité.

_3
▶ Shaykh ‘Abdul Qadr al- Junaydi, Ash-Shibli, Chenbaki, Abul Ouafi
dit Taajul ‘Ârifîn (le diadème des savants),
Jîlâni Abdul Qadr Jîlâni. Son enseignement
Le maître, Pôle Suprême, Shaykh prône le respect de la loi divine et la lutte
Abdul Qadr al-Jîlâni. Détenteur intérieure contre les passions (jihâd an-
nafs).
des connaissances et de la gnose.
Le célèbre Shaykh al Jîlâni qualifié par
Shaykh Abdul Qadr al Jîlâni, chérif de de-
Shaykh Ahmadu Bamba de Pôle su-
scendance1, est assurément l’un des plus
prême (Qutb al xaws) dans ce poème, dis-
célèbres saints de l’Islam, dont la venue a
tribuait officiellement plus de 40 Wird !
été annoncée par le Grand Uways al-Qa-
Il disparut à l’âge de 89 ans, correspondant
rani.2
à l’an 1166 de l’ère chrétienne.
Fils de Mûsâ ibn Abdalah et de Ummul
Khaïry, Shaykh Abdul Qadr al Jîlâni est né ▶ Abî Yazîd al-bustâmi
le 16 du mois de Ramadan en 1077 dans
un village du Jîlân (dans l’Iran actuel). Ensuite l’honorable gnostique, le
courageux Abî Yazîd al-bustâmi.
Arrivé à Baghdâd en 1095 pour y étudi-
er, il renonce à s’inscrire à la Nizâmiyya3 Ce connaissant (‘ârif) absorbé par l’amour
pour fréquenter plusieurs maîtres et les divin fût un soufi accompli et remarquable
plus grands saints auprès de qui il se forge parmi les saints de l’Islam. Junayd disait
et acquiert une solide formation dans les à propos de lui : “Abî Yazîd, au milieu de
différentes sciences religieuses. nous, est comme Jibrîl, sur lui soit le salut,
au milieu des anges”.
Puis, après vingt-cinq années d’errance et
de retraite, il réapparait à Baghdâd où il De son vrai nom Tayfûr ibn ‘Îsâ ibn Adam
regroupe des milliers de fidèles qui suivent ibn Serushân, il est souvent confondu avec
ses enseignements. Tayfûr ibn ‘Îsâ al ‘Alî, évoqué ci-après dans
ce même poème.
Surnommé Sultaanul awliyaa (Le maître
de tous les saints), sa voie est la continuité Il quitta très tôt sa concession maternelle4
de celle des pieux vertueux qui débute par à Bustâm (en Iran oriental) pour s’exercer
Le Prophète Mouhammad (PSL), Ali, Has- durant une trentaine d’années à la vie as-
san, Hassan Al Basri, Mahrûf al-Karhîyya, cétique dans les déserts de Syrie, auprès de
1 Principal propagateur de la Qadriya, al Jîlâni est cent treize maîtres.
un descendant direct du Prophète Muhammad [Psl]
le quatorzième par son père et aussi par sa mère.
Devenu un maître avéré, regroupant plu-
2 Uways al-Qarani était un contemporain du sieurs disciples autour de lui, il déclara
Prophète Muhammad. Bien que les deux ne se soient ceci : “Ce que j’aurais dû savoir avant tout
jamais rencontrés physiquement, Uways reçut du est précisément ce que je n’ai appris que plus
Prophète enseignements et influence spirituelles, et
différentes paroles du prophète en attestent (par ex-
tard : servir ma mère”. Il ajouta : “Ce que je
emple : Sahih Muslim, c.55). Voir aussi dans Mémo- cherchais en me livrant à tant d’exercices re-
rial des Saints. 4 Il avait expliqué à sa mère que le Seigneur le com-
3 À cette époque la Nizâmiya, première université mande de le servir et de servir celle-ci. Sa mère l’au-
musulmane, venait juste de perdre al Ghazâli, parti à torisa alors à aller se consacré au servir d’Allah et lui
la découverte de lui-même. fit remise de ses droits.

_4
ligieux, en me mettant au service des autres, afin d’arriver à la réalisation et surtout par
en m’exilant loin des miens et de mon pays, la grâce de son maître.
voici comment je l’ai trouvé...”.
Son engagement était sans égal au point
Surnommé Sultân al-’ârifîn (le sultan des qu’un jour sa mère le conduisit auprès de
connaissants), al Bustâmi est le premier Shaykh ‘Abdul Qadr. Dans l’assistance on
maître soufi à faire état de son mihrâj (as- a présenté à Tayfûr un plat “indigne” et à
cension céleste). Il essuiya de nombreux Shaykh ‘Abdul Qadr un poulet bien rôti. La
critiques à son époque pour ses propos mère de Tayfûr ressentit de la peine face à
extatiques et sa démarche tantôt anti-con- ce traitement qu’on fit à son fils. Le Shaykh
formiste. En effet, al Bustâmi, pratiquant al-Jîlâni lui dit alors : ‘‘Tayfûr, peux-tu me
scrupuleux, affirmait pourtant que la Loi ressusciter ce poulet ?’’ Il prit le poulet et le
peut être un voile. ramena à la vie. Et c’est ainsi que le Shaykh
dit à sa mère : ‘‘Par ce traitement nous vou-
Ce grand maître fût reconnu par ses con-
lons pour lui que ce que vous venez de voir’’.
temporains dont Zûl-Nûn al Misrî et Yahyâ
Muhâz Râzi, et les maîtres ultérieurs dont En terme de compagnonnage, leurs rap-
Ibn Taymiyya qui le tient pour un spirutuel ports (la similitude) en est un parmi tant
authentique. Quant à notre vénéré maître, d’autres dans la voie initiatique. Ainsi on
Shaykh Ahmadu Bamba, il lui témoigne sa peut citer : Mûsâ ‘aleyhi salâm et Xudar,
considération et sa reconnaissance dans Rûmî et Shams de Tabrîz, Xadîmu-r-Rasûl
ses écrits. et son disciple Shaykh Ibrahima Faal. “La
graine projetée dans l’être de réception’’ s’y
▶ Tayfûr Ibn Îsâ al-’alî développe pour devenir un être à l’image
de l’être de projection l’adage ne dit-il pas
S’en suit l’éminent Tayfûr Ibn Îsâ « tel père tel fils » . Il est courant de consta-
al-’alî... ter qu’un enfant à sa naissance, soit influ-
Tayfûr était un disciple du grand pôle encé par une vision ou une imagination de
Shaykh que nous avons étudié ‘Abdul Qadr sa mère pendant sa grossesse. Le principe
Jîlâni, grand mystique et particulièrement de similitude établit un lien permanent de
du nombre des majzûbs5 ! Sa particularité ‘‘parenté’’ entre les ‘‘êtres de projection’’ et
est qu’il a puisé dans sa volonté spirituelle les ‘‘ êtres de réception ’’6 .
5 Un majzûb est un ravi, autrement dit un soufi
qui a subi une attirance vers DIEU par un arrache- ▶ Abî Hâmid al Ghazâli
ment à sa condition ordinaire sans passer par les
étapes d’un long et pénible cheminement (suluuk). ... et Abî Hâmid al Ghazâlî.
De là, et évanouie en DIEU, le ravi peut observer
une démarche particulière, ou tenir des propos ex- Abu Hâmid Muhammad al-Tûsī b. Mu-
tatiques qui mettent dans l’embarras ou même scan- hammad al-Ghazâlî (ou imâm Ghazâlī)
dalisent les non-initiés, voire même le commun des naquit en 450/1058 à Tūs dans l’est de
mortels. Partant, le majzûb n’est donc pas un exemple l’Iran. Il fit ses études à Nishâpur où il fut
à suivre dans tous ses agissements et paroles – qui
contreviennent souvent en apparence à la Loi – car il distingué par Juwayni, dit Imâm al-Har-
connaît des états de ravissement extatique. Ses actes amayn, l’un des grands théologiens de
sont alors plus guidés par sa perception des réalités l’école ash‘arite.
intérieures que par un souci de se conformer à la loi,
comme ce fut le cas avec Xadîr (ou Xudar). 6 Kitâb al ma’ânî

_5
En 1091, le ministre Nizâm al-Mulk nom- « Preuve de l’Islam » et d’« Ornement de la
ma Ghazâlî, dont il était l’ami, directeur de religion ».
l’université Nizâmiyya qu’il avait fondée à
Notre Maître Xadîm-r-Rasûl ne manquait
Baghdâd. Dans son Siyâsat Nâmeh (Traité
jamais de le citer par son exemple et de
de gouvernement), le ministre écrivait :
par ses enseignements dans plusieurs de
« Le souverain est tenu de s’enquérir de tout
ses ouvrages avec des éloges dignes de sa
ce qui a trait à la religion, aux obligations
réalité mystique, et parmi ceux ci on peut
qu’elle impose et à la tradition ».
citer le très célèbre Masâlikul Jinân (Les
Grand théologien de l’Islam, mais aus- itinéraires du Paradis).
si conseiller du calife de Baghdâd, puis
Il eut une vie très mouvementée, partagée
théoricien du droit, al-Ghazâlî apparaît
entre ses fameux moments de crise mys-
surtout, par son énigmatique abandon de
tique et l’éducation des élèves puis finit par
l’enseignement et à travers l’orientation
mener une vie de renoncement au monde
critique de ses écrits, comme le défen-
d’ici-bas, de solitude et éducation de l’âme.
seur d’une doctrine mystique qui serait le
C’est ainsi qu’il coule le reste de ses jours,
chemin de la certitude.
jusqu’à sa mort en 1111 à l’âge de 53 ans.
Il disait : « Depuis mon plus jeune âge,
j’étais animé de la volonté de saisir la sig- ▶ Mahrûf al-Karhiyyu
nification véridique des choses. Cela me
venait instinctivement, par une sorte de
Le cinquième est Mahrûful Karhi-
disposition naturelle, placée en moi par la yyu. le distingué saint, le doué de
Très-Haut, et qui n’était nullement le résul- sagacité.
tat d’un choix ou d’un calcul personnel. ».
Surnommé aussi Abu Mahfûz, Mahrûf
Sa vie est surtout marquée par cette péri- ibn Ali al Karhi, est né de père et
ode d’errance, d’ascétisme, de questionne- de mère chrétiens qui se conver-
ment, tellement intense qu’il lui arrivait de tirent plus tard à l’Islam grâce à lui.
perdre l’usage de sa langue. Et c’est au cours Mahrûf fût l’un des plus grands maîtres
de cette expérience qu’il a produit l’un des soufis et gnostiques de l’Islam, ce qui lui
recueils les plus célèbre et incontournable a valu la considération et la haute estime
de l’époque à savoir : « Ihya ‘ulûm ad-dîn » de Shaykh al-Xadîm Ahmadu Bamba qui
(Revivification des sciences religieuses) l’honore dans ses écrits.
venant ainsi confirmer sa mission de réno-
Cheikh d’un grand nombre de disciples,
vateur de la religion du Prophète Muham-
Mahrûf fût un amoureux d’Allah pour qui
mad ‘aleyhi salâtu wa salâm.
il n’y avait pas de mystères dans la voie
Son rang auprès des Hommes de Dieu est de la vérité et qui, par sa proximité à Son
l’un des plus prestigieux et il nous suffit de Seigneur, possédait à fond la science de la
vous renvoyer au récit de sa tâche de nais- connaissance d’Allah (mahrifa).
sance afin de corroborer ces propos.
Mahrûf al-Karhî fut également un mu-
Il est en réalité l’un des grands pôles de haddith, c’est-à-dire reconnu par sa
la religion et incontesté par ses contem- maîtrise de la science du Hadith. Ahmad
porains qui lui ont donné les titres de ibn Hanbal, qui fît son éloge, le con-

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sultait aussi sur des questions difficiles. connaissances sur ces hommes tout en
Sur le soufisme Mahrûf postule que la voie apprenant de leurs vies riche en sagesse.
consiste à “saisir les réalités divines et à Aussi, la recollection par leur souvenir
délaisser tout ce qui provient des créatures”. matin et soir procure la paix et préserve
de l’enfer.9
* Note d’ajout Le Shaykh est honoré et gratifié, comme
Dans un autre Poème intitulé Sab’atu Ri- il le dit dans son poene intitulé, Man-zan-
jâl7 (Sept Hommes), le Shaykh al-Xadîm nanî, par toutes les sphères de la spiritual-
élargit la liste des plus éminents Rijâl-s ité ; commencant par les Prophètes, les
de l’Islam à d’autres Hommes ‘‘aux gloires martyrs, les gens de Badr, les pôles et tous
infinies’’ dont Abî-l-Habbâs, Imâm Jazûli, les saints.
Suhayli al-Awwâhi, Ibn ‘Arabi, etc. ; tous
distingués par leur érudition (zawil-’ul- Toutefois, loin d’en faire un objet de supe-
ûmi), leur ouverture spirituelle (fath) et riorité, bien qu’évidente, il a lui aussi agit
leur perfection (kamâl). Quant aux saints en toute conformité avec le Coran “Y a-t-
de Xamsatu Rijâl, la gnose mystique et il d’autre récompense pour le bien, que le
leur haut rang spirituel constituent leurs bien?’’ par de magnifiques ôdes à travers
distinctions principales. lesquels il s’appuit (tawasul) sur leurs hon-
orabilités pour implorer Son Seigneur
(comme dans Xamsatu Rijâl, Sindîdi, Tu-
Conclusion hfatul-Mutadarihîn, Jaalibatul-Masarra,
Xâdim Rasûl dans sa démarche d’unifica- etc.).
tion et de rénovation de la religion a fait
l’éloge de tout les saints de la religion, con- Cet honneur est perpétué avec la même
firmant ainsi leurs sainteté et leurs prestig- ardeur par sa famille, ses frères, fils et dis-
es en dehors de toute animosité. A ce titre, ciples, qui sont allés jusqu’à donner à leurs
il déclare : «DIEU m’a disposé au nom de illustres progénitures les noms de ses ri-
l’Effaceur [des pêchés] ses Voies spiritu- jaal.
elles [Tarâ’iq] sur lui la Prière de CELUI On peut citer parmi eux :
QUI met hors de portée ce [secret] qu’Il
Préserve. ».8 Shaykh Muhammad al-Murtadaa le grand
défenseur de l’Islam avec ses fils Seydina
Étant le joyaux secret et sacré du Prophète, Muhammad, Sëriñ ‘Îsâ, Sëriñ Mûsâ, Sëriñ
il s’est employé à faire de sa vie une mis- Mahrûf al-Karhiyyu, et Sëriñ Talha en au-
sion, qui est celle de revaloriser les grands tres.
noms de l’Islam de par ses écrits qui con-
stituent sans nul doute son plus grand Sëriñ Fàllu avec Shaykh Ahmad Badawî,
prestige. Parallèlement, c’est aussi un moy- Shaykh Ahmad Rafahî, Chérif Fanta Mâdi.
ens extrement pédagogue afin d’inciter Shaykh Ibrahîma Faati qui a donné le
les musulmans et particulièrement les noms de ses fils à Seydina Usmaan, Sey-
mourides à les honorer et à élargir leurs dina Hamza, Abdulaahi ibn Àbbâs, Sey-
dina Xâlid.
7 À ne pas confondre avec les sept saints de Mar-
rakech (au Maroc).
8 Mimiya, vers 53. 9 Kitâb al ma’ânî, Shaykh Médun Jόob.

_7
Sëriñ Mustafaa Massamba : Abu Yazîd,
Ahmad Badawî.
Des honneurs qui montrent en effet l’uni-
versalité de l’appel de Shaykh Ahmadu
Bamba qui transcende toute forme de sec-
tarisme ou partisanerie.
Comme il le dit si bien : ‘‘Chaque wird
conduit le pratiquant vers l’enceinte scellée
d’ALLAH sans déviation. Peu importe que
ce wird vienne d’Al Jîlâni, de Ahmad
At-Tijaani ou d’un autre parmi les qutbs
(pôles) qu’ALLAH soit satisfait d’eux’’.
En effet, son intention, comme de rappor-
tait son fils et calife Shaykh Abdul Ahad10,
ne fut jamais de fonder une nouvelle con-
frérie, mais plutôt de mener la commu-
nauté vers l’enceinte scellée de DIEU, par
la Sunna, et ce, quelque soit le wird ou la
voie.
Son champ c’est l’Islam dans toute sa
splendeur.

10 « Ce n’est point une confrérie que j’ai fondée. J’ai


plutôt trouvé que la voie qu’avaient scrupuleusement
suivie le Prophéte et ses compagnons était presque
entièrement flétrie. Je l’ai défrichée le plus propre-
ment et rénovée dans toute son originalité ».

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