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Avantages et inconvénients de la SAS

La SAS, Société par Actions Simplifiée, est une forme de société très récente. Elle fait partie de la
catégorie des sociétés par actions mais est complètement autonome de la société anonyme (SA). La SAS est
surement la société qui laisse aujourd’hui le plus de libertés aux associés pour déterminer les règles
d’organisation et de fonctionnement de l’entreprise.

La SAS est notamment caractérisée par le fait qu’il n’existe aucun capital minimum, que la
responsabilité des associés est limitée aux apports et que les associés disposent d’une grande liberté pour
organiser le fonctionnement de la société.

La loi de modernisation du 4 août 2008 a allégé les règles de fonctionnement de la SAS :

 Suppression de l’obligation de nommer un commissaire aux comptes. Désormais, seules les


sociétés dépassant certains seuils fixés par décret doivent en nommer un pour faire certifier
leurs comptes annuels ;
 Suppression du capital minimum obligatoire ;
 Autorisation des apports en industrie.
Ces mesures ont suscité un réel intérêt pour cette forme de société, qui est de plus en plus couramment
adoptée par les créateurs d’entreprise.

Les avantages de la SAS
Une ou plusieurs personnes physiques ou morales peuvent instituer une société par actions simplifiée. La
SAS est ouverte à toute sorte d’associés. De plus, ce statut juridique peut également être utilisé par un
associé unique, il s’agit dans ce cas d’une SASU.

La grande liberté dont jouissent les associés de la SAS constitue également un avantage pour ces
derniers, qui pourront faire fonctionner la société comme ils l’entendent, sous réserve de respecter les
quelques dispositions prévues par la loi. Un président devra notamment être obligatoirement désigné dans
toute SAS.
La SAS, dont les bénéfices sont normalement imposés à l’impôt sur les sociétés, pourra dans certains
cas faire une option pour l’imposition des bénéfices à l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire entre les mains des
associés.
La SAS ne doit pas obligatoirement avoir un commissaire aux comptes à condition qu’elle ne
franchisse pas, à la clôture de l’exercice, deux des trois seuils suivants :

 Nombre de salariés supérieur à 50 :


 Total bilan supérieur à F CFA CENT VINGT CINQ MILLION (125 000 000) ;
 Total chiffre d’affaires hors taxes supérieur à FCFA DEUX CENT CINQUANTE
MILLION (250 000 000).
Ensuite, les dirigeants de SAS sont assimilés salariés et bénéficient de la protection sociale prévue par le
régime général de la Sécurité sociale. Egalement, aucune cotisation sociale ne sera due si aucune
rémunération n’est prise, contrairement aux travailleurs non-salariés qui sont redevables de cotisations
sociales minimales même en l’absence de rémunération.

Depuis 2013, un avantage supplémentaire est à créditer aux SAS : les dividendes perçus par les dirigeants
associés de SAS ne supportent pas de cotisations sociales, peu import leurs montants, contrairement aux
gérants majoritaires de SARL.
Depuis le 28 avril 2017, lors de la constitution d’une SAS avec des apports en nature, il est possible
d’écarter la nomination d’un commissaire aux apports si :

 Tous les associés sont d’accords ;


 Aucun des apports n’a une valeur supérieure à FCFA VINGT MILLION (20 000 000) ;
 La valeur des apports en nature n’excède pas la moitié du capital social.
Enfin, la fiscalité des droits d’enregistrement pour les cessions d’actions, donc des titres de SAS, est
plafonnée par la loi après calcul effectué sur le prix de la cession au taux de 0,10% et payable au frais du
cessionnaire, contrairement au régime applicable pour les cessions de parts sociales et de fonds de
commerce.

Les inconvénients de la SAS


La grande liberté offerte aux associés de SAS dans la rédaction des statuts comporte également des
inconvénients : La rédaction des statuts de SAS est assez complexe et nécessite de
bonnes compétences. Certains associés devront également faire attention car ils bénéficieront d’un
encadrement par la loi assez faible, contrairement à ce qui est prévu pour les SARL, dont le fonctionnement
est strictement réglementé.
Les dirigeants de SAS ne pourront pas bénéficier du régime des travailleurs non-salariés, caractérisé
par un taux de charges sociales beaucoup moins important que pour un dirigeant affilié au régime général
(à peu près deux fois moins) et les appels de cotisations de la première année d’activité sont faibles, ce qui
permet de limiter les sorties de trésorerie lors du lancement de l’activité.

Enfin, contrairement aux sociétés anonymes (SA), les SAS ne peuvent pas être cotées en bourse et des
sanctions pénales sont prévues en cas de non-respect de cette disposition.

La SAS et les autres statuts possibles


Cette forme juridique présente plusieurs avantages certains mais également des inconvénients, nous ne
pouvons pas tirer de conclusions applicables à chaque projet de manière systématique. Il est nécessaire
d’étudier les caractéristiques de chaque projet pour être en mesure d’affirmer ou non que la SAS est le
statut juridique le plus approprié.

Dans certains cas, d’autres statuts pourront être plus intéressants, comme la SARL si le projet réuni
plusieurs associés, et l’entreprise individuelle en présence d’un seul créateur. Nous ne pouvons que vous
conseiller de faire le point avec un professionnel pour choisir votre statut juridique.

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