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Sélection de citations 

: le Gai Savoir 2

Deux hommes -« je connais mieux la vie pour avoir été si souvent sur le point de la perdre : et c’est
heureux justement pourquoi je possède plus, en fait de vie, que vous tous ! »
Volonté et vague -«  c’est ainsi que vivent les vagues, et c’est ainsi que nous vivons, nous qui le voulons !
Mon chien -« J’ai donné un nom à ma douleur et l’appelle « chien »
-«  et je peux l’apostropher et passer sur elle mes accès de mauvaise humeur… »
Sagesse dans la -«  Dans la douleur, il y a autant de sagesse que dans le plaisir : elle fait partie […] des
douleur forces de conservation de l’espèce de premier ordre »
-« qu’elle fasse mal ne constitue pas un argument contre elle, c’est son essence »
-« il est vrai qu’il y a des hommes qui à l’approche d’une grande douleur entendent le
commandement exactement inverse, et n’ont jamais le regard plus fier, guerrier et
heureux que lorsque la tempête se lève ; oui, la douleur même leur offre leurs instants
suprêmes ! ce sont les hommes héroïques, les grands pourvoyeurs de douleur de
l’humanité : ces hommes rares et exceptionnels qui ont justement besoin de la même
Nouvelle prudence -«Ne pensons plus autant punir, blâmer et corriger ! […] Cherchons plutôt à faire en sorte
que notre propre influence sur tout ce qui arrivera compense son influence et prévale sur
elle ! »
In media vita -« Non ! la vie ne m’a pas déçu ! année après année, je la trouve au contraire plus vraie,
plus désirable et plus mystérieuse, depuis ce jour où la grande libératrice est descendue
sur moi, cette pensée que la vie pourrait être une expérimentation de l’homme de
connaissance et non un devoir, non une fatalité, non une tromperie ! »
-« …pour moi, elle [le vie] est un monde de dangers et de victoires »
-« la vie, moyen de la connaissance, avec ce principe au cœur, on peut non seulement
vaillamment, mais même gaiement vivre et gaiement rire ».
Les médecins de -« les hommes dans leur ensemble ont prêté l’oreille avec trop de zèle à ces doctrines
l’âme et la douleur durant des siècles […] de sorte qu’ils ne sont que trop disposés aujourd’hui à soupirer, à
ne plus trouver aucun intérêt à la vie »
-« J’ai l’impression que l’on parle toujours de la douleur et du malheur avec outrance… on
tait intentionnellement, en revanche qu’il existe une foule de moyens pour soulager la
souffrance ».
-« Une perte est une perte pendant une heure à peine : avec elle, d’une manière ou d’une
autre, un cadeau nous est aussi tombé du ciel, une nouvelle force par exemple : et ne
serait-ce qu’une nouvelle occasion d’accéder à la force ! »
La volonté de souffrir -« il [le compatissant] veut aider et ne songe pas qu’il y a une nécessité personnelle du
et les compatissants malheur, que la terreur, les privations, les appauvrissements, les minuits, les aventures,
les entreprises audacieuses, les échecs me sont et te sont aussi nécessaires que leur
contraire, que même, pour m’exprimer de manière mystique, le chemin qui mène à notre
propre ciel passe toujours par la volupté de notre propre enfer »
-« Ah, que vous en savez peu au sujet du bonheur de l’homme, vous, les confortables et
les gentils ! car bonheur et malheur sont deux frères jumeaux qui grandissent ensemble
ou, comme chez vous, restent petits ensemble ! »
Vita femina -« je veux dire que le monde regorge de belles choses, mais qu’il est malgré tout pauvre,
très pauvre, en beaux instants et en dévoilements de ces choses. Mais peut-être est-ce là
la magie la plus forte de la vie : elle se drape dans un voile brodé d’or de belles
possibilités, riche en promesses, rétif, pudique, moqueur, compatissant, séducteur. Oui la
vie est une femme ! »
Le poids le plus lourd -« l’éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui.. »
Incipit tragoedia -« Grand astre ! Que serait ton bonheur si tu n’avais ceux pour qui tu resplendis ! »
-« je suis repus de ma sagesse comme l’abeille qui a butiné trop de miel, j’ai besoin de
mains qui se tendent, je voudrais prodiguer et partager … »

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