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Résumé 

    
Les révolutions spontanées amènent à l'effondrement de l'ancien ordre politique et
son remplacement par un nouvel appareil de pouvoir et de nouveaux liens entre Etat
et société. Les évènements nationaux et internationaux rendent les institutions
étatiques et sociales insensibles l'une à l'autre et l'Etat n'arrive plus à contrôler la
société.
        Néanmoins, il est nécessaire que les institutions étatique et sociale subissent
simultanément des changements pour qu'une révolution ait lieu. L'Etat doit être
autoritaire et exclusionnaire et les régimes prétoriens sont particulièrement
suscpetibles d'affronter des révolutions. Les difficultés et contradictions internes
amènent l'Etat face à la menace d'une implosion, qui peut être déclenchée par des
"accélérateurs", tels qu'une défaite militaire, une banqueroute, la mort d'un dirigeant
personnaliste, ou des attaques stratégiques de l'opposition.
        En outre, il faut qu'il existe un segment important de la population qui soit prêt
et désireux de se mobiliser contre le régime. Dans les révolutions spontanées, les
classes sociales n'agissent pas forcément de manière coordonnée. Cependant, ceux
qui prennent généralement la tête de ces révolutions spontanées ont en règle
générale un bon niveau d'étude et font partie de la classe moyenne. Mais c'est
surtout leur position vis-à-vis de la population, et leur capacité à diffuser leurs idées
qui leur permettent de prendre la tête de ces révolutions, comme les sans-culottes
en France ou les mollahs en Iran. (241 mots)

Les Parisiens agités des années 1780 ont trouvé les idéaux des sans-culottes
(responsabilité du gouvernement pour le bien-être des
personnes, le caractère sacré de la propriété privée et l’idéalisme de
l’entrepreneuriat) particulièrement attrayants. Cet attrait était renforcé par une position sociale
avantageuse (la plupart des sans-culotte étaient des artisans ou des commerçant itinérants appartenant à la
classe moyenne) qui leur donnait accès aux plus bas échelons de l'échelle économique, dont les fortunes en
déclin en firent des participants volontaires à l'opposition au gouvernement.

P18
Résumé
L'observation amène à la conclusion contre-intuitive que ce sont bien les Etats forts,
et non les Etats faibles, qui sont le plus susceptible de faire face à des révolutions.
En effet, ils ont tendance à déstabiliser plus profondément la vie socio-politique en la
transformant. En outre, le haut degré d'autonomie d'un Etat fort par rapport à la
société limite sa capacité à répondre aux forces sociales.
        Jusqu'à présent, les chercheurs travaillant sur la question de la révolution n'ont
pas défini clairement le rôle de l'Etat en tant qu'acteur. De plus, il n'existe aucun
consensus sur la façon de mesurer la puissance d'un Etat. L'auteure propose trois
critères d'évaluation de la puissance d'un Etat : profondeur de la pénétration de la
société par l'Etat, ampleur de la pénétration de la société par l'Etat, et autonomie de
l'Etat (ou pénétration de l'Etat par la société).
        Même Skocpol a omis de prendre en compte ces critères et a basé ses
conclusions sur l'autonomie implicite de l'Etat et la capacité de ses institutions
coercitives à contrôler la société. Elle affirme ainsi, comme une tautologie, que la
révolution est l'effondrement d'un Etat faible. Il faut donc impérativement inclure
l'autonomie “relative” de l'Etat et s'intéresser à ses différentes structures,
notamment économiques. On découvre ainsi que les Etats qui transforment
radicalement la société mais qui empêchent l'inverse de se produire sont plus
susceptibles d'affronter une révolution. (255 mots)
Traduction P17

Peut-être que l’une des relations les plus mal comprises dans l’étude du développement politique est que
entre la force de l’État et la révolution. Aussi bien la logique que des travaux théoriques conséquents
indiquent que la révolution ne devrait apparaître que là où les vieux Etats sont trop faibles pour l'empêcher.
Si la révolution a détruit les anciennes structures, alors c'est que l'Etat devait être faible. Cependant, une
telle affirmation est à la frontière de la tautologie et nous en apprend très peu sur la relation entre la
puissance d'un Etat et la révolution.
III Grammaire
A. Mettez les phrases suivantes à la voie passive.
Crisis is reached when severe economic pressures arise.

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