Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
yuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopas
dfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklz
Efficience et Qualité de
xcvbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnm
l’Enseignement Supérieur
qwertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwerty
17/05/2010
uiopasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasd
BEN HAMIDA ZRELLI Nadia
fghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklzx
cvbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmq
wertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyui
opasdfghjklzxcvbnmqwertyuiopasdfg
hjklzxcvbnmqwertyuiopasdfghjklzxc
vbnmqwertyuiopasdfghjklzxcvbnmq
wertyuiopasdfghjklzxcvbnmqwertyui
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Mai 2010
Résumé
La principale mission des systèmes d’enseignement supérieur est la formation d’une main
d’œuvre hautement qualifiée. Durant ces dernières décennies, ces systèmes sont passés d’un
élitisme à une massification suite à la démocratisation de l’accès à la formation supérieure.
Combiné à une forte contrainte budgétaire, les universités sont obligées d’opérer avec plus
d’efficience affectant vraisemblablement la qualité du service offert. Dans ce travail on se
propose de construire des indicateurs d’efficience et de qualité moyennant la technique
d’estimation non-paramétrique DEA et de démontrer l’existence d’un dilemme efficience-
qualité dans les systèmes d’enseignement supérieur.
Mots clefs : Enseignement Supérieur, Efficience, Qualité, Data Envelopment Analyses
Abstract:
The principal mission of the higher education systems is the training of a highly qualified
workforce. During last decades, these systems passed from elitism to massification given the
democratization of the access to higher education. Considering the strong budgetary
constraint, institutions of higher education are obliged to operate with more efficiency
affecting the quality of the offered service. In this work, we propose the construction of
efficiency and quality indicators to demonstrate the existence of a quality-efficiency dilemma
in the higher education systems.
Keywords: higher education, efficiency, quality, Data Envelopment Analyses
Doctorante en sciences économiques de la FSEG de Tunis et ancienne enseignante contractuelle de l’ESSEC Tunis
Page 2
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Introduction
Face à cette démocratisation les pouvoirs publics trouvent de plus en plus de difficultés
pour garantir les ressources financières nécessaires ce qui oblige les institutions
d’enseignement supérieur d’opérer avec plus d’efficience. Ainsi, dans un cadre mondial de
restriction budgétaire combiné à un phénomène de massification de l’enseignement supérieur,
les planificateurs confrontent la nécessité de maintenir la qualité du service offert.
Ce qui nous suscite à poser la problématique suivante : Est-ce que le passage d’un
enseignement supérieur élitiste à un enseignement supérieur de masse avec l’obligation
d’opérer avec efficience pourrait affecter la qualité de la formation offerte ?
Cet article se propose de répondre à cette question à travers l’exposition, dans une
première section, une approche théorique de l’efficience et de la qualité de l’enseignement
supérieur. La seconde section fait l’objet d’une présentation de la méthode d’estimation des
deux indicateurs de qualité et d’efficience. La troisième section est un exposé des modèles
estimés, ainsi que les résultats obtenus et leurs interprétations.
Page 3
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
L’efficience interne quantitative met l’accent sur la nature quantitative des résultats du
système éducatif exprimé en fonction des ressources mobilisées. Cet indicateur est
généralement évalué à travers le rapport entre le nombre de diplômés et les dépenses en
personnel ou bien par le rapport entre le nombre d’inscriptions et la masse salariale du corps
enseignant.
Afin d’expliciter la notion d’efficience il nous faut recourir aux outils d’analyse
microéconomiques. La notion d’efficience se base sur le rapport entre les outputs (sortie) ou
effets observés et les inputs (entrées) définies exclusivement en fonctions des ressources
financières mobilisées.
Page 4
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
sans une réduction simultanée d’un autre output (ou une augmentation d’inputs) ». D’un
point de vue microéconomique, une entreprise alloue de manière efficiente ses ressources si,
d’une part, elle atteint le plein emploi et, d’une autre part, si les taux de substitution technique
entre les différents inputs sont les mêmes pour les différents outputs produits.
A K L
A’
g
J Isoquant
Isocoût
0 Y
Page 5
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Pour réaliser une efficience allocative il faut ajouter aux conditions de l’efficience
technique l’égalité entre le taux marginal de substitution TMS des deux inputs et leur rapport
de prix. La mesure de l’efficience allocative n’est possible qu’avec la considération de la
droite d’isocoût. La droite d’isocoût décrit le degré de substitution des inputs sur le marché à
travers leurs prix relatifs. Elle s’interprète comme la combinaison d’inputs réalisable sous une
contrainte budgétaire donnée.
L’inefficience allocative est mesurée par la distance qui sépare l’isoquant de l’isocoût
A, A . La considération de l’isocoût rend l’institution placée au point A inefficiente car elle
'
opère au dessus de cette droite. Pour atteindre le niveau efficient de part ses allocations, elle
doit se déplacer le long de l’isoquant jusqu’à atteindre la tangente avec l’isocoût (le point g).
Ainsi elle produit le même niveau d’output en minimisant les coûts et réalise à la fois
l’efficience technique et l’efficience allocative, condition nécessaire à la réalisation de
l’efficience économique.
Page 6
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Suite à ce regain d’intérêt une polémique par rapport à la définition même de la qualité
dans l’enseignement supérieur est apparue. En effet jusqu’à maintenant il n’existe pas de
définition communément admise pour ce concept. Selon Ball (1985) « définir la qualité de
l’enseignement supérieur est l’une des plus difficiles taches à faire ». Pirsing (1974) avance
que « le concept est évasif » et qu’il n’existe donc pas de critères ou de standards qui nous
permettent de mesurer la qualité.
Page 7
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Martin. M et Stella. A (2007) présentent deux raisons qui expliquent les difficultés
rencontrées lorsqu’il s’agit de définir la qualité dans l’enseignement supérieur.
D’une part il n’existe aucun consensus sur les objectifs précis de l’enseignement
supérieur même si l’on peu en citer quelques-uns comme la production d’une main d’œuvre
qualifiée, la formation de futurs chercheurs, l’instauration de moyens de gestion efficaces de
la profession enseignante et l’amélioration des conditions de vie.
D’autre part, l’enseignement supérieur, comme tout autre type d’enseignement, est un
processus complexe et multidimensionnel, fondé sur les rapports qui existent entre et parmi
les enseignants et les étudiants. L’interaction entre les ressources et les rendements ainsi que
les vrais déterminants des résultats est difficile à cerner.
La qualité est considérée en tant en tant qu’exception si les objectifs établis par
l’institution sont parfaitement atteints. Or la garantie de la réalisation de ces objectifs n’est
possible qu’avec une politique d’admission extrêmement sélective. La meilleure qualité des
inputs garantit la réalisation de résultats d’exception.
Page 8
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Mais est ce que ce concept est applicable dans le secteur de l’enseignement supérieur ?
En d’autres termes est ce que la garantie d’un output parfait signifie produire des diplômés
identiques et de meilleure qualité ?
La qualité pourrait aussi être définie comme étant une transformation. Le principal
consommateur du service de l’enseignement supérieur est l’étudiant dont la formation est
supposée améliorer son comportement, son aptitude à la réalisation de ses objectifs. Si la vie
professionnelle d’un diplômé est une réussite au moyen du savoir acquis durant sa formation
universitaire alors l’enseignement qu’il a reçu est de bonne qualité. Dans ce carde l’étudiant
est le centre de tous le processus : une meilleure université signifie des objectifs mieux
atteints en termes de qualifications, de savoir et d’attitudes acquis par l’étudiant capable
désormais de vivre dans un société de savoir. L’accent est alors mis sur les changements subis
par l’étudiant durant sa formation (Westerheijden 1998).
La qualité est aussi considérée comme un standard. Les standards aident à rationaliser la
définition de la qualité et la rendre plus objective. Or ils sont difficilement établis lorsque les
circonstances sont en continuel changement. Dans ce cadre les pays européens suggèrent un
niveau minimum de qualité au dessous du quel l’institution qui offre la formation supérieure
ne devrait pas exister.
Ce standard ou niveau minimum est fixé à travers une définition générale du savoir
attendu, qualifications et attitudes des étudiants. Mais d’un autre coté, il est supposé que les
institutions d’enseignement supérieur doivent dépasser ce niveau minimum de qualité requise,
et considérer par conséquent les objectifs pour ainsi améliorer la qualité en les atteignant
(Westerheijden 1998).
Page 9
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
(1986) définit une organisation de qualité en tant qu’organisation qui crée un cadre de
constante amélioration.
La qualité de l’enseignement supérieur concerne donc aussi bien la formation offerte que
les processus de formation et tous ses participants notamment les étudiants et le corps
enseignants. Diverses procédures appliquées surtout par les pays développés sont appliqués
pour la garantie de la meilleure qualité possible. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la
gestion de la qualité.
En effet la principale idée de Farrell (1957) est de considérer dans une analyse
empirique plusieurs inputs dans le processus de production d’un unique output. Cette
analyse a aboutit à une programmation linéaire capable d’estimer empiriquement des
mesures relatives d’efficience d’un ensemble d’entreprises.
Page
10
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Lorsque ces pondérations sont inconnues, les économistes utilisent des hypothèses
pour performer leurs analyses empiriques ; ils optent, par exemple, pour une fonction de
production type Cobb-Douglas ou Leontief et imposent des pondérations sous jacentes à la
théorie économique adoptée.
Charnes, Cooper et Rohdes (1978) ont établi une recherche sur l’éducation des enfants
défavorisés des USA en 1970. Non satisfaits des résultats trouvés, les auteurs ont développé
un modèle basé sur les travaux de Farrell (1957) : le modèle DEA est né selon la forme
CCR (Cooper, Seiford et Tones 2000).
Les hypothèses de base du modèle CCR sont la convexité et les rendements d’échelle
constants.
r yr0
Modèle1 Maximiser h0 r 1
m
v x
i 1
i i0
Sous contraintes :
s
r yrj
r 1
m
1 j=1………..n
v x
i 1
i ij
r r =1…………s
vi i=1…………m
Avec h : l’efficience relative, y les outputs et x les inputs
Le modèle comporte n DMU (decision making unit) utilisant m inputs pour produire r
outputs.
Page
11
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Les contraintes de ce programme sont définies par des pondérations qui imposent une
efficience relative appartenant au vecteur 0,1 . Il faut noter que le modèle n’impose pas de
pondération, ce sont les données qui déterminent l’ensemble des pondérations optimales
qui maximisent le coefficient h. Plus le coefficient h est proche de 1, plus la DMU est
efficiente et vice versa.
s
Modèle 2 Maximiser y
r i
r r0
m
Sous contraintes v x
i 1
i i0 1
s m
r yrj vi xij 0
r 1 i 1
r
vi
j=1………….n
r=1…………..s
i=1…………..m
Dans ce modèle il y a (n+m+s+1) contraintes avec n>m+s.
L’objectif de ce modèle est la maximisation d’un output pondéré par rapport à un input
aussi pondéré. Il faut noter que le niveau de l’output ne dépasse pas celui de l’input pour
chaque entité étudiée (objet de la seconde contrainte).
Page
12
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
m
Sous contraintes v xi 1
i i0 1 θ
s m
r yrj vi xij 0
r 1 i 1
λj
r Sr
vi Si
Dans ce modèle le nombre de contraintes est réduit à (m+s) contraintes.
m s
Modèle 4 Minimiser Si S r
i 1 r 1
n
Sous contraintes y ro y rj j S r 0
j 1
n
xio xij j S i 0
j 1
j 1
j 0
Sr 0
Si 0
i=1……m
r=1……..s
j=1……..n
Les variables duales 1........n ont la même interprétation que les multiplicateurs
lagrangiens et sont compris entre 0 et 1. Plus la valeur de est proche de 1, plus la DMU
n’est relativement efficiente par rapport aux autres DMU.
Page
13
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
n
Pour réaliser le niveau d’output yro le plus proche de yrj j , la DMU doit utiliser un
j 1
n
minimum d’input équivalent à xrj j . Ceci implique que * est la plus faible proportion
j 1
d’input utilisée par la DMU dans le processus de production : c’est donc un score
d’efficience. Si = 0.6 alors 40% des ressources sont gaspillées.
Y1
X
L L’
R
U
E
R’’
R’
F
X2
0
Y
Les DMU E et F ont des coûts unitaires plus faibles que les DMU R et U, elles sont
donc plus efficientes. Il existe alors une frontière qui enveloppe les DMU E et F et tout
autre DMU ayant le même niveau d’efficience.
Page
14
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
La DMU R utilise une quantité plus importante des deux inputs, elle est donc
relativement inefficiente par rapport aux DMU D et F. Pour se situer sur la même
enveloppe que E et F, l’institution R doit se déplacer au point R’. Pour améliorer le niveau
OR'
d’efficience de R il faut d’abord calculer le ratio et ensuite déterminer les
OR
pondérations qui minimisent ce rapport.
La différence entre les niveaux d’efficience du passage du cadre REC à REV est
l’efficience à l’échelle.
Supposons qu’une DMU réalise un niveau d’efficience de 90% avec des REC et de
95% avec des REV ; l’efficience à l’échelle est de (90/95)*100=94.74%. On peut alors
conclure que 5.3% de l’inefficience de la DMU est du à sa taille.
r m
Modèle 5 Maximiser k S i S i
i 1 i 1
n
Sous contraintes : k y rk j y rj S r 0
j 1
n
xik j xij Si 0
j 1
j 1
j 1
Page
15
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Les DMU A et C sont placés sur la frontière de production, elles sont donc efficientes.
La DMU B est relativement inefficiente par rapport à A et C, elle doit se placer sur
l’enveloppe c'est-à-dire au point B’
Y1
X
A
B’
B
C
Y2
0 X
Page
16
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Comme tout secteur public majoritairement financé par des fonds publics,
l’enseignement supérieur est soumis à de fortes contraintes budgétaires. Dans ce cadre le
modèle DEA appliqué est orienté vers les inputs. . Cette optique nous permet de mesurer la
réduction possible des inputs utilisés pour produire le même niveau d’output. Aussi les
indicateurs d’efficience obtenus permettent de détecter les plus efficients systèmes
d’enseignement supérieur, de déceler les sources de gaspillage des ressources financières
ainsi que les degrés d’efficience à l’échelle.
Inputs Outputs
Effectif non-diplômé
Dans le calcul de l’indicateur d’efficience ont ne considère que les dépenses ordinaires
étant donnée que, par définition, elles représentent les dépenses au titre de biens et services
consommés durant l’année en cours et comprennent la rémunération , les pensions et les
avantages sociaux du personnel, les services contractuels ou acquis, les autres ressources
dont les livres et autres matériels pédagogiques, les services. Il fait aussi noter qu’on ne
tienne compte que de l’activité enseignement des systèmes d’enseignement supérieur, on a
Page
17
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
donc retranché la part de l’enseignement supérieur dans les dépenses internes de recherche
et développement des dépenses ordinaires des systèmes d’enseignement supérieur.
Les outputs représentent les diplômés deux types de formation offerts par les systèmes
d’enseignement supérieur et par la population estudiantine non-diplômée. La formation
CITE5A offre des programmes fondés sur un enseignement largement théorique et axés sur
l’acquisition de compétences suffisantes pour accéder à des programmes de recherche de
haut niveau et à des professions exigeant de grandes qualifications. La formation CITE6
est réservée aux programmes du supérieur qui conduisent à l’obtention d’un diplôme de
recherche de haut niveau. Les programmes sont consacrés à des études approfondies et à
des travaux de recherche originaux. La formation CITE5B définit des programmes ayant
des contenus généralement plus pratiques et techniques ainsi qu’une finalité professionnelle
plus précise qu’au niveau 5A (Banque Mondiale). La population estudiantine non-diplômée
est aussi considérée comme output étant donné qu’à chaque année un étudiant doit réussir
ses examens pour passer à l’année suivante durant laquelle il est considéré comme un input.
On suppose que les indicateurs d’efficience sont placés sur une courbe convexe. On
choisit un modèle DEA radial orienté vers les inputs étant donné qu’il permet non
seulement de déterminer la réduction possible des inputs tout en produisant la même
quantité d’output mais aussi, à travers les variables d’écart, les économies encore
réalisables une fois que la réduction préconisée par le score soit effectuée. La distinction
des cadres de rendement d’échelle constant (REC) et des rendements d’échelle variable
(REV) nous permet de déterminer l’efficience à l’échelle.
Les indicateurs obtenus sont compris en 1 et 100 (en pourcentage) : plus le score est
proche de 100 plus la DMU étudiée est efficiente. Ces indicateurs indiquent la part des
ressources financières que le système d’enseignement supérieur devrait réduire pour se
placer sur la frontière d’efficience tout en produisant le même niveau d’output.
Page
18
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Murias et al (2006) utilisent les indicateurs composites DEA pour étudier le bien-être
économique. Mahlberg et Obersteiner (2001) et Despotis (2005) ont recalculé l’indice de
développement humain en utilisant la DEA.
On présente dans cette approche une variante du modèle DEA soit le modèle radial
sans inputs (Lovell et Pastor (1999)). Selon Koopmans (1951) et Lovell et Pastor (1995) cette
approche est traditionnellement interprétée comme un « helmsman » et elle est supposée
capable de diriger tous les indicateurs partiels vers leurs valeurs maximales.
Taux d'encadrement
La qualité du service enseignement offert par les systèmes d’enseignement supérieur est
quantifiée par l’indicateur composite à travers la combinaison des indicateurs partiels
suivants :
Page
19
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
L’espérance de vie scolaire (EVS) CITE 5 et 6 est la somme des taux spécifiques de
scolarisation aux différents âges pour des niveaux précis. Afin de pallier au manque de
données fiables par tranche d’âge relativement à l’enseignement supérieur, le taux brut
de scolarisation dans l’enseignement supérieur est multiplié par 5 et utilisé comme
indicateur approximatif des taux spécifiques de scolarisation aux différents âges. Cet
indicateur évalue la durée moyenne des études et non pas le nombre d'années scolaires
achevées. Il peut également être défini comme le nombre moyen d'années qu'un
étudiant passera vraiment dans le système d’enseignement supérieur en tenant compte
des taux de redoublement et d'abandon. Cet indicateur possède deux caractéristiques
importantes. Premièrement, il permet de comparer la taille de la population étudiante
par niveau d'éducation en utilisant une échelle commune, soit le nombre d'années
scolaires. Cela permet d'établir des comparaisons entre des pays dont les programmes
ont une durée différente et/ou différentes combinaisons de niveaux d'éducation (c'est-
à-dire primaire, secondaire et supérieure). Deuxièmement, cet indicateur permet de
comparer divers types de programmes postsecondaires n'ayant pas une durée similaire
(recueil de données mondiales sur l'éducation 2004)
La mobilité internationale des étudiants permet d’introduire deux dimensions de la
qualité. En effet, le nombre d’étudiants étrangers accueillis dans un pays donné peut
représenter l’attractivité et la qualité de la formation offerte au niveau international
alors que le nombre d’étudiant nationaux et sortant reflète l’internationalisation de la
formation offerte (un indicateur similaire le « overseas students » est utilisée dans
Sarrico et al (1997)). Malheureusement faute de données nous n’allons utiliser dans
cette étude que le taux de mobilité vers l’étranger soit le nombre d’étudiants d’un pays
donné inscrits à l’étranger exprimé en pourcentage du nombre total d’étudiants de
l’enseignement supérieur du pays d’origine.
Pourcentage de diplômés par rapport à l’effectif total permet de considérer la capacité
dus système à produire les diplômés. En désagrégeant le nombre de diplômés par
catégories de CITE nous pourrions étudier sa corrélation avec l’espérance de vie
scolaire.
Il est important qu’aucune de ces dimensions n’expliquent pas à elle seule la qualité et
aussi qu’elles ne participent pas de façon identique à la construction de d’indicateur
composite pour éviter l’hypothèse qu’elles aient toutes la même importance. Le respect de ces
Page
20
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
conditions revient à imposer des restrictions au niveau des pondérations dans l’application du
DEA.
Dimension Indicateur
Pourcentage de diplômés 𝑌2
Page
21
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
𝑣𝑖 ≥ 𝛼 ∀ 𝑖 = 1 … … 𝑝
𝑢𝑟 ≥ 𝛼 ∀ 𝑟 = 1 … … 𝑞
𝑢 𝑟 𝑌𝑟𝑗
𝑉𝑟𝑗 = 𝑞 Représente la contribution de chaque indicateur partiel dans la
𝑟=1 𝑢 𝑟 𝑌𝑟𝑗
Restriction B : 𝑉1 + 𝑉3 ≥ 𝑉2 + 𝑉4
Restriction C : 𝑉1 + 𝑉3 ≤ 0.6(𝑉1 + 𝑉2 + 𝑉3 + 𝑉4 )
Cette étude représente une tentative de mesure des indicateurs d’efficience et de qualité
des systèmes d’enseignement supérieur d’un ensemble de pays de l’OCDE et de la Tunisie.
Les différents scores d’efficience et de qualité des modèles estimés sont présentés dans
le tableau suivant :
Page
22
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Pays Score d’efficience Score d’efficience Indicateur Score d’efficience Efficience à l’échelle Nature des
avec REC avec REV composite de la avec RE non- rendements
qualité croissant d’échelle
Page
23
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Suisse Espagne
Royaume-Uni
Aux pays qui affichent les niveaux d’efficience les moins élevés correspondent les
coûts unitaires les plus élevés de l’échantillon, et vice versa, ce qui confirme la relation
inverse entre les coûts unitaires et le niveau d’efficience proposée par Bayanet et Debande
(2001). Parmi les pays étudiés La Belgique, la France, l’Espagne et la R-U présentent la
population estudiantine la plus élevée et le coût unitaire le plus faible expliquant leur
importante efficience.
Le point commun entre les pays affichant de faibles niveaux d’efficience (Finlande,
Pays-Bas, Norvège et Suisse) est un taux d’encadrement élevé (inversement pour les pays à
haut niveau d’efficience).
Page
24
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
En effet pour garantir un haut niveau d’encadrement le système doit soit réduire la
population estudiantine ou bien augmenter le nombre de personnels enseignants. Or dans le
cadre actuel de démocratisation de l’enseignement supérieur, le maintient d’un niveau
d’encadrement satisfaisant serait plutôt le résultat d’une augmentation du personnel
enseignant et donc de leur masse salariale. Dans ce cadre est-ce que ces pays privilégient la
qualité de l’enseignement qu’ils offrent aux économies qu’ils peuvent réaliser ?
Page
25
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
le privé. Le Pays-Bas par contre présente un des plus faibles scores d’efficience soit
14.28% bien que 81.59% de ses étudiants poursuivent leurs études dans le privé.la
Norvège, l’Irlande la Finlande et la suisse présentent de faible pourcentage aussi bien dans
le développement du secteur privé de l’enseignement supérieur que de l’efficience.
0% 5,63% 55,65% 11,45% 15,62% 0% 6,00% 81,59% 13,34% 28,79% 13,25% 20,63% 100,00%
Selon les résultats trouvés 61.53% des pays étudiés opèrent avec des rendements
d’échelles croissants alors que 23 .07% présentent des rendements d’échelles décroissants
et 15.38% des pays se placent sur la frontière d’efficience et présentent des rendements
d’échelle constants.
Page
26
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
L’ensemble des pays de l’OCDE étudiés présentent des universités parmi les 500
meilleures au monde selon le classement mondiale des universités de l’année 2004 établit par
Shanghai Jiao Tang University.
42 22 12 9 8 7 5 4 3 2 1 1
Les résultats trouvés présentent certaines divergences qui suscitent une explication plus
détaillée. En effet, certains systèmes d’enseignement supérieur sont parvenus à atteindre
l’efficience tout en préservant la qualité de l’enseignement, tel que le Belgique, l’Espagne et
la France, alors que d’autres présentent d’importants niveaux de qualité au dépend de leurs
efficiences ce qui est notamment le cas le plus dominant de l’échantillon avec 61.53% des
pays (graphique N°6)
Page
27
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
Royaume-Uni
Portugal
Norvège
Finlande
Espagne
Pays-Bas
Grèce
République tchèque
Irlande
France
Suisse
Tunisie
Belgique
qualité
efficience
Les traits communs aux systèmes d’enseignement supérieur de ces pays expliquent
vraisemblablement la qualité qu’ils affichent. En effet chacun de ses pays appliquent un
numerus clausus comme politique d’admission. La Suisse applique un examen d’admission
dit de maturité réussi par seulement 19% de la population en classe d’âge. En Irlande la
sélection est effectuée via le « national Entrance Examination » à travers le quel se distinguent
les plus méritants qui bénéficient des 60% des attribues. La Grèce applique une restriction à
l’entrée dans tous les départements de l’enseignement supérieur où l’admission dépend des
résultats académiques et des préférences de l’étudiant. La Finlande applique divers examen
d’admission ainsi que des restrictions d’entrée dans toutes les disciplines et le Portugal à
recours à un test de capacité.
Page
28
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
On remarque aussi une forte correspondance entre l’espérance de vie scolaire et le type
de formation dominant. En effet la Suisse par exemple se distingue par la dominance de
l’enseignement supérieur non-universitaire et une espérance de vie scolaire CITE 5A et 6 de
deux ans. Le Norvège présente par contre l’une des plus importantes espérances de vie de
l’ordre de 3ans et demi avec une proportion de la population estudiantine inscrites et de
diplômés dans les formations type CITE 5A et 6 respectivement de 95.05% et de 47.41%.
La République Tchèque affiche une espérance de vie de prés de deux ans alors que
l’enseignement universitaire domine avec une proportion de 89% de la population
estudiantine. En outre elle présente un taux d’encadrement relativement faible par rapport au
reste des pays de l’OCDE qui n’est que de 5 enseignants pour cent étudiants. Ceci est
principalement expliqué par une population estudiantine qui a littéralement doublé entre la
période 1997et 2006 pour atteindre prés de 300000 étudiants. Le système d’enseignement
supérieur de la République Tchèque est alors contraint d’appliquer une sélection à l’entrée à
travers des politiques d’admissions qui combinent des examens oraux er écrits pour ne
satisfaire que 60% des demandes d’inscriptions. D’un autre coté le taux de diplômés n’a
augmenté que de 6% pour la CITE 5A et 6 et une stagnation pour la CITEB durant la période
2000-2004. Ces caractéristiques nous permettent de conclure que le système d’enseignement
supérieur se distingue par un fort taux de redoublement et d’abandon. On peut ainsi avancer
que, toutes choses égales par ailleurs, la sélection à l’entrée permet à la République Tchèque
de maintenir la qualité de la formation supérieure malgré les circonstances de massification
qu’elle subit et par conséquent de l’obligation d’efficience.
Page
29
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Royaume-Uni 1,21
Espagne 1,47
Pays-Bas 2,27
France 2,66
Belgique 2,91
Portugal 2,97
Finlande 3,30
Suisse 5,07
Tunisie 5,29
Norvège 7,47
Irlande 9,52
Grèce 11,45
Tableau N°10 : La moyenne des taux de mobilité vers l’étranger des étudiants de
L’ES pour la période 2000-2004
Le second groupe de pays ont pu opérer avec plus d’efficience affichant une moindre
qualité relativement au premier groupe de pays. Ce groupe ne compte que 15% de
l’échantillon comptant le RU, la France, la Belgique, l’Espagne et la Tunisie.
Page
30
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Cet ensemble de pays se distinguent par l’absence d’un système de sélection à l’entrée.
En effet le numerus clausus n’est appliqué que pour l’accès aux grandes écoles ou bien des
filières bien spécifiques telles que la médecine ou les études d’ingénierie. La France, par
exemple présente un système d’enseignement supérieur binaire composé d’une part de
grandes écoles qui adopte une politique d’admission sélective et, d’autre part, les universités
qui accueillent la masse sans aucune sélection.
On remarque aussi que L’espérance de vie scolaire ne correspond pas aux types de
formations dominants dans leurs systèmes d’enseignement supérieur respectifs. En effet
l’Espagne présente une espérance de vie de 3ans alors que 90% de la population estudiantine
poursuit des formations universitaires CITE 5A et 6 ce qui laisse conclure à de fort taux
d’abondant et de redoublement. Pour la Tunisie l’espérance de vie scolaire pour l’ensemble
des CITE 5A et 6 n’est que d’une année et deux mois sachant que 70% des diplômés ont une
formation CITE5B et qu’en moyenne 83% des effectifs sont inscrits dans les formations
CITE5A et 6. La Belgique, contrairement aux précédents pays, présente une participation
accrue à la formation CITE5B avec une espérance de vie de trois ans ce qui prétend à de
faibles niveau de redoublement et d’abondant.
La mobilité internationale des étudiants de ce groupe de pays est des plus faibles sauf
pour la Tunisie dont 5% de la population estudiantine poursuit ses études à l’étranger contre
1.2% pour le Royaume-Uni et 1.47% pour l’Espagne.
Page
31
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Pour l’ensemble des pays il nous faut noter que, dans le cadre de la mobilité
internationale des étudiants, nous n’avions pas pu utiliser la proportion des étudiants étranger
accueillis faute de disponibilité de données sachant qu’elle représente l’attractivité et la
qualité de la formation offerte au niveau international. La contribution du développement du
secteur privé de l’enseignement supérieur n’a pas aussi été clarifiée étant donné qu’on n’a pas
pu mettre en relief une concordance claire entre cet aspect de l’enseignement supérieur et sa
qualité.
Néanmoins il est claires d’après le rapport entre les indicateur composites de qualité et
les caractéristiques des différents systèmes d’enseignement supérieur que l’adoption d’un
numérus clausus entant que politique d’admission permet à l’institution d’enseignement
supérieur de gérer sa masse et ainsi garantir ainsi un taux d’encadrement plus élevé. La
conséquence directe en est amélioration de la qualité de la formation offerte reflétée par une
baisse du taux de redoublement et d’abondant et donc l’amélioration de l’espérance de vie
scolaires dans l’enseignement supérieur.
Cette proposition sous entend un dilemme entre l’efficience et la qualité. En effet est
ce que la quantité tue la qualité dans le cadre d’une massification de l’enseignement
supérieur ?
Aussi bien le test de Spearman que celui de Kendall montrent que la qualité et
l’efficience sont effectivement inversement liées. La probabilité d’une indépendance entre les
Page
32
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
deux indicateurs est très faible. On peut ainsi conclure que, toutes choses égale par ailleurs,
dans le cadre des systèmes d’enseignement supérieur la quantité engendre l’efficience et tue
par conséquent la qualité.
Conclusion
L’évaluation interne des systèmes d’enseignement supérieurs est une pratique de plus
en plus courante. En effet, la rareté des ressources financières ainsi que la démocratisation de
l’accès à la formation universitaire obligent l’évaluation de l’efficience interne des systèmes
d’enseignement supérieur.
Page
33
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
En comparant la situation de la Tunisie par rapport aux reste des pays de l’OCDE ont
remarque qu’elle présente, toutes choses égales par ailleurs, un fort niveau d’efficience mais
un moindre niveau de la qualité qui reste néanmoins respectable. Le système d’enseignement
supérieur présent, en effet, le plus faible niveau d’encadrement. Il nous faut noter que le
dilemme efficience-qualité pour le cas de la Tunisie ne pourrait être confirmé étant donnée on
n’a pas considéré la rémunération des salaires des enseignants car elle ne compte pas parmi
les dépenses de fonctionnement or dépenses ne recherche de développement. Par contre pour
les pays de l’OCDE le dilemme entre efficience et qualité est effectivement confirmée.
Afin de préserver la qualité de l’enseignement supérieur tous les pays composant notre
échantillon ont mis en place une réforme du système d’enseignement supérieur dans le cadre
du processus de Bologne. Parmi les réformes proposées par cet engagement est la promotion
d’une coopération européenne pour l’assurance de la qualité. Malheureusement on ne peut
considérer les effets d’une telle réforme étant donné que l’adoption de la nouvelle structure
LMD s’effectue progressivement. Pour la Tunisie les premiers diplômés dans le cadre de la
structure LMD est prévue pour l’année universitaire 2009-2010.
Page
34
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Bibliographie
Abbott .M et Doucouliagos. C « The efficiency of Australian universities: a data
envelopment Analysis » Economics of Education Review 22 (2003) 89–97.
Afonso. A et Santos. M « Public Tertiary Education Expenditure in Portugal: a Non-
Parametric Efficiency Analysis » (2004).
Ahuja.V et Filmer.D “Educational Attainment in developing countries » WPS 1489
Banque Mondiale.
Banque Mondiale « Constructing knowledge societies: new challenges for tertiary
education » (2002).
Barr .N “Higher education funding» Oxford Review of Economic Policy Vol.20 No2
Bayanet .B et Debande. O “ Performance des activités d’éducation et de recherche des
systèmes d’enseignement supérieur de l’OCDE » Annales Of public and cooperative
economics 70.4 (1999).
Beaton .A et Al “The benefits and limitations of international educational
achievement studies» UNESCO (1999).
Bedard. K « School quality and the distribution of male earnings in Canada »
Economics of Education Review 22 (2003)
Bergmann . H « Quality of Education and the Demand for Education: Evidence from
DevelopingCountries» Revue Internationale de l'Education, Vol. 42, No. 6. (1996),
Bertola. G , Checchi .D et Oppedisano. V « Private schoole quality in Italy» IZA
working paper series N°3222 2007
Bettinger. E et Terry Long. B “ Do college instructors matter? The effects of adjuncts
and graduate assistants on students’ interests and success» NBER WP 10370
Birdsall. N «Public Spending on Higher Education in Developing Countries: Too
Much or Too Little?» Economics of Education Review, Vol. 15, No. 4, (1996).
Blöndal. S, Field. S et Girouard. “L’investissement en capital humain : le rôle de
l’enseignement secondaire du deuxième cycle et de l’enseignement supérieur » Revue
économique de l’OCDE n° 34, (2002)
Bloom. D, Canning. D and Chan. K “Higher Education and Economic Development
in Africa» Harvard University (2006).
Banque Mondiale “higher education in developing countries: peril and promise»
(2000).
Page
35
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
36
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Dutta . J, Sefton. J et Weale. M “ Education and Public Policy» Fiscal Studies vol.
20, no. 4, (1999).
Eccles, C (2002). “The Use of University Rankings in the United Kingdom». Higher
Education in Europe 27 (4),p. 423–432.
Ehrenberg. R « Econometric studies of higher education» Journal of Econometrics
121 (2004)
El-Khawas.E « Quality Assurance in Higher Education: Recent Progress; Challenges
Ahead» UNESCO conférence mondiale sur l’enseignement supérieur 1998
Figlio.D « Functional form and the estimated effects of school resources» Economics
of Education Review 18 (1999).
Figlio.D « Teacher salaries and teacher quality » Economics letters N° 55 1997
Finnie .R et Usher.A « measuring the quality of post-secondary education : concepts ,
current pratices and a strategic plan » Canadian policy research networks research
report W/28 2005.
Glass.J, McCallion. G, McKillop.D, Rasaratnam. S, et Stringer. K “Implications of
variant efficiency measures for policy evaluations in UK higher education» Socio-
Economic Planning Sciences 40 (2006).
Glewwe . P and Kremer.M “Schools, Teachers, and Education Outcomes in
Developing Countries» Working Paper No. 122 Centre de développement
international Université de Harvard (2005).
Goldhaber. D et Anthony.E « Teacher Quality and Student Achievement» ERIC
Clearinghouse on Urban Education Urban Diversity Series No. 115 2003
Greene.D “What is quality in higher education» Society for research into higher
education London 1994.
Hanushek .E « Some simple analytics of school quality» NBER WP10229 2004
Hanushek. E “Publicly provided education» WP 8799 NBER (2002) .
Hanushek. E “The market for teacher quality» NBER WP 11154 2005
Hartley. D « The 'McDonaldization' of Higher Education: Food for Thought?» Oxford
Review of Education, Vol. 21, No. 4. 1995
Hazelkorn.E « Impact of global rankings on higher education research and the
production of knowledge » Occasional paper N°15 UNESCO.
Heckman.J , Layne-Ferrar et Todd. P “Does measured school quality really matter?
An examination of the earnings-quality relationship» NBER WP5274 1995
Page
37
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
John B. Horowitz J.B et Spector.L “Is there a difference between private and public
education on college performance?» Economics of Education Review 24 (2005).
Johnes .J “Data envelopment analysis and its application to the measurement of
efficiency in higher education» Economics of Education Review (2006).
Page
38
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
39
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
40
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
41
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
42
17 mai 2010 [EFFICIENCE ET QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR]
Page
43