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Chapitre 2 Généralités

Deuxième Chapitre
GENERALITES
2.1 Introduction.

En se référant au canevas des trois spécialités auxquelles est destinée cette matière ce
chapitre sera entamé par des descriptions détaillées des différents appareils disponibles à
notre université toute fois nous tenons à signaler que cette description n’est aucunement
destinée à un but publicitaire. Un aperçu sur les plans et les cartes suivra afin d’initier les
étudiants à ces nouvelles notions. Pour terminer l’importance des notions de fautes et erreurs
sera traitée.

2.2 La topographie dans l’acte de construire.


Telle qu’on l’a énoncé au chapitre 1 et trouvé dans la littérature spécialisée la
topographie est définie comme étant un ensemble de matériels et méthodes mathématiques
qui nous permettent d’établir et exploiter des plans graphique.
Alors qu’en pratique, on peut dire que la topographie est une étape non seulement
incontournable dans une construction de génie civil mais indispensable dans tout projet de
route (en travaux public) ou d’assainissement (en hydraulique).

2.2.1 Rôle de la topographie dans les trois filières


Par le schéma de la figure (2.1) suivante on peut résumer le rôle de la topographie
dans les métiers de génie civil, hydraulique et travaux publics. L’intervention de la
topographie dans chaque projet vient en premier lieu ramasser les informations du site
destiné au projet et les ramener sur plan (Etablir des plans). Une fois les informations
traitées selon le domaine des plans de projet finis seront alors établis, la deuxième
intervention de la topographie est d’implanter le projet final sur le site (Exploiter les plans).
La troisième étape interactive assure le suivi durant la réalisation du projet.

LEVE T
Traitement des Détails E
P Données Naturels et Artificiels R
L R
A SUIVI A
N PROJET FINAL I
PROJET FINAL
IMPLANTATION Echelle Réelle N

Figure (2.1) : Schéma du rôle de la topographie dans un projet

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2.2.1.1 Levé de détails.


L’opération de levé consiste à lever touts les détails naturels (Rivières, Végétation
ruissellement lac etc…) et artificiels (Bâtiment, Regard, Route, pilonne électrique etc…)
Un levé peut être planimétrique (Angles et Distances) ou altimétrique (Nivellement). Si le
levé rassemble les eux adjectifs on dit qu’il est complet.
Les informations fournies par un levé topographique nous permettent alors d’établir un plan
de levé d’assiette du projet qui diffère selon la spécialité et le pan projet final résultant:
 Génie Civil : plan d’architecture, plan de fondation
 Hydraulique : Tracé du réseau d’assainissement
 Travaux public : Un tracé en plan.

2.2.1.2 Implantation.
L’implantation est une étape primordiale qui représente le report en échelle réelle du
projet final sur son site. Il est recommandé de prendre toutes mesures nécessaires afin
d’éviter les fautes qui incombent un grand désagrément à l’entreprise réalisatrice et causer un
remarquable retard d’exécution. Cependant pour les projets de routes et assainissement un
deuxième levé altimétrique obligatoire doit suivre le tracé pour les traitements des données et
la finalisation du projet.
Ce qui entraine la nécessité d’une deuxième implantation altimétrique dans ces cas
alors que pour les projets de construction l’implantation altimétrique peut se faire
simultanément.

2.3 Appareils topographiques.


Selon la fabrication ou le mode d’emploi, on peut distinguer plusieurs types
d’appareils de mesures topographiques néanmoins nous allons citer quelques appareils en
relation avec les opérations de mesures programmées dans la matière à savoir mesure
angulaires, des distances et nivellement.

2.3.1 Théodolite :
Le théodolite est un appareil de mesure angulaire à grande précision. Il présente un
avantage très important par les deux rotations de son objectif nous permettant ainsi de
mesurer les angles horizontaux et verticaux. Ses deux de grés de liberté lui donnent accès à
touts les terrains.

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Dans ce qui suit nous allons donner les descriptions des deux types de théodolites existants à
l’université.

2.3.2 Théodolite de chantier « FET 500 » :


La description de ce théodolite va être illustrée par les photos des figures (2.2 ) la
nomenclature de ses éléments constituants est donnée en fonction de leur fonctionnement
afin de faciliter la familiarisation des étudiants avec ces élément aux séances pratiques. La
numérotation des éléments constituants suit l’ordre établi par le fournisseur dans le catalogue
accompagnant l’appareil tandis que l’ordre de citation va suivre les étapes du mode
opératoire.
2.3.2.1 Réglage et centrage de l’appareil.
Le réglage ou calage de l’appareil sur un point donné se fait sous deux formes. La
première c’est l’horizontalité ou niveau c'est-à-dire grâce aux vis pieds (N° 12) appelées
aussi « vis callantes ». A chaque le niveau tubulaire (N° 5) est positionné parallèlement à
deux vis qui sont tournées à la fois jusqu’à ce que la bulle du niveau soit toujours au milieu
quelque soit la position de rotation de l’appareil.
Le deuxième réglage appelé centrage de l’appareil se fait à l’aide de la lunette de
centrage (N° 10). Le principe de centrage est que l’axe de rotation horizontale de l’appareil
soit confondu avec la verticale du point de stationnement de l’appareil.

Aperçu de la Lunette N° 10

12
10

Figure (2.2) : Eléments nécessaires au réglage et centrage de l’appareil [coll.TAB 2019]


- La lunette nous montre le point de stationnement et à l’aide du cercle de milieu on
peut centrer le point. La même lunette est dotée de vis de réglage de la netteté de
l’image et de l’épaisseur des traits des cercles.

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2.3.2.2 Visée du point « objectif »


On donne dans ce paragraphe la procédure de visée d’un point car il est formellement
déconseillé de chercher à viser le point directement avec l’appareil. Il faut tout d’abord que
l’opérateur cherche à aligner son œil, l’axe Y du repère dans le collimateur de la ligne de
visée (N° 2) sur la figure (2.2) et le point objet tel qu’il est illustré sur la figure (2.3).

Figure (2.3) : Visée du point objectif [coll.TAB 2019]

Une fois la première étape achevée on peut directement visualiser notre point objet en
regardant sur la lunette de visualisation (N° 16) qui est dotée localement de deux vis de
réglage de netteté et trait (trait horizontal et vertical) apparaissant sur l’image qui est
agrandie (rapprochée) grâce à la lentille d’objectif (N° 3)
Aperçu de l’objectif N° 3
3

2
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Figure (2.4) : Visualisation du point objectif [coll.TAB 2019]

Sur la figure (2.4) on peut rendre l’image de l’objectif plus nette à l’aide du bouton (N° 4)
De la figure (2.3). En jouant sur la vis de réglage de trait de la lunette de visée (N°16)
On remarque les traits de repérage que nous exhibons par la figure (2.4) suivante :

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Segment 1 Ligne Verticales


Horizontal
Supérieur

Ligne
Horizontale
Intermédiaire

Segment
Horizontal
2 Lignes Verticales
Inférieur

Figure (2.5) : Lignes principales de l’objectif pour repérage [coll.TAB 2019]

2.3.2.3 Réglage fin des lignes de repérages sur le point objectif


Pour un réglage dans le cas d’angle horizontal il faut que la ligne verticale soit
exactement sur le point visé ou les deux lignes verticales encadrent le point. Pour cela on
approche le plus prêt possible ces lignes du point manuellement et on fixe la rotation
horizontale à l’aide de la vis de blocage de la rotation horizontale (N°7) et on ajuste le la
position désirée du trait finement avec la vis d’ajustage horizontal (N° 18).

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7

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Figure (2.6) : Eléments de réglage des lignes de repérage [coll.TAB 2019]

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Dans le cas d’angle vertical on a généralement besoin de positionner la ligne


intermédiaire horizontale sur une ligne niveau désirée. A l’aide des éléments montré sur la
figure (2.6) on procède d’une manière analogue et la vis de blocage verticale (N° 1) donne
la main à la vis d’ajustage verticale (N° 17) afin de finaliser la tache.

2.3.2.4 Lecture d’angles.


Une fois l’opération de réglage fin, des lignes repères sur le point, effectuée on peut
alors procéder à la lecture en s’assurant tout d’abord que le miroir de lumière (N° 14) est
bien ouvert et en regardant sur la lunette de lecture d’angle (N° 15) qui est aussi dotée d’une
vis tournante pour réglage de netteté.
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Figure (2.7) : Eléments de lecture d’angles [coll.TAB 2019]

Sur la lunette de lecture d’angles apparaissent deux cadres lumineux. Sur le cadre
supérieur on peut lire les angles verticaux alors que sur le cadre inférieur on peut lire les
angles horizontaux. Comme on peut facilement constater sur la figure (2.8) chaque cadre est
indiqué par un triangle avec la lettre V pour l’angle vertical et H pour horizontal.

Figure (2.8) : Aperçu de la lunette de lecture d’angle [coll.TAB 2019]

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Le principe de lecture d’angle est analogue au système de lecture sur un pied à


coulisse c'est-à-dire qu’on prend la valeur entière qui rentre dans l’intervalle [0, 10]. On lit
facilement le premier chiffre après la virgule et il nous reste à apprécier que le deuxième
chiffre après la virgule d’après sa position entre les indexes sous multiple de 1.
Par exemple sur la figure (2.8) on peut facilement lire :

Lv= 91,7… gr , LH= 325,8.. gr


Et on peut apprécier le deuxième chiffre après la virgule en faisant une erreur de l’ordre du
centième du grade. Dans ce cas on peut prendre :

Lv= 91,79 gr , LH= 325,85 gr

2.3.2.5 Eléments complémentaires


On peut aussi constater la présence de certains éléments sur la figure (2.9) qui
viennent compléter l’utilisation de l’appareil et améliorent ainsi ses performances à savoir :
 L’élément de l’étalonnage de l’appareil (N° 6)
 Le niveau tubulaire (N° 08) qui permet l’horizontalité pour des mesures
altimétriques.
 Le bouton poussoir de vérification de la visée (N° 9).
 L’accessoire (N° 13) sur la figure (2.8) sert par exemple à doter l’appareil d’une
boussole pour chercher le nord comme direction repère.
 Le bouton de blocage du cercle de graduation (N° 19). Ce bouton sert aussi à
fixer l’appareil sur son socle (N° 11) donc il doit être bloqué tout de suite après son
utilisation car tout oubli pourrait causer un accident fatal à l’appareil.

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Figure (2.9) : Eléments complémentaires du Théodolite FET500[coll.TAB 2019]

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2.3.3 Théodolite de chantier « ET-5 »


Le théodolite ET-5 est un théodolite qui a le même principe de fonctionnement que le
théodolite précédent sauf qu’il diffère de celui-ci par quelques éléments constructifs qu’on va
citer ci-dessous

2.3.3.1 Réglage et centrage de l’appareil


Comme on peut le constater sur la figure (2.10) l’existence du niveau sphérique
permet un premier réglage avec une seule vis pied à la fois et le deuxième réglage s’opère de
la même façon que pour « FET 500 »

Figure (2.10) : Niveaux Circulaire et Tubulaire du ET-5 [coll.TAB 2019]

2.3.3.2 Visée du point « objectif »


On peut remarquer sur la figure (2.11) que la différence réside sur la représentation des
lignes repères mais la procédure est semblable.

Figure (2.11) : Lignes repères de l’objectif du ET-5 [coll.TAB 2019]

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2.3.3.3 Réglage fin des lignes de repérages sur le point objectif


Le théodolite ET-5 comme il est montré sur la figure (2,12) ci-dessous, rassemble les
vis de blocage horizontale en un seul élément à deux bouton qu’on va noter (7-18). Et
de même pour la rotation verticale qu’on va noter (1-17)

7-18

1-17

Figure (2.12) : Eléments de réglage fin de la visée du ET-5 [coll.TAB 2019]

2.3.3.4 Lectures d’angles


Le système de lecture d’angles a complètement changer d’élément et de principe au
lieu de la lunette et de l’appréciation visuelle de la lecture d’angle par l’opérateur le
théodolite numérique doté de part et d’autre de deux cadres numériques affichant
directement les lectures verticale et horizontale avec la précision requise par l’appareil.
Comme on peut remarquer sur la figure (2.13) l’existence de plusieurs bouton parmi
lesquels le point de (ON/OF) qui allume et éteint l’appareil. Ces cadres sont appelés panneau
de commande et leur fonctionnement sera exposé ultérieurement.

Figure (2.13) : Panneau de Commande et affichage des lectures ET-5 [coll.TAB 2019]

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2.3.3.5 Eléments Complémentaires


Pour le théodolite ET-500 la présence d’un poignet est très utile au déplacement de l’appareil
alors que la batterie est nécessaire au fonctionnement de l’appareil et les panneaux de
commande. Ce théodolite est aussi accompagné par un fil à plomb pour une première
approche de centrage.
BATTERIE D’ALIMENTATION POIGNET DE DEPLACEMENT

FIL A PLOMB

Figure (2.14) : Elément complémentaires du théodolite ET-5 [coll.TAB 2019]

2.3.4 Niveau automatique :


Le niveau automatique est un appareil de nivellement de premier ordre par son
réglage simple et sa facilité de déplacement. Par le même procédé que pour les théodolites
nous allons donner sa description par étape de fonctionnement.

2.3.4.1 Réglage du niveau de l’appareil.


Le réglage doit se faire avec les vis pieds ou vis calantes en agissant sur une seule vis à
la fois. Le principe consiste à mettre la bulle de la nivelle sphérique au milieu du cercle
central. L’appareil est doté d’un système prismatique qui projette l’image de la nivelle
sphérique sur un plan vertical pour nous permettre ainsi de suivre facilement le déplacement
de la bulle. On va représenter par la figure (2,15) ci-dessous les deux acteurs de l’opération
de réglage de l’appareil

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Niveau circulaire Prisme projetant l’image 3 Vis calantes

Figure (2.15) : Elément de mise en station du niveau automatique [coll.TAB 2019]

2.3.4.2 Visée de la mire.


Le niveau automatique fonctionne obligatoirement avec la mire donc on peut voir sur
la figure (2.16) que le procédé est le même que pour les théodolites sauf que cette fois c’est
le sommet du triangle blanc du collimateur qui doit s’aligner avec l’œil de l’opérateur et la
mire posée bien droite sur le point objet de l’opération

Mir sur point visé

Ligne de visée avec collimateur Triangle blanc du collimateur


Figure (2.16) : Visée de la Mir par le niveau automatique [coll.TAB 2019]

2.3.4.3 Visualisation et réglage fin de la mire sur l’objectif.


L’alignement de l’œil de l’opérateur et le sommet du triangle du collimateur avec la
mir permet à ce dernier de voir sur la lunette (1) l’image de la mir approchée et agrandie par
la lentille de l’objectif (2) qu’il peut mettre au point à l’aide du bouton de netteté (3) de
l’appareil afin de voir une image nette. Le réglage fin cette fois consiste à bien centrer la
ligne verticale de l’objectif avec l’axe de la mire et se fait avec les deux vis latérales.

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2
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Figure (2.17) : Eléments de visualisation et réglage fin de la Mir par le niveau automatique

2.3.4.4 Lecture sur mire.


La lecture sur mir est appréciée au centimètre. On peut remarquer sur la figure (2,18)
que nous avons trois lectures à prendre :
- Une lecture qui est indiquée par le fil horizontal supérieur et appelée lecture supérieure :

Lsup = 1,7m + 3cm alors Lsup = 1,73m.


- La deuxième lecture est indiquée par le fil horizontal intermédiaire et appelée lecture
intermédiaire :

Lint = 1,6m + 2cm alors Lint = 1,62m


- La troisième lecture est indiquée par le fil horizontal inférieur et appelée lecture
inférieure :

Lint = 1,6m + 2cm alors Lint = 1,62m

Figure (2.18) : Lecture sur Mir par le niveau automatique [coll.TAB 2019]

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2.3.4.5 Eléments Complémentaires.


Dans le cas où on désire utiliser le niveau automatique dans une mesure d’angle
horizontal, il est doté comme le montre la figure (2,19) d’un cercle de graduation (5) divisé
en unités de 1 grade par graduation. D’autre part le niveau possède une marque (6) qui
indique la lecture de départ ou la mise à zéro. Pour le centrage de l’appareil sur le sommet
de l’angle le niveau est accompagné d’un fil à plomb (7) qui permet un centrage plus ou
moins grossier.

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Figure (2.19) : Eléments de mesure angulaire du niveau automatique[coll.TAB 2019]

2.3.5 Accessoires.
Ces dits appareils sont accompagnés de nombreux accessoires afin de rendre possible leur
fonctionnement. Nous allons dans ce qui suit décrire ces éléments

2.3.5.1 Trépieds.
Le trépied est un élément nécessaire aussi bien aux Théodolites qu’aux niveaux
automatique car il joue le rôle important de support pour ces appareils. Il est constitué,
comme on peut le voir sur la figure (2.20), par une plate forme en acier ( 1 ) triangulaire

trouée au milieu et dotée d’un système de fixation de l’appareil (2) à filetage externe
permettant à la lunette de centrage de visualiser le point de stationnement. Chaque côté de la
plate forme triangulaire est ainsi relié à un pied (3 ). Chacun des trois pieds est constitué
d’un système glissant qui offre la possibilité de réglage de la plateforme en hauteur. Les trois
pieds sont aussi terminés par des pointes en acier (1 ) qui enfoncées dans le terrain donnent
une meilleure stabilité à l’appareil.

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Le réglage de la plateforme du trépied horizontalement et en hauteur convenable à la


taille de l’opérateur facilitera aussi bien le calage de l’appareil que la suite des opérations.

Remarque :
Il est nécessaire de rappeler que pour le transport à vide du trépied les pieds doivent être
assemblés en position fermée par la ceinture ( 5 ) et le trépied porté avec l’autre partie de la

ceinture ( 6 ) comme un « Sac à dos » et non comme un « cartable » car cette dernière
position pourrait facilement quelqu’un.

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3
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4
Figure (2.20) :Le Trépied [coll.TAB 2019]

2.3.5.2 La Mire.
Comme il est illustré sur la figure (2.21) la mire est une règle graduée en centimètre et
marquée en chaque décimètre (10cm). Pour tout décimètre nous avons pour les cinq 05
premiers centimètres le premier et le troisième sont colorés (Rouge ou Noir) le reste et blanc

alors que pour les cinq autres ils forment la lettre « E » qui est normale pour les décimètres

impairs et qui est inversée pour les pairs. Chaque fois qu’on passe d’un mètre à un supérieur
la couleur change du noir vers le rouge ou l’inverse. Ce changement de couleur permet une
meilleure visibilité. La mire est généralement équipée d’un niveau circulaire afin de
permettre à l’aide topographe de la maintenir bien droite et éviter ainsi les fautes. Pour le
transport de la mire elle est fabriquée en système glissant comme les anciennes antennes des
radios ou en système rabattable en 1m. Elle peut être en bois ou en aluminium afin d’avoir
un poids portable par l’aide topographe qui est aussi appelé « Porte-Mire ».

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Figure (2.21) : La Mire [coll.TAB 2019]

2.3.5.3 Le Jalon.
Le jalon est un tube cylindrique en bois ou en métal terminé en bas par une pointe
toujours en métal afin de lui permettre de marquer un point sur le terrain. Sa forme
symétrique nous permet soit de centrer le fil vertical de l’appareil sur son axe ou le limiter
entre les deux fils verticaux et parallèle. Dans d’absence d’obstacle il est toujours préférable
de viser la pointe du jalon. Il est toujours utilisé avec les théodolites.
Il est coloré en bandage Rouge et Blanc pour une bonne visibilité même dans les
pays de neige. En bois, il est constitué en un seul bâton alors qu’en métal il est constitué
comme on peut le voir sur la figure (2.22) en plusieurs bâtonnets qu’on peut assembler
suivant la hauteur désirée. On peut le maintenir en position verticale « debout » par un
soutien à trois pieds et une pince tenante.

Jalon

Pince

Pied du soutien

Figure (2.22) : Le Jalon [coll.TAB 2019]


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2.3.5.4 Le fil à Plomb.


Un fil tenant à son extrémité une masse de plomb sous forme conique se terminant
par une tête très pointue nous permettant d’avoir une projection d’un point sur le sol. Tel
qu’il est constitué et représenté sur la figure (2.23) il est basé sur le principe de la pesanteur
qui est représentée par la pointe du cône et par la verticale du point, confondues lors de la
projection. Il est différent du fil à plomb du maçon en conception car le premier cherche un
point sur le sol alors que le second cherche une ligne verticale parallèle au fil tendu.

Figure (2.23) : Fils à plomb [coll.TAB 2019]

2.4 Echelles, Plans et Cartes


Dans ce paragraphe on va voir liaison entre la notion d’échelle graphique et les définition
des plans et cartes. Ces notions sont très vastes et diversifiées mais on peut se contenter des
notions et définitions qui nous intéressent en tant qu’applications topographiques liées aux
métiers de génie civil, hydraulique et travaux publics.
2.4.1 Echelles
L’échelle d’un plan ou d’une carte est le rapport constant entre une distance mesurée
sur le papier et la même distance mesurée sur le terrain. Elle représente le degré de réduction
du réel au plan comme elle représente la base du calcul de la fameuse Règle de Trois.

Les échelles usuelles sont représentées sous les formes :

, , ( n entier positive)
On appelle :

- Très grande échelle : < E

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- Grande échelle : < E ≤

- Echelle moyenne : < E ≤

- Petite échelle E <

Sur un plan l’échelle est indiquée sous forme décimale suivie de la forme fractionnaire ()
EXP : ECHELLE 0 ,002 ( 1/500 )

2.4.2 Les Plans.


Les plans sont considérés comme des pièces graphiques à très grandes échelles
représentants le projet sujet de notre étude. On peut suivant leurs utilités topographiques
distinguer :

2.4.2.1 Le Plan de masse.


Le plan de masse est une pièce graphique nécessaire dans tout projet elle permet de
représenter graphiquement l’état actuel du terrain autour du projet de construction tout en
exhibant le futur projet de construction.
Dans un plan de masse doivent être représentées à l’échelle et avec précision toutes
les cotations nécessaires des différents éléments du plan. Touts les détails naturels ou
artificiels se trouvant à proximité du projet de construction doivent figurer sur le plan. Il est
aussi très important de montrer les accès au terrain assiette du projet. Ce plan nous permet
l’implantation des limites de la propriété ( projet).

Figure (2.24) : Plan de masse[https://www.lkeria.com/plan-de-masse-algerie.php]

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Chapitre 2 Généralités

2.4.2.2 Le Plan de situation.


Le plan de situation donne la situation géographique d’un terrain au sein de la
commune dont il dépend. En topographie ce plan nous permet d’effectuer une visite de
reconnaissance du terrain et nous aide à choisir les moyens matériels humains à maitre en
œuvre pour aborder ce terrain.

Figure (2.25) : Plan de situation [https://www.enedis.fr/glossaire/P/Plan%20de%20situation]

2.4.2.3 Le Plan de fondations


Le plan de fondation est une dernière étape dans tout calcul de structures ou bâtiment.
Il représente graphiquement les semelles sur les quelles va reposer la structure. Toutes les
dimensions doivent se trouver sur le plan en caractères clairs et lisibles.
Les plans de fondations qui constituaient la dernière étape pour l’étude deviennent la
base de départ du travail du topographe qui va déduire de ce plan le plan d’implantation du
projet sur le site.

Figure (2.26) : Plan de fondations [https://www.google.com/search?q=plan+de+fondation]

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Chapitre 2 Généralités

2.4.2.4 Les tracés en plan et profils en long.


Les tracés en plan sont des pièces graphiques utilisées dans le domaine d’hydraulique
ou de routes. Généralement donnés à grande échelle pour permettre au topographe une
meilleure visibilité mais ils réalisés en partitions d’un kilomètre pour chaque plan.
Ces tracés vont nous aider à implanter l’axe de la route ou les axes des tronçons d’un
réseau d’assainissement qui seront matérialisés par des profils. Ces mêmes profils feront
l’objet d’un levé altimétrique ce qui nous permettra par la suite de tracer les profils en long.
Ces profils en long serviront à leur tour de plans d’implantation altimétrique.

2.4.3 Les Cartes.


Les cartes sont des pièces graphiques à moyenne ou petite échelle ou même très petite
échelle selon l’échelle on peut distinguer :
-Très petite échelle : 1cm 10 km
Ce sont des cartes « ATLAS » c'est-à-dire que leur but est beaucoup plus informateur et
donne des généralités comme l’exemple que nous présentons dans la figure (2.27) et qui
donne les frontières des quarante huit wilayas de l’Algérie.

Figure (2.27) : Carte Wilayas d’Algérie [forum.velovert.com]

Ces cartes peuvent contenir des statistiques sur différents thèmes (Habitat, Agriculture etc..)

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- Petite échelle : 1cm 1 km


Ce sont des cartes qui sont plus précise que les premières on peut alors citer les cartes
routières et donner sur la figure (2.28) suivante l’exemple des réseaux routiers d’Algérie.

Figure (2.28) : Carte Routière d’Algérie [www.carte-Algérie.com]

- Echelle Moyenne : 1cm 250 m


Ce sont les cartes topographique dont les informations sont plus précises et nous permettent
des levés par recoupement de région assez grande pour de macros projets tels un village
touristique, un barrage etc..
Une carte avec courbes comme sur la figure (2.29) de niveau permet la conception du tracé
d’une route nouvelle entre deux points donnés.

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Figure (2.29) : Carte avec courbes de Niveau


[https://www.google.com/search?biw=1280&bih]

- Grandes Echelle 1cm 50 m


C’est le cas d’un plan cadastral ou un plan d’urbanisme directeur (PUD) établis par les
services de voiries ou hydraulique ou même le service technique de l’APC afin de mettre à
jour les voiries et Réseaux divers.

2.5 Fautes et Erreurs


2.5.1 Définitions
--Fautes:
Les fautes, au sens des mesures physiques et topographiques , sont des imperfections
évitables ,généralement grossières , dues à des inadvertances opératoires qu’une organisation
judicieuse et une discipline plus stricte dans les travaux eussent permis de déceler et
d’éliminer .
 faute de lecture,_ faute de réglage de l’appareil etc.…

--Erreurs :
Au contraire, sont des inexactitudes inévitables, généralement dues à des imperfections
indépendantes de la volonté de l’opérateur
 Erreur d’instruments ; Erreur d’Ambiance

2.5.2 Erreurs systématiques


Les erreurs systématiques suivent des lois généralement connues lors de plusieurs
mesurages effectués dans les mêmes conditions et restent constantes en valeur absolue et en
signe. Elles varient suivant une loi définie quand les conditions changent. Par exemple, les

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Chapitre 2 Généralités

mesures faites avec une chaîne de 20 m trop courte de 5 mm seront entachées d’une erreur
systématique ; son importance et son signe sont connus si l’étalonnage nécessaire a été fait,
et son influence peut s’éliminer par la correction conséquente des mesures effectuées.
 Les erreurs systématiques sont généralement cumulatives par voie d’addition.

Exemple 1:
L’erreur commise, sur la mesure totale d’une distance de 800m avec une chaîne de 20 m
trop courte de « 5 mm »,est : ei = - 5mm

On calcule le nombre de mesurages :


N= 800/20 = 40 mesurages c'est-à-dire que l’erreur systématique se répète 40 fois sur la
distance totale
- eT = - 5mm x 40 = - 200 mm = - 20 cm.

Remarque :
En résume, les erreurs systématiques pouvant être quantifiées alors leur influence peut
être éliminée par des méthodes d’observations adoptées .
Exemple 2 :
Calcul de l’allongement d’un ruban sous l’effet de traction ou de chaleur ambiante :

T : force de traction ; E : Module d’élasticité


L :longueur de ruban ; S : section en mm2

2.5.3 Erreurs accidentelles


Les erreurs accidentelles sont des inexactitudes ou imperfections qui sont commises
lors d’un nombre important ( n ) de mesurages. Ce sont alors des erreurs fortuites ou
aléatoires qui varient de façon imprévisibles en valeurs absolues et en signe (±).
Pour pouvoir corriger ces erreurs on a recours aux méthodes statistiques de gestion de
telles données.

2.5.3.1 Erreur absolue


L’erreur absolue pou chaque mesure est définie comme étant la différence entre le
résultat de mesurage et la valeur de comparaison et qu’on note :

eabs= Résultat Mesurage – valeur de comparaison

Pour le premier terme de cette expression c’est le résultat du mesurage « i » effectué corrigé
bien sur des erreurs systématiques.

Alors que le deuxième terme influence l’appellation même de l’erreur absolue. On peut
distinguer alors suivant la valeur de comparaison :

*** L’erreur vraie :

La valeur de comparaison dans ce cas est vraie par évidence telle distance maximale pour
créer un joint de dilatation dans un bâtiment, la pente minimale d’écoulement de l’eau etc..

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Chapitre 2 Généralités

Par contre si la valeur est conventionnellement vraie cela signifie qu’il y a des normes ou
conventions sur cette valeur comme la distance de 20 m entre deux regards etc…

e = Résultat de Mesurage – la valeur vrai ou conventionnellement vrai

*** L’erreur Apparente :


Dans le cas où la grandeur sujette aux mesurages n’a pas de valeur vrai alors on dit que
l’erreur est apparente et la valeur de comparaison est prise alors égale à la moyenne
arithmétique de la série de n mesurages et l’expression devient alors :
.

v = Résultat de Mesurage – Moyenne arithmétique d’une série de mesurage.


*** L’erreur relative :
L’erreur relative est prise comme le rapport sans unité de l’erreur absolue sur la valeur de
comparaison choisie c'est-à-dire :
e/ la valeur vrai ou conventionnellement vrai
ou

v/ Moyenne arithmétique d’une série de mesurage

2.5.4 Théorie des erreurs accidentelles :

Fidélité d’un instrument :


La qualité qui caractérise son aptitude à donner, pour une même valeur de la grandeur
mesurée des indications concordant entre elles.

La dispersion des indications :


C’est le phénomène qui donne pour une série de mesurage de la même valeur de la grandeur
mesurée des indications différentes exprimées quantitativement par les indices de
dispersions « Erreur de Fidélité ».

Indices de dispersion :
Les différents indices de dispersion sont :
1- Ecart type σ ; 2- Erreur de probabilité ep ; 3 – Erreur moyenne em.

Sont tous des grandeurs de mesures des erreurs fortuite et sont liées par la relation :

σ ep = em
En topométrie bien qu’il soit possible d’utilisé l’une des trois valeurs on adopte sauf
spécification contraire L’écart type encore appelé Erreur Moyenne quadratique de fidélité.

L’écart type :
Un écart type moyen quadratique est égal à la racine carré de la moyenne arithmétique des
erreurs vraies :

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Chapitre 2 Généralités

- Les erreurs vraies généralement inconnue : ei=xi-x (1)


- Par contre les erreurs apparente le sont vi= (2)
(1) – (2)

Remarque importante :
Les considérations relatives aux erreurs accident telles n’ont pas de caractère
rigoureusement absolu; elles se rattachent à la théorie des probabilités.
De toute façon, elles n’ont de signification raisonnable que si l’on respecte les deux
hypothèses fondamentales et préalables, à savoir :
a) les mesures sont expurgées des erreurs systématiques ;
b) Elles sont effectuées en grand nombre ; deux ou trois mesures ne rentre pas dans cette
catégorie.

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