Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 4
✚✙ ✛✘ ✛✘
✚✙ ✚✙
équilibre instable équilibre stable équilibre simplement stable
Dans le cas d’un équilibre instable, toute modification de l’état entraı̂ne un éloignement du système du point
d’équilibre initial. Dans le second cas lorsque le système est écarté de l’état d’équilibre initial, il y revient. On
parle alors d’équilibre asymptotiquement stable. Enfin, si le système, une fois écarté de l’état d’équilibre initial,
retrouve un état d’équilibre différent, on désigne par équilibre simplement stable cet état. L’ensemble des propos
ci-dessus est résumé sur la figure 4.2.
n(s) b m sm + . . . + b 1 s + b 0
H(s) = = n (4.2)
d(s) s + . . . + a1 s + a0
4.1 Condition générale de stabilité 68
instable
éloignement
du point initial
simplement stable
équilibre nouveau
initial asymptotiquement équilibre
stable
On désigne par zéros du système les racines du numérateur n(s) et par pôles du système les racines de son
dénominateur d(s). Soient αi et λi + jµi respectivement les pôles réels et les pôles complexes de H(s), on peut
écrire : m bm s + . . . + b1 s + b0
H(s) = (4.3)
(s − α1 ) (s − α2 ) . . . (s − αk ) (s − λ1 − jµ1 ) (s − λ1 + jµ1 ) . . . (s − λℓ − jµℓ ) (s − λℓ + jµℓ )
Ou encore :
bm s m + . . . + b1 s + b0
H(s) = (4.4)
(s − α1 ) (s − α2 ) . . . (s − αk ) (s − λ1 )2 + µ21 (s − λ2 )2 + µ22 . . . (s − λℓ )2 + µ2ℓ
On voit que la solution temporelle h(t) est fonction des pôles de H(s), c’est-à-dire des racines du polynôme d(s).
Plus précisément, la convergence asymptotique de la réponse impulsionnelle h(t) vers zéro lorsque le temps t
tend vers l’infini va dépendre des coefficients eαi t et eλi t .
On en conclut immédiatement le résultat suivant :
Un système linéaire est stable si et seulement si tous ses pôles sont à partie réelle strictement
négative, c’est-à-dire si sa réponse impulsionnelle est une combinaison d’exponentielles dont les exposants réels
sont tous négatifs (exponentielles décroissantes).
L’analyse graphique de la position des pôles de la fonction de transfert dans le plan complexe permet de visualiser
le type de stabilité (ou d’instabilité) qui affecte le système considéré.
– Stabilité : tous les pôles de la fonction de transfert ont leur partie réelle négative (exponentielles décrois-
santes). Ce cas est représenté sur les figures 4.3 et 4.4.
– Instabilité : l’un au moins des pôles de H(s) a sa partie réelle positive (au moins l’une des exponentielles est
croissante). Ce cas est représenté sur les figures 4.5 et 4.6.
– Cas limite : au moins l’un des pôles est à partie réelle nulle. Ce cas est représenté sur les figures 4.7 et 4.8.
1 0.4
0.8
0.35
0.6
0.3
0.4
0.25
Imaginary Axis
0.2
Amplitude
0 0.2
−0.2
0.15
−0.4
0.1
−0.6
0.05
−0.8
−1 0
−3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0 1 2 3 4 5 6
Real Axis Time (sec)
6
5
4
4
2
Imaginary Axis
Amplitude
2
−2
1
−4
0
−6
−8 −1
−3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Real Axis Time (sec)
8 0.045
6 0.04
0.035
4
0.03
2
Imaginary Axis
Amplitude
0.025
0
0.02
−2
0.015
−4
0.01
−6 0.005
−8 0
−3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Real Axis Time (sec)
6
3
2
2
Imaginary Axis
Amplitude
0 1
−2
0
−4
−1
−6
−8 −2
−3 −2.5 −2 −1.5 −1 −0.5 0 0.5 1 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Real Axis Time (sec)
8 0.15
6
0.1
4
0.05
2
Imaginary Axis
Amplitude
−0.05
−2
−0.1
−4
−0.15
−6
−8 −0.2
−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Real Axis Time (sec)
1 1.5
0.8
0.6
0.4
1
Imaginary Axis
0.2
Amplitude
−0.2
0.5
−0.4
−0.6
−0.8
−1 0
−2 −1.8 −1.6 −1.4 −1.2 −1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Real Axis Time (sec)
De cette analyse, on peut tirer une règle pratique qui consiste à interdire le demi-plan droit du plan complexe
aux points représentatifs des pôles de la fonction transfert du système étudié afin de garantir la stabilité
(figure 4.9).
Pole−Zero Map
0.8
0.6
0.4
Imaginary Axis
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
−1 −0.8 −0.6 −0.4 −0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Real Axis
Remarque 8
D’un point de vue pratique on peut souligner deux cas particuliers :
0 ...
– si pendant la construction du tableau de Routh, il apparaı̂t une ligne de zéros alors il y a lieu de poursuivre en
remplaçant la ligne en question par les coefficients du polynôme dérivé par rapport à la variable de Laplace
s d’un polynôme auxiliaire dont les coefficients sont les termes de la dernière ligne non nulle. Ce cas est
important car les racines du polynôme auxiliaire sont les pôles à partie réelle nulle du système, la méthode
proposée permet donc de trouver à quelles conditions un système linéaire est juste oscillant.
– dans le cas où apparaı̂t un zéro dans la première colonne du tableau de Routh, il convient de le remplacer
par un scalaire ε > 0, de poursuivre le calcul du tableau et d’appliquer le critère en gardant en mémoire que
ce nombre est positif.
Où K(s) et G(s) désignent respectivement les fonctions de transfert du régulateur et du système.
Si Z est le nombre de racines de (4.8) à partie réelle positive et si P est son nombre de pôles également à partie
réelle positive :
– on sait, d’une part, que pour assurer la stabilité, les zéros de (4.8) ne doivent pas être contenus dans le
demi-plan droit ; il faut donc :
Z=0 (4.9)
– on démontre, d’autre part, que la condition nécessaire et suffisante pour que le système soit stable est que la
relation suivante soit vérifiée (théorème de CAUCHY) :
Pratiquement, on préfère s’intéresser, non pas à la la fonction 1 + HBO (s), mais à sa fonction de transfert en
boucle ouverte. Ainsi :
Σ(jω) = 1 + HBO (jω) = 0 (4.11)
devient :
HBO (jω) = K(jω)G(jω) = −1 (4.12)
Il en résulte le critère de NYQUIST : ”un système asservi est stable si et seulement si lorsque son
lieu de transfert en boucle ouverte, décrit dans le sens des ω croissants, entoure le point (-1, 0)
autant de fois que la fonction 1 + HBO (jω) possède de pôles à partie réelle positive.”
Le point A de coordonnées (-1,0) est appelé point critique du plan complexe ; il joue un rôle fondamental
dans l’étude graphique de la stabilité des systèmes asservis.
”un système asservi linéaire est stable si, en décrivant son lieu de transfert en boucle ouverte dans
le sens des fréquences croissantes, on laisse le point critique A (-1, 0) à sa gauche (figure 4.10).”
Nyquist Diagram
0.5
point HBO(jω)
Imaginary Axis
critique
(−1; 0) stable
−0.5
ω
HBO(jω)
instable
−1
−1.5
−1.5 −1 −0.5 Real Axis 0 0.5 1
Notons que pour qu’une instabilité puisse apparaı̂tre, il faut au moins que l’argument de la fonction de transfert
en boucle ouverte puisse atteindre la valeur −π ; le point critique étant atteint pour :
Ceci nécessite que l’on ait affaire à un système bouclé dont la fonction de transfert en boucle ouverte soit au
moins du 3ème ordre. En effet, les systèmes du 1er et du 2ème ordre sont tels que :
π
lim Arg [K (jω) G (jω)] = − (premier ordre) (4.14)
ω→∞ 2
lim Arg [K (jω) G (jω)] = −π (deuxième ordre) (4.15)
ω→∞
dans ce dernier cas, cette valeur limite n’est théoriquement atteinte que pour |K| → +∞ (impossibilité physique).
Nichols Chart
60
−20
−40
−60
−80
−315 −270 −225Open−Loop
−180
Phase (deg) −135 −90 −45
Bode Diagram
50
HBO(jω)
Magnitude (dB)
instable
0
stable
juste oscillant
−50
−90
−135
Phase (deg)
−180
ωc
−225
−270
−2 −1 0
Frequency10(rad/sec) 1 2
10 10 10 10
de la manière suivante :
∆HBO (jω)
ρ(ω) = (4.16)
HBO (jω)
Ceci revient à dire qu’il y a une certaine incertitude quant à la position exacte du lieu de transfert. Cette
incertitude peut se matérialiser dans le plan de Nyquist par des cercles, dont le rayon est fonction de la pulsation
et de la robustesse du système.
Nyquist Diagram
0.8
0.6
point critique
(0; −1) HBO(jω)
0.4
Imaginary Axis
0.2
−0.2
−0.4
−0.6
−0.8
−1
−1.5 −1 −0.5 Real Axis 0 0.5 1
La marge de gain, quant à elle, correspond à la quantité de gain que l’on peut ajouter dans la fonction de
transfert en boucle ouverte avant de déstabiliser le système. On la définit de la manière suivante :
1
Gm = 20log10 (4.19)
|K(jωo )G(jωo )|
Nyquist Diagram
1.5 \
−→ −−→
M ϕ1 = OA,OB
−\
→ −−→
M ϕ2 = OA,OC
1
0.5
point critique
Imaginary Axis
Gm
0
A
−0.5
C
−1
−1.5
−2 −1.5 −1 −0.5
Real Axis 0 0.5 1 1.5
où ωo correspond à la pulsation à laquelle la fonction de transfert en boucle ouverte K(jω)G(jω) coupe l’axe
réel négatif dans le plan de Nyquist.
Pour les systèmes réguliers, marge de phase et marge de gain sont liées. Ainsi, l’augmentation de l’une
entraı̂ne l’augmentation de l’autre.
Pratiquement, les valeurs raisonnables des marges de stabilité se situent pour :
– la marge de gain à Gm = ±6 dB (soit un gain absolu de 2 ou de 0.5)
π
– la marge de phase à M ϕ ∼ =±
4
Les marges de gain et de phase apparaissent clairement dans les autres représentation graphiques :
– diagramme de Bode
Bode Diagram
Gm = 28.1 dB (at 3.35 rad/sec) , Pm = 22.2 deg (at 0.617 rad/sec)
50
0
Magnitude (dB)
−50 MATLAB
−180
−270
−360
−3 −2 −1 0 1 2
10 10 10 10 10 10
Frequency (rad/sec)
Lorsque le module en décibel de la fonction de transfert en boucle ouverte est nul, la marge de phase correspond
à la distance qui sépare la phase à l’asymptote horizontale −180˚. Lorsque la phase de la fonction de transfert
est égale à −180˚, la marge de gain correspond à la distance qui sépare le module en décibel à l’asymptote
horizontale 0 dB.
– diagramme de Black
Nichols Chart
40
0 dB
30 0.25 dB
0.5 dB
20 1 dB −1 dB
3 dB
Open−Loop Gain (dB)
10
6 dB −3 dB
Mϕ
0 −6 dB
−10 −12 dB
Gm
−20 −20 dB
−30
−40 −40 dB
−50
−60 dB
−60
−270 −225 −180 −135 −90 −45 0
Open−Loop Phase (deg)
La lecture des marges de phase et de gain est simplifiée dans ce type de représentation dans la mesure où les axes
principaux sont la phase en degré et le module en décibel. Ainsi, marge de phase et marge de gain correspondent
respectivement à l’abscisse à l’origine et l’ordonnée à l’origine.
✢
Mϕ
❲✛ ✲ ✲| | dB
❦
✻s
∆M
Gm
❄
Où M ϕi est la marge de phase à la pulsation ωi . En d’autres termes, cette marge de stabilité est le retard
maximum acceptable dans la boucle de commande.
Arg [˚]
✻
(-540˚;0dB) (-180˚;0dB)
M ϕ1 ✲| | dB
✛✲ ✛ ✲
M ϕ2
4.4.2 Fonctions permettant l’analyse des marges de stabilité d’un système LTI
≫ [Gm,Pm,wcg,wcp]=margin(sys) : calcule la marge de gain Gm, la marge de phase Pm et les pulsations
critiques wcg et wcp associées d’un modèle LTI sys.
≫ S=allmargin(sys) : calcule une variable S de type structure contenat la marge de gain, la marge de phase,
la marge de retard et les pulsations critiques associées d’un modèle LTI sys.
On voit que l’erreur permanente dépend à la fois de la forme de l’entrée appliquée et du système lui-même, par
l’intermédiaire du comportement de sa fonction de transfert en boucle ouverte lorsque s → 0.
Les entrées classiquement appliquées aux systèmes bouclés (dites entrées canoniques) peuvent se mettre sous
la forme générale suivante :
A m
e(t) = t γ(t) (5.4)
m!
où m est l’ordre de l’entrée et A un paramètre caractérisant l’amplitude du signal. Les entrées les plus courantes
correspondent à :
– m = 0 échelon : γ(t)
– m = 1 échelon de vitesse (rampe) : tγ(t)
1
– m = 2 échelon d’accélération : t2 γ(t)
2
La transformée de Laplace de telles entrées est de la forme générale :
A
E(s) = (5.5)
sm+1
D’autre part, la plupart des fonctions de transfert en boucle ouverte rencontrées en asservissement peuvent se
mettre sous la forme générale :
1 − ξi−1 s
Q
K i
HBO (s) = KG(s) = n Q (5.6)
1 − ρ−1
s j s
j
où K est le gain statique en boucle ouverte et n le nombre de pôles nuls (ou nombre d’intégrations) de HBO (s).
K
En observant que HBO (s) se comporte comme n quand s → 0 et utilisant (5.3) et (5.5), on peut écrire :
s
sn−m
lim ε(t) = lim A (5.7)
t→∞ s→0 sn + K
L’exploitation de cette expression, selon l’ordre m de l’entrée appliquée à un système présentant en boucle
ouverte n intégrations et un gain statique K, permet d’établir le tableau 5.1.
Conséquences :
– pour annuler l’erreur statique à une entrée d’ordre m, il faut et il suffit que la fonction de
transfert en boucle ouverte du système considéré contienne (m + 1) intégrations ;
– lorsque l’erreur permanente existe, celle-ci est d’autant plus faible que le gain en boucle ouverte
de l’asservissement est grand.
La figure 5.1 illustre ces différents cas, pour un asservissement sollicité par une entrée-rampe (échelon de vitesse).
m=1
300
250
200
s(t)
150
n≥ 2
n=1
100
n=0
50
0
0 50 100 150 200 250
time (s)
– lorsque l’erreur existe, elle est d’autant plus faible que le gain statique de la portion de la chaı̂ne
directe située en amont du point d’application est élevé.
step response
1.5
1.05s(∞)
1
0.95s(∞)
s(t)
0.5
Tr=3τ
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
time (s)
step response
2.5
1.05s(∞)
2
0.95s(∞)
1.5
s(t)
0.5
Tr
0
0 0.5 1 1.5 2
time (s)
On constate qu’un système, décrit par une fonction de transfert du second ordre, présente la plus grande
rapidité pour un réglage à 0.707 de son facteur d’amortissement réduit. Pour ξ = 0.707, c’est-à-dire pour un
temps de réponse à 5% minimum, on obtient compte tenu de la figure 5.4 : Tr5% ωn = 2.93
Bode Diagram
Bande passante
−10
Magnitude (dB)
−20
−3 dB
−30
−40
0
Phase (deg)
−45
−90
−2 −1 Frequency 0 1 2
10 10 10 (rad/sec) 10 10
Soit un système de fonction de transfert H(jω), soumis à une sollicitation sinusoı̈dale. En régime permanent, le
signal de sortie recueilli est lui-même sinusoı̈dal. Si le signal d’entrée est de la forme, E0 sin(ωt), alors le signal
de sortie sera en régime permanent de la forme :
L’analyse du gain E0 |H(jω)| et du déphasage Arg [H(jω] en fonction de la pulsation du signal d’entrée conduit
à l’analyse harmonique et l’établissement du diagramme de Bode. La bande passante d’un système peut
se définir comme sa faculté à transmettre sans atténuation notable les signaux sinusoı̈daux qui le traversent
(figure 5.5).
On définit souvent la bande passante à −3dB (atténuation tolérée de 30%). Il s’agit d’une gamme de fré-
quences qui s’étend, pour les systèmes habituellement traités en Automatique, entre zéro et la pulsation de
coupure ωc . D’une façon générale, plus la bande passante d’un système est étendue plus il est rapide.
Dans le cas d’un système du premier ordre, sa pulsation de coupure est l’inverse de sa constante de
temps :
1 (5.15)
ωc = Tr = 3T
T
Dans le cas d’un système du second ordre, pour un facteur ξ donné sa bande passante est proportionnelle
à sa pulsation propre non-amortie ωn , tandis que son temps de réponse lui est inverse.
frontière garantissant
une marge de stabilité
Im
sin(ψ) = ξ
frontières garantissant
un amortissement minimal Domaine d’instabilité
Re
frontière associée
aux limitations des actionneurs et du bruit
Un système asservi doit être stable ce qui signifie en d’autres termes que les pôles du transfert en boucle fermée
doivent être à partie réelle négative (section 4.1.2). Nous avons montré au chapitre 4.3 qu’il convient également
de garantir des marges de stabilité suffisantes afin de pallier aux erreurs de modélisation (dynamiques négligées,
dérives de certains coefficients en fonction du temps, bruit de mesure, etc. . . ). Si on souhaite améliorer le
temps de réponse du système nous avons vu au chapitre 2 qu’un système est d’autant plus véloce que ses pôles
stables sont éloignés de l’axe des imaginaires. Ces considérations imposent donc une zone d’exclusion des pôles
dans le plan complexe. Par ailleurs, la présence de paires de pôles complexes à partie imaginaire importante
traduit l’existence de modes faiblement amortis dont l’influence sur la réponse temporelle sera des oscillations
importantes (chapitre 2). Il faut en d’autres termes réduire le domaine des pôles en boucle fermée de sorte à
garantir un amortissement minimal au système. Une solution possible consiste à définir des frontières sous forme
de droites formant un angle ψ par rapport à l’axe des imaginaires. En effet, rappelons que pour un système de
modes dominants du second ordre, le facteur d’amortissement ξ est lié à l’angle ψ à travers la relation sin(ψ) = ξ
(figure 2.6). Enfin, il est inutile (voire dangereux) d’améliorer de manière excessive la rapidité d’un système dans
la mesure où les bruits mais aussi les limitations physiques (saturation des actionneurs) du système vont dans