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Crimino
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1. Introduction :
La criminologie est apparue en 1877. C’est l’étude du crime, du criminel et de la réaction sociale.
« La notion de crime n’est qu’une grille de lecture des conduites humaines ». Il faut comprendre ce qui
pousse quelqu’un à commettre un crime.
Le criminologue est un roi sans royaume. C’est un spécialiste de tout et de rien. Certains réduisent :
« Le criminologue a une attitude critique et pragmatique ».
La Criminologie est une science humaine, une science qui travaille avec des jugements de valeurs
(comme la médecine (santé, maladie,..), opposition aux mathématiques). Elle travaille sur des notions telles que
la responsabilité, les peines, etc..
La finalité de la criminologie n’est pas de punir le crime mais de le prévenir.
Le criminologue est un spécialiste multidisciplinaire et c’est pourquoi il travail dans des équipes : - au
sein des équipes de police(il conseille sur la prévention par exemple).
Il y a deux types de criminologie : - Générale : Elle voit les phénomènes de masse (le crime).
- Clinique : Elle voit les phénomènes individuels (le
criminel)
Une autre distinction : Criminologie du passage à l’acte : Pourquoi quelqu’un devient-il criminel ?
Criminologie de la réaction sociale : Comment la société réagit ?
2. Historiquement :
Les guides :
1) Sutherland Il s’intéresse surtout à la criminalité en col blanc. Il érige la théorie des associations
différentielles. Il rejette la théorie génétique pour le passage à l’acte (il rejette l’inné) et prône la théorie
selon laquelle c’est l’environnement qui pousse à l’acte (théorie de l’acquis).
2) Le Professeur De Greeff (professeur belge à l’UCL) : le crime est un drame humain vecu par l’intéressé. il
met l’accent sur le degré de personnalité du criminel.
Les évolutions récentes : différentes écoles font leur apparitionici : apparition de la victimologie la victime
doit être prise en considération.
- Intérêt pour le service administratif (ou para-administratif) d’inspection. (ex : c’est une société d’inspection du
travail qui surveille si les norme de travail sont respectées ; ordre des avocats ; des notaires ; services fiscaux)
- Administration de la justice : - solution des conflits médiation pénale (rencontre entre auteurs et victimes).
- Impact de la détention préventive.
- Police privée.
- Milieu des prisons : toutes les mesures qui permettent d’éviter la prison.
- Mécanisme de prévention.
- Perception du crime par la société (victimisation recherche de qui a déjà été victime d’une infraction).
- Statistiques
Transversales ou longtudinales.
- Techniques d’approche appliquée( qui part de l’individu).
C’est un instrument de police technique. Le premier moyen utilisé par cette police technique (scientifique) sont
les empruntes digitales.
- Loi de 1991 : art 88bis qui autorise le repérage téléphonique. (On identifie une personne par son numéro de
téléphone). Cette technique a véritablement révolutionner les recherches policières en Belgique.
- Loi de 1994 : art 90 ter du code d’instruction criminel qui autorise à enregistrer les conversations
téléphoniques.
- La technique d’analyse ADN (art 90 undecies du code d’instruction criminelle en 1999). Mais si on retrouve
l’ADN de quelqu’un sur le lieu d’un crime, ça ne veut pas dire que c’est lui le coupable. Il devra juste expliquer
ce qu’il faisait à cet endroit.
- Loi de 2000 : art 91 bis du code d’instruction criminel : possibilité d’interroger des mineurs victimes ou
témoins d’infractions avec enregistrement vidéo.
- Loi de 2000 ; Mécanisme de vidéo conférence pour les confrontations ou les interrogatoires.
Ces techniques ont l’avantage d’être réglementées par la loi. On a fixé des limites. L’avantage de la loi est que
l’on peut imposer ces recherches dans certain cas.
2. L’hypnose : le problème est identique mais on peut interroger une personne qui n’est pas accusée sous
hypnose.
C’est un instrument de mesure des réactions physiologiques. Détecteur de mensonge est un nom propre.
Lorsque quelqu’un ment il doit faire un effort intérieur qui n’est pas contrôlable.
Plusieurs capteurs sont installés sur la personne et mesurent certains facteurs :
1. Rythme cardiaque
2. Pression sanguine
3. Respiration
4. Transpiration
5. Volume sanguin qui est couplé à un moniteur de mouvement.
Sur le plan scientifique : - Pour les partisans : dans 95% des cas les résultats sont fiables
- Pour les opposants : dans 57% quand le sujet est innocent.
dans 75% quand le sujet est coupable.
Même si la personne a tout le temps le choix dans le fond qui quelqu’un le refuse il parait coupable (devant sa
famille, devant les magistrats,….).
4. Méthodologie de criminologie et d’enquête dans le cadre des agressions contre les PME (entre 25 et 250
travailleurs) :
Méthodologie de l’enquête :
- 21 entreprises Wallonnes ont été interrogées (déjà travailler avec l’unif de Liège).
- Ensuite 400 entreprises ont été contactées : 32% ont répondu au questionnaire.
a) On s’inquiète de la délinquance : purement mathématique. Une entreprise sur deux est affectée par des
problèmes de délinquance et 15% d’entre elles estiment que c’est un grave problème. 70% ont été victime
au cour des 5 dernières années, 6% déclarent n’avoir connu aucun problème. On est loin des statistiques
policières et judiciaires (cf. chiffre noir).
b) Par ordre d’importance : - En tête, les vols commis dans l’entreprise (65%).
- Vols de véhicules.
- Délinquance gratuite, vandalisme.
- Cambriolages.
- Agressions, menaces
- Fraudes.
- Incendies volontaires.
- Corruption.
c) Mesures de prévention :
- Uniquement 20% des entreprises intègrent cette problématique dans leur gestion (ex : désigner quelqu’un
pour la sécurité).
- 5% ont une partie de leur budget prévu pour cela.
- C ‘est plus souvent après les faits que les entreprises réagissent. Il faut atteindre un seuil critique pour qu’il y
ait une réaction.
d) Recherche sur les auteurs de ces infractions : Distinction entre la délinquance interne et externe :
1. Interne : le vol :
- Dans 60% des cas il s’agit de vol de matériel de travail ou d’outillage entreprises.
- Argent et portefeuilles collègues : ça relève de la gestion du personnel.
2. externe : Gestion des risques (alarme, gardes, caméras,…)
Vols de voitures, vandalisme, cambriolage,…
e) Gestion du sinistre :
- Impose l’identification de l’auteur : externe/interne dans ce cas, grade réticence des entreprises pour
dénoncer et pas couvert par les assurances.
- il faut porter plainte pour que l’assurance fonctionne.
f) Évaluation des dommages :
Pratiquement rien n’existe au sein des entreprises pour connaître le coup réel.
Fréquente installation d’anti-vols, renforcement des portes et fenêtres, recours à des services de gardiennage,
mieux protéger les objets de valeur, contrôle des accès, caméras des surveillance.
h) facteurs aggravants :
- Il y a plus de délinquance gratuite en milieu urbain qu’en milieu rurale (plus du simple au double)
- Pour le reste pas de corrélation.
- Dans les zonings industriels : semble plus sûr.
- Certains secteurs d’activités sont multi victime : construction et métallurgie (plus de vols internes).
- Le fait de recourir à des intérimaires n’est pas perçu comme étant en corrélation avec une délinquance
particulière.
Conclusion :
Lorsque la délinquance est interne et touche les membres de l’entreprise, les employés :
- Moins de problème point de vue coût pour l’entreprise.
- Problèmes d’ambiance de productivité.
5. Certains secteurs sont plus victimisés que d’autres : construction et mécanique surtout.
Elles sont très présentes aujourd’hui, on les retrouves fréquemment dans les affaires pénales.
Institutions à la fois simples et complexes.
C’est en août 1996, au moment le plus dur de l’affaire Dutroux qu’apparaît l’idée de « maisons de justice » sous
les propos de Stefaan de Clerck.
En octobre 1997, on en reparle et le même ministre relance l’idée :
1. Réforme du système juridique.
2. Création de maisons de justice.
3. Restructuration.
En juin 1997, les maisons de justice apparaissent officiellement.
Ministre : double constat :
1. Approche novatrice de la justice pénale.
2. 3 missions au travers des textes :
A. Que la justice devienne plus accessible : que la justice soit plus compréhensible et l’on veut aboutir à ce
but en créant des maisons de justice dans chaque arrondissement.
B. Que la justice devienne plus humaine : Renforcer les modes de résolution alternatif des conflits et
contribuer à une approche moins froide.
C. Que la justice devienne plus efficace.
= La structure administrative qui regroupe les personnes qui travaillent dans les maisons de justice.
Schéma : Central
/
Au niveau de chaque cour d’appel un directeur général
/
Au niveau de chaque arrondissement judiciaire une maison de justice
Mission pénale :
1. La médiation pénale:
procès verbal parquet proposition d’une médiation pénale… Ca permet d’éviter les désagréments d’un
procès et certaines peines.
ATTENTION : il faut veiller à ce que l’accord soit respecté. L’accord ou la médiation permettent à l’auteur des
faits de faire une thérapie, une formation ou des travaux d’intérêt généraux.
2. Sursis ou suspension du prononcé :
Avec condition probatoire de suivre une formation (par exemple apprendre à écrire, apprendre des choses
manuelles, une formation de mode de résolution des conflits,…) ou travaux d’intérêt généraux.
a) Travail de préparation : pour que le magistrat puisse prendre une meilleure décision, s’il désire des infos qui
ne sont pas dans le dossier. ( avant la décision)
b) Enquête sociale ou rapport d’information succinct voir si l’accusé est capable de réaliser la peine
(physiquement,…) et ensuite surveiller si l’accusé réalise bien cette peine. Parfois l’accusé est soumis à une
guidance sociale (pendant l’exécution de la peine, l’assistant de justice va parler avec l’accusé,…)
trois travaux de contrôle et d’accompagnement.
3. La peine de travail :
Voir cour même schéma que T.
4. La mise en liberté sans condition ou alternative à la détention préventive :
Le juge peut décider d laisser l’accusé en liberté sous certaines conditions et le assistants de justice sont
mandatés pour surveiller le respect de ces conditions.
5. Rôle important dans le cadre de la libération conditionnelle :
Surveillance des assistants de justice des maisons de justice de l’arrondissement concerné.
6. Enquête congé :
Faite par les assistants de justice.
Missions civiles :
Exemple : - Lors d’un divorce, le juge des référés peut faire appel aux assistants de justice pour obtenir certaines
informations.
- Infractions faites par un mineur idem.
Introduction :
FAUTE-DOMMAGE-LIEN DE CAUSALITE
(Le droit pénal a une fonction supplétive du droit civil car celui-ci n’est pas suffisant)
1. Le droit pénal sert à : - Dissuader des comportements asociaux par des sanctions.
- Poser des interdits (la détermination des interdits peut être différente de la
défense des déterminations
naturelles)
Le droit pénal se reconnaît une sphère d’influence que le droit civil ne peut déterminer.
( Le filet du pénal et de plus en plus étendu)
2. Le droit pénal pallie le manque de règles qui découlent du droit civil :
ex : accident sur un lieu de travail : un ouvrier perd un membre.
dédommagement complet réparé par le droit civil MAIS ça ne remplace pas la perte.
au fond, il n’y a jamais de dédommagement complet.
Le code pénal parle d’une responsabilité quasi objective d’une entreprise pour couvrir le préjudice que le droit
civil ne saurai compenser :
SANCTION
On veut rompre une logique purement dédommagement qui est la logique su droit civil.
3. Rôle du droit pénal : corriger et influencer l’application de la règle civile.
Ex : Vol d’un gsm qui vaut 500 fr.
Règle civile : remboursement de 500 fr.
Donc le voleur a intérêt à le voler.
1. Faiblesse de l’approche économique du droit pénal : considération de l’auteur comme un être rationnel : -
Pourtant, on peut tuer sous la
colère.
- La décision de commettre une infraction évaluation du coût - avantage.
2. Quels sont les risques que peut prendre l’auteur d’une infraction ?
Risque que son acte soit découvert.
Risque de subir une sanction.
U = P D désagrément (amende, prison,..)
P (peine)
La peine d’amende apporte moins de désagréments qu’une peine de prison MAIS une peine de prison – en soi –
ne coûte rien ; elle ne coute que 24 heures de « non-liberté ». Différente de la peine d’amende, qui représente un
montant d’argent à verser.
Ex : 15000 francs d’amende pour quelqu’un qui gagne un million par mois, ce n’est presque rien. Par contre, une
peine de prison peut lui être plus défavorable.
Si on augment le P : c’est très coûteux… Par contre augmenter la sanction représente un moindre coût. C’est une
solution que les économistes
retiennent.
On punit moins de criminels mais de manière plus sévère.
Il faut bien se souvenir du but : Il faut atteindre un point d’équilibre pas éradiquer la criminalité.
Notion d’élasticité : on va mesurer la réaction d’une variable par rapport à la variation d’une autre.
Point de vue droite pénale on peut avoir un impact sur les infractions
Ex : infractions de roulage.
On augmente les sanctions : Plus de personnes sont prêtes à commettre une faute de stationnement plutôt que
de franchir un feu rouge même si
l’amende est la même.
On augmente la probabilité de découverte de l’action : installation de caméras de surveillance coût
beaucoup plus élevé.
Limites : 1. On constate que la dissuasion marche beaucoup plus si la sanction est proche dans le temps même si
celle-ci est beaucoup moins forte.
2. le fait de trop sanctionner amène 2 conséquences : a) Elles peuvent devenir inopérantes.
b) Elles peuvent faire basculer un délinquant
d’une qualité légère à une qualité
grave.
Ex : si le vol et le meurtre sont punis de la même
façon.
Bénéfices : Elle peut être utilisée par les autorités de trois manières :
1. Augmenter les chances de découverte, d’élucidation des actions.
(ex : Pour les tueurs du Brabant, on va augmenter la période de prescription pour pouvoir
continuer l’enquête et peut-être finir par trouver les coupables)
2. Cette analyse tend à déterminer un niveau « optimal » de criminalité.
Comment l’atteindre ? : Volonté de réduire le comportement criminel jusqu’à un point où les
coûts marginaux de cette criminalité sont égaux aux avantages marginaux de celle-ci.
7. Le terrorisme :
Actualité :
En Belgique :
- CCC (dans les années 80)
Le dernier membre a été relâché récemment
- Tueries du Brabant (80-85)
Incertitudes sur la méthode, sur les auteurs
Approches de ce phénomène :
2. Approche psychologique : Les terroristes sont de véritables fanatiques acquis tout entiers à leur cause. Ils
entrent en rupture complète avec les réalités concrètes et quotidiennes.
Ces mouvements ne sont absolument pas suivis par la population.
Il y a différents degrés d’engagements :
- les activistes
- les soutiens financiers ou logistiques : personnes qui se fondent dans la société
Il y a aussi l’approche psychologique des victimes : syndrome de Stockholm : prise d’otage, etc.… Les
victimes, après un certain stade, arrivent à avoir plus de sympathie pour les preneurs d’otages que pour
le pouvoir en place.
La situation dans laquelle ils sont leur apparaît comme venant de ce pouvoir en place.
Terrorisme : infractions commises avec usage de violence à l’encontre de personnes ou d’intérêts matériels
pour des motifs idéologiques et politiques dans le but d’atteindre ces objectifs par la terreur, l’intimidation ou
des menaces.
- Loi du 21 juin 2001 : instauration du parquet fédéral (poursuit des infractions ter.) : introduit l’art.
144 ter du C.jud.
Même déf. qu’en 98
Historique :
Procédure :
Avantages et inconvénients :
Alcool et criminalité
Introduction :
Fait divers : Cour d’assise de Liège : un homme imbibé d’alcool a mis le feu à un immeuble
entraînant la mort de sa femme : 17 ans de prison (normalement à perpétuité)
Le nombre d’infractions commises sous influence de l’alcool est énorme.
On pourrait penser que lorsqu’une personne est sous influence de l’alcool, elle n’est pas punissable
car il manque un élément constitutif de l’infraction : la conscience volontaire de commettre l’infraction.
Mais un régime spécial est réservé aux délinquants commettant des infractions sous influence de
l’alcool : punissable tout de même.
Mr Gassin a consacré un ouvrage à la criminologie et a étudié les rapports entre l’alcool et la criminalité. Selon
lui, chaque société a ses valeurs. De notre société (occidentale) : recherche de l’argent et du prestige,
individualisme, …
Mr Gassin dit qu’il y a 5 manières de se comporter face à ces valeurs :
1. Conformiste : accepte les valeurs de la société, ses objectifs, ses moyens légitimes pour y
arriver
2. Novateur : on accepte les valeurs mais on utilise des moyens illégitimes : criminalité en
col blanc.
Non respect de la législation
3. Ritualiste : on refuse les valeurs mais on accepte les moyens légitimes : grande masse des
pauvres et des médiocres
4. Evasion : on refuse les deux, on rejette tout en bloc. On se situe en marge des valeurs de la
société : alcooliques classiques, drogués, clochards, vagabonds modernes
5. Rébellion : on rejette les deux mais de manière violente et on utilise des moyens
illégitimes violents : terroristes et révolutionnaires
Alcoolisme : on trouve les alcooliques dans ceux qui adoptent le profil d’évasion ou de ritualisme.
Le Professeur Gassin a relevé que dans 50 à 75 % des cas, des homicides et des coups et blessures
volontaires sont posés par des personnes sous l’influence de l’alcool.
Mauvais traitement aux enfants : ¾ alcooliques
Délit sexuel : ½
Incendie volontaire : 50 %
Accident de la route :
Sur le plan de la criminalité générale, il n’y a pas de statistiques satisfaisantes, mais point de vue
récidivistes : 50 %.
Le Docteur Hene s’est intéressé aux problèmes liés à l’alcool. Il relève 3 formes d’absorption d’alcool :
1. Alcoolisation : alcool consommé par la société en général : pas de problème
2. Alcoolisme : maladie de liberté individuelle
3. Etat alcoolique : état dangereux soit pour elle-même soit pour la société : inquiétant point de vue
criminalité.
Statistique :
Mr Constant (ancien prof. de pénal à Liège). Cette approche statistique date des années 60-70
- il a fait un séminaire et il en tire comme conclusion que les agressions sont les
plus fréquentes le dimanche, le lundi (bcp d’ouvriers chôment), le samedi (les
ouvriers recevaient leur paye)
- il étudie aussi les endroits où les infractions sont commises : CAFES.
- comparaison entre les périodes où l’alcool est en vente libre, réduite ou
interdite. Lorsqu’elle est libre, la criminalité est plus grande
- criminalité des étudiants prédominante dans le domaine des injures, des insultes
et rebellions à agent et dégradation des propriétés
Il y a essentiellement 2 lois :
1. Arrêté loi de 1939 (14 nov.) : relatif à la répression de l’ivresse. Elle est prise à une période où
les ouvriers sont plus représentés (Loi Vandevelde). Les cafés sont obligés de l’afficher.
Art 1. incrimine non pas celui qui boit mais celui qui est trouvé en état d’invresse dans un lieu
public. Il risque une amende (actuellement 25 eur) et s’il y a récidive, il peut y avoir
emprisonnement.
Si en plus cette personne cause du désordre, elle peut faire l’objet d’une arrestation administrative
(pdt max 2 h dans un dépôt communal)
Qu’est-ce que l’ivresse (jurisprudence) : celui qui est sous l’influence de la boisson et qui n’est plus
en contrôle permanent de ses actes
Art 4. Incrimine la personne qui sert de l’alcool à quelqu’un qui est manifestement ivre
Art 5. Interdiction de servir de l’alcool à des jeunes de moins de 16 ans
Art 6. Sanctionne celui qui fait boire quelqu’un jusqu’à l’ivresse manifeste
Art 8. Circonstances aggravantes lorsque cela a entraîné des problèmes sur la santé de la
personne ivre
Art 9. Ceux qui proposent ou qui participent à un défi de boire
Art 11. Interdit de servir de la nourriture ou des boissons dans les maisons de débauche
Art 17. On ne peut être poursuivi en justice si on ne paie pas sa boisson enivrante
Lorsqu’on est au-dessus de 0,8, on est verbalisé de min. 1.000 euros, accompagné d’une déchéance du
droit de conduire qui peut être à vie.
Cela peut être accompagné d’examens (théorique, pratique, médical ou psychologique) pour récupérer
son droit de conduire.
Le maintien ou la disparition de la cour d’assise
Juge d’instruction le premier à être entendu, puis enquêteur, puis des témoins des faits, témoins de moralités
(dire du bien ou du mal), puis des experts, médecin légiste, expert en balistique, expert psychiatre, expert
psychologue.
Réquisitoire du ministère public.
Si partie civile, elle s’exprime avant le procureur général, puis la défense.
On juge la culpabilité de l’accusé.
Les 12 juges se retirent et décident si l’accusé est coupable ou non coupable.
Si non coupable : acquitté.
Si 6 coupable contre 6 non coupable : acquitté.
Si 8 coupable contre 4 non coupable : coupable
Si 7 coupable contre 5 non coupable : les 3 magistrats professionnels délibèrent et il en faut 2/3 pour une
décision.
Si l’accusé est déclaré coupable, on va plaider sur la peine. La partie civile ne peut prendre la parole, il n’y a que
l’accusation et la défense qui peuvent plaider.
Ensuite, on fixe la peine. Les 12 + 3 vont délibérer dans la salle de délibération. On commence par le juré le plus
jeune jusqu’au plus âgé, du plus jeune des 3 magistrats jusqu’au plus vieux, puis le président.
1. Pas de spécialistes dans le jury : quelqu’un qui ne supporte pas les étrangers, a des idées bizarres,
nerveux, etc.… Ont entre leurs mains le sort de quelqu’un.
Pour trouver la vérité, il suffit du bon sens, mais dans des matières, le bon sens ne suffit pas toujours.
Notions juridiques non connues par le jury.
Question sur les sciences humaines passent au-dessus.
Problème entre experts
Fct de la peine
Question juridique importante qui risque de passer au-dessus des jurés.
2. Art 352 du code instruction criminelle qui dit que si la majorité s’est faite à 8 contre 4 ou 12 contre 0,
en cas de verdict de culpabilité du jury, les 3 magistrats peuvent l’annuler.
3. Influence de la presse. Y aurait-il à la CA en B quelqu’un qui acquitterait Dutroux ? Presse peut aussi
influencer un juge prof. mais il est habitué à trancher des litiges. Jury pop. Est impressionné par ce qu’il
lit.
La victimologie
Qu’est-ce qui fait qu’une personne passe à l’acte. On peut l’étudier du point de vue du délinquant mais
aussi de la victime : relations auteur-victime
- Modalités de ces rapports
- Facteurs qui l’influencent
- Mécanismes qui interviennent
Est-ce que la victime n’est pas un peu coupable de ce qui lui arrive.
2 classifications faites par R.Gassin:
1. crime contre les victimes réelles (celui à qui on vole 300 eur)
2. crime contre les victimes fictives (faux en écriture). L’ordre public est troublé, la santé
publique (dioxine). Outrage public aux mœurs, …
3. crime contre les victimes potentielles (infraction de mise en danger : infractions de roulage,
etc.)
4. Crimes sans victimes (usage de stupéfiants à titre personnel, prostitution (dans certains
pays), etc.
Victimologie de l’action :
2 courants importants :
1) On impose qu’elle soit indemnisée : intervention de l’Etat (de même que l’état doit intervenir
pour les catastrophes naturelles)
2) Modèle de négociation, de transaction, … : justice négociée
But : atténuer les effets de la délinquance mais pas supprimer les causes de cette délinquance.
Exemples : 1) Il y a eu des réformes récentes
Les victimes ont toujours 3 revendications :
1. reconnaissance du fait qu’elle est victime : qu’une personne est
délinquante
2. accompagnement, aide
3. droit à obtenir réparation : souvent une indemnisation
Ces 3 droits vont être traduits dans le procès pénal (3 stades :
- information, instruction
- jugement
- exécution
b) loi de réforme des services de police : (avant 3 structures de police, maintenant une seule)
Obligation d’accueil des services de police , d’orientation vers les services adéquats et obligation
d’information sur les droits des victimes
Il y a maintenant des associations qui ont le droit de protéger les droits de certaines victimes (en matière de :
- racisme
- Traite des êtres humains
- Violence au sein du couple)
L’association elle-même peut se constituer partie civile à la place de la victime.
L’Etat va également s’appuyer sur certaines associations pour épauler la victime (Child Focus)
Une victime qui est mal reçue dans un service de police au dans un tribunal est victime une seconde fois :
victimisation secondaire.
- jugement :
- on va tout d’abord lui permettre de faire valoir ses droits pendant un temps plus long : notamment
le cas en matière de mœurs (délai seulement à partir de leur majorité)
- devant le tribunal de police spécialement, on va réserver l’indemnisation de la victime
Effet : la personne accusée va alors être face à deux adversaires : accusation privée et publique .
(Dans les pays anglo-saxons : 1 seul adversaire.
Dans les tribunaux internationaux, les victimes n’ont pas droit à des indemnisations).
1. Fonctions différentes :
Justice pénale : assurer le respect des valeurs sociales dominantes. Il faut maintenir à un
niveau acceptable de criminalité
Criminologie : ne participe pas directement dans la justice pénale.
Elle a une fonction d’observation, de réflexion et de recherche scientifique
Elle ne fait pas référence à des valeurs. Elle doit être indépendante
C’est une activité universelle (diff. justice pénale : nationale)
La justice pénale, c’est d’abord des choix de stratégie et ensuite ce sont des acteurs (services de police, parquets,
…)
1. Stratégie de la justice pénale : politique criminelle : ensemble des procédés que la société trouve
pour riposter à la criminalité.
Pour riposter de la sorte, il y a des organes en Belgique. C’est le Ministre de la justice qui décide de la
politique criminelle. Il est responsable devant le Parlement.
Il a donc une responsabilité politique. Il s’appuie sur différents organes pour ce faire : le Collège des
procureurs généraux qui va aider le Ministre à établir la politique criminelle et va faire appliquer ses
décisions. Il va imposer ses solutions à tous les membres de différents parquets. Cette politique
criminelle ne change pas la loi mais la met en application de façon intelligente.
De nombreuses considérations passent avant les criminologues (économiques, sociales, …)
Ex. : social : élargissement du temps de prescription après l’affaire des tueurs du Brabant : législation de
panique prise dans l’urgence
Le criminologue quant à lui a besoin de temps.
Le Ministre est secondé par le service de politique criminelle (créé en 1994)
Il y a une grande incompréhension, une grande méfiance entre les deux parties.
Raisons :
1. Combat entre le réformisme (criminologues) et le conservatisme (juristes) (cf. règle du précédent en
droit anglais, règle de la jurisprudence en droit belge)
2. Importance de l’opinion publique : elle est terriblement répressive et sévère
Les Ministres et les parlements doivent en tenir compte
3. Portée pratique limitée de la recherche criminologique
Ex : jargon criminologique peu compris par le reste des gens
Il y a des acteurs qui sont purement et simplement incompréhensibles : discrédit.