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Ministère de la santé
Délégation du Ministère de la
Santé à la Wilaya du Grand Casablanca
ISPITS Casablanca
Filière techniques de santé
Option B. M.
Cours de
méthodologie
de recherche
Année Universitaire :20/21
1. OBJECTIFS DU MODULE
2. DIDACTIQUE DU MODULE
Le cours privilégiera l’apprentissage actif basé sur les pré-requis théoriques et pratiques
de l’étudiant, il comportera :
Des exposés interactifs présentés par l’enseignant;
Des exercices de réflexion;
Des exercices d’analyse;
Des travaux de groupe.
1
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DE E1
1. OBJECTIFS THEORIQUES
2. OBJECTIFS PRATIQUES
INITIATION A :
Introduction
Les différents types de recherche
Les principales étapes d’un travail de recherche
Les méthodes et techniques de recherche
AVANT PROPOS
Nous espérons ainsi, contribuer à la préparation des à mieux communiquer avec leurs
encadrants lors des préparations des projets et mémoires.
COMPETENCES ATTENDUES
Conception, réalisation et présentation des projets et travaux de recherche à l’ISPITS. Filière
techniques de santé. Option laboratoire.
2
Tables des matières
Chapt. 1.
1.1. INTRODUCTION
1.2. LES TYPES DE RECHERCHE
1.3. LIENS ENTRE RECHERCHE, THEORIE ET PRATIQUE
1.4. IMPORTANCE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
1.5. ASPECTS ETHIQUES DE LA RECHERCHE
Phase conceptuelle
1° étape : Identification du problème de recherche
2° étape : Revue de littérature. Etat des connaissances
3° étape : Définition de but / objectif / variables
Phase méthodologique
4° étape : Devis de recherche
5° étape : Méthodes et techniques de recherche
6° étape : Méthodes de collecte et analyses de données
7° étape : Echéancier
Phase empirique
8° étape : Présentation, interprétation et discussion des résultats
Annexes :
ARTICLESA ANALYSER
EXERCICE DE REFLEXION
3
Chapitre 1.
1.1. INTRODUCTION
RECHERCHE
Activité exigeante.
Activité passionnante.
SI
ALORS
En santé :
Comment concevoir un projet de recherche pour résoudre les problèmes que l’on
pourrait rencontrer au cours du travail ?
1.2.1. La recherche.
4
1.2.2. La recherche fondamentale.
Ou
Selon l’O.M.S.,
Recherche = processus
Obtenir :
Connaissances systématiques.
DES TECHNOLOGIES.
5
1.2.8. Protocole de recherche
Document
De
Identification d’un problème
de recherche
« nature abstraite »
Au
Démarrage de la recherche
« mesures concrètes »
La recherche dépend de la théorie : du fait que la théorie apporte une signification aux
concepts utilisés dans une situation.
La théorie dépend de la recherche : la recherche permet d’élaborer des théories ou de les
vérifier :
- la recherche qui vise à produire la théorie consiste à déceler la présence d’un
phénomène, à découvrir ses caractéristiques et à préciser les relations entre elles.
- La recherche qui vise à vérifier la théorie tend à démontrer à l’aide d’hypothèses que la
théorie possède une évidence empirique
Il existe également une relation de réciprocité entre la théorie et la pratique. En effet, de la
pratique émane des théories, lesquelles auront besoin d’être vérifiées de façon empirique
avant d’être valides à nouveau dans la pratique
En fait, la recherche établit un pont entre la discipline comme champ de connaissance et la
pratique professionnelle comme champ d’intervention. Elle permet de vérifier la théorie et de
la développer et cette union de la théorie et de la recherche fournit une base à la pratique.
6
Comme toute recherche, la recherche dans le domaine de la santé a pour objectif
l’élaboration et le développement d’un corps de connaissances scientifiquement validées
selon une méthodologie clairement identifiée et reconnue au service d’une pratique.
Elle tente d’expliquer des problématiques de santé, d’encadrement et de formation des
professionnels de la santé. Elle concerne tous les aspects de soins : éducatif, préventif et
curatif.
Elle œuvre pour :
- la promotion de la santé des individus et des groupes ;
- L’amélioration de la qualité des soins ;
- Le développement de l’ensemble des pratiques professionnelles ;
- La communication et le partage des travaux de recherche ;
- La professionnalisation du personnel de santé.
Etapes du processus de recherche
La recherche scientifique basée sur des principes logiques et procède d’une façon
systématique en passant par un certain nombre d’étapes à partir d’un point de départ, celui
de la question posée par le problème. Le chercheur doit se rendre jusqu’à un point final,
celui de la réponse à la question.
Ce processus comprend trois phases :
- la phase conceptuelle,la phase méthodologique et la phase empirique.
Les considérations éthiques de la recherche ont pour but d’assurer que toutes les
précautions nécessaires soient prises pour que les droits et les libertés des sujets de la
recherche soient respectés. Pour cela, avant d’établir un plan final pour la recherche, il est
important d’examiner avec soin les effets possibles que les différentes procédures pourraient
avoir sur les individus/groupes et les institutions.
Dès lors,
1.5.1.1. A la sélection du projet et à l’énoncé du problème
7
Il est crucial d’éviter :
Le manque d’honnêteté intellectuelle ;
Le manque d’objectivité et les problèmes de biais ;
Le plagiat et l’omission de mentionner les références utilisées ;
Le recours à des sources secondaires non fiables.
8
La négligence d’informer les sujets ou la communauté hôte des résultats ;
L’absence de communication des résultats aux personnes intéressées afin qu’ils puissent
être utilisés pour une éventuelle amélioration.
1.5.1.6. Dans les situations particulières où le consentement des sujets n’est pas requis
2.1. Introduction
Le chercheur doit choisir la stratégie de recherche qui lui permet le mieux à répondre à ses
questions ou de mettre à l’épreuve ses hypothèses ainsi que le devis de recherche.
Elles comprennent :
Les recherches quantitatives :
Exploratoires ou de formulation de concepts
Descriptives
Corrélatives
Epidémiologiques
Méthodologiques
9
Ethnographiques
Historiques
Elles comprennent :
Les recherches quasi-expérimentales
Les recherches expérimentales vraies
a) Définition
C’est à la fois le plan, la structure et la stratégie d’investigation conçus en vue d’obtenir une
réponse valable aux questions de recherche.
b) But
Deux grands critères servent à apprécier la qualité de devis choisi pour mettre une
hypothèse à l’épreuve :
La validité interne
La validité externe
a) La validité interne
Elle est assurée par les caractéristiques du devis, qui permettent d’être certain que les
relations observées empiriquement entre les variables dépendantes et indépendantes de la
10
recherche ne puissent pas être expliquées à l’aide d’autres facteurs, ou d’autres variables
que ceux pris en considération par le devis de recherche adopté.
b) La validité externe
Elle est dépendante des caractéristiques qui permettent de généraliser, d’étendre les
résultats obtenus à d’autres populations, d’autres contextes ou d’autres périodes.
1.1. Existence d’une discordance entre les résultats attendus et les faits observés.
S’il n’y a qu’une réponse possible pas lieu de mener une recherche.
Exemple de l’utilisation des pilules…
D’après Kerlinger (1964), la formulation la plus adéquate d’un problème de recherche est :
Enrichir l’énoncé,
A partir de la documentation, des statistiques…
c.à.d. répondre si possible aux questions suivante :
11
2. 2ème étape : Revue de littérature. Etat des connaissances.
Montrer :
Pour la revue :
Auteur (s) et titre de l’article ; ainsi que nom, année, volume et numéro de la revue ;
sans oublier les numéros de pages incluses de l’article.
12
Référence bibliographique.
-
Parfois un résumé, une brève analyse ou un commentaire tel la
-
pertinence de la méthodologie, points importants de l’étude ou
comment utiliser certains renseignements dans votre recherche.
2.3. Recherche et analyse bibliographiques
Des propositions à adapter…
Le but est de chercher les documents qui ont une relation directe avec votre sujet.
Cependant, il faut adopter une vue plus large possible pour ne pas rater des documents
utiles mais indiqués par des mots-clés auxquels vous n’auriez pas pensé auparavant. Pour
cela il faut passer du temps à inventorier tous les termes représentant votre sujet ; d’abord
les termes les plus génériques, ensuite les plus spécifiques. Au cours de cette étape, il est
conseillé de vous référer aux dictionnaires spécialisés, encyclopédies, lexiques, glossaires…
afin de mieux cerner les facettes des termes.
Vous pouvez aussi, vous inspirer des mots-clés qui figurent dans les articles, sans oublier de
bénéficier de la bibliographie de référence citée par les auteurs.
Oui
Oui
Oui
Oui
garder l’article passer à l’article suivant
Après ce screening, il reste à lire les articles et à décider s’ils sont intéressants ou pas.
13
2.5. Lire vite et efficacement
2.5.1.3. la conclusion qui résume assez bien l’apport de l’étude réalisée par l’auteur,
N.B. Un mauvais article est facilement repéré dans le cas où sa conclusion serait
incohérente avec le propos cité dans l’introduction ou avec le résumé.
2.5.1.4. la bibliographie, même d’un mauvais article, peut vous permettre de connaître
les références qui vous intéressent,
2.5.1.6. la discussion dans laquelle l’auteur fait son autocritique et démontre que ses
résultats sont valides. Sa lecture vous stimule à voir matériel et méthode,
2.5.1.7. le chapitre matériel et méthode qui permet de connaître comment l’étude a été
réalisée.
2.5.2.1. la table de matière qui vous permet de choisir les chapitres vous intéressants,
Elle dépend des besoins en informations importants pour vous (matériel et méthode,
résultats, résumé…).
A ne pas oublier :
l’idée (s) originale (s) du document lu, sa référence complète ainsi que tous ce que vous
jugez être intéressant pour vous.
Pourquoi ?
Parce que ceci peut vous être utile lors d’une discussion ultérieure.
Introduction
Savoir rédiger une fiche de lecture, permet d’organiser ses lectures professionnelles pour
pouvoir les utiliser comme ressources lors de communications orales ou écrites. La
14
méthodologie de rédaction d’une fiche de lecture présentée dans cet article n’est pas
exhaustive, elle peut servir de support à la création de ses propres outils.
1. L’introduction
2. La synthèse de l’ouvrage
3. Les commentaires personnels sur l’ouvrage
4. Les objectifs opérationnels en lien avec l’ouvrage
1. L’introduction
2. La synthèse de l’ouvrage
15
3. Les commentaires personnels sur l’ouvrage
Cette partie est importante. Elle peut sembler difficile à réaliser lors de la rédaction des
premières fiches car donner un avis nécessite une prise de distance, cela demande réflexion
d’une part et positionnement d’autre part. Est-ce que ce livre m’a plu ? Pourquoi ? Sa lecture
m’a-t-elle semblée facile ou plutôt difficile ? En quoi et pourquoi ? Que m’a-t-elle apporté ?
Quels sont les liens que je fais avec d’autres lectures ? Qu’ai-je pensé de sa présentation,
format, écriture, illustrations, etc.….
Les commentaires personnels doivent s’appuyer sur des arguments pertinents. Ce travail
permet de se préparer à l’argumentation qui sera demandée lors de l’exposé oral ou d’un
débat ultérieur avec réponses à des questions, lors d’une communication orale.
1. Références bibliographiques :
Le titre en entier
Auteur(s) Nom et prénom. S’il y a plusieurs auteurs le préciser pour chacun
Note sur l’auteur. Présentation de l’auteur et de son œuvre. S’il y a plusieurs auteurs le
préciser pour chacun
Edition. Date d’Edition
Nombre de pages à préciser
Référence des publications Adresse et lieu d’édition
Site Internet Références du site
2. Synthèse de l’ouvrage :
Objet – Idées principales – Courants théoriques de référence
Références et/ou extraits significatifs : préciser les numéros de pages
L’énoncé du problème débouche normalement sur la formulation du but, des objectifs et des
hypothèses ; uniquement pour montrer comment on entend aboutir aux résultats attendus de
la recherche.
16
ICI, le but et les objectifs du projet de recherche décrivent la situation après l’exécution de la
recherche. Plutôt comme si vous avez fini l’exécution de la recherche.
Le but/Objectif général est un énoncé général qui précise le problème et les concepts qui ont
un intérêt pour le chercheur.
Exemple : le but de cette étude est : « étudier les effets sanitaires de la baignade à la plage
d’Aïn Diab,, les week-ends (W.E.), été 04. »
Exemples :
Interviewer pour identifier les baigneurs et non- baigneurs, les (W.E.) été 04.
8 à 10 jours après, suivre par “interview/téléphone” pour reporter des symptômes
survenus : diarrhée, vomissement, écoulement nasal, fièvre…
Prélever des échantillons d’eau et les analyser au laboratoire.
Exemples :
déterminer l’incidence des symptômes reportée par les baigneurs et les non-
baigneurs,
comparer les taux de chaque symptôme reporté par les baigneurs non-baigneurs,
déterminer la qualité de l’eau de baignade,
déterminer s’il y a une association entre “début des symptômes” et “densité de
baigneurs”.
3.3. Variables et hypothèses
Les variables sont des caractéristiques ou des renseignements qui dans une étude de
recherche prennent différentes valeurs et sont mesurées.
Ex. âge, taille, tension artérielle, pH, absence de maladie, sexe masculin ou
féminin, décès, absence d’une maladie, etc.
17
Ce sont des variables si souvent pertinentes dans les enquêtes que l’on doit toujours la
possibilité de leur inclusion dans l’étude (exemple : sexe, âge, situation de famille, etc.)
Elle sont dépendantes ou indépendantes selon les objectifs et hypothèses de l’étude.
Elles brouillent l’effet des variables indépendantes sur les variables dépendantes.
Exemple : la nutrition de l’enfant est un facteur qui peut jouer un rôle dans une étude de
l’effet de la rougeole sur la mortalité infantile et juvénile.
ROUGEOLE MORTALITE
V. indépendante V. dépendante
NUTRITION
V. « brouille »
Dans une étude avec plusieurs variables possibles, les variables choisies pour l’étude sont
celles qui sont directement pertinentes pour les objectifs de l’enquête. Cependant si trop de
variables sont incluses pour l’étude, la recherche peut devenir très difficile.
Pour la mesure de cette variable, le chercheur peut avoir recours à une série de questions
dont les réponses serviront de faits observables, c’est à dire d’indicateurs de la ‘‘
connaissance’’
18
A l’inverse chaque réponse négative (fausse) enregistre un score de 0.
L’éventail des scores irait donc de 0 à 20.
Ainsi la variable ‘‘connaissance en matière de planification familiale’’ peut être définie d’une
manière opérationnelle.
On pourrait, si l’on veut, classer les niveaux de connaissance selon des catégories
différentes :
- niveau élevé de connaissance = 15 réponses positives, ou plus, sur les 20 questions,
- niveau moyen = de 8 à 14 réponses positives sur 20,
- niveau faible = inférieur à 8 réponses positives sur les 20 questions.
Programme de formation = V. I.
La connaissance en matière de planification familiale = V. D.
(Les 20 questions)
reste à définir le terme augmenté pour connaître à partir de quel niveau l’hypothèse de
recherche serait vérifiée ou non.
Augmentation = le score moyen de connaissance de planification familiale obtenu par les
participants à la formation est supérieur et significativement différent de celui obtenu par un
groupe témoin (pas de formation).
19
4. 4ème étape : Devis de recherche
4.1. Définition
C’est à la fois le plan, la structure et la stratégie d’investigation conçues en vue d’obtenir une
réponse valable aux questions de recherche, ou une vérification valable aux prédictions
formulées (Kerlinger, 1973).
Utile lorsqu’un chercheur à identifier un domaine d’intérêt pour lequel il existe peu
de connaissances.
De quoi s’agit-il ?
Quels sont les concepts et les facteurs dans la situation à l’étude ?
20
Pour examiner d’une manière rétrospective ou transversale, l’impact d’un
programme ou des activités effectuées durant des années, dans un domaine, sans
jamais être évalués.
Ces trois types d’études ne sont pas mutuellement exclusives.
(E.R.) Etude dans laquelle la manifestation de certain(s) effet(s) dans le présent est
rattachée à l’exposition à certain(s) facteur(s) ou cause(s) dans le passé.
(E.P.) consiste à suivre dans le temps un ou des groupes d’individus (cohortes) exposés, et
dans certains cas non exposés, à certain facteur ou cause en vue de déterminer combien de
ces individus présenteront un effet donné.
Le terme population désigne tous les éléments (Sujet, Objet, Evénements) qui répondent à
certains critères d’inclusion, dans un univers donné
( Kerlinger, 1973)
21
Dans un protocole de recherche où l’on utilise un ou des échantillons de la population, il faut
indiquer comment les échantillons seront choisis, justifier ce choix et préciser la taille de
l’échantillon.
C’est une technique selon laquelle chacun des éléments (sujets) qui composent la
population cible a une chance égale d’être choisi pour faire partie de l’échantillon. Les
éléments de la population cible sont identifiés et une liste énumérative est dressée. On
inscrit le nom de chaque individu sur une liste et on lui attribue un numéro d’identification à
l’aide de nombres consécutifs, on tire ensuite un à un jusqu’à l’obtention de l’effectif désiré.
L’échantillonnage systématique :
C’est une variante de l’échantillonnage aléatoire simple mais elle est moins longue et plus
facile à réaliser. On divise l’effectif estimé de la population totale par la taille désirée de
l’échantillon, on obtient « le pas de sondage » ou « la fraction d’échantillonnage » dit aussi
« fraction de sondage ». Le premier élément est tiré au hasard et les autres sont tirés en
effectuant des sauts correspondants au « pas de sondage pré établi ».
Utilisé généralement, lorsque la population comporte des classes définies dont les
proportions sont connues. On procède par tirage d’échantillons séparés dans chaque strate.
On peut recourir à la stratification aussi bien avec l’échantillonnage aléatoire simple qu’avec
l’échantillonnage systématique si on veut s’assurer de la représentativité de l’échantillon au
niveau de certains sous-ensembles de la population.
22
L’échantillonnage par grappes :
Il permet de tirer non pas des individus mais des groupes d’individus existants naturellement
dans la réalité étudiée. Le groupement d’individus dont il s’agit (appelé faisceau) peut être
un village, une école, une classe, un foyer ou tout groupe bien défini de personnes ou
d’objets.
C’est une technique dans laquelle la sélection des unités à inclure n’est pas faite au hasard.
Ce type de sondage peut être accidentel (on prend les cas que l’on trouve) ou délibéré (on
choisit certains types de cas).
Il s’agit de choisir des sujets qui sont facilement accessibles et présents à un endroit
déterminé, à un moment précis, par exemple les personnes hospitalisées. Les sujets sont
inclus dans l’étude au fur et à mesure qu’ils se présentent et jusqu’à ce que l’échantillon ait
atteint la taille désirée.
23
L’échantillonnage par quota consiste à former des strates de la population sur la base de
certaines caractéristiques et à faire en sorte qu’elles soient représentées dans des
proportions semblables à celles qui existent dans la population. Cette technique est utilisée
pour assurer une représentation adéquate de sous-groupes ou strates à l’intérieur de la
population (âge, sexe, groupes ethniques …)
C’est une technique qui repose sur le jugement du chercheur pour constituer un échantillon
de sujets en fonction de leur caractère typique. La sélection des cas particuliers permet
d’étudier des phénomènes rares; elle peut contribuer à une meilleure compréhension de ces
phénomènes.
En résumé, tous les échantillons non probabilistes engendrent des biais dont il n’est pas
toujours possible de tenir compte. Etant donné que c’est la représentativité qui est en cause,
les résultats d’études effectuées à l’aide d’échantillons non probabilistes peuvent
difficilement être généralisables à la population cible.
La taille de l’échantillon doit être suffisante pour permettre une analyse correcte des
données. Deux critères doivent être retenus pour la détermination de la taille de
l’échantillon :
Les ressources disponibles dont dépend la taille maximum de l’échantillon.
Le plan d’analyse prévu dont dépend la taille minimum de l’échantillon
La recherche peut être menée dans l’un ou l’autre des trois milieux suivants :
milieu naturel
partiellement contrôlé
hautement contrôlé
24
Descriptive Pas de contrôle Naturel
Corrélative Pas de contrôle ou contrôle en partie Naturel ou Partiellement
contrôlé
Quasi-expérimentale Contrôle partiel Partiellement contrôlé
Expérimentale Contrôle maximal Hautement contrôlé
(laboratoire)
Conduire une recherche dans le milieu naturel ou sur le terrain signifie que le chercheur ne
peut ni manipuler ni changer l’environnement. C’est la description de la situation telle qu’elle
existe.
Un milieu partiellement contrôlé est un environnement que le chercheur modifie ou manipule
d’une façon ou d’une autre.
Les milieux hautement contrôlés sont des environnements artificiels, comme le sont les
laboratoires et les unités de recherche, où sont effectuées des études expérimentales.
25
Avant d’entreprendre une recherche, on doit solliciter l’autorisation de conduire son étude
dans un établissement donné. On doit indiquer dans la demande en quoi consiste le projet,
qui sont les participants et quelles ressources seront nécessaires.
Décisions concernant la constance et le contrôle durant la collecte des
données
La constance dans la collecte des données implique le maintien des modalités de collecte de
l’information pour chaque sujet ou événement. Les instruments de mesure peuvent être
utilisés de façon constante d’un sujet à l’autre. Si le plan devait être modifié pour quelque
raison que ce soit, une justification s’imposerait ainsi qu’une évaluation des conséquences
sur l’analyse et l’interprétation des résultats. On doit s’efforcer de limiter les influences
extérieures qui peuvent survenir au cours de la collecte des données et qui n’ont pas été
prévues à la phase méthodologique.
Evaluation des problèmes potentiels
La collecte des données sur le terrain est souvent semée de contraintes. Les problèmes
déterminés à cette étape peuvent être nombreux ; par exemple : l’obligation de prolonger la
période de collecte des données par manque de sujets, le refus des sujets de participer à
l’étude ou les désistements au cours de la collecte des données. Il arrive que les critères de
sélection doivent être réévalués s’il apparaît trop difficile de recruter des sujets en nombre
suffisant. Cette démarche doit toutefois être faite au début de la collecte des données.
Il dépend :
Des variables opérationnalisées
Du type de stratégie
De l’existence d’instruments convenant aux définitions opérationnelles des
variables. (fidélité et validité)
Du niveau de connaissances des variables
26
Niveau II : décrit les variables et identifie les relations entre elles.
Méthodes plus structurées :
Questionnaire
Observation
Entrevues
Niveau III : examine le degré des relations entre les variables en les contrôlant.
Question type I
Quoi ?, quel ?, qu’est-ce que c’est ?, où ?, quand ?, qui ?.
Appel des statistiques descriptives. Tel. Fréquences : moyennes, écart-types…
►
Développement de concept
Définition de variables
Question type II
Quelles sont les différences, les similitudes, les relations entre telle et telle variable ?
Même usage qu’au type I + la description de relation entre variables.
►
Description des relations entre les variables
Définition opérationnelle des variables
Quelle est la nature (direction et force) des relations entre les variables ?
Si telle variable existe … alors …
Analyses descriptive et interférentielle
►
Développement et vérification d’hypothèse.
Les relations et influences entre variables (un cadre conceptuel développé)
Question type IV
27
Engagement des
Chercheurs
Encadrants
Assistants de recherche
Secrétariat …
Préparation…
Exécution
Obtention des données…
Voir chapitre 5
1. Pourquoi communiquer
La communication des résultats d’une étude est une tâche importante du chercheur,
professionnel expérimenté ou étudiant novice. L’importance de cette communication tient de
la finalité de la recherche. Aucune étude ne devrait être faite sans but. Au minimum le but
d’une étude est d’améliorer les connaissances. Le plus souvent les travaux de recherche ont
des retombées pour la pratique cliniques ou la santé publique. Quand une étude est mise en
place c’est à priori dans l’espoir de changer quelque chose. La communication des résultats
est donc une étape logique de toute étude, sauf si le chercheur considère très égoïstement
et très prétentieusement qu’il est le seul à pouvoir comprendre et utiliser les résultats.
Un rapport scientifique doit respecter les standards scientifiques. Un rapport mal présenté ou
mal écrit, ne laisse aucune chance à l’étude d’être communiquée donc d’être exploitée, aussi
bonne soit elle. Dans le style scientifique, la précision, la clarté, la fluidité et la concision sont
fondamentales :
La précision de la description des aspects essentiels de la recherche garanti surtout la
reproductibilité des expériences.
La clarté rend le rapport compréhensible ; elle fournit sans ambiguïté tous les éléments
nécessaires à la compréhension de ce qui a été entrepris.
La fluidité permet au rapport de se lire facilement.
La concision est la qualité d’exprimer beaucoup d’informations en peu de temps. Un
rapport doit être aussi concis et dense que possible pour garantir sa lecture.
28
2. Les Types de communication scientifique et leurs caractéristiques
Une recherche est avant tout une question posée et une réponse donnée, sinon proposée.
Toute communication des résultats d’une étude doit commencer par exposer la question
posée, puis décrire les arguments permettant d’aboutir à une réponse et, enfin, fournir la
réponse à la question.
La diversité des types de rapports à communiquer tient, d’une part, à la taille du document
et, d’autre part, à l’auditoire ou lecteurs potentiellement intéressés par la question posée.
Dans les types de communications scientifiques on note :
Le rapport complet, la thèse, le mémoire.
L’article scientifique.
Le mémorandum.
La communication orale
29
L’article scientifique est un document publié qui fournit aux lecteurs d’une revue ou d’un
journal professionnel ou scientifique les résultats d’une étude. L’originalité d’une publication
est exigée par la plupart des grands journaux. Un article est original tant qu’il n’a pas été
publié ou soumis pour publication.
La principale difficulté de la rédaction d’un article scientifique est de fournir l’essentiel de
l’information dans un format court.
L’article scientifique est en effet un rapport court dans le quel rien d’important ne doit être
omis.
Une autre particularité de l’article scientifique est que sa publication est soumise à une
critique. Toutes les revues de qualité ne publient en effet que les articles qui ont été lus et
critiqués par un ou plusieurs lecteurs indépendants des auteurs et de la revue.
2.4. Le mémorandum
le mémorandum est une note de synthèse destinée aux décideurs. Cette « note scientifique » a
un rôle fondamental en rédaction médicale scientifique.
La particularité du mémorandum est que le public ciblé (les décideurs) est toujours pressé et
n’a pas, le plus souvent, la maîtrise du domaine technique ou scientifique du rapport d’étude.
Ainsi, la première implication pour l’auteur du mémorandum est qu’il lui faudra résumer dans
un document d’une ou deux pages l’essentiel de l’information indispensable à la prise de
décision. La seconde implication est qu’il lui faudra utiliser un langage compréhensible par
un non-spécialiste, sans pour autant sacrifier sa rigueur scientifique.
C’est la forme du rapport d’étude la plus difficile à rédiger.
Les particularités du mémorandum :
Il est obligatoirement très court ;
Il favorise les résultats et les implications précises pour le décideur ;
Il est rédigé dans un langage non technique ;
Sa rédaction est difficile et peut prendre du temps.
30
La présentation a lieu généralement dans un environnement, habituellement peu familier, où
l’on ne peut prévoir les réactions de l’auditoire susceptibles d’accentuer un phénomène
naturel : le trac.
Une des contraintes principales de la communication orale est la transmission de
l’information dans un temps court.
Il faut tenir compte de deux paramètres lors de la communication orale :
Le public présent qui peut ne pas être intéressé,
Les conditions de présentation qui peuvent gêner le présentateur ou le public.
L’exposé oral :
Des résultats excellents mais mal exposés peuvent faire paraître le travail inintéressant pour
l’auditoire. Il faut donc :
Prévoir un support audiovisuel adapté. En général, par minute de temps prévu, on
commente un support conçu en un rectangle disposé horizontalement (hauteur/largeur =
2/3).
Préparer l’exposé oral. Un exposé ne s’improvise pas, même si on a une maîtrise
parfaite du sujet.
Prévoir plusieurs répétitions après avoir rapporter par écris ce qu’on va dire, et
chronométrer à chaque fois le temps de la communication.
Eviter les caractères trop petits. Un transparent doit être lisible sans projection à trois mètres.
Eviter l’usage abusif des majuscules et de l’italique.
Eviter la surcharge du support. 10 lignes de texte et 10 mots par ligne est un maximum.
Préférer une construction comme une série de mots clés plutôt que des phrases.
Ne pas lire directement des phrases sur le support.
S’adresser à toute la salle et ne pas regarder tout le temps dans une seule direction.
Aider l’auditoire à suivre l’exposé en pointant les éléments importants sur la planche.
31
Chapitre 5. APPROCHE DE REDACTION ET DE MISE EN FORME D’UNMEMOIRE EN
SCIENCES ET TECHNIQUES DE SANTE
I) Introduction
Le mémoire peut comprendre deux parties, une théorique etune pratique précédées de
leur introduction et terminées par les annexes si celles - ci ont lieu. Il termine par des
références bibliographiques.
32
l’application des règles de syntaxe. Le titre est en effet construit comme une succession de
mots clés dont l’ensemble n’est pas tenu de construire une phrase.
Deux règles facilitent l’atteinte de l’objectif du titre : Premièrement, les mots peuvent être
ordonnés de manière à mettre les plus informatifs en position forte. Les position fortes sont
le début et la fin du titre (avec une préférence pour le début). Deuxièmement, la rédaction du
titre doit éviter l’utilisation d’éléments non définis qui peuvent obscurcir le sens, notamment
éviter l’utilisation d’abréviation et de jargon.
2. Les auteurs
La définition d’un auteur, dans les conventions internationales, repose sur la notion de
contribution scientifique importante. Ainsi, un auteur doit avoir contribué substantiellement à
la conception et à la méthode ou à l’analyse et à l’interprétation des données, et aussi à la
rédaction de l’article ou à la révision critique de son contenu intellectuel.
B) Dédicaces et remerciement
C) Le résumé
Le résumé fourni au lecteur des éléments précis sur le contenu du mémoire. La nécessité de
limiter la taille implique néanmoins que concision et précision deviennent particulièrement
importantes.
Le résumé se limite à énoncer les faits concernant les messages importants que le lecteur
doit retenir.
Le résumé ne doit être rédigé qu’une fois le reste du mémoire terminé. Il ne doit inclure ni
figure ni tableau ni références bibliographiques. L’utilisation d’abréviation doit être très limitée
pour des cas où un mot long est répété plusieurs fois. On est dans l’obligation de limiter le
contenu du résumé aux éléments directement liés à l’étude. Cela implique ainsi l’utilisation
exclusive du passé (imparfait ou passé composé) pour les verbes.
Le résumé est annoncé avant le développement du mémoire. Il ne concerne que la partie
originale du mémoire.
D) Table de matière
33
Si le travail contient des tableaux, une liste conforme fait suite à la table des matières,
sur une page distincte et titrée « liste des tableaux ». On transcrit au complet chaque
titre de tableau précédé d’un numéro selon l’ordre de présentation dans le texte et l’on
fait suivre du chiffre arabe la page correspondant à chaque tableau.
Si le travail contient des figures, une liste conforme fait suite à la liste des tableaux, sur
une page distincte et titrée « liste des figures ». La même disposition que pour les
tableaux s’applique aux figures.
I. INTRODUCTION GENERALE……………………..….
II. 1ère Partie : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE…….…….
III. 2ème Partie : PRATIQUE……………………………….
A. Introduction………………………………………….
B. Matériel et méthode ………………………………
C. Résultats.……………………………………………
D. Discussion ………………………………………….
E. Conclusion………………………………………….
IV. ANNEXES………………………………………………40
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………50
Elle traite le sujet de recherche en général en insistant sur la présentation des différentes
parties de l’écrit du mémoire dans son ensemble.
Non obligatoire mais conseillée. Elle traite le côté théorique du sujet de recherche sous
forme d’un rappel bibliographique : une revue complète de la littérature. Les auteurs
peuvent rappeler des méthodes de recherche, des phénomènes physiologiques, des
structures cellulaires, des données microbiologiques, biochimiques, immunologiques… afin
de rapprocher ou rappeler voire initier le lecteur intéressé au sujet.
Elle expose par écrit, les techniques utilisées, les résultats originaux obtenus, la discussion
des résultats et la conclusion. Elle peut être présentée comme suit :
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Les approches techniques déjà utilisées ou tentées pour résoudre
le problème
Des conclusions ou des résultats déjà donnés sur le sujet…
Objectifs du travail :
Objectif général
Objectif spécifique des travaux pratiques de recherche
Cette section décrit le matériel et les méthodes et rien que le matériel et méthodes qui ont
permis d’obtenir les résultats des travaux de mémoire. Une description, pour que toutes les
techniques puissent être entreprises, poursuivies ou vérifiées par d’autres techniciens sans
entraves. Donc comme pour obtenir les mêmes résultats dans les mêmes conditions.
35
c) Résultats (Indiquée dans le sommaire du mémoire par C.)
Et seulement les résultats obtenus des travaux, sous forme de données organisées.
Cette section a pour rôle de fournir avec précision les éléments permettant de répondre à la
question posée. Elle ne doit contenir aucune description des méthodes.
Conseils pour rédiger la section résultats :
- Il faut exposer les résultats au passé. En effet, les résultats sont particuliers à l’étude,
spécifiques à une population donnée à une période donnée, donc n’existent que dans le
passé.
- L’obligation d’utiliser un ton neutre. Il faut décrire les résultats tels qu’ils sont obtenus.
Eviter les expressions émotionnelles.
- Bien faire usage des tableaux et figures.
Elle sélectionne et souligne les résultats pertinents en les comparant à d’autres références
publiées ou discutées auparavant. Les résultats originaux sont à signaler et commenter si
nécessaire.
Dans cette section les auteurs doivent proposer une interprétation des résultats et envisager
leurs implications.
A la fin de la discussion, le lecteur doit pouvoir se forger une idée quant à :
- L’atteinte de l’objectif de l’étude.
- La validité de ses résultats.
- L’apport réel de l’étude dont les résultats doivent avoir été mis en perspective par rapport
aux connaissances du moment.
Les éléments qui peuvent constituer le plan de la discussion sont :
- Un résumé des principaux faits.
- Une discussion de la validité des résultats.
- Une discussion du caractère généralisable des résultats.
- Une conclusion sur la réponse à la question posée.
- Une mise en perspective des résultats et un énoncé de leurs implications.
Précautions à prendre :
- Ne pas répéter les résultats ou les méthodes fournis dans les sections respectives.
- Tenir compte des publications les plus récentes dans la mise en perspective des
résultats.
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Elle reprend les éléments essentiels de la partie pratique des travaux de recherche. Elle peut
ouvrir de nouvelles perspectives et d’éventuelles pistes de réflexion.
Une conclusion n’est pas un résumé de ce qui a été fait.
Elle sert à :
Prouver au lecteur que vous avez atteint vos objectifs en apportant une ou plusieurs
réponses à votre question de recherche ;
Expliquer les implications des résultats sur la pratique ;
Mettre en évidence des pistes de recherche futures ;
Justifier les raisons de résultats trop peu satisfaisants à votre goût.
Les annexes apportent une information complémentaire au lecteur. Elles doivent être
paginées et présentées dans le sommaire. Elles sont numérotées et annoncées dans le
texte.
37
Numérique séquentiel : l’appel dans le texte est un numéro attribué dans l’ordre
d’apparition dans le texte. Dans la liste, les références sont numérotées dans cet ordre
d’appel dans le texte.
La couverture est rigide ou semi-rigide. Elle est reliée à l’ensemble des feuilles du
mémoire à l’aide d’une baguette ou anneaux en plastiques…. Elle porte le nom de
l’étudiant, sa promotion, l’adresse de l’I.F.C.S., l’intitulé (mémoire de fin d’études) et le
titre de l’ouvrage ainsi que les noms, titres et professions de l’encadrant et des membres
de jury.
La page de garde reprend les mêmes informations que la couverture.
La rédaction doit être d’un vocabulaire précis, varié et exact. L’orthographe et la syntaxe
correctes.
Conseils :
§ Faire des phrases courtes.
§ Veiller à la concordance des temps et à la ponctuation.
§ Eviter les répétitions.
§ Eviter le langage parlé, sauf s’il s’agit d’une citation.
§ Mettre entre guillemets les citations empreintées à certains ouvrages en citant
l’auteur. Le plagiat est interdit.
§ Faire relire son travail par une tierce personne pour mettre en évidence
d’éventuels fautes d’orthographe et problèmes de compréhension.
38
texte. Cette même abréviation n’est plus justifiée si elle est répétée une ou deux fois dans le
mémoire.
La liste des abréviations et leurs correspondances doit être au début du mémoire.
B) Les nombres
La norme internationale I.S.O. (International Standardization Organisation) recommande
l’usage de la virgule pour le séparateur décimal (5,6 et non 5.6). C’est une règle plus
respectée dans les pays latins que dans les pays anglo-saxons et au Québec.
La présentation des décimales doit tenir compte des règles de l’arrondissement et des
décimales significatives.
Dans le cas où le dernier chiffre décimal est 5, on arrondit au chiffre inférieur si ce chiffre est
pair (ex : 67,45 devient 67,4) et au chiffre supérieur s’il est impair (ex : 64,75 devient 64,8).
D) les tableaux
Les tableaux sont indiqués pour présenter soit des répétitions, soit des données utiles pour
vérifier les résultats importants. Un tableau doit être présenté de manière à ce que le lecteur
n’ait pas à faire des allers et des retours trop nombreux entre le texte le tableau. En lisant le
titre du tableau et le tableau, sans lire le texte, le lecteur doit pouvoir comprendre le message
ou les résultats exposés par les auteurs. Ainsi, le titre du tableau doit être clair et doit
reprendre, très brièvement, des explications sur le contenu du tableau même si cela figure
déjà dans le texte.
Les têtes de colonnes et de ligne indiquent les variables et leurs unités. Toute indication
répétitive, qui s’applique à toute la ligne ou à toute la colonne, doit apparaître en tête de la
ligne ou de la colonne correspondante.
On peut mettre des notes de bas de tableau fournissant des informations complémentaires
rendant le tableau autonome et clair (définition d’abréviations, même si cela était fait dans le
texte ; explication ou rappel de conditions expérimentales, les sources de données…toute
information nécessaire à une meilleure compréhension du tableau), sans pour autant
répliquer ce qui est dit dans le texte. Si nécessaire renvoyé sur le texte (ex : les détails sont
sur la page X).
Les nombres doivent être alignés par colonne. L’alignement doit se faire sur le séparateur
décimal (virgule) pour les nombres décimaux, sur le chiffre des unités pour les nombres
entiers et sur le caractère marquant le milieu pour les intervalles.
Les données nulles doivent toujours être représentées par un zéro. Une donnée manquante
doit être indiquée par NA (non applicable) ou DM (donnée manquante), abréviation qui doit
être définie en note de bas de tableau.
Les tableaux doivent être numérotés selon l’ordre d’appel dans le texte.
Les erreurs à éviter :
39
- ne pas fournir un titre spécifique à l’étude ;
- répéter le contenu du tableau dans le texte ;
- ne pas indiquer par des rappels dans le texte quand le tableau doit être regardé ;
- tableau trop chargé, illisible ;
- ne pas répéter la même information dans un tableau.
E) les graphiques et les figures
Un graphique est une figure fondée sur des données recueillies sur des échantillons. Ses
objectifs peuvent être de visualiser ou de résumer une distribution, une tendance ou un
contraste. L’utilisation d’un graphique n’est justifiée que si les auteurs veulent montrer une
variation.
Le titre et les notes de bas de graphique (ou de la figure) obéissent aux même règles vues
pour les tableaux. Les erreurs à éviter sont les même que pour les tableaux.
La première étape dans l’établissement d’un projet de recherche est d’énoncer le problème
de recherche en termes clairs et précis. La définition du problème de recherche est une
condition préalable à la clarification et à la mise au point du sujet choisi par le chercheur.
L’énoncé du problème:
• est la base essentielle pour l’établissement de la proposition de recherche (objectifs et
hypothèses de la recherche, méthodologie, plan de travail et budget, etc.)
•est une partie intégrante de la sélection du sujet de recherche
• constituera un guide pour la mise au point précise du plan de recherche envisagé pour
résoudre le problème
• permet au chercheur de décrire systématiquement le problème, de juger de son importance
et de sa priorité dans le pays ou au niveau local, ainsi que de faire ressortir pourquoi il faut
entreprendre la recherche proposée pour résoudre le problème
40
• facilite le jugement de la proposition de recherche par ses pairs pour les organisations qui
contribuent au financement.
Comment doit être rédigé l’énoncé du problème dans la proposition de recherche ?
Le texte doit être précis et concis mais doit contenir tous les points essentiels. Les
informations concernant le problème doivent être résumées pour éviter de noyer le lecteur
dans des détails.
En seconde étape, le chercheur doit se familiariser avec les connaissances actuelles sur le
problème de recherche et doit trouver si d’autres chercheurs ont ou non traité le même
problème ou un problème analogue. Il le fait par une revue complète et critique de la
bibliographie et grâce à des communications personnelles avec des experts. Lorsqu’on
prépare une proposition de recherche, il est important d’examiner toutes les informations
existantes pour :
• mieux comprendre le problème, objet de la recherche proposée, et éventuellement affiner
l’exposé du problème ;
• identifier les variables de l’étude et saisir leurs relations ;
• formuler et choisir les hypothèses de recherche ;
• trouver ce que d’autres ont communiqué sur ce sujet, et en tenir compte dans le plan de
recherche ;
• connaître les diverses méthodes qui peuvent être utilisées dans la recherche.
Les sources d’information peuvent être les suivantes :
• fichiers de livres dans les bibliothèques ;
41
• répertoires bibliographiques, tels que Index Medicu set International Nursing Index, qui
citent des articles de revue par sujet, auteur et titre ;
• recherche bibliographique par ordinateur avec les bases de données telles que MEDLINE,
MEDLARS et CATLINES ;
• bibliographies existant à la fin de livres, articles et thèses, ou bien éditées sous forme de
documents indépendants ;
• statistiques recueillies au niveau national, provincial ou départemental ;
• réponses à des enquêtes concernant des recherches en cours.
Les objectifs de la recherche sont le but à atteindre par le projet de recherche. Il faut faire la
différence entre objectifs généraux et spécifiques, pour éviter toute confusion inutile.
L’objectif général de la recherche est ce qui sera accompli par le projet de recherche et sa
justification.
Par exemple: Déterminer si un nouveau vaccin doit être incorporé ou non dans des
programmes de santé publique.
Les objectifs spécifiques sont le détail des buts particuliers du projet de recherche, et
correspondent souvent à la décomposition de l’objectif général en éléments logiques plus
simples. En d’autres termes, les objectifs spécifiques se rapportent aux questions
particulières auxquelles le chercheur désire répondre grâce à l’étude proposée.
Par exemple : Evaluer un nouveau vaccin pour déterminer le degré de protection attribuable
au vaccin dans la population étudiée, en comparant des groupes vaccinés et non vaccinés.
6.6. Variables
Il est nécessaire d’identifier les variables qui seront impliquées dans leprojet de recherche en
question. Les quatre types de variables importants sont les suivants
a. Variables indépendantes: variables manipulées ou traitées dans une étude dans le but
de voir que l’effet amènera un changement de ces variables sur des variables
postulées comme étant dépendantes des premières.
42
Synonymes: cause, agent, facteur de prédisposition, antécédent, facteur de risque,
caractéristique, attribut, déterminant.
c. Variables de confusion ou d’interaction: variables qui doivent être étudiées car elles
peuvent influencer ou confondre l’effet de la ou des variables indépendantes sur la ou
les variables dépendantes. Par exemple dans une étude sur l’effet de la rougeole
(variable indépendante) sur la mortalité infantile (variable dépendante), l’état
nutritionnel de l’enfant peut jouer un rôle d’interaction.
d. Variables de fond: variables qui sont si souvent pertinentes dans des investigations
sur des groupes ou des populations, que leur possible inclusion dans l’étude doit être
envisagée.
Synonymes: sexe, âge, origine ethnique, niveau d’instruction, statut conjugal, condition
sociale.
Certaines variables peuvent ne pas être faciles à identifier. Les caractéristiques qui
définissent ces variables doivent être clairement identifiées dans le cadre de l’étude. Durant
l’étape de planification, les variables considérées dans l’étude doivent être clairement
identifiées ; il faut indiquer clairement la méthode pour les mesurer, ainsi que l’unité de
mesure
43
hypothèse comme une prédiction ou une explication provisoire de la relation entre deux ou
plusieurs variables. En d’autres termes, une hypothèse traduit l’énoncé du problème en une
prédiction précise et non ambiguë des résultats attendus. On doit souligner que les
hypothèses ne doivent pas être des conjectures à la légère, mais elles doivent refléter
l’essentiel des connaissances, de l’imagination et de l’expérience de l’investigateur. Une
hypothèse peut être d’une forme aussi simple que la prédiction d’une relation entre deux
variables, l’une indépendante, l’autre dépendante. En conséquence, lorsqu’on entreprend la
formulation des hypothèses, il faut identifier toutes les variables pertinentes à l’étude.
Exemple: L’éducation sanitaire impliquant la participation active des mères produira plus de
changements positifs dans l’alimentation de l’enfant, que l’éducation sanitaire basée sur
des cours.
Stratégies descriptives (génération d’hypothèses par observations, plutôt que par test) :
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• études de données existantes: séries de cas, registres des maladies, rapports de
surveillance ;
• études de l’histoire naturelle d’une maladie. Stratégies analytiques par observations (test
d’hypothèse)
• étude prospective (étude de cohorte) ;
• étude de cohorte historique (ou reconstituée), lorsqu’on dispose de données ou de
dossiers historiques appropriés;
• étude rétrospective (étude cas-témoins) ;
• étude analytique transversale;
• étude de suivi (étude longitudinale, enquêtes transversales répétées).
Stratégies expérimentales
Lecadre de la recherche comporte toutes les facettes de l’étude, telles que la population à
étudier, le lieu et la période de l’étude, la prise en compte des problèmes d’éthique.
(3) Échantillonnage
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• Sélection de la méthode probabiliste d’échantillonnage: simple aléatoire;
systématique et stratifiée ;par grappes ;multi phases ;à étapes multiples ;séquentielle
;répétitive ;pondérée et stratifiée.
• Détermination de la taille d’échantillon: l’échantillon doit être de taille suffisante
pour amener des résultats significatifs et permettre l’emploi de tests statistiquement
significatifs.
• Les plans utilisés doivent assurer la représentativité et la fiabilité de l’échantillon de façon à
minimiser les erreurs d’échantillonnage.
Dans une étude expérimentale, le groupe témoin comprend les sujets ne recevant pas le
stimulus expérimental, mais qui ressemblent à tous autres égards au groupe expérimental.
Les sujets qui forment les groupes expérimental et témoin, doivent, dans la mesure du
possible, être choisis et affectés au hasard à chacun des groupes. Des groupes témoins ne
sont pas nécessaires dans des études avec lesquelles on ne cherche pas à démontrer une
relation cause à effet, ni à démontrer qu’un certain résultat est dû à un traitement ou à une
intervention particulier. Alors que certaines études descriptives (études de données
existantes, enquêtes), peuvent se passer de groupes témoins, des groupes témoins sont
nécessaires dans toutes les études épidémiologiques analytiques, dans les études
expérimentales d’essais de médicaments, dans la recherche sur les effets de programmes
d’intervention et de mesures de lutte contre les maladies, ainsi que dans de nombreuses
autres investigations. Beaucoup d’erreurs grossières ont été faites en tentant d’établir un
parallèle entre des groupes et de généraliser en comparant des groupes qui en réalité sont
très différents. Donc, il faut prendre des mesures pour vérifier l’égalité entre le groupe
expérimental (ou l’échantillon) et le groupe témoin.
Les instruments sont les moyens qui servent à collecter les données. Ce sont, entre autres :
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(a) les questionnaires et les programmes d’interrogatoire:
• préparation, pré-codage et essai préalable des questionnaires
• plan des interrogatoires et des relances
• préparation du manuel d’instructions
• formation des enquêteurs.
Les plans d’analyse font partie intégrante du plan de recherche, et ils doivent être
incorporés dans la proposition de recherche. La préparation de tels plans permet au
chercheur d’éviter plusieurs écueils, tels que de découvrir à la fin de l’étude que : des
informations vitales n’ont pas été recueillies ; certaines des informations collectées ne
seront pas incluses dans l’analyse ; certaines des informations collectées n’ont pas été
rassemblées sous une forme appropriée à l’analyse statistique.
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(b) les plans pour le traitement et le codage des données, par triage manuel, partriage à
la machine, au moyen d’un programme d’ordinateur ou par couplage de dossiers ;
(c) choix des méthodes statistiques à appliquer à chaque hypothèse.
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