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Royaume du Maroc

Ministère de la santé
Délégation du Ministère de la
Santé à la Wilaya du Grand Casablanca
ISPITS Casablanca
Filière techniques de santé
Option B. M.

Cours de
méthodologie
de recherche

Année Universitaire :20/21
1. OBJECTIFS DU MODULE

 Définir les concepts suivants: Recherche, Recherche Fondamentale, Recherche


Appliquée, Recherche Scientifique, Recherche Opérationnelle, Recherche en Santé
Publique.
 Décrire les liens entre recherche, théorie et pratique.
 Apprécier l’importance de la recherche dans le domaine de la santé.
 Expliquer les étapes du processus de recherche.
 Identifier les critères de choix d’un problème de recherche.
 Différencier les éléments d’un problème de recherche.
 Préciser le but de la revue de littérature.
 Définir le cadre de référence.
 Décrire les différents types de questions et les niveaux de recherche.
 Préciser l’objectif du devis de recherche.
 Décrire les éléments du devis de recherche.
 Discuter les critères utilisés pour le choix d’un échantillon.
 Décrire les différentes méthodes de collecte de données.
 Prendre connaissance de l’aspect éthique dans le cadre d’une recherche.
 Reconnaître l’intérêt de l’établissement d’un échéancier dans le processus de
recherche.
 Décrire le processus de collecte des données.
 Intégrer l’importance de la communication des résultats de recherche.
 Déterminer les méthodes de présentation et d’interprétation des résultats.
 Reconnaître les modalités d’une présentation orale ou écrite.

2. DIDACTIQUE DU MODULE

Le cours privilégiera l’apprentissage actif basé sur les pré-requis théoriques et pratiques
de l’étudiant, il comportera : 
 Des exposés interactifs présentés par l’enseignant;
 Des exercices de réflexion;
 Des exercices d’analyse;
 Des travaux de groupe.

Note E1= Note CC ( 25 %) + Note CF (75 %)


Note E2= Note CC ( 25 %) + Note CF (75 %)

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OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DE E1

1. OBJECTIFS THEORIQUES

 Expliquer l’intérêt de la recherche pour promouvoir la science et la qualité des


services.
 Décrire les différentes étapes de la démarche scientifique de la recherche
appliquée au domaine de l’activité sanitaire.

2. OBJECTIFS PRATIQUES

INITIATION A :

 Analyser un rapport de recherche.


 Rédiger un protocole de recherche pour une activité de santé.
 Préparer et réaliser un travail de recherche.

1. SCHEMA DE CONTENU DE L’UNITE

 Introduction
 Les différents types de recherche
 Les principales étapes d’un travail de recherche
 Les méthodes et techniques de recherche

AVANT PROPOS

Le chapitre 1 indique des définitions, les différents types de recherches, en général et en


santé, et les aspects éthiques.
Le chapitre 2 aborde les choix d’une stratégie de recherche.
Le chapitre 3 traite les principales étapes d’un travail de recherche.
Le chapitre 4 souligne l’importance de la communication scientifique dans la recherche.
Le chapitre 5 indique les étapes de l’établissement d’un plan de recherche pour la
proposition de recherche (selon l’OMS).
Le chapitre 6 propose une approche de rédaction et de mise en forme d’un mémoire, option
laboratoire.
Ces cix chapitres constituent les exposés interactifs présentés par l’enseignant.
En parallèle, sous forme de travaux de groupes, des exercices de réflexion et des analyses
portent sur :
 L’analyse de rédaction d’articles scientifiques, comme rapport de recherche.
 Les phases, conceptuelle et méthodologique, d’un sujet de recherche proposé.

Nous espérons ainsi, contribuer à la préparation des à mieux communiquer avec leurs
encadrants lors des préparations des projets et mémoires.  

COMPETENCES ATTENDUES
Conception, réalisation et présentation des projets et travaux de recherche à l’ISPITS. Filière
techniques de santé. Option laboratoire.

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Tables des matières

Chapt. 1.

1.1. INTRODUCTION
1.2. LES TYPES DE RECHERCHE
1.3. LIENS ENTRE RECHERCHE, THEORIE ET PRATIQUE
1.4. IMPORTANCE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
1.5. ASPECTS ETHIQUES DE LA RECHERCHE

Chapt. 2. CHOIX D’UNE STRATEGIE DE RECHERCHE

Chapt. 3. LES PRINCIPALES ETAPES D’UN TRAVAIL DE RECHERCHE

Phase conceptuelle
1° étape : Identification du problème de recherche
2° étape : Revue de littérature. Etat des connaissances
3° étape : Définition de but / objectif / variables

Phase méthodologique
4° étape : Devis de recherche
5° étape : Méthodes et techniques de recherche
6° étape : Méthodes de collecte et analyses de données
7° étape : Echéancier
Phase empirique
8° étape : Présentation, interprétation et discussion des résultats

Chapt. 4.COMMUNICATION SCIENTIFIQUE

Chapt. 5. UNE APPROCHE DE REDACTION


ET DE MISE EN FORME DU MEMOIRE

Chapt 6. LES ETAPES DE L’ETABLISSEMENT D’UN PLAN DE RECHERCHE POUR LA


PROPOSITION DE RECHERCHE (SELON L’OMS).

Annexes :
 ARTICLESA ANALYSER
 EXERCICE DE REFLEXION 

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Chapitre 1.

1.1. INTRODUCTION

RECHERCHE

Activité exigeante.
Activité passionnante.

SI

Préparée avec soin.


Repose sur une réflexion conceptuelle.
S’appuie sur les connaissances existantes.

ALORS

Plus de chance de donner des résultats intéressants

Cuisiner préparer un plat savoir ce qu’on veut


+ ingrédients
+ ustensiles

En santé :

RECHERCHE  Réussite des programmes sanitaires.

Comment concevoir un projet de recherche pour résoudre les problèmes que l’on
pourrait rencontrer au cours du travail ?

1.2. LES TYPES DE RECHERCHES

1.2.1. La recherche.

 C’est l’action de recherche pour trouver, découvrir.


Partir, se mettre, se lancer à la recherche de quelqu’un, de quelque chose.
 Travaux Scientifiques, d’érudition. Ensemble de ces travaux, visant à
faire progresser la connaissance.

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1.2.2. La recherche fondamentale.

 Augmenter la base des connaissances d’une discipline à des fins


cognitives. Une part de ces nouvelles connaissances peut être
appliquée ultérieurement.

1.2.3. La recherche appliquée.

 Apporter des solutions à des problèmes concrets immédiats

1.2.4. La recherche scientifique.

Processus de cueillette de données



Explorer, décrire, expliquer ou prédire des événements

Ou

Démarche systématique et contrôlée



Réponse à une hypothèse

1.2.5. La recherche opérationnelle = processus, méthode pour :

 Identifier, résoudre des PROBLEMES de santé, de planification familiale…


 Améliorer le degré d’efficacité des organismes prestataires.

D’après l’IFCS Rabat 3-4 Janvier 2006


 But : aide à la décision
 Domaine : Gestion, Evaluation, Contrôle. Pratiques médicales ou paramédicales,
Ressources humaines, Ressources matérielles, Structures de soins ou de diagnostic…
 Temps d’observation : limité
 Coût : limité
 Apport : peu visible

1.2.6. La recherche action

 But : changement inhérents aux actions


 Chercheurs /Décideurs/Acteurs
 Temps : Changement observé à court, moyen ou long terme
 Coût : variable
 Apport : variable

1.2.7. La recherche en santé

Selon l’O.M.S.,

Recherche = processus

 Obtenir :

 Connaissances systématiques.
 DES TECHNOLOGIES.

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1.2.8. Protocole de recherche


Document

De
Identification d’un problème
de recherche
« nature abstraite »

Au
Démarrage de la recherche
« mesures concrètes »

Protocole de recherche plan d’action

1.3. LIENS ENTRE RECHERCHE, THEORIE ET PRATIQUE

La recherche dépend de la théorie : du fait que la théorie apporte une signification aux
concepts utilisés dans une situation.
La théorie dépend de la recherche : la recherche permet d’élaborer des théories ou de les
vérifier :
- la recherche qui vise à produire la théorie consiste à déceler la présence d’un
phénomène, à découvrir ses caractéristiques et à préciser les relations entre elles.
- La recherche qui vise à vérifier la théorie tend à démontrer à l’aide d’hypothèses que la
théorie possède une évidence empirique
Il existe également une relation de réciprocité entre la théorie et la pratique. En effet, de la
pratique émane des théories, lesquelles auront besoin d’être vérifiées de façon empirique
avant d’être valides à nouveau dans la pratique
En fait, la recherche établit un pont entre la discipline comme champ de connaissance et la
pratique professionnelle comme champ d’intervention. Elle permet de vérifier la théorie et de
la développer et cette union de la théorie et de la recherche fournit une base à la pratique.

1.4. IMPORTANCE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

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Comme toute recherche, la recherche dans le domaine de la santé a pour objectif
l’élaboration et le développement d’un corps de connaissances scientifiquement validées
selon une méthodologie clairement identifiée et reconnue au service d’une pratique.
Elle tente d’expliquer des problématiques de santé, d’encadrement et de formation des
professionnels de la santé. Elle concerne tous les aspects de soins : éducatif, préventif et
curatif.
Elle œuvre pour :
- la promotion de la santé des individus et des groupes ;
- L’amélioration de la qualité des soins ;
- Le développement de l’ensemble des pratiques professionnelles ;
- La communication et le partage des travaux de recherche ;
- La professionnalisation du personnel de santé.
Etapes du processus de recherche
La recherche scientifique basée sur des principes logiques et procède d’une façon
systématique en passant par un certain nombre d’étapes à partir d’un point de départ, celui
de la question posée par le problème. Le chercheur doit se rendre jusqu’à un point final,
celui de la réponse à la question.
Ce processus comprend trois phases :
- la phase conceptuelle,la phase méthodologique et la phase empirique.

1.5. ASPECTS ETHIQUES DE LA RECHERCHE

Les considérations éthiques de la recherche ont pour but d’assurer que toutes les
précautions nécessaires soient prises pour que les droits et les libertés des sujets de la
recherche soient respectés. Pour cela, avant d’établir un plan final pour la recherche, il est
important d’examiner avec soin les effets possibles que les différentes procédures pourraient
avoir sur les individus/groupes et les institutions.
Dès lors,
1.5.1.1. A la sélection du projet et à l’énoncé du problème 

Il est crucial d’éviter :


 L’étude d’un problème inacceptable pour la population étudiée ;
 Le manque de sensibilité pour les croyances et pratiques religieuses et culturelles ;
 Les problèmes présentés dans un langage offensif ou provocateur ou encore une
présentation erronée des données de la situation.

1.5.1.2. A la revue de littérature  

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Il est crucial d’éviter :
 Le manque d’honnêteté intellectuelle ;
 Le manque d’objectivité et les problèmes de biais ;
 Le plagiat et l’omission de mentionner les références utilisées ;
 Le recours à des sources secondaires non fiables.

1.5.1.3. Dans la méthodologie  

Il est crucial d’éviter de :


 Cacher au sujet la vraie nature de la recherche ;
 Tromper le sujet ;
 Utiliser des procédures causant un dommage physique ou mental ;
 Faire intrusion dans la vie privée des individus ;
 Amener les sujets à commettre des actes préjudiciables au respect qu’ils ont pour eux-
mêmes ;
 Traiter les sujets de la recherche de façon déloyale ;
 Manquer de considération pour les croyances et pratiques culturelles ;
 Faire des observations dissimulées et provoquer des violations de l’intimité du sujet
(appareil photo, cameras cachés, glace sans tain etc.…. utilisés pour éliminer l’effet de
l’observateur) ;
 Entraîner des violations du caractère confidentiel des données ;
 Abuser de la crédibilité des mineurs, des majeurs handicapés, des sujets illettrés, etc. 
1.5.1.4. Vis à vis du personnel et de l’administration

Il est crucial d’éviter de causer :


 L’Inconfort au personnel ;
 L’Inconfort aux individus et groupes objets de la recherche ;
 Une Mauvaise gestion des ressources (finances et équipements).

1.5.1.5. Au moment de l’analyse, de la présentation et de la diffusion des résultats  

Il est crucial d’éviter :


 Le manque d’honnêteté (manipuler les résultats pour les faire concorder avec ce que l’on
souhaite trouver) ;
 Le manque de respect de l’anonymat ou du caractère confidentiel des données ;
 Le manque de respect pour l’hôte ou la communauté hôte ;

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 La négligence d’informer les sujets ou la communauté hôte des résultats ;
 L’absence de communication des résultats aux personnes intéressées afin qu’ils puissent
être utilisés pour une éventuelle amélioration.

1.5.1.6. Dans les situations particulières où le consentement des sujets n’est pas requis  

Il est crucial d’éviter :


 Les recherches utilisant des données ou dossiers de patients sans que les sujets ne
puissent être identifiables nommément et à condition d’obtenir l’autorisation préalable
des autorités médicales concernées ;
 Les recherches réalisées sur des substrats biologiques humains prélevées à des fins
diagnostiques ou thérapeutiques, pourvu que le patient reste anonyme et que la
recherche n’influence pas le choix des techniques utilisées pour le prélèvement des
échantillons.

Chapitre. 2. CHOIX D’UNE STRATEGIE DE RECHERCHE

2.1. Introduction

Le chercheur doit choisir la stratégie de recherche qui lui permet le mieux à répondre à ses
questions ou de mettre à l’épreuve ses hypothèses ainsi que le devis de recherche.

Une stratégie de recherche s’élabore en trois temps :


 La détermination d’une approche générale
 Le choix d’un devis de recherche
 La validité de la stratégie de recherche

2.2. Les différentes approches de recherche

Les types de recherches peuvent être classifiés en deux grandes catégories :


 Les recherches non expérimentales
 Les recherches expérimentales

2.2.1. Les recherches non expérimentales

Elles comprennent :
Les recherches quantitatives :
 Exploratoires ou de formulation de concepts
 Descriptives
 Corrélatives
 Epidémiologiques
 Méthodologiques

Les recherches qualitatives :


 Phénoménologiques
 Inductives

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 Ethnographiques
 Historiques

2.2.2. Les recherches expérimentales

Elles comprennent :
Les recherches quasi-expérimentales
Les recherches expérimentales vraies

2.2.3. Le devis de recherche

a) Définition

C’est à la fois le plan, la structure et la stratégie d’investigation conçus en vue d’obtenir une
réponse valable aux questions de recherche.

b) But

 Fournir des réponses aux questions de recherche


 Exercer le maximum de contrôle sur facteurs qui risquent d’interférer
avec les résultats de l’étude

c) Eléments du devis de recherche

 Choisir le type d’étude


 Opérationnaliser les variables
 Définir la population et l’échantillon
 Déterminer le milieu
 Préciser le type de mesure
 Collecter les données
 Analyser les données et interpréter les résultats.

d) Principaux concepts relatifs au devis

 Le biais : ensemble de conditions pouvant fausser les résultats d’une


recherche
 Le contrôle : il permet de contrôler la situation de la recherche
 La répartition aléatoire : elle consiste à choisir les sujets d’une
population de telle manière que chacun aie une chance égale d’être
choisi pour former l’échantillon (obtenir un échantillon représentatif de
la population)

2.2.4. La validité de la stratégie de recherche

Deux grands critères servent à apprécier la qualité de devis choisi pour mettre une
hypothèse à l’épreuve :

 La validité interne
 La validité externe

a) La validité interne

Elle est assurée par les caractéristiques du devis, qui permettent d’être certain que les
relations observées empiriquement entre les variables dépendantes et indépendantes de la

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recherche ne puissent pas être expliquées à l’aide d’autres facteurs, ou d’autres variables
que ceux pris en considération par le devis de recherche adopté.

b) La validité externe

Elle est dépendante des caractéristiques qui permettent de généraliser, d’étendre les
résultats obtenus à d’autres populations, d’autres contextes ou d’autres périodes.

Chapitre 3. LES PRINCIPALES ETAPES D’UN TRAVAIL DE RECHERCHE

1. 1ère étape : Identification du problème de recherche.

L’énoncé du problème Indique une situation insatisfaisante.

Un projet de recherche existe si les trois conditions suivantes sont réunies :

1.1. Existence d’une discordance entre les résultats attendus et les faits observés.

1.2. Interrogation sur les causes de cette discordance (question fondamentale)

1.3. Possibilité d’au moins deux réponses cohérentes à cette interrogation.

S’il n’y a qu’une réponse possible  pas lieu de mener une recherche.
Exemple de l’utilisation des pilules…

Ce qui est attendu de l’énoncé :

 Décrire succinctement la situation


 Enrichir l’exposé du problème à partir de documentation
 Porter l’attention sur les aspects qui se prêtent à la recherche

D’après Kerlinger (1964), la formulation la plus adéquate d’un problème de recherche est :

 D’expliquer une relation entre 2 ou plusieurs variables


 De formuler le plus souvent sous forme de question
 D’impliquer la possibilité d’une vérification empirique

Enrichir l’énoncé,
A partir de la documentation, des statistiques…
c.à.d. répondre si possible aux questions suivante :

 Incidence et prévalence du problème ?


 Zone géographique concernée ?
 Type de population concernée ?
 Conclusions des recherches déjà menées à ce sujet ?
 Les approches déjà tentées pour résoudre le problème ?
 Degrés de succès de ces tentatives ?
 Principales questions non résolues ?
 …

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2. 2ème étape : Revue de littérature. Etat des connaissances.

Montrer :

 Comment le problème de recherche retenu s’inscrit-il dans le champs des


connaissances sur le sujet ?
 Comment les connaissances vont-elles permettre de préciser les
questions ou les hypothèses de recherche ?

2.1. Intérêt de la littérature

 Aider à mieux comprendre le problème à l’étude et éventuellement peut


aider à améliorer l’énoncé du problème.
 Aider à savoir ce que d’autres chercheurs connaissent et ont contribué au
problème à l’étude.
NUL PROJET NE PART DE RIEN.
 Se familiariser avec les diverses méthodologies qui peuvent être utilisés
dans l’étude.
 Fournir un support théorique.

2.2. Les sources de littérature

Articles scientifiques, livres, thèse, mémoires, documents officiels…


Secondairement-------- recherche sur ordinateur.
Il est essentiel de fournir, à la fin du protocole, la liste bibliographique des travaux qui ont
été consulté et utilisés.
Cette liste est en système numérique ou en ordre alphabétique.

 Pour le livre / Monographie :

Auteur (s), titre et l’adresse bibliographique (lieu d’édition, la maison d’édition et


l’année de la publication) S.L., … S.L.  N.D.
O.M.S., M.S., … sont des auteurs.

 Pour la revue :

Auteur (s) et titre de l’article ; ainsi que nom, année, volume et numéro de la revue ;
sans oublier les numéros de pages incluses de l’article.

 Pour la thèse / Mémoire :

Comme pour le livre, mais en plus, on précise :


Thèse ou mémoire et quelle discipline.

La fiche de lecture de chaque document comporte :

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Référence bibliographique.
-
Parfois un résumé, une brève analyse ou un commentaire tel la
-
pertinence de la méthodologie, points importants de l’étude ou
comment utiliser certains renseignements dans votre recherche.
2.3. Recherche et analyse bibliographiques
Des propositions à adapter…

Définir les besoins (il faut savoir ce que l’on cherche)

 Quelles sont les raisons qui me poussent à « cerner » la recherche


bibliographique ?
 Qu’est-ce que je connais du sujet ?
 Quels sont les renseignements, les faits, les exemples, les statistiques… dont
j’ai besoin ?

Le but est de chercher les documents qui ont une relation directe avec votre sujet.
Cependant, il faut adopter une vue plus large possible pour ne pas rater des documents
utiles mais indiqués par des mots-clés auxquels vous n’auriez pas pensé auparavant. Pour
cela il faut passer du temps à inventorier tous les termes représentant votre sujet ; d’abord
les termes les plus génériques, ensuite les plus spécifiques. Au cours de cette étape, il est
conseillé de vous référer aux dictionnaires spécialisés, encyclopédies, lexiques, glossaires…
afin de mieux cerner les facettes des termes.
Vous pouvez aussi, vous inspirer des mots-clés qui figurent dans les articles, sans oublier de
bénéficier de la bibliographie de référence citée par les auteurs.

2.4. Screening des documents reçus

La méthode inspirée par Sackett (1981) propose l’arbre de décision suivante :

1. regarder le titre : intéressant ou utile ? Non

Oui

2. voir le nom de l’auteur : bonne qualité ? Non

Oui

3. lire le résumé : est- il valide ? Non


Les résultats sont-ils utiles ?

Oui

4. lire la discussion : est-elle valide ? Non

Les résultats s’appliquent-ilsà votre problème ?

Oui
garder l’article passer à l’article suivant

Après ce screening, il reste à lire les articles et à décider s’ils sont intéressants ou pas.

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2.5. Lire vite et efficacement

2.5.1. Cas d’un article, lire :

2.5.1.1. le titre puis le résumé lorsque celui-ci est écrit,

2.5.1.2. l’introduction qui, en principe, situe et définit le problème. Elle se termine


souvent par la formulation de l’objectif de l’article,

2.5.1.3. la conclusion qui résume assez bien l’apport de l’étude réalisée par l’auteur,

N.B. Un mauvais article est facilement repéré dans le cas où sa conclusion serait
incohérente avec le propos cité dans l’introduction ou avec le résumé.

2.5.1.4. la bibliographie, même d’un mauvais article, peut vous permettre de connaître
les références qui vous intéressent,

2.5.1.5. les résultats,

2.5.1.6. la discussion dans laquelle l’auteur fait son autocritique et démontre que ses
résultats sont valides. Sa lecture vous stimule à voir matériel et méthode,

2.5.1.7. le chapitre matériel et méthode qui permet de connaître comment l’étude a été
réalisée.

2.5.2. Cas d’un livre, lire :

2.5.2.1. la table de matière qui vous permet de choisir les chapitres vous intéressants,

2.5.2.2. l’introduction du chapitre puis le paragraphe qui souvent le résume.

2.6. Lire en rédigeant des notes

Prise des notes. 

Elle dépend des besoins en informations importants pour vous (matériel et méthode,
résultats, résumé…).
A ne pas oublier : 
l’idée (s) originale (s) du document lu, sa référence complète ainsi que tous ce que vous
jugez être intéressant pour vous.

Pourquoi ?

Parce que ceci peut vous être utile lors d’une discussion ultérieure.

La rédaction d’une fiche de lecture

Introduction

Savoir rédiger une fiche de lecture, permet d’organiser ses lectures professionnelles pour
pouvoir les utiliser comme ressources lors de communications orales ou écrites. La

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méthodologie de rédaction d’une fiche de lecture présentée dans cet article n’est pas
exhaustive, elle peut servir de support à la création de ses propres outils.

Méthodologie de rédaction d’une fiche de lecture

La fiche de lecture permet à la fois d’analyser et de synthétiser un ouvrage tout en donnant


un avis critique et personnel sur son ressenti.
Suivant le type de lecture que l’on souhaite faire, on peut orienter la rédaction de la fiche. En
effet la lecture d’un livre sera conditionnée par ce que l’on recherche et nécessitera une
observation du livre. Prendre un livre en mains, le feuilleter, lire la table des matières et un
ou deux chapitres, permet de se faire une idée sur sa présentation, son volume et surtout
son contenu. On distinguera ainsi la lecture documentaire de la lecture sélective.
La lecture documentaire est une lecture approfondie et complète de l’ouvrage. La lecture
sélective permet d’effectuer des recherches plus rapidement sur un sujet spécifique en lisant
tout ce qui est dit sur ce sujet à partir de la table des matières. Ainsi plusieurs livres traitant
d’un même sujet peuvent faire l’objet d’une lecture sélective.
La lecture d’un livre s’effectue le crayon à la main afin de prendre des notes au fur et à
mesure pour renseigner la fiche de lecture. On peut aussi utiliser les « post-it » pour les
différents repérages qui seront nécessaires au cours de la lecture.
La fiche de lecture est composée de 6 parties distinctes :

1. L’introduction
2. La synthèse de l’ouvrage
3. Les commentaires personnels sur l’ouvrage
4. Les objectifs opérationnels en lien avec l’ouvrage

1. L’introduction

L’introduction de la fiche consiste en une présentation de l’ouvrage et de son auteur.


Cette partie sert à :
situer l’auteur par rapport à ses autres écrits : la note sur l’auteur permet de le connaître puis
d’identifier son parcours, son activité et son évolution par rapport à son œuvre effectuer des
regroupements entre auteurs d’un même champ de référence ou de courant de pensée
cerner le contexte général identifier la date de parution du livre ainsi que son éditeur : cela
oriente déjà le classement de l’œuvre présenter le nombre de pages : il donne une indication
sur le volume et le temps à consacrer à la lecture du livre présenter les références des
publications ainsi que le site Internet : ils permettent d’effectuer par la suite d’autres
recherches et/ou des demandes ciblées, par exemple la prise de contact avec l’auteur.

2. La synthèse de l’ouvrage

Le développement correspond à une présentation de la synthèse de l’ouvrage, de son objet


ainsi que des idées principales.
Cette synthèse est étayée par des références et/ou des citations extraites du livre. Les
extraits permettent d’appuyer la réflexion et/ou de transmettre ce qui pourrait donner envie à
d’autres de lire ce livre. Il est important de paginer ces références afin d’en faciliter
l’utilisation par la suite lors des communications. En effet on peut gagner un temps précieux
lorsqu’on passe à la rédaction de travaux comme un mémoire ou une présentation sous
forme d’un power point car les extractions des références peuvent se faire par des copier-
coller si on a choisi l’outil informatique sans avoir à retourner vers le livre pour faire les
recherches.
La rédaction de la synthèse requiert de la concision. Il est préférable de faire des phrases
courtes et d’utiliser des termes précis et appropriés.
Par ailleurs le choix des extraits doit être judicieux en fonction de leur impact sur le sens que
l’on souhaite donner à l’ensemble du travail.

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3. Les commentaires personnels sur l’ouvrage

Cette partie est importante. Elle peut sembler difficile à réaliser lors de la rédaction des
premières fiches car donner un avis nécessite une prise de distance, cela demande réflexion
d’une part et positionnement d’autre part. Est-ce que ce livre m’a plu ? Pourquoi ? Sa lecture
m’a-t-elle semblée facile ou plutôt difficile ? En quoi et pourquoi ? Que m’a-t-elle apporté ?
Quels sont les liens que je fais avec d’autres lectures ? Qu’ai-je pensé de sa présentation,
format, écriture, illustrations, etc.….
Les commentaires personnels doivent s’appuyer sur des arguments pertinents. Ce travail
permet de se préparer à l’argumentation qui sera demandée lors de l’exposé oral ou d’un
débat ultérieur avec réponses à des questions, lors d’une communication orale.

4. Les objectifs opérationnels en lien avec l’ouvrage

Un objectif opérationnel permet de concrétiser les connaissances acquises et de les situer


dans sa pratique. Cet exercice oblige à analyser sa propre pratique et à envisager de la faire
évoluer par l’acquisition de nouvelles connaissances qui y seront intégrées au fur et à
mesure de leur assimilation. Ces objectifs peuvent servir de repères pour visualiser à
posteriori, cette évolution dans le temps et mesurer ses progrès.

Grille de présentation de la fiche de lecture


NOM : Prénom :
FICHE DE LECTURE N°…….

1. Références bibliographiques :
Le titre en entier
Auteur(s) Nom et prénom. S’il y a plusieurs auteurs le préciser pour chacun
Note sur l’auteur. Présentation de l’auteur et de son œuvre. S’il y a plusieurs auteurs le
préciser pour chacun
Edition. Date d’Edition
Nombre de pages à préciser
Référence des publications Adresse et lieu d’édition
Site Internet Références du site

2. Synthèse de l’ouvrage :
Objet – Idées principales – Courants théoriques de référence
Références et/ou extraits significatifs : préciser les numéros de pages

3. Commentaires personnels sur l’ouvrage :

4. Objectifs opérationnels en lien avec l’ouvrage que je souhaite développer dans ma


pratique professionnelle :

3. 3ème étape : Définition de but /Objectifs /variables.


Formulation des hypothèses.

L’énoncé du problème débouche normalement sur la formulation du but, des objectifs et des
hypothèses ; uniquement pour montrer comment on entend aboutir aux résultats attendus de
la recherche.

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ICI, le but et les objectifs du projet de recherche décrivent la situation après l’exécution de la
recherche. Plutôt comme si vous avez fini l’exécution de la recherche.

3.1. But de l’étude/Objectif général

Le but/Objectif général est un énoncé général qui précise le problème et les concepts qui ont
un intérêt pour le chercheur.

Exemple : le but de cette étude est : « étudier les effets sanitaires de la baignade à la plage
d’Aïn Diab,, les week-ends (W.E.), été 04. » 

3.2. Les objectifs du projet de recherche

Ils doivent être :


 Logiques et cohérents.
 Réalisables.
 Réalistes, compte tenu des conditions locales.
 Définis en termes opérationnels pouvant être mesurés.
 Formulés de façon à répondre clairement au but /objectif général de
l’étude.

Deux types d’objectifs :

3.2.1. Objectif de moyen = manière de l’objectif résultat d’être réalisé.

Exemples :

 Interviewer pour identifier les baigneurs et non- baigneurs, les (W.E.) été 04.
 8 à 10 jours après, suivre par “interview/téléphone” pour reporter des symptômes
survenus : diarrhée, vomissement, écoulement nasal, fièvre…
 Prélever des échantillons d’eau et les analyser au laboratoire.

3.2.2. Objectif de résultat = ce qui doit être accompli.

Exemples :
 déterminer l’incidence des symptômes reportée par les baigneurs et les non-
baigneurs,
 comparer les taux de chaque symptôme reporté par les baigneurs non-baigneurs,
 déterminer la qualité de l’eau de baignade,
 déterminer s’il y a une association entre “début des symptômes” et “densité de
baigneurs”.
3.3. Variables et hypothèses

3.3.1. Définition des variables

Les variables sont des caractéristiques ou des renseignements qui dans une étude de
recherche prennent différentes valeurs et sont mesurées.
Ex. âge, taille, tension artérielle, pH, absence de maladie, sexe masculin ou
féminin, décès, absence d’une maladie, etc.

3.3.2. Types de variables

 Les variables fondamentales

17
Ce sont des variables si souvent pertinentes dans les enquêtes que l’on doit toujours la
possibilité de leur inclusion dans l’étude (exemple : sexe, âge, situation de famille, etc.)
Elle sont dépendantes ou indépendantes selon les objectifs et hypothèses de l’étude.

 Les variables indépendantes (V.I.)


Dans une étude, elle sont manipulées ou traitées afin de voir l’effet de leur différences sur
les variables proposées comme étant dépendantes.

 Les variables dépendantes (V.D.)


Variables dont les changements résultent du niveau ou quantité de la (ou des) variables (s)
indépendante (s).

 Les variables intermédiaires


Dans la plupart des cas, la relation entre les deux types de variables dépendantes et
indépendantes s’effectue d’une manière indirecte par le biais de variables intermédiaires ; ce
type de variable est parfois désigné comme variable de contrôle.

Elles brouillent l’effet des variables indépendantes sur les variables dépendantes.

Exemple : la nutrition de l’enfant est un facteur qui peut jouer un rôle dans une étude de
l’effet de la rougeole sur la mortalité infantile et juvénile.

ROUGEOLE MORTALITE
V. indépendante V. dépendante
NUTRITION
V. « brouille »

3.3.3. Choix des variables

Dans une étude avec plusieurs variables possibles, les variables choisies pour l’étude sont
celles qui sont directement pertinentes pour les objectifs de l’enquête. Cependant si trop de
variables sont incluses pour l’étude, la recherche peut devenir très difficile.

3.3.4. Définition opérationnelle des variables

Exemple : ‘‘la connaissance en matière de planification familiale’’,


comme variable indépendante.

Pour la mesure de cette variable, le chercheur peut avoir recours à une série de questions
dont les réponses serviront de faits observables, c’est à dire d’indicateurs de la ‘‘
connaissance’’

L’enquête devra répondre, par exemple aux questions suivantes :


 Avez- vous déjà entendu parler de la pilule ?
 Pouvez-vous me dire combien de fois une femme doit prendre la pilule pour éviter d’être
enceinte ?
 Avez-vous déjà entendu parler du D.I.U. (dispositif intra-utérin) ?
 Etc.

L’étude peut faire appel à 20 questions relatives à la ‘‘connaissance’’.


Chaque réponse positive (juste) donne un score de 1.

18
A l’inverse chaque réponse négative (fausse) enregistre un score de 0.
L’éventail des scores irait donc de 0 à 20.

Ainsi la variable ‘‘connaissance en matière de planification familiale’’ peut être définie d’une
manière opérationnelle.

On pourrait, si l’on veut, classer les niveaux de connaissance selon des catégories
différentes :
- niveau élevé de connaissance = 15 réponses positives, ou plus, sur les 20 questions,
- niveau moyen = de 8 à 14 réponses positives sur 20,
- niveau faible = inférieur à 8 réponses positives sur les 20 questions.

3.3.5. Définitions opérationnelles de la terminologie

Rappelons qu’une hypothèse de recherche exprime la relation probable existant entre 2 ou


plusieurs variables.
Comme pour la définition opérationnelle des variables, il faut une définition opérationnelle de
la terminologie décrivant les relations entre les variables.
Comme termes, on peut avoir :
supérieur à ; plus grand que ; plus petit que.
ou encore comme :
satisfaisant ; meilleur ; augmenté…

Exemple, l’hypothèse de recherche suivante :

Un programme de 5 semaines de formation pratique de terrain fera augmenter le degré


de connaissance en matière de santé et de planification familiale chez le personnel qui
a participé à ce programme.

Programme de formation = V. I.
La connaissance en matière de planification familiale = V. D.
(Les 20 questions)
 reste à définir le terme augmenté pour connaître à partir de quel niveau l’hypothèse de
recherche serait vérifiée ou non.
Augmentation = le score moyen de connaissance de planification familiale obtenu par les
participants à la formation est supérieur et significativement différent de celui obtenu par un
groupe témoin (pas de formation).

L’hypothèse de recherche ne sera vérifiée que si le score moyen des participants à la


formation est supérieur et significativement différent du score moyen obtenu par le groupe
témoins.

3.3.6. Hypothèse de recherche

 L’hypothèse est la transposition directe d’une proposition théorique dans le monde


empirique.
Une hypothèse établit une relation qui peut être vérifiée empiriquement entre une cause et
un effet supposé.
Une hypothèse est donc un énoncé formel des relations attendues entre au moins une
variable indépendante et une variable dépendante.

 Hypothèse nulle = Hypothèse impossible à vérifier.


Ex : Les programmes de dépistage du cancer du poumon par radiographie ne diminuent pas
la mortalité par cancer du sein.

19
4. 4ème étape : Devis de recherche

4.1. Définition

C’est à la fois le plan, la structure et la stratégie d’investigation conçues en vue d’obtenir une
réponse valable aux questions de recherche, ou une vérification valable aux prédictions
formulées (Kerlinger, 1973).

Le plan ---------------------- schéma général de la recherche

La structure ----------------- plus spécifique, elle propose un modèle d’opération


des variables.

La stratégie ----------------- décrit comment les problèmes rencontrés au cours de la


recherche seront abordés.

4.2. But du devis de recherche

Fournir des réponses aux questions de recherche.

4.3. Principaux éléments d’un devis de recherche

- Choix du type d’étude.


- “Opérationnalisation” des variables
- Définition de la population et l’échantillon.
- Détermination du milieu
- Précision du type de mesure
- Collection et analyse des données

4.3.1. Choix du type d’étude

4.3.1.1. Etude exploratoire/diagnostique

Utile lorsqu’un chercheur à identifier un domaine d’intérêt pour lequel il existe peu
de connaissances.

Il pose des questions comme :

De quoi s’agit-il ?
Quels sont les concepts et les facteurs dans la situation à l’étude ?

4.3.1.2. Etude d’intervention

Sur le terrain, elle sert à tester de nouvelles approches de prestations.


Elle est toujours de nature prospective ou longitudinale et elle a recours le plus
souvent à une méthodologie de recherche soit expérimentale soit quasi
expérimentale.

4.3.1.3. Etude d’évaluation

20
Pour examiner d’une manière rétrospective ou transversale, l’impact d’un
programme ou des activités effectuées durant des années, dans un domaine, sans
jamais être évalués.
Ces trois types d’études ne sont pas mutuellement exclusives.

4.3.1.4. Etude expérimentale et étude quasi-expérimentale

L’étude expérimentale a trois caractéristiques :


- Manipulation
- Contrôle
- Sélection au hasard 

L’étude quasi- expérimentale


Il y a absence du groupe de contrôle ou le choix au hasard.

4.3.1.5. Etude rétrospective (E.R.) et étude prospective(E.P.)

(E.R.) Etude dans laquelle la manifestation de certain(s) effet(s) dans le présent est
rattachée à l’exposition à certain(s) facteur(s) ou cause(s) dans le passé.

(E.P.) consiste à suivre dans le temps un ou des groupes d’individus (cohortes) exposés, et
dans certains cas non exposés, à certain facteur ou cause en vue de déterminer combien de
ces individus présenteront un effet donné.

4.3.2. “Opérationnalisation” d’une variable,

C’est sa définition en termes qui permettent de l’observer et de la mesurer. Concrétiser.

4.3.3. Définition de la population et de l’échantillon.

Le terme population désigne tous les éléments (Sujet, Objet, Evénements) qui répondent à
certains critères d’inclusion, dans un univers donné
( Kerlinger, 1973)

L’échantillon est un sous-ensemble de la population opté pour l’étude : il doit être


représentatif de la population et peut être constitué à l’aide d’une variété de techniques ou
de procédures.

4.3.3.1. Méthodes d’échantillonnage 

Il existe deux types d’échantillons : l’échantillonnage probabiliste et l’échantillonnage non


probabiliste.
Le premier est basé sur les lois du hasard, alors que l’autre tente de reproduire le plus
fidèlement possible la population cible, en tenant compte des caractéristiques connues de
cette dernière.
Cependant, seuls les échantillons probabilistes peuvent, par définition, donner lieu à une
généralisation statistique s’appuyant sur les principes du calcul des probabilités et permettre
l’utilisation de l’outil très puissant qu’est l’inférence statistique.

21
Dans un protocole de recherche où l’on utilise un ou des échantillons de la population, il faut
indiquer comment les échantillons seront choisis, justifier ce choix et préciser la taille de
l’échantillon.

4.3.3.1.1. L’échantillonnage probabiliste 


Les méthodes d’échantillonnage probabiliste servent à assurer une certaine précision dans
l’estimation des paramètres de la population en réduisant l’erreur « échantillonnale ». La
principale caractéristique des méthodes d’échantillonnage probabiliste réside dans le fait que
chaque élément de la population cible a une probabilité connue et différente de zéro, d’être
choisi lors d’un tirage au hasard pour faire partie de l’échantillon. Le but de cette approche
est d’obtenir la meilleure représentativité possible. C’est cette caractéristique qui permet
d’utiliser des analyses statistiques inférentielles en vue de généraliser à la population cible
les résultats obtenus avec l’échantillon.

 L’échantillonnage aléatoire simple :

C’est une technique selon laquelle chacun des éléments (sujets) qui composent la
population cible a une chance égale d’être choisi pour faire partie de l’échantillon. Les
éléments de la population cible sont identifiés et une liste énumérative est dressée. On
inscrit le nom de chaque individu sur une liste et on lui attribue un numéro d’identification à
l’aide de nombres consécutifs, on tire ensuite un à un jusqu’à l’obtention de l’effectif désiré.

 L’échantillonnage systématique :

C’est une variante de l’échantillonnage aléatoire simple mais elle est moins longue et plus
facile à réaliser. On divise l’effectif estimé de la population totale par la taille désirée de
l’échantillon, on obtient «  le pas de sondage » ou « la fraction d’échantillonnage » dit aussi
«  fraction de sondage ». Le premier élément est tiré au hasard et les autres sont tirés en
effectuant des sauts correspondants au «  pas de sondage pré établi ».

 L’échantillonnage aléatoire stratifié :

Utilisé généralement, lorsque la population comporte des classes définies dont les
proportions sont connues. On procède par tirage d’échantillons séparés dans chaque strate.
On peut recourir à la stratification aussi bien avec l’échantillonnage aléatoire simple qu’avec
l’échantillonnage systématique si on veut s’assurer de la représentativité de l’échantillon au
niveau de certains sous-ensembles de la population.

22
 L’échantillonnage par grappes :

Il permet de tirer non pas des individus mais des groupes d’individus existants naturellement
dans la réalité étudiée. Le groupement d’individus dont il s’agit (appelé faisceau) peut être
un village, une école, une classe, un foyer ou tout groupe bien défini de personnes ou
d’objets.

 L’échantillonnage à plusieurs degrés :


C’est la technique la plus couramment utilisée pour les populations nombreuses et
diversifiées. C’est une variante de l’échantillonnage par grappe et de l’échantillonnage
aléatoire simple. Un échantillonnage à deux degrés consistera à tirer dans un premier temps
des groupes puis à l’intérieur de ceux-ci, à tirer au hasard les individus qui vont constituer
l’échantillon.

4.3.3.1.2. L’échantillonnage non probabiliste

C’est une technique dans laquelle la sélection des unités à inclure n’est pas faite au hasard.
Ce type de sondage peut être accidentel (on prend les cas que l’on trouve) ou délibéré (on
choisit certains types de cas).

 L’échantillonnage par unité type 


On confie à des experts le soin de décomposer la population en classes homogènes, et de
déterminer dans chaque classe une unité qui selon leur jugement, est la plus représentative
de cette classe.

 L’échantillonnage accidentel (Ad Hoc)

Il s’agit de choisir des sujets qui sont facilement accessibles et présents à un endroit
déterminé, à un moment précis, par exemple les personnes hospitalisées. Les sujets sont
inclus dans l’étude au fur et à mesure qu’ils se présentent et jusqu’à ce que l’échantillon ait
atteint la taille désirée.

 L’échantillonnage par quota 

23
L’échantillonnage par quota consiste à former des strates de la population sur la base de
certaines caractéristiques et à faire en sorte qu’elles soient représentées dans des
proportions semblables à celles qui existent dans la population. Cette technique est utilisée
pour assurer une représentation adéquate de sous-groupes ou strates à l’intérieur de la
population (âge, sexe, groupes ethniques …)

 L’échantillonnage par choix raisonné 

C’est une technique qui repose sur le jugement du chercheur pour constituer un échantillon
de sujets en fonction de leur caractère typique. La sélection des cas particuliers permet
d’étudier des phénomènes rares; elle peut contribuer à une meilleure compréhension de ces
phénomènes.

En résumé, tous les échantillons non probabilistes engendrent des biais dont il n’est pas
toujours possible de tenir compte. Etant donné que c’est la représentativité qui est en cause,
les résultats d’études effectuées à l’aide d’échantillons non probabilistes peuvent
difficilement être généralisables à la population cible.

4.3.3.2. La taille de l’échantillon 

La taille de l’échantillon doit être suffisante pour permettre une analyse correcte des
données. Deux critères doivent être retenus pour la détermination de la taille de
l’échantillon :
 Les ressources disponibles dont dépend la taille maximum de l’échantillon.
 Le plan d’analyse prévu dont dépend la taille minimum de l’échantillon

4.3.4. Détermination du milieu

La recherche peut être menée dans l’un ou l’autre des trois milieux suivants :

 milieu naturel
 partiellement contrôlé
 hautement contrôlé

Type d’étude Contrôle exercé par le chercheur Milieu


Exploratoire Pas de contrôle Naturel

24
Descriptive Pas de contrôle Naturel
Corrélative Pas de contrôle ou contrôle en partie Naturel ou Partiellement
contrôlé
Quasi-expérimentale Contrôle partiel Partiellement contrôlé
Expérimentale Contrôle maximal Hautement contrôlé
(laboratoire)

Conduire une recherche dans le milieu naturel ou sur le terrain signifie que le chercheur ne
peut ni manipuler ni changer l’environnement. C’est la description de la situation telle qu’elle
existe.
Un milieu partiellement contrôlé est un environnement que le chercheur modifie ou manipule
d’une façon ou d’une autre.

Les milieux hautement contrôlés sont des environnements artificiels, comme le sont les
laboratoires et les unités de recherche, où sont effectuées des études expérimentales.

4.3.5. Précision du type de mesure.

Mesurer signifie clarifier l’objet, la caractéristique ou l’événement à l’étude.


La méthode utilisée pour la collecte des données doit être décrite, qu’il s’agisse d’études
qualitatives ou quantitatives. Il existe plusieurs méthodes de collecte de données :
interviews, questionnaires, échelles de mesure…
Le chercheur doit donc s’assurer de la fidélité et de la validité des mesures qu’il utilisera.

La fidélité (fiabilité) d’un instrument de mesure est sa capacité à reproduire un résultat de


façon consistante dans le temps et dans l’espace ou lorsqu’il est utilisé correctement par des
observateurs différents.
Attention ! Un instrument de mesure faussé de systématique peut être parfaitement fiable
mais manquer de validité.

La validité est la capacité d’un instrument à bien mesurer le phénomène à l’étude

5. 5ème étape : Méthodes et techniques de recherche

Incluses dans Matériel et méthodes (option laboratoire)

6. 6ème étape : Méthodes de collecte et analyse de données

6.1. Les démarches préliminaires


La mise en application du plan établi se traduit par le passage de la phase méthodologique
à la phase empirique.
Avant d’entreprendre la collecte des données proprement dite, certaines démarches
préliminaires doivent être effectuées : elles comportent l’obtention d’une autorisation de
conduire l’étude dans tel ou tel établissement, les décisions concernant la constance et le
contrôle dans la collecte de l’information et enfin, l’évaluation des problèmes potentiels.
 Autorisation des instances concernées 

25
Avant d’entreprendre une recherche, on doit solliciter l’autorisation de conduire son étude
dans un établissement donné. On doit indiquer dans la demande en quoi consiste le projet,
qui sont les participants et quelles ressources seront nécessaires.
 Décisions concernant la constance et le contrôle durant la collecte des
données 
La constance dans la collecte des données implique le maintien des modalités de collecte de
l’information pour chaque sujet ou événement. Les instruments de mesure peuvent être
utilisés de façon constante d’un sujet à l’autre. Si le plan devait être modifié pour quelque
raison que ce soit, une justification s’imposerait ainsi qu’une évaluation des conséquences
sur l’analyse et l’interprétation des résultats. On doit s’efforcer de limiter les influences
extérieures qui peuvent survenir au cours de la collecte des données et qui n’ont pas été
prévues à la phase méthodologique.
 Evaluation des problèmes potentiels 
La collecte des données sur le terrain est souvent semée de contraintes. Les problèmes
déterminés à cette étape peuvent être nombreux ; par exemple : l’obligation de prolonger la
période de collecte des données par manque de sujets, le refus des sujets de participer à
l’étude ou les désistements au cours de la collecte des données. Il arrive que les critères de
sélection doivent être réévalués s’il apparaît trop difficile de recruter des sujets en nombre
suffisant. Cette démarche doit toutefois être faite au début de la collecte des données.

6.2. Les principales méthodes de collecte 

 Les mesures physiologiques TA, T°…


 Méthodes d’observation
 Les questionnaires
 L’entrevue
 Etc.

6.3. Le choix de collecte et d’analyse de donnée

Il dépend :
 Des variables opérationnalisées
 Du type de stratégie
 De l’existence d’instruments convenant aux définitions opérationnelles des
variables. (fidélité et validité)
 Du niveau de connaissances des variables

En général on classe selon trois niveaux :

Niveau I et Niveau II = étude exploratoire


Niveau III = étude corrélative 
Niveau I : beaucoup d’informations et de méthodes :
 Entrevues non structurées
 Questionnaires semi-structuré

26
Niveau II : décrit les variables et identifie les relations entre elles.
Méthodes plus structurées :
 Questionnaire
 Observation
 Entrevues
Niveau III : examine le degré des relations entre les variables en les contrôlant.

6.4. La préparation d’un plan d’analyse

Elle dépend de la réponse à la question de recherche :

Question type I
Quoi ?, quel ?, qu’est-ce que c’est ?, où ?, quand ?, qui ?.
Appel des statistiques descriptives. Tel. Fréquences : moyennes, écart-types…

 Développement de concept
 Définition de variables

Question type II
Quelles sont les différences, les similitudes, les relations entre telle et telle variable ?
Même usage qu’au type I + la description de relation entre variables.

 Description des relations entre les variables
 Définition opérationnelle des variables

Question type III

Quelle est la nature (direction et force) des relations entre les variables ?
Si telle variable existe … alors …
Analyses descriptive et interférentielle

Développement et vérification d’hypothèse.
Les relations et influences entre variables (un cadre conceptuel développé)

Question type IV

Pourquoi, si alors ? Que se passerait-il si tel … était appliqué ?


Vérification des hypothèses à l’aide des tests statistiques.

 Faire des prédictions
 Explication des effets des variables par le cadre théorique.

Le retour à la question de recherche est le cheminement logique que prend le chercheur


pour s’assurer que les résultats obtenus de son étude lui fournissent la réponse.

7. 7ème étape : Echéancier 

 identifier les étapes dans le protocole


 préciser le temps nécessaire

Activité Durée du projet en mois


1 4 6 8 10 12

27
Engagement des
Chercheurs
Encadrants
Assistants de recherche
Secrétariat …
Préparation…
Exécution
Obtention des données…

Analyse des données


Rédaction
Préparation de la
présentation
Présentation
Exemple d’échéancier ; début fin.
ème
8 étape : Interprétation, discussion etPrésentation des résultats

Voir chapitre 5

Chapitre 4. LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE

1. Pourquoi communiquer 

La communication des résultats d’une étude est une tâche importante du chercheur,
professionnel expérimenté ou étudiant novice. L’importance de cette communication tient de
la finalité de la recherche. Aucune étude ne devrait être faite sans but. Au minimum le but
d’une étude est d’améliorer les connaissances. Le plus souvent les travaux de recherche ont
des retombées pour la pratique cliniques ou la santé publique. Quand une étude est mise en
place c’est à priori dans l’espoir de changer quelque chose. La communication des résultats
est donc une étape logique de toute étude, sauf si le chercheur considère très égoïstement
et très prétentieusement qu’il est le seul à pouvoir comprendre et utiliser les résultats.
Un rapport scientifique doit respecter les standards scientifiques. Un rapport mal présenté ou
mal écrit, ne laisse aucune chance à l’étude d’être communiquée donc d’être exploitée, aussi
bonne soit elle. Dans le style scientifique, la précision, la clarté, la fluidité et la concision sont
fondamentales :
 La précision de la description des aspects essentiels de la recherche garanti surtout la
reproductibilité des expériences.
 La clarté rend le rapport compréhensible ; elle fournit sans ambiguïté tous les éléments
nécessaires à la compréhension de ce qui a été entrepris.
 La fluidité permet au rapport de se lire facilement.
 La concision est la qualité d’exprimer beaucoup d’informations en peu de temps. Un
rapport doit être aussi concis et dense que possible pour garantir sa lecture.

28
2. Les Types de communication scientifique et leurs caractéristiques 

Une recherche est avant tout une question posée et une réponse donnée, sinon proposée.
Toute communication des résultats d’une étude doit commencer par exposer la question
posée, puis décrire les arguments permettant d’aboutir à une réponse et, enfin, fournir la
réponse à la question.
La diversité des types de rapports à communiquer tient, d’une part, à la taille du document
et, d’autre part, à l’auditoire ou lecteurs potentiellement intéressés par la question posée.
Dans les types de communications scientifiques on note :
 Le rapport complet, la thèse, le mémoire.
 L’article scientifique.
 Le mémorandum.
 La communication orale

2.1. Le rapport complet, la thèse et le mémoire 


Le rapport complet est un document qui doit fournir au lecteur le détail de toutes les étapes
et actions qui ont été entreprises pour répondre à la question posée. Ce type de rapport
comporte généralement une longue justification des raisons de l’étude, une description
complète des méthodes utilisées, l’ensemble des résultats, y compris les moins importants,
et une discussion détaillée du sens et des implications des résultats de la recherche. La
longueur du rapport varie de quelques dizaines à quelques centaines de pages.
La première difficulté de la rédaction du rapport complet tient à la diversité des lecteurs
potentiels. Ces lecteurs peuvent être amenés à lire le rapport selon quatre perspectives :
 Celle du critique (représentant l’administration ou un organisme financier),
 Celle du chercheur qui veut reproduire l’étude ou utiliser les mêmes méthodes
pour d’autres projets,
 Celle du professionnel de santé, responsable de programme par exemple, qui
veut transférer les résultats dans sa pratique,
 Celle du curieux intéressé qui désire savoir et apprendre.
La première difficulté pour les auteurs est donc de rédiger le rapport dans un langage simple
et clair accessible au non techniciens ou au non spécialistes.
La seconde difficulté est que la plupart des lecteurs sont intéressés à trouver rapidement et
facilement les éléments qui les concernent. Une priorité pour les auteurs d’un rapport est
donc d’organiser le contenu de manière logique et pratique.

2.3. L’article scientifique 

29
L’article scientifique est un document publié qui fournit aux lecteurs d’une revue ou d’un
journal professionnel ou scientifique les résultats d’une étude. L’originalité d’une publication
est exigée par la plupart des grands journaux. Un article est original tant qu’il n’a pas été
publié ou soumis pour publication.
La principale difficulté de la rédaction d’un article scientifique est de fournir l’essentiel de
l’information dans un format court.
L’article scientifique est en effet un rapport court dans le quel rien d’important ne doit être
omis.
Une autre particularité de l’article scientifique est que sa publication est soumise à une
critique. Toutes les revues de qualité ne publient en effet que les articles qui ont été lus et
critiqués par un ou plusieurs lecteurs indépendants des auteurs et de la revue.

2.4. Le mémorandum 
le mémorandum est une note de synthèse destinée aux décideurs. Cette « note scientifique » a
un rôle fondamental en rédaction médicale scientifique.
La particularité du mémorandum est que le public ciblé (les décideurs) est toujours pressé et
n’a pas, le plus souvent, la maîtrise du domaine technique ou scientifique du rapport d’étude.
Ainsi, la première implication pour l’auteur du mémorandum est qu’il lui faudra résumer dans
un document d’une ou deux pages l’essentiel de l’information indispensable à la prise de
décision. La seconde implication est qu’il lui faudra utiliser un langage compréhensible par
un non-spécialiste, sans pour autant sacrifier sa rigueur scientifique.
C’est la forme du rapport d’étude la plus difficile à rédiger.
Les particularités du mémorandum :
 Il est obligatoirement très court ;
 Il favorise les résultats et les implications précises pour le décideur ;
 Il est rédigé dans un langage non technique ;
 Sa rédaction est difficile et peut prendre du temps.

2.5. La communication orale 


La communication orale, dans un congrès ou une conférence professionnelle, est souvent la
première occasion de diffuser les résultats d’une étude à leurs utilisateurs potentiels.
La difficulté la plus immédiatement rencontrée est que le temps de la présentation qui est
imposé est limité, voire très limité (une quinzaine de minutes).
Une autre difficulté est que l’intérêt de l’auditoire pour ce qu’on a à dire est loin d’être garanti
(manque d’enthousiasme, mauvais choix du congrès, fatigues ou distraction des gens
présents…).

30
La présentation a lieu généralement dans un environnement, habituellement peu familier, où
l’on ne peut prévoir les réactions de l’auditoire susceptibles d’accentuer un phénomène
naturel : le trac.
Une des contraintes principales de la communication orale est la transmission de
l’information dans un temps court.
Il faut tenir compte de deux paramètres lors de la communication orale :
 Le public présent qui peut ne pas être intéressé,
 Les conditions de présentation qui peuvent gêner le présentateur ou le public.

L’exposé oral :

Des résultats excellents mais mal exposés peuvent faire paraître le travail inintéressant pour
l’auditoire. Il faut donc :
 Prévoir un support audiovisuel adapté. En général, par minute de temps prévu, on
commente un support conçu en un rectangle disposé horizontalement (hauteur/largeur =
2/3).
 Préparer l’exposé oral. Un exposé ne s’improvise pas, même si on a une maîtrise
parfaite du sujet.
 Prévoir plusieurs répétitions après avoir rapporter par écris ce qu’on va dire, et
chronométrer à chaque fois le temps de la communication.
 Eviter les caractères trop petits. Un transparent doit être lisible sans projection à trois mètres.
 Eviter l’usage abusif des majuscules et de l’italique.
 Eviter la surcharge du support. 10 lignes de texte et 10 mots par ligne est un maximum.
 Préférer une construction comme une série de mots clés plutôt que des phrases.
 Ne pas lire directement des phrases sur le support.
 S’adresser à toute la salle et ne pas regarder tout le temps dans une seule direction.
 Aider l’auditoire à suivre l’exposé en pointant les éléments importants sur la planche.

31
Chapitre 5. APPROCHE DE REDACTION ET DE MISE EN FORME D’UNMEMOIRE EN
SCIENCES ET TECHNIQUES DE SANTE

I) Introduction

Le mémoire doit être conçu pour promouvoir et développer la recherche en sciences et


techniques de santé. Pour cela, il est bien évident que la rigueur scientifique et l’aspect
formede l’écrit jouent un rôle important ; un mémoire agréable à lire est d’abord un bon
moyen de communication.

L’organisation standard du mémoire est :


Le titre, les noms des auteurs, le résumé, l’introduction/ phase conceptuelle, la phase
méthodologique, les résultats, la discussion et les références bibliographiques.
Manipulation sur la paillasse et recherche bibliographique, deux importantes activités dans
l’initiation à la recherche, sont prises en considération dans un mémoire considéré comme
bon moyen de communication.

Ce chapitre a comme vocation d’informer l’étudiant sur des règles techniques de la rédaction


d’un mémoire. Il rassemble des propositions que l’étudiant peut évoquer ou discuter avec
son encadrant avant de les adapter à son sujet de recherche. Bien sûr, nous considérons
que l’encadrant possède toute la latitude d’apporter des modifications jugées utiles.

II) Structure du mémoire

Le mémoire peut comprendre deux parties, une théorique etune pratique précédées de
leur introduction et terminées par les annexes si celles - ci ont lieu. Il termine par des
références bibliographiques.

Dans l’ordre, voici une présentation des différentes composantes du mémoire :

A) La couverture et la page de garde


1. Le titre 
Le rôle du titre est d’annoncer le contenu du mémoire. Le titre doit allier concision et
précision. C’est une tâche difficile qui est cependant simplifiée par la souplesse dans

32
l’application des règles de syntaxe. Le titre est en effet construit comme une succession de
mots clés dont l’ensemble n’est pas tenu de construire une phrase.
Deux règles facilitent l’atteinte de l’objectif du titre : Premièrement, les mots peuvent être
ordonnés de manière à mettre les plus informatifs en position forte. Les position fortes sont
le début et la fin du titre (avec une préférence pour le début). Deuxièmement, la rédaction du
titre doit éviter l’utilisation d’éléments non définis qui peuvent obscurcir le sens, notamment
éviter l’utilisation d’abréviation et de jargon.

2. Les auteurs 
La définition d’un auteur, dans les conventions internationales, repose sur la notion de
contribution scientifique importante. Ainsi, un auteur doit avoir contribué substantiellement à
la conception et à la méthode ou à l’analyse et à l’interprétation des données, et aussi à la
rédaction de l’article ou à la révision critique de son contenu intellectuel.

B) Dédicaces et remerciement

C) Le résumé
Le résumé fourni au lecteur des éléments précis sur le contenu du mémoire. La nécessité de
limiter la taille implique néanmoins que concision et précision deviennent particulièrement
importantes.
Le résumé se limite à énoncer les faits concernant les messages importants que le lecteur
doit retenir.
Le résumé ne doit être rédigé qu’une fois le reste du mémoire terminé. Il ne doit inclure ni
figure ni tableau ni références bibliographiques. L’utilisation d’abréviation doit être très limitée
pour des cas où un mot long est répété plusieurs fois. On est dans l’obligation de limiter le
contenu du résumé aux éléments directement liés à l’étude. Cela implique ainsi l’utilisation
exclusive du passé (imparfait ou passé composé) pour les verbes.
Le résumé est annoncé avant le développement du mémoire. Il ne concerne que la partie
originale du mémoire.

D) Table de matière

 Elle contient les titres avec leurs paginations ;


 Les titres sont écrits en lettres majuscules à double interligne ;
 Elle contient les sous titres avec leurs paginations ;
 Les sous titres sont écrits en minuscule à simple interligne.

E) Liste des tableaux

33
Si le travail contient des tableaux, une liste conforme fait suite à la table des matières,
sur une page distincte et titrée « liste des tableaux ». On transcrit au complet chaque
titre de tableau précédé d’un numéro selon l’ordre de présentation dans le texte et l’on
fait suivre du chiffre arabe la page correspondant à chaque tableau.

F) Liste des figures

Si le travail contient des figures, une liste conforme fait suite à la liste des tableaux, sur
une page distincte et titrée « liste des figures ». La même disposition que pour les
tableaux s’applique aux figures.

G) Liste des abréviations

H) Exemple de développement du mémoire

I. INTRODUCTION GENERALE……………………..….
II. 1ère Partie : RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE…….…….
III. 2ème Partie : PRATIQUE……………………………….
A. Introduction………………………………………….
B. Matériel et méthode ………………………………
C. Résultats.……………………………………………
D. Discussion ………………………………………….
E. Conclusion………………………………………….
IV. ANNEXES………………………………………………40
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………50

1. INTRODUCTION GENERALE (Indiquée dans le sommaire du mémoire par I.)

Elle traite le sujet de recherche en général en insistant sur la présentation des différentes
parties de l’écrit du mémoire dans son ensemble.

2. Première partie (Indiquée dans le sommaire du mémoire par II.)

Non obligatoire mais conseillée. Elle traite le côté théorique du sujet de recherche sous
forme d’un rappel bibliographique : une revue complète de la littérature. Les auteurs
peuvent rappeler des méthodes de recherche, des phénomènes physiologiques, des
structures cellulaires, des données microbiologiques, biochimiques, immunologiques… afin
de rapprocher ou rappeler voire initier le lecteur intéressé au sujet.

3. Deuxième partie (Indiquée dans le sommaire du mémoire par III.)

Elle expose par écrit, les techniques utilisées, les résultats originaux obtenus, la discussion
des résultats et la conclusion. Elle peut être présentée comme suit :

a) Introduction (Indiquéedans le sommairedu mémoire par A.)

 La situation de la recherche sur le sujet justifiée par des références :

 Incidences, prévalence, taux…

34
 Les approches techniques déjà utilisées ou tentées pour résoudre
le problème
 Des conclusions ou des résultats déjà donnés sur le sujet…

 Objectifs du travail :

 Objectif général
 Objectif spécifique des travaux pratiques de recherche

Le plan de l’introduction doit décrire le contexte général, puis le contexte spécifique de


l’étude, et aboutir à la formulation des objectifs de l’étude.
L’exposé du contexte spécifique doit révéler au lecteur quelles lacunes existent dans nos
connaissances concernant le phénomène étudié.
L’argument est généralement nécessaire pour convaincre le lecteur qui découvre le sujet.
L’introduction / Phase conceptuelle a un rôle fondamental qui est d’annoncer la question
posée. Les auteurs peuvent, dès l’introduction, exposer les raisons qui ont amené à réaliser
l’étude.
Ainsi l’introduction doit guider le lecteur, le plus rapidement possible, du contexte général du
problème à la question précise à laquelle les auteurs ont répondu. Elle doit fournir
suffisamment d’informations pour que le lecteur puisse comprendre et évaluer le mémoire
sans avoir à se référer à d’autres publications. Ces principes généraux impliquent que
l’introduction ne doit pas être une simple revue de littérature. Elle doit en faire la synthèse et
en extraire l’information utile pour comprendre pourquoi les auteurs ont eu raison de poser la
question.

b) Matériel et méthodes (Indiquée dans le sommaire du mémoire par B.)

Cette section décrit le matériel et les méthodes et rien que le matériel et méthodes qui ont
permis d’obtenir les résultats des travaux de mémoire. Une description, pour que toutes les
techniques puissent être entreprises, poursuivies ou vérifiées par d’autres techniciens sans
entraves. Donc comme pour obtenir les mêmes résultats dans les mêmes conditions.

Il est conseillé d’indiquer le type et les caractéristiques du matériel utilisé, et de décrire,


définir et justifier (quand c’est nécessaire) les choix des méthodes utilisées.
Cette section est la réplication de l’étude. Elle a comme rôle de décrire avec précision ce qui
a été fait pour répondre à la question posée (dans l’introduction / phase conceptuelle). Elle
doit convaincre le lecteur que ce qui a été fait était valide.
Toutes les définitions et techniques standards doivent inclure les références pertinentes
correspondantes.
En général, il faut répondre aux questions : Qui a fait quoi ? Où ? Comment ? Et si
nécessaire pourquoi ?

35
c) Résultats (Indiquée dans le sommaire du mémoire par C.)

Et seulement les résultats obtenus des travaux, sous forme de données organisées.

Cette section a pour rôle de fournir avec précision les éléments permettant de répondre à la
question posée. Elle ne doit contenir aucune description des méthodes.
Conseils pour rédiger la section résultats :
- Il faut exposer les résultats au passé. En effet, les résultats sont particuliers à l’étude,
spécifiques à une population donnée à une période donnée, donc n’existent que dans le
passé.
- L’obligation d’utiliser un ton neutre. Il faut décrire les résultats tels qu’ils sont obtenus.
Eviter les expressions émotionnelles.
- Bien faire usage des tableaux et figures.

d) Discussion (Indiquée dans le sommaire du mémoire par D.)

Elle sélectionne et souligne les résultats pertinents en les comparant à d’autres références
publiées ou discutées auparavant. Les résultats originaux sont à signaler et commenter si
nécessaire.

Dans cette section les auteurs doivent proposer une interprétation des résultats et envisager
leurs implications.
A la fin de la discussion, le lecteur doit pouvoir se forger une idée quant à :
- L’atteinte de l’objectif de l’étude.
- La validité de ses résultats.
- L’apport réel de l’étude dont les résultats doivent avoir été mis en perspective par rapport
aux connaissances du moment.
Les éléments qui peuvent constituer le plan de la discussion sont :
- Un résumé des principaux faits.
- Une discussion de la validité des résultats.
- Une discussion du caractère généralisable des résultats.
- Une conclusion sur la réponse à la question posée.
- Une mise en perspective des résultats et un énoncé de leurs implications.
Précautions à prendre :
- Ne pas répéter les résultats ou les méthodes fournis dans les sections respectives.
- Tenir compte des publications les plus récentes dans la mise en perspective des
résultats.

e) Conclusion (Indiquée dans le sommaire du mémoire par E.)

36
Elle reprend les éléments essentiels de la partie pratique des travaux de recherche. Elle peut
ouvrir de nouvelles perspectives et d’éventuelles pistes de réflexion.
Une conclusion n’est pas un résumé de ce qui a été fait.
Elle sert à :
 Prouver au lecteur que vous avez atteint vos objectifs en apportant une ou plusieurs
réponses à votre question de recherche ;
 Expliquer les implications des résultats sur la pratique ;
 Mettre en évidence des pistes de recherche futures ;
 Justifier les raisons de résultats trop peu satisfaisants à votre goût.

I) Annexes (Indiquée dans le sommaire du mémoire par VI.)

Les annexes apportent une information complémentaire au lecteur. Elles doivent être
paginées et présentées dans le sommaire. Elles sont numérotées et annoncées dans le
texte.

Elles peuvent être :


 Les textes officiels ;
 Les extraits d’études ;
 Les comptes rendus de groupes de travail ;
 etc.

J) Références bibliographiques (Indiquée dans le sommaire par V.)


Les références bibliographiques dans un mémoire doivent permettre aux auteurs de justifier
tout énoncé qui n’est pas fondé sur les informations directement issues de l’étude. Elles
doivent ainsi fournir au lecteur le moyen de vérifier que ces énoncés ont une base réelle
dans la littérature. Toutes les références bibliographiques citées dans le rapport doivent
pouvoir être retrouvées par tous les lecteurs potentiels.
La présentation des références bibliographiques comporte un appel dans le texte (renvoi du
lecteur à un document extérieur à l’étude) et une liste des éléments de repérage.
Il existe de nombreux systèmes de références bibliographiques. Les plus courants sont :
auteur année, alphabétique numérique, alphabétique séquentiel.
 Auteur année : l’appel dans le texte consiste à indiquer le nom des auteurs et l’année de
la publication. La liste des auteurs n’est pas numérotée et est organisée selon l’ordre
alphabétique du nom de famille du premier auteur.
 Alphabétique numérique : l’appel dans le texte est un numéro correspondant au rang de
la référence dans la liste des références bibliographiques. La liste des auteurs est
numérotée et est organisée selon l’ordre alphabétique du nom de famille du premier
auteur.

37
 Numérique séquentiel : l’appel dans le texte est un numéro attribué dans l’ordre
d’apparition dans le texte. Dans la liste, les références sont numérotées dans cet ordre
d’appel dans le texte.

III) Forme du mémoire


 Feuilles blanches, format 21X27
 Ecriture au recto uniquement, avec un interligne de 1,5 et une taille de caractère de 12.
 Le texte doit être aéré, respectant des marges de 3 cm en haut et en bas, de 2 cm à
droite et de 5 cm à gauche de la page.
 Pour mettre en valeur des mots, des titres et des phrases spéciales, on peut choisir des
caractères différents gras, italiques, soulignés, encadrés, etc. L’essentiel est
d’uniformiser la présentation pour l’ensemble du document.
 La pagination tient compte de toutes les pages de l’ouvrage et ce, à partir de
l’introduction.
 Si on mentionne des arrêtés, décrets, lois, on doit préciser le numéro, la date de la
décision et s’il y a lieu, la date de parution au Bulletin Officiel.
 Les abréviations mentionnées dans le texte sont rassemblées par ordre alphabétique en
précisant leur sens. Elles sont présentées après le sommaire.
 Les tableaux, les graphiques, les courbes (toutes les figures), renforçant judicieusement
le texte, doivent être titrés.

 La couverture est rigide ou semi-rigide. Elle est reliée à l’ensemble des feuilles du
mémoire à l’aide d’une baguette ou anneaux en plastiques…. Elle porte le nom de
l’étudiant, sa promotion, l’adresse de l’I.F.C.S., l’intitulé (mémoire de fin d’études) et le
titre de l’ouvrage ainsi que les noms, titres et professions de l’encadrant et des membres
de jury.
 La page de garde reprend les mêmes informations que la couverture.
 La rédaction doit être d’un vocabulaire précis, varié et exact. L’orthographe et la syntaxe
correctes.

Conseils :
§ Faire des phrases courtes.
§ Veiller à la concordance des temps et à la ponctuation.
§ Eviter les répétitions.
§ Eviter le langage parlé, sauf s’il s’agit d’une citation.
§ Mettre entre guillemets les citations empreintées à certains ouvrages en citant
l’auteur. Le plagiat est interdit.
§ Faire relire son travail par une tierce personne pour mettre en évidence
d’éventuels fautes d’orthographe et problèmes de compréhension.

IV) Des pièges à éviter


A) Les abréviations 
Toutes les lettres de l’abréviation doivent être en majuscule, pour ce qu’on appelle des
abréviations vraies, qui se lisent en épelant toutes les lettres (ex : OMS). Seule la lettre
initiale se met en majuscule pour les acronymes, qui se lisent par syllabes, comme un mot
ordinaire (ex : Unesco).
Il n’est pas justifié de créer une abréviation pour un seul mot, même s’il doit être répéter
plusieurs fois dans le texte. L’abréviation est utile si on la retrouve plusieurs fois dans le

38
texte. Cette même abréviation n’est plus justifiée si elle est répétée une ou deux fois dans le
mémoire.
La liste des abréviations et leurs correspondances doit être au début du mémoire.
B) Les nombres 
La norme internationale I.S.O. (International Standardization Organisation) recommande
l’usage de la virgule pour le séparateur décimal (5,6 et non 5.6). C’est une règle plus
respectée dans les pays latins que dans les pays anglo-saxons et au Québec.
La présentation des décimales doit tenir compte des règles de l’arrondissement et des
décimales significatives.
Dans le cas où le dernier chiffre décimal est 5, on arrondit au chiffre inférieur si ce chiffre est
pair (ex : 67,45 devient 67,4) et au chiffre supérieur s’il est impair (ex : 64,75 devient 64,8).

D) les tableaux 
Les tableaux sont indiqués pour présenter soit des répétitions, soit des données utiles pour
vérifier les résultats importants. Un tableau doit être présenté de manière à ce que le lecteur
n’ait pas à faire des allers et des retours trop nombreux entre le texte le tableau. En lisant le
titre du tableau et le tableau, sans lire le texte, le lecteur doit pouvoir comprendre le message
ou les résultats exposés par les auteurs. Ainsi, le titre du tableau doit être clair et doit
reprendre, très brièvement, des explications sur le contenu du tableau même si cela figure
déjà dans le texte.
Les têtes de colonnes et de ligne indiquent les variables et leurs unités. Toute indication
répétitive, qui s’applique à toute la ligne ou à toute la colonne, doit apparaître en tête de la
ligne ou de la colonne correspondante.
On peut mettre des notes de bas de tableau fournissant des informations complémentaires
rendant le tableau autonome et clair (définition d’abréviations, même si cela était fait dans le
texte ; explication ou rappel de conditions expérimentales, les sources de données…toute
information nécessaire à une meilleure compréhension du tableau), sans pour autant
répliquer ce qui est dit dans le texte. Si nécessaire renvoyé sur le texte (ex : les détails sont
sur la page X).
Les nombres doivent être alignés par colonne. L’alignement doit se faire sur le séparateur
décimal (virgule) pour les nombres décimaux, sur le chiffre des unités pour les nombres
entiers et sur le caractère marquant le milieu pour les intervalles.
Les données nulles doivent toujours être représentées par un zéro. Une donnée manquante
doit être indiquée par NA (non applicable) ou DM (donnée manquante), abréviation qui doit
être définie en note de bas de tableau.
Les tableaux doivent être numérotés selon l’ordre d’appel dans le texte.
Les erreurs à éviter :

39
- ne pas fournir un titre spécifique à l’étude ;
- répéter le contenu du tableau dans le texte ;
- ne pas indiquer par des rappels dans le texte quand le tableau doit être regardé ;
- tableau trop chargé, illisible ;
- ne pas répéter la même information dans un tableau.
E) les graphiques et les figures 
Un graphique est une figure fondée sur des données recueillies sur des échantillons. Ses
objectifs peuvent être de visualiser ou de résumer une distribution, une tendance ou un
contraste. L’utilisation d’un graphique n’est justifiée que si les auteurs veulent montrer une
variation.
Le titre et les notes de bas de graphique (ou de la figure) obéissent aux même règles vues
pour les tableaux. Les erreurs à éviter sont les même que pour les tableaux.

Chapitre 6. LES ETAPES DE L’ETABLISSEMENT D’UN PLAN DE RECHERCHE POUR


LA PROPOSITION DE RECHERCHE (SELON L’OMS).

6.1. Énoncé du problème

La première étape dans l’établissement d’un projet de recherche est d’énoncer le problème
de recherche en termes clairs et précis. La définition du problème de recherche est une
condition préalable à la clarification et à la mise au point du sujet choisi par le chercheur.

L’énoncé du problème:
• est la base essentielle pour l’établissement de la proposition de recherche (objectifs et
hypothèses de la recherche, méthodologie, plan de travail et budget, etc.)
•est une partie intégrante de la sélection du sujet de recherche
• constituera un guide pour la mise au point précise du plan de recherche envisagé pour
résoudre le problème
• permet au chercheur de décrire systématiquement le problème, de juger de son importance
et de sa priorité dans le pays ou au niveau local, ainsi que de faire ressortir pourquoi il faut
entreprendre la recherche proposée pour résoudre le problème

40
• facilite le jugement de la proposition de recherche par ses pairs pour les organisations qui
contribuent au financement.
Comment doit être rédigé l’énoncé du problème dans la proposition de recherche ?
Le texte doit être précis et concis mais doit contenir tous les points essentiels. Les
informations concernant le problème doivent être résumées pour éviter de noyer le lecteur
dans des détails.

6.2. Pertinence du problème vis-à-vis des activités sanitaires nationales ou


locales.

Il faut indiquer pourquoi entreprendre la recherche proposée, signaler l’importance du


problème et sa priorité. Il est essentiel de décrire le problème ainsi que d’exposer comment
les résultats seront utilisés.

6.3. Domaine(s)d’application des résultats de la recherche proposée


Il faut décrire l’utilité des résultats de l’étude pour les décideurs politiques, les administrateurs
de la santé ou les chercheurs dans le domaine de la santé, et indiquer comment les résultats
seront diffusés aux destinataires concernés.

6.4. Revue bibliographique et d’autres informations existantes.

En seconde étape, le chercheur doit se familiariser avec les connaissances actuelles sur le
problème de recherche et doit trouver si d’autres chercheurs ont ou non traité le même
problème ou un problème analogue. Il le fait par une revue complète et critique de la
bibliographie et grâce à des communications personnelles avec des experts. Lorsqu’on
prépare une proposition de recherche, il est important d’examiner toutes les informations
existantes pour :
• mieux comprendre le problème, objet de la recherche proposée, et éventuellement affiner
l’exposé du problème ;
• identifier les variables de l’étude et saisir leurs relations ;
• formuler et choisir les hypothèses de recherche ;
• trouver ce que d’autres ont communiqué sur ce sujet, et en tenir compte dans le plan de
recherche ;
• connaître les diverses méthodes qui peuvent être utilisées dans la recherche.
Les sources d’information peuvent être les suivantes :
• fichiers de livres dans les bibliothèques ;

41
• répertoires bibliographiques, tels que Index Medicu set International Nursing Index, qui
citent des articles de revue par sujet, auteur et titre ;
• recherche bibliographique par ordinateur avec les bases de données telles que MEDLINE,
MEDLARS et CATLINES ;
• bibliographies existant à la fin de livres, articles et thèses, ou bien éditées sous forme de
documents indépendants ;
• statistiques recueillies au niveau national, provincial ou départemental ;
• réponses à des enquêtes concernant des recherches en cours.

6.5. Énoncé des objectifs

Les objectifs de la recherche sont le but à atteindre par le projet de recherche. Il faut faire la
différence entre objectifs généraux et spécifiques, pour éviter toute confusion inutile.
L’objectif général de la recherche est ce qui sera accompli par le projet de recherche et sa
justification.

Par exemple: Déterminer si un nouveau vaccin doit être incorporé ou non dans des
programmes de santé publique.

Les objectifs spécifiques sont le détail des buts particuliers du projet de recherche, et
correspondent souvent à la décomposition de l’objectif général en éléments logiques plus
simples. En d’autres termes, les objectifs spécifiques se rapportent aux questions
particulières auxquelles le chercheur désire répondre grâce à l’étude proposée.

Par exemple : Evaluer un nouveau vaccin pour déterminer le degré de protection attribuable
au vaccin dans la population étudiée, en comparant des groupes vaccinés et non vaccinés.

6.6. Variables

Il est nécessaire d’identifier les variables qui seront impliquées dans leprojet de recherche en
question. Les quatre types de variables importants sont les suivants

a. Variables indépendantes: variables manipulées ou traitées dans une étude dans le but
de voir que l’effet amènera un changement de ces variables sur des variables
postulées comme étant dépendantes des premières.

42
Synonymes: cause, agent, facteur de prédisposition, antécédent, facteur de risque,
caractéristique, attribut, déterminant.

b. Variables dépendantes: variables dans lesquelles des changements résultent du


niveau ou de la valeur d’une ou des variables indépendantes.
Synonymes: effet, issue, conséquence, résultat, état, maladie.

c. Variables de confusion ou d’interaction: variables qui doivent être étudiées car elles
peuvent influencer ou confondre l’effet de la ou des variables indépendantes sur la ou
les variables dépendantes. Par exemple dans une étude sur l’effet de la rougeole
(variable indépendante) sur la mortalité infantile (variable dépendante), l’état
nutritionnel de l’enfant peut jouer un rôle d’interaction.

d. Variables de fond: variables qui sont si souvent pertinentes dans des investigations
sur des groupes ou des populations, que leur possible inclusion dans l’étude doit être
envisagée.

Synonymes: sexe, âge, origine ethnique, niveau d’instruction, statut conjugal, condition
sociale.

Habituellement, l’objectif de la recherche est la détermination de l’effet de changements


d’une ou plusieurs variables indépendantes sur une ou plusieurs variables dépendantes. Par
exemple, la question posée dans l’étude pourrait être:“ La consommation d’alcool (variable
indépendante) a-t-elle un effet sur le développement d’un ulcère gastrique (variable
dépendante) ?”

Certaines variables peuvent ne pas être faciles à identifier. Les caractéristiques qui
définissent ces variables doivent être clairement identifiées dans le cadre de l’étude. Durant
l’étape de planification, les variables considérées dans l’étude doivent être clairement
identifiées ; il faut indiquer clairement la méthode pour les mesurer, ainsi que l’unité de
mesure

6.7. Énoncé des hypothèses de recherche.

La valeur d’un travail scientifique dépend fortement de l’originalité et de la logique dans la


formulation des hypothèses. Si les chercheurs en savent assez pour faire des prédictions
concernant leur sujet d’étude, ils peuvent formuler des hypothèses. On peut définir une

43
hypothèse comme une prédiction ou une explication provisoire de la relation entre deux ou
plusieurs variables. En d’autres termes, une hypothèse traduit l’énoncé du problème en une
prédiction précise et non ambiguë des résultats attendus. On doit souligner que les
hypothèses ne doivent pas être des conjectures à la légère, mais elles doivent refléter
l’essentiel des connaissances, de l’imagination et de l’expérience de l’investigateur. Une
hypothèse peut être d’une forme aussi simple que la prédiction d’une relation entre deux
variables, l’une indépendante, l’autre dépendante. En conséquence, lorsqu’on entreprend la
formulation des hypothèses, il faut identifier toutes les variables pertinentes à l’étude.

Exemple: L’éducation sanitaire impliquant la participation active des mères produira plus de
changements positifs dans l’alimentation de l’enfant, que l’éducation sanitaire basée sur
des cours.

Variable indépendante: type d’éducation sanitaire


Variable dépendante : changements dans l’alimentation des enfants.

6.8. Méthodologie de la recherche

6.8.1. Résumé de la méthodologie (enmoinsde150 mots)


En un ou deux paragraphes, résumer les points importants du plan de recherche

6.8.2. Plan de recherche


(1) Choix de la stratégie de recherche
Le choix de la stratégie de recherche est au cœur du plan de recherche, et c’est
probablement la décision unique la plus importante que doit prendre le chercheur. Le choix
de la stratégie dépend d’un grand nombre de considérations, que cette stratégie soit
descriptive, analytique, expérimentale, opérationnelle, ou une de leurs combinaisons. Les
types spécifiques d’études sont les suivantes:

Stratégies descriptives (génération d’hypothèses par observations, plutôt que par test) :

• enquête descriptive transversale ou enquête de population, par exemple, enquête sur le


paludisme, sondage d’opinion, enquête connaissances, attitude, pratique;
• description épidémiologique de l’occurrence d’une maladie, par personne, lieu et période ;
• études des variations des tendances de la santé et de lamaladie en fonction du temps et
du territoire: transition épidémiologique;
• diagnostic d’un problème de santé dans une communauté ou évaluation des besoins ;

44
• études de données existantes: séries de cas, registres des maladies, rapports de
surveillance ;
• études de l’histoire naturelle d’une maladie. Stratégies analytiques par observations (test
d’hypothèse)
• étude prospective (étude de cohorte) ;
• étude de cohorte historique (ou reconstituée), lorsqu’on dispose de données ou de
dossiers historiques appropriés;
• étude rétrospective (étude cas-témoins) ;
• étude analytique transversale;
• étude de suivi (étude longitudinale, enquêtes transversales répétées).

Stratégies expérimentales

• études sur animaux


• essais cliniques thérapeutiques
• essais cliniques prophylactiques
• essais sur le terrain
• études quasi-expérimentales (études d’intervention, recherches sur les systèmes
de santé).

Stratégies opérationnelles (observation, étude des temps et des mouvements).

(2) Sélection du cadre de la recherche

Lecadre de la recherche comporte toutes les facettes de l’étude, telles que la population à
étudier, le lieu et la période de l’étude, la prise en compte des problèmes d’éthique.

(3) Échantillonnage

L’échantillonnage est le procédé ou la technique pour choisir un échantillon à étudier, de


taille appropriée et accessible. Dans les investigations épidémiologiques, il est presque
toujours possible de travailler sur un échantillon extrait d’une population ou d’un univers de
référence. Cet univers peut être une population d’individus (en bonne santé et malades),
une population de cas ayant une certaine maladie, ou de personnes recevant un certain
traitement.

45
• Sélection de la méthode probabiliste d’échantillonnage: simple aléatoire;
systématique et stratifiée ;par grappes ;multi phases ;à étapes multiples ;séquentielle
;répétitive ;pondérée et stratifiée.
• Détermination de la taille d’échantillon: l’échantillon doit être de taille suffisante
pour amener des résultats significatifs et permettre l’emploi de tests statistiquement
significatifs.
• Les plans utilisés doivent assurer la représentativité et la fiabilité de l’échantillon de façon à
minimiser les erreurs d’échantillonnage.

(4) Utilisation de témoins.

Dans la recherche scientifique, on utilise des groupes de témoins ou de comparaison pour


accroître la validité des conclusions. Les groupes témoins comprennent des unités
comparables issues de la même population, mais qui diffèrent à certains égards, comme
l’exposition à des facteurs de risque, l’usage de mesures prophylactiques ou thérapeutiques,
ou la participation à un programme d’intervention.

Dans une étude expérimentale, le groupe témoin comprend les sujets ne recevant pas le
stimulus expérimental, mais qui ressemblent à tous autres égards au groupe expérimental.
Les sujets qui forment les groupes expérimental et témoin, doivent, dans la mesure du
possible, être choisis et affectés au hasard à chacun des groupes. Des groupes témoins ne
sont pas nécessaires dans des études avec lesquelles on ne cherche pas à démontrer une
relation cause à effet, ni à démontrer qu’un certain résultat est dû à un traitement ou à une
intervention particulier. Alors que certaines études descriptives (études de données
existantes, enquêtes), peuvent se passer de groupes témoins, des groupes témoins sont
nécessaires dans toutes les études épidémiologiques analytiques, dans les études
expérimentales d’essais de médicaments, dans la recherche sur les effets de programmes
d’intervention et de mesures de lutte contre les maladies, ainsi que dans de nombreuses
autres investigations. Beaucoup d’erreurs grossières ont été faites en tentant d’établir un
parallèle entre des groupes et de généraliser en comparant des groupes qui en réalité sont
très différents. Donc, il faut prendre des mesures pour vérifier l’égalité entre le groupe
expérimental (ou l’échantillon) et le groupe témoin.

(5) Instruments pour l’étude.

Les instruments sont les moyens qui servent à collecter les données. Ce sont, entre autres :

46
(a) les questionnaires et les programmes d’interrogatoire:
• préparation, pré-codage et essai préalable des questionnaires
• plan des interrogatoires et des relances
• préparation du manuel d’instructions
• formation des enquêteurs.

(b) autres méthodes d’observation :


• examen médical
• essais de laboratoire
• procédures de dépistage.

(c) élaboration des imprimés de compilation.


(6) Courte description des plans de collecte des données.

(a) organisation de l’étude et de la collecte des données pour réduire la possibilité de


confusion, de retards et d’erreurs;
(b) organisation et formation de l’équipe de collecte des données et définition des
responsabilités dans l’étude proposée ;
(c) support logistique pour la collecte des données ;
(d) plan des études de test et de faisabilité, y compris les méthodes de tests préalables ;
(e) éventuellement, plans de collaboration entre différentes institutions.

(7) Courte description des plans d’analyse des données


et d’interprétation des résultats.

Les plans d’analyse font partie intégrante du plan de recherche, et ils doivent être
incorporés dans la proposition de recherche. La préparation de tels plans permet au
chercheur d’éviter plusieurs écueils, tels que de découvrir à la fin de l’étude que : des
informations vitales n’ont pas été recueillies ; certaines des informations collectées ne
seront pas incluses dans l’analyse ; certaines des informations collectées n’ont pas été
rassemblées sous une forme appropriée à l’analyse statistique.

La description doit comporter:

(a) l’élaboration formelle du plan d’analyse;

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(b) les plans pour le traitement et le codage des données, par triage manuel, partriage à
la machine, au moyen d’un programme d’ordinateur ou par couplage de dossiers ;
(c) choix des méthodes statistiques à appliquer à chaque hypothèse.

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