Vous êtes sur la page 1sur 2

CLERC EXPERT

2010/2011

DEVOIR N° 5
(À envoyer à votre correcteur pour le 30.03.2011)

Suivre la procédure d’injonction de payer

Objectif pédagogique :
Maîtriser la procédure d’injonction de payer dans le contentieux du crédit à la consommation

Vous êtes Maître MISTRAL, huissier de justice associé au sein de la SCP MISTRAL André
et DUVAL François, sise à Marseille (Bouche du Rhône), 2 rue Saint Ferréol.

I. Le 1er mars 2011, vous recevez un courrier de la société CPRET ayant son siège social à
Marseille (Bouches du Rhône), 24 Boulevard de Paris, dans lequel elle vous expose qu’en
raison d’une mauvaise gestion de certains de ses services, des dossiers de prêts sont restés
en sommeil alors qu’ils présentaient de graves disfonctionnements.
Un prêt a notamment été accordé le 15 janvier 2008, à Monsieur LAURENT Jules domicilié à
Marseille, 2 rue de Rome, pour un montant de 20 000 euros au taux contractuel de 17 %, en
vue de l’acquisition d’un véhicule.
A compter du mois de décembre 2008, Monsieur LAURENT n’a plus honoré ses
mensualités, à l’exception de celles du mois de février 2010 et du mois d’octobre 2010.
Après déchéance du terme, votre cliente vous demande aujourd’hui de procéder par voie
d’injonction de payer afin d’obtenir le règlement de sa créance.

Dans un courrier, vous lui répondez en lui fournissant les informations qui s’imposent en
l’espèce.

II. Le 1er mars 2011, vous recevez un courrier de la Société Marseillaise de Crédit ayant son
siège social à Marseille (Bouches du Rhône), 75 rue Paradis, dans lequel il vous est exposé
qu’un crédit à la consommation a été accordé par acte sous seing privé en date du 14 janvier
2009 à Monsieur ROLLAND Pierre, domicilié à Marseille, 34 rue Monte-Cristo, pour une
somme de 15 000 euros. Ledit crédit a été stipulé remboursable en 72 mensualités de
251,08 euros (au taux fixe de 6,84%). Concomitamment, Madame LECLERC épouse
ROLLAND Marion s’est portée caution solidaire du remboursement de ce prêt.
Or, depuis le mois de novembre 2010, Monsieur ROLLAND a cessé de procéder au
remboursement des échéances (la dernière échéance payée est celle du mois d’octobre).
Votre cliente vous demande de recouvrer sa créance par voie d’injonction de payer, vous
précisant que la déchéance du terme a été prononcée le 1er février 2011.

1
1) Le 3 mars 2011, vous rédigez la formalité qui s’impose.

2) Le 28 mars 2011, vous obtenez une décision conforme à la demande de la Société


Marseillaise de Crédit, que vous signifiez le même jour. Rédigez l’acte, tel qu’il sera signifié à
Madame LORIE Juliette, la baby-sitter,

3) Le 22 avril 2011, vous êtes informé qu’une opposition a été formée deux jours plus tôt
contre l’ordonnance d’injonction de payer au motif que l’engagement de caution n’est pas
valable. Votre cliente vous interroge sur les chances de succès de cette opposition.

III. Vous recevez en votre étude Madame LOIRET Sophie, domiciliée à Marseille (Bouches
du Rhône), 30 rue Paradis.
Elle vous expose s’être portée caution solidaire de son ancien compagnon, Monsieur PAUL
Rolland, pour un prêt à la consommation contracté par ce dernier auprès de la société
COFINANCE, ayant son siège social à Marseille, 24 rue de la République.
Monsieur PAUL ayant cessé de rembourser son emprunt, la créancière a obtenu à son
encontre une ordonnance portant injonction de payer qu’elle a lui a fait signifier à personne
par acte de l’un de vos confrères. En l’absence de réaction à la suite de ladite signification,
l’ordonnance a été revêtue de la formule exécutoire.

Votre interlocutrice vous indique que le préteur qui, jusque là, avait choisi de ne pas
actionner la caution, vient de lui faire délivrer une assignation en paiement, faute pour lui
d’avoir pu recouvrer sa créance auprès de Monsieur PAUL.

Madame LOIRET vous demande ce qu’il convient de faire sachant que l’action du préteur
était forclose lors de la prise du titre par voie d’injonction de payer et que Monsieur PAUL se
vante aujourd’hui de ne pas avoir formé d’opposition, dans le seul but de la faire condamner
à sa place. Madame LOIRET s’étonne également de ne pas avoir été poursuivie en même
temps que le débiteur principal, ce qui lui aurait permis de relever la forclusion.

Vous aimerez peut-être aussi