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Ministère de L’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifique et de la

Technologie Universté Belhadj Bouchaib Ain Témouchent Département génie


mécanique Licence : Energétique

Thème
Valorisation-
énergétique-des-
déchets

Réalisé
parBenmeddah
Sid Ahmed
Sommaire

Introduction
Définition de Valorisation-énergetique-des-déchets

1Fractions à traiter
o 1.1Absence de traitement à la source
o 1.2Traitement après tri à la source
 1.2.1Traitement de la FFOM
 1.2.2Traitement de la FNFOM
2Controverses
o 2.1Valorisation énergétique
o 2.2Tri mécanobiologique
3Réalisations industrielles
o 3.1Varennes-Jarcy et son UTOM
o 3.2Montpellier et son UTOM « Amétyst »
4Sources
o 4.1Notes et références
o 4.2Bibliographie
Introduction
La valorisation énergétique consiste à récupérer et à valoriser l’énergie produite lors du traitement des
déchets sous forme de chaleur, d’électricité, de carburant. On peut distinguer deux sortes de valorisation
énergétique : la valorisation par traitement thermique (incinération, co-incinération, pyrolyse et
gazéification) et la valorisation du biogaz issu notamment des installations de stockage de déchets non
dangereux et de la méthanisation des déchets organiques.

La valorisation énergétique permet, dans le respect de la hiérarchie des modes de gestion des déchets,
d’utiliser les déchets qui n’ont pu être ni recyclés ni valorisés sous forme de matière, comme source
d’énergie renouvelable. 
Ainsi en 2012 la production d’énergies renouvelables à partir de déchets urbains s’élevait à 569 ktep (2,5% de
la production totale) dont un tiers en électricité et deux tiers sous forme de chaleur (Source SOeS). A cela
s’ajoute presque autant d’énergie non considérée comme d’origine renouvelable selon les règles
européennes mais qui aurait été perdue si elle n’avait été récupérée lors du traitement thermique des
déchets.
La valorisation énergétique participe également à la réduction des gaz à effet de serre et limite le recours aux
énergies fossiles. De plus, de par la vente de l’énergie produite, elle permet de diminuer d’au moins 20% le
prix de traitement des déchets urbains.
L’incinération avec récupération d’énergie consiste à transformer en vapeur sous pression la chaleur dégagée
par la combustion des déchets, vapeur qui est ensuite détendue dans un turboalternateur produisant de
l’électricité et, lorsque cela est possible, utilisée pour alimenter un réseau de chaleur urbain ou des
industriels avoisinants. Le statut d’opération de valorisation énergétique n’est accordé qu’aux incinérateurs
atteignant une performance énergétique minimum.
La France dispose actuellement d'un parc de 127 installations d'incinération de déchets ménagers, dont 97%
en capacité produisent de l'énergie.
L’incinération fait l’objet d’une surveillance et d’un encadrement par la réglementation qui prévient ses
effets sur l’environnement. Cette dernière encadre le traitement des fumées et des résidus de traitement.
Elle impose notamment le respect de valeurs limites d’émission extrêmement strictes pour les principaux
polluants libérés par les déchets. Les autres formes de valorisation énergétique des déchets

Issus de refus de tri, les combustibles solides de récupération (CSR) permettent de produire de la chaleur


et/ou de l’électricité, en substitution de ressources fossiles comme le charbon, le coke de pétrole ou le gaz
naturel, en vue de leur utilisation dans l’industrie et dans les réseaux de chaleur notamment. 
Complément indispensable de la valorisation matière, la valorisation énergétique des CSR permet de trouver
un exutoire aux déchets non recyclables autre que le stockage.
La pyrolyse et la gazéification consistent à chauffer des déchets en l’absence ou en manque d’oxygène afin
que les substances générées sous l’effet de la température (solides, liquides et gazeuses) ne s’enflamment
pas spontanément, ce qui donne la possibilité de les valoriser dans un second temps, sous forme de
combustible, d’électricité, de chaleur…
La valorisation énergétique du biogaz
Le biogaz issu de la fermentation organique des déchets dans les installations de stockage de déchets non
dangereux et dans les installations de méthanisation peut être valorisé, soit en tant qu’électricité et/ou de
chaleur, soit, après épuration poussée, en tant que carburant pour alimenter les véhicules fonctionnant au
gaz naturel ou le réseau de gaz naturel.
Définition de Valorisation-énergétique-des-déchets

La valorisation ou revalorisation des déchets est un ensemble de procédés par lesquels on transforme un


déchet matériel en un autre produit, matériel ou énergétique. Dans ce deuxième cas, on parle de valorisation
énergétique. En gestion des déchets, la valorisation est généralement considérée comme une solution
préférable à l'élimination.
Dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte votée en mai 2015, le gouvernement
français appelle ainsi à favoriser la production d'énergie issue de la valorisation des déchets lorsqu'ils ne sont
pas recyclables1.
Certaines techniques de valorisation peuvent être également l'objet de controverses, notamment quand il
s'agit de tri mécano-biologique ou d'unités d'incinération des ordures ménagères (UIOM) et de leurs impacts
réels ou supposés sur la santé publique2.

Fractions à traiter

Absence de traitement à la source

En l'absence de sélection ou tri à la source, les collectivités territoriales parlent d'ordures ménagères
résiduelles (OMR). Du point de vue de celui qui analyse le contenu des poubelles ménagères sur le terrain,
les déchets non triés posent un problème de traitement considérable, ce qui rend le tri des ménages aussi
important. En général, les ordures ménagères résiduelles (celles ne pouvant être triées car amalgamées avec
d'autres déchets) se retrouvent ainsi dans des "décharges". Au fil des années, le concept de décharges a
évolué. On ne parle plus de Centres de stockage et de déchets ultimes (CSDU) mais d'Installations de
stockage de déchets non dangereux (ISDND) - un changement lexical dont l'objectif était de refléter cadre
réglementaire de plus en plus strict.
Ces installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont soumises à autorisation. Malgré
l'évolution législative, l'installation nouvelle d'une ISDND est généralement un facteur de conflits entre
locaux, entreprises et collectivités comme l'a démontré une étude de ParisTech sur les conflits liés aux ISDND
en Ile-de-France3.
Traitement après tri à la source

On peut distinguer deux fractions :

 la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM) ;


 le reste ou fraction non fermentescible des ordures ménagères (FNFOM).
Chaque fraction peut se subdiviser en sous-fractions qui reçoivent chacune un traitement différent selon leur
nature.
Traitement de la FFOM

La fraction fermentescible des ordures ménagères pose un gros problème de collecte. En effet, il est difficile
de conserver plus de trois à quatre jours un bioseau de déchets fermentescibles sans qu'il se mette à dégager
des odeurs pestilentielles. La FFOM est riche en eau et il convient de la déshydrater en la déversant dans des
bacs spéciaux : les compostainers. Ce sont des conteneurs à double paroi, le bas interne se terminant par
une paroi horizontale ajourée qui laisse s'écouler les lixiviats au fond du conteneur externe qui est ventilé.
Des déchets peuvent se conserver plus de 15 jours dans ces bacs aérés sans dégager d'odeurs méphitiques.
La FFOM peut être traitée par :
 compostage (traitement domestique ou industriel) ;
 méthanisation.
La FFOM doit être issue de déchets ménagers organiques triés à la source et être exempte de toutes
substances solide. Le compostage domestique est aisé à pratiquer en habitat individuel pourvu d'un jardin.
Le compostage industriel est pratiqué dans des installations de grande taille appelées plateformes de
compostage4. Plateformes de compostage ou usines de méthanisation font passer le FFOM dans
des bioréacteurs stabilisateurs. Des déchets verts broyés sont mélangés à la FFOM ainsi que des débris de
cartons. L'ajout de bois broyés tels que ceux des palettes est formellement déconseillé. Ces bois sont traités
avec des biocides. Or, l'objectif final est d'obtenir un compost utilisable en agriculture.
Traitement de la FNFOM

La fraction non fermentescible des ordures ménagères (FNFOM ou RESTE) est considérée par les industriels
du recyclage comme la plus intéressante économiquement.
Le tri à la source évite à la FFOM les souillures qui rendraient impropre à tout recyclage les composants de la
FFOM.
Chaque composant va faire l'objet d'un traitement approprié. Par exemple, à Montpellier, la filière DEMETER
recueille d'importants tonnages de cartons et papiers qui font l'objet d'un acheminement par camions vers le
port de Barcelone. Des usines chinoises traitent ces ballots pour en tirer des papiers de qualité revendus
dans le monde.
Nous citons les chiffres donnés par la communauté de communes de Montpellier (ODAM : chiffres de
l'Agglo [archive]) :
« La revue Harmonie n° 240 publie des chiffres sur l'activité de recyclage de l'Agglomération de Montpellier.
Chaque matin, ce sont près de 80 tonnes de déchets recyclables qui arrivent par camion au centre de tri
Demeter à Montpellier. Les bouteilles et flacons représentent en moyenne 5 % de ces déchets. Ce sont 24
millions de bouteilles en plastique qui sont récupérées dans l'Agglomération chaque année, soit 1200 km de
bouteilles alignées.
Mais ce n'est pas tout, en mars dans l'Agglo on a récupéré :

 1 668 tonnes de déchets recyclables ;


 182 tonnes de papier ;
 6 497 tonnes dans les Points propreté dont 400 tonnes de bois ;
 25 tonnes de déchets d'équipement électriques et électroniques ;
 46 tonnes chez les commerçants de l'Ecusson.
Qu'en pensez-vous, peut-on faire mieux? Ces chiffres vous paraissent-ils importants pour une agglomération
de 400 000 habitants ? »
— ODAM

Controverses

Les unités de traitement des ordures ménagères ou UTOM ont été au centre des débats du Grenelle de
l'environnement et des Grenelle régionaux, bien que les associations de défense de l'environnement agréées
(CNIID, WWF, France-Nature environnement, etc.) aient dû se battre bec et ongles pour obtenir que le
problème et ses solutions vraiment écologiques soient pris en compte et apparaissent dans les
conclusions[réf. nécessaire]. Le problème vient de ce que les industriels de la branche ont conçu des unités
de traitement des ordures ménagères (UTOM) basées sur une législation datant d'avant le Grenelle. Le vieux
procédé de l'incinération (combattu par de nombreuses associations), l'utilisation de décharges
monstrueuses (décharge du Thôt de Lattes-Montpellier), les projets comme celui de Fabrégues (Hérault,
abandonné maintenant) et des réalisations calamiteuses (Amétyst, Montpellier) permettent de classer ces
solutions « miracles » comme des impostures écologiques. La preuve en est donnée chaque jour aux
riverains de ces ensembles ou de ceux à venir. Il existe pourtant des solutions sérieuses et des constructeurs
expérimentés.
Valorisation énergétique

L'expression valorisation énergétique consiste à récupérer et valoriser l'énergie produite lors du traitement
des déchets par différents biais, parmi lesquels la combustion, la biomasse ou encore la méthanisation.
L'énergie produite est ensuite utilisée sous forme de chaleur ou d'électricité. La valorisation peut aussi être
effectuée directement (pour les déchets ménagers ou municipaux) ou elle peut être différée (pour les
déchets industriels).
Dans son ouvrage, Dany Dietmann5 qualifie ce procédé (le feu purificateur) :
« L'incinérateur n'est en fait qu'un gigantesque disperseur atmosphérique, doublé d'un redoutable
synthétiseur de substances toxiques comme les dioxines »
— p. 40-41, Dany Dietmann
Une tonne de déchets ménagers incinérée demande la consommation de 6 tonnes d'air nécessaires pour
fournir l'oxygène nécessaire à la combustion. Elle produit :

 6 640 kg de fumées dont 950 kg de CO2 (dioxyde de carbone) et divers COV, HAP, dioxines ;


 545 kg de déchets humides (lavage des fumées) ;
 320 kg de mâchefers ;
 40 kg de REFIOM (métaux lourds, dioxines, etc.),
soit 7 545 kg très toxiques en sortie à multiplier par le tonnage journalier, mensuel et annuel d'un tel UTOM !
Les filtrats des fumées et les mâchefers toxiques vont aller garnir les décharges de classe 1 ainsi que les
décharges hydrauliques. Et la décharge atmosphérique ? Ce qui ne se voit pas n'est pas forcément inexistant.
La chaleur produite est volatile et ne peut être stockée, de même que l'électricité des moteurs de
cogénération. Un bilan objectif du point de vue de l'environnement, effectué par les associations membres
de commissions locales d'information et de surveillance (CLIS), montre que la pollution aux dioxines est
effective6. Quel bénéfice exact ? L'intérêt écologique à long terme, face aux intérêts économiques à court-
terme.
Tri mécanobiologique

Le tri mécanobiologique ou traitement mécano-biologique est une technique controversée visant à recycler
ou optimiser le traitement des ordures ménagères résiduelles (OMR). À l'heure actuelle, le TMB fait l'objet
de critiques des associations de défense de l'environnement comme de l'Ademe qui en précise les limites7.
Sur 15 sites de TMB français, seuls quatre produisent un compost répondant à la norme NF U 44-0518.
Le tri mécanobiologique est le plus souvent utilisé pour « stabiliser » des OMR en les débarrassant de la
FFOM, le reste (la FNFOM) ou « stabilisat » étant destiné à être enfoui dans des ISDND. Les stabilisants sont
assimilés à des déchets non dangereux et ne devraient plus continuer à fermenter. Or, le plus souvent ils
continuent leur fermentation, preuve qu'ils ne sont pas des déchets ultimes.

Notes et références

1. ↑ « Titre IV - Lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire - Ministère du


Développement durable » , sur developpement-durable.gouv.fr (consulté le 29 mai 2015)
2. ↑ « InVS | BEH n°17 février 2009 / n°7- 8 - Numéro thématique - Incinération des ordures
ménagères en France : effets sur la santé » , sur invs.sante.fr 
3. ↑ Rym MTIBAA, Conflits autour des ISND. Quelles conséquences pour la gouvernance territoriale des
déchets?, Paris Tech et Cemagref (lire en ligne 
4. ↑ Citons celle d'Aspiran dans l'Hérault qui traite les déchets de la communauté de communes du
Centre-Hérault.
5. ↑ op. cit. Danny Dietmann, 2005
6. ↑ Affaire des œufs contaminés aux environs de Lunel, Hérault, en 2007
7. ↑ « Déchets, Passer à l'action, Tri et prétraitement, Le traitement mécano-biolog... – ADEME » ,
sur ademe.fr 
8. ↑ Norme NF-U-44-051 
Bibliographie

 Dany Dietmann, Déchets ménagers  : Le Jardin des impostures, Paris/Budapest/Torino,


l'Harmattan, 2005, 162 p., 13,5 × 21,5 (ISBN 2-7475-8070-9, )

 Hélène Jarousseau, Sabine Houot, Jean-Marie Paillat et Hervé Saint-Macary, coord., Le recyclage des


résidus organiques  : Regards sur une pratique agro-écologique, Versailles, Éditions Quae, 2016, 176 p.,
14,5 × 21 cm (ISBN 978-2-7592-2562-0, ])

 Inserm, CNRS, INRA et Min. Education Nationale, Gestion des déchets  : Guide pour les établissements


publics d’enseignement supérieur ou de recherche, 194 p. )

 René MOLETTA et al., La méthanisation, Paris, Tec&Doc, Lavoisier, avril 2008, 532 p., 16 × 25,


relié (ISBN 978-2-7430-1036-2, ). 
 (es) « Ecoparque Montcada i Reixac : Centro Métropolitano n° 2 de procesamiento integral de
basuras municipales », InfoEnviro, Madrid, enero 2005.  {a été traduit en français par Raymond GIMILIO}

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