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N° 249 Juin 2017

Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 Dakar


Tél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : tropicasem@orange.sn

SOMMAIRE EDITORIAL
Nous sommes en pleine contre-saison pour les cultures maraîchères
notamment celles des légumes de type européen. Les semis et mises
- N ouv ell es et Nou veau tés : “La variété 1 en place se poursuivent avec un étalement de la production qui
de toma te F1 PRA DO”.
peut être maximum pour la majorité des spéculations.

Comme d’habitude, les conditions de culture seront de plus en


- Mieux r éuss ir l’amélior ation de la 2-3 plus adverses et pour réussir le programme de contre-saison, il
fer meté des tomates pou r une plu s est impératif de disposer de variétés assez rustiques, tolérantes
longu e conserva tion. aux stress biotiques et abiotiques. A cet effet, nous invitons tous
les professionnels de l’horticulture à visiter notre gamme varié-
tale qui est régulièrement mise à jour et qui permet pour la
- For matio n-in fo rmatio n : Mie ux 3-4 plupart des espèces maraîchères une production de qualité aussi
conna ître et utiliser « l’arbre étalée dans le temps que possible.
de vie » Moringa sp.
Cette édition de votre mensuel technique vous propose les
thèmes techniques suivants :
- Nou s résu mons pou r v ous : Etude 4-5
• Nouvelles et Nouveautés : La variété de tomate F1 PRADO.
partic ipative de s pr atiqu es hortic oles
locales : Exe mple de la culture • Mieux réussir l’amélioration de la fermeté des tomates pour
du ch ou po mmé . une plus longue conservation.

• Formation-information : Mieux connaître et utiliser « l’arbre


de vie » Moringa sp.
- Guide mensuel : Va riétés recommandées 7-8
pour les semis de Juin. • Nous résumons pour vous : Etude participative des pratiques
horticoles locales : Exemple de la culture du chou pommé.

NOUVELLES ET NOUVEAUTES :
“ LA
L A V A R I ET
E T E D E TO
T O M A TE
T E FF1
1 PR
P RA D O
- > I n tr oduc ti on : n ous allons vous présenter une * P r é c oc i té : Début récolte à 75 jours après repiquage.
autre nouvelle variété hybride de tomate : il s’agit de
la F1 PRADO. * R és i stan c e s /tol é r an c e s : Très bonne tolérance
TY LCV (I R) et bonne résistance au CMV (HR).
- > A pr opos de l a v ar i é té F 1 P R A DO : Découvrez
notre nouvelle variété de tomate F1 PRADO qui, dotée
d’une bonne tolérance au TY LCV, vous satisfera grâce à
des rendements exceptionnels.

* L a pl an te : Elle a une croissance déterminée, une


excellente vigueur et une très bonne nouaison et enfin
une excellente productivité.

* L e f r ui t : I l est rond, de type « jointed », légèrement


aplati, avec un poids moyen de 90 g et une très bonne
fermeté.

Tropiculture n° 249 Juin 2017 édité par TROPICASEM 1


MIEUX REUSSIR :
L’amélioration de la fermeté des tomates pour
une plus longue conservation.

Dans nos éditions antérieures, nous avions discuté en climactérique (le processus de maturation se poursuit
détail de la notion de qualité des produits horticoles en apr ès r écolte en dehor s des conditions fr igor ifiques
relation avec les facteurs biotiques, abiotiques et les spécifiques de conservation visant à en bloquer l’évolution).
pratiques culturales. Dans les précédents textes, nous
avions insisté sur la nutrition minérale comme L es phénomènes biochimiques et physiologiques qui
impactant significativement la qualité à travers les car actér isen t la matur ation son t tr ès n ombr eux :
effets respectifs des différents nutriments (macroélé- accroissement intense de la production d’éthylène, de la
ments, éléments secondaires et oligoéléments) sur ses respiration et de l’émission organique volatile, hydrolyse
divers critères ou caractéristiques. de l’amidon et enrichissement en saccharose, diminution
des acides organiques ; synthèse protéique, synthèse de
L es critères de la qualité sont donc assez divers pigments, régression des chlorophylles, solubilisation des
(forme, couleur et fermeté, etc.), en rapport avec les composés pectiques, etc.
f or mes (qualité mar ch an de, qualités g ustatives, L a maturation constitue une phase de développement
qualité de conservation, etc.). g én étiquemen t pr og r ammée mettan t en œuvr e
L e pr ésen t ar ticle ser a exclusivemen t axé sur la l’expression de gènes spécifiques et modulables par
fer meté des fr uits ch ez la tomate, car actér istique des facteurs extérieurs. Elle ne peut donc pas être
étroitement liée à la notion de « shelf life » qui en considérée comme une dégradation progressive du
définitive se réfère à une longue durée de conserva- fruit. L es nombreuses synthèses observées montrent
tion du produit sur l’étal du vendeur. que les cellules ont au contraire une vie très active
durant cette période. L a sénescence du fruit est quant
Dans cette pr emièr e par tie de l’ar ticle, nous dis- à elle car actér isée par une chute de l’intensité
cuter on s sur la f er meté des f r uits, la n otion de respiratoire conduisant à la mort.
maturité, des aspects internes et externes de la fermeté
et des facteurs génétiques liés à la fermeté. • Man i f e stati on exte r n e et i n ter n e de l a f e r me té.

1. L a f e r me té c h ez l a tomate. La fermeté est une caractéristique mécanique de la


qualité des tomates qui influence la résistance des fruits
• Man i f e stati on de l a f e r me té . à la manipulation et leur comportement dans le circuit de
commer cialisation. Elle dépend de l’épider me, de la
• L a matur ati on . consistance de la chair et du rapport entre péricarpe et
La vie des fruits charnus comporte quatre stades repérables, loges internes.
séparant trois périodes : la maturation est comprise entre la
période de grande croissance et la sénescence. C’est un critère de qualité contrôlé à la réception des
fruits à travers les mesures de la force nécessaire
La maturation est un ensemble de phénomènes biochi- pour faire pénétrer un petit cylindre métallique
miques, physiologiques et structuraux complexes dont dans la partie charnue du fruit. L es mesures sont en
les mécanismes et surtout les modes de régulation sont général faites en Newton ou kg que l’on ramène
en cor e assez mal con n us en dépit de pr og r ès ensuite à la surface de l’outil, et donnent souvent un
considérables réalisés au cours des dernières décennies. résultat exprimé en kg/cm².

La maturation des fruits charnus correspond à une série La perte de fermeté du fruit résulte de la synthèse
de pr ocessus qui r en den t le fr uit attr actif pour le ch imique ou de l'activation pen dan t la ph ase de
consommateur. Les phénomènes les plus évidents sont liés matur ation , de pr otéin es impliquées dan s le
aux variations de fermeté mais également de couleur, de relâchement de la paroi et parmi les quelles on distingue
parfum et de saveur des fruits. La tomate est un fruit les pectines qui se présentent sous forme de chaînes.

P l anc he 1 : A s pec t de l a c hai r et de l a par oi des f r ui t s de deux var i ét és de t omat e.

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• Fe r me té e t f ac te ur s g é n é ti q ue s . croisement à des variétés de tomate pour ralentir la
maturation : en bloquant les mécanismes de maturation
Un pr og r ès con sidér able a été r éalisé dan s la (émission d’éthylène, respiration et dégradation des
compréhension des mécanismes de la maturation des parois cellulaires) ces deux gènes allongent la durée de
fruits grâce à la biotechnologie. C’est ainsi que la conservation des fruits facilitant ainsi leur stockage ou
découverte des gènes de la biosynthèse de l’éthylène et leur transport. Le gène nor entraîne cependant des
de la réception du signal a permis d’envisager la défauts de coloration (fruits très orangés) et de goût.
maîtrise de l’ensemble du processus de maturation des D’autres recherches destinées à produire des tomates à
fruits par manipulation génétique de l’expression des gros fruits et à maturation lente se sont intéressées à la
gènes correspondants. La tomate a été le premier fruit transmission de ces deux caractères chez la tomate. Les
climactérique pour lequel une approche du contrôle de gènes impliqués sont au nombre de deux :
la maturation par transgénèse a été menée. Cette
• Un gène détermine la taille du fruit. I l existe sous deux
approche a consisté en l’inhibition de la production
formes d’allèles : p qui code pour [gros fruits] et p+ qui
d’éth ylèn e. L es f r uits obten us pr ésen ten t un
code pour [petits fruits] ;
ralentissement plus ou moins important de la maturation
qui est réversible par application d’éthylène exogène. • Un gène contrôle la maturation. I l existe sous deux
formes d’allèles : mat0 qui code pour [pas de maturation]
Les gènes nor (no ripening) et rin (ripening inhibitor) et matN qui code pour [matur ation n or male].
provenant de mutations ont été isolés et administrés par (A suivre).

FORMATION-INFORMATION :
Mieux conn aître
con naît e t uti lis er « l’arbre de vie » Morin ga sp .
re et
Au fil du temps, treize espèces distinctes du genre
1. I n tr oduc ti on . Mor in ga se son t développées et son t actuellemen t
dominées par l’espèce oleifera.
Dans deux de nos éditions antérieures nous avions
discuté du moringa et de son importance sur bien des L e moringa ciblé dans cet article ( Moringa oleifera)
plan s. Nous avion s alor s sur tout in sisté sur des est appelé « arbre de vie », « arbre miracle » et saap
généralités relatives à une description de la plante, un saap ou nébéday en langue locale au Sénégal (wolof).
aper çu sur son impor tan ce en Af r ique Sub- D’autres noms locaux selon les langues et les pays sont
saharienne, ses diverses vertus en insistant surtout sur considérés, c’est un arbuste qui s’est introduit et qui
les aspects nutritionnels et les systèmes de production. est bien installé en Afrique. I l dispose de diverses
vertus, ce qui lui confère une importance de premier
Dans le présent article, nous discuterons plus en détails plan dans le monde du fait de son rôle alimentaire
sur les propriétés et les potentialités de la plante et à comme légume feuilles entre autres utilisations. Au
ses différentes utilisations. Dans un premier chapitre, Sénégal, les deux principales formes d’utilisation du
nous traiterons des rappels relatifs à la taxonomie et à moringa sont la poudre (facile à consommer et à
l’origine du moringa, des données chiffrés sur sa conserver) et les feuilles fraîches utilisées comme
valeur nutritionnelle, les aspects liés aux systèmes de lég ume pr éf ér é associé au couscous à la sauce
culture, etc. ; ensuite, le second chapitre portera sur les d’arachide (mbuum) comparé aux feuilles de chou
utilisations du moringa. pommé. Dans certaines parties du pays, ces feuilles
sont rares, ce qui oblige les femmes à parcourir à pied
2. Qu e l q u es r appe l s u ti l e s . plusieur s cen tain es de mètr es pour les obten ir .
D’autres formes d’utilisations sont rapportées (par
• Eléments de classification de l’espèce oleifer a : exemple comme salade, etc.). Une source digne de foi
La plante appartient aux Moringacées, une famille rapporte les nouvelles données suivantes portant sur
botanique de plantes dicotylédones comprenant le seul la valeur nutritionnelle du moringa contenue dans
g en r e : Mor in g a. Ce g en r e compr en d 13 espèces cen t g r ammes de f euilles sèch es de Mor in g a :
d’arbres poussant sous climat tropical ou sub- tropical.
L’espèce la plus populaire est Moringa oleifera, un * 9 fois plus de protéines que le yaourt,
arbre multi- usages, cultivé sous les tropiques où il est * 10 fois plus de vitamine A que les carottes,
souven t simplemen t dén ommé « mor in g a » ; * 15 fois plus de potassium que les bananes,
* 17 fois plus de calcium que le lait,
• Originaire du nord de l’I nde et du Sri-lanka, le moringa * 12 fois plus de vitamine C que les oranges,
(Moringa. sp.) une plante tropicale à croissance rapide * 25 fois plus de fer que les épinards.
résistant à la sécheresse est maintenant acclimatée dans
presque toutes les régions tropicales. Alors que la plante • Au plan de la production, le moringa peut être soit semé
s'éten dait de l'I n de à d'autr es zon es tr opicales et en pot à partir de semences botaniques (graines) pour
subtropicales, elle s'adaptait aux conditions locales. . donner des plantules qui seront repiquées plus tard et
obtenir le peuplement requis suivant le but de la culture.
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La plante peut également être produite par multiplica- • L aisser la plan te se développer n or malemen t en
tion végétative à par tir de boutur es. L or sque les arbuste et produire à la fois à terme des graines et
moyens le permettent, la méthode de culture de tissus d’autres sous-produits (écartements de l’ordre de 2 à plus
(micr o- pr opagation ) peut êtr e utilisée pour un e de 4 m suivant les systèmes de culture : culture pure,
production de plants destinée à de grandes emblavures. association s avec des plan tes an n uelles, etc.) ;

En ce qui concerne le système culture, le plus répandu • Pour une production exclusive de feuilles, on peut
dans les communautés d’Afrique est l’exploitation des opter pour une plantation de boutures destinée à un
arbustes parsemés dans différentes parties du village et système cultural intensif en limitant la croissance en
qui peuvent appartenir à un tiers ou à des concessions. hauteur par la taille (hauteur finale d’environ 1 m,
dispositif en lignes simples ou doubles avec 50 cm en
En systèmes de production deux options s’offrent au
tous sens) (Voir planche 1).
choix du producteur, à savoir :

P l anc he 1 : P r i nc i paux s y s t èmes d’ ex pl oi t at i on et de pr oduc t i on du mor i nga.

3. P l us de dé tai l s s ur l e s uti l i sati on s du mor i n g a. De plus, dans une étude sur des femmes prenant 1 et ½
cuillère à café de poudre de feuilles de moringa par
• Les feuilles de moringa sont très riches en antioxy- jour pendant trois mois, les niveaux d'antioxydants
dants, dont la vitamine C, le bêta- carotène, la quercé- dans le sang ont beaucoup augmenté.
tine et l'acide chlorogénique. Ce dernier s'est avéré
• I l diminue le taux de sucre dans le sang : Le moringa
avoir la capacité de ralentir l'absorption du sucre par
semble avoir des effets antidiabétiques, probablement
les cellules et les études sur les animaux ont démontré
grâce à des composants végétaux bénéfiques retrouvés
qu'il réduit le taux de sucre dans le sang. I l a été
dans les feuilles, parmi lesquels les isothiocyanates.
rapporté que les feuilles de l'arbre Moringa oleifera
Une étude a montré que les femmes qui ont pris sept
ont des propriétés antioxydantes liées à leur grande
grammes de poudre de feuilles de moringa chaque jour
quantité de polyphénols. Les extraits des feuilles mûres
pendant trois mois ont réduit leur taux de sucre dans le
ainsi que des jeunes feuilles de Moringa oleifera mon-
sang, à jeun, de 13,5%. Une recherche indépendante a
tr en t un e f or te activité an ti- oxydan te con tr e les
relevé que l'ajout de 50 grammes de feuilles de Moringa
radicaux libres, prévenant l'oxydation des grandes
dans un repas, réduit l'augmentation du sucre dans le
biomolécules et conférant une protection significative
sang de 21% chez les patients diabétiques.
contre le stress oxydatif.
(A suivre).

NO
OUUSS RES
R ES UM O
ONNSS PO U
URR VO U
USS :
Etude participative des pratiques horticoles loca
all e s :
Exemple de la culture du chou pommé.
I n tr odu c ti on .
Au Sénégal, les zones de production de chou cabus sont
Le présent article concrétise la poursuite de la revue des dominées par les Niayes. L’étalement des cultures dans
pratiques culturales traditionnelles en Afrique Sub- le temps y est devenu une réalité depuis plusieurs
saharienne avec référence spéciale au Sénégal. Après la décennies, mais en cultures d’hivernage, elles se heur-
pomme de terre, nous allons discuter du chou pommé très tent à diverses contraintes dont le parasitisme. Les
cultivé dans le pays, notamment dans la zone des Niayes variétés cultivées sont diverses avec une dominance
(série de dépressions dunaires et inter-dunaires bordant progressive des hybrides tolérants à la chaleur.
le littoral, allant de Dakar à Saint Louis).
La production de chou cabus a évolué à la hausse au cours
Le chou pommé en l’occurrence le chou cabus (Brassica des cinq dernières années, mais moins rapidement que les
oler acea, var capitata) appar tien t à la f amille des autres spéculations du secteur. En effet, de 2011 à 2015, elle
Brassicacées qui englobe différentes espèces et plusieurs a progressé de 11% à travers une évolution en dents de scie.
variétés botaniques de la même espèce (chou-fleur, chou Par ailleurs, l’analyse des importations en provenance du
brocoli, etc.). Maroc pour l’essentiel et des exportations dans la sous-
région, indique une nette dominance de ces dernières.
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Cet article sera présenté ci- après à travers deux grands moyenne de 55 583 plantes/ha (arrosage manuel) et 122
chapitres portant successivement sur la méthodologie et 216 (lance, aspersion, goute à goutte) soit plus de deux
un résumé des résultats assorti de commentaires. Dans fois celle de l’arrosage manuel.
cette première partie, la méthodologie et le résumé des
itinéraires techniques seront traités. La fertilisation : les bilans chimiques recueillis sont
assez variables mais généralement dominés par l’azote,
1 . A per ç u mét hodol ogi q ue.
avec une moyenne de 157 (N)- 42 (P)- 73 (K) soit un
A u total 84 producteurs de 3 régions (Thiès, Louga et St- équilibre de 1 – 0,3 – 0,5 contre une norme indicative de
Louis), de 4 zones de production (Djender, Notto, Diogo 100(N)- 90 (P)- 150 (K) (Equilibre 1 – 0,9 – 1,5 ). Ce
et Potou) et de 12 villages ont été interviewés sur base bilan moyen est donc caractérisé par un excès d’azote
d’un questionnaire sur les techniques de production du lié à l’usage irraisonné de l’urée. En particulier, le
chou pommé local du semis au post- récolte et sur la rapport K/N est très inférieur à la norme indicative de
qualité de ce dernier pour laquelle, il leur a été 1,5. Par ailleurs, les moyennes de matière organique
demandé de proposer leurs propres critères. enregistrées (Fumier de bœuf, de chèvre, de mouton, de
volaille, poudre d’arachide, etc.) sont de l’ordre de
Ensuite les données collectées ont fait l’objet d’un 6T/ha avec de faibles écarts entre les valeurs extrêmes
dépouillement pour mettre en exergue les tendances et (apport recommandé : 10- 20 T/ha).
les points saillants des systèmes locaux de culture afin
de pouvoir émettre un avis technique sur les forces et L e contrôl e phytosani tai re : L es trai tements sont
les faiblesses. généralement effectués en majorité avec des produits à
base de Bacillus thuringiensis (Bt) tels que le Biobit et
2. A per çu des c r i pt i f et cr i t i que des pr at i ques l ocal es . le Batik pour contrôler les chenilles (la teigne et la
foreuse du cœur) ; ils sont associés à d’autres formula-
Nous présenterons ci- après un résumé des itinéraires et tions de longue rémanence telles que celles à base de
techniques du chou dans la zone des Niayes ; le second Diméthoate, de Lannate et d’A rsenal.
chapitre sur les commentaires que nous inspirent ces
résultats sera présenté dans la prochaine édition. L’i rri gati on : La gesti on de l ’eau est assurée par
différents systèmes d’irrigation et dominée par ceux
• Rés umé des i t i nér ai r es t ec hni q ues . dits de surface (seau, arrosoirs, lance) avec une certaine
progression du goutte à goutte et de l’aspersion notam-
Suite à une visite des parcelles de production de chou
ment dans la région de Thiès pour cette dernière
pommé dans l’ensemble des sites ciblés, les producteurs
(ex. : Diogo, Djender, etc.). Les apports en irrigation
ont été interviewés sur base du questionnaire préparé à cet
manuelle (seaux et arrosoir) sont toujours excessifs avec
effet. Un total de 84 producteurs de chou pommé des 4 zones
des doses journalières variant de 13 à 20 mm/apport et
retenues ont été interviewés en 12 focus groupes avec une
pouvant atteindre le double de ces doses, même si la
moyenne de 21 producteurs par zone. L’exercice avait
fréquence des apports est souvent de 1 jour/2.). A matu-
consisté à décrire les pratiques culturales du chou pommé
rité, tous les producteurs s’accordent sur la nécessité de
et les résultats sont résumés ci- après :
réduire de manière significative les apports pour éviter
Les semis et le choix variétal : En résumé, les semis de l’éclatement des pommes.
chou sont pratiqués toute l’année dans toutes les zones
de production avec des hybrides F1 dont les principales Les cycl es cul turaux, et l es rendements : l es cycl es
sont Tropica Cross, A frica Cross, Tropicana, F1 Santa, végétati fs vari ent entre 60 et 90 jours après repi quage
etc. On note une certaine régression des variétés fixées avec une moyenne de 74 jours. Quant aux ni veaux de
telles que le Marché de Copenhague et leur remplace- rendement, i l s vari ent entre 15 et 22 T/ha avec une
ment progressif par les hybrides et ceci même en pleine moyenne de 18 T/ha. Les taux de perte sont égal ement
saison (période fraîche). vari abl es avec des val eurs extrêmes de 4- 10% et une
moyenne de 7%. Le transport du champ au marché fi nal
La dose moyenne de semences est de 422 g/ha assez vari- coûte 1000 F par sac d’envi ron 40 kg. Les pri x au
able (300 et 555 g/ha) contre une moyenne recommandée producteur sont très vari abl es sui vant l a péri ode de
pouvant atteindre et dépasser 500g/ha, avec une durée cul ture en rel ati on avec l es choi x vari étaux et l es
de la pépinière variant entre 20 et 40 jours (moyenne : condi ti ons agro- écol ogi ques avec une fourchette très
30 jours). La densité de plantes à l’ha varie également l arge de 1500 à 30000 F/sac (30 à 600 F/kg).
suivant les zones et les systèmes culturaux, avec une
(A suivre)

Tropiculture n° 249 Juin 2017 édité par TROPICASEM


5
PARTENAIRES
- TROP I CA SE M ( Sénégal ) k m 5 , 6 B d du Cent enai r e B P 9 9 9
DA K A R Tel : ( 2 2 1 ) 8 5 9 2 5 2 5 / F ax : ( 2 2 1 ) 8 3 2 0 5 3 6
- SE MI V OI RE ( Côt e d’ I voi r e) 3 9 r ue L oui s L umi èr e, Zone 4 , 1 6 B P 6 3 3
A B I DJ A N Tel : ( 2 2 5 2 1 ) 3 5 8 6 1 3 F ax : ( 2 2 5 2 1 ) 3 5 5 7 7 9
- NA NK OSE M ( B ur k i na- F as o) r ue Houar i B oumedi enne, 0 1 B P 6 5 0 2
OU A GA DOU GOU Tel : ( 2 2 6 5 0 ) 3 1 2 0 6 2 / F ax ( 2 2 6 5 0 ) 3 1 2 0 2 8
- SE MA GRI ( Camer oun) 2 1 5 DE NV E R SU D ( Rt e de B onamous s adi )
DOU A L A Tel : ( 2 3 7 ) 3 4 7 5 2 4 1 / F ax : ( 2 3 7 ) 3 4 7 5 2 4 6
- B E NI N SE ME NCE S (Béni n) F ace Sémi nai r e Sai nt J ean E t udes d’ A TROK P OCODJ I , quar t i er K I DJ OCODJ I
0 8 B P 08 85 Cent r e de Tr i P os t al COTONOU B E NI N Tel 0 0 (2 29) 2 13 5 08 85 F ax : 00 (229 ) 21 35 08 77
- A GRI SE E D ( Ghana) Watson Loop House N° 1- P.0 Box A D 22
A DA B RA CA A CCRA Tél . 0 0 2 3 3 ( 0 ) 3 0 2 2 5 0 8 8 9 / F ax 0 0 2 3 3 ( 0 ) 3 0 2 2 5 0 7 0 2
- MA L I SE ME NCE S ( Mal i ) 1 0 8 , r ue 5 6 8 Qui nz amb ougou B P E 3 7 8 9
B A MA K O Tél . : ( 2 2 3 ) 2 0 2 1 1 8 8 0 / F ax ( 2 2 3 ) 2 0 2 1 1 8 9 8
- SE MA NA ( Madagas c ar ) L ot 2 6 C 1 0 E s pac e Roj o Ts ar as aot r a A nt i s i r ab e- 1 1 0
MA DA GA SCA R Tél : 0 2 4 4 4 9 7 0 1 / F ax 0 2 0 4 4 4 9 8 0 1
- SA HE L I A SE M ( Ni ger ) 1 6 3 Rue V ox à c ôt é de ME RE DA NI A ME Y B P : 2 6 5 6 B al af on
Tel : 2 2 7 ( 2 0 ) 7 4 1 2 1 5 / F ax : 2 2 7 ( 2 0 ) 7 4 1 2 1 7
- SE MA ROC ( Mar oc ) 3 0 , Rue du L anguedoc Quar t i er des Hôpi t aux Cas ab l anc a
Tel : 2 1 2 0 2 2 2 7 9 2 1 2 / F ax : 2 1 2 0 2 2 2 7 9 2 1 3
- CA RA Ï B E S SE ME NCE S P ar c d’ A c t i vi t é de Col i n - L a L éz ar de - 9 7 1 7 0 P et i t B our g
GU A DE L OU P E Tel : 0 5 9 0 2 6 9 1 1 0 / F ax : 0 5 9 0 2 6 9 1 1 0
- A GRI NOV A CO 3 3 4 7 NW 7 4 TH A ve - F L 3 3 1 2 2 Mi ami - U SA
Tel : 1 - 3 0 5 - 6 2 9 - 8 3 9 0 / F ax : 1 - 3 0 5 - 6 2 9 - 8 3 8 9
- SA V A NA SE E D V i s i on K i jabe s t r eet , of gl obe c i nema opos i t e eas t af r i c an p ubl i s her s -
P O B ox 1 27410 0100 Nai r obi K E NY A Tel : (2 54) 02 0 82 90 03 / F ax : (2 54) 02 0 82 90 04
- A GRI SE M ( RDC CONGO) 4 4 1 , 8 e r ue L i met e, c ommune de L i met e - K i ns has a
Tel : 0 0 ( 2 4 3 ) 9 9 2 5 9 5 6 7 1
- RI M A GRI Car r ef our j ar di n 5 e B P : 5 3 9 9 Nouak c hot t MA U RI TA NI E
Tel : 0 0 2 2 2 2 2 3 5 2 1 9 6 / 0 0 2 2 2 4 6 7 8 6 3 9 0
- MA DI SE M Zac de Ri vi èr e- Roc he B at i ment 0 1 B P 4 2 5 9 7 2 0 0 F ORT DE F RA NCE
MA RTI NI QU E Tel : 0 5 9 6 5 5 9 5 0 3 F ax : 0 5 9 6 5 5 7 7 3 5
- TOGOSE M ( TOGO) 1 2 A venue Sy l vanus OL Y MP I O, Rue de Commer c e 0 1 B P 1 5 5 7 L omé -
Togo Tel : 0 0 ( 2 2 8 ) 2 2 2 0 8 8 2 6 F ax : 0 0 ( 2 2 8 ) 2 2 2 0 6 8 4 6
- CONGOSE M ( CONGO) 2 5 8 A venue Mat s oua ( au c r oi s ement avec l a r ue B al l ) B P 1 0 0 6
B r az z avi l l e Congo, Tel : 0 0 ( 2 4 2 ) 0 6 8 6 0 1 1 2 7 / 0 0 ( 2 4 2 ) 0 6 8 6 0 1 1 3 3
- A GRI TROP I C ( NI GE RI A ) 7 A Ni ger St r eet K ano
Tel : 2 3 4 6 4 6 3 2 3 5 7
- SE E DTE CH ( SOU DA N) K HA RTOU M 2 STr eet 4 7 - Hous e N° 1 3
Tel : 0 0 ( 2 4 9 ) 0 1 1 7 6 0 5 0 4 0 / 0 9 6 8 4 4 4 0 5 0
- SA L ONE SE E DS ( SI E RRA L E ONE ) 4 5 9 P eac e Mar k et F er r y J unc t i on, F r eet own
Tel : 2 3 2 3 0 3 2 0 6 8 8
- CA B O SE ME NTE S ( CA P - V E RT) A c hada Sao F i l i pe CP 8 2 9 P RA I A I l ha de Sant i ago
Tel : 2 3 8 2 6 4 7 5 0 5
- MA OMB E ( MA Y OTTE ) 1 8 r ue du Ci néma 9 7 6 0 0 MA MOU DZOU
1 8 r ue du Ci néma 9 7 6 0 0 MA MOU DZOU Tel : 0 2 6 9 6 2 8 3 7 9
- MOZA SE M ( MOZA MB I QU E ) Depar t amant o c omer c i al aveni da Magui guana n° 1 6 3 7 -
Maput o MOZA MB I QU E Tel : 2 5 8 8 2 5 3 7 6 0 9
- NA B A T E L DJ A ZA I R SP A ( A L GE RI E ) Tamenf ous t , B . E i l ot 3 5 8 , s ec t . 1 , Rt e de l ’ E . M. P ,
L oc al n° 1 A L GE R; Tel : 2 1 3 2 1 8 7 1 6 1 1

Tropiculture n° 249 Juin 2017 édité par TROPICASEM 6


TROPICASEM Campagne 2017

GUIDE MENSUEL Variétés recommandées pour les semis de Juin.


Espèces Variétés Précocité Cycle Qté semences R d t m oy O b se rv a ti o n s
(j) (1) (2) pour 1 Ha T/ha

70-75 170 35-45 T


Aubergine F1 African Beauty Résistante au TMV et CMV

70-75 200 30-40 T


(SP) F1 Kalenda 200-300 g Vigoureuse, résistante flétrissement, anthracnose. Le meilleur choix.

80-85 170 20-30 T


Black Beauty -

Carotte Pamela
80 90 25-30 T
-

90 100 15-25 T
(SD) N ew K ur od a 2-4 Kg Vigoureuse et tolérante Alternaria. Excellente sélection Technisem

90 100 20-25 T
Amazonia
85-90 100 20-25 T
Madona -

55-60 70-80 30-35 T


F1 Sultana
65-70 80 30-35 T
F1 Tropica Cross Très bonne conservation et résistante aux éclatements, très ferme.

Chou F1 Milor 60-65 80 30-35 T Très ferme.

(SP) F1 Minotaur 65-70 75 300-400 g


30-35 T _
65-70 75 30-35 T
F1 Tropica King _

F1 Santa 75-80 90 35-45 T _

60-65 70-80 20-25 T


M. de Copenhague -

60-65 90-95 20-30 T


F1 KK Cross Très ferme, très tolérante à la pourriture noire.

Chou de Chine (SP) 50-60 70 300 à 400 g 15-20 T


F1 Victory Très adaptée en Zone Tropicale.

60-65 70 12-15 T
F1 Breso Toujours très appréciée.

60 70 12-15 T
Concombre F1 Tokyo -

50-55 65 13-15 T
(SD) F1 Murano 700 g à 1 kg -
50-55 65 13-15 T
F1 Nagano -
65 80 10-15 T
Poinsett Résistant à la chaleur et au mildiou

45 65 15-20 T
Courgette F1 Aurore Précoce, productive

40 60 20 T
(SD) F1 Rita 5 - 7 kg -

45 60 20-25 T
F1 Ténor Très vigoureuse, bonne protection des fruits, supporte la chaleur.

F1 Kirène 45-55 110 15-20 T -

F1 Yodana 50-55 110 15-20 T

F1 Sahari 50-55 110 15-20 T -

40 110 8-10 T
Indiana Variété apte à l’exportation; productive, homogène et très précoce.

60 90-130 10-12 T
Volta -

60 90-130 8-10 T
Gombo (SD) Lolli 4-5 kg Excellent rendement, recommandée en saison fraîche.

55-65 120-130 15-20 T


F1 Lima -

55-60 120-130 15-20 T


F1 Madison -

50-60 120 10-15 T


Rouge de Thiès -

50-60 120-130 10-15 T


Red Rocket -

60 110-120 8-10 T
Clemson Fruits côtelés. Bonne ramification. Attention aux mouches blanches.

50 65 10-15 T
Eden Résistante à la chaleur, peu sensible à la montée à graine

40 65 10 T
Minetto -

45 65 700 g à 1 kg 10-15 T
Laitue Mindelo -

35 60 12-15 T
(SP) Keyllian -

Optima 35 60 12-15 T
-
35 65 10-15 T
Blonde de Paris -

Moringa INCAMA - - - - Arbre à croissance très rapide, “Nebedaay”.

50 70 10 T
Marteau -
Navet (SD) 3 à 5 kg
50 70 17 T
Longo -

(1) Précocité : nombre de jours séparant la plantation de la 1 ère récolte.


(2) Cycle : nombre de jours couverts par la culture depuis le semis.
SP = semis en pépinière.
SD = semis direct en général. 7

Tropiculture n°248 Mai 2017 édité par TROPICASEM


TROPICASEM Campagne 2017

GUIDE MENSUEL Variétés recommandées pour les semis de Juin.


Espèces Variétés Précocité Cycle Qté semences R d t m oy O b se rv a ti o n s
(j) (1) (2) pour 1 Ha T/ha

ARES 105 120 25-30 T


Oignon -
4 à 5 kg
(SP) ALIZE 110 130 35-40 T -

F1 Heracles 75-80 90-100 50-60 T


Très productive

85 90-100 60-80 T
Pastèque F1 Koloss 3 à 5 kg Goût sucré excellent, gros calibre.

80 100 60 T
(SD) Kaolack Résistance Anthracnose, coup de soleil, goût excellent, très sucrée.

75 115 50 T
Sugar Baby Bien adapté pour les régions chaudes.

70-75 190 15 T
Persil (SD) Commun 5 à 10 Kg Bonne résistance à la montée à graine. Très savoureux.

70-75 190 15 T
Frisé Rustique, vigoureux, attrayant.

80 120-130 10-15 T
F1 Estrella Jaune, rustique.

90 120-130 10-15 T
Sherif Fruit vert foncé à marron brillant.

55-60 160-200 15-20 T


F1 Sunny -

55-60 160-200 15-20 T


F1 Forever -

80 160 6-10 T
Salmon -

85 210 10 T
Piment Thaïlande 300 à 400 g Type Salmon, production plus étalée, très productif.

90 220 10-15 T
(SP) Big S u n Jaune, très piquant. Les plus gros fruits.

60 120-130 10-15 T
F1 Avenir Rouge, volumineuse et rustique.

80 220 10-15 T
Jaune du Burkina -

90 210 10-15 T
Antillais Carribean Rustique et productif.

90 210 10-15 T
Bombardier Type très piquant, productif

Poireau (SD) Gros Long d’Eté 90 100 1-3 kg 15-20 T Très précoce.

70 130 8-10 T
Yolo Wonder Résistant TMV.

70-75 130 10-15 T


Poivron (SP) F1 Nobili 250 à 400 g -
70-75 130 10-15 T
F1 Tibesti -
70 130 10-15 T
F1 Goliath -
60-70 130 10-15 T Tolérance Xanthomonas.
F1 Nikita
22 30 10-15 T
Radis (SD) Cerise 30 à 40 kg -
70-75 130 30-40 T
F1 Savana Haute tolérance TYLCV.
70-75 130 30-40 T
F1 PRADO
70-75 130 30-40 T
F1 Kanon Fermeté exceptionnelle.
75-80 130 25-35 T
F1 RODEO 14 Gros fruits.

F1 Cobra 26 65-70 130 50-60 T Très bonne tenue post récolte.

F1 Kiara 70-75 130 30-40 T Bonne conservation.

F1 Copernic 60-65 130 25-30 T Variété incontournable en toutes saisons.

Tomate 65-70 130 200 à 300 g 35-45 T


F1 Thorgal Ferme
(SP) 60-65 130 30-40 T
F1 Ganila Tolérance TYLCV
60-65 130 25-30T
F1 Xewel Tolérance moyenne TYLCV
70-75 130 30-50 T
F1 Sumo -
60-65 130 15-20 T
Xina Résistant nématodes, Fusarium et Stemphylium.
Fusarium, Stemphylium, Nématodes, Pseudomonas, très productive, rustique. Particulièrement
F1 Mongal 60-65 130 35-45 T recommandée pour chaleur humide.

F1 Nadira 65-70 130 30-40 T Fusarium oxysporum f.sp. La meilleure tolérance au TYLCV

Meketan 60 110 30-35 T -


Jaxatu
90 120 20-25 T
(SP) Soxna 200-250 g -
90 120 30-35 T
N g al am

Keur Mbir Ndao 90 120 25-30 T Gros fruits, feuillage vert sans anthocyane.

(1) Précocité : nombre de jours séparant la plantation de la 1 ère récolte.


(2) Cycle : nombre de jours couverts par la culture depuis le semis.
SP = semis en pépinière.
SD = semis direct en général.
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Tropiculture n°248 Mai 2017 édité par TROPICASEM

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