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LE RISQUE ASSURE
TITRE III
Chapitre I : Le risque
Chapitre II : La prime
CHAPITRE I
LE RISQUE ASSURE
I - L'OBJET DE LA GARANTIE
A - EN ASSURANCE DE CHOSE
B - EN ASSURANCE DE RESPONSABILITE
II - LE FAIT GENERATEUR
A - PLAFONDS
B - FRANCHISES
I - EXCLUSIONS LEGALES
ATTEINTES A LA PERSONNE
3 - VICTIMES INDEMNISEES
4 - PROCEDURE D'INDEMNISATION
1.
De plus, les éléments caractéristiques du risque, tels que la nature des dommages
prévisibles, et la probabilité du fait générateur, devront être bien connus de l'assureur, de
manière à lui permettre de se forger une opinion sur le risque à garantir, de l'évaluer et de
décider ou non de le faire supporter par la mutualité.
2.
I - L'objet de la garantie
II - le fait générateur
III - Le montant des garanties
I - L'OBJET DE LA GARANTIE
A - En assurance de chose
B - En assurance de responsabilité
C - En assurance de personnes
A - EN ASSURANCE DE CHOSE
o Pertes matérielles :
B - EN ASSURANCE DE RESPONSABILITE
- Responsabilité du particulier
- Assurances obligatoires : automobile, construction ...
- Responsabilités professionnelles
- Responsabilités industrielles
- Marchandises transportées...
ainsi que :
C - EN ASSURANCE DE PERSONNES
En assurance de chose :
En assurance de responsabilité :
En assurance de responsabilité :
Plafonds de garantie
et des franchises
B - PLAFONDS
Le montant des garanties est fixé dans le "Tableau de garantie" annexé aux
Conditions Particulières de la Police, et est opposable à l'assuré, ainsi
qu'aux tiers bénéficiaires, tels que la victime agissant par voie d'action
directe.
B - FRANCHISES
Exemples :
La garantie du contrat d'assurance VOL ne sera applicable qui si les
locaux ou le véhicule assuré est pourvu de dispositifs de protection
et d'alarme décrits dans la police.
Ces clauses peuvent être aménagées librement, mais doivent être prévues
de manière expresse, claire et précise dans la police, afin que l'assuré
sache exactement quels sont ses obligations.
L'article 1315, al.1, du Code Civil, dispose que celui qui réclame l'exécution
d'une obligation doit la prouver.
Certains risques sont exclus de la garantie par la loi, comme pouvant relever
de la solidarité nationale (guerre..) ou faisant obstacle au principe aléatoire
(faute intentionnelle...)
Le dernier alinéa de l'article L 112-4 précise que les clauses des polices
édictant des nullités, des déchéances ou des exclusions ne sont
valables que si elles sont mentionnées en caractères très apparents.
I - EXCLUSIONS LEGALES
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A - EXCLUSION LEGALE DES RISQUES DE GUERRE
a - Guerre étrangère
b - Guerre civile, émeute, mouvement populaire
c - Exceptions : garantie des attentats
a - GUERRE ETRANGERE
AVANT 1983
Dès 1976, les assureurs ont proposé d'étendre leur garantie, moyennant
surprime, aux dommages d'incendie et d'explosion résultant d'émeutes, de
mouvements populaires et d'actes de terrorisme et de sabotage commis
dans le cadre d'actions concertées de terrorisme et de sabotage.
DEPUIS 1983
A dater du 1er Mars 1983, les Pouvoirs Publics ont demandé aux assureurs
de proposer l'extension de leur garantie incendie, multirisques habitation ou
automobile, aux dommages matériels directs résultant d'incendie ou
d'explosion provoqués par des attentats, émeutes, mouvements populaires,
actes de terrorisme ou sabotage concerté.
1,7% de la prime nette totale (30 à 40% pour la Corse) pour les
risques d'habitation, agricole, commerciaux et artisanaux.
La loi du 9 Septembre 1986 (art. L 126-2 C.ass) dispose que "les contrats
d'assurance de biens ne peuvent exclure la garantie de l'assureur pour
les dommages résultant d'actes de terrorisme ou d'attentats commis
sur le territoire national. Toute clause contraire est réputée non écrite".
a - Risque de guerre
b - Attentats
a - RISQUE DE GUERRE
Toute police d'assurance sur la vie doit contenir une clause aux termes de
laquelle, en cas de guerre étrangère, la garantie du contrat n'aura effet que
dans les conditions qui seront déterminées par la législation à intervenir sur
les assurances sur la vie en temps de guerre.
2 - LE FONDS DE GARANTIE-ATTENTATS
1.
Voir également : V.Lasbordes de Virville, "Le Rôle respectif du FGTI et des CIVI dans les procédures
d'indemnisation des victimes d'infraction" , Revue Lamy Droit Civil, Avril 2007, p.63
Le fonds est donc alimenté par les seuls assurés au bénéfice de l'ensemble
de la communauté nationale.
Les associations qui ont pour but de défendre les victimes d'infraction
peuvent se constituer partie civile en cas d'acte de terrorisme sous
réserve que l'action publique ait été mise en mouvement par le
Ministère Public ou la victime (Art. 2-9 du Code de Procédure Pénale).
b. Offre d'indemnisation :
Paiement des sommes dues dans le délai d'un mois après expiration
délai de renonciation, sous peine d'intérêts majorés de moitié pendant
deux mois, puis, à l'expiration de ces deux mois, au double du taux
légal (Art. L 211-17 C.Ass.).
Sinistres frauduleux :
Ex. :
Un époux est colocataire d'un appartement sur lequel son épouse a souscrit
un contrat d'assurance multirisques.
1.
2.
Cass. Civ. I, 4 Février 1969, D.1969, p.601 (Comédiens Réunis) - Cass. Civ. I, 22 Octobre
1975, D.1976, p.151,note H.Mazeaud.
Exemples:
Commettre une imprudence manifeste, telle que prendre une
autoroute à contresens, n'est pas assimilable au fait de se lancer sur
un piéton dans l'intention le tuer.
3.
4.
L'assureur doit donc couvrir les fautes intentionnelles commises par toutes
les personnes dont l'assuré doit répondre : enfants, préposés, membres
d'association...
Cass. Civ. I, 26 Novembre 1991, RGAT 1992, p.169, note R.Bout.
Ex. :
1 - Le suicide de l'assuré
2 - Le meurtre de l'assuré par le bénéficiaire
L'article L 132-7 Code des Assurances, modifié par la loi du 2 juillet 1998,
et du 3 décembre 2001, dispose désormais que :
1.
2.
Le suicide est donc garanti après le délai de un an, sauf si les parties au
contrat ont convenu d'exclure conventionnellement le risque de suicide
conscient ou inconscient de la garantie.
Voir : J.Kullmann, "Suicide et assurance : une déjà vieille notion, mais un tout nouveau
régime", RGDA 2002, p.907.
al.2 :
Les infractions intentionnelles, qui sont souvent les plus graves, ne peuvent,
par nature, jamais être garanties par une police d'assurance, compte tenu
des dispositions impératives de l'article L 113-1 du Code des Assurances,
notamment en cas d'atteinte volontaire à l'intégrité de la personne
humaine…
1 - atteintes à la personne
2 - Atteintes aux biens
1 - ATTEINTES A LA PERSONNE
b - VICTIMES INDEMNISEES
c - PROCEDURE D'INDEMNISATION
Il résulte de l'article L 113-1 Code des Assurances que les pertes et les
dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par la faute de
l'assuré sont à la charge de l'assureur ... sauf exclusion formelle et limitée
contenue dans la police.
Les évènements garantis sont définis dans la police de manière positive, par
des conditions de garanties.
On peut distinguer:
ex. :
S'il prend soin de compléter la condition positive par une clause d'exclusion
directe claire et nette, la solution est évidente : le fait de ne pas respecter la
condition mise à la garantie entraîne la non assurance.
Tout ce qui n'est pas précisément prévu dans la garantie est non assuré ou
est exclu indirectement, il s'agit d'une exclusion indirecte :
Dès lors que cette clause n'est pas limitée et ne marque pas
l'exclusion de façon apparente, l'assureur ne peut s'en prévaloir pour
refuser sa garantie.
Cass. Civ. II, 9 Juillet 2009, 08-13780 ; RC et Ass. 2009, Com. 337, note H.Groutel.
o Exclusions directes
o Exclusions indirectes
EXCLUSIONS DIRECTES
Cass. Civ. I, 6 janvier 1993, 89-20.730 - Cass. Civ. I, 16 mars 1994, 94-
14.729 - Cass. Civ. I, 16 janvier 1996, 92-20.433 :
Cass. Civ. I, 21 janvier 1997, 95-11.590, R.C. et Ass. 1997, Com. n°139 -
Cass. Civ. I, 18 avril 2000, 98-11.143 - Cass. Civ. I, 7 novembre 2000, 97-
19.132, JCP, G, 2001, IV, n°1000; Cass. Civ. I, 21 novembre 2000, 98-
12.872, JCP G, 2001, IV, 1098 - Cass. Civ. I, 13 février 2001, 98-12.473
Mais attention, "n'est pas limitée la clause excluant de la
garantie non seulement les frais constitués par le
remplacement, la remise en état ou le remboursement des
biens livrés ou des travaux exécutés, cause ou origine du
dommage, ainsi que les dommages immatériels consécutifs,
mais encore les dommages matériels ou immatériels résultant
de l'inexécution des obligations de faire faire ou de délivrance
de l'assuré" - A propos d'une ligne façonneuse plaqueuse :
Cass. Civ. I, 14 novembre 2001, 98-22.764.
o Travaux non conformes, non seulement aux cahiers des charges des
DTU, mais encore à l'ensemble des règles en vigueur.
Cass.Civ. I, 20 Janvier 1993, RGAT 1993, p.316.
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