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Titre Pauline. Ce livre a ensuite servi de base à la Sommaire

pièce de théâtre Pauline écrite par Eugène Grangé et Voir aussi


Xavier de Montépin, à laquelle aurait contribué Œuvre :
- Sommaire du dictionnaire des
Dumas, et qui fut portée à la scène en 1850. œuvres
- Contribuer au dictionnaire

Année de publication 1838

Genre Roman

Collaborateur(s) -

Epoque du récit L'action principale se situe entre septembre 1830 et


septembre 1833, mais des événements précédant 1830 sont racontés et la
conclusion se situe en décembre 1834.

Résumé En 1830, la jeune Pauline de Meulien rencontre, au cours d'une


chasse, l'étrange Horace de Beuzeval, récemment revenu des Indes avec
une réputation de sang froid incomparable. Elle se retrouve bientôt
mariée avec lui, se questionnant uniquement sur quelques étranges
habitudes de son mari et de ses deux amis.
Au bout de quelques mois, Horace annonce qu'il doit s'absenter
afin d'aller chasser en Normandie en compagnie de ses amis.
Pauline est inquiète : on ne parle dans les journaux que des
bandits qui sévissent dans cette région. Après quelque temps,
elle décide d'aller rejoindre son époux... qui n'apprécie guère la
surprise et s'absente aussitôt pour deux jours. Elle vit alors des
moments de terreur, ose emprunter un passage secret et découvre que son
mari et ses compagnons sont les bandits recherchés... Elle assiste,
horrifiée, au meurtre d'une jeune Anglaise. De peur qu'elle ne dénonce les
coupables, son mari l'enferme dans le cachot d'une abbaye... lui offrant la
liberté de mourir lentement d'inanition ou rapidement, tuée par le poison
qu'il lui laisse...
Intervient alors Alfred de Nerval, ancien amoureux silencieux de Pauline.
«Par hasard», il se trouve pris dans une tempête en mer et s'échoue tout
près de cette abbaye... Alfred voit quelqu'un en sortir et décide aussitôt de
revenir pour découvrir ce qui s'y cache. Entre-temps, il apprend le décès
de Pauline et réalise, se glissant à son chevet, qu'il ne s'agit pas d'elle, mais
d'une autre femme, inconnue.
À la nuit tombée, il se rend à l'abbaye où, par de sombres couloirs, il
parvient à un cachot où il retrouve Pauline, presque morte... Il la sauve et
s'enfuit avec elle en Angleterre, où il prend soin d'elle comme un frère.
Ainsi passent quelques mois où Pauline tente de recouvrer sa santé. Un
jour, Alfred reçoit une lettre de sa mère lui annonçant les fiançailles de sa
sœur avec Horace. Aussitôt, il se rend à Paris et défie Horace qu'il tue en
duel. Pauline, apprenant la nouvelle par les journaux, retombe dans ses
souffrances. Le couple se rend en Suisse et en Italie, pour permettre à
Pauline de se soigner. Hélas Pauline, dans un dernier soupir, jure à Alfred
un amour éternel et décède.
Analyse Il s'agit d'un très bon petit roman, mais que l'on pourrait
considérer comme réservé aux «habitués» de Dumas. Cela signifie que,
comme toujours, l'intrigue et le suspense sont bien présents; la curiosité
est excitée dès le début par une entrée en matière qui nous place en
situation de complicité avec l'auteur. En effet, tout ce récit tient au fait que
Dumas, pendant un voyage, rencontre sur son chemin son ami Alfred de
Nerval accompagné d'une dame qui se dissimule et qui semble pourtant
familière à l'auteur... Qui est donc cette femme visiblement souffrante
qu'il croise à trois reprises et qui souhaite ne pas être vue de lui?
La réponse nous est donnée tranquillement, lorsque Dumas retrouve
Nerval qui lui raconte son histoire. Tout le roman est donc écrit sur le
mode de la narration : c'est Dumas qui raconte, puis son ami Nerval et
enfin Pauline, qui insère à un moment le récit de sa malheureuse vie
conjugale. Il y a très peu de dialogue, ce qui peut rendre la lecture difficile,
particulièrement à un jeune public qui se rebute souvent devant les longs
paragraphes. Par contre, pour les fanatiques de Dumas, il s'agit là d'un
détail qui n'altère en rien le plaisir de la lecture.
Typique de cette époque où naquit le romantisme, le roman Pauline puise
également dans la vague gothique populaire, au début du XIXe siècle, en
Angleterre et en Allemagne. On y trouve toutes les caractéristiques du
héros romantique, mélancolique, aux grandes déclarations amoureuses,
prompt à défendre son honneur et à se dévouer corps et âme pour sa
douce amie... en même temps qu'on y vit les grands frissons provoqués
par les souterrains, les bruits dans la nuit, les cadavres disparus, les
secrets... tout ce qui sera exploité davantage encore, quelques années plus
tard, dans Le Comte de Monte-Cristo.
Bref, en terminant la lecture, on se considère heureux d'avoir été choisi
comme confident de cette belle histoire...
Marie Douville
© Société des Amis d'Alexandre Dumas Haut de page
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