Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Introduction :
Une architecture de réseau est un plan du réseau de communication informatique complet. Il est
utilisé pour classer toutes les couches de réseau étape par étape sous une forme logique en décrivant
chaque étape en détail. Donc, elle est l'organisation d'équipements de transmission, de logiciels, de
protocoles de communication et d'infrastructure filaire ou radioélectrique permettant la
transmission des données entre les différents composants.
a) De circuit :
C’est historiquement la première à avoir été utilisée, par exemple dans le réseau téléphonique à
l'aide des autocommutateurs.
Principe : Elle consiste à créer dans le réseau un circuit particulier entre l'émetteur et le
récepteur avant que ceux-ci ne commencent à échanger des informations. Ce circuit sera
propre aux deux entités communiquant et il sera libéré lorsque l'un des deux coupera sa
communication.
Inconvénient : Lors d'une communication, le circuit restera fermé jusqu’à ce que l’une des
entités communicantes interrompe la communication. Une fois la communication coupée,
les différents éléments reliant les circuits élémentaires sont libérés. Cela signifie que même
si aucune information n’est transmise entre les entités pendant qu'elles sont en
communication, le circuit est bloqué aux autres entités.
b) De paquet :
Elle est apparue au début des années 70 pour résoudre les problèmes d'erreur de la commutation
de messages.
Administration de réseau
1
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Principe : Un message émis est découpé en paquets et par la suite chaque paquet est commuté à
travers le réseau comme dans le cas des messages.
Les paquets sont envoyés indépendamment les uns des autres et sur une même liaison on pourra
trouver les uns derrière les autres des paquets appartenant à différents messages. Chaque nœud
redirige chaque paquet vers la bonne liaison grâce à une table de routage. Le récepteur final doit
être capable de reconstituer le message émis en ré assemblant les paquets.
Inconvénient : Ceci nécessitera un protocole particulier car les paquets peuvent ne pas arriver dans
l'ordre initial, soit parce qu'ils ont emprunté des routes différentes, soit parce que l'un d'eux a dû
être réémis suite à une erreur de transmission.
c) De cellule :
Une cellule est un paquet particulier dont la taille est toujours fixée à 53 octets (5 octets d'en-tête
et 48 octets de données). C'est la technique de base des réseaux hauts débits ATM (Asynchronous
Transfert Mode).
Principe : Elle opère en mode connecté où avant toute émission de cellules, un chemin virtuel est
établi par lequel passeront toutes les cellules. Cette technique mixe donc la commutation de circuits
et la commutation de paquets de taille fixe permettant ainsi de simplifier le travail des
commutateurs pour atteindre des débits plus élevés.
2. Mode de communication :
Une connexion définit les paramètres régissant un dialogue entre deux entités. La communication
peut être établie de deux manières :
a) Mode de connecté :
Dans ce mode, il se met en place un processus de
"handshake" (poignée de main) entre le client et le
serveur. Ce processus permet d'établir un dialogue à
propos du transfert de données. Il y a des accusés
réception, des demandes d'émission etc. qui permettent
aux applications de savoir exactement où en est le
processus de transfert de données.
Administration de réseau
2
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
4. Poste à poste :
Les réseaux « postes à postes » sont également appelés des réseaux « Peer to
Peer » en anglais, ou « point à point » ou « d’égal à égal ». Les réseaux postes
à postes ne comportent en général que peu de postes, moins d’une dizaine de
postes, parce que chaque utilisateur fait office d’administrateur de sa propre
machine, il n’y a pas d’administrateur central, ni de super utilisateur, ni de
hiérarchie entre les postes, ni entre les utilisateurs.
Administration de réseau
3
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Dans un réseau Peer to Peer chaque poste est à la fois client et serveur. Toutes les stations ont le
même rôle, et il n’y a pas de statut privilégié pour l’une des stations. Exemple : Un ordinateur relié
à une imprimante pourra donc éventuellement la partager afin que tous les autres ordinateurs
puissent y accéder via le réseau.
5. Client / Serveur :
L'architecture client/serveur désigne un mode de communication entre plusieurs ordinateurs d'un
réseau qui distingue un ou plusieurs postes clients du serveur : La plupart des stations sont des «
postes clients », c'est à dire des ordinateurs dont se servent les utilisateurs, les autres stations sont
dédiées à une ou plusieurs tâches spécialisées, on dit alors qu’ils sont des serveurs.
Administration de réseau
4
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Ces difficultés pour établir une communication se multiplient lorsqu'il s'agit d'interconnecter
des réseaux mettant en jeu des matériels et des systèmes informatiques très différents.
Pour faciliter cette interconnexion, il est apparu indispensable d'adopter des normes. Ces
normes sont établies par différents organismes de normalisation.
Administration de réseau
5
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
A l'intérieur d'un système on découpe les traitements en couches superposées. Une couche
possède une interface directe avec les couches immédiatement adjacentes, et une interface
indirecte avec les couches de même niveau.
Les couches d'un type donné sont décrites de manière indépendante et sont supposées ne
dialoguer qu'avec des couches du même type.
L'empilement des couches réalise donc une hiérarchie des protocoles de communication
entre couches de même niveau.
On peut définir :
Composant : une unité fonctionnellement bien identifiée et dont on peut caractériser les
interfaces.
Interface : c'est l'ensemble des actions qu'un composant N peut réaliser sur un composant
N+1 ou N-1 ou subir d'un composant N+1 ou N-1.
Protocole : c'est un ensemble de règles de conversation (ou suite d'actions) entre
composants que ce soit au niveau physique ou au niveau logique. Un protocole définit donc
les relations des composants, aux travers de leurs interfaces.
3. Le modèle OSI :
Le modèle OSI (Open System Interconnection) appelé aussi modèle ISO (Interconnections de
Systèmes Ouverts) a été mis au point par l’organisme de normalisation ISO (International Standard
Organisation).
Son objective est de permettre à des systèmes hétérogènes de communiquer entre eux. Ce modèle
est le plus connu et le plus utilisé pour décrire les environnements réseau. Il décrit la manière dont
les matériels et logiciels coopèrent selon une architecture en couches qui permet la
communication : Il spécifie le comportement d'un système dit ouvert et les règles de
communication constituent les protocoles normalisés.
a. Description du modèle :
Le modèle OSI, créé dans les années 80, se décompose en 7 parties appelées couches et suit les
préceptes suivant :
Administration de réseau
6
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Couche Intermédiaire
Administration de réseau
7
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
fonctionnant sur l’ordinateur et les autres services du réseau (ex : courrier électronique
(eMail), transfert de fichiers (FTP), impression, web (Internet explorer,…).
Éléments de niveau 7 : FTP, HTTP, DNS, SMTP, Telnet, TFTP, DHCP, SNMP
Couche Présentation : Représentation des données. Elle s'assure que les informations
envoyées par la couche application d'un système sont lisibles par la couche application d'un
autre système. Elle met en forme les informations échangées pour les rendre compatibles
avec l’application destinatrice.
Couche Session : Etablissement, gestion et fermeture des sessions entre applications.
Comme son nom l'indique, la couche session ouvre, gère et ferme les sessions entre 2
systèmes hôtes en communication.
Couche Transport : Connexion de bout en bout. Elle est responsable du contrôle et du
transport des informations de bout en bout.
Éléments de niveau 4: TCP, UDP, NetBEUI
Couche Réseau : Adressage, Routage, Segmentation. Elle assure l’acheminement ou le
routage (choix des chemins à partir des adresses IP) des paquets à travers les réseaux.
Éléments de niveau 3 : Les protocoles : IP, IPX, ARP, RARP,…
Matériel : Routeur , commutateur de niveau 3
Couche Liaison : Acheminement sans erreur des trames. Elle assure un transfert fiable des
trames sur une liaison physique. Elle s'occupe également de la topologie du réseau, de
l'accès au réseau, de la notification des erreurs, de la livraison ordonnée des trames et du
contrôle de flux.
Éléments de niveau 2 : Commutateur (Switch), adresse MAC
Couche Physique : Acheminement des bits. Elle effectue l’adaptation des bits pour la
transmission sur le support physique (câbles, fibre optique, liaison Wi-fi) L’unité d’échange
est le bit.
Éléments de niveau 1 : les câbles (câble coaxial, paire torsadée, fibre optique),
liaison Wi-Fi, concentrateur (Hub),… travaillent au niveau 1 ISO.
IV. Modèle TCP/IP et ses protocoles de communication :
1. Description du modèle :
Le modèle TCP/IP « Transmission Control Protocol/Internet Protocol » (encore appelé «
modèle Internet »), qui date de 1976, a été stabilisé bien avant la publication du modèle OSI en
1984. Son but principal était de maintenir les communications coûte que coûte en cas d’attaque
nucléaire. Il en découle un réseau basé sur le routage de paquets à travers une couche appelée
Internet.
Il a présenté une approche réaliste ou pratique d’un modèle réseau contrairement au modèle OSI
qu’est un modèle idéalisé ou théorique. En conséquence, c’est le modèle TCP/IP qui est utilisé
comme modèle de réseau de référence pour Internet.
Administration de réseau
8
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
La couche application ;
La couche transport ;
Internet ;
Accès réseau.
b. La couche transport :
La couche transport assure la communication logique entre processus. Cette couche détermine
comment les données doivent être envoyées : de manière fiable ou pas. Concrètement, on va
pouvoir choisir entre deux protocoles dans la couche transport : TCP (Transmission Control
Protocol) et UDP (User Datagram Protocol).
c. La couche Internet :
Le but principal de la couche Internet est d’assurer la communication logique entre hôte, c’est-à-
dire de transmettre coûte que coûte les paquets d’un hôte à un autre et de faire en sorte qu’ils
arrivent à destination. Le protocole principal de cette couche est IP (Internet Protocol ou Protocole
Internet). Les paquets peuvent prendre différentes routes pour arriver à destination et arriver dans
un ordre différent de l’ordre dans lequel ils ont été envoyés.
3. Fonctionnement :
Administration de réseau
9
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Administration de réseau
10
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
La trame arrive donc en bout de processus et intègre l'ensemble des données y compris les numéros
de port ajoutés par la couche transport, les adresses IP ajoutées par la couche IP et les adresses
MAC :
On visualise, dans l’analyse de trame (Frame 13), les 4 couches (Ethernet, IP, TCP et HTTP) :
Lorsque la trame finale est récupérée par l'hôte de destination (après qu’éventuellement le paquet
IP soit passé par quelques routeurs) un processus inverse est mis en œuvre.
Administration de réseau
11
Chapitre 3 : Identifier l’architecture d’un réseau
Sur les 2 machines nous avons la même pile de protocoles, chacun jouant un rôle précis (simplifié
dans les explications précédentes). Chaque protocole de niveau supérieur demande un service au
protocole de niveau inférieur et fournit des informations au protocole de même niveau sur la
machine distante. L'ensemble de ce dialogue à distance entre protocoles est véhiculé par les trames
Ethernet dans son champ données, plus précisément ce champ données contient les données IP, les
données IP contiennent les données TCP, les données TCP contiennent les données HTTP, et les
données HTTP contiennent les données (en l'espèce, l'URL). Ce mécanisme de poupée russe
s'appelle l'encapsulation.
Une fois la requête reçue et interprétée, le serveur répond en envoyant la page demandée (ou un
message d’erreur si, par exemple, la page n’existe pas).
Administration de réseau
12