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Examen de Normalisation :
Date: 16/06/2021
La normalisation fait aujourd'hui l'objet de nouveaux débats et questionnements, aussi bien
parmi les industriels que chez les scientifiques, pour s'interroger tout autant sur la nature des
normes elles-mêmes que sur leurs fonctions, leur impact et leurs conditions de mise en œuvre.
Ainsi, les formes et les effets de la normalisation dans l'industrie sont multiples et variés.
On se souviendra que l'un des points d'origine du système de normalisation se trouve dans
l'engagement de marchés publics - dont l'importance fut initialement la plus notable dans le
secteur de l'armement - imposant non seulement des critères de qualification des produits mais
aussi des règles relatives aux techniques de production, de réception des pièces, etc. C'est dans
cet espace intermédiaire que s'installèrent les grands organismes de normalisation de rang
national - l'Association Française de Normalisation (AFNOR), le British Standard Institut
(BSI)... - et international - l'International Standard Organisation (ISO) - délégués par la
communauté industrielle dans une tâche d' autorégulation réputée volontaire et soumise à
l'arbitrage des professionnels
Cette caractéristique est particulièrement bien illustrée par l'article : « The Production of
Management Standards », dans lequel Kristina Tamm Hallström montre qu'au cours des
quinze dernières années, la gestion de la qualité s'est imposée en tant que domaine-clé pour la
normalisation internationale. En se fondant sur les travaux du Comité technique plus
particulièrement chargé au sein de Y International Standardisation Organisation de réfléchir
au management de la qualité, elle établit que dans ce domaine le travail de standardisation
tend à devenir auto-reproductif en « poussant » à la production de normes.
Eric Henry. Ces métiers peuvent-ils rester à l'écart du mouvement général de la recherche de
la performance et de la qualité ? À quelles conditions la définition et l'adoption de règles
communes pour la gestion de la qualité peuvent-elles s'imposer comme un enjeu pour les
entreprises compte tenu des spécificités du processus de production dans ce secteur et de la
singularité des relations qu'y entretiennent les principaux acteurs économiques
Concernés ?
L'auteur montre qu'en dépit des difficultés rencontrées, les initiatives originales prises depuis
1990 de façon décentralisée ou sectorielle par les professionnels français de la construction
sont porteuses de propositions novatrices en matière de normalisation, valables, au-delà du
secteur lui-même, pour l'ensemble des activités économiques, d'une part, et pour les activités
de production par projet, d'autre part.
Ainsi, la première partie, La normalisation : de quoi parle-t-on ?, rassemble les contributions
qui s'efforcent de clarifier les définitions et les concepts pour délimiter la question de la
normalisation.
Enfin, la dernière partie rassemble autour des enjeux de la normalisation les contributions qui
développent des réflexions plus générales, ou plus globalisantes, quant aux interprétations
possibles des implications et des perspectives analytiques engendrées par la normalisation
dans l'organisation de l'industrie