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Ed 695
Ed 695
Principes généraux
de ventilation
ED 695
2015
Sommaire
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Comment aborder l’étude d’un système de ventilation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1. Poste de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.1. Diminution de la pollution par action sur le processus polluant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2. Analyse du poste de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2. Pollution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1. Réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2. Risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.1. Risque d’intoxication 8
2.2.2. Risque d’explosion 9
2.2.3. Risques dus à l’exposition au chaud et au froid 10
2.3. Autres causes d’inconfort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3. Captage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.1. Techniques de ventilation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2. Ventilation locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2.1. Principes 11
3.2.2. Solutions 13
6. Rejet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7. Air de compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
7.1. Rôle de la compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
7.2. Compensation et confort thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
8. Ventilation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
8.1. Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
8.2. Solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
9. Implantation du matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
LEXIQUE
Aérotherme : Appareil de chauffage d’air Déflexion : Modification de l’épanouisse- Louvre : Prise d’air extérieure comportant
refoulant dans le local comprenant un ment naturel d’un jet d’air à la sortie d’une des lames inclinées formant pare-pluie.
groupe motoventilateur et une batterie de bouche de soufflage par l’interposition d’ai-
Manchette : Pièce de raccordement entre
réchauffage. lettes. La déflexion peut être simple, dans un
deux éléments de gaines ou d’appareils. Les
seul plan, ou double, verticale et horizontale.
Ailettes : Barreaux profilés permettant le manchettes souples évitent la transmission
guidage de l’air au travers d’un orifice d’en- Dépoussiérage : Généralement utilisé pour des vibrations.
trée ou de sortie d’air. définir la réduction notable de la concentra-
Make up : Générateur d’air chaud direct à
tion en poussières d’un flux d’air industriel.
Air extrait : Air ambiant rejeté à l’extérieur. brûleur gaz en veine d’air.
Diffuseur : Bouche de soufflage particu-
Air neuf : Air pris à l’extérieur et exempt de Média : Matériau filtrant.
lière ayant un fort taux d’induction interne.
pollution.
Pavillon : Accessoire placé à l’aspiration
Diffusion : Action de distribuer de l’air avec
Air primaire : Air sortant d’une bouche. d’un ventilateur diminuant les pertes de
une forte proportion d’air secondaire.
Air secondaire : Air ambiant entraîné par charge.
le flux d’air primaire. Échangeur : Dispositif permettant le trans-
Piquage : Branchement secondaire sur une
fert d’énergie d’un fluide à un autre sans
Air recyclé : Air repris dans le local pour y gaine principale.
contact. On distingue les échangeurs sta-
être réintroduit, généralement après trai- tiques (à plaques, à batterie, caloducs), dy- Plénum : Voir caisson de répartition.
tement. namiques (rotatifs) et thermodynamiques Plot (antivibratile) : Support élastique placé
Armoire : Se dit d’un groupe de traitement (pompes à chaleur). sous les châssis des ventilateurs.
d’air, du type vertical, placé habituellement Filtre : Dispositif de séparation des par- Portée : Distance à partir de laquelle la
dans le local à traiter. ticules solides ou liquides en suspension vitesse minimale du jet d’air passe en des-
Aubes directrices : Éléments de guidage dans l’air permettant, selon sa qualité, une sous d’une limite sensible (0,25 à 0,30 m/s
rapportés placés dans les coudes brusques épuration plus ou moins efficace. Les filtres en général).
des gaines d’air de grande section. peuvent être en caisson ou en gaine, plans,
dièdres, à déroulement automatique, à mé- Pression totale : Se reporter au texte du
Batterie : élément chauffant comprenant dia sec ou humide, à poche régénérable ou paragraphe 4.1.1.
soit une ou plusieurs rangées de tubes jetable, électrostatiques. Projection : Action de distribuer de l’air
ailettés parcourus par un fluide calopor-
Gaine : Conduit de ventilation souvent ré- avec la proportion la plus faible possible
teur et destiné à modifier la température
alisé en tôle ou en matières plastiques ou d’air secondaire afin d’en augmenter la
de l’air le traversant, soit un ensemble de
maçonné. portée.
résistances électriques.
Générateur d’air chaud : Appareil de pro- Registre : Voir clapet.
Bouche : Dispositif par lequel l’air est souf-
flé, repris ou extrait d’un local. Les bouches duction de chaleur indirecte équipé d’une Section libre : Section de passage utile de
comportent généralement des éléments chambre de combustion, d’un échangeur, l’air dans une bouche donnée, exprimée
d’orientation de l’air soufflé et parfois de ré- d’un ventilateur de soufflage et d’un plénum en % de la section totale.
glage du débit. Elles peuvent être murales, de distribution d’air. Une cheminée assure
Section totale : Section géométrique réelle
plafonnières ou solidaires des réseaux de l’évacuation des gaz brûlés.
de la bouche mesurée à l’intérieur du cadre.
transport et appareils terminaux. Grille : Voir bouche.
Silencieux : Élément placé dans un flux
Buse : Bouche de petite section véhiculant Groupe : Synonyme d’appareil (groupe de d’air diminuant la transmission du bruit
de l’air à haute vitesse. traitement d’air, groupe frigorifique). aérien dans les gaines.
Caisson : Appareil de traitement de l’air Hotte : Dispositif de captage récepteur Sorbonne (ou hotte de laboratoire) :
dont les composants fonctionnels s’as- placé au-dessus des sources, se basant Enceinte ventilée dont la face avant peut
semblent par juxtaposition. en général sur les mouvements naturels s’ouvrir. L’aspiration est généralement ré-
Caisson de répartition : Volume de traite- de convection. partie sur la face arrière (haute et basse).
ment d’air (ou centrale) assurant la réparti- Humidificateur : Dispositif permettant Tourelle : Extracteur mécanique placé en
tion des vitesses de l’air le traversant. l’augmentation de la teneur en eau de l’air. toiture.
Carneau : Conduit horizontal d’évacuation Inclineur : Ensemble d’aubes réglables pla- Ventilateur : Se reporter au texte du chapitre 5.
de grande dimension. cées sur l’ouïe d’aspiration d’un ventilateur
Ventilation tempérée : Voir make up.
Chauffage direct : Chauffage d’un fluide et permettant de modifier, en conservant un
directement au contact de la source d’éner- rendement acceptable, ses caractéristiques Ventilo-convecteur : Appareil de chauf-
gie (la totalité de l’énergie est transmise). aérauliques. fage ou de refroidissement terminal dont la
convection est forcée au travers des batte-
Clapet : Élément mobile d’obturation par- Induction :
ries par un ventilateur de soufflage.
tielle ou totale d’une gaine, à commande – En soufflage : Phénomène d’entraînement
manuelle ou automatique. de l’air secondaire par l’air primaire, le taux Virole : Corps cylindrique placé autour des
d’induction caractérise le quotient air véhi- ventilateurs hélicoïdes et permettant leur
Climatiseur : Appareil autonome permet- culé total/air primaire ; raccordement sur des gaines.
tant la production et la distribution d’air – En captage : Action de mettre en mouve-
conditionné. Volet : Dispositif permettant le réglage de
ment l’air à distance d’un orifice d’extraction. la répartition de l’air dans une dérivation :
Convecteur : Élément chauffant utilisant Laveur d’air : Dispositif d’humidification à par extension utilisé comme synonyme de
le principe de la convection. eau recyclée ou d’épuration comprenant clapet (voir ce mot).
Convection : Mouvement naturel de l’air une ou plusieurs rampes de buses de pul-
d’un local provoqué par des différences de vérisation, un bac formant réserve d’eau et
température. une pompe de pulvérisation.
7
Lutter contre la pollution dans les dans laquelle interviennent de nom- 1 le poste de travail ;
ateliers et les locaux de travail consiste breux facteurs techniques, écono- 2 la pollution ;
à réduire, à un niveau le plus faible pos- miques, énergétiques et humains. Elle 3 le captage ;
sible, la quantité des polluants dont les nécessite, de la part du concepteur, 4 les réseaux de transport ;
effets sur l’homme sont reconnus ou une connaissance parfaite du poste
5 les ventilateurs ;
soupçonnés ; c’est le rôle de l’installa- de travail ou du local à traiter et aussi
6 l’épuration et le rejet ;
tion de ventilation. la maîtrise des différentes techniques
mises à sa disposition pour résoudre le 7 les prises d’air ;
La conception d’une installation de problème. Le concepteur devra donc à 8 la ventilation générale,
ventilation est une opération délicate la fois prendre en compte : l’apport d’air et le chauffage.
On pourra alors aborder l’étude d’un tenant compte d’une part des évolutions • implantation et localisation des com-
système de ventilation en suivant la possibles du processus industriel et posants en fonction des contraintes
démarche suivante : des modifications qu’elles entraîneront (dispositions constructives, entretien
• définition précise du poste de travail sur le dispositif de ventilation et d’autre ultérieur, remplacement de filtres,
ou du local à traiter avec un inventaire part des incompatibilités éventuelles de trappes de visite…) ;
complet des données immuables et des certains polluants (poussières et hu- • réception et mise en conformité de
contraintes liées au processus industriel, midité, cyanures et acides…) qui né- l’installation ;
aux hommes, à l’environnement, etc. ; cessitent la séparation des circuits… ; • rédaction d’une consigne d’utilisation
• détermination et classification par ni- • détermination des paramètres (vi- tenant compte de la notice d’instruc-
veau de risque des sources de pollution tesses d’air, débits, chauffage…) et tion fournie par le maître d’ouvrage, qui
– caractéristiques physicochimiques calcul de l’installation (diamètres, pertes permettra le suivi des performances de
des polluants ; de charge, puissance à installer…) ; l’installation dans le temps.
• détermination de la solution tech- • choix des composants (bouches, ca-
nique de captage et de ventilation en nalisations, matériaux, ventilateurs) ;
8
En fait, les mélanges air-polluants dans l’air, même avec une vitesse initiale, polluants, des ouvertures d’aération,
gazeux rencontrés dans l’ambiance des mais dont une partie peut être entraî- des séchoirs ou des appareils où sont
ateliers industriels ont une densité très née dans le sillage créé par de grosses évaporés des solvants inflammables
peu différente de celle de l’air. Les vi- particules lancées à grande vitesse. (postes de peinture et de séchage de
tesses de chute vers le sol, très faibles, Les fines particules ayant une signi- peinture, etc.).
sont négligeables par rapport à la dif- fication en hygiène industrielle n’ont Des atmosphères explosives peuvent
fusion turbulente et aux courants d’air donc pas de mouvements indépendants se former accidentellement en raison
qui existent même dans les espaces les de ceux de l’air et, pour les capter, il de fuites de récipients dans des maga-
mieux protégés. suffit (sauf le cas d’entraînement cité sins de stockage fermés ou mal aérés,
Le polluant n’a pas la latitude de se ci-dessus) de capter l’air dans lequel de fuites sur des canalisations de trans-
mouvoir par lui-même et il sera contrôlé elles sont en suspension. port de liquides, de gaz inflammables
dès lors que l’on captera l’air avec le- ou de polluants, de fuites sur des ins-
quel il est mélangé. 2.2.2. Risque d’explosion tallations de combustion, etc.
Au contraire, les différences de
densité induites par une élévation de L’atmosphère d’un lieu de travail Gaz et vapeurs
la température de l’air, par exemple au est explosive lorsque les proportions
de gaz, de vapeurs, de brouillards ou La plupart des gaz ou vapeurs in-
contact d’une surface chaude, peuvent
de poussières dans l’air y sont telles flammables en mélange avec l’air étant
avoir des effets importants sur les mou-
qu’une flamme, une étincelle, une tem- susceptibles d’exploser en s’enflam-
vements de l’air [3].
pérature excessive produisent une ex- mant, le domaine des concentrations
b) Poussières plosion. Une atmosphère peut devenir explosives de chacun d’entre eux est
Les fines particules (de diamètre infé- explosible lorsque les trois éléments borné par les limites inférieures et su-
rieur à 50 μm environ) en sédimentation nécessaires à la combustion sont en périeures dites « d’explosivité ».
en air calme atteignent rapidement une présence : le combustible (gaz, pous- La limite inférieure d’explosivité
vitesse limite de chute, du fait de la ré- sière, brouillard, liquide), le comburant (LIE) d’un gaz ou d’une vapeur dans
sistance de l’air. (oxygène de l’air), un apport d’énergie l’air est la concentration minimale en
Le tableau I donne les vitesses Iimites ou une température suffisante. volume dans le mélange au-dessus de
de sédimentation en air calme pour Des atmosphères explosives peuvent laquelle il peut exploser.
des sphères de densité 1. Ce tableau se former en exploitation « normale » La limite supérieure d’explosivité
montre que les vitesses atteintes par dans les locaux fermés ou médiocre- (LSE) est la concentration maximale en
les très fines particules (de diamètre ment ventilés, au voisinage d’éléments volume dans le mélange au-dessous de
aérodynamique inférieur à 10 μm) sont tels que des pompes de liquides inflam- laquelle il peut exploser.
très faibles et négligeables devant les mables, des récipients présentant des La LIE des gaz et vapeurs dangereux
courants d’air qui, même dans les at- surfaces libres de liquides inflam- pour la santé est toujours bien supé-
mosphères très calmes, ont une vitesse mables (bacs de solvant), des dômes de rieure aux VLCT et VL8h. Cependant,
supérieure à 0,1 ou 0,2 m/s. citernes et des orifices de chargement même si l’on observe des concentra-
Dans certains procédés, comme ouverts, des orifices de respiration de tions faibles ou voisines des valeurs
par exemple le meulage, des parti- réservoirs, des bidons non bouchés, limites d’exposition, il peut exister
cules sont projetées dans l’air avec des systèmes de captage, des refou- localement des poches de mélanges
une vitesse initiale élevée. Le tableau lements de ventilateurs extrayant des gazeux explosifs.
Il donne, à titre d’exemple, les valeurs
des distances d’arrêt de particules de
densité 2,5 émises avec une vitesse ini-
tiale de 50 m/s. Les distances d’arrêt
TABLEAU I
en air calme varient fortement avec la
taille des particules : de 55 m pour les VALEURS DES VITESSES LIMITES DE SÉDIMENTATION EN AIR CALME
particules de 2 mm, à 1 mm pour des POUR DES PARTICULES SPHÉRIQUES
DE MASSE VOLUMIQUE 1 000 kg/m 3 (DENSITÉ = 1)
particules de 2 μm.
Ces deux tableaux montrent que les Diamètre (μm) 100 50 20 10 1 0,1
poussières peuvent être, en première
approximation, classées en deux ca- Vitesse limite (m/s) 0,3 0,07 0,01 3.10 –3
3.10 –5
9.10 –7
tégories :
a) les grosses particules qui, grâce à
leur énergie cinétique élevée, peuvent
parcourir, lorsqu’elles sont projetées TABLEAU II
avec une vitesse initiale, des distances
importantes. Ces grosses particules VALEURS DES DISTANCES D’ARRÊT POUR DES PARTICULES
DE MASSE VOLUMIQUE 2 500 kg/m 3 PROJETÉES À LA VITESSE DE 50,8 m/s
ne peuvent être maîtrisées que par des
DANS DE L’AIR CALME À 25 °C
dispositifs de captage disposés sur leur
trajectoire ; Diamètre (μm) 2 000 1 000 500 100 50 10 5 2
b) les fines particules qui n’ont pas la
Distance d’arrêt (m/s) 54,9 23,1 9,35 0,892 0,291 19,5.10 –3
6,1.10 –3
1,2.10 –3
latitude de se mouvoir par elles-mêmes
10
Pour que l’atmosphère d’un local de La concentration minimale explosive 2.3. Autres causes
travail ou d’une partie d’un local ne de- d’une poussière donnée dépend de d’inconfort
vienne pas ou ne reste pas explosive, plusieurs paramètres (granulométrie,
on doit : énergie de la source d’inflammation D’autres situations inconfortables,
– empêcher l’introduction de gaz ou notamment). ayant un caractère accidentel ou per-
de vapeurs inflammables en réali- Les concentrations minimales explo- manent, se rencontrent fréquemment
sant, autant que possible, l’étanchéité sives des poussières sont, le plus sou- dans les locaux de travail ; elles peuvent
des enceintes, réservoirs, récipients, vent, comprises entre 20 et 100 g/m3. bien souvent trouver une solution par la
canalisations, qui les contiennent ; Les concentrations maximales explo- mise en place d’un dispositif de ventila-
en proscrivant, en arrêtant ou en sives, mal connues, sont généralement tion. Nous citerons par exemple :
diminuant les fuites accidentelles supérieures à 1 kg/m3. – un taux d’humidité excessif ;
ou occasionnelles, en particulier les – des odeurs désagréables…
Vis-à-vis des poussières inflam-
ruptures d’enveloppes et de tuyaute-
mables, on doit s’efforcer :
ries, les fuites de joints, les fuites de
– de réaliser la meilleure étanchéité
presse-étoupe, les débits de fluides
possible des appareils et machines
combustibles dans des brûleurs
éteints ;
hors desquels elles peuvent fuir 3. Captage
(broyeurs, tamis, vis et tapis de trans-
– abaisser la concentration des gaz
ou vapeurs inflammables présents
port, mélangeurs…) ; 3.1. Techniques
– de capter à la source, par voie de ventilation
par la ventilation ou l’aération (pour
sècheou par voie humide, celles
les travaux en cabines de peinture ou Les différentes techniques utilisables
qui sont produites par les machines
en espaces confinés, consulter les pour la ventilation peuvent se classer
(meuleuses, polisseuses…) ;
guides de ventilation spécifiques se en deux grandes catégories : la ventila-
rapportant à ces activités). – de maintenir les surfaces des lo-
caux exemptes de dépôts (une couche tion locale par aspiration à la source
Par ailleurs, on doit empêcher la pré- et la ventilation générale ou ventila-
sence de feux nus, de matériaux portés de 1 mm de poussières inflammables
présente un danger certain en cas tion par dilution.
à haute température et d’étincelles de La ventilation locale consiste à
toute nature là où une atmosphère ex- de mise en suspension dans l’atmos-
phère) ; capter les polluants au plus près pos-
plosive peut se former. Il convient de sible de leur source d’émission, avant
n’utiliser que des matériels, notamment – de ne pas procéder à des manu-
tentions génératrices de nuages de qu’ils ne pénètrent dans la zone des
électriques, conformes à la réglemen- voies respiratoires des travailleurs
tation issue des directives sur les at- poussières (pelletage, chargements
mal conçus de foyers, de broyeurs, et ne soient dispersés dans toute
mosphères explosives (ATEX) [4]. l’atmosphère du local (fig. 2 a). Les
de silos, de sacs…).
aspirations localisées maintiennent les
Poussières On n’utilisera que du matériel substances toxiques dans un volume
Les poussières combustibles ne conforme à la réglementation sur les aussi faible que possible et évacuent les
constituent pas ordinairement de atmosphères explosives [4], on y inter- polluants plutôt que de les diluer. Ces
concentrations explosives dans les dira de fumer et on évitera toute forma- systèmes demandent des débits d’air
atmosphères des lieux de travail, qui tion de points chauds ou autres sources beaucoup plus faibles que les installa-
seraient irrespirables pour bien moins possibles d’ignition. tions de ventilation par dilution, d’où des
que cela. Toutefois, des opérations Afin d’éviter la communication du gains sur les coûts d’investissement, de
courantes – pelletage, chargement risque aux autres locaux, on maintien- fonctionnement et de chauffage.
ou déchargement de produits pulvé- dra en dépression les enceintes ou les La ventilation générale opère par
rulents – peuvent créer des nuages locaux à risque d’incendie ou d’explo- dilution des polluants à l’aide d’un
dangereux ; les poussières de granu- sion. apport d’air neuf dans le local de travail
lométrie fine (< 200 μm), déposées en de manière à diminuer les concentra-
couches et mises en suspension par tions des substances toxiques pour
courant d’air, ou les poussières émises 2.2.3. Risques dus à l’exposition les amener à des valeurs aussi faibles
par des appareils insuffisamment au chaud et au froid que possible (fig. 2 b). Elle permet de
étanches (broyeurs, tamis, séchoirs, De nombreuses études montrent diminuer les concentrations, mais ne
tapis transporteurs, etc.) peuvent que la chaleur et le froid sont des fac- réduit pas la quantité totale de polluants
constituer occasionnellement avec teurs contribuant fréquemment à la libérés dans l’atelier. De par ce principe
l’air des nuages explosifs : poussières détérioration des conditions de travail. de dispersion des polluants, la ventilation
de charbon, de soufre, de matières Les ambiances thermiques ont une in- générale admet donc un niveau de pol-
organiques telles que farine, sucre, fluence indéniable sur l’état de santé de lution résiduelle sur les lieux de travail.
lait, amidon, céréales, bois, matières l’homme. Leurs effets peuvent de plus Il est préférable, pour cette raison, de ne
plastiques, poussières de métaux. Des se manifester par un accroissement de l’utiliser qu’en complément de la venti-
atmosphères explosives dues aux pous- la fréquence des accidents de travail. lation locale, notamment pour assurer
sières sont également possibles dans La réduction de cette contrainte ther- un apport minimum d’air neuf dans les
des enceintes fermées comme les dé- mique est l’un des rôles prépondérants locaux et diluer les polluants non captés
poussiéreurs et les silos. de l’installation de ventilation. par les systèmes d’aspiration localisée.
11
VI. Répartir uniformément les vitesses 3.2.2. Solutions Dans le cas général, le débit d’aspira-
d’air au niveau de la zone de captage tion se calcule suivant la formule :
Dans la suite, on désignera par dis-
Les critères de ventilation sont gé- positif de captage, toute entrée d’un Q = A Ve (1)
néralement exprimés sous forme système de ventilation locale par la- avec :
de valeurs minimales des vitesses quelle l’air pollué est entraîné hors de Q : débit d’aspiration (m3/s) ;
moyennes d’aspiration au niveau de la l’ambiance de l’atelier ; c’est la partie la A : aire totale des ouvertures (m2) ;
zone de captage. Les vitesses d’aspira- plus importante d’un système de venti- Ve : vitesse d’entrée de l’air au travers
tion doivent être réparties le plus uni- lation locale. Une mauvaise conception des ouvertures vers l’intérieur (m/s).
formément possible de façon à éviter initiale de cet élément peut empêcher À ce débit d’aspiration, on ajoutera, le
des fuites d’air pollué par les zones de le système de capter correctement les cas échéant, le débit de gaz émis à l’in-
plus faible vitesse d’aspiration (fig. 8). polluants ou peut conduire, pour com- térieur de l’enceinte et, en cas de source
Les principes VII, VIII et IX relatifs penser ce mauvais choix initial, à des chaude intérieure, le débit induit par
aux problèmes de compensation, d’in- débits et des coûts de fonctionnement convection naturelle en tenant compte
confort thermique et de rejet de l’air, et d’installation excessifs. des risques de fuite au travers de fissures
communs aux dispositifs de ventilation On distingue, par ordre de préférence éventuelles en partie supérieure [3].
locale et de ventilation générale, seront décroissante, trois types principaux de La valeur de la vitesse Ve, dépend
abordés aux chapitres 6 et 7. dispositifs de captage : enveloppants, du procédé et de l’environnement
inducteurs et récepteurs. Chaque type (courants d’air…). D’une façon géné-
fonctionne selon des principes propres rale, on admet qu’une vitesse de 0,5 à
et il faut prendre garde de ne pas cal- 1 m/s est suffisante si le polluant n’est
culer l’un d’eux avec les critères qui pas projeté directement sur les parois.
Dispositifs s’appliquent à un autre. Cette valeur sera augmentée en cas de
de répartition forte toxicité ou d’émission abondante
a) Dispositifs de captage enveloppants de polluants.
Un dispositif de captage enveloppant • Cabines ouvertes
est un élément qui entoure le point Les cabines ouvertes peuvent être
d’émission de telle sorte que toute considérées comme des enceintes dont
l’action dispersive initiale du polluant une paroi a été en partie ou totalement
ait lieu à l’intérieur de celui-ci. Il est retirée. Elles doivent être assez grandes
possible d’en distinguer trois types : (et en particulier assez profondes) pour
les enceintes, les cabines ouvertes contenir entièrement la zone naturelle
et les cabines fermées. Malgré tout, de pollution. L’aspiration est en géné-
l’enveloppe protectrice ainsi formée ral située en partie arrière. L’opérateur
doit rester semi-étanche : un certain peut être placé à l’intérieur ou à l’exté-
nombre d’ouvertures sont nécessaires rieur de la cabine, mais jamais entre la
au processus lui-même (passage d’ob- source de pollution et l’aspiration. Les
jets, convoyeurs…) et au maintien d’un cabines ouvertes de peinture par pulvé-
débit d’air de compensation. Plus l’aire risation et les sorbonnes de laboratoire
Cabine ouverte
totale de ces ouvertures sera réduite, en sont deux exemples.
avec une bonne distribution de l’air.
plus forte sera la dépression de l’en- Le débit d’aspiration dans l’ouverture
veloppe par rapport à l’ambiance exté- est donné par la relation :
rieure et plus les vitesses de captage
Q = A Vf (2)
dans les ouvertures seront importantes avec :
pour un même débit d’aspiration. Q : débit d’aspiration (m3/s) ;
• Enceintes A : aire de la face ouverte (m2) ;
Les enceintes enferment la source Vf : vitesse moyenne de l’air dans la face
presque complètement avec des ou- ouverte (m/s).
vertures de petite taille pour le pas- Comme pour les enceintes, on ajou-
sage des pièces (fig. 3 a), l’opérateur tera à ce débit, le cas échéant, les
se trouvant à l’extérieur. Une enceinte débits de gaz générés à l’intérieur ou
Cabine avec une mauvaise est conçue pour créer une vitesse d’air les débits d’air induits par convection
distribution de l’air naturelle.
au travers des ouvertures de façon à
(fuites du polluants dans les angles).
empêcher que le polluant émis à l’inté- Les valeurs des vitesses d’air Vf dé-
rieur ne s’en échappe. En général, les pendent du procédé, du mode d’émis-
enceintes demandent des débits d’air sion et de la toxicité des polluants, de
faibles et contrôlent bien les polluants la qualité de la répartition des vitesses
émis à l’intérieur ; pour certains pol- d’air dans l’ouverture, etc. On se repor-
Figure 8. Répartir uniformément
les vitesses d’air au niveau de la zone luants très toxiques, ce sont les seuls tera aux ouvrages spécialisés pour des
de captage des polluants. systèmes acceptables. applications spécifiques [6, 7].
14
Une des conditions essentielles du de polluants et utilisent des vitesses Les vitesses induites en direction du
bon fonctionnement des cabines ou- d’air pour empêcher les polluants de dispositif de captage doivent être ré-
vertes est l’existence d’une répartition s’échapper, les dispositifs de captage parties uniformément sur toute la zone
la plus uniforme possible des vitesses inducteurs, placés à proximité de la d’émission des polluants ou, à défaut,
d’air (fig. 8). Si la cabine est prévue source doivent générer des vitesses être supérieures aux valeurs minimales
pour que l’opérateur se trouve à l’ex- d’air dans la zone d’émission pour en- indiquées ci-dessous au point d’émis-
térieur (petites dimensions), on visera traîner l’air pollué à l’intérieur du réseau sion le plus éloigné du dispositif de
une bonne répartition dans la face d’aspiration et de transport. captage.
ouverte. Si elle est prévue pour que
Pour des dispositifs de captage in- • Vitesse de captage
l’opérateur se trouve à l’intérieur (cette
ducteurs, le critère à respecter est la La vitesse d’air à induire dans la zone
situation est préférable), on essayera
vitesse d’air induite au point d’émission d’émission dépend du procédé de fabri-
d’avoir un écoulement aussi uniforme
des polluants. La valeur des vitesses cation et de son environnement. Cette
que possible au niveau de l’opérateur,
dans l’ouverture du dispositif ou dans vitesse doit être suffisante pour entraî-
en particulier en évitant de créer des
les canalisations ne peut en aucun ner le polluant et s’opposer aux effets
zones de turbulence par des obstacles,
des bords tombés, etc. cas constituer un critère de captage. dispersifs des courants d’air et aux
Pour obtenir une bonne répartition Lors de la conception d’un dispositif mouvements initiaux de l’air pollué. Elle
du débit d’air, il est possible d’utiliser, de captage inducteur, l’ordre correct sera majorée en présence de courants
vers l’arrière de la cabine, des tôles des opérations à suivre est le suivant : d’air perturbateurs importants, de pol-
perforées, des filtres ou des fentes as- – positionner le dispositif en respec- luants très toxiques ou émis en grande
sociées à un caisson ; plus la cabine tant les principes énoncés au para- quantité, d’un petit dispositif de cap-
sera profonde, meilleure sera la réparti- graphe 3.2.1. ; tage ou d’une aspiration très localisée.
tion des vitesses. En outre, une cabine – déterminer, en fonction du procédé Le tableau III donne, à titre indicatif,
profonde avec la source de pollution et du mode de génération des pol- quelques exemples de valeurs minimales
placée près du fond contient mieux la luants, la vitesse de captage à mettre des vitesses de captage à induire au
zone naturelle de dispersion des pol- en jeu au point d’émission ; point d’émission (le critère « vitesse d’air
luants et évite les retours d’air pollué – à partir de cette vitesse et de la dis- au point d’émission » a été préféré au
vers l’opérateur. tance entre le dispositif de captage et critère « vitesse d’air au point nul » pro-
la source, calculer le débit d’aspira- posé par Hemeon [3], qui semble d’uti-
• Cabines fermées tion nécessaire ; lisation moins pratique). Les fourchettes
L’opérateur et la source de pollution – à partir de ce débit et en fonction de valeurs de ce tableau ne figurent
sont placés dans un local clos où ont des critères de distribution des vi- que pour donner une idée des ordres
été ménagées des ouvertures pour une tesses, de pertes de charge, de bruit de grandeur des vitesses de captage
introduction et une extraction contrô- aéraulique et de vitesse de transport habituellement conseillées. La valeur
lées de l’air. Les cabines fermées de de l’air pollué, déterminer les dimen- de la vitesse à utiliser doit être détermi-
peinture par pulvérisation [11] ou de dé- sions des ouvertures du dispositif de née pour chaque application précise à
capage au jet d’abrasifs en constituent captage et des canalisations. l’intérieur de fourchettes plus étroites.
deux exemples.
Le sens de l’écoulement de l’air doit
être choisi pour que l’opérateur ne soit
TABLEAU III
jamais placé entre la source de pol-
luants et l’aspiration. Un écoulement EXEMPLES DE VALEURS MINIMALES DES VITESSES DE CAPTAGE
vertical de haut en bas sera retenu À METTRE EN JEU AU POINT D’ÉMISSION (D’APRÈS [6, 8])
lorsque l’opérateur doit tourner autour
Vitesse
de la pièce. Conditions de dispersion
Exemples de captage
Les ouvertures d’introduction et d’ex- du polluant
(m/s)
traction d’air doivent être équipées de
caissons de détente, de fentes, de tôles Émission sans vitesse initiale • Évaporation de réservoirs
0,25-0,5
en air calme • Dégraissage
perforées ou de filtre de répartition
pour que l’écoulement de l’air soit le
• Remplissage intermittent de fûts
plus uniforme possible dans toutes les • Soudage
Émission à faible vitesse
sections droites. en air modérément calme
• Brasage à l’argent 0,5-1,0
La vitesse doit être déterminée en • Décapage
• Traitements de surface
fonction du type d’application ; on veil-
lera à avoir une bonne homogénéité de • Remplissage de fûts en continu
la vitesse de l’air dans la cabine. Génération active • Ensachage de sable pulvérisé
1,0-2,5
en zone agitée • Métallisation (toxicité faible)
• Perçage de panneaux en amiante-ciment
b) Dispositifs de captage inducteurs
• Principes de fonctionnement Émission à grande vitesse • Meulage
initiale dans une zone • Décapage à l’abrasif 2,5-10
Au contraire des disposififs enve- à mouvement d’air très rapide • Machine à surfacer le granit
loppants, qui contiennent la source
15
• Relations entre débit et vitesse vitesse induite décroît très rapidement relation (3) permet de rendre compte du
La vitesse d’air en un point situé à avec la distance au dispositif de cap- cas de la bouche isolée sans collerette
proximité d’un dispositif de captage tage, puisque, par exemple, à une dis- représentée sur la figure 9 a :
inducteur dépend du débit d’aspira- tance égale au diamètre de l’ouverture, Q = (10 X2 + A) V (3)
tion, de la distance à l’ouverture, de la elle n’est plus dans l’axe que d’environ avec :
forme du dispositif de captage, de la 7 % de V0 sans collerette et d’environ Q : débit d’air aspiré par le dispositif de
présence d’écrans, etc. 10 % de V0, avec collerette. captage (m3/s) ;
On distinguera trois types de dispo- Pour assurer un captage efficace, les X : distance entre la face ouverte et le
sitifs de captage inducteurs différents : dimensions d’un dispositif de captage point considéré sur l’axe (m) ;
• les bouches d’aspiration dont l’ouver- inducteur doivent être en rapport avec V : vitesse d’air induite (m/s).
ture est circulaire ou rectangulaire avec l’étendue de la zone d’émission des pol-
dans ce dernier cas : luants et l’air aspiré doit être réparti
% du diamètre
L uniformément dans l’ouverture (voir le
<5
b
avec : paragraphe suivant). Cependant, si la
L, b : longueur et largeur du rectangle zone d’émission n’est pas trop grande
d’ouverture (m) ; ou est ponctuelle, on pourra, au lieu
• les fentes d’aspiration, longues et d’utiliser des réseaux de courbes
étroites
avec : L comme ceux de la figure 9, se conten-
>5 a) sans collerette
b ter de formules d’un emploi plus facile
• les buses d’aspiration, de petite taille, donnant la vitesse induite dans l’axe
utilisées pour les systèmes d’aspiration du dispositif de captage en fonction de
à faible débit et grande vitesse d’air, à la distance.
% du diamètre
proximité immédiate de la source. Les relations empiriques liant débit
La figure 9 montre, d’après les ré- d’aspiration, distance X entre le dispo-
sultats de Dallavalle [9], la forme des sitif de captage et le point considéré et
surfaces d’égale vitesse devant une vitesse d’air induite dans l’axe du dispo-
bouche d’aspiration circulaire sans sitif sont indiquées dans le tableau IV. b) avec collerette
collerette et avec collerette. Les vi- Elles permettent de retrouver la dé-
tesses sont indiquées en pourcentage croissance très rapide de la vitesse
Figure 9. Surfaces d’égale vitesse
de la vitesse moyenne dans la section induite avec la distance au dispositif devant une bouche d’aspiration
d’entrée V0. Cette figure montre que la de captage. Ainsi, par exemple, la circulaire (d’après Dallavalle [9]).
TABLEAU IV
RELATIONS ENTRE DÉBIT D’ASPIRATION ET VITESSES D’AIR INDUITES DEVANT UN DISPOSITIF DE CAPTAGE INDUCTEUR (D’APRÈS [3, 6, 8])
Q = (10 X 2 + A) V
Bouche isolée sans collerette
ex. : Q = 4 570 m 3/h
Q = 0,75 (10 X 2 + A) V
Bouche isolée avec collerette
ex. : Q = 3 430 m 3/h
Q = (5 X 2 + A) V
Bouche sans collerette reposant sur un plan
ex. : Q = 2 320 m 3/h
Q = 0,75 (5 X 2 + A) V
Pour X assez grand (1)
Bouche avec collerette reposant sur un plan
Q = 314 X 2 V
ex. : Q = 1 740 m 3/h
4 côtés ouverts
Q = 1,4 PHV
Hotte en dôme
2 côtés ouverts b et L
Q = (b + L) HV
(1)
Les surfaces d’égale vitesse sont alors des quarts de sphère (selon Hemeon [6]). V (m/s) : Vitesse d’air induite à la distance X (m).
P (m) : Périmètre de la source.
b, L (m) : Largeur et longueur de la bouche. Formules valables pour X petit devant les dimensions de la bouche et pour une zone située
A = bL (m2) : Section de la face ouverte de la bouche. près de l’axe de celle-ci (à au moins 2X des bords de la bouche).
16
b, L (m) : Largeur et longueur de la fente. V (m/s) : Vitesse d’air induite à la distance X (m). Formules valables pour X > 0,4 b.
Selon certains auteurs (Hemeon [3]), Cependant, dans de nombreuses ap- Exemple de calcul
pour des distances assez grandes, on plications, les relations entre la vitesse
peut admettre que les surfaces d’égale d’air induite et le débit d’aspiration ne Sur le captage des fumées d’une
vitesse sont uniquement déterminées sont pas connues. C’est, par exemple, opération de soudage, la solu-
par des considérations de révolution le cas des buses de captage intégrées tion retenue, compte tenu des
ou de symétrie. Ainsi, selon Hemeon, aux outils portatifs, ou encore lorsque contraintes du poste, est une table
dans le cas d’une bouche avec colle- Ies dispositifs de captage ont une à aspiration par une fente arrière
rette reposant sur un plan, à distance forme géométrique compliquée ou se- (fig. 12). Comme indiqué au début
suffisante, les surfaces d’égale vitesse mi-enveloppante (tourets de meulage, de ce paragraphe en b, l’ordre des
sont des quarts de sphère (fig. 10) et le machines à bois, etc.). Les critères de opérations est le suivant :
débit d’aspiration et la vitesse induite ventilation sont alors exprimés directe- – application des principes de ven-
sont liés par : ment en valeurs du débit d’aspiration tilation locale : la table a été munie
Q = X2 V (4) en fonction de paramètres comme la de parois à l’arrière et sur les côtés,
largeur de bande, le diamètre de la le soudage doit être fait au plus près
On notera, dans la troisième colonne de la fente d’aspiration, on utilise
meule, etc.
du tableau IV, les réductions de débit un caisson pour répartir uniformé-
très importantes qui peuvent être ob- • Systèmes de répartition des vitesses d’air ment les vitesses sur la longueur
tenues en ajoutant des parois, des Plusieurs dispositifs peuvent être de la fente ;
écrans, des collerettes, en prenant à utilisés pour répartir les vitesses d’air – choix de la vitesse de captage au
titre d’exemple, les valeurs suivantes : à l’entrée des dispositifs d’aspiration : point d’émission en fonction de la
b = 0,16 m, L = 0,25 m, A = 4 x 10 –2 m2 convergent, fentes linéaires, fentes de nature de l’opération : Vc = 0,5 m/s ;
et V = 0,5 m/s à X = 0,5 m largeur variable, aubes directrices, – calcul du débit d’aspiration : la vi-
grilles perforées à faible taux de per- tesse de captage doit être induite
foration, filtres associés à un caisson jusqu’au point le plus éloigné de
de répartition, etc. Ces dispositifs sont la fente d’aspiration, c’est-à-dire
décrits en détail dans le manuel de jusqu’à une distance égale à la
l’ACGIH [6]. Deux règles empiriques largeur de la table. Les surfaces
peuvent être retenues : dans le cas de d’égale vitesse étant dans le cas
la répartition par convergent, l’angle considéré des quarts de cylindre,
intérieur optimum est de 60° et ne doit, le débit se calcule en utilisant les
en aucun cas, dépasser 90° ; dans le notations de la figure 12 par la for-
cas de fentes associées à un caisson mule :
de répartition, la vitesse d’air dans les π (5)
Q= L Vc
fentes (souvent fixée aux environs de 2
5 à 10 m/s) doit être au moins égale à ce qui, pour la table considérée
Figure 10. Bouche d’aspiration deux fois la vitesse d’air moyenne dans (650 x 12 x 10 –4 m2), conduit à :
avec large collerette reposant le caisson (fig. 11). Q = 0,61 m3/s = 2 200 m3/h
sur un plan. Pour des distances
– calcul de la largeur de la fente b :
à la bouche assez grandes, les surfaces
d’égale vitesse peuvent être assimilées le choix de la vitesse dans la fente
à des quarts de sphère (d’après Hemeon [3]). est fait en fonction des critères de
17
4. Transport
des polluants
L’air pollué capté sur les lieux de
travail doit être évacué vers l’extérieur
et, selon les cas, épuré conformément
à la réglementation des installations
classées.
Les méthodes de calcul des tuyau-
teries et du ventilateur sont fondées
sur la détermination de la résistance
à l’écoulement de l’air dans les cana-
lisations qui, combinée avec le débit Figure 13. Mesure de la pression statique, de la pression dynamique et de la pression
d’air requis, définit les conditions de totale (cas d’une gaine en dépression).
fonctionnement du ventilateur.
D’une façon générale, le dimen-
sionnement des tuyauteries résulte La pression totale p t est donc la À la vitesse moyenne V dans une
d’un compromis entre les contraintes somme algébrique des pressions sta- section droite de canalisation, définie
économiques (investissement – fonc- tique et dynamique : comme le quotient du débit Q par l’aire
tionnement), les diamètres disponibles de la section droite A, V = Q/A, on fait
pt = ps + pd (9) correspondre une pression dynamique :
de tuyauteries, les pertes de charge
admissibles, les vitesses minimales Les différents termes peuvent être 1
mesurés séparément à l’aide d’un tube Pd = V2
de transport, les phénomènes d’abra- 2
sion, de bruit, etc. D’autres paramètres de Pitot double (fig. 13).
qui sert de base pour le calcul des
peuvent intervenir comme les pentes En général, compte tenu des valeurs pertes de charges (voir plus loin).
des tuyauteries, des problèmes de ré- des pressions ou dépressions mises en
glage, des variations de débits dans jeu dans les systèmes de ventilation, 4.1.2. Vitesse de l’air
le temps, l’humidité des poussières et on admet que l’air se comporte tout au
de l’air, la présence de gaz corrosifs, long des canalisations comme un fluide Les vitesses de l’air dans les canalisa-
la présence de trappes de visite ou incompressible. Sa masse volumique tions doivent être choisies pour chaque
d’évents de décharge, etc. dépend de la pression barométrique, installation en fonction de la nature et
de la température et de l’humidité de des propriétés des polluants. La vitesse
l’air. On pourra retenir que, sous la de transport est un facteur essentiel
4.1. Écoulement de l’air pression atmosphérique normale à
pour les réseaux d’évacuation de l’air
dans les canalisations contenant des poussières : elle doit être
20 °C, la masse volumique de l’air est
supérieure à une valeur minimale de
voisine de 1,20 kg/m3.
façon à éviter une sédimentation des
4.1.1. Pression statique et pression Le tableau V donne quelques valeurs poussières et un bouchage des cana-
dynamique de correspondance entre pression dy- lisations. Elle est d’autant plus grande
La pression (relative) en un point d’un namique et vitesse d’air. L’unité légale que les particules sont de masse volu-
fluide en écoulement est la somme de de pression est le pascal (Pa) ; mique et de dimensions élevées.
deux termes : 1 Pa 0,10 mm de colonne d’eau Si les polluants sont uniquement des
– une pression toujours positive et (0,10 mm CE). gaz ou des vapeurs, la vitesse de trans-
exercée dans le sens de l’écoulement port sera choisie de façon à réaliser un
appelée pression dynamique Pd qui TABLEAU V équilibre entre les coûts d’installation
est égale à : et de fonctionnement.
CORRESPONDANCE ENTRE VITESSE D’AIR
ET PRESSION DYNAMIQUE Le tableau VI établi par l’ACGIH [6]
1 (8)
Pd = V2 (pour de l’air à = 1,2 kg/m 3) donne, à titre indicatif, des vitesses de
2
Pression dynamique transport minimales pour différents cas
avec : Vitesse d’air
(m/s) d’air pollué.
Pd : pression dynamique (Pa), (Pa) (mm CE)
: masse volumique du fluide (kg/m3), 5 15 1,5
V : vitesse locale du fluide (m/s) ; 10 60 6,1
4.1.3. Pertes de charge
– une pression exercée par ce fluide, 13 101 10,3 L’air s’écoulant dans une canalisation
que celui-ci soit en mouvement ou 15 135 13,8 subit une chute de pression totale ∆p
non, perpendiculairement aux parois 18 194 19,8 (Pa) appelée perte de charge.
de l’enceinte ou de la canalisation, Celle-ci représente l’énergie dégagée
20 240 24,5
pression que l’on appelle pression sous forme de chaleur dans l’unité de vo-
22 290 29,6
statique ps et qui peut être négative lume sous l’effet des frottements dus à
25 375 38,2
ou positive. la viscosité de l’air ; elle est directement
19
GAMME DES VALEURS MINIMALES DES VITESSES DE TRANSPORT D’AIR POLLUÉ VALEURS DES PERTES DE CHARGE
DANS LES CANALISATIONS [6] EN FONCTION DES MATÉRIAUX
CONSTITUTIFS DES CONDUITS
Vitesse
Exemples de polluants
minimale (m/s) Matériau constitutif Perte
de la gaine de charge
Fumées Fumées d’oxydes de zinc et d’aluminium 7 à 10
(diamètre 400 mm, débit 1 m3/s) (Pa/m)
Poussières très fines
Peluches très fines de coton 10 à 13 Matière plastique 1,46
et légères
Acier galvanisé 1,60
Poussières sèches Poussières fines de caoutchouc, de moulage de bakélite ; Béton ordinaire 2,33
13 à 18
et poudres peluches de jute ; poussières de coton, de savon
Béton grossier, briques 3,28
Abrasif de ponçage à sec ; poussières de meulage ; Gaine souple annelée 10,15
Poussières industrielles
poussières de jute, de granit ; coupage de briques, 18 à 20
moyennes
poussières d’argile, de calcaire
b) Pertes de charge singulières (fig. 14)
Poussières de tonneaux de désablage
Poussières lourdes 20 à 23
ou de décochage, de sablage, d’alésage de fonte Ces pertes de charge sont dues à
> 23 l’entrée de l’air dans les canalisations,
Poussières lourdes Poussières de ciment humide, de découpe de tuyaux ou transport
ou humides en fibres-ciment, chaux vive pneumatique
au rejet de l’air hors des canalisa-
humide tions et aux singularités de parcours
(coudes, raccordements, élargisse-
ments, contractions grilles, batteries
liée à la vitesse de l’écoulement et donc De la même manière, le frottement et filtres en tenant compte de leur
à la pression dynamique. On distingue est très dépendant des matériaux seuil d’encrassement admissible en
deux types de pertes de charge. constitutifs du conduit et de son aspect service, échangeurs et récupérateurs
de surface (tableau VIII). thermiques, silencieux, etc.).
a) Pertes de charge par frottement
Les pertes de charge dues à des frot-
tements le long des parois de conduits
rectilignes à section constante sont
proportionnelles à la longueur du
conduit. Elles peuvent se mettre sous
la forme :
L L V2
∆p = pd = (10)
D D 2
avec :
L et D : longueur et diamètre du conduit
(m).
Le coefficient sans dimension dé-
pend en particulier de la rugosité des
parois.
Pour les calculs, on se sert généra-
lement d’abaques qui donnent la perte
de charge par unité de longueur, ∆p/L,
connaissant le diamètre D et le débit
Q (m3/s) ou la vitesse moyenne de l’air
V (m/s).
Les pertes de charge par frottement
sont proportionnelles au carré de la
vitesse d’écoulement. Le tableau VII
donne des exemples pour un débit de
1 m3/s.
TABLEAU VII
La méthode des gains de pression Les moteurs électriques doivent être La qualité acoustique d’une instal-
statique conduit à des coûts d’exploi- placés dès la conception de l’installa- lation de ventilation dépend éventuel-
tation plus faibles et est surtout réser- tion hors de l’atmosphère éventuel- lement des bruits provoqués par les
vée aux installations à haute vitesse lement inflammable ou être certifiés éléments suivants :
(V > 20 m/s). Les installations sont plus ATEX [4]. – la vitesse de l’air dans le réseau de
faciles à équilibrer du fait de la pression gaines ;
quasi-constante dans les gaines, mais 4.4.2. Extraction des poussières – les ponts phoniques ;
les calculs sont assez ardus et néces- inflammables – les vibrations des matériels ;
sitent parfois l’utilisation d’un ordina- – l’émission propre des ventilateurs.
teur pour des réseaux complexes. Les ventilateurs d’extraction des
poussières inflammables doivent être Elle dépend du matériel, du choix
situés, autant que possible, en air d’implantation des éléments et du
4.3. Équilibrage propre (en aval des organes de sépa- calcul de l’installation, du soin apporté
de l’installation ration poussières-air). Leur construc- à la réalisation de celle-ci.
Pour obtenir la distribution souhai- tion (matière des pales et des coques, Les variations de vitesse et les tur-
tée des débits d’air dans les différents équilibrage) doit empêcher des chocs bulences provoquées par les change-
tronçons de l’installation, on pourra accidentels entre parties fixe et mobile ments de direction et de géométrie des
compléter l’équilibrage de la pression pouvant produire des étincelles. réseaux de transport, ainsi que l’exci-
statique réalisé à la conception par un tation des parois des conduits quand
Les conduits d’évacuation et de
réglage de registres ou de volets. la vitesse est trop élevée, vont conduire
transport pneumatique des poussières
Cette fois, ce sont des registres ou à un niveau sonore non négligeable.
inflammables doivent être aussi courts
des volets qui permettent d’ajuster, sur
que possible. Une formule approchée permet
chaque point de captage, les débits
d’évaluer le niveau de puissance acous-
d’air désirés. Il est souhaitable, pour y éviter la
tique dans une gaine droite [15] :
On prêtera alors une attention parti- formation d’électricité statique, qu’ils
culière aux points suivants : soient en matière conductrice ou se- Lw (dB) = 10 + 50 log V + 10 log A
– il est nécessaire de mettre en place mi-conductrice (résistivité inférieure avec :
des dispositifs de blocage ne pouvant à 10 8 .cm –1) ou que leur continuité V : vitesse d’air (m/s) ;
être manœuvrés qu’au moyen d’un ou- électrique soit assurée par des élé- A : section (m2).
til ou toute autre disposition pour évi- ments conducteurs (fibres incorporées, Par exemple, avec V = 10 m/s
ter un déréglage ultérieur des volets ; gainage, revêtement). Pour éviter les et A = 0,1 m2, Lw = 50 dB.
– le circuit offre une assez grande dépôts intérieurs, les coudes et les
souplesse pour des modifications ou L’implantation d’éléments souples
variations de l’aire et de la forme de
des extensions ultérieures et pour la ou de silencieux en certains points du
la section doivent être aussi réduits
correction de débits mal estimés au circuit de ventilation (fig. 17) et l’emploi
que possible ; la vitesse de circuIation
départ ; de vitesses adaptées (tableau IX) per-
souhaitable est d’au moins 15 m/s, et
– les calculs théoriques sont relative- mettent de réduire l’émission sonore
d’au moins 20 m/s pour le transport de
ment simples mais l’opération d’équi- globale.
poussières métalliques.
librage peut être assez longue ;
– si le conduit à résistance maximale Ces conduits doivent comporter
a été mal choisi, le ou les conduits à des évents de décharge pour libérer
résistance supérieure fonctionneront la pression des explosions éventuelles
à débit trop faible ; le plus souvent de 2 à 10 bars selon les
– des volets en position semi-fermée poussières transportées.
peuvent provoquer une usure anor- La vérification et le nettoyage des
male ou un engorgement local d’un conduits doivent être effectués pério- a) Emplacement du silencieux à proscrire :
circuit (dans le cas du transport de diquement pour éviter la formation de – le bruit de la centrale de conditionnement,
poussières). dépôts inflammables dangereux. en traversant le conduit à l’aval du silencieux,
court-circuite ce dernier ;
– le silencieux n’est pas précédé d’une lon-
4.4. Ambiances explosives 4.5. Bruit gueur droite d’au moins 5 D.
Puissance
absorbée Pa
2 700 6,5 380 moteur généralement électrique ou
4 700 7 486 pneumatique. Des conditions de
7 200 7,5 580 construction spéciales peuvent être
9 000 8 630
imposées en cas d’atmosphères ex-
plosives. Pour certaines applications a) Exemple de courbes débit-pression et dé-
12 600 8,5 724 bit-puissance absorbée par un ventilateur
particulières, le ventilateur peut être
18 000 9 840 centrifuge fonctionnant à pression atmos-
remplacé par un injecteur alimenté en phérique normale dans de l’air à 20 °C (masse
25 200 9,5 970 air comprimé. volumique de 1,2 kg/m3).
32 400 10 1 070
54 000 11 1 320
5.2. Point de fonctionnement
Pression totale Perte de charge
90 000 12 1 630
d’un ventilateur
Débit
5.1. Généralités tionnement sera donc à l’intersection
des deux courbes (fig. 18).
Le ventilateur est une turbomachine
Le rendement du ventilateur v peut
réceptrice qui fournit l’énergie néces-
varier de 0,3 pour les plus médiocres à
saire pour entretenir l’écoulement de
0,85 environ selon le modèle et le point
l’air dans le circuit de ventilation. Il doit
de fonctionnement. On ne peut donc
être choisi pour débiter un certain vo- b) Point de fonctionnement d’un ventilateur
pas adapter n’importe quel ventilateur
lume d’air sous une certaine pression (centrifuge dans l’exemple) placé dans un
à n’importe quel réseau. circuit de ventilation.
(qui dépend de la résistance du circuit).
Le débit délivré par un ventilateur
est à la fois fonction de ses caractéris- 5.3. Choix
tiques propres et de la perte de charge Il existe deux grandes catégories de Figure 18.
rencontrée sur le circuit. On choisira un ventilateurs : les ventilateurs centri-
ventilateur en rapport avec la perte de fuges (fig. 19 a) et les ventilateurs héli-
charge maximale pouvant exister dans coïdes (fig. 19 b).
l’installation.
À une vitesse de rotation N donnée,
un ventilateur peut être caractérisé
par quatre courbes représentant les
variations, en fonction du débit volume
Q (m3/s) traversant le ventilateur, de :
– la pression totale du ventilateur Pt
(Pa), définie comme la différence al-
gébrique entre les pressions totales
à la bride de refoulement et à la bride
d’aspiration ;
– la puissance absorbée ou puis-
sance à l’arbre Pa (W), puissance a) Ventilateur centrifuge. b) Ventilateur hélicoïde.
mécanique fournie à l’arbre d’entraî-
nement du ventilateur ; Figure 19.
23
Dans les ventilateurs centrifuges (ou de ce type ont un rendement qui se fournie au ventilateur est élevée, plus
radiaux), l’air est aspiré parallèlement rapproche de celui des centrifuges, sa puissance acoustique est grande.
à l’axe de rotation d’une roue à aubes pour un encombrement plus réduit, Le ventilateur doit toujours être sélec-
tournant dans une volute et est rejeté et des pressions totales pouvant aller tionné pour fonctionner au point de
à la périphérie par la force centrifuge jusqu’à 600 à 1 500 Pa environ. rendement maximum.
suivant un plan perpendiculaire à l’axe Les ventilateurs hélicoïdes et centri- Le dimensionnement correct du ven-
de rotation. fuges peuvent être soit accouplés di- tilateur est un des facteurs les plus im-
Les ventilateurs centrifuges per- rectement à l’arbre moteur, soit reliés portants pour diminuer le bruit d’une
mettent d’obtenir des débits moyens à celui-ci par l’intermédiaire d’une installation. Les constructeurs de ven-
importants avec des pressions élevées transmission par poulies et courroies. tilateurs connaissent pour la plupart
(jusqu’à 25 000 Pa et plus). Ils sont bien Ce dernier montage permet de modifier les caractéristiques de ceux-ci en ma-
adaptés au transport de l’air dans des le débit du ventilateur dans la limite dé- tière de bruit (dans certaines conditions
réseaux Iongs ou ramifiés. finie par le constructeur, modification d’essais bien définies).
Dans les ventilateurs hélicoïdes (ou facilitée par la mise en œuvre de pou-
axiaux), l’air entre et sort parallèlement lies variables.
à l’axe de rotation de la roue (fig. 20). En général, par rapport aux venti-
Les ventilateurs hélicoïdes simples, lateurs centrifuges, les ventilateurs
comme celui présenté à la figure 20 a, hélicoïdes sont plus bruyants, ont des 6. Rejet
peuvent mettre en jeu des débits très rendements plus faibles, mais sont
importants, mais sont limités à des moins encombrants et moins chers. Le rejet de l’air pollué à l’extérieur
pressions faibles (généralement in- En cas de transport d’air poussié- du bâtiment mérite lui aussi une étude
férieures à 250 Pa), ce qui restreint reux, le ventilateur est généralement sérieuse (hauteur des cheminées,
leur utilisation à des circuits de faible placé après le dépoussiéreur, ce qui lui emplacement des sorties des gaines
longueur ou à l’insertion dans une pa- permet de travailler en air propre, avec d’extraction selon la configuration du
roi (par exemple, ventilation générale un bon rendement et des conduites en bâtiment et de son environnement).
d’ateliers). dépression dans l’atelier (évitant ainsi Afin d’éviter de recycler une partie
Les ventilateurs hélicoïdes existent les fuites d’air pollué). Quelquefois, en des pollluants, l’air pollué devra être re-
également dans une version améliorée, particulier dans l’industrie du bois, on jeté en dehors des zones de prise d’air
comportant des pales plus épaisses et utilise un ventilateur radial placé en neuf. Pour cela, on utilisera des che-
profilées, un moyeu large et caréné et amont d’un dépoussiéreur qui filtre l’air minées de hauteur suffisante (correc-
des aubes stationnaires (redresseurs) chargé de poussières et de copeaux. tement haubannées), en tenant compte
neutralisant les mouvements de gira- On veillera, lors de l’installation du de la force et de la direction du vent,
tion de l’air (fig. 20 b). Les ventilateurs ventilateur, à ne pas dépasser la vi- du relief, etc. (fig. 22, page suivante).
tesse de rotation maximale, à éviter Il faut noter qu’il est possible de ré-
les singularités (et en particulier les cupérer une partie de la chaleur conte-
coudes) à proximité de la bride d’as- nue dans le flux d’air de rejet soit par
piration (fig. 21), à limiter la propaga- la mise en place d’un échangeur dont
tion du bruit et des vibrations par des le rôle sera de transférer à l’air neuf
connexions flexibles et des montages une partie de la chaleur de l’air rejeté,
antivibratoires. soit par recyclage dans les locaux d’une
fraction de l’air de rejet préalablement
traité et épuré. Comme cette opération
5.4. Bruit de traitement est toujours délicate et
Le bruit engendré par un ventilateur que la qualité de l’air recyclé en dé-
est fonction de son implantation dans pendra, on écartera cette technique
l’installation. D’une manière générale, dans tous les cas où l’on se trouvera en
les ventilateurs seront placés à l’exté- présence de polluants particulièrement
rieur du bâtiment. Plus la puissance toxiques.
a) Ventilateur simple.
Figure 20. Ventilateurs hélicoïdes. Figure 21. Refoulement des ventilateurs [15].
24
Cette compensation peut avoir lieu : Pour cela, les locaux où se dégagent
– de manière « sauvage » par les dé- des produits toxiques ou asphyxiants
fauts d’étanchéité du bâtiment (in- sont volontairement maintenus en lé-
terstices laissés par les portes, tôles gère dépression.
de bardage non jointives, etc.) ; Dans le cas de locaux adjacents à
– de manière « organisée », soit natu- pollution spécifique différente, on re-
a) Recyclage des polluants dû à une hauteur relle (grilles de ventilation simples), cherchera de plus l’indépendance de
de cheminée insuffisante et à une entrée d’air
soit mécanique (ventilateur). leur ventilation par exemple en dispo-
dans un mur.
sant entre eux des sas maintenus en
L’introduction de cet air de compen-
surpression d’air neuf.
sation doit être étudiée de manière à :
Lorsque pour les raisons spécifiques
a) assurer l’efficacité des systèmes
au processus industriel, le local doit
de ventilation : un manque d’air de
être maintenu en surpression, les sas
compensation produit une mise en
seront maintenus en dépression.
dépression des bâtiments, qui crée
Une introduction mécanique de l’air
une résistance supplémentaire pour
est recommandée ; si cette solution est
b) Hauteur de cheminée suffisante (cas de les ventilateurs. Il en résulte une di-
retenue, on veillera à ce que ces sys-
bâtiments bas sans obstacle environnant et minution des débits, particulièrement
un terrain approximativement plat). tèmes d’introduction d’air n’apportent
sensible dans le cas de certains ventila-
pas de bruits supplémentaires dans
teurs hélicoïdes, qui amène finalement
le local (disposition des ventilateurs à
une perte d’efficacité (fig. 23) ;
l’extérieur du bâtiment – neutralisation
Figure 22. Rejeter l’air pollué b) éliminer l’une des causes de cou-
en dehors des zones d’entrée d’air neuf des vibrations).
rants d’air à grande vitesse provenant
(d’après l’ACGIH [6]).
des ouvertures (portes, fenêtres, fis-
sures, etc.), qui peuvent :
– provoquer un inconfort thermique
L’intérêt économique d’un échangeur pour le personnel,
classique s’apprécie au moyen : – diminuer l’efficacité des dispositifs
– de la puissance transférée instanta- de captage et disperser les polluants
née. Elle est déterminée par le calcul dans tout l’atelier,
de la perte de chaleur de l’air extrait ou – remettre en suspension des pous-
du gain de chaleur de l’air introduit ; sières déposées (par exemple sur les
– de son efficacité qui se définit structures) ;
comme le rapport de la puissance c) éviter que l’air, provenant de zones
transférée à la puissance théorique- adjacentes polluées, soit entraîné dans
ment transférable dans les mêmes les zones propres (aires de station-
conditions de fonctionnement. nement où démarrent des camions,
D’un point de vue pratique, l’effi- routes à grande circulation, zone rejet
a) Sans flux d’air de compensation, le venti-
cacité d’un échangeur, qui croît avec d’air vicié…) ; lateur tourne, met en dépression le local et
sa taille, est limitée à une valeur qui d) diminuer les efforts d’ouverture n’extrait pas les polluants.
correspond à l’amortissement le plus des portes ;
rapide de l’investissement [10]. e) assurer le fonctionnement correct
Dans tous les cas, le rejet devra se des appareils à combustion et des che-
faire en conformité avec la réglemen- minées.
tation relative aux problèmes d’environ- Si, pour une raison quelconque il inter-
nement. vient une modification du débit d’air in-
troduit dans le local, l’équilibre entre les
introductions d’air et les extractions sera
déplacé et les quantités d’air extraites
seront différentes, le point de fonction-
7. Air de compensation nement de chaque ventilateur s’établis-
sant à une nouvelle valeur (cf. § 5.2.).
7.1. Rôle de la compensation Des disproportions plus ou moins
Un atelier étant un volume fermé, il grandes peuvent exister entre les ca-
b) Avec un flux d’air de compensation, le ven-
s’établit nécessairement un équilibre pacités des appareils et, dans ce cas, tilateur tourne et crée un mouvement d’extrac-
entre les quantités d’air entrantes et l’équilibre peut être obtenu en laissant tion des polluants.
sortantes. Ceci veut dire que, lors- subsister soit une dépression, soit
qu’une extraction est en service dans une surpression dans les bâtiments.
un local, il doit obligatoirement s’y in- Il convient de s’en préoccuper afin
Figure 23. Perte d’efficacité
troduire un débit d’air équivalent au d’éviter les transmissions de polluants des systèmes de ventilation
débit d’air extrait. entre locaux. par non-compensation de l’air extrait.
25
L’air neuf devra être chauffé en pé- 7.2. Compensation – éviter les zones de fluide mort ;
riode froide ; il devra être distribué à et confort thermique – éviter que les travailleurs soient pla-
l’aide de diffuseurs et, si possible, de cés entre les sources et l’extraction ;
façon à traverser d’abord la zone occu- La ventilation locale ou générale des – utiliser les mouvements naturels
pée par les travailleurs puis les zones locaux industriels, même avec recy- des polluants, en particulier, l’effet
polluées. clage partiel de l’air épuré, nécessite ascensionnel des gaz chauds.
Pour éviter les courants d’air, il est un apport d’air neuf pour compenser La mise en application pratique de ces
nécessaire d’assurer un débit d’air les quantités d’air extrait. Les courants dernières recommandations est déli-
de compensation correct, de le dis- d’air induits constituent un facteur cate. La ventilation générale procède
tribuer régulièrement dans les locaux d’inconfort important qui conduit fré- par dilution et mélange du polluant
à l’aide de diffuseurs et de protéger quemment à l’arrêt des installations de avec l’atmosphère de l’atelier avant
les systèmes de captage à l’aide de ventilation au détriment de la qualité de évacuation et il faut éviter de se repré-
parois, d’écrans, de rideaux d’air, etc. l’air. Ce phénomène se manifeste princi- senter le polluant comme suivant un
(fig. 24). De plus, afin d’empêcher les palement à la périphérie des bâtiments. trajet imaginaire entre la source et l’ex-
sensations d’inconfort thermique, on Il est nécessaire de prévoir un dis- traction (fig. 25). Il faut être très prudent
placera l’opérateur hors des zones de positif de préchauffage de l’air ; le dans la prévision des mouvements de
vitesses d’air trop élevées et on assu- contrôle de ce dispositif sera plus déli- l’air dans un atelier muni d’une ventila-
rera un chauffage correct des locaux, cat dans le cas d’une introduction natu- tion générale : les flèches que l’on peut
surtout en hiver. relle que dans celui d’une introduction dessiner sur les plans sont très souvent
Si l’on se trouve en présence d’un mécanique de l’air. sans fondement réel.
poste équipé d’un dispositif de cap- L’introduction mécanique de l’air
d) Utiliser de préférence une intro-
tage (ventilation locale), il est possible à l’intérieur des bâtiments est donc
duction et une sortie d’air mécaniques.
d’effectuer une compensation locale recommandée, elle permet de traiter
Les avantages et inconvénients des
par apport d’air neuf directement sur l’air de façon que celui-ci soit propre et
différents types de ventilation (natu-
le poste. à température optimale et de le distri-
relle, mécanique, mixte) sont résumés
Il faut veiller dans ce cas à ce que buer aux endroits opportuns.
au tableau X (voir page suivante). Une
ni l’opérateur ni son travail ne soient sortie d’air naturelle convient mieux
perturbés par ce courant d’air ; cette dans le cas d’ateliers hauts et étroits
solution ne peut s’adapter qu’à certains avec de grosses sources de chaleur.
types de sources de pollution très lo-
calisées, mais elle présente le double 8. Ventilation générale e) Éviter les courants d’air et les sen-
sations d’inconfort thermique.
avantage de pouvoir diriger le flux des
f) Rejeter l’air pollué en dehors des
polluants vers la bouche de captage et 8.1. Principes
de ne pas nécessiter d’apport complé- zones d’entrée d’air neuf (voir chap. 6).
mentaire de chaleur. La conception d’une installation de
ventilation générale reste, dans l’état
actuel des connaissances, une opéra- entrée ventilateur
tion difficile qui fait appel à une large d’air d’extraction
part d’empirisme et d’intuition. Seuls
quelques principes d’une portée très
générale peuvent être énoncés.
a) S’assurer au préalable que le
recours à une ventilation locale est
bien techniquement impossible. On
ne pourra faire appel à la ventilation
courant d’air générale en tant que technique prin- a) Croyance erronée
cipale que pour l’aération des locaux à
pollution non spécifique. Dans le cas entrée ventilateur
d’assainissement de locaux à pollution d’air d’extraction
spécifique, on recherchera toujours
une solution de ventilation locale.
b) Compenser les sorties d’air par des
entrées correspondantes (voir chap. 7).
c) Positionner convenablement les
courant d’air ouvertures d’entrée et de sortie de l’air
de façon à :
– tendre vers un écoulement général b) Réalité
des zones propres vers les zones
Figure 24. Exemple d’utilisation
polluées ;
d’écrans pour lutter contre un mauvais Figure 25. Visualisation schématique
captage dû à des courants d’air – essayer de faire passer le maximum du fonctionnement de la ventilation
latéraux. d’air dans les zones polluées ; générale (d’après McDermott [5]).
26
TABLEAU X
Système de ventilation
Possibilité de contrôle
de la distribution spatiale non non oui oui
de l’air introduit
Possibilité de récupération
non oui non oui
de chaleur sur l’air extrait
Solution onéreuse
Existence Existence
Problèmes particuliers pour les gros
de courants d’air de courants d’air
débits d’air
TABLEAU XI
Installations nouvelles ou installations ayant subi des modifications notables Autres installations
TABLEAU XII
CONTRÔLES PÉRIODIQUES
TABLEAU XIII
Contrôle à effectuer
Méthodologie Appareillage
Points de mesure
Contrôles
Efficacité, courants d’air • Observation par fumigène • Fumigène
qualitatifs
Figure 26. Points de contrôle d’une installation de ventilation sans système de recyclage.
30
10.3.1. Détermination des débits d’air à 4 m/s. En dessous, la valeur de la (débit-pression, débit-puissance) four-
par exploration des champs de vitesse pression dynamique (pd) devient trop nies par les constructeurs.
d’air dans une conduite fermée faible et l’erreur sur la mesure trop im-
La détermination du point de fonc-
portante.
Dans une conduite fermée ou s’écoule tionnement du ventilateur permettra
de l’air, le débit est déterminé à partir de connaître le débit d’air mis en jeu
de la relation : 10.3.2. Détermination des débits d’air sur le circuit de ventilation. Ce point est
par exploration du champ de vitesse obtenu en reportant la valeur calculée
Q = A Vm au niveau des bouches d’extraction de la puissance absorbée sur la courbe
avec : ou d’introduction d’air caractéristique « débit-puissance » du
Q : débit d’air (m3/s) ;
Lorsque la méthode décrite dans le ventilateur.
A : section où s’effectuent les mesures
(m2) ; paragraphe 10.3.1. ne s’applique pas
Vm : vitesse moyenne de l’air dans cette (longueurs droites trop faibles, inacces- 10.4. Techniques
section (m/s). sibilité…), le débit peut être déterminé de contrôle qualitatives [5]
La vitesse moyenne est calculée à en faisant un champ de vitesse d’air
au niveau des bouches d’extraction Une estimation qualitative de l’effi-
partir des vitesses locales mesurées
ou d’introduction d’air à l’aide d’un cacité de captage d’une installation de
en un certain nombre de points de la
anénomètre. La vitesse moyenne sera ventilation peut se faire par la visua-
section de conduite.
obtenue en calculant la moyenne arith- lisation des écoulements à l’aide de
Le nombre et la position des points
métique des vitesses locales mesurées fumigènes.
de mesure, définis dans la norme
NF X 10-112, varient en fonction de la aux points définis par quadrillage. Cette méthode, très simple à mettre
forme de la conduite et de ses dimen- Afin de ne pas commettre d’erreurs en œuvre, peut être utilisée de manière
sions. sur le débit (pouvant atteindre plus systématique pour :
La vitesse moyenne peut être calcu- de 50 % de la vraie valeur), certaines – mettre en évidence la dispersion
lée selon plusieurs méthodes. L’une précautions doivent être prises lors des des polluants, le sens des écoule-
d’entre elles consiste à faire la moyenne mesures. En particulier, on doit tenir ments, le refoulement éventuel des
arithmétique des vitesses mesurées lo- compte du type de bouche (extraction hottes en dôme ;
calement. ou introduction), de la présence ou de – définir la zone à partir de laquelle
l’absence de grilles ou de fentes, du l’installation a perdu toute son effica-
La vitesse moyenne est fournie par
type d’anémomètre, de la distance cité ;
la relation :
entre la bouche et l’anémomètre… – mettre en évidence l’existence des
V
i=1àn
i
courants d’air et visualiser les phé-
Vmoy = (14) 10.3.3. Détermination du débit d’air nomènes de turbulence à proximité
n
et contrôle d’une installation par mesure d’obstacles (opérateurs, pièces…) ;
Les vitesses d’air sont soit déter- de la pression statique en un point [6] – rechercher des fuites.
minées en utilisant un tube de Pitot Cette méthode consiste à mesurer la
double soit mesurées directement à pression statique en différents points
l’aide d’un anénomètre (cf. § 10.5). d’un circuit de ventilation, soit pour en
Les vitesses d’air peuvent être obte- déduire les débits d’air mis en jeu, soit
nues de façon d’autant plus satisfai- pour contrôler le fonctionnement de
sante que les conditions énumérées l’installation.
ci-dessous sont respectées :
– longueur au-dessus du point de Le contrôle consiste à déterminer le
mesure sans singularité supérieure débit d’air mis en jeu par une méthode
à 20 D (D : diamètre de la conduite précise (exploration du champ de vi-
au niveau de la section de mesure) ; tesse, traçage…) et à noter simultané-
– longueur en dessous du point de ment les valeurs de la pression statique
mesure sans singularité supérieure aux différents points de mesure (fig. 26
à 5 D ; et 27).
– bord des trous dans la conduite net
et sans bavure ; 10.3.4. Estimation du débit d’air
– écoulement peu fluctuant et sans à partir de la mesure de la vitesse
giration ; de rotation du ventilateur
– diamètre du tube de Pitot ou de la et de la puissance consommée
sonde de l’anémomètre inférieur à par le moteur électrique [5]
D/50 ;
Cette méthode consiste à calculer la
– antenne de tube de Pitot parallèle
puissance consommée par le moteur
à l’axe de la conduite.
pour en déduire la puissance absorbée
Pour la mesure de la vitesse à l’aide par le ventilateur et déterminer le point
Figure 27. Implantation de la prise
du tube de Pitot, il est souhaitable que de fonctionnement du ventilateur en de pression statique à proximité
la vitesse moyenne soit supérieure utilisant des courbes caractéristiques d’un système de captage.
31
TABLEAU XIV
Anémomètres thermiques
Anémomètres mécaniques
Utilisation standard
0,2 2à3%
Déflexion Dimensions Permet de faire
Vélomètre à pleine Étroite Oui Fréquent Bonne
de palettes spéciales des mesures
40 échelle
de pression statique
TABLEAU XV
Précision
Principe Échelles Étalonnage Observations
(Pa) (mm CE)
Appareils à liquide
Jusque 2.10 3 Pa
Portable,
À tube incliné Idem (en fonction du liquide) 5 0,5 Non
doit être positionné
mini 1 à 100 Pa
Non portable
Micromanomètre Idem 0 à 5.10 3 Pa 0,5 5,10 –2 Non
de laboratoire
Appareils mécaniques
Mouvement Portable,
À membrane Jusqu’à plusieurs bars
d’une membrane 5 0,5 Oui absence de liquide,
métallique mini 0 à 100 Pa
métallique lecture facile
Micromanomètre
Jusqu’à 10 4 Pa Portable
électronique Idem 0,01 10 –3 Oui
mini 0 à 10 Pa très sensible
(transducteur)
33
Bibliographie
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ED 945, 2011. Guide pratique de ventilation n° 2.
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25e éd. Lansing, American
Conference of Governmental Clain F., Le bruit des équipements,
[15]
Industrial Hygienists, 2004. Paris, Sedit, 1974, 126 p.
Caractéristiques communes aux deux • Le débit théorique de 2 400 m3/h conduit • La puissance absorbée à l’arbre du
réseaux. à : ventilateur est :
– pertes de charge statiques = 1 058 Pa Pa = Q. pt = 0,80 x 1 829 = 2 926 W
• Le ventilateur est supposé avoir un ren-
– pression dynamique = 212 Pa 0,5
dement aérodynamique de 50 %.
– pression totale nécessaire = 1 270 Pa • La puissance absorbée par le moteur
• Les pertes par la transmission et le mo-
teur sont supposées égales à 20 % de la • Il est supposé que les fuites représen- Pm est :
puissance absorbée. tant 20 % du débit prennent naissance Pm = 2 926 x 12 = 3 511 W (ou 3,51 kW)
tout au long du réseau. Dans ces condi-
• Le temps de fonctionnement est de • Soit une consommation annuelle de :
tions les caractéristiques utiles du ven-
10 heures par jour soit 2 250 heures par 2 250 x 3,51 = 7 900 kWh
tilateur seront approximativement :
an. Q = 2 400 x 1,2 = 2 880 m3/h soit 0,80 m3/s
pt = 1 270 x (1,2)2 = 1 829 Pa
V Pdyn Psta
Désignation du tronçon de réseau
(m/s) (Pa) (1)
(Pa)
Registre de réglage à papillon, ouverture 15°, 100 10,6 66,1 0,6 39,7
Coude à 90°, 3 sections, 100, R/D = 1,0 10,6 66,1 0,5 33,0
(1) Coefficient de perte de charge accidentelle (sans dimension) permettant le calcul de Psta = Pdyn x .
37
RÉSEAU N° 2 CONCLUSION
• Le débit réel puisqu’il n’y a pas de fuite • La puissance absorbée à l’arbre du On peut donc constater que pour une
est Q = 2 400 m3/h : ventilateur est : même efficacité de captage, le réseau
– pertes de charge statiques = 599 Pa Pa = Q. pt = 0,67 x 652 = 874 W le moins étudié engendre une consom-
– pression dynamique = 53 Pa 0,5 mation annuelle 3,35 fois plus élevée.
– pression totale nécessaire = 652 Pa • La puissance absorbée par le moteur
avec : Pm est :
Q = 2 400 m3/h = 0,67 m3/s ; Pm = 874 x 1,2 = 1 048 W (ou 1,05 kW)
pt = 652 Pa.
• Soit une consommation annuelle de :
2 250 x 1,05 = 2 359 kWh
V Pdyn Psta
Désignation du tronçon de réseau
(m/s) (Pa) (1)
(Pa)
Registre de réglage à papillon, ouverture 15°, 125 7,00 28,8 0,6 17,3
(1) Coefficient de perte de charge accidentelle (sans dimension) permettant le calcul de Psta = Pdyn x .
38
2. ADRESSES UTILES
CETIAT ADEME
(Centre technique des industries (Agence de l’environnement
aérauliques et thermiques) et de la maîtrise de l’énergie)
23, avenue des Arts – B.P. 52042 20, avenue du Grésillé – B.P. 90406
69603 VILLEURBANNE Cedex 49004 ANGERS Cedex 07
Tél. 04 72 44 49 00 Tél. 02 41 20 41 20
www.cetiat.fr www.ademe.fr
COSTIC CFDE
(Comité scientifique et technique (Centre de formation du développement
des industries climatiques) durable et de l’environnement)
Domaine de Saint-Paul 46-48, avenue de la Grande-Armée
78471 SAINT-RÉMY-LÈS-CHEVREUSE CS 50071
Cedex 75858 PARIS Cedex 17
Tél. 01 30 85 20 10 Tél. 01 40 69 37 00
www.costic.com www.cci.fr/web/cfde
INERIS
(Institut national de l’environnement
industriel et des risques)
B.P. 2 – 60550 VERNEUIL-EN-HALATTE
Tél. 03 44 55 66 77
www.ineris.fr
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.