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03 07 SNECMA Bruna
03 07 SNECMA Bruna
un carter de turbomachine
S. BRUNA
SNECMA Moteurs, Direction Technique
Centre de Villaroche
77550 MOISSY CRAMAYEL, France
Table des matières
1. Introduction : ________________________________________________________________ 2
2. Méthodes de résolution de Samcef utilisées ________________________________________ 3
2.1. Présentation du modèle ____________________________________________________ 3
2.2. La stabilité élastique ______________________________________________________ 3
2.3. La stabilité incrémentale___________________________________________________ 5
2.4. Analyse du comportement post-critique ______________________________________ 7
2.5. Analyse de la stabilité par une analyse dynamique implicite _____________________ 8
2.5.1 Rappel sur le schéma d’intégration de Newmark _____________________________ 8
2.5.2 Réalisation de l’analyse________________________________________________ 10
3. Conclusion _________________________________________________________________ 12
-1- - -
1. Introduction :
-2- - -
2. Méthodes de résolution de Samcef utilisées
2.1. Présentation du modèle
Toutes les analyses qui vont suivre ont été menées avec le même modèle
éléments finis visible ci-dessous. C’est un modèle coque constitué d’environs
25000 nœuds. Le chargement s’applique au niveau des brides de fixation et
entraîne une mise en compression d’un ou des bras situés au niveau des ces
brides.
-3- - -
S = Kσ + K p + K u
avec :
Kσ : la matrice de raideur géométrique (modification en flexion du comportement
des structures sous l’effet des contraintes normales)
Kp : la matrice de raideur des forces vives de pression (prise en compte de la
variation des forces de pression suite aux déformations de la structure)
Ku : la matrice de raideur des rotations initiales (correction de l’énergie de
déformation induite par les rotations initiales)
La matrice Kσ est toujours présente alors que les deux autres sont optionnelles.
Lorsqu’elles ne sont pas présentes, le problème est ramené à un flambage
d’Euler. A chaque mode d’instabilité trouvé correspond un coefficient λ par lequel
il faut multiplier le chargement F pour obtenir la valeur du chargement
provoquant l’instabilité.
En pratique ce type d’analyse est mis en œuvre dans samcef par un
enchaînement ASEF / STABI. Le premier permettant de déterminer les
contraintes et déplacements associées au chargement nominal à partir desquels
la matrice de stabilité S sera évaluée, et le deuxième évaluant la matrice de
stabilité et recherchant les modes d’instabilité.
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2.3. La stabilité incrémentale
Afin de pallier les inconvénients de la première méthode, qui sont notamment
la non prise en compte des non-linéarités géométriques (grandes déformations)
et des non-linéarités matérielles (plasticité), il est possible de remplacer dans la
stabilité élastique le module ASEF par le module MECANO. Le principe de la
méthode utilisée est identique à celui utilisé pour la stabilité élastique.
Fci
∆F
Fc
Fi
Fi-1
ui-1 ui u u
Le schéma ci-dessus montre que si nous réalisions le calcul STABI dès les
premiers pas temps du calcul MECANO nous obtiendrions la même charge
critique que celle obtenue avec la méthode de stabilité élastique.
En pratique, cette méthode nécessite de réaliser un calcul MECANO et de
sauvegarder les matrices de raideur et de stabilité régulièrement (la valeur du
chargement critique n’est pas connue initialement) afin de les utiliser par la suite
pour l’analyse STABI. Cette méthode s’avère ainsi nettement plus coûteuse en
temps et en espace disque que la méthode de stabilité élastique.
-5- - -
1,2 Valeurs issues du calcul stabi
Equation y=x
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Valeur de la charge appliquée
-6- - -
2.4. Analyse du comportement post-critique
Contrairement à précédemment, l’analyse du comportement post-critique
d’une structure se fait par une analyse MECANO directe utilisant une méthode
d’incrémentation dans laquelle le temps n’est plus contrôlé par le calculateur. On
introduit alors un nouveau paramètre d’incrémentation s appelé « longueur de
l’arc ».
Ce nouveau paramètre est relié par une nouvelle équation aux déplacements et
aux chargements de la manière suivante :
F (q ; λ ) = 0 Eq 1
c(q ; λ ) = 0 Eq 2
avec :
• la première équation correspondant à l’équilibre du système
• la deuxième permettant d’introduire le nouveau paramètre s
c(q ; λ ) = n T ∆q − ∆s = 0
En pratique cette méthode est délicate à mettre en œuvre car il est difficile
d’obtenir le bon paramétrage permettant une convergence rapide du calcul.
Après quelques essais, j’ai décidé de ne pas poursuivre dans cette voie.
-7- - -
2.5. Analyse de la stabilité par une analyse dynamique
implicite
Contrairement aux méthodes précédemment utilisées, cette méthode permet
de passer plus facilement les instabilités puisqu’elle considère les inerties, les
vitesses de la structure. La précision sur l’erreur d’intégration temporelle n’est
pas très importante car nous ne sommes pas intéressés par la réponse
transitoire réelle de la structure. D’ailleurs nous ne connaissons en général pas la
vitesse d’application des charges. C’est pourquoi un fort amortissement
numérique est introduit de manière à « stabiliser » la solution.
Chargement
Kt’
B
Fc C
Kt
Ko
A Déplacement
-8- - -
brièvement les bases du schéma de Newmark. Afin de simplifier le raisonnement,
nous allons nous limiter au cas linéaire, c’est-à-dire que les matrices M, C et K
évoquées plus bas sont constantes.
1
q n+1 = q n + h q& n + ( - β ) h2 &q&n + β h2 &q&n +1 (Eq. 2)
2
Newmark injecte dès lors les expressions (Eq. 2) et (Eq. 3) dans l’équation
d’équilibre dynamique (Eq. 1), afin de calculer l’accélération à tn+1 :
posons S = ( M + γ h C + β h2 K )
q& n +1 = q& n + ( 1 - γ ) h &q&n
1
q n+1 = q n + h q& n + ( - β ) h2 &q&n
2
-9- - -
d’où, S &q&n +1 = F(tn+1) – C q& n +1 - K q n+1 (Eq. 4)
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Déplacement (mm)
Temps (s)
- 10 - - -
Déplacements des noeuds chargés : zoom sur l'intervalle [0,935 ; 0,953]
0,935 0,937 0,939 0,941 0,943 0,945 0,947 0,949 0,951 0,953
Déplacement (mm)
Temps (s)
- 11 - - -
Figure 10 : Visualisation du flambage du bras
3. Conclusion
Comme nous avons pu le constater dans les différentes analyses qui ont été
réalisées, l’analyse de comportements instables est complexe et nécessite parfois
l’utilisation de méthodes de résolution peu courantes et difficiles à mettre en
œuvre (Méthode post-critique de Riks). Nous pouvons cependant constater que
le solveur EF Samcef permet d’appréhender ces phénomènes d’instabilités de
différentes manières en fonction de la complexité du modèle (essentiellement les
non linéarités géométriques et matérielles). Ainsi lorsque le modèle a un
comportement linéaire, la méthode de stabilité élastique permet d’obtenir
facilement la valeur du chargement critique. Lorsque le comportement devient
non linéaire il faut préférer soit la méthode incrémentale, soit l’analyse
dynamique implicite qui permettent d’obtenir dans le cas traité ici des résultats
équivalents.
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