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Loi littoral
La loi relative à l'aménagement, la protection et
la mise en valeur du littoral dite loi littoral est Loi littoral
une loi française qui vise à encadrer l'aménagement de
la côte pour la protéger des excès de la spéculation
immobilière et à permettre le libre accès au public sur Présentation
les sentiers littoraux. Cette loi a été votée à l'unanimité Titre Loi relative à l'aménagement,
par le Parlement français en 1986 et est entrée en la protection et la mise en
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vigueur le 5 janvier 1986 , au lendemain de sa parution valeur du littoral
au Journal Officiel. La loi comporte un ensemble de
Référence NOD:1LX9862
mesures relatives à la protection et à l'aménagement
Pays France
du littoral et des plans d'eau intérieurs les plus
importants. Elle est codifiée dans les articles L.121-1 Territoire Spécifique
d'application (cf. Champ d'application)
(https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad
/UnArticleDeCode?code=CURBANIL.rcv&art=L121-1) Type Loi ordinaire
à L.121-22 (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad Branche Droit de l'environnement
/UnArticleDeCode?code=CURBANIL.rcv&
Adoption et entrée en vigueur
art=L121-22) du Code de l'urbanisme. En 2005, le
ministre de l'Équipement a fait voter une loi qui Législature VIIe législature de la
revient en partie sur le dispositif mis en place. Cinquième République
française
L'article premier de la loi du 3 janvier 1986, Gouvernement Gouvernement Laurent Fabius
aujourd'hui codifié à l'article L. 321-1
Promulgation 3 janvier 1986
(http://www.legifrance.gouv.fr
Lire en ligne
version (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad
/UnDocument?base=LEX&nod=1LX9862) de
légifrance
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833472&dateTexte=&
categorieLien=cid) du code de l'environnement, définit le littoral comme « une entité géographique qui appelle
une politique spécifique d'aménagement, de protection et de mise en valeur ».
Sommaire
Historique
Textes antérieurs
Loi n°75-602 du 10 juillet 1975
Instruction du 4 août 1976
Directive d'aménagement national du 25 août 1979
Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983
Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986
Contexte
Contenu de la loi
Buts recherchés
Champ d'application
Conséquences
Protection des espaces remarquables
Maîtrise de l'urbanisation
Première situation : les espaces déjà urbanisés
Deuxième situation : l'extension de l'urbanisation
Troisième situation : l'extension limitée de l'urbanisation dans les espaces proches du rivage
Quatrième situation : l'inconstructibilité dans la bande des 100 mètres
Réalisation de voies nouvelles encadrée
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Historique
Le littoral français dispose de 7000 kilomètres de côtes dont 1500 outre-mer. Diverses activités s'exercent sur le
littoral comme la pêche, le tourisme, l'industrie, l'agriculture et les loisirs. L'urbanisation s'y est donc
considérablement développée. La loi littoral se situe au sommet de la hiérarchie des normes d’urbanisme, elle
s’impose dès lors à tous les documents de planification et aux autorisations d’urbanisme. Le littoral est désormais
un espace rare et fragile, que les pouvoirs publics tentent de protéger par la maîtrise foncière et la réglementation.
Textes antérieurs
Ces schémas sont élaborés par l'État. Ils sont soumis pour avis aux communes, aux départements et aux régions
intéressés. Ils sont approuvés par décret en Conseil d'État.
Les schémas de mise en valeur de la mer ont les mêmes effets que les prescriptions définies en application de
l'article L. 111-1-1 (http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&
idArticle=LEGIARTI000006814665&dateTexte=&categorieLien=cid) du code de l'urbanisme.
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Un décret en Conseil d'État fixe le contenu et les modalités d'élaboration de ces schémas .
réformé le dispositif de protection et de mise en valeur du littoral, dont les dispositions d'urbanisme sont codifiées
aux articles. L. 146-1 (http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&
idArticle=LEGIARTI000006814908&dateTexte=&categorieLien=cid) et suivants du Code de l’urbanisme; articles
L. 121-1 et suivants à compter du 1er janvier 2016. Cette loi, née dans un contexte d’importante urbanisation des
côtes a ainsi apporté un frein aux grands projets immobiliers ou portuaires. Elle représente aujourd’hui l’intérêt de
protéger les côtes d’une urbanisation mal maîtrisée. Elle a fixé des principes fondamentaux: la sauvegarde des
espaces naturels, le refus du mitage du territoire, ou encore l'utilisation économe de l'espace.
Contexte
Cette loi, votée par le parlement avec un large consensus, devait, après que l'on eut pris conscience de la valeur
patrimoniale et de l'importance économique du littoral, l'en protéger des multiples convoitises dont on avait pu
mesurer les ravages sur la côte méditerranéenne de la frontière espagnole à la frontière italienne. La loi littoral
avait d'abord pour objet de contrôler l'urbanisation (on dit aussi bétonnage) des côtes françaises métropolitaines
(environ 5 500 km), mais aussi celles des territoires d'outre-mer (environ 1 500 km). Mais il fallait aussi en
protéger la diversité géographique, géologique, floristique ou faunistique en préservant les espaces rares ou
sensibles autant que la diversité culturelle, artisanale, sociale, etc. sans obérer le développement économique
traditionnel lié à la mer ou au développement touristique.
Contenu de la loi
Buts recherchés
Les buts de la loi littoral sont indiqués à l'article L. 321-1 (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006833472&dateTexte=&
categorieLien=cid) du Code de l’environnement et reflètent bien une volonté de développement durable :
innovation : « la mise en œuvre d'un effort de recherche et d'innovation portant sur les particularités et les
ressources du littoral » ;
préservation de l'environnement : « la protection des équilibres biologiques et écologiques, la lutte contre
l'érosion, la préservation des sites et paysages et du patrimoine » ;
pérennité d'une économie aquatique : « la préservation et le développement des activités économiques
liées à la proximité de l'eau, telles que la pêche, les cultures marines, les activités portuaires, la
construction et la réparation navales et les transports maritimes » ;
pérennité d'une économie non aquatique : « le maintien ou le développement, dans la zone littorale, des
activités agricoles ou sylvicoles, de l'industrie, de l'artisanat et du tourisme. »
La loi littoral a notamment pour objectif l'orientation et la limitation de l'urbanisation dans les zones littorales,
l'affectation du littoral au public, la gestion de l'implantation des nouvelles routes et des terrains de camping et de
caravanage. De plus, elle vise à la protection des espaces remarquables, caractéristiques du patrimoine naturel et
culturel du littoral, des espaces boisés les plus significatifs. La préservation des milieux nécessaires au maintien
des équilibres biologiques et écologiques, ainsi que la préservation et le développement des activités économiques
liées à la proximité de l’eau rentrent également dans les objectifs de la loi littoral. Enfin, cette loi s'inscrit dans une
logique de recherche et d'innovation portant sur les particularités et les ressources du littoral.
Champ d'application
Aux termes des articles L.321-2 (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad
/UnArticleDeCode?code=CENVIROL.rcv&art=L321-2) et R.321-1 (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad
/UnArticleDeCode?code=CENVIROM.rcv&art=R321-1) du code de l'environnement « sont considérées comme
communes littorales [...] les communes de métropole et des départements d'outre-mer riveraines des mers et
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océans, des étangs salés, des plans d'eau intérieurs d'une superficie supérieure à 1 000 hectares. » , comme le Lac
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de Vassivière par exemple, mais aussi celles énoncées par l'article R.321-1 du code .
aux communes riveraines des mers et océans, des étangs salés et des plans d'eau d'une superficie
supérieure à 1 000 hectares ; La loi Montagne (http://legifrance.gouv.fr
/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000317293) étant applicable aux plans d'eau d'une superficie
inférieure à 1000 hectares.
Aux communes riveraines des estuaires et des deltas lorsqu’elles sont situées en aval de la salure des
eaux et participent aux équilibres économiques et écologiques littoraux.
Aux communes proches des précédentes qui participent aux équilibres économiques et
écologiques littoraux lorsqu’elles en font la demande auprès du représentant de l’État dans le
département. La liste de ces communes est fixée par décret en Conseil d’État après avis du conservatoire
du littoral. Aucun décret n’a encore été pris à ce titre.
Les deux dernières catégories de communes ont été désignées par le décret n°2014-311 du 29 mars 2004
(http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005765625). La liste des communes
concernées y sont fixées et codifiées à l'article R 321-1 (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074220&idArticle=LEGIARTI000006837220&
dateTexte=20100130) du Code de l’environnement. Ce décret a également déterminé la liste des rives des estuaires
les plus importants où s’appliquent les règles d’extension limitée de l’urbanisation et d’inconstructibilité de la
bande littorale des 100 mètres. Il s’agit des estuaires de la Seine, de la Loire et de la Gironde.
Conséquences
Cette loi s'applique aussi bien aux décisions d'aménagement de l'État (directives territoriales d'aménagement,
projets d'intérêt général, plans de sauvegarde et de mise en valeur de la mer) qu'aux orientations d'aménagement
locales (schémas de cohérence territoriale, plans locaux d'urbanisme, cartes communales, communes sans
document d'urbanisme).
Au regard des documents d'urbanisme: Les documents d'urbanisme doivent être compatibles avec les
dispositions de la loi littoral. Cependant, l'obligation de compatibilité est limitée au document supérieur dans
la hiérarchie des normes d'urbanisme : c'est le principe de la compatibilité limitée consacré par l'article L.
111-1-1 du code de l’urbanisme (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006814665&dateTexte=&
categorieLien=cid). Ainsi, la loi littoral est opposable aux directives territoriales d'aménagement (DTA). En
l'absence de DTA, la loi est opposable aux SCOT. Et, en l'absence de DTA et de SCOT, les dispositions de
la loi littoral sont directement opposables aux plans locaux d'urbanisme. Avec la loi Grenelle II, l’opposabilité
des nouvelles directives territoriales d'aménagement et de développement durable est supprimée. Les PLU
et les cartes communales doivent être compatibles avec les SCOT et, en l’absence de SCOT, avec les
dispositions de la loi littoral et montagne.
Au regard des autorisations individuelles d'occupation du sol: L'article L. 146-1 du code de l'urbanisme
(http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&
idArticle=LEGIARTI000006814908&dateTexte=&categorieLien=cid) pose le principe de l'opposabilité directe
des dispositions de la loi littoral aux autorisations individuelles d'occupation du sol, à l'exception où une
directive territoriale d'aménagement existe. En effet, dans ce cas c'est la DTA qui s'imposera directement
aux autorisations d'occupation du sol. Cependant, les nouvelles DTADD perdent tout caractère opposable,
elles n’ont plus pour but, comme les DTA, de mentionner les modalités d’application de la loi littoral. De
plus, l'article L. 146-8 du code de l'urbanisme (http://www.legifrance.gouv.fr
Seuls les aménagements légers sont autorisés. Ce sont ceux qui sont « nécessaires à leur gestion, à leur mise en
valeur notamment économique ou, le cas échéant, à leur ouverture au public ». Le conseil d’État dans un arrêt du
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13 février 2009, Communauté de communes Saint Malo de la Lande , précise qu’une cale d’accès à la mer en
béton n’est pas un aménagement léger. La jurisprudence vient donc limiter la notion « d’aménagement légers ».
Ces aménagements ne doivent pas porter atteinte à la préservation des milieux ni dénaturer le caractère des sites.
L’article R. 146-2 (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do;jsessionid=EF8805C279F4DE0620DFA8A7D3D0C12B.tpdila16v_3?idArticle=LEGIARTI0
00006816798&cidTexte=LEGITEXT000006074075&dateTexte=20090729&categorieLien=id&
oldAction=rechCodeArticle&nbResultRech=) du code de l’urbanisme énumère les installations autorisées dans les
espaces remarquables. Ces installations concernent notamment les chemins piétonniers, les aménagements
nécessaires à l’activité ou encore les petites constructions pour l’activité de la pêche par exemple. Mais ces
constructions ne sont pas destinées à l’habitat. Les aménagements doivent être conçus de manière à permettre un
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retour du site à l’état naturel .
Maîtrise de l'urbanisation
La loi interdit toute construction et installation nouvelle à moins de 100 mètres du rivage en dehors des zones
urbanisées. Le plan local d'urbanisme peut porter la largeur de cette bande littorale à plus de 100 mètres, lorsque
des motifs liés à la sensibilité des milieux ou à l'érosion des côtes le justifient.
Concernant les règles d'urbanisation en zone littorale, il convient de distinguer 4 situations : les espaces déjà
urbanisés, l'extension de l'urbanisation, l'extension limitée de l'urbanisation dans les espaces proches du rivage, et
enfin l'inconstructibilité dans la bande des 100 mètres. L'article L. 146-4 (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006814914&dateTexte=&
categorieLien=cid) du Code de l’urbanisme réglemente l'urbanisation en zone littorale.
Peuvent être autorisés en dehors des espaces du rivage par dérogation à la règle de continuité (article L.
146-4-1 du code de l'urbanisme (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006814914&dateTexte=&
categorieLien=cid)) : des constructions ou installations liées aux activités agricoles, forestières qui sont
incompatibles avec le voisinage des zones habitées. Ces constructions sont soumises à l'accord du préfet.
Par dérogation au principe de continuité (loi du 17 août 2015) (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000031044385&categorieLien=id), peuvent être implantés : des
ouvrages de production d'énergie mécanique du vent incompatibles avec le voisinage des zones habitées
après avis de la commission de protection des sites.
Cette dérogation est exclue dans les espaces proches du village et dans une borne de 1 kilomètre à partir du rivage
de la mer.
Troisième situation : l'extension limitée de l'urbanisation dans les espaces proches du rivage
Selon l'article L 146-4 alinéa II (http://www.legifrance.gouv.fr
/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006814914&dateTexte=&
categorieLien=cid) du Code de l’urbanisme, « L'extension limitée de l'urbanisation des espaces proches du rivage
ou des rives des plans d'eau intérieurs (...) doit être justifiée et motivée, dans le plan local d'urbanisme, selon des
critères liés à la configuration des lieux ou à l'accueil d'activités économiques exigeant la proximité immédiate de
l'eau. Toutefois, ces critères ne sont pas applicables lorsque l'urbanisation est conforme aux dispositions d'un
schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma d'aménagement régional ou compatible avec celles d'un schéma
de mise en valeur de la mer. En l'absence de ces documents, l'urbanisation peut être réalisée avec l'accord du
représentant de l'État dans le département. » Le législateur n’a cependant pas donné de définition de la notion
d'« espace proche du rivage ». C’est donc le juge qui s'en est chargé en ayant recours à la technique du faisceau
d'indices. Afin d'apprécier si un espace est proche du rivage, il convient de prendre plusieurs éléments en
considération :
les nouvelles routes de transit doivent être localisées à au moins 2 kilomètres du rivage ;
les nouvelles routes de desserte locale ne peuvent être établies sur le rivage, ni le longer.
Il est par ailleurs interdit de créer de nouvelles routes sur les plages, cordons lagunaires ou en corniche. Dans les
espaces remarquables, et quelle que soit la localisation de ces espaces par rapport au rivage, la création de route est
interdite.
L'ensemble des dispositions précédentes relatives aux activités et aménagements littoraux ne s’applique pas
lorsque leur localisation répond à une nécessité technique impérative, aux installations, constructions et ouvrages
nécessaires à la sécurité maritime et aérienne, à la défense nationale, à la sécurité civile et ceux nécessaires au
fonctionnement des aérodromes et services publics portuaires autres que les ports de plaisance. De ce fait, à titre
exceptionnel, la réalisation de stations d’épuration d’eaux usées avec rejet en mer et non liée à une opération
d’urbanisation nouvelle a été autorisée et introduite dans la loi littoral en 1994. L'article L. 146-8 alinéa II
(http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&
idArticle=LEGIARTI000006814929) du Code de l’urbanisme prévoit cela.
Un bilan mitigé
Le rapport cite en exemple la première aire marine protégée sous forme du premier parc naturel marin créé le
28 septembre 2007 en mer d’Iroise, il promet d'augmenter la lutte contre les « pollutions diffuses d’origine
terrestre » et une meilleure cohérence entre la gestion de l’arrière-pays et des espaces côtiers immédiats, via les
SCOT notamment.
1. la loi littoral est une loi indispensable pour gérer la forte pression qui s’exerce sur le littoral.
2. Les élus et les services de l’État reconnaissent les difficultés d’application de cette loi de par : l’hétérogénéité
de son application, son manque d’équité structurel, l’incohérence des politiques publiques, l’abondance du
contentieux et des recours abusifs des associations de protection de l’environnement
3. Cette loi serait trop vague permettant ainsi des interprétations diverses. Une des critiques serait que la loi ne
territorialise pas son action. Le législateur avait pourtant tenté de pallier cette carence avec la création des
directives territoriales d'aménagement, des schémas de mise en valeur de la mer ou des schémas de
cohérence territoriale mais le succès reste mitigé.
4. Les collectivités territoriales ne jouent pas toujours le jeu. Certaines ont adopté des plans d’occupation des
sols illégaux.
5. L’administration de son côté n’accorde pas entièrement sa confiance aux élus locaux en matière d’urbanisme.
6. L’interprétation de la loi « littoral » est laissée au juge parfois au détriment de la volonté initiale du législateur.
À la suite de ce constat, douze recommandations ont été communiquées. Elles ont été regroupées en cinq thèmes :
1. L’interprétation de la loi littoral serait décentralisée au profit des élus locaux qui devraient en contrepartie
appliquer strictement la loi en matière de document d’urbanisme.
2. L’ajustement de trois règles d’urbanisme : « densification par comblement des dents creuses des hameaux
existants », renforcer le régime des coupures d’urbanisation, créer un autre motif d’extension de la bande
littorale.
3. Un volet économique plus fort axé sur un « lissage » de la rente foncière, la solidarité financière et
Concrètement, la demande est celle de la mise en place d'un réseau regroupant les directions départementales des
territoires et les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement à l'image de ce qui a
été fait en Bretagne avec les DDTM des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan qui ont
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permis « une approche illustrée, unifiée et juridiquement sécurisée des modalités d'application de la loi littoral » .
La commune ne possède ni plage ni grève et n'a aucun accès à l'océan, mais elle est traversée par l'Aber-Benoît, un
fleuve côtier (décret du 21 février 1852), envahi par la mer selon les marées. Cela suffisait pour qu'elle soit
assujettie à la loi littoral et à ses restrictions en matière d'urbanisme. Après enquête publique, le préfet a donné son
accord. Cette première en France est officielle le 1er avril 2015, et la commune perd alors son « caractère
17, 18
maritime », pour devenir une commune rurale .
Notes et références
1. Le texte de la loi (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=LEX&nod=1LX9862) sur
légifrance.
2. Texte du décret sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&
dateJO=19790826&numTexte=&pageDebut=02098&pageFin=)
3. Information sur le site du Sénat (http://www.senat.fr/rap/r03-421/r03-4213.html)
4. Loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 - Article 57 (http:// www.legifrance.gouv.fr
/affichTexteArticle.do;jsessionid=7BBAFC91879027C211C005E890475BC6.tpdjo10v_1?idArticle=LEGIARTI00
0006338777&cidTexte=LEGITEXT000006068819&dateTexte=19830109), sur le site legifrance.gouv.fr
5.
« Sont considérées comme communes littorales, au sens du présent chapitre, les communes
de métropole et des départements d'outre-mer :
1º Riveraines des mers et océans, des étangs salés, des plans d'eau intérieurs d'une
superficie supérieure à 1 000 hectares;
2º Riveraines des estuaires et des deltas lorsqu'elles sont situées en aval de la limite
de salure des eaux et participent aux équilibres économiques et écologiques littoraux.
La liste de ces communes est fixée par décret en Conseil d'État, après consultation
des conseils municipaux intéressés. »
— Article L321-2 du code de l'environnement (https://www.legifrance.gouv.fr/WAspad
/UnArticleDeCode?code=CENVIROL.rcv&art=L321-2)
6.
Voir aussi
Articles connexes
Littoral
Communes littorales (liste)
Sentier littoral
Bétonnage du littoral
Directive concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade
Droit de l'environnement
Conservatoire du littoral
Loi Montagne
Liens externes
Dossier sur la loi littoral en Corse (http://levante.fr/loi_littoral/loi_accueil.html)
Fiche relative à la construction de logements (http://www.onml.fr/onml_f/Evolution-de-la-construction-
de-logements-entre-1990-et-2012-sur-le-littoral-metropolitainfiche) (de 1990 à 2012), observatoire français
du littoral, mis en ligne : 2014-11-05
Conservatoire du littoral (site officiel) (http://www.conservatoire-du-littoral.fr/)
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