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Dans une ambiance malsaine et faussement ouverte d'esprit, le cortège s'est pavané dans
les rues parisiennes entre Pigalle et la place de la République. Laboratoire de la
fantasmée convergence des luttes, le mouvement s'est transformé en pot-pourri de toutes
les revendications des minorités “oppressées“. Reportage au pays de la compétition
victimaire.
Un cortège racialisé
En tête de cortège, les premières lignes de la manifestation sont « en non mixité pour les racisés
». Comprendre zone réservée aux personnes noires ou arabes et strictement interdite d’accès
aux personnes blanches. Par ailleurs, il est défendu de les prendre en photo au risque de se faire
morigéner par le service d’ordre. La raison ? « Ces personnes peuvent être menacées si leur
visage apparaît dans les journaux ou sur les réseaux sociaux », explique l’un des vigiles du
carré des « racisés ». Apparemment, leur orientation sexuelle n’est pas acceptée dans les
quartiers dont ils sont originaires… Comble du spectacle, à mi-parcours, il est rappelé à
l'ensemble des « non-racisés » de quitter prestement le carré VIP des « racisés ». Et le privilège
blanc, alors ?
En tête de cortège, les « racisés » progressent groupés derrière une banderole où l’on peut lire
« ACAB » l’acronyme anglais « All cops are bastards » (« Tous les flics sont des salauds »), un
slogan utilisé, tagué et scandé par les militants antifascistes. Aussi, l'extrême-gauchisme
transpire sur toutes les pancartes. Les chants n’ont pas de quoi casser trois pattes à un canard :
« Tout le monde déteste la police », « Christine Boutin, c'est dégueulasse », « Pute est un métier,
pas une insulte ».
La lutte des sexes est clairement revendiquée dans le discours. Sur l'une des pancartes, on peut
lire « Gouines contre hétérosexuels ». Si l'on tend un peu l'oreille, on distingue un chant un peu
particulier qui promeut ni plus ni moins la négation de la nature humaine : « Les hétéros
n'existent pas. » Arrivé place de la République, le mouvement prépare son bouquet final. A
genoux, le poing levé, le troupeau rend hommage aux victimes de la société sous les
incantations d'une militante en furie.
En fin de soirée, la manifestation se termine dans le calme. Il est temps pour nous de quitter les
lieux. Venus comprendre les revendications de nos adversaires idéologiques, le choc fut brutal.
Fin d'un cauchemar qui aura duré quatre heures.