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Bien souvent (cas d’urgences mis à part, il faut le souligner), la nature sait bien
mieux que notre intellect entretenir la vie car d’une certaine manière elle EST la
vie. C’est ainsi que l’humain conscient apprend de plus en plus à travailler en
accord avec la nature, plutôt que contre elle.
Il ne s’agit pas pour autant de tomber dans l’illusion qui consisterait à croire qu’il
suffirait de s’abandonner à la nature, d’arrêter de manger du jour au lendemain,
pour que tous nos problèmes disparaissent automatiquement. Ça ne se passe
(malheureusement) pas comme ça…
Le jeûne, en tant qu’outil, n’est pas une baguette magique, mais un processus
physiologique complexe dont les manifestations peuvent être diverses et variées
en fonction des personnes et de leur niveau de vitalité et de congestion
(toxémie).
Thierry
Conclusion 17
La forme la plus pratiquée de nos jours est le jeûne « 16/8 », ce qui signifie 16
heures de jeûne pour 8 heures d’alimentation. Globalement, il s’agit simplement
de sauter le petit-déjeuner. Une autre variante (moins pratiquée) consiste à sauter
le repas du soir à la place du petit-déjeuner.
☕ Quid du café ?
Même s’il s’agit de boissons sans calories, je déconseille le café (et dans une
moindre mesure le thé) si vous êtes en état de fatigue chronique. La
consommation de psychotropes comme la caféine, surtout consommés à jeun,
ne va faire que vous maintenir dans un état de faiblesse (j’en parle notamment
dans cet article). C’est à vous de voir, en fonction de vos impératifs sociaux ou
professionnels, mais gardez cela à l’esprit.
Oui et non… Tout dépend de la manière dont votre corps s’adapte. Au fur et à
mesure que vous pratiquez le jeûne intermittent, le corps devrait être plus
performant dans l’utilisation des corps cétoniques (produits à partir des réserves
d’énergie du corps). L’objectif étant de se sentir parfaitement bien et
fonctionnel pendant la phase de jeûne.
Cette variante est particulièrement appréciée des personnes frileuses (en état
d’épuisement nerveux et endocrinien), car le corps préserve sa chaleur interne et
ne dépense plus d’énergie pour réguler l’équilibre électrolytique du sang
(proportion des minéraux).
En revanche, il est certain qu’avec ce type de jeûne vous devrez limiter les
entraînements sportifs intenses (qui augmentent les besoins hydriques) durant la
phase de jeûne sec. La règle est toujours la même : écouter son corps avant tout.
Vous ne devez pas avoir soif.
Il est tout à fait possible de faire un mix entre #1 et #2 en découpant votre phase
de jeûne en deux parties : l’une à sec pour commencer et en buvant ensuite.
Après 20 heures de jeûne sec, pensez à bien vous réhydrater avant de manger
avec un peu d’eau citronnée, du Quinton ou un jus de légumes.
Le concept : un repas principal en fin de journée (pour les mêmes raisons que
décrites dans #1).
Les jeûnes courts sont des jeûnes ponctuels contrairement au jeûne intermittent
qui est quotidien et régulier. Il requiert donc au minimum une période de
récupération de plusieurs jours (voire semaines) entre chaque jeûne.
Ceci est du moins un principe de sécurité que je préconise si vous avez peu
d’expérience dans la pratique du jeûne.
D’après certains spécialistes du jeûne sec en Russie, celui-ci serait 3 fois plus
efficace que le jeûne hydrique. Même si je ne saurais valider cette donnée avec
exactitude, j’ai pu constater en effet qu’il produisait de bien meilleurs résultats,
plus rapidement. J’ai d’ailleurs fait un article sur le sujet : Pourquoi je préfère le
jeûne sec au jeûne hydrique ?
« Tandis que dans un jeûne hydrique l’élimination des déchets s’organise par les
organes excréteurs comme les reins ou la peau, lors d’un jeûne sec, le processus
est autre. Chaque cellule se transforme en mini-réacteur où les éléments inutiles
et nuisibles sont incinérés. Le jeûneur ressent une chaleur interne forte et des
frissons. L’organisme « jette au feu » les éléments dégénérés en éliminant les tissus
malades, fatigués et inutiles : kystes, fibromes, œdèmes, tumeurs sont
progressivement détruits. »
Même s’il est grandement exagéré d’affirmer que les émonctoires ne sont pas
sollicités en jeûne sec (il suffit d’observer le contenu des urines), ce mécanisme
d’incinération pourrait tout de même expliquer pourquoi le jeûne sec semble
plus facile à pratiquer que le jeûne hydrique pour les personnes dont la vitalité
(et donc les émonctoires) ne sont pas au meilleur de leur forme.
Le jeûne sec n’est pas plus dangereux que le jeûne hydrique dans la mesure où
vous ne dépassez pas la capacité adaptative de votre corps.
Il n’y a véritablement qu’en cas d’arythmie cardiaque que vous devrez rompre
votre jeûne sans condition, signifiant que votre système nerveux ne parvient plus
à s’adapter à la privation d’eau ou de nourriture. Mais ce symptôme n’arrive que
très rarement et est différent de la tachycardie qui témoigne surtout d’un
nettoyage intense en cours.
Au cours des dernières décennies, des cas de décès ont été recensés
suite à des jeûnes très longs (plusieurs mois) non pas à cause du jeûne
en lui-même mais à cause d’une reprise alimentaire trop brutale (trop
sucrée, trop grasse, trop protéinée) soit par auto-intoxication, soit par
étouffement (atonie du système digestif).
En cas de jeûne long, pour éviter tout risque et maximiser les bienfaits
du jeûne : faites une reprise alimentaire progressive.
Un jeûne sec long peut aller jusqu’à une quinzaine de jours environ
(contrairement à un jeûne hydrique qui peut être bien plus long).
Pour la sortie de jeûne, les principes sont les mêmes qu’en cas de jeûne hydrique.
Il est en plus primordial ici de se réhydrater progressivement en commençant par
boire très lentement de l’eau plate et en insalivant chaque gorgée avant de
poursuivre sur une alimentation liquide (bouillons, jus dilués…).
Une variante est le jeûne 6/1 (6 jours d’alimentation pour 1 jour de jeûne). Vu la
durée réduite du jeûne, ma recommandation personnelle est d’en maximiser les
effets en le faisant à sec (ou en buvant le moins possible).
Cette cure consiste à alterner des jours de quasi-jeûne (500 kcal maximum) avec
des jours de compensation alimentaire, où l’on peut manger à sa faim sans
restriction. Cette précision est importante, car la restriction alimentaire
chronique (sans phase de compensation) aura des répercussions négatives sur le
métabolisme à long terme (et donc sur tous les processus physiologiques du
corps, y compris de détoxification ou de régulation du poids).
En terme d’intensité de nettoyage du corps, il est clair que l’on sera loin d’un
véritable jeûne continu, mais ce n’est pas le but avoué. Cette cure étant surtout
utilisée afin de restaurer des métabolismes ralentis par des années de régime
excessifs.
C’est une forme plus rude du quasi-jeûne alterné (voir #11). Il est donc réservé
aux personnes ayant une bonne vitalité ou pouvant se reposer suffisamment
durant le jour de jeûne.
Cette méthode a été mise au point par le docteur Valentina Lavrova en Russie,
l’objectif étant de familiariser le corps à la pratique du jeûne sec.
Il est recommandé de bien respecter les étapes et de gravir les marches les unes
après les autres afin de ne pas stresser le corps de manière trop importante. Lors
de la phase de réalimentaiton, les principes de précautions énoncés
précédemment (voir #7) sont toujours de mise.
Il s’agit malgré tout d’une routine assez avancée, les débutants ou personnes peu
vitales préféreront commencer par un jeûne sec de type 5/2 ou 6/1 (voir #10).
Il permet de profiter des bénéfices du jeûne long et du jeûne sec à la fois sans
risquer la déshydratation. C’est une méthode de jeûne sec adoucie.
Pourquoi un fruit ? Car ce sont les aliments les plus simples à digérer et qui
contiennent en plus des principes actifs stimulant le nettoyage de l’organisme
(principes astringents par exemple).
Cela peut se traduire par une aversion radicale pour l’aliment en question et une
attirance presque irrésistible pour les produits salés. Si c’est votre cas, c’est peut-
être que les monodiètes ne sont pas faites pour vous.
Tout comme pour les monodiètes, cela dépend à la fois de la durée et du terrain
de la personne.
Une cure de jus de légumes peut être pratiquée pendant 1 à 3 semaines sans
risques… Certains font des cures sur plusieurs mois consécutifs, mais je ne le
recommande pas car le système digestif peut éprouver de grandes difficultés à
tolérer à nouveau les aliments solides après une cure de trop grande durée.
Seul problème, et pas des moindres : les jus de fruits, même faits maison, vont
avoir tendance à faire varier la glycémie (taux de sucre sanguin) de manière trop
importante et, à terme, potentiellement fatiguer les organes digestifs et le
système glandulaire (notamment le pancréas, les glandes surrénales et la
thyroïde).
Par précaution, je ne recommande donc pas les cures de jus de fruits pour la
plupart des personnes. Mieux vaut se limiter aux jus de légumes.
Conclusion
Au final, vous l’aurez compris : le jeûne est accessible à tous, à condition de
choisir le niveau de difficulté adapté à votre terrain.
Si vous souhaitez entraîner vos muscles et que vous commencez à soulever des
poids trop lourds, vous risquez la blessure. Pensez de la même manière pour le
jeûne, en tant que méthode de musculation de votre « système d’adaptation
» (terme regroupant l’ensemble de votre système nerveux, endocrinien et
immunitaire qui travaillent de concert à chaque seconde pour votre santé).
Thierry
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