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Mandaté par :

Comment former les facilitateurs


en dialogues des générations
concernant l’excision
Un manuel pour les formateurs

Publié par:
Ta b l e
des matières

À propos de ce manuel 2

Introduction :
l’approche du dialogue des générations 3

Comment tout a commencé 3


Comment cela fonctionne 4
Comment le dialogue des générations est-il lié à d’autres approches 6
Projets de dialogue des générations et leurs résultats 7
Ce que cela nécessite 8

Les étapes de l’approche


du dialogue des générations 10

Le rôle du formateur de
dialogue des générations 12

Qualifications requises 12
Tâches et responsabilités 12
Comment devenir un formateur agrée en dialogue des générations 13

Comment préparer la formation


des candidats facilitateurs 14

Sélection de candidats facilitateurs 14


Lieu, restauration et matériels 15
Programme pour la formation
des candidats facilitateurs 15

Jour 1 15

Jour 2 25

Jour 3 33

Jour 4 40

Jour 5 50

Evaluation des candidats facilitateurs et


sélection d’équipes principales 59

Éléments standard
de séances de dialogue 60

Pourquoi et comment tenir des réunions publiques ? 62

Le suivi et l’évaluation du dialogue


des générations 65

Rôles et responsabilités 65
Consultations communautaires 66
Séances de dialogue des générations 67
Réunions publiques 68
Réunions de suivi avec les facilitateurs 68

Annexes 71

Bibliographie 98
À propos de ce manuel

Ce manuel a été élaboré pour le compte du Ministère fédéral allemand de la


Coopération économique et du Développement (BMZ) et publié par le projet
sectoriel de la GIZ « L’abandon des mutilations génitales féminines ». Il est
l’instrument principal des formateurs de facilitateurs communautaires qui
travaillent avec des organisations communautaires de base (OCB). Il fait partie
d’un ensemble d’outils qui rend possible la mise en œuvre de l’approche du
dialogue des générations par les OCB. Vous trouverez un aperçu de tous ces
instruments de travail sur le site www.giz.de/fgm.

Le manuel commence par une introduction sur l’approche du dialogue des


générations : comment tout a commencé, quel en est le fonctionnement, ce qui
a été accompli jusqu’à présent, comment est-il lié à des approches similaires et
enfin, ce qu’il faut pour sa bonne mise en œuvre.

Ensuite, il présente une à une les étapes consécutives d’un projet de dialogue
des générations. Puis, il donne un aperçu du profil requis pour être formateur
d’un dialogue des générations ainsi que la mission à accomplir et les responsa-
bilités.

Le manuel se poursuit avec une description détaillée de la formation d’ini-


tiation de cinq jours pour les facilitateurs du dialogue des générations, suivie
d’une orientation sur le recrutement de ceux-ci ainsi que sur les équipes prin-
cipales de facilitateurs.

Le manuel se conclut par un aperçu sur le suivi et sur le compte rendu que les
facilitateurs et l’organisation communautaire mise en place ont à réaliser dans
le cadre de chaque projet de dialogue des générations.

L’approche du dialogue des générations a été mise en œuvre dans de nombreux


pays. À chaque nouveau projet de dialogue des générations, l’approche a été
adaptée aux besoins locaux, nous permettant d’apprendre de nouvelles réalités,
nous aidant ainsi à optimiser les différentes séances.

Si vous avez des propositions de changements, ou bien encore, si vous désirez


nous faire partager votre expérience sur le dialogue des générations, n’hésitez
pas à nous envoyer un mail à : generationdialogue@giz.de.

2
Introduction :
l’approche du dialogue
des générations

Comment
tout a commencé

L’approche du dialogue des générations a d’abord été développée en Guinée-Co-


nakry, (Afrique de l’Ouest). En 2001, une organisation communautaire de base
(OCB) a décidé de chercher une nouvelle façon de lutter contre cette pratique
très répandue qu’est l’excision. Malgré des années de campagnes d’information
et d’éducation sanitaire à travers toute la Guinée, cette pratique a continué. Le
fait même de connaître les conséquences néfastes de l’excision n’a pas empêché
les familles de soumettre leurs filles à cette pratique.

Les OCB ont donc changé de vision  : si tant de Guinéens et de Guinéennes


étaient convaincus de l’utilité d’exciser leurs filles, c’est qu’ils avaient de bonnes
raisons d’en être convaincus. Pour déterminer ces raisons particulières, les OCB
ont dû créer un climat de confiance et de respect afin de permettre aux Gui-
néens et Guinéennes de s’exprimer plus clairement sur ce sujet.

La première démarche pour les OCB a été d’organiser des rencontres publiques
appelées consultations communautaires. Celles-ci ont été tenues en séparant
volontairement les femmes des hommes et les jeunes des personnes plus âgées.
Cette mesure avait pour but de permettre à chacun de s’exprimer librement.
Les membres de l’OCB ne sont pas venus en tant « qu’experts » apportant des
informations à leur «  public  ». Au contraire, ils sont venus en tant que cher-
cheurs sociaux avec la ferme détermination de ne pas juger les membres de la
communauté. Ils voulaient montrer un intérêt sincère et empreint de respect
en les écoutant pour en apprendre davantage.

Pendant ces premières consultations communautaires, les facilitateurs de l’OCB


ont beaucoup appris. Ils ont constaté que la plupart des membres de la commu-
nauté connaissaient bien les risques et les conséquences physiques de l’excision.
Ces renseignements ne découlaient pas de l’éducation formelle ou de campagnes
d’information, mais de diverses histoires qu’ils avaient entendues dans les cercles
d’amis et de familles sur le sort de certaines filles excisées. À ce stade, beaucoup de
personnes (surtout les aînés) ont vu l’excision comme une partie d’un rite d’ini-
tiation important à travers lequel les filles apprenaient davantage l’importance
de la solidarité, du respect et de la modestie – en quelques mots, comment se
comporter comme des « femmes mûres ».

D’une manière plus importante, les facilitateurs des OCB en ont appris davan-
tage sur la stigmatisation dont les filles ou femmes non excisées ont été vic-
times dans leurs communautés. Beaucoup de mères ont parlé du dilemme
auquel elles ont été confrontées. Qu’est- ce qui provoquerait plus de problèmes

3
pour leurs filles : le mal physique et psychologique qu’engendre l’excision ou
l’exclusion sociale que son absence entraînerait ?

Durant les consultations communautaires, les femmes les plus jeunes ont dit
clairement qu’elles voulaient que les excisions cessent, mais elles se sentaient
impuissantes face à leurs aînés. L’idée d’un dialogue des générations est d’abord
venue d’elles : « Pourriez-vous organiser une discussion comme celle-ci entre
nous, nos mères et nos grand-mères ? Ce sont elles qui veulent continuer à pra-
tiquer l’excision, pas nous ».

Ce sentiment de respect, montré dans ces consultations communautaires, a


amené les membres de la communauté à partager leurs raisons de poursuivre
encore l’excision, leurs inquiétudes et leurs peurs concernant l’excision, mais
aussi à parler des espoirs qu’ils avaient pour leurs filles. Ils ont également ex-
primé l’espoir d’un changement social qui pourrait éventuellement entraîner
l’abandon de l’excision.

Aprés avoir partagé ces résultats, les OCB ont reconnu qu’elles étaient beau-
coup plus efficaces dans leur nouveau rôle de chercheurs respectueux que dans
leur rôle initial d’experts ou «  de promoteurs de santé  ». Ils étaient devenus
des facilitateurs de dialogue permettant aux membres de la communauté de
reconnaître et de partager leurs croyances, valeurs et dilemmes – et peut être de
commencer à penser à l’éventualité de renoncer à cette pratique, à leur rythme
et à leur façon.

Comment
cela fonctionne

Le dialogue des générations que les OCB ont organisé plus tard en 2002, en
réponse à la demande des jeunes femmes, était basé sur ces seuls principes  :
l’écoute active, le dialogue, le respect et l’ap-
préciation des différents points de vue mais
Les séances de
aussi de la culture locale, des traditions
dialogue
et des pratiques. Tandis que l’approche a
été étendue réunissant les femmes et les
1.
hommes dans des processus de dialogue au
Pratiquer l’écoute et le dialogue
début parallèles et parfois se rejoignant - et
2.
bien qu’elle ait été adaptée aux différents
Apprécier les parcours de vie tradi-
contextes et exigences, elle a toujours main-
tionnelle et moderne
tenu ces principes et ces étapes successives
du processus de dialogue (voir le chapitre 3.
suivant de ce manuel). Aborder le sujet de l’excision

Suite aux consultations communautaires, 4.


Associer les dialogues des femmes
les facilitateurs formés ont soigneusement
et d’hommes
impliqué 24 membres dans la commu-
nauté à une série de séances de dialogue des 5.
générations fructueuse  : les 24 hommes et Préparer la période de suivi

4
femmes incluaient 12 personnes « plus jeunes » (célibataires entre 18 et 30 ans)
et 12 personnes plus âgées (environ 45 ans et plus).

La structure fondamentale du processus du dialogue des générations se pré-


sente de cette façon :

pendant la première session, les deux générations apprennent l’écoute attentive


et les compétences de base pour un dialogue. Celle-là est suivie par la séance
« du parcours de vie » pendant laquelle la génération plus âgée a la possibilité
de présenter la façon dont elle a vécu « la croissance », la transition de l’enfance
à la puberté, le mariage et le rôle parental. En utilisant des objets traditionnels,
aussi bien que des jeux de rôle, des chansons, des poèmes et des danses, ils créent
une image animée des rites et des traditions, des plaisirs et des défis qu’ils ont
vécus dans leur génération. En réponse, la jeune génération décrit à ses aînés
comment elle a vécu ces périodes de vie et de transition jusqu’à présent – et
ce qu’elle attend de l’avenir. Dans les dialogues avec les femmes, l’exercice du
parcours de vie stimule toujours une discussion animée autour du thème de
l’excision, les valeurs qu’elle représente, mais aus-
si la douleur et la souffrance qu’elle engendre. La Ateliers de dialogue :
troisième session se concentre uniquement sur une voie pour le (re)lancement de
ce sujet. Elle n’examine pas seulement les consé- conversations peu probables
quences physiques et psychologiques de l’excision,
mais aussi des multiples raisons pour lesquelles L’approche du dialogue peut entrainer des conversations, des
de nombreuses familles continuent à la pratiquer idées et des actions qui dépassent de loin ce que les parti-
même si elles sont souvent très conscientes de ses cipants auraient cru possible au début. À la fin d’un atelier

effets néfastes. Toutes ces discussions renforcent de dialogue des générations dans la région traditionnelle

la confiance réciproque entre les générations et de Fouta en Guinée, un aîné respecté dans la communauté

posent la base pour la quatrième séance pendant a dit : « Je croyais qu’à mon âge, personne ne pourrait plus

laquelle les participants des dialogues des femmes rien m’enseigner. Mais cela m’a changé : il y a beaucoup

et des hommes développent des visions, et dans un de choses auxquelles je dois penser maintenant ». Dans

même temps, un engagement pour le changement, un village lointain de la région d’Amran au Yémen, un

sans perte des traditions et des valeurs partagées. projet de dialogue a entraîné la première réunion publique
entre les femmes et les hommes, événement que les villa-
Celles-ci sont, aux yeux des jeunes comme des plus
geois n’auraient jamais envisagé auparavant. Au Malawi,
âgés, indispensables.
les ateliers de dialogue avec le personnel de santé et les
Les jeunes participants, ainsi que les plus âgés, déve- guérisseurs traditionnels ont réussi à faire écouter et parler
loppent conjointement des idées sur ce qu’ils pour- les deux groupes de la prise en charge des personnes vivant
raient faire, en tant que groupe, pour contribuer avec le VIH et à établir un système de référence réciproque
au changement positif dans leur communauté – et (Collection allemande de pratiques liées au VIH, 2007). Les
ce qu’ils voudraient que d’autres groupes (par ex. techniques telles que les proverbes et les exercices d’écoute ou
l’autre sexe, l’autre génération, les enseignants ou de parcours de vie ont été adaptées et utilisées pour les ate-
le personnel de santé) fassent pour faire en sorte liers de dialogue, de projets et de conférences, tant dans les
que ce changement se réalise. Ces idées sont alors pays industrialisés que dans les pays en voie de développe-
formulées sous forme de promesses (« Ce que nous ment. Alors que cet ensemble de manuels décrit comment les
nous engageons à faire pour réaliser le change- dialogues des générations peuvent être implantés à travers
ment  ») et de «  demandes spécifiques  » («  Ce que des régions entières, les lecteurs pourraient utiliser et adapter
nous demandons [à un groupe spécifique] de faire ces concepts de dialogue et d’exercices pour relancer d’autres
pour que le changement se réalise  »). Dans la deu- conversations improbables dans des contextes différents et à
xième partie de cette séance, les participants de différentes occasions.

5
l’exercice des femmes et des hommes se rencontrent pour partager ce qu’ils
ont appris les uns des autres ainsi que pour s’entendre sur les demandes spéci-
fiques qu’ils vont présenter lors de la réunion publique. La cinquième et dernière
séance est consacrée à la planification des activités pour les prochains trois mois
ainsi qu’à la préparation de la réunion publique.

Dans la semaine suivante, les participants masculins et féminins organisent


cette réunion invitant la communauté dans son ensemble ainsi que des chefs
et dignitaires locaux afin de partager ce qu’ils ont appris dans les séances de
dialogue. Ils sont maintenant devenu des « dialogueurs » et ils rendent publics
leurs promesses et leurs demandes pour que la communauté entière, les res-
ponsables et les représentants de secteurs importants (comme la santé et l’édu-
cation) prennent conscience de l’initiative communautaire et sont également
invités à la rejoindre.

À la suite de cette première réunion publique, les dialogueurs continuent à


répandre l’esprit de dialogue et d’engagement propice au changement dans
l’ensemble de la communauté. Par groupe de deux (un dialogueur plus jeune
et un plus âgé), ils rendent visite aux individus, aux écoles, aux associations
d’hommes et de femmes pour discuter avec eux d’une amélioration éventuelle
du dialogue entre les générations, mais aussi pour apprécier les traditions lo-
cales ainsi que les valeurs et discuter sur l’abandon de l’excision. On appelle ces
visites, suite aux cinq séances de dialogue, « les mini- dialogues » parce qu’elles
visent à recréer les éléments principaux du dialogue des générations : l’écoute
respectueuse, l’appréciation des récits personnels sur les valeurs de la commu-
nauté et ses traditions, et enfin un dialogue pour le changement.

En général, l’objectif du processus du dialogue des générations est de former


des groupes de dialogueurs au cœur d’une communauté. Ces groupes porte-
ront le dialogue entre les générations non seulement dans un grand nombre de
familles, mais aussi dans les écoles, les centres de santé, l’administration locale
et dans les mosquées et les églises.

Comment le dialogue des générations


est-il lié à d’autres approches

Comme l’approche du dialogue des générations, les méthodes des « conversations


communautaires du PNUD » ainsi que des « tremplins » visent à créer des espaces
sûrs pour le dialogue, où les gens peuvent exprimer librement leur opinion sur le
sujet, comment celui-ci peut les influencer en tant qu’individu ou communauté
et les changements qu’ils aimeraient voir (PNUD 2005, Welbourn, 1995). Par le
biais d’un tel partage, les participants se rendent souvent compte qu’en dépit du
fait d’avoir des points de vue différents sur une question, ils partagent finalement
un engagement commun pour trouver une solution commune.

À l’origine, les conversations communautaires et les approches des rôles de


tremplin ont été développées en réponse aux effets ravageurs de l’épidémie

6
du Sida dans les communautés d’Afrique australe. En revanche, le dialogue
des générations a commencé comme une tentative d’engager les gardiens
de précieuses traditions dans une conversation qui reconnaît la spécificité de
l’excision. Au lieu de la traiter uniquement comme une question de santé, le
dialogue des générations reconnaît que dans de nombreuses communautés
africaines, l’excision fait partie d’un rite d’initiation qui marque la transition
entre l’état de « fille » et celui de « femme respectée » et qui assure leur fidélité
envers les valeurs et les traditions de leur communauté. L’approche du dia-
logue des générations crée des opportunités pour deux processus importants :
la transmission des valeurs et traditions et la lutte contre les conséquences né-
fastes de l’excision. Ainsi, elle permet aux deux générations et aux deux sexes
de chercher des façons de remédier à ce dernier (les conséquences néfastes)
sans perdre le premier (les traditions et les valeurs).

Projets de dialogue des générations


et leurs résultats

Suite au dialogue des générations initial, dans la capitale de la Guinée en sep-


tembre 2002, les OCB de la Guinée ont organisé d’autres dialogues dans deux
autres régions, cette fois en abordant deux questions  : l’excision et grandir
dans l’ère du sida. Dans les deux régions, la population et les chefs locaux ont
approuvé les dialogues des générations. Les réunions publiques ont suscité un
intérêt considérable, porteur d’engagements et de promesses, émouvant cer-
tains jusqu’aux larmes.

Quatre mois après la fin des dialogues, la GTZ1 a réalisé une étude comparative
1
Le terme GTZ ou Deutsche Gesellschaft
für Technische Zusammenarbeit
de la communication et la collaboration entre les générations. Plus spécifique-
se réfère à l’une des organisations
ment, la comparaison a été faite sur la communication concernant l’excision
antérieures de la Deutsche Gesellschaft
et le virus du sida. Pour cela, le choix a été porté sur des familles qui avaient un für Internationale Zusammenarbeit
membre participant aux séances du dialogue des générations, et des familles (GIZ). Depuis le 1er janvier 2011, la GIZ
qui n’en avaient pas (GTZ, 2004). Les résultats ont montré, de façon significa- fédère l’expertise de longue date des
organisations qui l’ont précédée : le
tive, une meilleure communication et de meilleurs rapports entre les généra-
Deutscher Entwicklungsdienst (DED,
tions ainsi qu’un plus grand échange entre les sexes et les générations concer- Service Allemand de Développement),
nant l’excision et le sida dans les familles qui avaient fait participer un de leurs la Deutsche Gesellschaft für Technische
membres aux séances de dialogue que dans les familles tests. Zusammenarbeit (GTZ, Coopération
technique allemande) et la Internatio-
À partir de 2004, l’approche du dialogue des générations a été aussi mise en nale Weiterbildung und Entwicklung

place dans trois régions du Mali (Ségou, Mopti et Koulikoro) avec le soutien (InWEnt, Renforcement des capacités et
développement international).
du programme d’éducation de base Germano-malien de la GTZ. En 2009, une
évaluation complète des résultats a été entreprise. Pour cela, on a utilisé une
procédure d’échantillonnage systématique afin de comparer quatre villages
d’intervention à trois villages où aucun dialogue n’avait été mis en place. Dans
tous les villages, les discussions de groupe et les interviews individuelles ont
été réalisées avec des membres de la communauté jeunes et moins jeunes, des
membres des deux sexes et avec les chefs de communauté en utilisant des ques-
tionnaires standardisés (GTZ, 2009).

7
À la différence de l’étude faite en Guinée, l’enquête du Mali a couvert un échan-
tillon représentatif de tous les membres de la communauté, et pas uniquement
les familles qui avaient un membre participant à un dialogue. Ses conclusions
ont montré des différences significatives entre les villages d’intervention et les
villages tests, ce qui est une conséquence du processus de dialogue. Les per-
sonnes dans les villages qui avaient participé aux dialogues des générations
étaient beaucoup plus disposées à discuter du thème, jadis tabou, de l’excision,
sans se soucier des différences de sexes et de générations. La prise de conscience
des effets néfastes de l’excision était aussi plus importante dans ces villages. Glo-
balement, les relations et la communication entre les générations se sont nette-
ment améliorées et les membres plus âgés de la communauté ont pu constater,
de la part des plus jeunes, plus d’intérêt et de respect pour les traditions de la
communauté.

À partir de 2009, avec le soutien du programme de santé reproductive de la GTZ,


trois OCB ont été formées afin de mettre en place l’approche du dialogue des
générations dans les provinces de l’Ibb au Yémen. Une évaluation, en octobre
2010, a constaté les réalisations et les défis suivants (GTZ, 2011) : les trois com-
munautés ont beaucoup apprécié le programme et ont confirmé qu’il a aidé
à améliorer leur capacité à se livrer aux dialogues entre les générations et les
genres. En reconnaissant les effets néfastes causés par la coutume répandue des
mariages d’enfants, les trois communautés décident alors d’un âge minimum
(18 ans) pour marier les jeunes filles. Aussi, les trois communautés avaient déci-
dé d’organiser des classes d’alphabétisation pour les femmes et de chercher des
partenaires en matière de développement pour les soutenir.

Les projets de dialogue des générations soutenus par la GIZ ont été aussi entre-
pris en Namibie, au Kenya, en Sierra Leone et en Mauritanie. Une leçon im-
portante, apprise à travers tous les projets, a été que les dialogues suscitent de
nouvelles initiatives communautaires, allant des classes d’alphabétisation pour
les femmes au Yémen, à la formation des filles non excisées comme pairs édu-
catrices en « compétences de vie » en Guinée. Pour soutenir la dynamique de
ces initiatives, il est essentiel que les séances de dialogue soient suivies par un
soutien constant, technique et financier. Ce soutien doit être apporté soit par le
même partenaire qui a soutenu le projet de dialogue des générations, soit par
la jonction entre les projets de dialogue et les différents programmes qui four-
nissent un soutien en faveur des initiatives communautaires d’une ampleur
moins importante.

Ce que
cela nécessite

Le dialogue des générations est plus efficace dans les endroits où les organi-
sations communautaires travaillent déjà sur les défis de développement qui
sont liés aux tensions entre des systèmes plus traditionnels, voire patriarcaux,
et des systèmes plus modernes et plus égalitaires. Dans le cas idéal, il peut être

8
introduit quand les acteurs locaux reconnaissent que leurs activités existantes
(qui sont souvent des campagnes de communication pour le changement des
comportements) n’ont pas créé les changements désirés dans les attitudes et les
comportements au sein de leurs publics.

À ce moment-là, le dialogue des générations change de stratégie en instaurant


la confiance grâce à une approche respectueuse, mais aussi en permettant aux
participants d’exprimer les dilemmes sous-jacents et les valeurs qui les mènent
à s’opposer aux changements qui – dans une perspective étrangère – semblent
logiques et utiles. Les séances de dialogue permettent à ces valeurs et à ces di-
lemmes d’être abordés par les participants jeunes et les participants plus âgés.
Les suggestions pour le changement qui proviennent du processus de dialogue
peuvent être plus modestes que celles des premières campagnes, mais elles se-
ront « retenues » et poursuivies par tous les chefs de communauté impliqués et
les représentants de groupes communautaires.

Pour que ce processus réussisse, l’approche du dialogue des générations néces-


site un appui soutenu pour une durée d’environ trois ans de la part de l’agence
fournissant l’assistance financière et technique. Le soutien devrait couvrir une
formation d’au moins quatre formateurs (deux hommes et deux femmes) qui
peuvent ensuite organiser 12 ateliers de formation d’équipes de facilitateurs,
qui à leur tour peuvent mener jusqu’à trente-six processus de dialogue au ni-
veau de la communauté. Veuillez voir les graphiques en annexe 1 qui illustrent
ce processus, de la formation de base de formateurs à l’extension à trente-six
communautés.

De manière idéale, cet appui aux dialogues de génération devrait être accom-
pagné par de petites subventions pour les initiatives communautaires qui ré-
sultent des dialogues.

Un projet de dialogue des générations exige aussi l’engagement d’une ou de


plusieurs OCB expérimentées comme partenaires chargées de la mise en œuvre.
Ces organisations locales doivent posséder les capacités de gestion et les réseaux
communautaires nécessaires pour planifier, exécuter et suivre les formations et
les processus de dialogue pendant la période de projet, et au-delà.

Pour évaluer les résultats des dialogues, l’agence de financement qui com-
missionne l’OCB devra engager une équipe indépendante de chercheurs pour
documenter les attitudes et les comportements que les membres de la com-
munauté adoptent avant et après le dialogue des générations dans un échan-
tillon des communautés d’intervention. Ceci peut être réalisé en documentant
les consultations communautaires qui sont organisées au début et à la fin du
processus de dialogue, et à travers des entretiens dans un échantillon de mé-
nages à ces moments précis. De manière idéale, afin de contrôler les facteurs de
confusion, tels entretiens et discussions de groupe (« focus groups ») devraient
aussi être conduits dans une communauté de contrôle qui recevra l’appui à une
période ultérieure.

9
Les étapes de
l’approche du dialogue
des générations

1. Une ou plusieurs organisations communautaires de base (OCB) et une agence


de financement acceptent de faire équipe pour la mise en œuvre de l’approche
du dialogue des générations dans un pays ou dans une région particulière. Elles
s’accordent sur le nombre de communautés qu’elles veulent couvrir sur la du-
rée du projet. Elles se chargent de la planification et du budget pour le nombre
approprié de formateurs, de facilitateurs et de formations.

2. Ensemble, elles organisent un atelier d’introduction aux parties prenantes


pour expliquer le dialogue des générations aux partenaires nationaux et locaux
et pour envisager de quelle façon ces derniers voudraient être liés à ce projet.

3. Elles invitent un maître formateur et choisissent des professionnels qualifiés


(au moins deux hommes et deux femmes) qui possèdent une expérience de for-
mateur approfondie, pour prendre part à une « formation de formateurs » de
cinq jours pour l’approche du dialogue des générations.

4. L’OCB choisit huit hommes et huit femmes comme candidats facilitateurs


dans chacune des deux zones où les premiers dialogues des générations vont
être mis en place.

5. Sous la supervision du maître formateur, les candidats formateurs conduisent


leur première formation de candidats facilitateurs  : les deux formatrices
guident une formation pour les femmes ; et les deux formateurs guident une
formation pour les hommes. Le maître formateur aide les équipes de forma-
teurs à se préparer aux séances de formation au début de chaque journée et
leur donne un feed-back, exercice par exercice, au terme de chaque jour. À la fin
du stage supervisé, le maître formateur organise une évaluation formelle des
candidats formateurs, de concert avec l’OCB et l’agence de financement (i.e. le
mandant). Une fois que les formateurs ont été agréés, ils peuvent mener cette
étape (i.e. la formation de facilitateurs de dialogue) sans la supervision d’un
maître formateur.

6. À la fin de la formation de candidats facilitateurs, les formateurs choisissent


les quatre meilleurs candidats facilitateurs masculins et les quatre meilleurs
candidats facilitateurs féminins de chacune des deux zones, en tant qu’équipes
principales de facilitateurs. Deux candidats masculins et féminins de la même
zone sont choisis comme des facilitateurs de renfort. Ces deux équipes prin-
cipales commencent les processus du dialogue des générations dans le premier
village ou la première communauté dans leur zone. Ils sont supervisés et soute-
nus par un formateur et une formatrice durant toute la mise en œuvre initiale
de l’approche du dialogue des générations.

10
7. Les chefs de l’OCB et les facilitateurs, supervisés par leurs formateurs, ren-
contrent les chefs communautaires dans les deux communautés où l’approche
sera mise en place pour les informer du dialogue des générations et pour gagner
leur soutien.

8. Les facilitateurs tiennent des consultations communautaires initiales (les


discussions de groupe) avec des jeunes femmes et des femmes plus âgées, des
jeunes hommes et des hommes plus âgés. Leur objectif est d’en savoir davan-
tage sur leurs opinions concernant les questions abordées par le dialogue des
générations.

9. Dans chaque communauté, les équipes de facilitateurs choisissent 12 jeunes


femmes, 12 jeunes hommes, 12 femmes plus âgées et 12 hommes plus âgés
comme participants aux séances de dialogue.

10. Les équipes de facilitateurs tiennent cinq séances de dialogue (séparées pour
les femmes et les hommes) avec les participants choisis. Il y a une séance par
semaine, sur cinq semaines consécutives.

11. Avec le soutien des équipes de facilitateurs, les participants au dialogue, qui
s’appellent maintenant les « dialogueurs », tiennent une première réunion pu-
blique pour présenter à la communauté, ses chefs et ses fonctionnaires les ré-
sultats de leurs séances de dialogue ainsi que leurs promesses et leurs demandes
pour un changement positif.

12. Sur une période de suivi de trois mois, les dialogueurs continuent à tenir des
mini-dialogues en étroite collaboration avec les familles, les groupes de com-
munauté, le personnel de santé et les leaders religieux, avec pour objectif d’im-
pliquer davantage de personnes dans le processus du dialogue des générations.
Une fois par mois, les facilitateurs rencontrent les dialogueurs pour assurer le
suivi et pour discuter des résultats et des défis à relever.

13. Trois mois après la réunion publique initiale, les dialogueurs invitent la com-
munauté, les chefs et les prestataires de services à une deuxième réunion
publique pour présenter ce qui a été, entre-temps, accompli et pour se mettre
d’accord sur les prochains objectifs.

14. Les facilitateurs organisent des consultations communautaires de suivi afin


de discuter des questions soulevées par le dialogue des générations.

15. Après que les équipes de facilitateurs ont tenu leur première réunion publique
et qu’elles avancent vers l’étape suivante, les formateurs peuvent alors com-
mencer la formation des deux équipes suivantes de facilitateurs de deux nou-
velles zones, passant par les étapes décrites ci-dessus.

16. Dès qu’une équipe de facilitateurs a accompli avec succès un processus de dia-
logue des générations dans le premier village/la première communauté, elle
peut répéter ce processus dans deux autres villages/communautés. Ces deu-
xièmes et troisièmes processus de dialogue n’exigeront pas des formateurs
un suivi constant, bien qu’ils doivent avoir des réunions périodiques avec un
superviseur, afin de fournir le soutien technique aux équipes et garantir la
qualité de l’intervention.

11
Le rôle du formateur
de dialogue des générations

Qualifications
requises

Les formateurs en dialogue des générations devront :

être qualifiés dans la conduite participative des évaluations et des interventions


à la base communautaire avec des jeunes gens et des adultes ;

être qualifiés dans la gestion des formations en appliquant des méthodes d’ap-
prentissage propres aux adultes et en enrichissant les apports théoriques par
des exercices interactifs ;

être qualifiés dans la supervision des intervenants communautaires ;

avoir de l’expérience dans le domaine du genre et capable de traiter des ques-


tions culturellement délicates d’une manière respectueuse ;

être familiarisés et sensibilisés à la culture locale ;

être respectés dans leur rôle professionnel de formateur ;

être parfaitement bilingues maîtrisant l’anglais ou le français (parlé et écrit) et


la langue locale ;

être capables de documenter leur travail dans des rapports professionnels ;

être disponibles pour les étapes et les tâches exposées ci-dessous.

Tâ c h e s e t
responsabilités

Les candidats formateurs prennent part initialement à une formation de base


de cinq jours.

Sous la supervision du maître formateur et avec un autre candidat formateur


du même sexe, ils conduisent leur première formation de cinq jours des 16 can-
didats facilitateurs. Les formateurs masculins forment les hommes et les for-
mateurs féminins forment les femmes.

Avec un formateur de l’autre sexe, ils guident et supervisent alors des équipes
de facilitateurs lorsqu’ils :

12
rencontrent les chefs de communauté afin de recevoir leur approbation pour le
dialogue des générations (un jour) ;

dirigent les consultations communautaires initiales (deux jours) ;

dirigent cinq séances de dialogue ainsi que la première réunion publique (un
jour par semaine durant six semaines).

Après ce processus de neuf semaines, ils peuvent alors commencer la formation


et le soutien du groupe suivant de candidats facilitateurs.

Les formateurs vont à nouveau rencontrer les premières équipes de facilitateurs


pour les superviser et les soutenir pendant leur deuxième réunion publique et
leur première consultation communautaire de suivi.

En fonction de la durée et de l’échelle du projet de dialogue des générations, les


formateurs peuvent former et superviser jusqu’à six équipes de facilitateurs de
six zones différentes pour une durée d’un an et demi.

Le travail d’un formateur en dialogue des générations n’est pas un travail à plein
temps, excepté pendant la période de formation des facilitateurs (au plus, deux
mois et demi par an). Après ces formations, les formateurs doivent être dispo-
nibles un jour par semaine sur six semaines consécutives et, trois mois plus
tard, pour quatre jours (pour la deuxième réunion publique, les consultations
communautaires de suivi, et pour l’évaluation finale des équipes de facilitateurs
qui ont maintenant terminé leur premier processus complet de dialogue des
générations).

Comment devenir un formateur


agréé en dialogue des générations

Pour devenir un formateur agréé en dialogue des générations, les candidats ont
besoin de :

1. prendre part avec succès à une formation de base de cinq jours de formateurs
conduite par un maître formateur ;

2. diriger avec succès une formation de cinq jours de facilitateurs dans le contexte
de l’approche du dialogue des générations et cela sous une supervision com-
plète d’un maître formateur ;

3. fournir avec succès la supervision et le soutien à la même équipe de facilita-


teurs pendant qu’ils dirigent des discussions préliminaires avec des chefs com-
munautaires, des consultations communautaires, des séances de dialogue, des
réunions publiques et des supervisions pour les participants aux séances de
dialogue ;

4. recevoir une évaluation positive par le maître formateur dans le cadre des éva-
luations formelles, et cela après avoir conduit toutes ces étapes.

13
Co m m e n t p r é p a r e r l a
formation des candidats
facilitateurs

Sélection des
candidats facilitateurs

Les candidats facilitateurs devraient être choisis par l’OCB responsable pour la
mise en œuvre du projet. Après la formation de base des candidats formateurs,
les formateurs et les représentants de l’OCB choisissent conjointement les huit
candidats facilitateurs les plus aptes des trois localités de leur zone où ils vont
successivement mettre en œuvre les dialogues des générations (voir le chapitre
« Évaluation des candidats facilitateurs et sélection d’équipes principales » page
59 qui décrit le processus d’évaluation formelle des candidats facilitateurs à la
fin de leur formation de base de cinq jours). Les facilitateurs devront être :

reconnus comme personnes fiables au sein de l’OCB ;

motivés pour améliorer les rapports entre les jeunes et les plus âgés, et entre les
hommes et les femmes au sein de leur communauté ;

motivés pour aider à remédier à l’excision dans leur communauté ;

respectés et écoutés par d’autres membres de la communauté ;

capables de travailler d’une manière respectueuse, ouverte et participative avec


les différentes personnes de leur communauté ;

capables de lire et d’écrire ;

capables de faciliter des séances de groupe d’une façon organisée et respec-


tueuse ;

connaisseurs en pleine connaissance de la culture et de la langue locale ;

disponibles pour les engagements suivants :


• une formation de candidats facilitateurs de cinq jours ;
• la conduite de trois processus successifs de dialogues des générations, cha-
cun consistant à deux jours de consultations communautaires préliminaires ;
cinq séances consécutives de dialogue (un jour par semaine durant cinq
semaines) ; une première réunion publique ; assurer la supervision et le
soutien aux participants au dialogue des générations pour trois mois, suite
aux séances de dialogue ; un jour pour la deuxième réunion publique ;
deux jours pour les consultations communautaires de suivi.

Il est surtout utile d’avoir un leader religieux, un enseignant retraité et un agent


de santé communautaire retraité parmi les facilitateurs, car ils peuvent servir
comme des personnes ressources pour leurs facilitateurs compatriotes tout

14
au long du processus de dialogue. Ceux-ci devraient être disponibles pour la
période de mise en œuvre du dialogue des générations.

En général, la sélection des candidats facilitateurs devrait être transparente et


fondée sur les critères exposés ci-dessus. Il est recommandé d’éviter la sélection
de candidats basée sur les liens parentaux ou d’autres relations personnelles.

Lieu, restauration
et matériels

En consultation avec l’OCB responsable pour la mise en œuvre du projet, assu-


rez-vous :

qu’ une pièce convenable est réservée pour la formation. Ce devrait être un lieu
modeste, par exemple dans un centre de formation local ;
que les participants sont invités à l’avance et à temps ;
que la restauration pour les pauses, ainsi que pour le déjeuner, est organisée ;
que tout le matériel de formation, y compris des copies en nombre suffisant du
manuel de facilitateur, est disponible.

P rog ramme p o u r la for m a t ion


d e s cand i d ats facilita t eur s

Jour 1
OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

À la fin de ce premier jour, les participants :

1. ont commencé à faire connaissance entre eux et avec les formateurs ;

2. comprennent les principes de l’approche du dialogue des générations et de ses


étapes successives ;

3. connaissent les qualités, les tâches et les responsabilités d’un facilitateur efficace ;

4. comprennent et sont capables de pratiquer et d’expliquer l’écoute attentive et


les compétences de bases du dialogue.

MATÉRIELS

Des copies du manuel du facilitateur pour tous les participants et les copies du ma-
nuel du formateur et de ceux des formateurs pour tous les candidats formateurs.
Papier pour tableau multi-feuilles, vingt marqueurs et punaises.

15
Cartes préparées avec les dessins de symboles pour écoute attentive.
Tableau multi-feuilles avec vue d’ensemble du programme de formation (page 21).
Tableau multi-feuilles avec les étapes du dialogue des générations (voir page 10).

EXERCICES

1 . A c c u e i l c h a l e u r e u x d e t o u s l e s c a n d i d a t s f a c i l i t a t e u r s ,
chant ou récitation d’une prière (10 min)

L’ouverture de ce premier jour de formation des facilitateurs est importante,


puisqu’elle donnera un exemple sur la façon dont les facilitateurs eux-mêmes
commenceront les séances de dialogue dans la communauté. En tant qu’équipe
de facilitateurs, déterminez à l’avance s’il est plus convenable de chanter une
chanson ou de dire une prière, et aussi quelle chanson ou prière serait la plus
appropriée et comment impliquer les candidats facilitateurs dans ce choix.

2 . P r é s e n t a t i o n d e s fo r m a t e u r s ( 5 m i n )

Présentez-vous en disant votre nom et, brièvement, votre parcours professionnel.

3. Présentation des participants avec des proverbes (50 min)

Demandez à tous les candidats facilitateurs de s’assoir avec un autre participant


qu’ils ne connaissent pas très bien. Invitez ces paires à s’interroger mutuelle-
ment afin de connaître (écrivez les points suivants sur une multi-feuilles visible
pour tout le monde) :

a) le nom de l’autre ;
b) d’où il vient ;
c) son expérience en tant qu’animateur communautaire ;
d) comment il prévoit utiliser ou appliquer ce qu’il va apprendre pendant cette
formation.

Après avoir interrogé les uns et les autres sur ces points, ils doivent penser à
un proverbe local qui ait un rapport avec les traditions et le dialogue entre les
générations.

Après dix minutes, demandez aux paires de venir à leur fin. Quand tout le
monde a terminé l’exercice, demandez aux paires de se présenter mutuelle-
ment. À la fin de leurs présentations, ils devraient réciter le proverbe qu’ils ont
choisi, à la fois dans la langue locale et traduit dans la langue de la formation.

À la fin, expliquez aux candidats facilitateurs la particularité de ce premier


exercice :

c’est le premier exercice que les facilitateurs vont conduire dans une commu-
nauté ;
comme l’exercice se fait en paire (un jeune et un vieux participant), c’est égale-
ment une première pratique d’un dialogue des générations ;
leur réflexion commune au sujet d’un proverbe approprié est une façon d’ap-
précier la culture locale dès le début du processus de dialogue.

16
4. Petit travail de groupe : règles de base de l’atelier (30 min)

Cet exercice peut aussi être lu dans le manuel du facilitateur lors de la matinée
de la séance 1.

Invitez les deux générations à former chacun un groupe et à s’asseoir en formant


deux cercles, avec du papier multi-feuilles et les marqueurs posés au milieu. De-
mandez-leur de définir quelques règles de base qui devraient être suivies par
tous pour garantir une bonne atmosphère de travail pendant cette formation.

Demandez-leur de dessiner un symbole pour chacune des règles de base qu’ils


proposent (par ex. une horloge pour la ponctualité, une oreille pour l’écoute).
En tant que formateurs, asseyez-vous avec l’un des petits groupes et encoura-
gez les candidats facilitateurs à dessiner : chacun est capable de faire un dessin
simple, encouragez-les à essayer.

Après 10-15 minutes, demandez à chaque groupe de nommer une personne


pour présenter les règles de base à la plénière. Exposez les dessins symboliques
sur le mur et utilisez-les pour rappeler aux candidats facilitateurs, si nécessaire,
les règles de base tout au long de la formation.

Rapporteurs journaliers :

À la fin de cet exercice, expliquez comme règle supplémentaire pour la forma-


tion que chaque jour, l’un des participants doit agir en tant que « rapporteur
journalier ». Il ou elle sera invité à présenter un résumé de la journée de for-
mation au début de la journée du lendemain. Demandez à un volontaire de
prendre cette responsabilité pour cette première journée.

Expliquez-leur qu’ils devraient saisir cette occasion pour pratiquer une compé-
tence qui est essentielle pour tous les formateurs : pour présenter des informa-
tions d’une manière bien organisée et intéressante qui attire l’attention de leur
auditoire et qui est adaptée à son niveau de compréhension.

5 . P r é s e n t a t i o n e t d i s c u s s i o n   : q u ’ y- a - t- i l d e d i f fé r e n t à
p r o p o s d e l ’a p p r o c h e d u d i a l o g u e d e s g é n é r a t i o n s   ?
(30 min)

Dîtes aux participants comment le dialogue des générations a commencé en


Guinée (voir aussi l’introduction : Comment tout a commencé, page 3).

Certaines organisations locales avaient sensibilisé la communauté, il y a de cela


plusieurs années, sur l’abandon de l’excision : elles ont mené des discussions sur
la santé et en ont montré les conséquences néfastes, mais elles n’ont malheureu-
sement pas pu constater des changements dans ce comportement ; la pratique a
continué.

Alors, quelqu’un leur a suggéré d’envisager une approche différente. Elles avaient
besoin de savoir pourquoi l’excision était si importante pour les membres de la
communauté et pourquoi ils étaient disposés à accepter les effets néfastes que l’ex-
cision avait sur leurs femmes et de leurs filles. Pour en apprendre plus,

17
les organisations devaient venir dans la communauté comme des chercheurs
intéressés et non comme « des experts ».

Elles devaient écouter respectueusement et ne pas juger ou critiquer le point de vue de


quiconque.

Elles devaient montrer un intérêt particulier pour la culture locale et les traditions
dont elles allaient entendre parler et se montrer intéressées.

Elles devaient parler séparément aux hommes plus âgés, aux hommes plus jeunes,
aux femmes plus âgées et aux femmes plus jeunes pour que ces groupes puissent
s’exprimer librement.

Après avoir essayé cette nouvelle approche en consultations communautaires,


les organisations locales ont estimé qu’elles avaient été beaucoup plus efficaces
qu’auparavant :

les communautés s’étaient beaucoup plus intéressées et s’étaient livrées.

EIles avaient été beaucoup plus ouvertes face à leurs propres idées et leurs inquiétudes.

Les organisations communautaires de base ont aussi noté une augmentation du


nombre de discussions sur les effets néfastes de l’excision, bien qu’elles n’aient pas
abordé ce thème précis, se contentant juste de poser des questions et d’écouter.

Demandez maintenant aux candidats facilitateurs :

Pourquoi selon vous les membres de la communauté se sont plus intéressés et ont
été plus engagés après que les organisations ont changé leur approche ?

Quelles différences a-t-on noté dans la nouvelle approche ?

Les points suivants devraient être abordés dans la discussion :

les gens se sentent plus à l’aise et libres de parler quand ils ne sont pas jugés et cri-
tiqués pour leurs attitudes, croyances et pratiques.

Les gens préfèrent être impliqués dans une discussion, plutôt qu’on leur dise ce
qu’il faut faire ou ne pas faire.

Si les gens se sentent appréciés et respectés, ils parleront plus facilement de leurs
doutes et de leurs dilemmes concernant l’excision, parce qu’ils ne se sentiront pas
dans l’obligation de se défendre et de défendre leurs traditions.

Grâce à la nouvelle approche, les organisations ne viennent pas en tant qu’


« experts », mais comme facilitateurs de discussion et de dialogue, et sont les
bienvenus dans ce second rôle.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

6 . L e s p r i n c i p e s d e l ’a p p r o c h e d u d i a l o g u e d e s g é n é r a t i o n s
(10 min)

Expliquez que le dialogue des générations est basé sur les principes que les organisa-
tions locales avaient requis pendant les premières consultations communautaires.

18
a. L’approche du dialogue des générations a pour but de prendre en compte la
culture locale. C’est pourquoi le local est arrangé comme un lieu de rencontre
et décoré d’une façon qui met en valeur cette culture locale.
b. C’est aussi la raison pour laquelle les séances se tiendront dans la langue locale.
c. Il y aura très peu de matériel écrit afin que les participants qui ne savent pas
lire ou écrire ne se sentent pas exclus. La méthode s’appuie surtout sur l’oral, sur
les chansons, les danses, les histoires et les proverbes qui reflètent la tradition
locale et la sagesse.
d. Un autre élément essentiel de la méthode est le RESPECT mutuel. On demande
à tous les participants de montrer de l’estime et du respect envers les opinions
des autres – peu importe s’ils partagent ces opinions ou non. Aussi bien les per-
sonnes plus âgées que les jeunes auront la chance de faire entendre leurs voix.

7 . L e m a i n t i e n d ’ u n e d o u b l e p e r s p e c t i ve ( 1 0 m i n )

Expliquez que tous les participants à cette formation devraient avoir une
« double perspective » sur chaque exercice :

la première perspective est celle d’un participant qui prend part à des exer-
cices différents. Cette mesure aidera les participants à mieux comprendre ces
exercices et comment les participants aux séances de dialogue au niveau de la
communauté les ressentent.

La deuxième perspective est celle d’un facilitateur qui devra animer ces exer-
cices avec les participants des séances de dialogue dans une communauté.

L’idéal est qu’ils fassent l’expérience de ces exercices en tant que participants
– pour ensuite être capables de refléter cette expérience comme de futurs faci-
litateurs.

Invitez les participants à se souvenir du premier exercice de la journée où ils


se sont rencontrés, en se présentant mutuellement et en trouvant un proverbe
convenable. Voici les trois questions pour la perspective d’un facilitateur :

Pouvez-vous vous imaginer faciliter cet exercice ?

En quoi pourrait-il être difficile ?

Comment pourriez-vous faire face à ces difficultés ou les éviter ?

À la fin d’une courte discussion sur cet exemple, expliquez-leur que tout au long
de cette formation, vous allez d’abord les inviter à faire l’expérience des exer-
cices en tant que participants, et ensuite, à réfléchir depuis la perspective du
facilitateur.

8 . P r é s e n t a t i o n   : o b j e c t i f d e l a fo r m a t i o n e t a p e r ç u s u r l e
p r o g r a m m e d ’a t e l i e r ( 2 0 m i n )

Expliquez aux candidats facilitateurs que l’objectif de cette formation est de les
introduire à la méthodologie du dialogue des générations. Au cours de cette
semaine, ils vont acquérir une compréhension approfondie de l’approche, ap-
prendre ses exercices principaux et obtenir un bon aperçu de la façon de mener

19
un processus complet de dialogue des générations. Très peu de temps après la
formation, chacun d’eux recevra une évaluation individuelle des capacités de
facilitateur qu’ils ont montrées dans le cadre de la formation. Les huit candidats
facilitateurs les plus capables d’entre eux seront choisis en tant qu’équipe princi-
pale de facilitateurs et ils vont continuer leur formation de facilitateurs, en faci-
litant toutes les étapes essentielles d’un dialogue des générations sous la super-
vision d’un formateur. Quatre candidats facilitateurs seront sélectionnés en tant
que « facilitateurs de renfort » et ils seront appelés au cas où l’un des facilitateurs
principaux tombe malade ou n’est plus disponible pour une autre raison.

Assurez-vous que tous les candidats facilitateurs ont bien compris ces condi-
tions et rassurez-leurs que leur évaluation individuelle sera effectuée de ma-
nière transparente et dans le dialogue avec eux.

Ensuite, guidez les participants à travers le programme d’atelier que vous aurez
copié sur un papier multi-feuilles. Soulignez à quelle heure vous commence-
rez et finirez au quotidien (par ex. 9h00 du matin et 16h30 de l’après-midi) et
indiquez les thèmes qui vont être traités durant ces cinq jours. Clarifiez d’autres
problèmes d’organisation et d’autres questions que les participants sont sus-
ceptibles de poser.

9. Le rôle du facilitateur du dialogue des générations (30 min)

Distribuez le manuel du facilitateur à tous les candidats facilitateurs. Deman-


dez-leur de le traiter avec beaucoup de soin puisqu’il sera leur outil principal
lorsqu’ils travailleront en tant que facilitateurs de dialogue.

Guidez-les à travers la table des matières afin qu’ils aient un aperçu de la com-
position du manuel.

Demandez alors à un volontaire de lire le paragraphe « Comment devenir un


facilitateur de dialogue ? » à la page 5 du manuel du facilitateur. Après qu’il ait
lu à voix haute, demandez aux participants :

s’ils se sentent capables de jouer ce rôle ;

en quoi ils se sentent compétents et pourquoi ;

ce qui pourrait être difficile pour eux et pourquoi.

Dans cette discussion, les participants peuvent avoir des questions à propos des
étapes d’un projet de dialogue des générations. Expliquez alors que vous parle-
rez de toutes les étapes de ce processus pendant la séance de l’après-midi.

Pause déjeuner (60 min)

1 0 . Je u d e r ô l e   : e xe r c i c e d ’é c o u t e ( 4 0 m i n )

Demandez aux participants de former des groupes de deux. Ceux-ci ne de-


vraient pas être les mêmes que dans le premier exercice. Ils devraient être assis
l’un en face de l’autre.

20
L’un d’entre eux raconte à l’autre quelque chose d’intéressant qui lui est arrivé ré-
cemment. Expliquez, qu’au début, la personne qui a le « rôle d’auditeur » devrait
écouter attentivement jusqu’à (après environ deux minutes) ce que vous tapiez
des mains. Maintenant, il devrait arrêter d’écouter pendant que l’autre continue à
raconter son histoire. De nouveau, après deux minutes vous tapez des mains pour
arrêter la conversation. Les paires devraient alors changer de rôles  : l’auditeur
raconte maintenant quelque chose qui lui est arrivé, et l’autre personne l’écoute
pendant deux minutes, ensuite absence d’écoute pendant deux minutes encore.

Après cet exercice, tous les candidats formateurs retournent à


leurs places dans le grand cercle. Demandez-leur ce qu’ils ont Programme d’atelier
ressenti quand l’autre personne les a écouté attentivement ; et ce
qu’ils ont ressenti quand ils ont raconté quelque chose d’impor- Jour 1
tant et que personne ne les a écouté.
Présentation des participants, des formateurs
Demandez aux candidats facilitateurs d’énumérer les signes et du programme de formation.
d’écoute attentive. Préparez des cartes avec ces dessins et tenez-
Le rôle et les responsabilités du facilitateur.
les vers le haut. Épinglez-les alors sur une grande feuille de papier
sur le mur pendant que les participants les citent. Bien que de tels Principes de l’approche de dialogue des générations.

signes puissent se distinguer de culture en culture, ils peuvent Étapes du processus de dialogue des générations.
comprendre :
Écoute active.

un visage sympathique, intéressé ; Compétences de dialogue.

un signe de tête ; Jour 2

une posture d’inclinaison légèrement avancée ;


Préparation des pourparlers avec les chefs.
un contact visuel. Consultations communautaires.

Quand les participants montrent des signes d’écoute attentive Éléments de base de séances de dialogue.

pour lesquels vous n’avez pas de carte, demandez-leur de les des-


Jour 3
siner et ajoutez-les à votre grande feuille.
Séance de dialogue 1 : écoute et compétences
Puis, laissez tous les participants, qui sont maintenant assis dans
de dialogue.
le grand cercle, prendre une attitude d’écoute. Marchez autour
Séance de dialogue 2 : exercice de parcours de vie.
d’eux et regardez-les bien en faisant des commentaires sur toutes
les caractéristiques de leur attitude. Demandez-leur ensuite de Jour 4
prendre une attitude qui nous fait savoir qu’ils n’écoutent PAS.
De nouveau, marchez autour d’eux et faites des commentaires sur Séance de dialogue 3 : abord du thème de l’excision.

toutes les caractéristiques de la NON-écoute. Séance de dialogue 4 : rapprocher les dialogues
des hommes et des femmes.
Faites un résumé sur l’importance cruciale de l’écoute mutuelle
dans le cadre du dialogue des générations. Tous les participants Jour 5
devraient avoir pour objectif d’écouter attentivement les autres
Séance de dialogue 5 : réunion publique et
tout au long de l’atelier.
préparation de la période de suivi.
Demandez ensuite aux participants « de changer de perspective »
Les tâches des facilitateurs dans la période de suivi.
et de regarder cet exercice du point de vue du facilitateur. Deman-
Deuxièmes consultations communautaires et
dez à tout le monde d’ouvrir le manuel du facilitateur à la page
réunions publiques.
22. Lisez-leur lentement les instructions de l’exercice 6, « Exercice
d’écoute  », et vérifiez si tout le monde a parfaitement compris. Évaluation de la formation et clôture.

21
Demandez aux candidats facilitateurs s’ils se sentent en mesure de faciliter cet
exercice et discutez des difficultés potentielles ou des questions qu’ils soulèvent.

1 1 . Je u d e r ô l e p a r l e s fo r m a t e u r s   : r e c o n n a i t r e l e s c o m p é -
tences de dialogue (25 min)

Expliquez que vous, les formateurs, allez maintenant leur montrer deux jeux
de rôle et qu’ils devraient vous suivre attentivement et observer les différences
entre le premier et le deuxième jeu de rôle.

Ensemble avec votre co-formateur, jouez un jeu de rôle d’un dialogue des géné-
rations entre un jeune et un membre plus âgé d’une famille dans un ménage
typique dans votre communauté. À travers vos postures et vos mouvements,
assurez-vous qu’il est très évident que vous jouez les rôles d’un jeune et d’une
personne âgée.

Dans le premier jeu de rôle, la personne jeune ne fait pas preuve de compé-
tences de dialogue :

la personne plus jeune s’approche de la personne plus âgée à un mauvais mo-


ment, (par ex : la personne plus âgée est occupée ou presque endormie) sans
demander si c’est le moment propice pour discuter.

La personne plus jeune commence le dialogue debout, au lieu de s’assurer de


trouver un endroit tranquille et confortable où s’asseoir.

La personne plus jeune n’explique pas ce dont elle veut parler et pourquoi.

La personne plus jeune expédie plusieurs questions et n’écoute pas ce que la


personne plus âgée veut dire.

La personne plus jeune interrompt la personne plus âgée, ou rit.

La personne plus jeune met fin subitement au dialogue sans remercier la per-
sonne plus âgée d’avoir partagé ses opinions.

Dans le deuxième jeu de rôle, la jeune personne fait les choses correctement et
montre les compétences de dialogue essentielles :

la personne plus jeune commence en demandant si c’est un moment propice


pour parler, et trouve un endroit confortable pour s’asseoir et discuter.

La personne plus jeune montre les gestes qui sont habituels dans la culture lo-
cale lorsque des jeunes gens approchent, avec respect, des personnes plus âgées.

La personne plus jeune explique de quel sujet elle aimerait parler («  Pouvez-
vous me dire comment les jeunes hommes et femmes étaient préparés au ma-
riage quand vous étiez jeunes ? »).

La personne plus jeune écoute attentivement, sans aucune interruption.

À la fin du dialogue, la jeune personne remercie la personne plus âgée d’avoir


partagé avec elle les opinions et les histoires.

22
À la fin des jeux de rôle, sortez de vos rôles de telle sorte qu’il est clair que vous
êtes maintenant à nouveau les deux formateurs. Puis demandez aux candidats
formateurs de mettre en évidence les différences entre le comportement de
dialogue de la jeune personne dans le premier et dans le deuxième jeu de rôle
respectivement. Soulignez les points suivants :

Trouver un moment et un endroit propice pour parler.

Expliquer de quoi on veut parler et pourquoi.

Écouter attentivement et respectueusement.

Remercier le partenaire de dialogue pour le partage des expériences et des


opinions.

1 2 . Tr av a i l d e g r o u p e   : p r a t i q u e r l e s c o m p é t e n c e s d e
dialogue (30 min)

Par la suite, demandez aux candidats facilitateurs de pratiquer les compé-


tences de dialogue en groupes de trois. Chaque groupe devrait déplacer leurs
chaises de sorte qu’elles forment un triangle avec deux candidats facilitateurs
se faisant face, et le troisième placé sur le côté. Avant qu’ils ne commencent, ils
devraient décider ensemble qui jouera le rôle du jeune, qui jouera le membre
plus âgé de la famille, et qui de ces deux commencera le dialogue. Le troisième
candidat facilitateur sera l’observateur. Une fois que tous les trois ont conve-
nu qui joue quel rôle, laissez-les commencer leur jeu de rôle en même temps.
Après quatre minutes, tapez des mains et demandez-leur d’interrompre le jeu
de rôle.

Demandez à tous les observateurs de donner leur feed-back à la personne qui a


commencé le dialogue :

Qu’y avait-il de bien ?

Que pourrait-on améliorer ?

Après cinq minutes de discussion dans les groupes de trois, demandez-leur


d’échanger les rôles afin qu’un autre candidat facilitateur de leur groupe puisse
avoir l’opportunité de pratiquer les compétences de dialogue. Répétez l’exercice
de la même façon.

1 3 . C o m p re n d re c o m m e n t f a c i l i t e r l e s e xe rc i c e s 9 , 1 0 a n d 1 1
(10 min)

Expliquez aux candidats facilitateurs que ces derniers exercices font aussi par-
tie des séances de dialogue qu’ils vont faciliter au niveau des communautés.
Demandez-leur d’ouvrir leur manuel du facilitateur à la page 26 et invitez un
candidat facilitateur à lire à voir haute l’exercice 9, un autre de lire l’exercice 10,
et encore un autre de lire l’exercice 11. Vérifier que tous ont compris les trois
exercices et que les candidats facilitateurs se sentent capables de les faciliter.
Laissez aussi du temps pour les questions.

23
P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

1 4 . P r é s e n t a t i o n   : l e s é t a p e s d u d i a l o g u e d e s g é n é r a t i o n s
(30 min)

Utilisez le tableau multi-feuilles avec les étapes du processus de dialogue des


générations pour cet exercice :

a. Formation des facilitateurs


b. Conversations avec les chefs de communauté
c. Premières consultations communautaires
d. Les séances de dialogue (5 semaines)
e. Première réunion publique
f. Période suivante : mini-dialogues
g. Deuxième réunion publique
h. Deuxième consultation communautaire

Expliquez aux candidats facilitateurs les étapes successives et invitez-les à poser


des questions. Répondez-y le mieux possible, cependant, expliquez-leur aussi
qu’ils ne doivent pas s’attendre à comprendre tout le processus dès le premier
jour. Vous regarderez les différentes étapes plus en détail au cours de cette for-
mation. Plus tard, ceux qui travailleront en équipe principale de facilitateurs
seront suivis et soutenus à chaque étape tout au long de leur premier projet de
dialogue des générations.

À la fin de cet exercice, suggérez aux participants de lire le chapitre « Les étapes du
dialogue des générations » dans leurs manuels, avant qu’ils n’aillent se coucher.

1 5 . E xe r c i c e d e f i n d e j o u r n é e ( 3 0 m i n )

Demandez à tous les candidats facilitateurs de se lever et de vous joindre dans


un côté de la salle. Inviter un volontaire à faire un pas en avant et à dire au
moins une chose qu’il a apprise aujourd’hui. Puis, invitez un deuxième candi-
dat facilitateur à rejoindre le premier en prenant sa main et à partager un point
important qu’il a appris lors de cette première journée. Successivement, tous
les candidats facilitateurs et finalement vous en tant que formateurs devraient
rejoindre le groupe en se tenant les mains jusqu’à ce que tous les candidats faci-
litateurs forment un grand cercle. Remerciez-les de leurs contributions et ter-
minez la journée de formation.

24
Jour 2
OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

À la fin de ce deuxième jour, les candidats facilitateurs seront capables :

1. d’exprimer un feed-back de manière constructive ;


2. de diriger des discussions préliminaires avec les chefs communautaires ;
3. de préparer et de diriger des consultations communautaires ;
4. de comprendre les éléments de base des séances de dialogue.

MATÉRIELS

Tableau multi-feuilles et vingt marqueurs.


Cartes préparées avec les dessins de symboles pour écoute attentive.
Tableau multi-feuilles avec les objectifs de la journée.
Tableau multi-feuilles avec les quatre règles de feed-back.
Copies du questionnaire pour les premières consultations communautaires
pour tous les candidats facilitateurs.

EXERCICES

1 . O u ve r t u r e ( 1 5 m i n )

a) Commencez la journée avec une chanson ou une prière.


b) Saluez les candidats facilitateurs.
c) Demandez au rapporteur d’hier de faire un bref résumé de ce qu’il (ou elle) a
appris le jour précédent (5 minutes maximum). Donnez-lui un feed-back : qu’y
avait-il de bien, que pourrait-on améliorer ?
d) Nommer un rapporteur pour cette journée.
e) Donnez un aperçu des objectifs à atteindre durant ce deuxième jour de formation.

2 . P r é s e n t a t i o n   : c o m m e n t d o n n e r u n fe e d - b a c k ( 1 0 m i n )

Donner un feed-back est une technique importante pour une bonne commu-
nication, dans les formations ainsi que dans les séances de dialogue. Vous l’uti-
liserez à plusieurs occasions pendant cet atelier, et les facilitateurs l’utiliseront
également quand ils animeront les dialogues des générations.

Le but d’un feed-back est de permettre à une personne de voir quel effet son
comportement a sur les autres. Le feed-back peut être positif lorsque le compor-

25
tement a un effet positif sur vous, et il peut être plus critique lorsque le compor-
tement a un effet négatif sur vous. Un feed-back constructif peut aider les per-
sonnes à adapter leur comportement afin d’obtenir l’effet escompté sur les autres.

Quelques règles peuvent rendre cette mesure plus efficace et sont brièvement
résumées dans le cadre ci-dessous à droite. Expliquez ces règles et montrez-
les sur le tableau multi-feuilles que vous avez déjà préparé le matin. Gardez ce
graphique fixé à un mur pour pouvoir le rappeler aux participants chaque fois
qu’un feed-back est exécuté pendant la formation.

3 . P r é s e n t a t i o n   : C o m m e n t
faire des jeux de rôle Règles de feed-back
(5 min)
Règle 1
En plus des règles de feed-back, il Commencez par un aspect positif.
est important que les candidats fa-
Chaque fois que vous demandez aux partici-
cilitateurs comprennent comment
pants de donner un feed-back, assurez-vous
faire des jeux de rôle tout au long de
qu’ils commencent par les aspects positifs
cette formation. Il y aura beaucoup
qu’ils ont notés, avant d’exposer ce qui n’a
de jeux de rôle, car ils permettent
pas bien fonctionné. Expliquez qu’il est beau-
aux candidats facilitateurs à cette
coup plus facile pour les personnes d’accepter
formation et plus tard, aux partici-
une réaction plus critique si on leur a d’abord
pants aux séances de dialogue à pra-
fait des compliments.
tiquer les compétences de dialogue
et d’écoute. Règle 2
Parlez de comportements et non de per-
Expliquez-leur que chaque fois que
sonnes.
vous faites un jeu de rôle,
Un feed-back ne devrait pas être axé sur les
vous vous assurerez que les per-
personnes, mais sur le comportement de
sonnes qui y prennent part ont ac-
celles-ci. Les gens se sentiront moins jugés
cepté de jouer leur rôle.
ou moins condamnés si une critique porte
À la fin du jeu de rôle, vous deman- sur une action concrète, plutôt que de viser la
derez aux participants de «  sortir  » personne elle-même.
de leur rôle.
Règle 3
Ensuite, vous demanderez d’abord Votre réaction est votre perception – ce
à l’acteur le plus important, qui est n’est pas « la vérité ».
généralement la personne prati-
Une bonne façon de commencer son feed-
quant une nouvelle compétence
back est de dire : « Je crois que … » ou « J’ai le
de dialogue, comment il ou elle se
sentiment que … »
sentait dans ce rôle, ce qui s’est bien
passé et ce qui était difficile. Règle 4
Suggérez un comportement alternatif.
Ce n’est qu’après cela que les autres
candidats facilitateurs, ou les parti- Si un feed-back est critique envers un com-
cipants aux séances de dialogue se- portement, il est toujours utile de suggérer
ront invités à donner leur avis selon comment ce comportement aurait pu être
les règles de feed-back. différent.

26
Concluez en disant que vous allez pratiquer ces étapes plusieurs fois au cours
des jours suivants afin que chacun des candidats facilitateurs les connaisse par
cœur d’ici la fin de cette formation.

4 . Tr av a i l d e g ro u p e e t j e u d e rô l e   : c o m m e n t e n t re p re n d re
l e s d i s c u s s i o n s p ré l i m i n a i re s ave c l e s c h e f s ( 5 0 m i n )

Demandez aux candidats facilitateurs :

Pourquoi est-il important de rencontrer les chefs communautaires pour gagner


leur soutien avant de commencer un processus de dialogue des générations ?

Souligner les points suivants :

Les membres de la communauté se sentiront rassurés s’ils savent que leurs


chefs ont approuvé ce projet.

Si les chefs ont l’impression de ne pas avoir été consultés, ils peuvent boycotter
et saper le projet du dialogue des générations.

Les chefs qui s’engagent à s’impliquer dans ce projet peuvent contribuer consi-
dérablement à sa réussite.

Ensuite, diviser le groupe en deux petits sous-groupes. Un formateur s’associe


à chaque sous-groupe. Demandez aux sous-groupes de discuter des questions
suivantes :

Dans une communauté rurale typique de leur région, quels chefs (hommes ou
femmes) doivent être informés du dialogue des générations ?

Pour chacun d’eux : à quel endroit propice pourrait-on les rencontrer et quels
facilitateurs pourraient aller leur parler et comment ?

Qui d’entre eux pourrait être contre le dialogue des générations et que pourrait-
on entreprendre pour le faire changer d’avis ?

Après quinze minutes de discussion, demandez au groupe de choisir l’un des


chefs dont il vient de parler, pour faire un jeu de rôle d’une discussion prélimi-
naire. L’un d’eux devra jouer le rôle du chef communautaire, deux autres devront
jouer le rôle de facilitateurs qui rencontrent ce dernier pour une discussion.

Les cinq autres candidats facilitateurs devront observer si le chef a été approché
d’une façon respectueuse et si les objectifs du dialogue des générations ont été
bien expliqués.

Après cinq minutes de jeu de rôle, demandez aux participants de « sortir » de


leurs rôles. Demander à ceux qui ont joué les facilitateurs leur avis sur la ma-
nière dont leur discussion préliminaire s’est déroulée. Après cela, demandez aux
observateurs de partager leur feed-back, toujours en appliquant les règles de
feed-back.

Pour clôturer l’exercice, résumez les principaux points et remerciez-les tous


pour leurs contributions. Puis demandez à tout le monde de retourner à leurs
sièges dans le grand groupe.

27
5 . P r é s e n t a t i o n   : à p r o p o s d e s c o n s u l t a t i o n s
communautaires (15 min)

Expliquez maintenant ce que sont les consultations communautaires :

Les consultations communautaires sont des discussions ouvertes que les faci-
litateurs tiennent séparément avec des jeunes femmes, des femmes plus âgées,
des jeunes hommes et des hommes plus âgés.

Chacun des quatre groupes (les femmes plus âgées, les hommes plus âgés, les
femmes plus jeunes, les hommes plus jeunes) se réunit séparément pour que
personne ne se sente gêné de parler librement.

Deux facilitateurs rencontrent environ vingt-cinq membres de la communau-


té, du même âge et du même sexe.

Ils leur posent une série de questions ouvertes sur les rapports entre les plus
jeunes et les plus âgés dans leur communauté ; et également sur leurs avis à
propos de l’excision.

Demandez ensuite au groupe pourquoi il pense que les consultations commu-


nautaires ont lieu au début du processus de dialogue des générations. Écoutez
chaque point que les candidats facilitateurs soulèvent et assurez-vous que les
trois raisons suivantes sont mentionnées :

Impliquer la communauté entière  : les consultations communautaires sont


une façon d’impliquer dans le processus de dialogue des générations autant de
membres de la communauté que possible. Ces consultations ont aussi pour but
de montrer que vous, les facilitateurs, n’êtes pas venus pour prêcher ou ensei-
gner, mais pour écouter et apprendre les points de vue des hommes et femmes,
jeunes et moins jeunes concernant les questions que le dialogue des généra-
tions abordera. Il est important que chaque personne voulant s’exprimer sur le
sujet ait le sentiment que vous - les facilitateurs- portez un intérêt particulier à
ce qu’elle a à dire et que son avis est pris au sérieux.

S’imprégner des opinions et des inquiétudes avant de commencer les séances


de dialogue : en consultations communautaires avec ces quatre groupes, vous
apprendrez beaucoup sur leurs convictions particulières, leurs espoirs et leurs
inquiétudes, sur les conflits actuels et les tensions entre ces groupes. Cette base
utile d’information vous aidera à vous préparer aux questions qui vont proba-
blement survenir pendant les séances de dialogue.

Assurer le suivi des changements qu’entraînent le processus de dialogue : les


consultations communautaires sont organisées au début et à la fin du processus
de dialogue des générations. En comparant les points de vue que les groupes
expriment à ces deux moments distincts, vous constaterez de quelle manière
le dialogue a influencé les rapports et la communication entre les générations.
C’est également le cas pour les attitudes et les pratiques dans la communauté.
Pour une évaluation correcte, une équipe de chercheurs indépendants devrait
observer, documenter et évaluer les deux consultations communautaires et
adresser un rapport à l’agence de financement.

28
P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

6 . Tr av a i l d e g r o u p e   : c o m m e n t a n i m e r l e s c o n s u l t a t i o n s
communautaires (30 min)

Divisez les candidats facilitateurs en deux groupes. Un formateur s’assied avec


chaque groupe et discute avec lui des questions suivantes :

quand vous animez une réunion de consultation communautaire,

comment pourriez-vous assurer que les membres de la communauté se sentent


à l’aise pour partager leurs idées ?

Comment pourriez-vous assurer que toutes les questions du questionnaire sont


posées sans les lire directement à partir du questionnaire devant le groupe ?

Comment pourriez-vous assurer que beaucoup de personnes différentes expri-


ment leurs opinions ?

Comment pourriez-vous faire face à une personne qui monopolise la parole et


ne donne pas aux autres la possibilité d’exprimer ce qu’ils pensent ?

Comment pouvez-vous clôturer une réunion de consultation communautaire


d’une manière respectueuse ?

Pour chaque question, donnez l’occasion aux participants de proposer d’abord


leurs propres idées. Félicitez-les à chaque bonne idée et aidez-les ensuite à ré-
fléchir sur les points importants qu’ils n’ont pas trouvés. Lorsque vous aurez
traité toutes les questions (20 minutes), demandez alors à tous les participants
de revenir dans le grand cercle.

Accompagné de votre coformateur, résumez et notez sur le tableau multi-


feuilles les recommandations suivantes (seulement les mots en « gras ») pour
animer les consultations communautaires.

a) Saluez chaleureusement les membres de la communauté.


b) Expliquez pourquoi vous les avez invités et comment vous allez utiliser ce que
vous allez apprendre d’eux.
c) Posez des questions ouvertes sans les lire directement à partir du questionnaire.
d) Appréciez chaque point de vue.
e) Ne jugez pas et n’interrompez pas non plus, montrez du respect.
f) Explorez des points de vue différents (Quand une personne a donné son
avis, dites : « C’est une perspective importante, merci de la partager. Quelque-
fois, certaines personnes de la communauté voient les choses différemment.
Quelqu’un voudrait-il exprimer un avis différent ? »
g) Encouragez les participants timides et plutôt calmes à donner aussi leurs
points de vue.
h) À la fin, remerciez tous les membres de la communauté et dites-leur que vous
avez beaucoup appris d’eux.

29
7 . Tr av a i l d e g r o u p e   : a p p r o b a t i o n e t t r a d u c t i o n d e s q u e s -
tions pour les consultations communautaires (40 min)

Ouvrez votre manuel à la page 76. Ceci est le questionnaire à être utilisé pour la
première consultation communautaire. Dans cet exercice les candidats facilita-
teurs aideront à l’adapter à la situation de leurs communautés et à le traduire
dans leur langue locale.

Avant de commencer cet exercice, décidez entre vous, les formateurs, qui va tra-
vailler sur les deux premières sections du questionnaire (les rapports et la com-
munication entre les générations, comment les gens âgés et les jeunes apprennent
les uns des autres) et qui va travailler sur les troisièmes et quatrièmes sections (les
points de vue sur l’excision, les rôles des autorités et les services de santé).

Ensuite, commencez en divisant les candidats facilitateurs en deux groupes.


Chacun de vous devez vous asseoir avec un groupe en formant un petit cercle
dans un côté de la salle.

Dans vos groupes, distribuez les copies standard de questionnaires pour les
consultations communautaires initiales.

Expliquez que ce sont des questionnaires standard pour les consultations com-
munautaires dans des différents contextes culturels. Cependant, il y a des com-
munautés où il n’est pas possible de poser toutes les questions ou il faut éviter
certains mots. Dans ce cas, il est nécessaire de changer la formulation des ques-
tionnaires. Vous allez maintenant vérifier cela avec eux.

Invitez l’un des candidats facilitateurs de chaque groupe à lire les questions à
haute voix. À la fin de chaque question vérifiez si la question a été comprise.
Vérifiez également si les candidats facilitateurs pensent qu’il est approprié de la
poser de cette façon dans leurs communautés. Sinon, demandez-leur de suggé-
rer une reformulation. Enfin, demandez comment ils traduiraient cette ques-
tion en leur langue locale.

Demandez à l’un des candidats facilitateurs de noter les questions dans la


langue locale afin que vous puissiez les partager avec l’autre groupe à la fin de
cet exercice.

Quand tous les deux groupes ont traduit leurs questions, retournez dans le
grand cercle. Laissez un membre de chaque groupe présenter leurs traductions
et adaptations des questions au grand groupe.

8 . Je u d e r ô l e   : p r a t i q u e r l e s c o n s u l t a t i o n s c o m m u n a u -
t a i r e s ave c d e s j e u n e s ( 5 0 m i n )

Expliquez que maintenant et après la pause déjeuner, plusieurs parmi les candi-
dats facilitateurs auront l’occasion de pratiquer l’animation d’une consultation
communautaire sous forme d’un jeu de rôle.

Pour chaque jeu de rôle, vous avez besoin de deux participants pour jouer le
rôle des facilitateurs, 12 participants comme membres de la communauté qui

30
prennent part dans une consultation communautaire et deux observateurs.
Trouvez des volontaires pour chacun de ces rôles pour le premier jeu de rôle.

Expliquez aux deux observateurs de regarder de très près si les deux facilitateurs
suivent les directives pour les réunions de consultation communautaire (mon-
trez-leur le tableau multi-feuilles préparé pour l’exercice 6 sur lequel celles-ci
sont notées).

Expliquez aux deux facilitateurs que leur jeu de rôle devrait être dans la langue
locale et qu’ils devraient utiliser les questions développées dans l’exercice pré-
cédent. Les autres participants devraient jouer le rôle des jeunes membres de la
communauté de leur propre sexe.

Expliquez finalement que vous allez interrompre le jeu de rôle en tapant des
mains à un moment donné.

Demandez à tout le monde de commencer le jeu de rôle au moment où les


jeunes gens entrent dans la pièce et les facilitateurs les accueillent.

Après 5-7 minutes, tapez des mains pour arrêter le jeu de rôle. Dans un pre-
mier temps, demandez aux facilitateurs de donner leur avis sur ce qui s’est pas-
sé. Demandez ensuite aux observateurs de donner un feed-back (rappelez-en
les règles). Après le feed-back, demandez aux observateurs et aux facilitateurs
d’échanger les rôles. Les deux participants qui ont joué les observateurs de-
vraient maintenant continuer à diriger la même consultation communautaire.
Les deux facilitateurs devraient maintenant agir à titre d’observateurs. Répétez
le processus comme décrit ci-dessus et interrompez-le après 5 à 10 minutes
pour réclamez un feed-back.

Finalement, remerciez tout le monde et expliquez qu’il y aura des occasions sup-
plémentaires, après la pause déjeuner, de pratiquer les techniques d’animation.

Pause déjeuner (60 min)

9 . Je u d e r ô l e   : p r a t i q u e r l e s c o n s u l t a t i o n s c o m m u n a u -
t a i r e s ave c d e s p e r s o n n e s p l u s â g é e s ( 6 0 m i n )

Répétez l’exercice afin de donner à plus de participants l’occasion de prati-


quer leurs compétences d’animation. Cette fois, cela devrait être une séance de
consultation communautaire avec des membres plus âgés de la communauté.
Trouvez deux facilitateurs, deux participants observateurs et 12 participants
jouant le jeu de rôle des membres plus âgés de la communauté.

Procédez comme dans le jeu de rôle avant le déjeuner. Continuez à échanger


de facilitateurs et d’observateurs après 10 à 15 minutes et donnez toujours un
feed-back.

Après une heure, remerciez tout le monde et appréciez le fait qu’ils sont main-
tenant mieux préparés pour lancer des consultations communautaires dans
leurs propres communautés. Cependant, il y a encore quelques aspects à prépa-
rer à l’avance. Ceux-ci seront abordés dans l’exercice suivant.

31
1 0 . Tr av a i l d e g r o u p e   : p r é p a r e r l e s c o n s u l t a t i o n s c o m m u -
nautaires (30 min)

Pour cet exercice, les huit candidats facilitateurs de la même zone (couvrant 3
communautés ou villages) devront former un groupe, constituant au total deux
groupes de huit personnes chacun. Un formateur s’assied avec chacun des deux
groupes. Dans ces groupes, lisez ensemble le paragraphe sur la «  Préparation
des consultations communautaires » à la page 8 du manuel du facilitateur. De-
mandez ensuite aux candidats facilitateurs de discuter des questions suivantes :

Où pourraient-ils tenir les séances de consultations communautaires ?

Qui devrait être invité aux séances ?

Comment pourraient-ils les inviter ?

À la fin de cet exercice, les participants devraient avoir un plan réaliste pour
l’organisation de consultations communautaires dans leur communauté.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

1 1 . É l é m e n t s s t a n d a rd d e s s é a n c e s d e d i a l o g u e ( 1 5 m i n )

Revoyez le programme de formation et soulignez qu’au cours des trois jours


suivants, ils apprendront comment animer les cinq séances de dialogue dans
leurs communautés. Le dernier exercice du jour consistera à regarder quelques
éléments standard dont ils devront se souvenir pour chacune de ces séances.
Demandez-leur de consulter le paragraphe « Éléments standard des séances de
dialogue » à la page 15 dans le manuel du facilitateur. Demandez à un volontaire
de lire à haute voix ce paragraphe et soulignez de quelle façon vous avez déjà
utilisé certains de ces éléments au cours des deux derniers jours. Demandez aux
candidats facilitateurs de prendre bien conscience de ces éléments, au début et
à la fin de la journée, et ceci tout au long des trois jours suivants de formation.

1 2 . E xe r c i c e d e f i n d e j o u r n é e ( 1 5 m i n )

Comme dernier exercice de la journée, faites une variation de l’exercice que vous
avez fait à la fin de la première journée. Encore une fois, chaque candidat facili-
tateur doit partager quelque chose qu’il ou elle a appris au cours de cette troi-
sième journée de formation. Cependant, plutôt que de rester dans un cercle en se
tenant les mains, ils devront cette fois construire une tour de poings. Le premier
candidat facilitateur s’agenouille et met son poing droit sur le sol en face de lui.
Le prochain candidat mettra son poing au-dessus du premier poing et cela conti-
nue jusqu’à ce que tous les poings soient reliés à une tour. Expliquez-leur qu’ils
doivent prendre soin de la façon dont ils ou elles se positionnent autour de la
tour de poings pour ne pas tomber et faire s’effondrer la tour.

Une fois la tour terminée, remerciez tout le monde pour leurs contributions et
clôturez la journée de formation.

32
Jour 3
OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

À la fin de ce troisième jour, les candidats facilitateurs comprennent :

1. Comment mener la première séance de dialogue (les compétences d’écoute et


de dialogue).
2. Comment mener la deuxième séance de dialogue (les exercices du parcours
de vie).

MATÉRIELS

Tableau multi-feuilles et vingt marqueurs.


Tableau multi-feuilles avec les objectifs de la journée.
Deux rouleaux ou grandes feuilles de papier brun.
Ordinateur portable, projecteur et haut-parleurs pour visionner la vidéo sur
l’exercice du parcours de vie.

EXERCICES

1 . O u ve r t u r e ( 1 5 m i n )

a) Commencez la journée par une chanson ou une prière.


b) Saluez les candidats facilitateurs.
c) Demandez au rapporteur d’hier de donner un bref résumé de ce qu’il, ou elle, a
appris le jour précédent.
d) Nommer un rapporteur pour cette journée.
e) Donnez un aperçu des objectifs à atteindre pour ce troisième jour de formation.

2 . Tr av a i l d e g r o u p e   : p r a t i q u e r l ’ a n i m a t i o n d e s p r e m i e r s
e xe r c i c e s d e l a p r e m i è r e s é a n c e d e d i a l o g u e ( 5 0 m i n )

Demandez à tous les participants d’ouvrir le manuel du facilitateur à la page


19 et de revoir les quatre premiers exercices de cette première séance de dia-
logue. Les participants reconnaîtront l’exercice 1 et 3, mais les exercices 2 et 4
leur sont inconnus. Divisez-les en deux groupes et un formateur s’assied avec
chaque groupe.

Un groupe s’entraînera à se présenter en tant que facilitateurs et fera la pré-


sentation des objectifs des séances de dialogue.

L’autre groupe s’entraînera à expliquer les principes de l’approche du dialogue


des générations.

33
Commencez le travail de groupe en expliquant ce que les participants devront
faire en tant que facilitateurs, ensuite laissez-les se concerter sur la façon dont
ils aimeraient le faire. Rappelez-leur qu’ils devront animer dans la langue locale.

Chaque groupe devra choisir deux participants qui animeront ces exercices ini-
tiaux devant les autres participants. Laissez-les bien réfléchir à la manière dont
ils aimeraient présenter les exercices et à ce qu’ils aimeraient dire. Revenez alors
ensemble dans le grand groupe et laissez les deux participants se présenter et
déclinez les objectifs du dialogue des générations.

Leur présentation devrait être suivie par un feed-back (selon les règles don-
nées). S’ils le désirent, et si cela semble nécessaire, ils peuvent réessayer après le
feed-back. Passez alors aux deux autres candidats facilitateurs qui présentent
les principes de l’approche, de nouveau suivi par un feed-back du groupe, et
éventuellement par un deuxième essai.

3 . Re v u e d e s a u t r e s e xe r c i c e s d e l a p r e m i è r e s é a n c e d e
dialogue (30 min)

Demandez à tous les participants de revoir la première séance de dialogue dans


leurs manuels. Guidez-les tout au long des exercices restants – sans nécessaire-
ment les lire mot à mot. Il est important que tous les candidats facilitateurs se
rappellent comment ils ont fait ces exercices, en tant que participants, et com-
ment ils en ont discuté dans la perspective du facilitateur.

S’il vous semble plus utile d’impliquer davantage les participants, demandez-
leur de reconsidérer certains des exercices par rapport à la perspective du facili-
tateur (comment ils les animeraient, quels défis attendent-ils etc…)

4 . L’e xe r c i c e d u p a r c o u r s d e v i e – l a v i d é o ( 1 5 m i n )

Expliquez que vous passez maintenant à la deuxième séance de dialogue. Celle-


ci comporte l’un des exercices les plus importants de l’approche du dialogue
des générations : l’exercice du parcours de vie. Pour donner aux candidats faci-
litateurs une bonne impression de celui-ci, vous regarderez conjointement une
vidéo d’une séance de dialogue en Guinée. Avant de la regarder, expliquez que
certains des exercices de la vidéo se distinguent de ceux utilisés aujourd’hui
pendant les séances de dialogue. Néanmoins, l’exercice du parcours de vie est
resté le même depuis qu’il a été développé en Guinée.

Après avoir regardé la vidéo, faites une pause, avant de regarder de plus près cet
exercice.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

5 . C l a r i f i c a t i o n d e s t e r m e s   : l e s é t a p e s d e v i e e t l e s t r a n s i -
tions (10 min)

Expliquez que l’exercice qu’ils viennent juste de voir parle du parcours de vie
des femmes (ou des hommes). Un parcours de vie commence quand une per-

34
sonne naît et il finit quand elle meurt. Entre ces deux événements, il y a beau-
coup d’étapes de vie.

Demandez aux participants de citer quelques étapes de vie auxquelles ils


peuvent penser (par ex : l’enfance, l’adolescence, le rôle parental, la vieillesse etc.).

Après en avoir cité un certain nombre, expliquez-leur qu’entre deux étapes, il y


a des transitions. Souvent, les transitions sont marquées par des festivités. Un
bon exemple de transition est celle du mariage. Il marque la transition de la vie
de célibataire à la vie conjugale.

Demandez aux participants s’ils peuvent penser à de telles transitions (par ex :
être sans enfant et avoir son premier bébé, être un petit enfant et devenir un
enfant scolarisé etc.).

Ensuite, demandez-leur s’il y a des étapes de vie où des transitions importantes


qui sont différentes entre l’homme et la femme.

Enfin, demandez-leur comment ils diraient «  étape de vie  » et «  transition  »


dans leur langue locale.

Le but de cet exercice est de faire prendre conscience à chacun qu’il y a des
étapes de la vie et des transitions qui devraient être considérées lors de la mise
en place d’un parcours de vie. Et que ces étapes de vie et transitions ne sont pas
nécessairement les mêmes pour les hommes et les femmes.

6 . Me t t r e e n p l a c e l e s p a r c o u r s d e v i e d e s fe m m e s (o u d e s
h o m m e s) d a n s l e p a s s é e t a u p r é s e n t ( 5 0 m i n )

Avant de commencer cet exercice, étalez deux chemins de papier brun à deux
côtés opposés de la salle.

Quand cet exercice survient pendant la deuxième séance de dialogue dans la


communauté, on sait qui appartient à quelle génération. Dans cette formation
de candidats facilitateurs, ceux qui sont entre la jeune génération et la généra-
tion plus âgée doivent décider à quelle génération ils veulent appartenir. Ceux
qui se sentent plus à l’aise avec les coutumes et les traditions, devraient rejoindre
le groupe qui travaille sur le parcours de vie du passé. Ceux qui se sentent plus à
l’aise avec le « monde moderne » pourraient travailler sur le parcours de vie du
présent. Assurez-vous que les deux groupes sont plus ou moins de même taille
(pas moins de six candidats facilitateurs par groupe).

Un des formateurs rejoint chaque groupe et l’aide à mettre en place son par-
cours de vie, de la naissance à la vieillesse pour la génération plus âgée et de la
naissance à la vie conjugale pour la jeune génération.

Rappelez aux candidats facilitateurs que dans le film, il y avait plusieurs objets
traditionnels et modernes que les participants avaient l’habitude de mettre en
place pour leur parcours de vie. Pour cet exercice, les candidats facilitateurs
savent pertinemment où trouver les objets traditionnels et modernes dans leur
communauté. Ainsi, pendant qu’ils réfléchissent à mettre en place le parcours de
vie, ils devront également se mettre d’accord sur quelle sorte d’objets ils apporte-

35
ront à cette séance, quand ils l’organiseront dans leur propre communauté. Invi-
tez-les à dessiner ou à écrire le nom des objets sur les grandes feuilles de papier.

Rappelez-leur qu’ils peuvent aussi utiliser de courts jeux de rôle, des chansons
ou des danses pour présenter une étape de vie ou une transition importante.

Très probablement, les femmes vont soulever la question de l’initiation et de l’ex-


cision des filles sur leur parcours de vie. Si elles ne le mentionnent pas, posez-leur
soigneusement des questions sur cet événement de vie et encouragez-les à l’in-
clure sur leur parcours. Dans les régions où des rites liés à la circoncision du gar-
çon sont largement pratiqués, les hommes sont susceptibles de soulever ce sujet,
mais ils ne parleront pas de l’excision. Cela ne pose aucun problème, comme la
question de l’excision sera traitée dans une session ultérieure de toute façon.

Soutenez les deux groupes dans la mise en place des parcours de vie et passez
ensuite à la présentation du premier parcours avant la pause déjeuner.

7 . P r é s e n t a t i o n d u p a r c o u r s d e v i e d e s fe m m e s (o u d e s
h o m m e s) d a n s l e p a s s é ( 3 0 m i n )

Le groupe qui a mis en place le parcours de vie du passé peut commencer sa pré-
sentation. Suggérez-leur que différents membres du groupe peuvent présenter
successivement les étapes de vie et les transitions.

Quand ils ont fini, posez-leur quelques questions pour montrer votre intérêt et
pour les encourager à partager leurs traditions et leurs souvenirs :

Quels ont été les meilleurs moments pour les femmes (ou les hommes) dans ce
parcours de vie traditionnelle ?

Quels ont été les moments les plus durs ?

De quoi sont-ils fiers ?

Encouragez les participants plus jeunes à poser des questions et interrogez-les :

Qu’y avait-il de nouveau pour vous quand vous regardiez cette présentation ?

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ?

Lorsque tout a été présenté et lorsque toutes les questions ont été posées et ont
obtenu des réponses, remerciez le groupe d’avoir partagé ce savoir précieux.

Pause déjeuner (60 min)

8 . P r é s e n t a t i o n d u p a r c o u r s d e v i e d e s fe m m e s (o u d e s
h o m m e s) a u p r é s e n t ( 3 0 m i n )

Le groupe qui a mis en place le parcours de vie au présent peut maintenant faire
sa présentation. Quand les participants ont fini, posez-leur les mêmes questions
pour montrer votre intérêt et pour les encourager à partager leurs objectifs sur
leurs parcours de vie :

36
Quels sont les meilleurs moments pour les femmes (ou les hommes) dans ce
parcours de vie moderne ?

Quels sont les plus grands défis pour les filles et les femmes (ou pour les garçons
et les hommes) sur leur parcours de vie aujourd’hui ?

De quoi êtes-vous fiers quand vous regardez votre parcours de vie ?

Encouragez les participants plus âgés à poser des questions et demandez-leur :

Qu’y avait-il de nouveau pour vous quand vous regardiez cette présentation ?

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ?

Lorsque tout a été présenté et lorsque toutes les questions ont été posées et ont
obtenu des réponses, remerciez le groupe de leur présentation.

9 . C o m p a r a i s o n d e s d e u x p a r c o u r s d e v i e ( 3 0 m i n )

Mélangez maintenant les deux groupes afin d’obtenir deux nouveaux groupes
avec quelques candidats facilitateurs qui ont travaillé sur le parcours de vie
traditionnelle et d’autres qui ont travaillé sur le parcours de vie moderne. Un
formateur s’assied avec chaque groupe. Demandez à chaque groupe d’élire un
rapporteur qui présentera les résultats de son travail au grand groupe.

Demandez aux groupes respectifs de comparer les deux parcours de vie et de


discuter des différences les plus importantes entre eux. Demandez-leur aussi
s’ils estiment que ces différences représentent des changements positifs ou si
quelque chose de précieux a été perdu.

Dans la formation des facilitateurs candidats femmes, indiquez soigneusement


tous les changements concernant l’excision et l’initiation des filles. Encouragez
les candidats facilitateurs à parler tant des avantages que des inconvénients, de
la façon dont cela s’est développé du passé jusqu’au présent.

Après 15 minutes de discussion, demandez aux rapporteurs de présenter le


résultat de la discussion au grand groupe. Vous pouvez les aider dans cette pré-
sentation. Une bonne façon de faire un compte rendu est de se placer au milieu
des deux parcours de vie pour décrire les différences, les avantages et les incon-
vénients, depuis la naissance jusqu’à la vieillesse.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

10. Réflexion : comment animer l’exercice du parcours de vie


(30 min)

Demandez maintenant à tous les participants d’imaginer comment ils anime-


ront l’exercice du parcours de vie ainsi que la comparaison des deux parcours
de vie pendant leurs séances de dialogue. Posez les questions dans la perspec-
tive du facilitateur :

37
Est-ce que vous pouvez vous imaginer comment animer cet exercice ?

En quoi ces exercices peuvent s’avérer difficiles ?

Comment pourriez-vous faire face à ces difficultés, ou les éviter ?

Voici quelques aspects qui devront être accentués dans la discussion :

Dans ces exercices, l’objectif est d’amener les deux générations à s’écouter et à
montrer un intérêt pour chacune des présentations.

Si les participants peuvent être incités à inclure des jeux de rôle courts, des
chansons et des danses, la présentation sera plus animée et plus intéressante.

Les facilitateurs peuvent donner l’exemple aux participants en montrant leur


intérêt pour les deux présentations du parcours de vie.

Pendant les présentations du parcours de vie, il est important de ne pas pronon-


cer des jugements sur la manière dont les choses ont été réalisées dans le passé,
ou aujourd’hui : il s’agit seulement de prendre conscience de la manière dont
les deux générations ont mené ou mènent leurs vies respectives.

Quand les candidats facilitateurs comparent les deux parcours de vie et identi-
fient des différences, il est important de regarder les deux aspects de ces chan-
gements : qu’est-ce qui a été gagné et qu’est-ce qui a été perdu ?

1 1 . Tr av a i l d e g r o u p e   : o r g a n i s a t i o n d e s o b j e t s p o u r l ’e xe r-
cice du parcours de vie (25 min)

Un aspect très pratique de l’exercice du parcours de vie est l’utilisation d’objets


traditionnels et modernes que doivent rassembler les facilitateurs avant la deu-
xième séance de dialogue. Demandez aux deux groupes de dresser une liste des
objets qu’ils voudraient avoir quand ils animeront l’exercice du parcours de vie
dans leurs communautés. Demandez-leur aussi d’être réalistes dans leur choix :
chaque objet inscrit sur la liste devrait être disponible dans leur communauté
sans trop de problème.

Après 15 minutes, demandez aux deux groupes de lire leurs listes respectives à
haute voix et laissez aux autres participants le soin de faire des remarques en
indiquant si la liste est réaliste et complète.

Gardez les listes afin que vous puissiez les emmener à la première séance de
dialogue après laquelle les facilitateurs devront préparer les objets pour la
séance du parcours de vie.

1 2 . E xe r c i c e d e f i n d e j o u r n é e ( 1 5 m i n )

Demandez aux candidats facilitateurs de vous joindre au fond de la salle. Invi-


tez-les à commencer à se promener et à passer de l’un à l’autre sans s’arrêter
avant que vous ne tapiez des mains. À ce moment-là, chacun d’eux devrait se
tourner vers la personne la plus proche de lui de sorte que vous avez des paires
de deux candidats facilitateurs se faisant face. Ces paires doivent maintenant

38
parler pendant cinq minutes, échangeant leurs points de vue sur la meilleure et
la plus faible partie de cette journée de formation.

Après cinq minutes, remerciez tout le monde et clôturez cette journée de for-
mation.

Lors de la formation des candidats formateurs masculins, demandez-leur à ve-


nir le lendemain 30 minutes plus tôt, parce qu’ils auront le matin deux exercices
de plus.

39
Jour 4
OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

À la fin de ce quatrième jour, les candidats facilitateurs comprendront :

1. Comment mener la troisième séance de dialogue sur l’excision.


2. Comment mener la quatrième séance de dialogue pendant laquelle les dialo-
gues des hommes et des femmes se rejoignent.

PERSONNEL DE SANTÉ OU EXPERT EN EXCISION

Invitez un agent de santé ou un expert dans le domaine de l’excision qui est bien
informé de ses conséquences médicales. Il est préférable d’inviter quelqu’un du
même sexe que les candidats facilitateurs afin qu’ils se sentent à l’aise pour lui
poser des questions directes. Il ou elle devra vous joindre pour la première partie
de la séance du matin.

Demandez-lui d’observer les groupes et de ne pas interférer pendant qu’ils


parlent des conséquences néfastes de l’excision, même si certaines idées évo-
quées ne sont pas correctes. Quand tous les candidats facilitateurs ont présenté
ce qu’ils savent, il ou elle aura l’opportunité de commenter, d’ajouter des consé-
quences omises et de répondre aux questions posées par les candidats facilita-
teurs.

S’il ou elle, a des documents sur l’excision, tels que des dépliants ou des bro-
chures à distribuer lors de la séance, invitez-le ou la à les apporter. Néanmoins,
ne les distribuez pas avant la fin de la séance.

MATÉRIELS

Grandes feuilles ou rouleaux de papier brun, cartes rouges et bleues, ruban à


masquer, bâton de colle, punaises et marqueurs.
Plusieurs feuilles de papier brun collés (largeur : 3 mètres).
Une petite balle pour l’exercice de fin de journée
Dessins sur feuilles stratifiées A4 (quatre de chaque) pour les neuf partenaires
communautaires suivants :

• un jeune homme
• un homme plus âgé
• une jeune femme
• une femme plus âgée
• un représentant de l’administration locale
• un leader religieux

40
• un membre du personnel de santé
• un enseignant
• une exciseuse.

Ceux-ci représentent les personnes (ou les groupes de personnes) qui peuvent
avoir une influence sur la continuation ou l’abandon de l’excision dans leur
communauté. On les appelle « les partenaires communautaires », car c’est par
leur aide que le progrès peut être réalisé. Même les exciseuses devraient être
considérées comme des partenaires potentielles dans le processus d’abandon
de l’excision. Dans beaucoup d’endroits, certaines d’entre elles ont « déposé les
couteaux ». Si d’anciennes exciseuses comme celles-ci peuvent être associées
au processus de dialogue, elles pourront aider à engager d’autres exciseuses qui
continuent encore la pratique.

EXERCICES

1 . O u ve r t u r e ( 1 5 m i n )

a) Chanson ou prière.
b) Accueil chaleureux par les formateurs.
c) Bref résumé par le rapporteur d’hier.
d) Nommer un rapporteur pour cette journée.
e) Donner un aperçu sur les objectifs de la quatrième journée de la formation.

2 . Tr av a i l d e g r o u p e   : vo s a t t e n t e s d ’ u n e b o n n e é p o u s e
(25 min)

Demandez aux candidats formateurs de revenir dans les deux Cet exercice, et le suivant, sont seulement réali-
groupes générationnels qu’ils avaient formés pour l’exercice du sés dans la formation des candidats facilitateurs
parcours de vie. Un formateur devra s’asseoir avec chaque groupe.
masculins, car ils se réfèrent à deux exercices qui
Chaque groupe devra nommer un rapporteur.
ne seront effectués qu’au début de la troisième
Expliquez que l’une des étapes de vie qu’ils ont mise sur leur par-
séance de dialogue des hommes.
cours de vie est le mariage et la vie conjugale. Vous voudriez donc
retourner à ce sujet et discuter de leurs attentes concernant une
bonne épouse. Puisque vous avez besoin de ce temps supplé-

mentaire, il est recommandé de commencer


À quoi devrait ressembler une bonne épouse et pourquoi ?
cette troisième journée de formation avec les
Si ce thème n’est pas abordé par aucun candidat facilitateur au
bout d’un moment, demandez-leur si leurs femmes devraient candidats facilitateurs masculins à 8h30 au

être excisées, ou non et pourquoi. lieu de 9 h.

Après 15 minutes environ, demandez aux deux rapporteurs


d’avancer pour présenter leurs discussions à propos d’une En tant que formatrices formant les candidates
« bonne épouse ». Laissez d’abord parler l’homme plus âgé. Lais- facilitatrices, omettez ces deux exercices spécia-
sez ensuite l’homme plus jeune intervenir.
lement conçus pour les hommes, et commencez

Après leurs présentations, l’un de vous, les formateurs, devra avec l‘exercice sur les raisons de l’excision (exer-

souligner les différences dans la conception de la bonne épouse cice 2 dans le manuel de la facilitatrice).

41
entre la génération plus âgée et celle plus jeune, y compris le point de vue du
candidat facilitateur à savoir si elle devrait être excisée ou non, et pourquoi.

3 . Ré f l e x i o n : c o m m e n t a n i m e r « vo s a t t e n t e s d ’ u n e b o n n e
épouse » (10 min)

Laissez l’un des candidats facilitateurs lire à haute voix l’exercice 2 : « Travail
de groupe : vos attentes d’une bonne épouse » à la page 40 dans le manuel du
facilitateur des dialogues des hommes.

Posez-leur ces trois questions  : pourriez-vous imaginer faciliter cet exercice


avec des hommes dans votre communauté ? Quelle sorte de défis pourriez-vous
rencontrer ? Comment pourriez-vous les gérer ?

Indiquez-leur qu’il est important qu’ils trouvent une bonne façon d’introduire
le thème de l’excision dans le cas où il ne serait pas mentionné par un des par-
ticipants. Demandez aux candidats facilitateurs s’ils peuvent s’imaginer le faire
et comment.

4 . Tr av a i l d e g r o u p e   : l e s r a i s o n s d e l ’e xc i s i o n ( 3 0 m i n )

Dans la formation des facilitatrices : expliquez que pendant cette séance, vous
voudriez revenir sur le thème de l’excision qui a été soulevé dans la discussion
sur les parcours de vie des deux générations.

Dans la formation des facilitateurs : vous venez de discuter de ce sujet dans


l’exercice précédent, alors commencez comme décrit ci-après.

Demandez aux candidats facilitateurs de former deux groupes de travail.


Chaque groupe est soutenu par l’un de vous, formateurs. Donnez une pile de
cartes bleues et des marqueurs à chaque groupe.

Demandez aux membres de groupes de discuter de la question suivante :

Quelles sont les raisons pour lesquelles les parents continuent à soumettre
leurs filles à l’excision aujourd’hui ?

Expliquez-leur que beaucoup de candidats facilitateurs présents dans cette


salle connaissent des familles qui ont soumis leurs filles à l’excision et d’autres
qui envisagent de le faire même s’ils sont conscients des risques et des consé-
quences néfastes. Il devrait y avoir des raisons pour lesquelles elles continuent
cette pratique. Demandez aux membres du groupe d’énumérer toutes les rai-
sons auxquelles ils peuvent penser et d’écrire chaque raison sur une carte bleue.

Après dix minutes, demandez à un représentant du premier groupe de venir à


l’avant avec toutes les cartes du groupe. Il ou elle devrait présenter chaque rai-
son. Vous, les formateurs, l’assistez en fixant chaque carte sur une grande feuille
de papier brun que vous avez affichée sur le mur.

Quand toutes les cartes ont été épinglées sur la grande feuille, demandez à un
représentant du deuxième groupe de venir à l’avant. Il ou elle devra ajouter les

42
raisons que son groupe a identifiées et qui n’ont pas encore été présentées par
le premier groupe. En tant que formateur, vous l’aidez à épingler les cartes qui
ajoutent les nouvelles raisons qui n’ont pas été nommées auparavant.

Quand toutes les cartes ont été épinglées sur la feuille, vous pouvez les arran-
ger de telle manière que les raisons liées sont regroupées ensemble. Avant de
terminer l’exercice, indiquez qu’il semble y avoir plusieurs raisons pour les-
quelles de nombreuses familles continuent à soumettre leurs filles à l’excision.

5 . Tr av a i l d e g r o u p e   : l e s c o n s é q u e n c e s n é f a s t e s d e
l ’e xc i s i o n ( 3 0 m i n )

Demandez aux candidats facilitateurs de retourner dans les deux groupes. Don-
nez-leur une pile de cartes rouges. Cette fois, demandez-leur :

Quels effets néfastes de l’excision connaissez-vous ?

Si ce n’est pas mentionné dans la discussion, posez ces questions prudemment :

Quel est l’effet de l’excision sur la vie conjugale pour les femmes et pour les
hommes ?

Quel est son effet sur la fertilité de la femme et sur la façon d’enfanter ?

Conduisez cet exercice de la même façon que l’exercice précédent. Laissez


d’abord les groupes écrire toutes les conséquences auxquelles ils peuvent pen-
ser, à savoir une conséquence néfaste par carte. Pour chaque conséquence né-
faste, demandez aux participants s’ils ont connu un tel cas dans leur commu-
nauté, et si oui, laissez-leur le partager avec les autres afin de ne pas seulement
parler de la théorie mais aussi des situations qui ont effectivement eu lieu et qui
ont causé de grandes souffrances.

Cette fois, laissez l’autre groupe présenter sa pile de cartes avec des consé-
quences néfastes, et puis laissez le deuxième groupe le compléter en ajoutant
les conséquences qui n’ont pas encore été mentionnées.

En tant que formateur, aidez les présentateurs en épinglant leurs cartes sur la
feuille brune avec du ruban de masquage. Arrangez les cartes de telle façon que
des conséquences similaires ou liées sont regroupées ensemble. Encouragez les
participants à partager quelques histoires sur les conséquences néfastes qu’ils
ont discutées dans leurs groupes.

6 . A p p r e n d r e d av a n t a g e d ’ u n a g e n t d e s a n t é ( 2 0 m i n )

Invitez maintenant l’agent de santé à venir au devant de la pièce et expliquez que


vous l’avez invité afin qu’il ou elle puisse expliquer les conséquences néfastes
de l’excision dans la perspective d’un agent de santé. Demandez-lui de faire
des observations sur les conséquences néfastes. Celles-ci sont-elles correctes ?
Manque-t-il quelque chose ? Encouragez les candidats facilitateurs à poser les
questions qu’ils peuvent encore se poser sur les conséquences de l’excision.

43
Puis remerciez l’agent de santé d’être venu à cette séance. Demandez-lui de dire
aux participants comment ils peuvent le, ou la, contacter au cas où ils auraient
encore des questions ou des soucis liés à ce problème, ou s’ils rencontrent une
femme ou une fille qui souffre de ces conséquences et qui nécessite une assis-
tance médicale.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

7. Récap ituler   : co mme n t a n ime r l e s exe rc ice s s u r l e s


r aisons et les e ffe t s n é fa s t e s d e l ’exc is io n ( 1 0 m in)

Expliquez aux candidats facilitateurs qu’ils faciliteront ces trois derniers exer-
cices qu’ils viennent de vivre en tant que participants de presque la même ma-
nière quand ils mèneront la troisième séance de dialogue dans leurs commu-
nautés.

Récapitulez avec eux les étapes de l’exercice

1) Former deux groupes, un pour chaque génération. Deux facilitateurs s’assoient


avec chaque groupe.
2) Demander au groupe de penser à toutes les raisons pour lesquelles les familles
décident de soumettre leurs filles à l’excision.

3) Comme certains participants peuvent être illettrés, les facilitateurs devront


écrire les cartes pour eux.

4) Quand toutes les raisons ont été collectées, les facilitateurs les présentent. Un
groupe commencera et l’autre groupe le complètera.

5) Regrouper les cartes similaires ensemble. Souligner qu’il semble y avoir de


nombreuses raisons pour lesquelles les familles continuent à soumettre leurs
filles à l’excision.

6) Puis, retourner dans les mêmes groupes. Cette fois, laissez les groupes penser à
toutes les conséquences néfastes de l’excision.

7) Encourager tout le monde à partager leurs histoires sur des femmes ou filles qui
ont souffert de telles conséquences négatives.

8) Laisser un agent de santé apporter ses commentaires sur les conséquences mé-
dicales et invitez tout le monde à poser les questions qu’ils peuvent se poser par
rapport à ces conséquences.

Vérifiez si tout le monde a compris la façon de mener ces deux exercices avant
de passer à l’exercice suivant.

8. Travail de groupe : comment lutter contre l’excision (40 min)

Demandez aux candidats facilitateurs de former deux groupes comme avant,


représentant la plus jeune et respectivement la plus ancienne génération. De-
mandez-leur de prendre leurs chaises et de s’asseoir aux deux côtés opposés de

44
la salle. Dans chaque groupe, mettez en place les chaises dans un demi-cercle,
puisque vous aurez besoin de l’espace sur le sol devant eux plus tard.

Dans chaque groupe, expliquez que de nombreux parents doivent se sentir


« pris au piège ». D’une part (pointer vers l’affiche brune avec les raisons), il y
a toutes ces raisons pour lesquelles ils pensent que leurs filles doivent d’être
excisées, d’autre part (pointer vers les affiches brunes avec les conséquences
néfastes) de nombreux parents sont conscients maintenant des effets néfastes
de l’excision, et le fait d’y soumettre leurs filles les met mal à l’aise.

Demandez au groupe de discuter de la question suivante :

Dans une communauté rurale typique, qu’est-ce qui est nécessaire pour que
ce problème puisse être surmonté  ? Autrement dit, quels leaders et groupes
doivent être impliqués ?

Laissez le groupe discuter. Quand ils proposent des chefs ou des groupes pour
lesquels vous avez un dessin, montrez-le leur et mettez-le sur le sol en face de
votre demi-cercle. S’ils proposent un leader ou un groupe qui ne se trouve pas
parmi les partenaires communautaires sur vos dessins, demandez-leur de le des-
siner sur une carte et de la mettre à côté des autres partenaires communautaires.
S’il y a des partenaires communautaires sur les dessins qui ne sont pas mention-
nés, montrez-les aux participants et demandez-leur s’ils pensent que ce groupe
ou leader devrait aussi jouer un rôle. Si oui, mettez-le également sur le sol.

Quand tous les acteurs communautaires importants sont assemblés sur le sol,
demandez au groupe de discuter des questions suivantes :

Que pourraient-elles, ces différentes personnes, faire pour aider les parents qui
veulent protéger leurs filles contre les conséquences néfastes, mais qui veulent
aussi respecter les traditions de leur communauté ?

Autrement dit, que pourrait chacun d’entre eux faire pour que cette pratique
soit surmontée ?

Accordez suffisamment de temps aux membres des groupes pour réfléchir à


chaque partenaire communautaire et pour proposer quelques actions.

Rappelez-leur de temps en temps qu’il est important de penser aux deux côtés
du piège : la nécessité de respecter les traditions et la nécessité de protéger les
femmes et les filles contre les conséquences néfastes de l’excision.

Indiquez également qu’il y a une carte qui représente leur propre groupe (les
femmes plus âgées/les hommes plus âgés ou les jeunes femmes/les jeunes
hommes). Leur propre groupe, que pourrait-il faire pour remédier à l’excision
dans leur communauté  ? Laissez-leur aussi écrire quelques actions pour leur
propre groupe sur les cartes.

À la fin de cet exercice, il devrait y avoir des cartes au-dessous de la plupart des
dessins des partenaires communautaires. Remerciez les membres du groupe de
leur contribution et demandez-leur de déplacer leurs chaises de nouveau dans le
grand cercle. Demandez à quelques-uns d’entre eux de vous aider à porter les des-
sins des partenaires communautaires avec les cartes d’action à l’avant de la salle.

45
9 . S e m e t t r e d ’a c c o rd s u r l e s a c t i o n s p r i o r i t a i r e s p o u r
m e t t r e f i n à l ’e xc i s i o n ( 3 0 m i n )

Affichez la large feuille brune que vous avez préparée au début de la journée sur
un mur ou sur le sol en face de la salle afin que chacun puisse la voir. Scotchez
les dessins des différents partenaires communautaires sur le bord supérieur
afin que les cartes puissent être mises juste au-dessous.

Passez maintenant d’un partenaire communautaire à l’autre. Pour chacun, de-


mandez aux candidats facilitateurs de venir au devant de la salle avec les cartes
qu’ils ont rédigées pour lui ou elle et scotchez ou placez-les dans la colonne
correspondante sur la grande feuille brune.

Quand des groupes différents ont trouvé la même action pour un partenaire
communautaire, proposez que vous gardiez la première carte épinglée sur la
grande feuille pour l’action en question.

Dès que toutes les cartes ont été placées au-dessous des partenaires commu-
nautaires, invitez les candidats facilitateurs à vous aider dans la dernière tâche :
établir des priorités. Quelles sont les trois actions les plus importantes pour
chaque partenaire ?

Laissez les candidats facilitateurs faire des suggestions et vérifiez avec le reste
du groupe s’ils peuvent les approuver. Il est important d’avoir, pour les cartes
de priorité, un consensus dans le groupe.

Déplacez les trois actions prioritaires pour chaque partenaire communautaire


vers le haut de la feuille brune et placez les autres actions pour chaque groupe
plus vers le bas.

À la fin de cet exercice, remerciez les candidats facilitateurs du travail important


qu’ils viennent d’accomplir. Sur cette grande feuille brune, ils ont tracé un sen-
tier pour remédier à l’excision dans cette communauté.

Pause déjeuner (60 min)

1 0 . Ré f l e x i o n   : c o m m e n t f a c i l i t e r l e s e xe r c i c e s «   C o m m e n t
l u t t e r c o n t r e l ’e xc i s i o n   » e t «   S e m e t t r e d ’a c c o rd s u r l e s
actions prioritaires » (10 min)

Demandez aux candidats facilitateurs d’imaginer comment faciliter les deux


derniers exercices, que vous avez menés juste avant la pause déjeuner, dans leur
communauté. Rappelez-leur des étapes des deux exercices.

1) Former deux groupes selon les générations : deux facilitateurs s’assoient avec
chaque groupe.

2) Dans les groupes, discuter de quels partenaires communautaires sont néces-


saires afin de promouvoir un changement constructif.

46
3) Écrire des cartes d’action pour chaque partenaire communautaire et placez-les
à côté des dessins feuilletés du partenaire communautaire en question.

4) Sans oublier les cartes d’action pour son propre groupe (jeunes hommes,
hommes âgés, jeunes femmes, femmes âgées).

5) Se réunir dans le grand groupe, réunir toutes les cartes d’action sur une grande
feuille brune.

6) S’entendre conjointement sur trois actions prioritaires pour chaque partenaire


communautaire.

1 1 . Tr av a i l d e g ro u p e   : c e q u e n o u s avo n s a p p r i s d e l ’a u t re
génération (30 min)

Divisez les candidats facilitateurs en deux groupes des générations. L’un de vous,
formateur, s’assied avec chaque groupe. Demandez aux membres du groupe ce
qu’ils ont appris, jusqu’à présent, de l’autre génération dans cet atelier de for-
mation.

Demandez à un volontaire d’être rapporteur du groupe et de noter leurs points


d’apprentissage afin de les présenter à l’autre génération à la fin de cet exercice.

Quand les deux générations ont cité suffisamment de points, revenez dans le
grand groupe.

Laissez les deux groupes présenter ce qu’ils ont appris de l’autre génération.

Soulignez à tous les candidats facilitateurs que beaucoup de leçons ont été ap-
prises entre les générations et cela juste en l’espace de trois jours de formation.
Le même cas se présentera quand ils animeront la séance de dialogue dans leurs
communautés.

1 2 . Tr av a i l d e g r o u p e   : fo r m u l e r l e s p r o m e s s e s e t l e s
demandes (30 min)

Demandez maintenant aux participants de retourner dans leurs groupes res-


pectifs des générations. À nouveau, un formateur s’assied avec chaque groupe.
Demandez-leur de discuter de la question suivante comme s’ils étaient des par-
ticipants au dialogue des générations dans une communauté rurale :

Que pouvons-nous faire nous-mêmes (les jeunes femmes/hommes ou les


femmes/hommes plus âgés) pour améliorer le dialogue entre les générations ?

Écrivez les suggestions des candidats facilitateurs sur des cartes (maximum
quatre mots par carte) et épinglez-les sur une grande feuille devant le groupe.
Quand toutes les suggestions sont sur les cartes, demandez au groupe de se
mettre d’accord sur les deux actions les plus efficaces qu’il ne sera pas trop dif-
ficile pour eux de mettre en pratique au cours des mois suivants. Expliquez-leur
que celles-ci sont leurs « promesses », c’est-à-dire une promesse à laquelle ils
s’engageront publiquement lors de la prochaine réunion publique.

47
Ensuite, demandez aux membres des groupes de réfléchir sur l’autre génération :

Comment les plus jeunes hommes/femmes et les hommes/femmes plus âgés


pourraient-ils améliorer le dialogue entre les générations ?
Notez de nouveau les suggestions sur les cartes et étalez-les devant le groupe.
Aidez le groupe à se mettre d’accord sur une demande (ou deux, au maximum)
à adresser à l’autre génération. Les demandes devraient être réalistes pour pou-
voir être mises en pratique au cours des six mois suivants. Expliquez-leur que
celles-ci sont leurs « demandes spécifiques ».

À la fin de l’exercice, laissez les membres des deux groupes présenter leurs pro-
messes et demandes spécifiques au grand groupe.

Expliquez que les candidats facilitateurs mèneront cet exercice de la même


manière avec les participants au dialogue pendant la quatrième séance de dia-
logue. Les participants au dialogue présenteront ensuite ces engagements et de-
mandes aux participants au dialogue de l’autre sexe qu’ils rencontreront dans la
deuxième partie de cette quatrième séance de dialogue.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

1 3 . P r é s e n t a t i o n d e l a q u a t r i è m e s é a n c e d e d i a l o g u e   : a s s o -
c i e r l e s d i a l o g u e s d e s h o m m e s e t d e s fe m m e s ( 3 0 m i n )

À la fin de cette séance d’après-midi, présentez un aperçu de la séance de dia-


logue «  L’association des dialogues des hommes et des femmes  ». C’est une
séance qui peut seulement être pratiquée en partie au cours de cette formation
de facilitateurs, car elle implique tant de gens : tous les huit facilitateurs et 48
participants au dialogue. Il est donc important que vous le décriviez en détail
et que vous vous assuriez que les participants puissent s’imaginer comment la
séance va se dérouler dans leur communauté.

L’objectif de cette quatrième session est

de faire prendre conscience aux participants de l’apprentissage qui s’est déroulé


dans les séances de dialogue de l’autre sexe ;

de les encourager à unir leurs forces


• à l’égard de leurs objectifs communs pour améliorer le dialogue entre les
générations
• et pour remédier à l’excision.

Expliquez que, dans la première partie de cette séance de dialogue, les femmes
et les hommes commenceront séparément comme d’habitude. Ils vont discuter
des questions suivantes dans les groupes générationnels respectifs.

a. Qu’est-ce qu’ils ont appris de l’autre génération dans les séances de dialogue à
ce jour ?

48
b. Qu’est-ce qu’ils veulent faire eux-mêmes pour améliorer le dialogue entre les
générations ?

c. Ce qu’ils demandent à l’autre génération de faire pour aider à améliorer le dia-


logue entre les générations.

Une fois qu’ils ont préparé ces déclarations, les deux groupes se réunissent dans
un endroit qui est assez grand pour les accueillir tous (48 participants au dia-
logue et huit facilitateurs) et pour présenter ces déclarations les uns aux autres.

Après un déjeuner en commun, tous les participants travailleront conjointe-


ment sur les promesses et les demandes qu’ils souhaitent présenter aux par-
tenaires communautaires lors de la réunion publique qui sera organisée après
la cinquième séance de dialogue. Ils le feront en sept groupes mixtes avec des
membres de deux générations et des deux sexes et chaque groupe va se concen-
trer sur l’un des partenaires communautaires. (Un petit groupe se concentrera
sur les femmes plus jeunes et plus âgées et un autre groupe sur les hommes
jeunes et plus âgés. C’est pourquoi il y aura sept au lieu de neuf petits groupes).

À la fin de cette réunion conjointe, les membres du groupe auront des pro-
messes et demandes convenues qu’ils présenteront à leurs communautés lors
de la réunion publique.

Assurez-vous que les candidats facilitateurs comprennent bien comment ani-


mer la quatrième séance de dialogue avant de passer au dernier exercice de
cette journée.

1 4 . E xe r c i c e d e f i n d e j o u r n é e ( 1 5 m i n )

Demandez à tous les candidats facilitateurs de venir à vos côtés dans un grand
cercle et amenez la petite balle avec vous. Demandez à un volontaire de com-
mencer par un bref feed-back sur la journée de formation d’aujourd’hui et ex-
pliquez que ce feed-back ne devrait pas dépasser une déclaration. Lancer la balle
à cette personne et demandez-lui de la jeter à une autre personne quand elle a
fini. Cette dernière doit répéter la même chose jusqu’à ce que tout le monde
ait eu la balle et ait donné son commentaire sur la journée. Remerciez tout le
monde et clôturez la journée de formation.

Note pour les formateurs :

Dans la soirée de ce quatrième jour, préparez votre évaluation de chacun des


candidats facilitateurs sur la base du formulaire d’évaluation individuelle pour
les candidats facilitateurs qui se trouve dans l’annexe 8.

49
Jour 5
OBJECTIFS DE LA JOURNÉE

À la fin de ce cinquième jour, les candidats facilitateurs comprennent :

1. Les objectifs de la réunion publique et comment l’organiser.

2. Les objectifs de la période de suivi, les mini-dialogues et comment les


organiser.

3. Leurs tâches et responsabilités en tant que superviseurs pendant la période de


suivi.

4. Comment organiser la deuxième réunion publique et les consultations com-


munautaires.

5. Comment apporter un suivi aux séances de dialogue ainsi que pour la période
de suivi.

MATÉRIELS

Papier pour tableau multi-feuilles et vingt marqueurs.


Tableau multi-feuilles avec les étapes du processus de dialogue des générations.
Tableau multi-feuilles sur la supervision dans la période de suivi.
Tableau multi-feuilles avec les dates pour les prochaines étapes.
Copies du suivi pour les séances de dialogue et pour les réunions de suivi.
Deux classeurs pour le suivi.

EXERCICES

1 . O u ve r t u r e ( 1 5 m i n )

a. Chanson ou prière.
b. Accueil chaleureux par les formateurs.
c. Bref résumé quatrième jour de formation par le rapporteur d’hier.
d. Donnez un aperçu sur les objectifs du cinquième jour de formation.

2 . Re v u e d u d i a l o g u e d e s g é n é r a t i o n s j u s q u ’à l a p r e m i è r e
réunion publique (10 min)

À l’aide du tableau multi-feuilles contenant les étapes du processus du dialogue


des générations, revoyez avec les candidats facilitateurs ce que vous avez cou-
vert au cours des derniers jours  : les discussions préliminaires avec les chefs

50
communautaires, les consultations communautaires initiales et les séances de
dialogue 1 à 4.

Pendant la cinquième séance de dialogue, les participants au dialogue seront


préparés aux dernières étapes du processus du dialogue des générations :

La première réunion publique


La période de suivi avec les mini-dialogues
La deuxième réunion publique
Les deuxièmes consultations communautaires

Aujourd’hui, pour le dernier jour de formation, vous voulez aussi couvrir ces
dernières étapes ainsi que le rôle du facilitateur et ses responsabilités à chaque
étape. Dîtes que vous commencerez avec la première réunion publique.

3 . E x p l i q u e r l e s r a i s o n s d e l a p r e m i è r e r é u n i o n p u b l i q u e
(20 min)

Expliquez que l’objectif principal de la réunion publique est de partager l’esprit


et les résultats des séances de dialogue avec l’ensemble de la communauté afin
d’inciter le plus grand nombre de membres de la communauté à soutenir les
propositions de changement que les participants au dialogue des générations
leur présentent.

La communauté dans son ensemble et ses dirigeants sont invités à être infor-
més sur le processus de dialogue qui s’est déroulé au sein de leur communauté.
Ils voient comment les participants, qui sont des «  dialogueurs  » à partir de
maintenant, ont vaincu le silence et surmonté le manque d’intérêt et de respect
entre les générations. Ils entendent ce que ces « dialogueurs » se sont engagés à
faire en vue d’améliorer la façon dont les jeunes et les plus âgés dans leur com-
munauté s’entendent, se respectent mutuellement et se parlent les uns avec
les autres. Et ce qu’ils sont prêts à faire pour trouver les moyens de respecter
les traditions des communautés sans soumettre leurs filles aux conséquences
néfastes de l’excision.

Les chefs communautaires et les représentants des partenaires communautaires


dont on a parlés lors de la troisième et de la quatrième séance de dialogue sont
également invités à cette réunion afin qu’ils puissent entendre les demandes
spécifiques que les dialogueurs leur présenteront. S’ils le souhaitent, ils peuvent
y répondre publiquement lors de la réunion.

À la fin de la réunion, il est annoncé que durant les trois prochains mois, les dia-
logueurs poursuivront leurs activités de dialogue dans la communauté et que
tout le monde est invité à y participer.

Il est également annoncé qu’il y aura une réunion de suivi dans un délai de trois
mois pour passer en revue le progrès qui a eu lieu dans l’intervalle.

À la fin de cette présentation, demander aux candidats facilitateurs s’ils ont des
questions sur les raisons et le contexte de la réunion publique.

51
4 . Tr av a i l d e g ro u p e   : s e m e t t re d ’a c c o rd s u r l a d a t e , l e l i e u
e t l e s i nv i t é s p o u r l a p re m i è re ré u n i o n p u b l i q u e ( 3 0 m i n )

Divisez les candidats facilitateurs en deux groupes, pour que ceux qui viennent
de la même communauté soient dans le même groupe. Un formateur s’assied
avec chacun des deux groupes. Demandez aux groupes de nommer un rappor-
teur qui présentera les résultats de leur discussion au grand groupe. Ensuite,
échangez autour de ces questions :

a. Où pourrait-on tenir la réunion publique ?


b. Quel jour de la semaine et à quelle heure devrait avoir la réunion publique
avoir lieu ?
c. Quels représentants des différents groupes/acteurs devraient être invités ?

Après 10-15 minutes de discussion de groupe, laissez les rapporteurs présenter


leurs résultats au grand groupe.

5 . L i r e e n s e m b l e e t d i s c u t e r   : l e p r o g r a m m e d e l a p r e m i è r e
réunion publique (10 min)

Demandez aux participants d’ouvrir leurs manuels à la page 63 et de lire


avec vous le paragraphe «  Quel devrait être le déroulement des réunions pu-
bliques ? ». Discutez alors avec le grand groupe :

Quelles autres activités (musique, danse, jeux de rôle, récits de poèmes) pour-
raient être ajoutées au programme de la réunion pour le rendre plus attrayant
aux yeux de la communauté ?
Remerciez les candidats facilitateurs de leurs idées et demandez-leur de bien
s’en souvenir pour les réunions publiques qu’ils devront organiser dans leurs
communautés, dans deux mois environ.

6 . P r é s e n t a t i o n s u r l e s m i n i - d i a l o g u e s ( 1 0 m i n )

Expliquez que dans la période de suivi d’une durée de trois mois, les dialogueurs
aspirent à maintenir et à répandre l’esprit du dialogue dans leur communauté.
Seul, ou à deux, accompagnés d’un participant plus jeune et d’un autre plus âgé,
ils visiteront des maisons, des écoles, des mosquées et des églises, des clubs de
jeunes, des clubs d’hommes et de femmes pour impliquer de plus en plus les
membres de la communauté dans le processus de dialogue.

Pendant ces réunions, ils devront parler :

de l’importance de l’appréciation et du respect entre les jeunes et les personnes


âgées dans cette communauté ;
des raisons de l’excision et ses conséquences néfastes ;
des promesses et des demandes spécifiques faites pendant la réunion publique.

On appelle ces conversations les mini-dialogues.

Tous les participants aux séances de dialogue devraient tenir au moins un mi-
ni-dialogue par semaine.

52
Quand ils rencontrent une famille pour la première fois, l’objectif principal
est d’intéresser la famille au processus de dialogue et d’établir la confiance. Ce
n’est pas un bon moment pour commencer à parler des sujets sensibles, comme
l’excision. Une fois que la confiance a été établie, les facilitateurs peuvent ren-
contrer la même famille à nouveau, puis s’entretenir avec les deux générations
et les deux sexes séparément.

7 . Je u d e r ô l e p a r l e s fo r m a t e u r s   : m o n t r e z e t p r a t i q u e z u n
mini-dialogue préliminaire (30 min)

Expliquez que vous allez maintenant leur montrer en deux jeux de rôle la façon
de mener un premier mini-dialogue avec une famille. Vous, les deux formateurs,
joueront respectivement le rôle d’un jeune et d’un participant âgé du dialogue.

Invitez des volontaires à jouer les rôles des membres de famille suivants :

deux grand-mères

un grand-père

une mère

un père

deux jeunes hommes

deux jeunes filles

Créez un espace suffisant pour le jeu de rôle devant le grand groupe. Utilisez
quelques chaises pour mettre en place une scène de famille typique dans un
foyer rural. Puis demandez à tous les autres candidats facilitateurs de suivre de
près en tant qu’observateurs la façon dont vous menez le mini-dialogue. Puis,
commencez le jeu de rôle.

a. Présentez-vous en tant que participants à l’initiative du dialogue des générations.

b. Demandez à tous comment ils se sentent aujourd’hui afin de créer une bonne
ambiance avant de commencer à parler des sujets du dialogue des générations.

c. Expliquez que beaucoup de personnes, dans cette communauté, ont dit en


consultations communautaires, qu’il devrait y avoir davantage de respect et
d’écoute entre les plus jeunes et les personnes âgées. Chacun des deux parties,
les jeunes et les moins jeunes, se plaint souvent de ne pas être écouté. Qu’en
pensent-ils ?

d. Parlez-leur des promesses et des demandes que le participant aux séances de


dialogue a évoqué pendant la réunion publique pour plus de respect et plus
d’écoute entre les générations. Que pensent-ils de ces promesses et de ces de-
mandes ? Est-ce une chose qu’ils peuvent envisager dans cette famille ?

Après quelques discussions avec les membres de la famille, interrompez le jeu


de rôle. Demandez aux observateurs ce qu’ils vous ont vu faire. Ces trois étapes
sont importantes à souligner :

53
Présentations et « conversation conviviale ».

Demander ce que les membres de la famille pensent du fait que les deux géné-
rations se plaignent souvent que l’autre génération n’est pas à leur écoute.

Demander ce que les membres de la famille pensent à propos des promesses et


des demandes concernant cette question.

Demandez maintenant si quelqu’un d’autre voudrait prendre le relais et jouer le


rôle d’un dialogueur visitant une famille pour un mini-dialogue.

Après 5-10 minutes, arrêtez à nouveau le jeu de rôle et demandez aux observa-
teurs un feed-back. Est-ce que les différentes étapes ont été respectées ? Assu-
rez-vous que tous les candidats facilitateurs ont bien compris comment animer
un mini-dialogue préliminaire.

8 . Je u d e r ô l e p a r l e s c a n d i d a t s f a c i l i t a t e u r s   : m o n t r e z e t
pratiquer un mini-dialogue de suivi (30 min)

Expliquez que vous allez maintenant leur demander de pratiquer l’animation


d’un mini-dialogue dans le même ménage avec des membres du même sexe et
de la même génération.

Invitez cinq candidats facilitateurs à agir en jeunes hommes (ou en jeunes


femmes – les membres du groupe devraient être du même sexe).

Demandez aux autres candidats facilitateurs de suivre de près comment vous


menez ce mini-dialogue de suivi :

Accueillez tous les membres de la famille qui sont venus vous rencontrer pour
une autre discussion.

Demandez-leur comment ils se sentent et aidez-leur à se détendre pendant


cette conversation avec vous.

Ensuite, dites-leur qu’aux séances de dialogue, vous avez parlé des raisons pour
lesquelles dans cette communauté les parents voulaient que leurs filles soient
excisées. Quelles raisons connaissent-ils ? Qu’en pensent-ils ?

Parlez-leur alors de la réunion avec l’agent de santé avec qui vous avez parlé
des conséquences néfastes de l’excision. Que savent-ils sur les effets néfastes de
l’excision ? Qu’en pensent-ils ?

Parlez-leur des promesses que les participants plus jeunes et moins jeunes ont
exprimées concernant l’excision ; et des demandes spécifiques qui leur ont été
adressées. Qu’en pensent-ils ?

Après quelques discussions, interrompez le jeu de rôle et demandez aux obser-


vateurs ce qu’ils vous ont vu faire. Ces trois étapes sont importantes à souligner :

Salutations et conversation amicale pour aider les jeunes à se détendre.

Demander un avis sur les raisons de l’excision.

54
Demander un avis sur les effets néfastes de l’excision (S’il y a assez de temps,
discutez des promesses et des demandes).

Demandez maintenant à deux volontaires de répéter le jeu de rôle avec le même


groupe de jeunes.

Après 5-10 minutes de jeu de rôle, interrompez et demandez un feed-back.

Quand tout le monde a compris comment mener le mini-dialogue de suivi,


remerciez toutes les personnes et encouragez-les à pratiquer de tels mini-dia-
logues dans leurs communautés.

P a u s e - c a fé ( 2 0 m i n )

9 . Tr av a i l d e g r o u p e   : m i n i - d i a l o g u e s ave c d ’a u t r e s p a r t e -
naires communautaires (30 min)

Dans cet exercice, les candidats facilitateurs devront réfléchir à la façon de


mener les mini-dialogues avec les partenaires communautaires qu’ils ne vont
pas rencontrer dans les ménages : avec les enseignants, les leaders religieux, les
exciseuses, les autorités locales et les agents de santé. Divisez les candidates fa-
cilitateurs en cinq petits groupes et demandez à chaque groupe de se concentrer
sur l’un de ces cinq partenaires communautaires : les enseignants / écoles, les
agents de santé, les exciseuses traditionnelles, les autorités locales, ou les lea-
ders religieux.

Demandez à chaque groupe de discuter des questions suivantes :

Où et comment pourriez-vous mieux vous approcher de ces partenaires com-


munautaires ?

Comment pourriez-vous parler avec eux de sorte qu’ils se sentent motivés pour
répondre aux demandes spécifiques qui leur ont été adressées lors de la réunion
publique ?

Après 10 minutes de discussion, demandez à chaque groupe de présenter au


grand groupe ce qu’il a convenu. Accordez quelques temps pour la discussion.

Expliquez que c’est le deuxième exercice sur les mini-dialogues qu’ils dirigeront
avec les participants au dialogue dans la dernière session du dialogue. Deman-
dez aux candidats facilitateurs d’ouvrir le manuel du facilitateur à la page 59 et
parcourez l’exercice avec eux.

1 0 . P r é s e n t a t i o n s u r l e s r é u n i o n s d e s u p e r v i s i o n d a n s l a
période de suivi (15 min)

Expliquez que dans la période de suivi des trois prochains mois, les facilitateurs
se réuniront avec les dialogueurs une fois par mois pour apporter un suivi et un
soutien. Vous allez maintenant leur présenter la façon de conduire les réunions
de supervision.

55
Invitez tout le monde à s’imaginer une première réunion avec les 24 parti-
cipants au dialogue, un mois après la réunion publique. La plupart des dia-
logueurs auront mené, entre-temps, quatre mini-dialogues. Comment doit se
dérouler la réunion de supervision ?

Expliquez-leur les étapes suivantes et notez les mots en gras ci-dessous sur une
multi-feuilles :

a. Accueil : saluez chaleureusement tous les participants au dialogue.


b. Quatre groupes : divisez le grand groupe en quatre petits groupes de deux gé-
nérations, de manière à ce que chaque facilitateur s’asseye dans un cercle avec
trois jeunes participants et trois plus âgés.
c. Nombre et type de dialogues : en faisant le tour du cercle, laissez chaque par-
ticipant (à l’aide de son registre) annoncer brièvement combien de mini-dia-
logues il a tenu, et avec qui. Prenez-en note sur votre fiche de suivi pour les
séances de supervision.
d. Résultats et réalisations : dans un deuxième temps, demandez à chacun d’entre
eux d’annoncer les résultats et les réalisations de ces dialogues, par rapport aux
promesses et aux demandes formulées. Prenez-en note sur votre fiche de suivi.
Félicitez-les de leurs résultats !
e. Difficultés et défis : dans un troisième temps, demandez-leur quelle sorte de
défis et de difficultés ils ont rencontré. Prenez des notes sur votre fiche de suivi.
Avec le reste du groupe, essayez de trouver un moyen pour avancer dans ces dif-
ficultés. Là où les difficultés sont les plus sérieuses, dites que vous en discuterez
avec les autres facilitateurs pendant la pause.
f. Soutien dans les défis et les difficultés : tandis que les participants prennent
une pause, réunissez-vous avec les trois autres facilitateurs et discutez conjoin-
tement des défis les plus difficiles. Discutez de ce que vous allez recommander
aux participants qui ont rencontré ces difficultés. Après la pause, considérez ce
que les autres facilitateurs ont suggéré comme chemins à suivre.
g. Planification pour le mois suivant : discutez avec votre groupe de ce qu’il envi-
sage de faire dans le mois suivant. Avant de clôturer la séance de supervision,
complimentez les participants à nouveau pour leur engagement.

Demandez-leur d’ouvrir le manuel du facilitateur et demandez à un volontaire


de lire à haute voix la section « Que faire dans la réunion mensuelle de super-
vision » à la page 66.

Demandez ensuite s’il y a des questions et répondez-y. Expliquez que vous pré-
senterez les fiches de suivi après la pause déjeuner. Pour le moment, les partici-
pants devraient se concentrer sur la réalisation de la supervision.

Pause déjeuner (60 min)

1 1 . Je u d e r ô l e   : p r a t i q u e r u n e r é u n i o n d e s u p e r v i s i o n d a n s
la période de suivi (45 min)

Divisez le grand groupe en deux nouveaux groupes. Demandez aux membres


du groupe de faire un jeu de rôle d’une réunion de supervision.

56
Dans chaque groupe, un des membres du groupe joue le rôle d’un facilitateur
qui supervise, quatre autres jouent les dialogueurs qui font un compte rendu
de leurs activités dans la période de suivi, et trois observateurs s’assurent que le
facilitateur respecte toutes les étapes qui viennent juste d’être présentées.

Donnez aux quatre candidats facilitateurs qui vont jouer les dialogueurs cinq
minutes pour choisir quelques résultats positifs (fictifs) et quelques difficultés
(fictives) qu’ils vont présenter au facilitateur pendant cette réunion de supervi-
sion fictive. Commencez alors le jeu de rôle.

Après environ 10 minutes, interrompez le jeu de rôle. Dans un premier temps,


laissez la personne, qui a joué le rôle du facilitateur, vous dire ce qu’il (ou elle)
pense de la manière dont la supervision s’est déroulée. Dans un deuxième
temps, demandez aux quatre personnes qui ont joué les dialogueurs, de vous
dire depuis leur perspective la manière dont cela s’est déroulé ? Puis, dans un
troisième temps, laissez aux observateurs l’opportunité de dire ce qui a été bien
fait, mais aussi ce qui pourrait être amélioré.

Répétez le jeu de rôle, mais changez tous les acteurs et les observateurs. Passez
alors encore une fois par toutes les étapes mentionnées ci-dessus.

À la fin de l’exercice, précisez que quand ils commenceront leur travail de mi-
ni-dialogues dans les communautés, des défis inattendus pourraient survenir.
Soulignez que même eux (les quatre) pourraient ne pas se sentir capables de
les résoudre seuls. Dans de telles situations, il est important de contacter l’OCB
locale pour demander conseil.

1 2 . Tr av a i l d e g r o u p e   : c o m p r e n d r e l e s f i c h e s d e c o m p t e
rendu pour le suivi du processus (45 min)

Demandez aux candidats facilitateurs d’aller à la section «  annexes  » à la fin


du manuel du facilitateur. Indiquez qu’il y a des fiches spécifiques de compte
rendu pour la documentation des étapes successives du processus de dialogue
des générations ; à savoir pour les consultations communautaires, les séances
de dialogue, les réunions publiques et les réunions de supervision pendant la
période de suivi.

Divisez les candidats facilitateurs en quatre groupes de travail. Attribuer un type


de fiche de compte rendu à chaque groupe de travail (il suffit de regarder l’une
des deux fiches de comptes rendus pour les consultations communautaires).

Demandez au groupe de lire attentivement en commun leur fiche de compte


rendu que vous leurs avez assigné; ensuite ils devront discuter entre eux et re-
pondre aux questions suivantes là-dessus :

a) quelle information doit être enregistrée sur cette fiche

b) quand est par qui la fiche doit être remplie

c) et à qui il faut la soumettre (regardez la première page de chaque fiche de


compte rendu)

57
Invitez-les à vous demander de l’aide s’ils ont des doutes à propos de n’importe
quelle partie de leur fiche de compte rendu.

Après environ 5 à 10 minutes, ou quand tous les groupes semblent avoir par-
couru leur fiche de compte rendu, demandez-leur d’expliquer « leur » fiche de
compte rendu au grand groupe.

Laissez un peu de temps pour les questions et les réponses concernant les fiches
de compte rendu.

1 3 . L e s é t a p e s s u i v a n t e s e t l e s d a t e s ( 5 m i n )

Sur un tableau multi-feuilles, notez les dates pour les étapes suivantes du pro-
cessus de dialogue des générations.

Les discussions préliminaires avec les chefs communautaires.


Les consultations communautaires.
La première séance de dialogue.

Demandez à tous les candidats facilitateurs de les noter. Expliquez également


quand et où les évaluations individuelles auront lieu, au cours desquelles les
équipes principales de facilitateurs et les facilitateurs de renfort seront nommées.

1 4 . S o m m a i r e e t r e t o u r d ’ i n fo r m a t i o n f i n a l ( 4 5 m i n )

Expliquez que vous êtes maintenant arrivés à la fin de cette première partie
théorique de la formation de facilitateurs. Cela a été une semaine intense avec
beaucoup de discussions intéressantes et de contributions utiles de la part de
tout le monde. Revoyez une dernière fois les nombreuses choses que les candi-
dats facilitateurs ont apprises au cours de la semaine (utilisez le tableau multi-
feuilles avec le programme présenté le premier jour).

Demandez à tout le monde de contribuer à une dernière serie de feed-backs : à


la fin de cette semaine, que voudraient-ils partager avec les formateurs et avec
les autres candidats facilitateurs ?

En tant que formateurs, vous direz le mot final de la série de feed-backs. Remer-
ciez toutes les personnes de leurs efforts intenses et de leurs engagements pour
le développement de leurs communautés.

58
Év a l u a t i o n d e s c a n d i d a t s
facilitateurs et sélection
d ’é q u i p e s p r i n c i p a l e s
La sélection des quatre facilitateurs et des quatre facilitatrices, qui formeront
l’équipe principale de facilitateurs dans chaque communauté, ainsi que les
deux facilitateurs de renfort dans chaque communauté, devra avoir lieu après
l’atelier de cinq jours de formation des facilitateurs. Le coordinateur de projet
de l’OCB (organisation communautaire de base) et le formateur devront ren-
contrer individuellement, durant environ 20 vingt minutes, chaque candidat
pour évaluer ses connaissances et ses capacités. Ils diront aussi à chaque can-
didat s‘il ou elle) sera tout d’abord dans l’équipe principale ou dans l’équipe de
facilitateurs de renfort, ou dans aucune des deux.

Cela peut se passer directement à la fin du cinquième jour de formation ou à


une date ultérieure, selon la disponibilité de chacun. Si cela arrive directement
après la formation, le formateur devra remplir les documents d’évaluation le
soir du quatrième jour de formation.

Lors de la séance d’évaluation, le formateur peut commencer par demander au


candidat facilitateur de proposer la note qu’il se donnerait lui-même pour la
compétence ou la capacité en question, et puis partager sa propre évaluation. La
comparaison de l’évaluation du candidat à celle du formateur permettra au for-
mateur et au coordinateur du projet de l’OBC de savoir si le candidat est réaliste
dans son auto-évaluation et s’il est ouvert à une critique constructive.

Sur le formulaire d’évaluation, chaque compétence ou capacité devra recevoir


une note qui indique le niveau montré :

0 = jamais montré

1 = rarement montré

2 = quelquefois montré

3 = souvent montré

4 = systématiquement montré

Les compétences et les capacités qui doivent être obtenues sont :

1. Comprendre rapidement les concepts et les exercices


2. Prendre des responsabilités et diriger un travail de groupe
3. Être respecté et écouté des autres participants
4. Écouter d’autres participants
5. Être capable d’animer des discussions de groupe
6. Assurer que chacun dans le groupe est écouté
7. Soutenir les autres

59
8. Parler au grand groupe à haute et intelligible voix
9. Être capable d’expliquer l’approche du dialogue, ses méthodes et ses principes
10. Être capable d’écouter attentivement et d’enseigner aux autres la façon de le faire
11. Montrer de bonnes connaissances de dialogue et pouvoir les enseigner à
d’autres
12. Se mettre en rapport, de manière conviviale et respectueuse, avec l’autre géné-
ration
13. S’engager à mettre en œuvre des dialogues des générations
14. Être disponible pour la mise en œuvre des dialogues des générations
15. Écouter les feed-backs et en tirer une leçon

Éléments standard des


séances de dialogue
Pendant que vous guidez et supervisez les équipes de facilitateurs qui dirigent
des séances de dialogue pour la première fois, assurez-vous qu’elles n’oublient
pas de mettre en place les éléments standard suivants.

Qui doit être présent pour animer une séance de dialogue ?

Quatre facilitateurs de dialogue des générations sont censés animer une séance
de dialogue. Un formateur les suit à chaque séance de dialogue, pendant qu’ils
mettent en place leur premier dialogue des générations. Les facilitateurs qui ont
dirigés, avec succès et sous supervision toutes les séances de dialogue, peuvent
mener ces séances dans d’autres communautés de manière indépendante, c’est
à dire avec une supervision seulement périodique.

Si un des facilitateurs a un autre engagement urgent ou s’il est malade, un des


deux facilitateurs de renfort peut intervenir et le remplacer.

Que doit-on préparer avant chaque séance de dialogue ?

Le jour de la séance de dialogue, 45 minutes avant l’arrivée des participants, les


équipes de facilitateurs devront :

s’assurer que tout le matériel nécessaire pour la séance est prêt, y compris les
tableaux multi-feuilles et les copies des fiches de compte rendu ;
nettoyer puis décorer la pièce avec des tissus et des objets qui symbolisent la
culture locale. Il devrait y avoir également des tapis au sol pour les participants,
pendant le travail de groupe ;
lire l’objectif et la description de la séance dans le manuel et en discuter avec les
autres facilitateurs ;
lire et se rappeler ce que les facilitateurs doivent faire dans le cadre de chaque
séance de dialogue ;
se mettre d’accord sur qui animera quels exercices, et sur ce que les trois autres
feront pour le (ou la) soutenir ;

60
se mettre d’accord sur qui prendra les notes sur la fiche de compte rendu de la
séance du dialogue des générations.

Que doivent faire les facilitateurs dans le cadre de chaque séance


de dialogue ?

Au début de la séance, les facilitateurs devront :

Saluer chaleureusement les participants quand ils entrent dans la pièce.

Si les participants viennent avec « des invités », expliquez-leur gentiment que


seuls les participants choisis pour le dialogue des générations peuvent prendre
part aux séances. Assurez- vous que les « invités » repartent.

Commencer la séance par une chanson ou une prière quand tout le monde est
présent.

Demander pendant toutes les séances de dialogue des générations (à l’excep-


tion de la première) à un, ou deux participants, de faire un bref résumé de ce
qui s’est passé pendant la séance de dialogue. Veiller à désigner à chaque fois un
autre participant.

Demander aux participants, pendant toutes les séances de dialogue des géné-
rations (à l’exception de la première), s’ils ont partagé les discussions de la se-
maine dernière avec leurs familles et amis dans leur communauté, et ce que ces
derniers leur ont dit. Est-ce que certains d’entre eux ont eu de nouvelles idées
ou quelques fortes réactions  ? Expliquez à tous les participants qu’ils ont été
choisis parce que, d’une part, ils savent écouter les autres, et d’autre part, les
autres membres de la communauté les écoutent. Le dialogue des générations
ne peut s’améliorer que si davantage de membres de la communauté sont im-
pliqués dans la discussion. C’est pourquoi, après les séances hebdomadaires, les
participants devraient partager avec leurs familles et amis ce qu’ils ont entendu
et ce qu’ils ont fait.

À la fin de chaque séance, les facilitateurs devront :

choisir une manière de laisser les participants évaluer la séance.


• Une première option est d’inviter tous les participants à dire une chose qu’ils
ou elles ont appréciée pendant la séance. Alors qu’un premier participant se
lève et s’exprime, un deuxième se joint à lui ou à elle et lui donne la main.
Un troisième en fait de même et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ils forment un
cercle.

• Pour varier le premier exercice final de la journée, demander aux


candidats facilitateurs de construire une tour avec leurs poings au lieu de se
tenir les mains. Le premier candidat facilitateur s’agenouille et met son
poing droit sur le sol. Le prochain candidat mettra son poing au-dessus du
premier poing et cela continue pour les 12 participants. Soulignez aux
candidats facilitateurs qu’ils ou elles doivent être de bons architectes pour
ne pas faire effondrer la tour.

• Comme autre variante, demandez à un jeune participant de demander


à deux ou trois participants plus âgés de donner leurs feed-back sur la

61
journée et à un participant âgé d’interroger deux ou trois participants
plus jeunes de la même manière. Ils doivent ensuite se mettre devant
le grand groupe et présenter ce qu’ils viennent de découvrir de l’autre
génération.

• S’il n’y a pas assez de temps (ou de « énergie ») pour laisser parler tout le
monde, une autre option est de demander à deux volontaires de chaque
génération de décrire ce qu’ils ont le plus apprécié et ce qu’ils ont trouvé le
plus stimulant durant la séance.

Avant le départ des participants, rappelez-leur de raconter la séance de dialogue


à d’autres membres de la communauté afin de connaître leurs perspectives sur
les questions évoquées.

Une fois que les participants sont partis, asseyez-vous avec les autres facili-
tateurs et évaluez chaque exercice de la séance. Remplissez conjointement la
fiche de compte rendu.

Rangez la pièce et récupérez tous les objets dont vous aurez besoin pendant la
séance de la semaine d’après.

Pourquoi et comment tenir


des réunions publiques ?

Pourquoi les réunions


publiques sont-elles tenues ?

L’objectif de la première réunion publique est de partager l’esprit et les résultats


des séances de dialogue avec la communauté entière. Cela consiste à motiver
autant de membres de la communauté que possible à soutenir les propositions
pour le changement que leur ont présentées les participants au dialogue des
générations.

Cette réunion est organisée conjointement avec une OCB qui devrait aider à
trouver un lieu de rencontre approprié et à le faire connaître. Un dirigeant de
l’organisation devrait présider la réunion et devrait être informé par l’équipe de
dialogue du déroulement de la réunion. Il peut s’avérer qu’un dignitaire local
(un chef d’administration locale ou une autorité religieuse) soit prié de prendre
la parole au début de la réunion. Celui-ci soutient le dialogue des générations.

La communauté dans son ensemble et ses chefs sont réunis pour être infor-
més du processus de dialogue qui a été entrepris dans leur milieu. Ils voient et
écoutent comment les participants aux séances de dialogues ont surmonté le
silence, le manque d’intérêt et de respect entre les générations. Ils sont mainte-

62
nant devenus des « dialogueurs » et présentent ce qu’ils s’engagent à faire pour
que les jeunes gens, et les plus âgés, puissent mieux vivre ensemble au sein de
leur communauté, dans le respect mutuel et la communication. Ils présentent
également ce qu’ils sont disposés à faire pour respecter les traditions de leur
communauté, sans soumettre leurs filles à la pratique néfaste de l’excision.

Les chefs communautaires et les représentants des partenaires communau-


taires, qui ont été l’objet de discussion pendant la troisième et la quatrième
séance de dialogue, sont aussi invités à cette réunion pour pouvoir entendre
les demandes spécifiques. S’ils le désirent, ils peuvent y répondre publiquement.

La réunion ne devrait pas durer plus de deux heures et elle doit se dérouler à
une date et à un lieu qui permettra à autant de membres de la communauté que
possible d’y participer.

À la fin de la réunion, on annoncera, qu’au cours des trois mois suivants, les
dialogueurs continueront leurs activités de dialogue au sein de la communauté
et que chacun est invité à y participer.

On annoncera également qu’il y aura, dans trois mois, une réunion de suivi pour
apprécier les développements qui ont eu lieu entre-temps.

Qui devrait être invité aux


réunions publiques ?

a. La communauté entière, c’est-à-dire les deux sexes et toutes les générations.

b. Les dirigeants politiques et religieux.

c. Le personnel de santé, les sages-femmes et les fonctionnaires du département


local de la santé.

d. Les directeurs d’écoles et les fonctionnaires du département local d’éducation.

e. Des exciseuses.

f. Les partenaires communautaires identifiés par les participants.

Quel devrait être le déroulement


des réunions publiques ?

La première réunion publique

Le président choisi et le dignitaire local commencent par l’accueil et la présen-


tation des objectifs de la réunion.

Partager ce que les participants ont appris les uns des autres pendant les séances
de dialogue. À travers leur dialogue, les participants ont appris à apprécier de
nombreuses coutumes et traditions propres à la communauté. Mais ils ont aussi
convenu que certaines de ces traditions devraient être adaptées au monde actuel.

63
Présenter ce que les plus jeunes participants et les plus âgés, qui sont mainte-
nant des « dialogueurs », se sont engagés à changer au terme du processus de
dialogue des générations.
Présenter la manière dont, selon eux, d’autres personnes peuvent contribuer
aux changements positifs dans la communauté.

Les éléments de base de la présentation sont :

1. Ce que nous avons appris de l’autre génération


2. Nos promesses
3. Nos demandes spécifiques

Pour rendre la présentation plus animée, on peut inclure :

Des proverbes appropriés et des poèmes


Des petits jeux de rôle
Des musiques et chansons locales

Les représentants de l’administration locale, des églises ou des mosquées, des


services de la santé et des écoles, à qui les dialogueurs ont envoyé des demandes,
sont invités à y répondre directement pendant la réunion.

À la fin de la réunion, un représentant de l’OCB rappelle à chacun les visions


partagées pour un changement positif auquel ils peuvent tous contribuer.

Ils ont une bonne chance d’accomplir ce changement dans les trois prochains
mois.
Les participants au dialogue sont en contact avec eux pendant cette période.
Il y aura une autre réunion publique dans quelques mois, afin qu’ils puissent éva-
luer conjointement si les promesses et les demandes ont été mises en pratique.

La deuxième réunion publique Quel est l’objectif de


ces dialogues et de ces conver-
On tiendra, si possible, la deu-
sations ?
xième réunion publique au
même endroit, à la même heure,
et les mêmes personnes devront L’objectif du processus de dialogue des généra-

être invitées à y participer. tions est d’allumer l’étincelle de dialogue dans


davantage de maisons et dans d’autres endroits
On pourra, à l’avance, demander où les gens se côtoient – les églises, les mosquées,
aux représentants des différents les centres médicaux, les hôpitaux, les écoles, les
partenaires (l’administration clubs etc., à travers toute la communauté. Plus il
locale, les services de la santé, y a de personnes (tout âge confondu) qui se res-
les écoles, les exciseuses, les pectent mutuellement et qui sont fières de leur
groupements communautaires) héritage ET plus, elles sont conscientes du fait
de prendre la parole pendant la que quelques pratiques ont besoin d’être adap-
réunion, afin de dire individuel- tées aux temps modernes, mieux cela vaudra.
lement comment ils ont réalisé Plus il y aura d’étincelles de dialogue allumées,
ce qu’on leur avait demandé lors plus le processus de changement gagnera en
de la première réunion publique. force et ne pourra plus être arrêté ou inversé.

64
Les participants au dialogue devront signaler les changements et les dévelop-
pements positifs qu’ils ont vus dans la communauté au cours des trois derniers
mois. Ils peuvent parler des conversations qu’ils ont eues avec les familles et
annoncer les mesures prises par les chefs et les membres de la communauté.

Ils devront aussi dire comment ils ont réalisé les choses promises lors de la pre-
mière réunion publique.

À la fin de la réunion, les dialogueurs et les chefs annoncent de nouvelles ini-


tiatives qui ont émergé du processus de dialogue des générations et invitent les
membres de la communauté à les adopter.

L e s u i v i e t l ’é v a l u a t i o n d u
dialogue des générations

Rôles et
responsabilités

L’OCB locale qui a reçu un financement pour un projet de dialogue des géné-
rations est responsable du suivi de son processus, de ses résultats ainsi que du
rapport à adresser à l’agence de financement. Mais toutes les OCB responsables
pour la mise en œuvre du projet n’auront pas les compétences exigées pour
diriger le suivi proposé. Dans ce cas, soit le système sera adapté pour que cela
devienne faisable pour l’OCB, soit l’agence de financement devra soutenir les
processus de suivi jusqu’à ce que les compétences exigées soient développées à
l’intérieur de l’OCB.

En plus du suivi par l’organisation locale, il est recommandé que l’agence de fi-
nancement charge une équipe de chercheurs en sciences sociales indépendants
d’évaluer l’impact des projets du dialogue des générations. C’est leur devoir de
documenter les consultations communautaires initiales et celles de suivi, en
prenant un échantillon des communautés participantes. Ils analysent alors les
différences d’attitudes et de comportements entre ces consultations commu-
nautaires.

Au moins un facilitateur dans chaque équipe principale – de préférence


quelqu’un ayant des bonnes compétences analytiques et d’écriture – devra être
nommé comme « facilitateur de Suivi & Évaluation (S&E) ». Le facilitateur de
S&E remplira la fiche de compte rendu après chaque consultation communau-
taire, chaque séance de dialogue et chaque réunion de supervision avec les dia-
logueurs.

65
Pendant les deuxièmes et troisièmes dialogues des générations d’une équipe de
facilitateurs, il est recommandé que le coordinateur de projet lise les fiches de
compte rendu régulièrement et apporte un feed-back aux équipes de facilita-
teurs, tant sur le contenu que sur la qualité des rapports.

Le coordinateur de l’OCB est responsable du résumé de ces fiches de compte


rendu dans les rapports suivants :

1. Rapport sur les consultations communautaires initiales

2. Rapport sur les séances de dialogue

3. Rapport sur la période de suivi

4. Rapport de suivi sur les consultations communautaires

L’OCB devrait préparer aussi un bref rapport après chaque réunion publique
(voir ci-dessous pour les informations pertinentes).

Consultations
communautaires

Informations à retenir

Après chaque séance de consultation communautaire, les deux facilitateurs qui


l’ont dirigée devront remplir conjointement, dans une fiche de compte rendu
les renseignements suivants :

1. Date et heure

2. Noms des facilitateurs

3. Nombre et sexe des participants

4. La palette d’âge (estimation de l’âge du participant le plus jeune et du plus âgé


dans le groupe).

5. Pour chaque thème :


a. opinions majoritaires : déclarations qui ont été soutenues par le plus grand
nombre de personnes ;
b. opinions minoritaires : déclarations qui ont été soutenues par le plus petit de
personnes ;

6. Impressions globales

7. Questions qui semblent primordiales pour le succès du dialogue des généra-


tions dans cette communauté (c’est-à-dire les conflits en cours, les événements
importants, les personnalités influentes)

Rapport

Après avoir tenu les consultations communautaires initiales, le coordinateur de


l’OCB devra analyser les fiches de compte rendu pour chaque séance de consul-
tation, et, ensuite, soumettre un rapport selon le schéma suivant :

66
Introduction : brève information sur le projet de dialogue des générations.

Méthode et échantillon  : noter combien de consultations communautaires


ont été tenues, où, quand, et avec combien de personnes. Et comment ces per-
sonnes ont été invitées ou choisies.

Résultats : thème par thème, résumer les déclarations des rapports de séance,
selon le schéma ci-dessus mentionné, en mettant l’accent sur les différences et
les similitudes entre les sexes et les générations.

Discussion  : résumer les conclusions, y compris les impressions globales, en


mettant l’accent sur les questions qui devraient être abordées par le projet de
dialogue des générations.

Après la réunion de suivi des consultations communautaires, les fiches de


compte rendu devront être analysées et résumées de la même manière. De plus,
les résultats et le chapitre de discussion devront toujours être comparés aux
résultats obtenus durant les consultations communautaires initiales, en men-
tionnant si les attitudes et les comportements décrits ont changé, ou non.

Séances de dialogue
des générations

Informations à retenir

Après chaque séance de dialogue, le facilitateur de S&E devra remplir une fiche
de compte rendu, avec les éléments suivants :

1. L’heure, la date et le nombre de séances de dialogue (préciser, si c’est la première,


deuxième, etc.)

2. Communauté

3. Noms des facilitateurs

4. Nombre de jeunes participants

5. Nombre de participants plus âgés

6. Feed-back de la communauté

7. Pour chaque exercice :


a. numéro de l’exercice
b. la participation des participants et les réactions
c. les résultats positifs obtenus et les difficultés rencontrées par les facilitateurs

Rapport

À la fin d’un processus de dialogue dans une communauté, le coordinateur de


projet de l’OCB devrait soumettre un rapport selon le schéma suivant :

Introduction : brève information sur le projet de dialogue des générations

Méthode et échantillon : noter combien de séances de dialogue ont été tenues,


où, quand, et avec combien de participants

67
Résultats : résumer les résultats des discussions selon le schéma des rapports de
séance, en mettant l’accent sur :

les différences et les similitudes entre les sexes et les générations ;

les difficultés particulières que les facilitateurs ont rencontrées dans la mise
en place d’exercices spécifiques. Recommandations pour changer ou adapter
celles-ci.

Réunions
publiques

Informations à retenir

Le coordinateur de projet qui assiste à la réunion devra retenir les informations


suivantes :

1. La date et l’heure (début et fin)


2. La communauté
3. L’ampleur de l’audience (estimation)
4. Les invités renommés (les représentants de l’administration locale, du dépar-
tement de l’éducation, des services de la santé, les leaders religieux et les exci-
seuses)
5. Le site de la réunion, y compris une description et des photos
6. Programme de la réunion
7. Toutes les promesses et les demandes
8. Les réponses apportées par les invités renommés
9. L’atmosphère et les réactions de l’auditoire
10. D’autres observations

Rapport

Le coordinateur de projet devra rédiger et soumettre un rapport qui inclut


toutes les informations citées ci-dessus. Il devra aussi inclure des photos des
différentes parties du programme de la réunion et des réactions de l’auditoire.

Réunions de suivi
avec les facilitateurs

Informations à retenir

1. Date et heure

2. Facilitateurs

3. Dialogueurs

4. Nombre de mini-dialogues tenus par les femmes à la maison

5. Nombre de mini-dialogues tenus par les femmes avec d’autres groupes

68
6. Nombre de mini-dialogues tenus par les hommes à la maison

7. Nombre de mini-dialogues tenus par les hommes avec d’autres groupes

8. Résumé des résultats positifs

9. Description des difficultés rencontrées

10. Pour chaque promesse et demande, il devra y avoir un résumé sur les résultats
obtenus et le progrès observé par les dialogueurs

Rapport final

Le coordinateur de projet de l’OCB devra soumettre un rapport final selon le


schéma suivant :

Introduction : brève information sur le projet de dialogue des générations.

Méthode et échantillon : noter combien de réunions de suivi ont été tenues, où,
quand, et avec combien de participants.

Résultats : inclure le nombre de mini-dialogues tenus par les hommes et les


femmes et avec qui ; résumer les résultats positifs des mini-dialogues ; décrire
les difficultés et comment celles-ci ont été abordées ; décrire tous les impacts
liés aux promesses et aux demandes.

69
70
A n n e xe s
CONTENUS

1
Graphiques expliquant un projet de dialogue des générations 72

Graphique 1 : 73
Processus du dialogue des générations : premier cycle
Graphique 2 : 74
Processus du dialogue des générations : deuxième cycle

Graphique 3 : 75
Processus du dialogue des générations : exemple de projet

2
Questionnaires pour les consultations communautaires 76
Questions pour les premières consultations communautaires 76
Questions pour les deuxièmes consultations communautaires 78

3
Fiche de compte rendu pour les consultations communautaires 80
Fiche de compte rendu pour les premières consultations communautaires 80
Fiche de compte rendu pour les deuxièmes consultations communautaires 84

4
Fiche de compte rendu pour les séances de dialogue 88

5
Fiche de compte rendu pour les réunions publiques 90

6
Fiche de compte rendu pour les réunions de suivi 92

7
Formulaire pour l’évaluation individuelle des candidats formateurs 94

8
Formulaire pour l’évaluation individuelle des candidats facilitateurs 96

71
A n n e xe
1
GRAPHIQUES EXPLIQUANT UN PROJET
DE DIALOGUE DES GÉNÉRATIONS

72
z o n e 1 zone 2
Semaine Activité

HH HH
1 e r v i l l a g e 1er village

1 Formation
des formateurs

2 Formation
des facilitateurs

3 Formation
des facilitatrices

Pourparlers avec les


4 chefs & consultations
communautaires 1

5 - 9 Séances de dialogue
1 jour par semaine

10 Réunion
publique 1

Période de suivi :
11 - 28 réunions de
supervision
½ journée par mois

29 Réunion
publique 2

30 Consultations
communautaires 2

Maître formateur Formateur Jeunes participants au dialogue Participants plus âgés au dialogue

Facilitateur Groupes d’étude Communauté générale

Graphique 1 : Processus du dialogue des générations : premier cycle

73
z o n e 1 zone 2
Semaine Activité
HH 2ème/3ème HH 2ème/3ème
v i l l a g e village

1 Pourparlers &
consultations
communautaires 1

2 - 6 Séances
de dialogue
1 jour par semaine

7 Réunion
publique 1

8 - 25 Période de suivi :
réunions de
supervision
½ journée
par mois

26 Réunion
publique 2

27 Consultations
communautaires 2

Maître formateur Formateur Jeunes participants au dialogue Participants plus âgés au dialogue

Facilitateur Groupes d’étude Communauté générale

Graphique 2 : Processus du dialogue des générations : deuxième cycle

74
No. de dialogues completés
dans les villages
No. de facilitateurs formés
apport du maître formateur 4 semaines 2 semaines
apport des formateurs 9 semaines 2 semaines : 2 jours dans chacun
des deux villages
formation de base pour les facilitateurs 2 semaines : 1 semaine hommes, 1 semaine femmes
les facilitateurs conduisent
le processus de dialogue des générations 27 semaines

72 36

60 30

48 24

36 18

24 12

12 6

0 1 année 2 années 2,5 années

temps d’intervention

Graphique 3 : Processus du dialogue des générations : exemple de projet (Copyright par Anna et Franz von Roenne, 2012)

75
A n n e xe
2
QUESTIONNAIRES POUR LES
C ON S U LTAT ION S C OM M U N AU TA I R E S

QUESTIONS POUR LES PREMIÈRES


C ON S U LTAT ION S C OM M U N AU TA I R E S

Re l a t i o n s e t c o m m u n i c a t i o n e n t r e l a j e u n e g é n é r a t i o n
e t l a g é n é r a t i o n p l u s â g é e (d e n o s j o u r s , d a n s l e p a s s é e t
dans l’idéal)

Commencez la discussion sur les relations et la communication entre les jeunes


et les moins jeunes au sein des familles.

a. De nos jours, dans vos familles, les jeunes gens écoutent-ils et montrent-ils du
respect envers les personnes plus âgées ? (si les participants répondent par oui,
demandez-leur : comment le font-ils ? S’ils répondent par non, demandez-leur :
pourquoi non ?)

b. Les personnes plus âgées écoutent-elles et estiment-elles les jeunes gens ?


(Si les participants disent oui, demandez-leur : comment le font-ils ? S’ils ré-
pondent par non, demandez-leur : pourquoi non ?)

c. Cette question doit être posée uniquement à la génération plus âgée : comparé à
quand vous étiez jeunes, quelles différences y a-t-il, de nos jours, sur la façon
dont les jeunes gens et les plus âgés se comportent les uns envers les autres, et
la façon dont ils se parlent mutuellement ?

d. Qu’aimeriez-vous changer dans cette communauté sur la façon dont les jeunes
gens et les personnes plus âgées s’entendent ?

Les personnes plus âgées et les plus jeunes apprennent


les uns des autres

a. Si les personnes plus jeunes écoutaient davantage les personnes plus âgées, que
pourraient-elles apprendre d’elles ?
Qu’est-ce que les femmes plus jeunes pourraient apprendre des femmes plus
âgées ?
Qu’est-ce que les jeunes hommes pourraient apprendre des hommes plus âgés ?

76
b. Si les personnes plus âgées écoutaient davantage les personnes plus jeunes, que
pourraient-elles apprendre d’elles ?
Qu’est-ce que les femmes plus âgées pourraient apprendre des femmes plus
jeunes ?
Qu’est-ce que les hommes plus âgés pourraient apprendre des jeunes hommes ?

L e s o p i n i o n s s u r l ’e xc i s i o n

Expliquez ensuite que vous souhaitez discuter sur la question de l’excision. (Uti-
lisez un terme local approprié pour le mot excision, qui n’engendre pas le senti-
ment d’un jugement négatif ou positif). Dîtes que vous savez qu’il y a des opi-
nions différentes sur cette question. Montrez clairement que vous n’êtes pas là
pour juger, mais pour apprendre.

a. D’après vous, quelles sont les raisons pour lesquelles les personnes de cette
communauté décident d’exciser une fille / une jeune femme ?

b. Quelles sont les raisons pour lesquelles, de nos jours, certaines personnes
veulent abandonner la pratique ?
Si cela n’a pas été évoqué dans la discussion, demandez : dans cette commu-
nauté, l’excision n’a-t-elle jamais fait partie d’un rite du passage de l’état de
jeune femme à l’état de femme ? Quelqu’un peut-il résumer brièvement
ce rite ?
Si cela n’a pas été évoqué dans la discussion, demandez : l’excision cause-t-elle
des problèmes de santé ? Quel genre de problèmes et comment faîtes-vous
face à cela ?

c. Dans vos familles, comment le thème de l’excision est-il abordé ?

d. Y a-t-il des désaccords dans la famille sur le thème de l’excision ?


Entre la génération plus jeune et la plus âgée ? Sur quoi ?
Entre les époux et les épouses ? Sur quoi ?

e. Si vous pouviez changer quelque chose concernant l’excision dans votre com-
munauté, que changeriez-vous ?

Le rôle des autorités et des services de santé

a. Quelle est la position du gouvernement local envers l’excision ? Que fait-il à ce


sujet ?

b. Quelle est la position des services de santé envers l’excision ? Que font-ils à ce
sujet ?

c. D’après vous, que devraient faire le gouvernement local et les services de santé
au sujet de cette pratique ?

d. Quelles autres personnes devraient faire quelque chose au sujet de la pratique


et comment ?

77
QUESTIONS POUR LES DEUXIÈMES
C ON S U LTAT ION S C OM M U N AU TA I R E S

Re l a t i o n s e t c o m m u n i c a t i o n e n t r e l a j e u n e g é n é r a t i o n
e t l a g é n é r a t i o n p l u s â g é e (d e n o s j o u r s , d a n s l e p a s s é e t
dans l’idéal)

Commencez la discussion sur les relations et la communication entre les jeunes


et les moins jeunes, au sein des familles.

a. De nos jours, dans vos familles, les jeunes gens écoutent-ils et montrent-ils du
respect envers les personnes plus âgées ? (si les participants répondent par oui,
demandez-leur : comment le font-ils ? S’ils répondent par non, demandez-leur :
pourquoi non ?)

b. Les personnes plus âgées écoutent-elles et estiment-elles les jeunes gens ? (Si les
participants disent oui, demandez-leur : comment le font-ils ? S’ils répondent
par non, demandez-leur : pourquoi non ?)

c. Cette question doit être posée uniquement à la génération plus âgée : comparé à
quand vous étiez jeunes, quelles différences y-a-t-il, de nos jours, sur la façon
dont les jeunes gens et les gens plus âgés se comportent les uns envers les autres,
et la façon dont ils se parlent mutuellement ?

d. Au terme du dialogue des générations, y a-t-il quelque chose qui a changé


concernant la manière dont les jeunes gens et les personnes plus âgées s’écoutent
mutuellement ? Si la réponse est « oui », demandez-leur ce qui a changé.

e. Qu’aimeriez-vous changer dans cette communauté sur la façon dont les jeunes
gens et les personnes plus âgées s’entendent ?

Les personnes plus âgées et les plus jeunes apprennent


les uns des autres

a. Si les personnes plus jeunes écoutaient plus les personnes plus âgées, que pour-
raient-elles apprendre d’elles ?
Qu’est-ce que les plus jeunes femmes pourraient apprendre des femmes plus
âgées ?
Qu’est-ce que les jeunes hommes pourraient apprendre des hommes plus
âgées ?

b. Si les personnes plus âgées écoutaient davantage les personnes plus jeunes, que
pourraient-elles apprendre d’elles ?
Qu’est-ce que les femmes plus âgées pourraient apprendre des femmes plus
jeunes ?
Qu’est-ce que les hommes plus âgés pourraient apprendre des jeunes
hommes ?

78
L e s o p i n i o n s s u r l ’e xc i s i o n

Expliquez ensuite que vous souhaitez discuter de la question de l’excision (Utili-


sez un terme local approprié pour le mot excision, qui n’engendre pas le sentiment
d’un jugement négatif ou positif). Dîtes que vous savez qu’il y a des opinions
différentes sur cette question. Montrez clairement que vous n’êtes pas là pour
juger, mais pour apprendre.

a. D’après vous, quelles sont les raisons pour lesquelles les personnes de cette
communauté décident d’exciser une fille/ une jeune femme ?

b. Quelles sont les raisons pour lesquelles, de nos jours, certaines personnes
veulent abandonner la pratique ?
Si cela n’a pas été évoqué dans la discussion, demandez : dans cette commu-
nauté, l’excision n’a-t-elle jamais fait partie d’un rite du passage de l’état de
jeune femme à l’état de femme ?
Si cela n’a pas été évoqué dans la discussion, demandez : l’excision cause-t-
elle des problèmes de santé ? Quel genre de problèmes et comment faîtes-
vous face à cela ?

c. Dans vos familles, comment le thème de l’excision est-il abordé ?

d. Y a-t-il des désaccords dans la famille sur le thème de l’excision ?


Entre la génération plus jeune et la plus âgée ? Sur quoi ?
Entre les époux et les épouses ? Sur quoi ?

e. Au terme du dialogue des générations, y-a-t-il quelque chose qui a changé


concernant la mutilation génitale féminine ? Si la réponse est « oui », demandez-
leur ce qui a changé.

f. Si vous pouviez changer quelque chose concernant l’excision dans votre com-
munauté, que changeriez-vous ?

Le rôle des autorités et des services de santé

a. Quelle est la position du gouvernement local envers l’excision ? Que fait-il à ce


sujet ?

b. Quelle est la position des services de santé envers l’excision ? Que font-ils à ce
sujet ?

c. D’après vous, que devraient faire le gouvernement local et les services de santé
au sujet de cette pratique ?

d. Quelles autres personnes devraient faire quelque chose au sujet de la pratique,


et comment ?

79
A n n e xe
3
FICHE DE COMPTE RENDU
P O U R L E S C ON S U LTAT ION S C OM M U N AU TA I R E S

FICHE DE COMPTE RENDU POUR


L E S P R E M I È R E S C ON S U LTAT ION S
COMMUNAUTAIRES

Date : .........................................................................................................................................................

Communauté : .....................................................................................................................................

Facilitateurs : ........................................................................................................................................

Nombre de participants : ...............................................................................................................

Sexe des participants : .....................................................................................................................

Génération des participants : ......................................................................................................

Palette d’âge : ........................................................................................................................................

Âge estimé du plus jeune participant : ......................................................................................

Âge estimé du participant le plus âgé : ......................................................................................

Ré s u l t a t s d e l a d i s c u s s i o n

Pour chaque thème, notez les opinions qui semblent être soutenues par un grand
nombre de participants. Celles-ci sont nommées « opinions majoritaires ».

Si un ou plusieurs participants expriment d’autres opinions qui ne semblent


pas être soutenues par un grand nombre de personnes, notez-les sous la ru-
brique « opinions minoritaires ». Sur certains points, la plupart des participants
pourrait partager la même opinion. Dans ce cas précis, il n’est pas nécessaire de
noter les opinions minoritaires.

80
1. Relations et communication entre la jeune génération
et la génération plus âgée, de nos jours

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

2. Relations et communication entre la jeune génération


et la génération plus âgée, dans le passé

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

3. Comment les participants aimeraient que les relations


et la communication entre la jeune génération et la
génération plus âgée, soient

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

4 . C e q u e l e s j e u n e s p e r s o n n e s p e u ve n t a p p r e n d r e d e s p e r-
sonnes plus âgées

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

81
5 . C e q u e l e s p e r s o n n e s p l u s â g é e s p e u ve n t a p p r e n d r e d e s
personnes plus jeunes

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

6 . L e s r a i s o n s d e l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

7 . L e s r a i s o n s p o u r a b a n d o n n e r l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

8 . E n p a r l a n t d e l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

9 . Q u e vo u d r i e z-vo u s c h a n g e r c o n c e r n a n t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

82
10. Le gouvernement local et l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

1 1 . L e s a g e n t s d e s a n t é e t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

1 2 . C e q u e d ’a u t r e s d e v r a i e n t f a i r e c o n c e r n a n t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

Observations et commentaires

Décrivez l’atmosphère et les difficultés rencontrées.

Soulignez également tout ce qui peut être important pour le dialogue des géné-
rations dans cette communauté.

.......................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................................

83
FICHE DE COMPTE RENDU POUR
L E S DE U X I È M E S C ON S U LTAT ION S
COMMUNAUTAIRES

Date : .........................................................................................................................................................

Communauté : .....................................................................................................................................

Facilitateurs : ........................................................................................................................................

Nombre de participants : ...............................................................................................................

Combien de participants ont pris part aux premières consultations commu-


nautaires ?

Sexe des participants : .....................................................................................................................

Génération des participants : ......................................................................................................

Palette d’âge : ........................................................................................................................................

Âge estimé du plus jeune participant : ........................................................................................

Âge estimé du participant le plus âgé : ........................................................................................

Ré s u l t a t s d e l a d i s c u s s i o n

Pour chaque thème, notez les opinions qui semblent être soutenues par un grand
nombre de participants. Celles-ci sont nommées « opinions majoritaires ».

Si un ou plusieurs participants expriment d’autres opinions qui ne semblent pas


être soutenues par un grand nombre de personnes, notez-les sous la rubrique
«  opinions minoritaires  ». La plupart des participants pourraient partager la
même opinion sur certains points. Dans ce cas précis, il n’est pas nécessaire de
noter les opinions minoritaires.

1 . Re l a t i o n s e t c o m m u n i c a t i o n e n t r e l a j e u n e g é n é r a t i o n
et la génération plus âgée, de nos jours

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

84
2. Relations et communication entre la jeune génération
et la génération plus âgée, dans le passé

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

3. Comment les relations et la communication ont changé,


entre la jeune génération et la génération plus âgée, en
conséquence du dialogue des générations

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

4. Comment les participants aimeraient que les relations


et la communication entre la jeune génération et la
génération plus âgée, soient

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

5 . C e q u e l e s j e u n e s p e r s o n n e s p e u ve n t a p p r e n d r e d e s p e r-
sonnes plus âgées

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

85
6 . C e q u e l e s p e r s o n n e s p l u s â g é e s p e u ve n t a p p r e n d r e d e s
personnes plus jeunes

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

7 . L e s r a i s o n s d e l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

8 . L e s r a i s o n s p o u r l ’a b a n d o n d e l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

9 . E n p a r l a n t d e l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

1 0 . Au t e r m e d u d i a l o g u e d e s g é n é r a t i o n s , q u ’e s t- c e q u i a
c h a n g é c o n c e r n a n t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

86
1 1 . Q u e vo u d r i e z-vo u s c h a n g e r c o n c e r n a n t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

12. Le gouvernement local et l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

1 3 . L e s a g e n t s d e s a n t é e t l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

1 4 . C e q u e d ’a u t r e s p e r s o n n e s d e v r a i e n t f a i r e c o n c e r n a n t
l ’e xc i s i o n

Opinions majoritaires : ......................................................................................................................

Opinions minoritaires : .....................................................................................................................

Observations et commentaires

Décrivez l’atmosphère et les difficultés rencontrées.

Soulignez également tout ce qui semble être les résultats du dialogue des géné-
rations dans cette communauté.

87
A n n e xe
4
FICHE DE COMPTE RENDU
POUR LES SÉANCES DE DIALOGUE

Date : ……………………………………………………………………………..........................................................

Communauté : ……………………..…………………………………………………..........................................

Noms des facilitateurs : …………………………………………………………………….............................

Nombre de participants plus âgés : ……………….......……………………………………………….....

Nombre de participants jeunes : ………………………...………………………………………………….

Sexe des participants : ………………………...………………………………………….................................



Numéro de séance : …………………..……………………………………………….................................……

Feed-back de la communauté :

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

88
R a p p o r t s u r l e s e xe r c i c e s

Numéro Réactions Réalisations et difficultés


d’exercice des participants des facilitateurs

Autres observations :

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

89
A n n e xe
5
FICHE DE COMPTE RENDU POUR
LES RÉUNIONS PUBLIQUES

Date de la réunion

À quelle heure la réunion


a-t-elle commencé ?

À quelle heure la réunion


s’est-elle terminée ?

Communauté

Nombre total
de participants

Quels autorités, invités


et chefs éminents étaient
présents ?

Où la réunion
s’est-elle tenue ?
Décrivez le site
et ajoutez des photos

Quel était
le programme
de la réunion ?

90
Quel était le
programme de
la réunion ?

Liste des promesses


et demandes ainsi
que des personnes
qui les ont faites

Comment les
autorités et les
chefs ont-ils
répondu à ces
promesses et
demandes ?

Comment
décririez-vous
l’atmosphère et
les réactions de
l’audience ?

D’autres
observations ?

91
A n n e xe
6
FICHE DE COMPTE RENDU POUR
LES RÉUNIONS DE SUIVI

Date : …………………………………………...........................................................………………………………..

Numéro de réunion de supervision : ……….....……………………………………………………………

Communauté : …………..……………………………………………………………..........................................

Facilitateurs : …………………………………………………………………………............................................

Nombre de participants âgés : …………………………….……………………………………………….....

Nombre de participants jeunes : …………………...……………………………………………………….

Sexe des participants : ……………………...…………………………………………….................................

Rapport sur les mini-dialogues

Nombre de mini-dialogues tenus dans les foyers : ………………..………………….……….

Résultats positifs des mini-dialogues dans les foyers :

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

Difficultés rencontrées lors des mini-dialogues dans les foyers :

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

92
Autres mini-dialogues :


Partenaire de dialogue Résultats positifs Difficultés







Rapport sur les promesses et les demandes

Pour chaque promesse et chaque demande des partenaires communautaires,


notez les développements observés par les participants au dialogue.

Partenaire de communauté et
Développements observés par les participants
leur promesse ou leur demande

Autres observations :

……………………………………………………………………………........................................................................

……………………………………………………………………………........................................................................

93
A n n e xe
7
F O R M U L A I R E P O U R L’ É VA LUAT I O N
INDIVIDUELLE DES CANDIDATS FORMATEURS

Nom du candidat formateur : ...…………………………...…………..……………………………………..

Organisation : ……..………………………………………………………..………………………………………...

Nom de l’évaluateur (maître formateur) : ....……………………………………..…………………....

Date et lieu : .…………………………......……………………………...……………….………………………………

L’évaluateur/le maître formateur donne une note pour chaque compétence, ou


capacité, qui indique le niveau montré par le candidat formateur durant la for-
mation de 5 jours, selon l’échelle suivante :

0 = jamais montré

1 = rarement montré

2 = quelquefois montré

3 = souvent montré

4 = systématiquement montré

94
Connaissances et capacités requises
p o u r d e ve n i r fo r m a t e u r :

4 = Systématiquement montré
2 = Quelquefois montré
1 = Rarement montré

3 = Souvent montré
0 = Jamais montré
1. Comprendre rapidement les concepts et les exercices …...............................................…
o o o o o
2. Être capable de présenter et d’expliquer les concepts et les
exercices de dialogue de manière engagée et facile à comprendre .............................
o o o o o
3. Prendre des responsabilités et diriger un travail de groupe ...........................................
o o o o o
4. Se préparer sérieusement aux séances (les devoirs et le matériel) ...............................
o o o o o
5. Être respecté et écouté par les autres participants ...….…...................................................
o o o o o
6. Être capable d’animer des discussions de groupe et d’assurer
que chacun, dans le groupe, est écouté ………..........................................................................
o o o o o
7. Montrer de bonnes connaissances de dialogue et pouvoir les enseigner à d’autres o o o o o
8. Être capable de faire face aux défis inattendus de manière créative ...........................
o o o o o
9. Être capable de maîtriser des conflits ……………………….……...................................................
o o o o o
10. Être engagé et disponible pour la mise en œuvre du projet
de dialogue des générations ...........................................................................................................
o o o o o
11. Écouter les feed-back et en tirer une leçon .............................................................................
o o o o o

...................................................................... ......................................................................
Signature de l’évaluateur Signature du candidat formateur

95
A n n e xe
8
F O R M U L A I R E P O U R L’ É VA LUAT I O N
INDIVIDUELLE DES CANDIDATS FACILITATEURS

Nom du candidat facilitateur : ...…………….........…………..……..……………………………………..

Organisation : ……..………………………………………………………..…..……………………………………...

Nom de l’évaluateur (formateur) : ....……………..….........................………………..……………....

Date et lieu : .…………......…………………………………………..…...……………….……………………………

L’évaluateur/le formateur donne une note pour chaque compétence, ou capa-


cité, qui indique le niveau montré par le candidat facilitateur durant la forma-
tion de 5 jours, selon l’échelle suivante :

0 = jamais montré

1 = rarement montré

2 = quelquefois montré

3 = souvent montré

4 = systématiquement montré

96
Connaissances et capacités requises

4 = Systématiquement montré
p o u r d e ve n i r f a c i l i t a t e u r :

2 = Quelquefois montré
1 = Rarement montré

3 = Souvent montré
0 = Jamais montré
1. Comprendre rapidement les concepts et les exercices ……...............................................
o o o o o
2. Prendre des responsabilités et diriger un travail de groupe ....….................................... o o o o o
3. Être respecté et écouté des autres participants ....................................................................
o o o o o
4. Écouter d’autres participants .........................................................................................................
o o o o o
5. Être capable d’animer des discussions de groupe ...….….....................................................
o o o o o
6. Assurer que chacun, dans le groupe, est écouté ………..........................................................
o o o o o
7. Soutenir les autres ...............................................................................................................................
o o o o o
8. Parler au grand groupe d’une voix haute et claire ...............................................................
o o o o o
9. Être capable d’expliquer l’approche du dialogue, ses méthodes et ses principes ......
o o o o o
10. Être capable d’écouter attentivement et d’enseigner aux autres la façon de le faire o o o o o
11. Montrer de bonnes connaissances de dialogue et pouvoir les enseigner à d’autres o o o o o
12. Se mettre en rapport de manière agréable et respectueuse avec l’autre génération o o o o o
13. S’engager à mettre en œuvre des dialogues des générations .........................................
o o o o o
14. Être disponible pour la mise en œuvre des dialogues des générations ..................... o o o o o
15. Écouter les feed-back et en tirer une leçon ............................................................................. o o o o o

...................................................................... ......................................................................
Signature de l’évaluateur Signature du candidat facilitateur

97
Bibliographie

Les ouvrages suivants sont cités dans ce manuel :

David L. Cooperrider and Diana Whitney : When stories have wings : How rela-
tional responsibility opens new options for action. In : Relational Responsibi-
lity : Resources for sustainable dialogue. Sheila McNamee, Kenneth J. Gergen,
Sage publications, 1999.

UNDP (2005) : Leadership for Results : UNDP’s Response to HIV/AIDS : Commu-


nity Capacity Enhancement Handbook : The Answer Lies Within. Bureau for De-
velopment Policy, UNDP, 2005.
Disponible sur www.undp.org/hiv/docs/prog_guides/cce_handbook.pdf

Welbourn (1995) : Stepping Stones: A training package in HIV/AIDS, communica-


tion and relationship skills. London. Strategies for Hope.
Disponible sur www.steppingstonesfeedback.org/index.php/page/Home/fr

GTZ (2004) : Les parents et les jeunes dans les familles, parlent-ils de la sexua-
lité ? L’impact du dialogue des générations sur la communication des familles
à l’égard de la morale sexuelle, l’excision et le VIH-SIDA. Rapport de recherche.
Eschborn, Allemagne.

GTZ (2009)  : Impact evaluation report on the Intergenerational Dialogue ap-


proach in Koulikoro, Mopti and Segou regions. Bamako, Mali.

GIZ (2011) : Summary Report on Consultant Mission – Mohan Dhamotharan.


Sana’a, Yémen.

98
99
Publié par
Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siège de la société
Bonn et Eschborn, Allemagne

Projet sectoriel « Abandon des mutilations génitales féminines »

Friedrich-Ebert-Allee 40 Dag-Hammarskjöld-Weg 1-5


53113 Bonn, Allemagne 65760 Eschborn, Allemagne
T +49 228 44 60-0 T +49 6196 79-0
F +49 228 44 60-17 66 F +49 6196 79-1115

generationdialogue@giz.de
www.giz.de/fgm

Auteur de l’approche et du manuel


Anna von Roenne

Edité par
Adina Susa et Christiane Adamczyk
Projet sectoriel « Abandon des mutilations génitales féminines »

Conception de la maguette
Additiv. Visuelle Kommunikation, Berlin

Impression
Metzgerdruck GmbH, Obrigheim
Imprimé sur du papier certifié FSC

Crédits photographiques
Anna von Roenne

Situation
Version originale : novembre 2012
Traduction : juin 2014

Le contenu de cette publication relève de la responsabilité de la GIZ.


Responsable : Sabine Gürtner, gender@giz.de

Mandaté par
Ministère fédéral allemand de la Coopération économique
et du Développement (BMZ),
Division « Droits humains; liberté de religion; égalité des sexes;
culture et développement »

Addresses postales des deux sièges du ministère

BMZ Bonn BMZ Berlin / im Europahaus


Dahlmannstraße 4 Stresemannstraße 94
53113 Bonn 10963 Berlin
Allemagne Allemagne
T +49 228 99 535-0 T +49 30 18 535
F +49 228 99 535-3500 F +49 30 18 535-2501

poststelle@bmz.bund.de
www.bmz.de

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