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Les entités sont tenues d’établir au moins une fois par an des documents comptables de
synthèse (bilan, compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et des notes annexes)
présentant la situation et les résultats.
I LE BILAN
Le bilan se présente sous la forme d’un inventaire, à une date donnée, récapitulant
l’ensemble des ressources dont dispose l’entité et la façon dont elle les a utilisées. Les ressources
qui proviennent soit des associés ou de l’entité elle-même (capitaux propres) soit des tiers
(dettes), sont portées au passif du bilan. Les emplois qui correspondent aux biens et aux créances
détenus par l’entité sont inscrits à l’actif. Le bilan est en pratique un des documents privilégiés de
l’analyse financière.
1/ La structure de l’actif
II LE COMPTE DE RESULTAT
L’activité de l’entité est synthétisée dans le compte de résultat qui mesure, sur une année, le
résultat de l’exercice.
Le résultat est formé par la différence entre les produits et charges de l’entité l’exercice. Les
produits et les charges sont séparés en trois grandes masses : l’exploitation (activité récurrente
de l’entité), le financier (coût du financement de l’activité), l’exceptionnel (activité non
récurrente de l’entité).
b) Le chiffre d’affaires :
Le chiffre d’affaires est composé :
- des ventes de marchandises
- des ventes de produits fabriqués
- des travaux et services vendus
- et des produits accessoires.
Mieux qu’un compte de résultat ne distinguant que les produits et les charges, il permet de
comprendre comment ce résultat a été obtenu.
2 – La marge commerciale correspond à l’excédent dégagé par les ventes de marchandises sur les
achats de marchandises vendues. Elle mesure ainsi l’essentiel des ressources d’exploitation de
l’entreprise de négoce ou de l’entreprise industrielle pour leur part d’activité commerciale. C’est
un indicateur de rentabilité pertinent pour les entreprises de négoce, car elle mesure le solde
dégagé pour couvrir les coûts de commercialisation, d’administration et réaliser un bénéfice.
3 – Valeur ajoutée :
La valeur ajoutée exprime une création de valeur ou l’accroissement de valeur que l’entité
apporte aux biens et services en provenance de tiers dans l’exercice des activités professionnelles
courantes (plan comptable général). Elle permet de mesurer le poids économique de l’entité et
son aptitude à créer de la richesse. Correspondant à l’apport de l’entité dans la production de
richesse, elle représente pour celle-ci l’indication de son activité économique. Elle permet
également d’apprécier la structure de l’entité, c’est-à-dire :
- son intégration (VA/CA) : si ce rapport est voisin de 1, l’entreprise est intégrée, faisant en
conséquence appel aux tiers ;
- le rendement des structures (mesure de l’efficacité de la mise en œuvre des facteurs internes de
la production).
Valeur ajoutée
- Charges de personnel (dont personnel extérieur).
L’excédent brut d’exploitation mesure les ressources dégagées par l’exploitation de l’entité. Il
correspond à la performance économique, la plus significative de l’entité puisqu’il est
indépendant :
- de sa politique d’amortissement ;
- de sa politique financière (charges et produits financiers) ;
- de ses éléments aléatoires (HAO).
L’EBE est donc considéré comme un critère relativement objectif de comparaison des
performances économiques inter entités.
5 – Résultat d’exploitation :
6 – Résultat financier :
Total Produits financiers – total Charges financières
Il renseigne sur la politique de financement de l’entité.
7 – Résultat HAO :
Autres Produits HAO – Autres Charges HAO
Le résultat obtenu sur les opérations non récurrentes. Ce solde de gestion est utilisé pour analyser
les changements de structure ou de stratégie de l’entité.
Résultat AO :
Résultat d’exploitation + Résultat Financier
Le résultat est utilisé dans l’analyse des performances de l’entité.
8 – Résultat Net :
Résultat AO – Participation des travailleurs – Impôts sur le résultat
C’est la différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble des activités de l’entité.
Sa signification économique est altérée par le poids des éléments à caractère financier et HAO.
Le résultat net représente le revenu qui revient théoriquement aux associés.
La formule de calcul :
EBE
+ Valeurs comptables des cessions courantes d’immobilisation (compte 654)
- Produits des cessions courantes d’immobilisations (compte 754)
= CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT D’EXPLOITATION
+ Revenus financiers
+ Gains de change
+Transferts de charges financières
+ Produits HAO
+ Transferts de charge HAO
La capacité d’autofinancement globale (CAFG) est la capacité globale, compte tenu non
seulement du circuit d’exploitation mais aussi des opérations financières et HAO, et après impôts
sur les bénéfices. Elle représente la trésorerie potentielle globale, disponible sur une certaine
période, dont l’entité peut disposer pour financer l’investissement. Le niveau de la CAFG est
l’expression de l’aptitude de l’entité :
- à renouveler ses investissements (maintien de son capital technique) ;
- à réaliser, au-delà, des investissements de croissance.
La CAFG est donc le principal indicateur du potentiel de financement de la croissance de l’entité.
Le passage de la CAFG aux flux de trésorerie des activités opérationnelles nécessite la prise en
compte de la variation des créances et des dettes et la neutralisation de la variation des stocks.
Si les stocks ou les créances augmentent, la variation est négative. Elle est positive dans le cas
contraire.
Si les dettes augmentent, la variation est positive. Elle est négative dans le cas contraire.
e) Flux de financement provenant des capitaux étrangers : il est obtenu à l’aide de la variation des
comptes 16 Emprunts et dettes assimilés, et 18 Dettes liées à des participations (à l’exception des
intérêts courus). Les dettes de location acquisition (compte 17) ne sont pas retenues car elles ne
font pas d’un encaissement. En revanche, la part du décaissement relative au remboursement de
la dette (débit du compte 17 Dettes de location acquisition) est considérée comme un
remboursement de dettes financières.
f) Trésorerie de fin d’exercice : elle est obtenu par la différence entre la trésorerie-actif de l’année
N (corrigée de la variation du compte 472 Versement restant à effectuer sur titres de placement
non libérés de l’année N) et la trésorerie-passif de l’année N.
Les notes annexes complètent et précisent l’information donnée par les autres états financiers.
Elles tiennent compte de toutes les informations utiles à la prise de décisions. Des informations
déjà portées, au bilan, au compte de résultat et au tableau des flux de trésorerie, n’ont pas à être
reprises dans les notes annexes.
Chaque élément des états financiers de synthèse doit faire l’objet d’une référence croisée vers
l’information liée figurant dans les notes.
Dans les approches conceptuelles concernant le bilan en tant que support d’analyse,
l’approche du bilan patrimonial et celle du bilan fonctionnel se distinguent par leur valeur
théorique et leur intérêt pratique.
I LE BILAN PATRIMONIAL
Ce sont :
- les frais de recherche et développement, mais ces derniers ne sont pas éliminés de
façon systématique ;
- les écarts de conversion d’actifs : ces postes ont la signification d’une perte latente. Ils
supposent la diminution des créances ou l’augmentation des obligations, suite à
l’évolution défavorable des taux de change pour l’entité.
Résumé :
Actif Passif
Elimination des écarts de conversion d’actif Déduction des provisions pour risques et
charges
Ces postes sont classés suivant les critères de la liquidité des actifs, et de l’exigibilité du
passif. Ce classement nécessite une analyse plus détaillée concernant les termes de réalisation des
actifs et des passifs. Ainsi certains éléments d’immobilisations, surtout financières, peuvent
devenir liquide à moins d’un an. Dans ce cas elles sont déduites des actifs immobilisés et ajoutées
aux actifs circulants. De même certains actifs circulants peuvent avoir une durée de réalisation
supérieure à une année. Ils sont déduits des actifs circulants et transférés aux actifs immobilisés.
II LE BILAN FONCTIONNEL
Le concept de bilan fonctionnel : Les opérations réalisées par une entité génèrent des flux de
ressources qui permettent de financer des emplois. Les ressources ont pour effet d’augmenter la
trésorerie disponible. C’est en prélevant sur cette trésorerie que l’entité finance les emplois. Si les
ressources d’une période excèdent les emplois, il en résulte une augmentation nette de trésorerie.
Dans le cas opposé, la trésorerie diminue.
Dans un bilan fonctionnel, les ressources (postes de passif) et les emplois (postes d’actif) sont
évalués à leur valeur d’origine des flux de recettes et de dépenses.
Dans un bilan fonctionnel, les ressources et les emplois sont classés selon le cycle
(investissement, financement, exploitation) auquel appartient la recette ou la dépense d’origine.
Le cycle d’investissements comprend l’ensemble des décisions prises pour acquérir des actifs qui
restent à la disposition de l’entité pour une longue période.
Le cycle d’exploitation représente l’unité des opérations d’approvisionnement, de production, de
stockage et de vente. Il regroupe les opérations liées à l’activité cyclique.
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Actif circulant Dettes circulantes
Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif
Total Total
Il faut procéder à des reclassements et à des modifications pour obtenir un véritable bilan
fonctionnel à partir du bilan comptable.
a – les amortissements et les dépréciations sont ajoutés aux ressources propres du passif (avec les
provisions qui y figuraient déjà). Ils sont éliminés de l’actif soustractif.
Les amortissements et les provisions représentent des capitaux épargnés pour financer le
renouvellement des immobilisations ou de possibles dépréciations. A ce titre, ils constituent des
ressources de financement.
b – le poste «capital non appelé » est retranché des capitaux propres au passif.
La structure des grandes masses du bilan fonctionnel constituée par la prise en compte des
principes énoncés nous donne les schémas suivants :
Cycle d’investissement :
Actif Passif
Immobilisations incorporelles brutes Capitaux propres (moins les dividendes à payer)
+ Immobilisations corporelles brutes (y - Capital souscrit non appelé
compris crédit-bail) + Dépréciations de l’actif
+ Immobilisations financières brutes + Provisions pour risques et charges
- Intérêts courus non échus sur prêts + Amortissements (incluant les amortissements
des immobilisations en crédit-bail)
+ Dettes financières (y compris valeur nette
crédit-bail).
- Ecarts de conversion actif si relatifs à une
ressource durable
+ Ecarts de conversion passif si relatifs à une
ressource durable
- Intérêts courus non échus sur dettes financières
∑ actifs stables ∑ ressources stables
Cycle d’exploitation :
Cycle de trésorerie :
Actif Passif
Titres de placement si liquides et sans risque Crédits bancaires courants
de perte Découverts à la banque (y compris effets
Disponibilités (banques et caisse) escomptés non échus)
Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif
Le bilan financier permet de calculer le fonds de roulement net. Il peut être appelé fonds
de roulement financier.
Il se calcule à partir du haut du bilan :
Fonds de roulement net = Capitaux permanents – Actif immobilisé net.
En raison de l’équilibre entre l’actif et le passif du bilan on peut le calculer à partir du bas du
bilan :
Fonds de roulement net = (Actif circulant + Trésorerie-Actif) – (Passif circulant + Trésorerie-
Passif).
Le fonds de roulement net global est calculé à partir du bilan fonctionnel, et suit le
principe suivant : les ressources utilisées pour le financement des actifs doivent rester dans
l’entreprise pour une période égale à la durée de vie des actifs financés. Selon cette règle, les
ressources stables sont utilisées pour le financement des actifs stables, tandis que les dettes à
court terme financent les actifs cycliques. En réalité, il n’y a pas une telle affectation des
ressources aux actifs. C’est la raison pour laquelle, pour assurer la sécurité financière de l’entité,
les ressources stables financent d’une part les actifs stables, et d’autre part une partie des besoins
cycliques d’exploitation. Le FRNG est généralement positif. Si le FRNG est négatif, cela signifie
que l’entité finance des emplois stables (immobilisations par exemple) à l’aide de ses dettes
d’exploitation ou de sa trésorerie passive. En cas de diminution de son volume d’activité, l’entité
risque alors de ne plus pouvoir financier ses emplois stables et de se retrouver dans une situation
critique.
Le fonds de roulement net global représente la partie des ressources stables allouées au
financement des actifs cycliques.
Comme le fonds de roulement patrimonial, le fonds de roulement net global peut être
calculé :
À partir du haut de bilan :
Le fonds de roulement net global se modifie par la variation des postes d’actif et de passif
impliqués dans son calcul.
Le besoin en fonds de roulement indique le montant des financements nécessaires pour financer
le décalage entre l’avance des dépenses d’exploitation (achats de matières premières, salaires,
etc.) et la perception effective des recettes (encaissement des paiements des clients). Les crédits
accordés aux clients restent peu de temps dans l’entité mais se renouvellent et vont générer un
besoin permanent de financement. Ce besoin sera diminué par les dettes en lien avec l’activité
(dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, etc.). Ce besoin de financement du cycle est
qualifié de besoin en fonds de roulement d’exploitation.
Le schéma suivant résume ces différentes phases.
| | |
Achats Stockage Production Stockage Ventes
Si les besoins de financement de l’actif sont supérieurs aux ressources de financement du passif,
il en résulte un besoin net de financement : le BFR. À l’inverse, des ressources de financement
excédentaires vont créer une ressource nette de financement. On parle alors de BFR négatif ou
d’excédent en fonds de roulement (EFR).
Il faut donc que ce besoin soit financé par des ressources durables, autrement dit le fonds de
roulement net global, c’est-à-dire le solde des ressources durables disponibles une fois couverts
les emplois stables.
Remarque :
Le besoin en fonds de roulement dans les entités du secteur de la grande distribution peut
être négatif. La vitesse élevée de rotation des stocks, le paiement au comptant des clients
et le crédit obtenu sur les achats génèrent une ressource qui finance les immobilisations
sans risque d’insolvabilité.
1 – Le BFR d’exploitation :
Stocks
+ Créances d’exploitation (dont EENE et les différences de conversion)
+ Charges constatées d’avance
Le BFRE représente la composante la plus importante de BFR. Il est issu du décalage entre les
flux réels et les flux financiers qui vont créer :
- un besoin de financement à l’actif, généré par l’exploitation de l’entité (stocks, créances
commerciales, TVA déductible par exemple qui sont destinés à rester peu de temps dans l’entité
mais se renouvellent) ;
- une ressource de financement au passif, engendrée par l’exploitation de l’entité (crédit
fournisseurs, TVA à payer, dettes sociales qui sont de courte durée mais se renouvellent
également).
Le BFRE a un caractère structurel dans la mesure où il dépend de la nature de l’activité de
l’entité ainsi que des conditions générales d’exploitation.
Le BFRE a également un caractère conjoncturel dans la mesure où il dépend des fluctuations du
volume d’affaires (qui influent sur les ventes, donc sur les stocks et le montant des créances
clients lors de la clôture de l’exercice), du volume de l’activité, des mesures de gestion
(allègement des stocks, réduction du crédit client par exemple).
2 – Le BFR HAO :
Créances HAO
+ Charges constatés d’avance HAO
- Dettes HAO
- Produits constatés d’avance HAO.
= BFRHAO
Le BFRHAO est en général une composante mineure du BFR. Il est souvent lié aux opérations de
financement et d’investissement. Le BFRHAO n’est généralement pas stable car dépendant
d’éléments exceptionnels. Son caractère conjoncturel le rend peut prévisible.
2/ en faisant appel aux concours bancaires ; dans ce cas l’entreprise a le choix parmi une diversité
de financement à court terme (crédit d’escompte, facilité de caisse…).
Une gestion prudente et efficace voudrait que le fonds de roulement s’ajuste en moyenne au
besoin en fonds de roulement de l’exercice afin de financer des besoins permanents par des
capitaux permanents et d’employer au mieux ces capitaux.
A – Définition
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables, possédées par
l’entreprise, de manière à couvrir sans difficultés les dettes qui arrivent à échéance.
B – Calcul de la trésorerie
Titres de placement
+ Disponibilités courantes (banques, chèques postaux, caisse, les valeurs à encaisser)
- Découverts
- Crédits d’escompte
- Crédits de trésorerie
C – L’EQUILIBRE FR/BFR/TN
De manière générale, une relation lie le FRNG, le BFR, la trésorerie. L’analyse statique est très
intéressante, mais c’est aussi et surtout l’analyse des évolutions respectives des composantes de
l’équilibre financier qui constitue une aide précieuse à la décision et permet de trouver
d’éventuelles solutions à la dégradation de la trésorerie, premier indicateur d’un déséquilibre dans
le bilan.
FRNG = BFRE + BFRHAO + TN
Au sens strict, les emplois stables de l’entité doivent être financés intégralement par des
ressources stables. Cela correspond à un FRNG positif.
Cependant, une marge de sécurité supplémentaire est nécessaire en raison des décalages dans le
temps des différentes opérations ainsi que des aléas de la vie de l’entité. C’est pourquoi,
l’absence de problèmes de trésorerie est garantie par l’existence d’un fonds de roulement
supérieur au besoin en fonds de roulement. Pour améliorer la trésorerie, on peut donc de manière
concrète augmenter les ressources stables, diminuer les crédits aux clients, diminuer la durée de
stockage ou encore augmenter les crédits auprès des fournisseurs.
La gestion de l’équilibre financier est donc un élément fondamental du rôle des dirigeants et des
experts comptables. Des capitaux propres insuffisants limitent le FRNG et fragilisent donc
d’autant l’entité face aux variations de son activité.
Pour juger l’équilibre financier d’une entreprise, il est nécessaire de compléter l’étude du fonds
de roulement par une étude de la structure financière fondée sur la méthode des ratios.
I DEFINITION
Un ratio est le rapport entre deux grandeurs significatives. Celles-ci peuvent recouvrir différents
postes de bilan ou groupe de postes de bilan, ainsi que des données plus élaborées telles que la
valeur ajoutée, le fonds de roulement.
Selon les éléments qui sont comparés, les ratios donneront une information susceptible
d’informer l’analyste financier sur un des nombreux aspects de l’entreprise qu’il souhaite mettre
en valeur : rentabilité, indépendance financière, etc.
II INTERÊT DE L’ANALYSE
L’analyse financière par la méthode des ratios permet au responsable financier de suivre les
progrès de son entreprise et de situer l’image qu’elle offre aux personnes intéressées
(actionnaires, banquiers, clients, fournisseurs et personnel).
L’objectif fondamental de la méthode des ratios consiste à mieux connaître l’entreprise et à
évaluer précisément l’importance de ses qualités et de ses défauts. Le choix des ratios doit se
faire avec du bon sens.
L’équilibre financier de l’entreprise est apprécié à partir des ratios de situation et des ratios de
gestion.
a) Structure de l’actif :
Ces ratios donnent une mesure du degré de liquidité de l’ensemble du capital. Il existe pour
chaque secteur une composition idéale du capital.
L’objectif de chaque entreprise est de maintenir la structure la plus proche de cet idéal.
Il est utile de mesurer le degré d’amortissement des immobilisations avec le rapport : Cumul
amortissements/Immobilisations brutes.
Ce ratio mesure le degré d’usure de l’outil de production et de savoir si l’entreprise assure un
renouvellement régulier de ses moyens de fabrication ou si, au contraire, elle laisse vieillir et
donc péricliter son potentiel d’efficacité.
b) Structure du passif :
Ce sont des ratios qui mesurent les parts respectives du financement propre et de l’endettement,
et permettent d’apprécier le risque financier.
Ce ratio exprime le poids des obligations dans le patrimoine de l’entreprise. L’écart par rapport à
l’unité signifie la diminution des dettes et l’augmentation de l’autonomie financière.
Ces ratios mesurent la possibilité pour l’entreprise d’obtenir des crédits d’investissements auprès
des organismes financiers. Ils doivent, en principe, être respectivement supérieurs à 0,5 et 1,
l’autonomie financière est dans ce cas assurée. La capacité d’endettement de l’entreprise est
saturée quand ces ratios sont respectivement inférieurs à 0,5 et 1. Plus ces ratios sont
respectivement supérieurs à 0,5 et à 1 plus les possibilités d’endettement seront importantes.
Ce sont des ratios à suivre régulièrement afin de mesurer la dépendance financière extérieure. Il
n’existe pas de règle en la matière. Mais l’orthodoxie financière et les normes bancaires
Ce ratio indique le nombre d’exercices théoriques nécessaires pour que les ressources dégagées
par l’exploitation couvrent les emprunts.
Il permet de vérifier si les ressources dégagées par l’entreprise non affectées à la rémunération du
capital, sont suffisantes pour faire face aux charges de l’endettement à terme.
Le milieu financier recommande la prudence en fixant un niveau d’endettement inférieur ou égal
à trois années d’autofinancement. Le ratio s’exprime en nombre d’années.
Si ce ratio est supérieur à 1, cela signifie que le fonds de roulement est positif ; l’entreprise
dispose donc d’une marge de sécurité. Il constitue la mesure de solvabilité à court terme la plus
courante puisqu’il montre dans quelle proportion les éléments d’actif susceptibles d’être convertis
en espèces à court terme couvrent les dettes venant à échéance à court terme. Ce ratio doit en
principe être supérieur à au moins 1 à cause du fait que l’entreprise ne peut espérer obtenir des
flux monétaires réguliers.
Trésorerie de l’actif/DCT
Par définition : la trésorerie immédiate est la somme algébrique des disponibilités et de l’exigible
à court terme.
Ce ratio indique la proportion des dettes à court terme couverte par les disponibilités et de fait
payable immédiatement. Il est peu significatif ; néanmoins, trop faible il laisse présager des
difficultés de paiement. Trop élevé, témoigne d’une trésorerie pléthorique.
Ces ratios de liquidité ne permettent pas de porter un jugement sur la situation de trésorerie réelle
de l’entreprise, les variables influençant la trésorerie étant très nombreuses et très fluctuantes.
L’interprétation de ces ratios doit être prudente.
Le besoin en fonds de roulement d’une entreprise dépend des conditions d’exploitation qui lui
sont propres : rotation des stocks, crédit consenti aux clients, crédit obtenu des fournisseurs en
sont les principales caractéristiques.
Dans l’entreprise industrielle qui achète des matières premières pour les transformer en produits,
il faut calculer un délai moyen de rotation pour :
avec coût d’achat des matières consommées = Achats - Δ Stocks (±) ; (Δ = SF – SI).
NB : Le coût de production des produits vendus exact ne pouvant être donné que par une
comptabilité analytique, à défaut on utilise les ventes HT.
Ce ratio mesure la vitesse d’écoulement des produits finis après leur fabrication.
2/ Le délai clients
La durée moyenne du délai clients, exprimé en jours, est évaluée par le ratio :
(Clients et comptes rattachés + Effets escomptés non échus – Avances reçues) x 360 j
Chiffre d’affaires TTC
Ce ratio établit le délai moyen consenti à la clientèle. Ce délai clients dépend essentiellement du
secteur d’activité, de la nature du produit, des rapports existant entre l’entreprise et ses clients. Il
doit toujours être comparé à celui de la profession.
3/ Le délai fournisseurs
Le délai moyen de crédit accordé par les fournisseurs d’exploitation est indiqué par le ratio :
NB : Ajouter éventuellement les services extérieurs faisant l’objet d’un crédit fournisseurs.
Frais de personnel
Valeur ajoutée
Frais financiers
Valeur ajoutée
c) Rémunération de l’entreprise :
Capacité d’autofinancement
Valeur ajoutée
1/ Rentabilité d’exploitation
Ce ratio mesure le taux de marge qui permet de couvrir toutes les charges de l’entreprise, à
l’exception du coût d’achat des marchandises vendues.
Valeur ajoutée/Production
Ce ratio montre la capacité de l’entreprise à secréter un bénéfice après calcul de tous les coûts
d’exploitation (y compris les amortissements et les provisions) et permettant de rémunérer les
fournisseurs de capitaux engagés (prêteurs associés) et de participer à la répartition du revenu
national (impôts).
Bénéfice net/Chiffre d’affaires HT
Ce ratio indique le bénéfice net réalisé pour un francs de vente. Il mesure la profitabilité de
l’entreprise et traduit la productivité du chiffre d’affaires. En d’autres termes, il permet
d’apprécier la capacité de l’entité à générer du bénéfice par franc du chiffre d’affaires. La
profitabilité ne doit pas être confondue avec la rentabilité. Elle en est seulement une composante
essentielle.
Une marge de profit net à la hausse peut être le résultat d’une augmentation de prix,
d’introduction de produits plus rentables, d’un meilleur contrôle sur les coûts, etc. Il s’agit de
comparer les résultats avec une société de même secteur et avec les données passées de
l’entreprise pour en isoler les causes. Il est souhaitable de prendre deux entreprises de même
taille.
2/ Rentabilité globale
Ce ratio mesure la rentabilité nette de l’affaire lui permettant de maintenir son potentiel et de
l’accroître, après paiement de toutes les charges décaissées.
Résultat net/ Chiffre d’affaires × Chiffre d’affaires/Actif total ×Passif total/ Capitaux propres
Le ratio peut donner lieu à distribution ou à mise en réserve. Aussi, l’actionnaire minoritaire
privilégie le bénéfice distribué :
Dividendes/Capitaux propres.
La rentabilité économique mesure les résultats dégagés par les capitaux engagés pour assurer une
activité.
Ces capitaux engagés sont financés à la fois par les actionnaires et les créanciers. Donc le ratio
doit mesurer le rendement de l’actif en fonction de ces deux catégories d’investissement.
Sous certaines conditions, plus l’entité est endettée plus sa rentabilité financière sera forte. En
effet, plus l’entité est endettée, moins elle fait appel à ses actionnaires et, pour un même résultat,
la rentabilité des capitaux investis par les propriétaires est élevée. On peut préciser cette
affirmation grâce à la formule de l’ « effet de levier financier » :
r = [e + (e – i) × DF/CP] × (1 – t)
Introduction
Diagnostic général
Diagnostic financier