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au XIXe siècle
XIXème siècle
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Durant cette période, on assiste à la révolution industrielle française : développement des
transports (machine à vapeur), de l’industrie et des banques. Les conditions de travail sont
terribles pour les ouvriers : horaires épuisants, ateliers insalubres, salaires très bas, habitat
misérable, travail des enfants. La « pensée sociale » se développe chez certains intellectuels.
En 1895, la CGT (Confédération générale du Travail) est créée pour unifier les efforts des
ouvriers militants. Le mouvement socialiste naît peu à peu (Proudhon et Marx). Face aux
inégalités sociales, la littérature réagit de manières diverses : certains écrivains cultivent l’art
pour l’art et se désolidarisent totalement de la vie sociale, comme Théophile Gautier, alors
que d’autres, au contraire, cherchent à comprendre et à décrire tout ce qu’ils voient. Ils
entraînent alors la littérature vers le réalisme ou le naturalisme.
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La France perd l’Alsace et la Lorraine dans le traité de Francfort en 1871. Elle les récupérera
lors de la Première Guerre mondiale.
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Les courants littéraires
Le 19e siècle est traversé par trois grands courants littéraires : le romantisme, le
réalisme et le symbolisme. Ces trois grands courants ont donné naissance à trois
écoles, à trois conceptions de l’art, mais chacun d’eux correspond, d’une façon
beaucoup plus large, à une vue originale sur l’homme et sur le monde. Il est
difficile de leur assigner des dates précises. Approximativement, ils se sont
succédé, le romantisme triomphant sous la Restauration (1814-1830) et la
Monarchie de Juillet (1830-1848), le réalisme sous le Second Empire (1852-
1870), et le symbolisme sous la Troisième République (1870-1940). Cependant,
ces trois courants se sont entremêlés et plusieurs auteurs ont adhéré à l’un puis à
l’autre courant.
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selon eux, un moyen d’accéder au monde invisible, d’échapper à l’angoisse du
temps et de ressentir la présence divine du créateur. Goethe, Novalis, Schiller et
Hoffmann sont les poètes romantiques allemands les plus connus.
Ø L’autobiographie
2. Le Romantisme
Ø L’école romantique
A l’origine, les Romantiques français sont divisés par la politique en deux clans :
- Les conservateurs réunis autour de Charles Nodier au salon de la
Bibliothèque de l’Arsenal, de 1823 à 1824. Ils créent leur propre journal :
La Muse française. Hugo, Vigny et Deschamps participaient à ce cénacle3.
- Les libéraux fréquentant le salon du critique d’art Delécluze en 1824. Ils
sont à l’origine du journal Le Globe. Stendhal, Mérimée et Sainte-Beuve
adhéraient à ce cénacle.
Après l’évolution de Hugo vers le libéralisme et la publication de sa Préface de
Cromwell (1827), la jeunesse romantique se rassemble au Cénacle du salon rouge
de Victor Hugo, dans son appartement de la rue Notre-Dames-des-Champs. Ce
lieu sera celui des grandes heures du romantisme militant.
La préface que Victor Hugo rédige pour son drame, Cromwell, devient
immédiatement le manifeste du théâtre romantique. Ce traité prône le mélange
des genres. Séparer les genres, c’est isoler arbitrairement tel ou tel aspect. Les
unir, c’est exprimer l’homme tout entier. Dans sa préface, Hugo se bat également
pour l’abandon des unités de temps et de lieu qui sont contraires à la
vraisemblance.
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Un cénacle est un cercle d’artistes, d’écrivains, d’intellectuels. Durant la période romantique, il correspond à un
salon littéraire. Ce terme a été utilisé par Sainte-Beuve pour désigner le groupe de poètes et d’artistes qui, autour
de Victor Hugo, contribuèrent à l’éclosion de la nouvelle école romantique.
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Le 25 février 1830, la représentation de la pièce Hernani se déroule dans un climat
houleux. Les défenseurs de la tradition (du théâtre classique) et ceux de la
nouvelle doctrine romantique s’affrontent. Cette soirée, appelée la « bataille
d’Hernani », fait officiellement de Victor Hugo le chef de file du romantisme
français.
Ø L’esprit romantique
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3. Le Réalisme
Le Réalisme est un mouvement littéraire qui se manifeste en France vers les
années 1850, et qui se prolonge jusque vers la fin du siècle à travers le naturalisme,
dont il est indissociable.
Le Réalisme se présente tout d’abord comme une réaction contre l’idéalisme
romantique. Il refuse le goût du rêve, du mystère et du fantastique des
romantiques. Pour ce courant, la vérité doit primer les sentiments et l’esthétique.
Le courant réaliste est en lien avec le positivisme4. Il prône l’étude de l’homme
d’après ses comportements, dans son milieu. Il veut faire revivre l’existence sous
tous ses aspects, et révéler en particulier la misère des plus démunis. Il se refuse
à faire un choix entre les aspects du réel. La laideur et la vulgarité ne le rebutent
pas.
Le domaine d’élection du Réalisme est le roman, qui connaît au 19e siècle un essor
considérable.
En résumé, le Réalisme vise à une reproduction intégrale et objective de la réalité
la plus banale.
Stendhal, Flaubert et surtout Balzac sont considérés comme les maîtres du
Réalisme. Zola fera évoluer le réalisme vers le naturalisme qui prévaudra dès
1880. Il sera le chef de file de ce courant qui réunira Maupassant, Huysmans et
les frères Goncourt. En art, le peintre Courbet incarne bien le réalisme.
Ø L’évolution du Réalisme
1. Le naturalisme de Zola :
C’est le moment où le réalisme cesse d’être une attitude politique. C’est une
philosophie qui débouche sur le pessimisme absolu, c’est-à-dire le suicide.
4. Le Parnasse
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Doctrine d'Auguste Comte (1798-1857) selon laquelle l'expérience est le seul moyen de vérifier ses
connaissances et d'affirmer une vérité.
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Vers 1850, Théophile Gautier réagit contre les Romantiques qui se sont souvent
engagés politiquement. Pour lui, « L’art n’est plus beau lorsqu’il se met au service
d’une idéologie. […] Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.
Tout ce qui est utile est laid » (Gautier, Préface de Mademoiselle de Maupain,
1836). De plus, Gautier reproche aux Romantiques leurs épanchements
sentimentaux. Le dernier lien de ce courant au Romantisme est le goût de
l’esthétique, le souci du beau.
Gautier cherchait par là à provoquer les bourgeois épris de matérialisme utilitaire,
ainsi que les écrivains romantiques qui faisaient passer dans leurs œuvres un
message idéologique.
Vers 1850, les idées de Gautier se diffusent et on assiste à la naissance d’une
nouvelle doctrine appelée « L’Art pour l’Art ». Cette doctrine exige que le poème
tire sa beauté d’une réussite technique, indépendante de la qualité de l’émotion du
poète. Dès lors, la difficulté d’exécution devient inséparable de la quête de
perfection.
Le Parnasse est le nom donné au courant littéraire issu de la théorie de « L’Art
pour l’Art ». Ses chefs de file sont Théophile Gautier, Leconte de Lisle et
Théodore de Banville. Ce courant s’oppose au lyrisme exagéré des romantiques.
Ses chefs de file déclarent d’ailleurs : « Nous ne voulons pas donner notre cœur
en pâture à la foule ». Pour les Parnassiens, la poésie doit être impersonnelle et le
poète doit chasser le Moi, l’émotion, sa vie privée.
Pour le Parnasse, la poésie doit rechercher la perfection de la forme par le choix
des termes et le refus des facilités de versification. Elle se doit d’être esthétique.
Le plus souvent possible, elle doit donc évoquer des lignes de coloris, de reliefs.
Elle doit ressembler à une sculpture. Cette poésie est donc une sorte de luxe
intellectuel. Elle est très élitaire.
3. Le Symbolisme
Ø Naissance du symbolisme
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Les textes qui introduisent le Symbolisme sont Traité du verbe de René Ghil en
1886 et Manifeste du Symbolisme de Jean Moréas en 1886.
Ø Doctrine du Symbolisme
L’idée du Symbolisme est la suivante : derrière les apparences existe une réalité
secrète que le poète peut saisir. Il peut l’approcher à l’aide d’un symbole. Le poète
est intuitif et, par don, il va approcher la réalité à l’aide de symboles qu’il est plus
apte que tout autre à percevoir. Il cultive la beauté qui devient la valeur suprême,
car elle reflète cette réalité cachée.
L’artiste exprime les réalités les plus profondes de l’âme grâce aux symboles qui
sont fondés sur des correspondances entre le matériel et le spirituel. Ces
correspondances consistent en une confusion entre les sens. C’est la synesthésie
propre à Baudelaire que l’on retrouve notamment dans son poème
Correspondances (1857). Le symbole est un objet concret qui fait penser à
quelque chose d’imprécis, de vague, de subjectif.
Les Symbolistes, au contraire des Parnassiens, recherchent le vague, l’indécis. Ils
s’inspirent de la musique et de la peinture. Ils expriment également des
sentiments, des émotions. Leur poésie suggère au lecteur des pensées confuses,
des impressions.
Au niveau de la versification, ils marquent une certaine indépendance. Ils
préfèrent une forme libre. Ils se libèrent peu à peu des règles classiques, des rimes.
Ils recherchent la musicalité. C’est certainement Verlaine qui a le mieux exprimé
ce nouvel art poétique dans son Art poétique (1874), justement.
Ø L’évolution du Symbolisme
On peut mesurer une présence symboliste dès le début des années 1850.
1. Symbolisme spontané :
2. Symbolisme théorique :
C’est celui de Charles Baudelaire. Les valeurs traditionnelles sont mortes. Seule
la beauté du mal peut encore nous fasciner (Les Fleurs du Mal). L’Art, et lui seul,
permet de transcender le mal.
3. Symbolisme musical :
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C’est celui de Paul Verlaine (Fêtes galantes, Romances sans paroles, La bonne
Chanson). Sa poésie reflète des accents de mélancolie. C’est une musique
suggestive.
C’est celui d’Arthur Rimbaud (Poésies, Une saison en enfer, Les Illuminations).
Le poète devient voyant par un dérèglement de tous les sens. Pour atteindre la
réalité, Rimbaud se met volontairement dans un état de folie par des expériences
sexuelles, l’alcool… Il fait un effort d’hallucination.
5. Symbolisme hermétique
Bibliographie