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Département de santé mentale et de psychiatrie

20ème Journée de recherche des Départements de


Psychiatrie de Lausanne et de Genève

Jeudi 8 juin 2017

Hôpital de Cery, Salle Christian Müller, Prilly-Lausanne


TABLE DES MATIERES

Pages No

Remerciements - Liste sponsors 3

Programme de l'après-midi 4-5

Plan d’accès au Restaurant


6
La Fleur du Lac

Résumés des présentations orales


8-19
(séances 1 - 2)

Résumés des posters affichés


22-41
(par ordre alphabétique)

2/41
REMERCIEMENTS

Nous remercions sincèrement les entreprises

pharmaceutiques suivantes pour leur appui financier en

faveur de cette journée de rencontre et de recherche :

- Lundbeck (Suisse) SA, Glattbrugg

- Ostuka Pharmaceutical (Suisse) SA, Glattbrugg

- Servier (Suisse) SA, Meyrin

- Vifor Pharma - Vifor SA, Villars-sur-Glâne

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Département de santé mentale et de psychiatrie

20ème Journée de Recherche des Départements de Psychiatrie


de Lausanne et de Genève
Jeudi 8 juin 2017
Hôpital de Cery, Centre social, Salle Christian Müller,
Site de Cery, 1008 Prilly

PROGRAMME GENERAL

Dès 13h00 Montage des posters : salle de gym de Cery


Dès 13h00 Expositions des firmes : hall de la cafétéria de Cery
A 16h00 Démontage des posters
13h00 Accueil des participants
13h30 Bienvenue : Prof. A. Berney
13h35 – 15h00 Communications courtes
Présidents de séance : Prof. S. Kaiser (HUG), Prof. A. Berney (CHUV)

13h35 – 13h48 Influence des modifications précoces des taux lipidiques sur le
développement de la dyslipidémie durant le traitement psychotrope
Aurélie Delacrétaz, Frederik Vandenberghe, Mehdi Gholam-Rezaee, Nuria
Saigi Morgui, Anaïs Glatard, Patricia Santos Lagares, Jacques Thonney,
Alessandra Solida-Tozzi, Stéphane Kolly, Sylfa Fassassi Gallo, Philipp
Baumann, Sylvie Berney, Sandrine Valloton Zulauff, Jean-Michel Aubry,
Roland Hasler, Karsten Ebbing, Armin von Gunten, Philippe Conus, Chin Bin
Eap

13h48 – 14h01 L’effet des interventions de case management pour des patients avec
addiction
(Effect of Case Management Interventions for Patients with Substance
Use Disorders: A systematic review)
Louise Penzenstadler, Ariella Machado, Gabriel Thorens and Daniele Zullino,
Yasser Khazaal

14h01 – 14h14 Suivi intensif dans le milieu pour favoriser l'accès aux soins des
personnes avec des troubles mentaux et d’addiction sévères: étude
observationnelle
Benedetta Silva, Stéphane Morandi, Philippe Golay, Charles Bonsack

14h14 – 14h27 Effects of maternal violence-exposure on the mother-toddler


relationship and on subsequent individual differences among children
Virginie Perizzolo, Marylène Vital, Aurélia Manini, Raffaella Torrisi, Emina
Arnautovic, Marie Schneeberger, Cristina Puro Gomez, Vanessa Carpinteiro,
Mathilde Chappuis, Sandra Rusconi Serpa, Daniel Schechter

14h27 – 14h40 Gender differences in sleep disturbances perception in dual diagnosis


patients
Gianina Luca, Ornella Passoni, Xavier Camarasa, Lola Peris

14h40 – 14h53 Trouble du spectre autistique secondaire suite à une lésion bilatérale
du Claustrum: rapport de cas et revue de la littérature
Cristina Patru, Markus Kosel, Sven Haller, Joël Fluss
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15h00 – 16h00 Posters, stands pharmaceutiques, pause café

16h00 – 17h30 Communications courtes


Présidents de séance : Prof. C. B. Eap (CHUV), Dr N. A. Perroud (HUG)

16h00 – 16h13 Changes in emotional and socio-cognitive processing after short-term


intervention for borderline personality disorder: A pilot study using
neuro-behavioral assessment
Ueli Kramer, Stéphane Kolly, Pauline Maillard, Antonio Pascual-Leone,
Andrea Samson, Sabine C. Herpertz, Ruth Schmitt, Gilles Allenbach, Patrick
Charbon, Yves de Roten, Philippe Conus, Jean-Nicolas Despland, Bogdan
Draganski

16h13 – 16h26 Metacognition of visuomotor performance in conversion disorder


Indrit Sinanaj, Rebekah Blakemore, Julian Klug, Silvio Galli, Yann Cojan,
Alexandre Berney, Selma Aybek, Patrik Vuilleumier

16h26 – 16h39 An introduction to physician-centered research and an overview of first


findings
Céline Bourquin, Sandy Orsini, Friedrich Stiefel

16h39 – 16h52 Contrainte en psychiatrie : Entre preuves d’efficacité et légitimité


éthique
Marie Chieze, Samia Hurst et Othman Sentissi

16h52 – 17h15 Psychosocial stress over the life course an independent risk factors for
cardio-metabolic health: a population based study
Sirak Gebreab, Vandeleur Caroline, Dominique Rudaz, Marie Strippoli,
Mehdi Gholamrezaee, Enrique Castelao, Aurélie Lasserre, Jenifer Glaus,
Giorgio Pistis, Pedro Marques-Vidal, Petre Vollenweider, Martin Preisig

17h15 – 17h28 Resting state functional connectivity correlates with clinical


dimensions in euthymic bipolar patients
Valeria Kebets, Anne-Lise Küng, Eleonore Pham, Alexandre Dayer, Jean-
Michel Aubry, Dimitri Van De Ville, Camille Piguet

17h30 – 18h30 Apéritif

Dès 19h00 Repas (pour les personnes inscrites)


(Hôtel La Fleur du Lac, Rue de Lausanne 70, 1110 Morges)

! PARKING !
L’Hôpital de Cery est en pleine rénovation et les places de stationnement sont difficiles. Il y a le
parking sud (accessible par le SUPAA – Rte du Mont). Les conditions de stationnement sont les
mêmes que sur les autres zones du site : macarons ou tickets horodateurs obligatoires (parking
hors cases interdit).
Il y a également le parking public vers les terrains de foot (Rte de Neuchâtel, Ch. des Passiaux),
tickets horodateurs (suivre les consignes).

Renseignements :
Susana Ares Ennabli : Susana.Ares@chuv.ch – Tél. : 021.314.10.91
Secrétariat du Prof. A. Berney

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Directions :
Depuis Genève : Sortie Morges (Route de Tolochenaz), traverser centre ville et suivre
les panneaux indiquant Lausanne (Rue de Lausanne).
Depuis Lausanne : Sortie Morges-Est, prendre successivement deux fois à droite et
suivre Avenue de Plan et Avenue de Lonay, prendre à droite sur Route de la
Gracieuse (pont traversant l’autoroute) et enfin rejoignez la Rue de Lausanne.

Ihre Anreise :
Aus der Richtung Genf : Autobahnausfahrt "Morges" (Route de Tolochenaz), fahren
Sie durch unser Stadzentrum in Richtung Lausanne (Rue de Lausanne).
Aus der Richtung Lausanne : Autobahnausfahrt Morges-Est, zweimal hintereinander
rechts abbiegen und der Avenue de Plan sowie der Avenue de Lonay folgen. Rechts
in die Route de la Gracieuse einbiegen (die Brücke führt Sie über die Autobahn) und
schon sind Sie auf unserer Rue de Lausanne.

Directions:
Coming from Geneva: Motorway exit called Morges (Route de Tolochenaz), cross our
city centre and follow the signs indicating Lausanne (Rue de Lausanne).
Coming from Lausanne: Motorway exit called Morges-Est, turn two times to your right
and follow the Avenue de Plan and the Avenue de Lonay. Turn right in the Avenue de
la Gracieuse (the bridge crossing over the motorway) and you are Rue de Lausanne.

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Résumés des présentations orales

des 2 séances

(dans l'ordre de présentation)

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Influence des modifications précoces des taux lipidiques sur le développement
de la dyslipidémie durant le traitement psychotrope

Aurélie Delacrétaz, Frederik Vandenberghe, Mehdi Gholam-Rezaee, Nuria Saigi


Morgui, Anaïs Glatard, Patricia Santos Lagares, Jacques Thonney, Alessandra
Solida-Tozzi, Stéphane Kolly, Sylfa Fassassi Gallo, Philipp Baumann, Sylvie Berney,
Sandrine Valloton Zulauff, Jean-Michel Aubry, Roland Hasler, Karsten Ebbing, Armin
von Gunten, Philippe Conus, Chin B Eap

Département de Psychiatrie, CHUV, Lausanne, Suisse


Département de Santé Mentale et Psychiatrie, HUG, Genève, Suisse

Les maladies cardiovasculaires représentent un problème de santé majeur en


psychiatrie. Certains psychotropes (antipsychotiques, certains stabilisateurs de
l’humeur et antidépresseurs) peuvent induire des péjorations métaboliques rapides et
importantes (notamment une prise de poids et une altération du profil lipidique). Nous
avons récemment démontré qu’une prise de poids de 5% ou plus après le premier
mois d’un traitement psychotrope est le meilleur prédicteur d’une prise de poids
importante après 3 (>15%) et/ou 12 mois (>20%) de traitement. La présente étude
vise à déterminer la puissance prédictive des modifications précoces des paramètres
lipidiques sur la détérioration lipidique à plus long terme et sur le développement
d’une hyperlipidémie dans la population psychiatrique traitée avec des psychotropes
pouvant induire une prise de poids.
Les paramètres lipidiques ((cholestérol LDL, HDL et total (TC)) et triglycérides (TG))
ont été mesurés avant et après 1, 3 et/ou 12 mois de traitement chez 181 patients
psychiatriques dont l’adhésion au traitement psychotrope a été vérifiée.
Une augmentation précoce de TC, LDL et TG et une diminution précoce des HDL de
≥5% sont les meilleurs prédicteurs d’une péjoration cliniquement significative de ces
paramètres lipidiques (≥20%) après 3 mois de traitement. La puissance prédictive de
ces seuils a été confirmée dans une cohorte de réplication (n=79; p≤0.003). De plus,
l’incidence d’une hyperlipidémie était significativement plus élevée chez les patients
dont les modifications des paramètres lipidiques précoces étaient supérieures ou
égales à 5%, comparé aux autres patients (<5%). Finalement, nous pouvons
mentionner que des analyses en cours incluant des facteurs génétiques permettent
d’améliorer la prédiction des patients à risque de développer une hyperlipidémie.
En conclusion, la détérioration précoce des paramètres lipidiques observée chez les
patients recevant un traitement psychotrope souligne l’importance du suivi
métabolique chez ces patients et soulève la question de stratégies pour mieux cibler
et prévenir le développement de la dyslipidémie en psychiatrie.

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L’effet des interventions de case management pour des patients avec addiction

(Effect of Case Management Interventions for Patients with Substance Use


Disorders: A systematic review)

Louise Penzenstadler1, Ariella Machado1, Gabriel Thorens1,2, and Daniele Zullino1,2,


Yasser Khazaal1,2,3
1
Geneva University Hospitals, Geneva, Switzerland.
2
Geneva University, Faculty of Medicine, Geneva, Switzerland.
3
Research Center, Montreal University Institute of Mental Health, Montreal, Canada.

Background
Substance use disorder (SUD) is an important health problem that requires a complex
range of care because of the chronic nature of the disorder and the multiple
psychosocial problems involved. Current outpatient programs often have difficulties in
delivering and coordinating ongoing care and access to different health care
providers. Various case management (CM) models have been developed, first for
patients in other psychiatric domains and then for patients with SUD, in order to
improve treatment outcomes.
Aims
This paper aims to assess the effectiveness of CM for patients with SUD.
Methods
We performed a systematic review of CM interventions for patients with SUD by
analyzing randomized controlled studies published on the subject between 1996 and
2016 found on the electronic database PubMed.
Results and Conclusions
Fourteen studies were included in the analysis. Differences between studies in
outcome measures, populations included, and intervention characteristics made it
difficult to compare results. Most of these studies reported improvement in some of the
chosen outcomes. Treatment adherence mostly improved, but substance use was
reported to decrease in only a third of the studies. Overall functioning improved in
about half of the studies. The heterogeneity of the results might be linked to these
differences between studies. Further research is needed in the field.

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Suivi intensif dans le milieu pour favoriser l'accès aux soins des personnes
avec des troubles mentaux et d’addiction sévères: étude observationnelle

Benedetta Silvaa, Stéphane Morandia, Philippe Golaya, Charles Bonsacka


a
Section de psychiatrie sociale, Département de psychiatrie, CHUV.

Contexte: Les personnes souffrant de troubles mentaux et d’addiction sévères


présentent souvent des complications physiques, psychologiques et sociales, telles
que l’absence de logement et d’emploi, qui rendent difficile leur engagement dans les
soins. Le manque de traitement amène à une péjoration ultérieure de leurs conditions
sociales et de santé et augmente les coûts de traitement, notamment avec une
surutilisation des soins d’urgence. Le Suivi Intensif dans le Milieu pour les problèmes
d’Addiction (SIMA) vise à améliorer l'engagement dans les soins des personnes
souffrant de troubles mentaux et d’addiction sévères, insuffisamment engagées dans
des traitements psychiatriques et/ou addictologiques standards. Les modèles de
référence de cette intervention sont l’Assertive Community Treatment (ACT) et le
Critical Time Intervention (CTI). L'objectif de l'étude est d'observer l'impact du SIMA
sur l’utilisation des services de soins, l'adhésion au traitement et la qualité du réseau
de soutien des participants. Leur fonctionnement psychosocial et mental et la
consommation de substances sont également évalués tout au long de l'intervention.

Méthodes: Toutes les personnes accédant au programme pendant la première année


d’implémentation (avril 2014 - avril 2015) ont été inclues dans cette étude
observationnelle. Les données ont été récoltées à travers des questionnaires et dans
les dossiers médicaux des participants. Les évaluations ont été menées au début de
la prise en charge et après 12 mois de suivi ou à la fin du programme si celui-ci a été
complété avant cette échéance.

Résultats: Au total, 30 personnes ont participé à l'étude. Les résultats montrent une
réduction significative du nombre de participants ayant visité le service des urgences
somatiques pendant le suivi. Un nombre significativement réduit de visites au service
des urgences psychiatriques a également été relevé. En outre, entre le début et la fin
du suivi, les participants montrent une meilleure adhérence au traitement, une
amélioration de leur état clinique et de leur fonctionnement social et une réduction des
consommations.

Conclusions: Ces résultats mettent en évidence l'efficacité du SIMA. L'intervention a


amélioré l'engagement dans les soins et la situation psychosociale des personnes
souffrant de troubles mentaux et d’addictions sévères, avec un impact direct sur leurs
consommations.

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Effects of maternal violence-exposure on the mother-toddler relationship and on
subsequent individual differences among children

Authors: Virginie Perizzolo, Marylène Vital, Aurélia Manini, Raffaella Torrisi, Emina
Arnautovic, Marie Schneeberger, Cristina Puro Gomez, Vanessa Carpinteiro, Mathilde
Chappuis, Sandra Rusconi Serpa, Daniel Schechter

Affiliation :
Unité de recherche du service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (SPEA),
Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), Genève, Suisse

Abstract :

Based on clinical observations by Schechter (2003) and subsequent research


(Schechter et al., 2006; 2015) as well as that of the Geneva Early Childhood Stress
Project (GECS-Pro), we test the hypothesis that mothers exposed to interpersonal
violence with related posttraumatic stress disorder (IPV-PTSD) would present
difficulties in identifying the emotions of anger and fear. The confusion would be
created by maternal avoidance of helpless states of mind when seeing her child in
distress, which acts as a reminder of her own trauma. This confusion would lead these
mothers to misinterpret their child signal, perceiving child fear as anger, and thus
develop controlling behavior toward them. Children, in response, would become more
oppositional and/or aggressive.

We tested this model in 28 mothers (14 mothers with IPV-PTSD and 14 healthy
controls) and their children (6 to 10 years old) at Phase 2 of the GECS-Pro, using an
Emotional Face Matching Task (EFMT, McNamara & al., 2013). We also conducted
clinical interviews in the same population and high-density electroencephalography
(HD-EEG) was recorded in children.

Results showed that maternal PTSD severity measured by the Clinical Administrated
PTSD Scale (CAPS, Blake & al., 1995) and maternal witnessing of domestic violence
as a child were associated with an increased number of maternal errors for angry and
fearful faces. Maternal IPV-PTSD and confusion at the EFMT were also associated
with increased maternal controlling behavior toward their child (measured during
mother and child interaction using the Crittenden). Results also confirmed the
hypothesis that maternal confusion at the EFMT was associated with child
oppositional-defiant disorder, reported by a clinician at the K-SADS. Finally, we also
observed an increased confusion in identifying emotions in children, which was
associated with higher maternal dissociation symptoms (CAPS) and maternal report of
her own child aggressive behavior at the Child Behavior CheckList (CBCL). A specific
appraisal of emotions was also demonstrated between children of mothers exposed to
interpersonal violence with related PTSD and controls, with EEG.

These demonstrate that maternal exposure to interpersonal violence and related


psychopathology have an effect on maternal confusion between negative emotions,
but also lead to maternal difficulties in interpreting her own child emotions. In
response, their children develop externalizing behaviors and also confuse and
appraise emotions in a different way than healthy controls.

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Gender differences in sleep disturbances perception in dual diagnosis patients

Gianina Luca, Ornella Passoni, Xavier Camarasa, Lola Peris


CNP-Neuchâtel Psychiatry Center, Neuchâtel, Switzerland

Educational Objectives: Up to date, the data about the relationship between sleep
patterns and clinical outcomes in dual diagnosis patients is unclear. Moreover, a
possible role of gender may alter this association.

Purpose: The present cross-sectional study aim to investigate the frequency and
severity of co-occurring sleep disturbances in dual diagnosis patients one month prior
to their admission and to assess the interaction between gender and other clinical
characteristics on sleep quality of the patients with dual diagnosis.

Methods: Sleep pattern, sleep habits and excessive daytime sleepiness were
subjectively evaluated by the means of standardized questionnaires and of a
structured interview at the start of treatment, after the resolution of withdrawal
symptoms. Beside specific psychiatric evaluation, subjective sleep quality was
dimensionally described using the Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI), excessive
daytime sleepiness was evaluated with Epworth Sleepiness Scale and detailed sleep
habits were described through the structured interview.

Results: This cross-sectional study was conducted on 44 patients with dual diagnosis
(mean age 42.6 ± 10.2 years old; 32% women) hospitalized between September 2015
and August 2016 in our Dual Disorders Unit. The drug of abuse was cannabis for 14%
of patients, alcohol for 46% and 40% abused more than one psychoactive substance.
Main psychiatric diagnosis was affective disorders (46%), followed by personality
disorders (37%) and psychotic disorders (17%). Mean Epworth Sleepiness Scale was
6±1.4, indicating the absence of excessive daytime sleepiness. Fragmented sleep was
associated with short sleep duration and higher scores on Epworth Sleepiness Scale
(p<0.005). Surprisingly, patients reported normal mean sleep efficiency (84%±5.5), a
sleep duration of 6.5±1.2 hours, but an increased sleep onset latency (45.2±10.0
minutes). No differences were found between diagnostic, substance of abuse or
gender for sleep duration, sleep latency and sleep efficiency. Men reported insomnia
symptoms, sleep medication use and sleep fragmentation more frequent as compared
with women (Fisher exact test, p<0.05), independent of diagnostic and substance of
abuse. Interestingly, despite a better sleep quality, women had higher probability to
report a poor daytime functioning (relative risk 2.00, CI95% 1.08 to 3.72, p=0.02) in
relation with fragmented sleep as compared to men. On the contrary, for men,
psychoactive substances used were associated with the quality of sleep, alcohol and
cannabis abuse leading to higher probability of poor sleep and higher anxiety.

Conclusions: Gender differences in clinical presentation of sleep disturbances


become apparent in our sample, the most important being fragmented sleep, with
different impacts for men and women. The findings highlight the importance of
detailed sleep inventory and the importance of improved knowledge of the interaction
between sleep disturbances and addiction, especially sleep fragmentation.

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Trouble du spectre autistique secondaire suite à une lésion bilatérale du
Claustrum: rapport de cas et revue de la littérature
Cristina PATRU (1), Markus KOSEL (1), Sven HALLER (2), Joël FLUSS (3)
(1) Département de psychiatrie, HUG, Genève, Suisse, (2) Centre Diagnostique
Radiologique de Carouge, Suisse, (3) Département de neurologie, HUG, Genève,
Suisse
Correspondance à Cristina PATRU dr.patru@gmail.com
Résumé:
Malgré un intérêt croissant pour le rôle du claustrum (CL), et bien qu’il soit démontré
aujourd’hui qu’il est un noyau cérébral pivot (hub), sa fonction dans les processus
neurologiques et psychologiques normaux ou pathologiques reste largement
énigmatique à ce jour. Sa structure et sa situation anatomique le rendent difficilement
accessible aux études chez l’homme, mais des données récentes suggèrent que le
CL est structurellement et fonctionnellement impliqué dans des troubles tels que
l'épilepsie, l'autisme, la schizophrénie et la maladie d'Alzheimer.
Nous décrivons le cas d'un garçon de 5 ans diagnostiqué avec un syndrome
d'épilepsie fébrile (FIRES) et qui a présenté, de manière isolée, des lésions bilatérales
du CL à 3 semaines du début de la maladie. Il a développé secondairement des
symptômes autistiques, en plus d’une épilepsie réfractaire, et le bilan en imagerie à
distance de l’épisode aigu montre une atrophie corticale avec hypo-métabolisme des
aires corticales associatives.
Notre observation est l'une des rares descriptions de lésions acquises isolées du CL.
En effet, les lésions du claustrum sont, le plus souvent, associées à d’autres lésions
sous-corticales et/ou corticales, ce qui complique les efforts visant à établir des
relations spécifiques et reproductibles entre des lésions du claustrum et des
pathologies psychiatriques ou neurologiques.
L’apparition tardive de symptômes autistiques, chez notre patient, est intrigante et, à
notre connaissance, il s'agit du premier cas décrivant un tableau clinique d’autisme
secondaire à des lésions bilatérales du CL.
Nous discuterons les possibles mécanismes physiopathologiques dans l’apparition
des symptômes autistiques et la participation des lésions du CL dans le processus
pathologique. Au niveau moléculaire, notre patient présente des anticorps anti GlyR
qui ont un rôle dans la maturation cérébrale. Au niveau structurel macroscopique ou
fonctionnel, les lésions cérébrales de type structurel (atrophie) ou fonctionnel (hypo-
métabolisme) objectivées sur la dernière imagerie (IRM plus PET-scan), pourraient
être le reflet tardif des lésions du CL, par l’intermédiaire des connexions cortico-
claustrales. Des publications récentes suggèrent le rôle du CL dans l’intégration
sensorielle, la modulation des réseaux neuronaux et le filtrage des informations non
pertinentes des stimuli environnementaux, tous ces mécanismes étant perturbés chez
les patients autistes. Nous soulignons l’importance des études futures pour établir le
rôle des lésions du CL dans l’apparition des troubles sensorielles, de la connectivité et
de la synchronisation des régions cérébrales ou de la capacité de prédiction, chez les
patients souffrant d’autisme.

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Changes in emotional and socio-cognitive processing after short-term
intervention for borderline personality disorder: A pilot study using neuro-
behavioral assessment

Ueli Kramer1, 2, Stéphane Kolly1, Pauline Maillard1, Antonio Pascual-Leone2, Andrea


Samson3, Sabine C. Herpertz4, Ruth Schmitt4, Gilles Allenbach1, Patrick Charbon1,
Yves de Roten1, Philippe Conus1, Jean-Nicolas Despland1, & Bogdan Draganski5
1
Department of Psychiatry, Lausanne University Hospital, Switzerland
2
University of Windsor, Canada
3
University of Geneva, Switzerland
4
University of Heidelberg, Germany
5
Department of Clinical Neurosciences and LREN, Lausanne University Hospital,
Switzerland

Background: Changes in emotion processing (EP) and in theory of mind (TOM) are
central across therapy approaches for patients with borderline personality disorder
(BPD). One way of measuring EP is the detailed observation of change in emotional
responses to the patient’s inner self-criticism, as observed in the two-chair dialogue.
One way of measuring TOM is observing reactions to theory-consistent humorous
stimuli. The present study aims at observing change in EP and TOM in patients with
BPD, after short-term psychiatric treatment.

Methods: For this pre-post pilot study, we assessed N = 8 patients with BPD
undergoing a three-month psychiatric treatment (Gunderson & Links, 2014). Along
with symptom assessment, the patients underwent video-taped two-chair dialogues on
their self-criticism (Kramer & Pascual-Leone, 2016), and were exposed to their own
self-critical words in a fMRI environment, compared with neutral words. In the fMRI
environment, they were exposed to theory-of-mind-based (TOM) compared with non-
TOM humorous stimuli (i.e., cartoons; Samson et al., 2008).

Results: Pre-post outcome effect sizes ranged between d = 0.41 (for ZAN-BPD) and d
= 0.51 (for BSL-23). Arousal increased within session of the two-chair dialogue (d =
0.36). A between-session (pre-post) decrease in arousal related to the client’s own
self-critical words presented in the fMRI was observed (d = 0.51). Pre-post decreases
in activation in the left striatum were observed when exposed to the (individualized)
self-critical words. Pre-post decreases were found in the bilateral anterior insula, the
inferior parietal sulcus and the dorsolateral pre-frontal cortex, regions associated with
the TOM network (unmodulated effects on the second level at p < .05 uncorrected).

Discussion: This is the first study using an integrative assessment procedure of


changes in EP and TOM, articulating effects on the neurofunctional and psychological
levels. First results indicate that such research is promising: effects of short-term
psychiatric treatment may not only be found on the levels of symptoms, but also in the
manner the BPD patient process his/her individualized self-criticism and interpersonal
stimuli.

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Metacognition of visuomotor performance in conversion disorder

Authors: Indrit Sinanaj1,2,3,4, Rebekah Blakemore1, Julian Klug1, Silvio Galli1, Yann
Cojan1, Alexandre Berney5, Selma Aybek1,4, Patrik Vuilleumier1,2,3,4

1
Laboratory of Neurology and Imaging of Cognition, Department of Fundamental
2
Neurosciences, University of Geneva, Switzerland. Swiss Center for Affective
3
Studies, University of Geneva, Switzerland Department of Mental Health and
4
Psychiatry, University Hospitals of Geneva, Switzerland Geneva Neuroscience
5
Center, University of Geneva, Switzerland Departement of Service of Liaison
Psychiatry, Lausanne University Hospital, Lausanne, Switzerland

Motor conversion disorder (CD) entails genuine disturbances in the subjective


experience of patients who maintain being unable to perform a motor function, despite
lack of apparent neurological damage. Abilities by which individuals assess their own
capacities during performance in a task are called metacognitive, and impairment of
such abilities has been described in several disorders of self-awareness such as
blindsight and anosognosia. In CD, previous research focused on disturbances in the
recruitment of motor and emotional brain systems, generally linking symptoms to
abnormal limbic-motor interactions; however, metacognitive function in CD has not
been studied to our knowledge. Here we tested ten CD patients and ten age-gender
matched controls during a visually-guided motor paradigm, previously employed in
healthy controls (HC), allowing us to probe for motor awareness and metacognition.
Participants had to draw straight trajectories towards a visual target while,
unbeknownst to them, deviations were occasionally introduced in the reaching
trajectory seen on the screen. Participants then reported both awareness of deviations
and confidence in their response. Whereas controls engaged the left superior
precuneus and middle temporal region, CD patients recruited bilateral
parahippocampal regions during confidence assessment. These results reveal that
distinct brain regions subserve metacognitive monitoring for HC and CD, pointing to
different neural mechanisms and sources of information used to form confidence of
motor performance. While brain systems involved in sensory-motor integration and
vision are more are recruited in controls, CD patients rely on memory and contextual
associative processing, possibly accounting for how affect and personal memories
(e.g. linked to past trauma) may imbue current motor experience in these patients.

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An introduction to physician-centered research and an overview of first findings

Céline Bourquin, Sandy Orsini, Friedrich Stiefel

Psychiatric Liaison Service, Lausanne University Hospital

Background: While patients have received much attention in medical and social
science research, the physicians' experiences and the constraints they face in daily
practice remain a largely unexplored topic. We called in recent years for a research
agenda to produce data about the consequences the physician’s “inner world”
(psychic) and “outer world” (context) have for him/her, as well as for the medical care
and therapeutic relationship with patients. We thus initiated a study to investigate how
the emotional life of physicians, their socialization, the health care context, and the
society shape their experiences and clinical practice.
Methods: The study was conducted simultaneously in Japan (Higashi Sapporo
Hospital) and in Switzerland (Lausanne University Hospital), with 20 Japanese
physicians and 33 Swiss physicians participating in the individual interviews. The
interview guide consisted of four ‘facilitators of narration’ which focus on specific
aspects of the lived experience of physicians. These facilitators of narration were
developed based on techniques inspired by visual sociology (e.g., photo
elicitation), clinical psychology (projective methods) or purpose-
designed. They included (i) a press-book, (ii) a storyboard composed of photographs
featuring the working day of a Western physician, (iii) excerpts of physicians’
biographies, and (iv) blurred video sequences from documentary films.
Discussion: As part of this presentation, the rationale for this kind of research will be
summarized, the facilitators of narration as a methodological approach will be
introduced and findings of the Swiss and Japanese studies will be contrasted and
discussed. These findings will provide a basis to physician-centered research and an
educational tool which can be used to invite physicians and other health care
providers not only to create and apply medical knowledge, but also to reflect on
themselves, on their encounters with patients, on the institutional and health care
context, and on medicine and its relationship with society.

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Contrainte en psychiatrie : Entre preuves d’efficacité et légitimité éthique

Marie Chieze, Samia Hurst* et Othman Sentissi

Médecins interne et adjoint responsable de secteur


Hôpitaux Universitaires de Genève
Département de Santé Mentale et de Psychiatrie,
Service des Spécialités et Service de Psychiatrie Adulte, Clinique de Belle-Idée,
Unités Alizé (Unité Psychiatrique du Jeune Adulte) et d’Admission Glycines 1 Chemin
du Petit-Bel-Air CH-1225 Chêne-Bourg

*Professeure associée
iEH2 (Institut Éthique Histoire Humanités) – Université de Genève
Consultante - Conseil d'éthique clinique- Hôpitaux Universitaires de Genève
Centre Médical Universitaire/1 rue Michel Servet
CH-1211 Genève 4

Nous proposons de réaliser un poster pour la 20e journée de Recherche des


Départements de Psychiatrie de Lausanne et de Genève le 8 juin 2017. En effet, nous
travaillons sur un projet de recherche concernant l’isolement et la contention et les
preuves scientifiques d’efficacité les concernant. Nous avons effectué une revue de la
littérature non exhaustive pour proposer un survol sur l’état des lieux actuel
concernant les mesures de contrainte physique en psychiatrie. En voici le contenu
global : les soins par la contrainte sont d’utilisation mondiale et fréquente,
particulièrement en psychiatrie. Or des questionnements éthiques, d’ordre moral et
juridique se font plus présents depuis quelques décennies, suite à l’évolution de la
médecine vers un plus grand respect de l’autonomie et des droits du patient. Selon
les pays et les habitudes au sein des différents hôpitaux, ces soins par la contrainte
diffèrent en type de mesures utilisées, en fréquence et en durée d’utilisation. De plus,
les termes définissant ces mesures de contrainte et leurs indications pour la prise en
charge de patients en psychiatrie diffèrent selon les pays et peuvent même être
équivoques. Par ailleurs, il existe à ce jour quelques études randomisées contrôlées
publiées permettant de rechercher les objectifs et les preuves d’efficacité des
mesures de contrainte. Nous avons ainsi pu constater d’une part, le peu de preuves
formelles d’efficacité des mesures de contraintes physiques comme des mesures
alternatives de soins et d’autre part, une béance importante pour la réponse à la
question éthique de l’usage de ces mesures pour la prise en charge des patients en
psychiatrie. Ces questionnements se situent à l’échelle nationale mais aussi
internationale. Nous en concluons que des réflexions avec tous les intervenants
concernés par ce sujet (médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers, juristes,
philosophes) ainsi que des recherches cliniques randomisées contrôlées sont
nécessaires dans le but d’établir des guides de bonne pratique clinique consensuels
pour une amélioration de nos prises en soins.

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Psychosocial stress over the life course an independent risk factors for cardio-
metabolic health: a population based study

Sirak Gebreab 1, Vandeleur Caroline 1, Dominique Rudaz 1, Marie Strippoli 1, Mehdi


Gholamrezaee 1, Enrique Castelao 1, Aurélie Lasserre 1, Jenifer Glaus 1, 2
, Giorgio
Pistis 1, Pedro Marques-Vidal 3, Petre Vollenweider 3, Martin Preisig 1

1- Department of Psychiatry, University Hospital of Lausanne, Switzerland


2- Genetic Epidemiology Research Branch, Intramural Research Program,
National Institute of Mental Health, Bethesda, MD, USA
3- Department of Internal Medicine, Lausanne University Hospital, Switzerland

Objectives: Our aim was to evaluate whether psychosocial stress experienced during
childhood in the past and recent adulthood independently of psychological factors are
associated with the cardio-metabolic risk in a population-wide sample.

Methods: The sample included 2674 participants (Age=50.4±8.8; 55.3% female)


randomly selected from the population of Lausanne. Information on adverse childhood
events and depression subtypes were elicited using a semi-structured interview.
Severity scores provided for 52 stressful events were used to designate adulthood
stress. The cardio-metabolic risk assessment was based on physical and biochemical
measurements.

Results: Generalized linear models, adjusted for socio-demographic, life style,


personality features and coping strategies, showed childhood and adulthood stress to
be associated with higher body mass index, waist circumference and lipoprotein
levels. Remote rather than recent stress during adulthood is associated with the cumulative
cardio-metabolic risk. There is no evidence for a synergistic effect between psychological
factors regarding the association between psychosocial stress and cardio-metabolic risk
factors.

Conclusions: Our findings show that stress at different periods of life is associated with
different cardio-metabolic risk indicators independently of personality traits, coping strategies
and depression status. Stress accumulated during childhood and adulthood play a key
role in the development of an abnormal lipid metabolism and adiposity.

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Resting state functional connectivity correlates with clinical dimensions in
euthymic bipolar patients

Valeria Kebets1, Anne-Lise Küng1, Eleonore Pham1, Alexandre Dayer1, Jean-Michel


Aubry2, Dimitri Van De Ville3,4, Camille Piguet1,2

1
Department of Neuroscience, University of Geneva, Switzerland
2
Department of Mental Health and Psychiatry, Division of Psychiatric Specialties,
Mood Disorder Program, Geneva University Hospitals, Switzerland
3
Department of Radiology, University of Geneva, Switzerland
4
Institute of Bioengineering, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Switzerland

Resting state (RS) functional magnetic resonance imaging (fMRI) is increasingly used
in clinical populations to explore alterations in the organization of brain networks. In
euthymic bipolar patients (BD), RS fMRI studies have shown inconclusive results,
mainly because of the disparities in technics, but also due to the heterogeneity of the
population. Therefore, an approach that aims at linking clinical dimensions and
functional connectivity (FC) in large-scale networks appears perhaps more adapted to
unravel the pathophysiological markers of this condition.
First, RS fMRI data were preprocessed using tools from SPM12 and IBASPM. Region-
averaged time-series were extracted based on a functional atlas (Craddock et al.
2011), then bandpass filtered (0.01-0.1 Hz). Pearson correlation coefficients were
computed between all regions of the atlas, resulting in a FC matrix for each subject.
We applied partial least-squares correlations (PLSC) in order to link whole-brain FC
and clinical measures in euthymic BD patients and healthy controls from two datasets
(Geneva and Paris). PLSC is a multivariate data-driven statistical technique that aims
to maximize the covariance between two modalities. The optimal brain-behavior links
are represented in terms of latent variables.
In our preliminary analyses, we found several significant brain-behavior correlations
showing sets of RS connections that were associated with measures of impulsivity,
rumination, childhood trauma, and affective lability. These RS “networks” involved
prefrontal regions (ventromedial, orbitofrontal), but also regions of the reward system
(anterior cingulate cortex, ventral tegmental area, nucleus accumbens, thalamus),
which are both implicated in BD. Further examination is required to disentangle how
each clinical dimension, by itself or combined with others, is linked to altered RS FC.

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20/41
Résumés des Posters

(dans l'ordre alphabétique)

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Neural correlates of social stress reactivity as potential cognitive
endophenotype in bipolar disorders

Authors: Kallia Apazoglou (2), Anne-Lise Küng (1), Zeynep Celen (2), Alexandre
Dayer (1,2), Patrik Vuilleumier (2), Nader Perroud (1), Jean-Michel Aubry (1), Camille
Piguet (1,2)

Affiliations

(1) Department of Mental Health and Psychiatry, Service of Psychiatric Specialties,


University Hospitals of Geneva, Switzerland (2) Department of Basic Neurosciences,
University of Geneva, Geneva, Switzerland

Abstract

Social stress reactivity is a core feature of many psychiatric disorders, including


bipolar disorder. The offspring of bipolar patients have an increased risk to develop
mood and anxiety disorders, particularly during adolescence or early adulthood, and
are expected to show increased social stress reactivity as a vulnerability trait.

The dynamics of fronto-limbic circuit recovery after a social stressor can be


investigated using an fMRI task where participants receive positive or negative
feedback with a social component after stress (MIST task). Here this task was
adapted with small resting periods interleaved with stress periods and presented to
offspring of bipolar parents (15-25 y.o.) and matched controls.

Overall, rest periods after stress revealed a network of medial structures (subgenual
and posterior cingulate) that are part of the default mode network. Evaluation of social
feedback required activation in the anterior cingulate cortex as expected.

Bipolar disorder offspring showed hyperactivity of right limbic structures during social
feedback and subsequent recovery from stress, similarly to bipolar disorder patients.
Sustained basal ganglia activity during the resting period after a positive feedback
seemed blunted in both bipolar disorder patients and offspring, suggesting an
anhedonic response to positive social cues in offspring as well. If confirmed, these
preliminary results reveal an abnormal and long-lasting response pattern during social
stress in a high risk population, which may participate to the susceptibility of these
individuals towards mood disorders.

22/41
Face and gaze processing in Bipolar and Borderline Personality Disorders
revealed by electrical neuroimaging

Cristina Berchio1*, Camille Piguet12*, Anne-Lise Kung3, Eleonore Pham3, Kornelia


Gentsh3, Tonia A Rihs1, Roland Hasler3, Paolo Cordera2, Nader A Perroud23,
Alexandre Dayer123, Christoph M. Michel14, Jean-Michel Aubry23.

(1) Department of Basic Neurosciences, University of Geneva, Geneva, Switzerland


(2) Department of Mental Health and Psychiatry, Service of Psychiatric Specialties,
Mood disorders unit University Hospitals of Geneva, Switzerland
(3) Department of Psychiatry, University of Geneva, Geneva, Switzerland
(4) Biomedical Imaging Center (CIBM) Lausanne, Geneva
*These authors contributed equally to this work.

In this project we aimed to investigate the neuronal responses to neutral face


perception and their modulation by gaze in populations characterized by emotional
dysregulation. We focused on bipolar and borderline personality disorder patients who
are known to be particularly emotionally challenged even by to neutral faces (see
Mitchell et al. 2014, Rich et al., 2006). Since gaze direction has emotional significance
also in faces with neutral expression (Adams & Kleck 2005), we were interested
whether these clinical populations react to faces differently as compared to controls,
and whether it is influenced by gaze. In order to look at the different chronological
steps of face processing and their modulation by gaze, we used high density EEG
neuroimaging approaches.
First, we validated a 2-back gaze-Working Memory task in healthy controls (Berchio et
al. 2016). In this task, neutral faces with direct and averted gaze were presented in a
2-back memory task, where subjects had to judge whether faces presented two trials
ago were identical or not. Gaze was not relevant for the task. We found that gaze
perception modulated the visual P100, the face-specific N170 component and the
fronto-central P200 that is sensitive to cognitive control and affective processing.
Subsequently, we used this paradigm to study patients with remitted Bipolar Disorder
(BD) and with Borderline Personality Disorder (BPD).
In BP, we observed functional anomalies in the P200 evoked responses, differentially
modulated by non-repeated or repeated faces, as well as by gaze direction. The
results of this study suggest a dysfunction in both cognitive control and gaze
processing in BP (Berchio et al., under review).
BPD patients showed altered P100 evoked responses, and different N170 and P200
topographies for neutral faces compared to healthy controls, independent of gaze.
Source localization revealed that the anterior cingulate and other prefrontal regions
were abnormally activated during the N170 component, while middle temporal
deactivations were observed during the P200 component. This result provides
evidences for an early neural bias towards neutral faces in BPD patients that is,
however, independent of gaze direction (Berchio et al. submitted).
We currently perform studies on offspring of patients with BD and with BPD and age-
matched controls in order to evaluate how early life experiences influence the
perception of face and gaze in these children.

23/41
Evaluation de la contrainte perçue lors de l’admission à l’hôpital : validation
préliminaire de la version française du MacArthur Admission Experience Survey

Hélène Beuchat1,2, Imane Semlali1,2, Oriane Gauthier-Jaques1,2, Valentino Pomini2,


Stéphane Morandi1, Charles Bonsack1, Philippe Golay1,2.
1
Département de Psychiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Suisse.
2
Institut de Psychologie, Université de Lausanne, Suisse.

La contrainte perçue est définie comme le sentiment d'être contraint par les
traitements psychiatriques. Elle n’est pas exclusivement liée à des mesures
coercitives formelles, mais peut dépendre également de facteurs tels que le niveau
d’information, la qualité de la relation thérapeutique ou encore la participation aux
décisions médicales. Par conséquent, même les utilisateurs volontaires peuvent
signaler un niveau élevé de contrainte perçue. Un préalable indispensable au
développement d’interventions destinées à réduire la contrainte perçue est le
développement d’instruments de mesure validés.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les qualités psychométriques de la version
française du MacArthur Admission Experience Survey (AES). La version française de
l’AES a été établie à travers une procédure de traduction-/retro-traduction avalisée par
les auteurs de la version originale. Elle est constituée de 16 items permettant de
calculer 3 scores spécifiques : le niveau de contrainte perçue, le niveau de pression
négative ressentie ainsi que la possibilité d’avoir « voix au chapitre ». Un score total
peut également être calculé.
La fidélité a été estimée à l’aide de la méthode test-retest ainsi qu’au moyen du
coefficient alpha de Cronbach. La validité interne a été évaluée au moyen d’un
modèle de réponse à l’item logistique à deux paramètres (2PL). La validité
convergente a été estimée à l’aide de corrélations entre les scores de l’AES et les
échelles Coercion Ladder (CL) et Coercion Experience Scale (CES). Enfin, le pouvoir
discriminant a été évalué en comparant les scores de patients admis volontairement
ou sous contrainte avec l’hypothèse que les premiers auraient des scores inférieurs
aux derniers.
93 patients ont été évalués au CPNVD et à l’hôpital de Cery. La fidélité test-retest (r =
0.77 - 0.85) ainsi que la consistance interne (α = 0.75 - 0.90) des différents scores
sont tout à fait satisfaisantes. Concernant la validité interne, le modèle à 3 facteurs
présente un excellent ajustement (RMSEA = 0.043, CFI = 0.992, TLI = 0.990, WRMR
= 0.727) et des facteurs très corrélés (>.80). Compte tenu du très bon ajustement d’un
modèle à un seul facteur (RMSEA = 0.051, CFI = 0.988, TLI = 0.986, WRMR = 0.790),
le calcul d’un score général parait également adéquat. Concernant la validité
convergente, on observe des corrélations entre les scores de l’AES et les échelles de
contrainte CL et CES globalement conformes aux attentes. Enfin on relève comme
prévu des scores de contrainte perçue bien plus importants chez les patients soumis
à une hospitalisation d’office par rapport aux personnes admises en régime volontaire.
En conclusion, cette étude préliminaire suggère que la version française de l’AES
présente de très bonnes qualités psychométriques. L’étude se poursuit actuellement
de manière à inclure davantage de participants.

24/41
Aspects diagnostiques et neuropsychologiques des troubles du spectre de
l’autisme sans déficience intellectuelle

Aurélie Bouzerda-Wahlen1, Fabienne Gerber1, Corinne Dubois-Remund1, Markus


Kosel1
1
HUG, Département de Santé mentale et de Psychiatrie / Service des Spécialités
Psychiatriques, Unité de Psychiatrie du Développement Mental (UPDM)

L’autisme est un spectre de troubles, débutant dès les premières années de vie. Il est
caractérisé par des altérations qualitatives des différents modes de communication,
des interactions sociales réciproques et par des intérêts restreints et des
comportements répétitifs et stéréotypés (CIM-10, DSM-5). Ces différentes
perturbations peuvent être accompagnées d’une déficience intellectuelle (Quotient
Intellectuel inférieur à 70), de comorbidités psychiatriques et de troubles du
comportement (Weiner et al, 2010). Les particularités neuropsychologiques des
troubles du spectre de l’autisme (TSA) constituent un vaste champ de recherche qui
vise à déterminer leur implication dans la compréhension des différentes altérations
du trouble. Les trois principaux modèles neuropsychologiques sont le déficit de
mentalisation (Théorie de l’Esprit), le déficit des Fonctions Exécutives et la Faible
Cohérence Centrale (Rajendran et Mitchell, 2007 ; Happé et Frith, 1996).

Notre pratique clinique consiste en l’évaluation diagnostique de patients adultes sans


déficience intellectuelle chez qui se pose la question d’un éventuel TSA. Afin de
mieux comprendre les altérations qualitatives typiques de ce trouble et de mieux
orienter nos recommandations, nous souhaitons appliquer une batterie d’évaluation
des fonctions cognitives à nos patients ayant reçu le diagnostic.

La batterie se compose de différentes épreuves évaluant la Théorie de l’Esprit, les


fonctions exécutives, l’attention, la mémoire (à court terme, de travail, épisodique
verbale et non verbale) et l’efficience intellectuelle (QI). Nous présentons et discutons
ici les résultats aux différents tests diagnostiques et à la batterie neuropsychologique
d’un jeune homme avec TSA.
Références :
American Psychiatric Association (2013), Diagnostic and statistical manual of mental
disorders (5th ed.), Washington, DC.
Happé F., Frith U. (1996), The neuropsychology of autism, Brain, 119, 1377-1400
Rajendran G., Mitchell P. (2007), Cognitive theories of autism, Developmental Review,
27, 224-260.
Weiner L., Baratta A., Henry J., Di Santi C. (2010), Apport des approches inspirées de
la neuropsychologie au diagnostic d’autisme chez l’adulte : une étude de cas, Annales
Médico-psychologiques revue psychiatrique, 168(10), 782-791.
World Health Organization (1993), The ICD-10 Classification of mental and
behavioural disorders : diagnostic criteria for research

25/41
Autonomic Responses of Switching Attention in Bipolar Patients

Authors : Zeynep Celen (1), Kallia Apazoglou (1), Jean-Michel Aubry (2), Patrik

Vuilleumier (1), Camille Piguet (1,2)

Affiliations :1Department of Neuroscience, Faculty of Medicine, University of Geneva,

Switzerland 2Department of Mental Health and Psychiatry, University Hospital of

Geneva, Switzerland

Abstract: Repetitive, self-focused rumination is frequently observed in patients with

mood disorders and is recognized as a risk factor of negative evolution. The tendency

to ruminate might be related to a difficulty to switching the attention between internal

and external focus. In order to investigate the autonomic responses of attention, we

presented euthymic Bipolar Disorder (BP) patients a novel task of alternative focus of

attention. The task requires the participants to either repeat an internally-focused task

of self-evaluation or an externally-focused task of calculation, or to switch between

them. As a marker of physiological activity and arousal we measured the pupil dilation

response. We expected patients to show difficulties disengaging from internally-

focused attention. The results show that BP patients have a blunted pupil response

when they perform an externally focused task or are required to switch their attention

from an internal focus to an external focus. Also, they fail to exhibit the expected pupil

response as they switch to an internal task, which could be indicative of an aroused

state and an already increased self-focused attention. These results add to the

growing number of evidence suggesting a difficulty in reaching the level of cognitive

control required to disengage from self-focused attention in mood disorders patients

which might explain the higher level of trait rumination presented by patients.

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La danse des mots : une lettre pour transmettre !

Luisella Congiu Mertel - infirmière spécialisée, thérapeute de famille

Sylvie Meid – infirmière spécialisée

HUG – Département de psychiatrie – addictologie – Consultation CAAP Grand-pré

Nous rencontrons au quotidien des personnes souffrant d’addiction, le plus souvent à


l’alcool.
Nous les accompagnons dans le long processus de sortie de l’addiction.
Changer comporte des risques qui peuvent constituer des entraves à l’émergence de
nouveaux récits pour aller vers des nouvelles vies.
Des lettres comme des récits de voyage qui mettent en lumière le chemin parcouru
par l’auteur et qui éclairent une route pour le lecteur.

A l’aide d’un questionnement narratif, nous invitons un patient à « faire un don à la


communauté », sous forme de lettre adressée à un autre patient dans le but de le
soutenir pour entreprendre ou continuer le chemin vers la sortie de l’addiction:
l’occasion de faire exister ses compétences, ses outils, ses stratégies et les
découvertes.

Les récits relient les auteurs et les lecteurs en valorisants les uns et en enrichissant
les autres de nouveaux possibles.

http://www.tonbonheurestla.com/faites-les-bons-choix-dans-votre-vie/#

homme avec point d’interrogations

http://www.blog-linxea.com/2016/05/assurance-vie-les-cles-pour-faire-le-bon-
choix.html

serrures lumière

http://www.demainjechange.com/2011/02/14/une-vie-des-choix-des-consequences/

fille à la croisée des chemins

27/41
Exploring pathways in clinical communication in a cancer care setting

Mirjam de Vries Msc., Friedrich Stiefel Prof., Céline Bourquin PhD


Psychiatric Liaison Service, Lausanne University Hospital, Lausanne, Switzerland

Background and Aim


This study aimed to show how physicians and advanced cancer patients communicate
in a real life setting and what patients value in communication. Based on qualitative
inductive analyses and on priorly measured outcome data, we strived to identify
specific communication pathways that can contribute to certain outcomes.

Methods
Material included 24 consultations about test results (e.g., CT scan, MRI) and cancer
progression, audiotaped in a previous study. Outcome data included information on
patient satisfaction, alliance, liking, and sadness. In this study, communication aspects
were explored with a qualitative inductive approach (e.g., disruptions, expressions of
emotions and uncertainty, assertions of power). By deconstructing and reconstructing
the consultation content with regard to outcomes communication pathways emerged.

Results
Three pathways were identified:
1) The patient more often asserts power when the following ingredients are
present:
a) a middle or bad liking (how much the patient likes the physician, and how
much he thinks the physician likes him on a 0-10 scale)
b) a consultation defined by the physician expresssing uncertainties (e.g., “I
don’t remember that by heart”) OR by emotional distance (e.g., the
physician reacts to an expression of emotion by the patient by blocking it or
switching focus).
2) The patient more often expresses emotions when the following ingredients
are present:
a) a middle or bad liking OR when the patient highly likes the physician the
latter must have issued a warning shot (a specific indication of what kind of
news is coming)
b) expressions of uncertainties by the physician
c) assertions of power by the physician
3) The physician more often expresses emotions when the following
ingredients are present:
a) a sad patient (minimum score of 2.5 as self-reported on a 0-10 VAS)
b) no middle liking
c) bad or neutral test results (bad results=cancer progression,
neutral=absence of cancer progression or regression, good=cancer
regression) OR when the results are good, a mature defensive functioning
of the physician.

Conclusions
Both physician’s and patient’s communication behaviours can be better understood by
communication and relationship ingredients creating the atmosphere of the
consultation and leading to specific outcomes.

28/41
Influence of atypical antipsychotics on gut microbiota: association with
metabolic syndrome in psychiatry

Céline Dubath1, Prof Chin B. Eap1, Co-investigators: Prof Philippe Conus2, Dre
Alessandra Solida-Tozzi2, Dr Roméo Restellini2 , Prof. Gilbert Greub3
1
Unit of Pharmacogenetics and Clinical Psychopharmacology, Department of
Psychiatry, Lausanne University Hospital, 2Department of Psychiatry, Lausanne
University Hospital, 3Institute of Microbiology, Lausanne University Hospital

Background
The prevalence of metabolic syndrome is estimated to be 2-fold higher in psychiatric
patients compared to the general population. Leading to cardiovascular events,
metabolic disorders are contributing to the 20 years shorter life expectancy reported in
the psychiatric population. Many factors can contribute to this considerable
prevalence, including the illness itself, lifestyle and pharmacological treatment.

The first gut microbiota composition is mostly acquired at birth. After delivery, diet is
one of the main modulators of infant gut microbiota.
Increasing evidence supports the association between an altered gut microbiome and
various diseases including obesity. A substantial difference in composition between
obese and leaner humans has been shown, with a higher proportion of Firmicutes
types and lower proportion of Bacteroidetes types in obese subjects, as well as a
lower bacterial diversity.
Recent rodent studies on olanzapine suggest that the weight gain observed under
treatment could be mediated through changes in microbiota, with a shift towards an
obesogenic profile. The same trend has been observed in a human study with a
decreased Bacteroidetes to Firmicutes ratio in association with an increased BMI
following a treatment with risperidone.

Aim
Among other factors, we want to know how and to what extent antipsychotic
treatments modulate the composition and diversity of gut microbiota.
We further aim to determine whether a specific change is associated with an alteration
of metabolic parameters. This clinical study may improve our understanding of the
mechanisms involved in drug-induced metabolic side effects and enable development
of new strategies to prevent their occurrence.

Study design
A cohort of 100 outpatients with a diagnostic of schizophrenia or schizoaffective
disorder with the smallest history of previous treatment will be enrolled for this project.
A selection will be made a posteriori to include half patients being prescribed
antipsychotics known to induce strong weight gain and another half with drugs known
to induce small weight gain.
Stool samples will be collected before initiation of treatment and 1 month afterwards,
each participant being its own control.16S ribosomal RNA gene will be sequenced to
analyze the alteration of gut microbiota. Sequencing will be performed at the Institute
of Microbiology (Prof G Greub, CHUV).

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Etude des Pratiques et Contenus du Plan de Crise Conjoint : résultats
préliminaires

Pascale Ferrari1,2, Christine Besse1, Pierre Lequin3, Philippe Golay1,3, Marion


Milovan2, Philippe Conus3, Charles Bonsack1.
1
Service de psychiatrie communautaire, DP CHUV, Suisse ; 2 Haute Ecole de Santé
La Source, Suisse ; 3 Service de psychiatrie générale, DP CHUV, Suisse.

Malgré un consensus international quant à l’impératif éthique d’implanter le modèle du


rétablissement en santé mentale et psychiatrie, son application dans la pratique
clinique reste un défi important. Ce changement de paradigme nécessite en effet la
remise en question des rapports de force entre patients et soignants au profit d’une
démarche partenariale. Celle-ci ne va pas toujours de soi dans la pratique quotidienne
tant la mobilisation d’anciennes références à la chronicité sont tenaces. Etant négocié
et rédigé conjointement avec les patients, les professionnels et les proches, le Plan de
Crise Conjoint (PCC) est un des outils favorisant ce partenariat. Indiquant de façon
anticipée les contacts, les mesures pratiques, ainsi que les soins préférés ou à éviter
en cas de crise, le PCC permet au patient non seulement de se réapproprier sa santé,
mais également de favoriser le processus de décision partagée. La littérature met en
évidence l’impact positif du PCC sur la contrainte perçue, l’alliance thérapeutique,
l’utilisation des ressources, les ré-hospitalisations et les coûts de prise en charge.
D’abord introduit au DP-CHUV au sein du programme de Case management de
transition (CMT), son élaboration a ensuite été préconisée pour toute sortie d’hôpital.
Son implantation a également été recommandée au sein de la filière psychiatrique
cantonale et dans divers programmes de soins. Cependant, le recours au PCC n’est
pour l’heure que le fait d’initiatives éparses et individuelles.

L'objectif principal de l’étude PCPCC vise à explorer les pratiques et les contenus du
PCC dans différents contextes et programmes de soins psychiatriques du canton. En
partenariat avec le domaine santé de la HES-SO, le RSRL (Réseau de soins région
Lausanne) et le DP-CHUV, cette étude implique des services hospitaliers, le CMT, un
programme spécifique de soutien à l’emploi (RESSORT), des services de soins à
domicile ainsi que des structures d’hébergement à mission psychiatrique adulte.

Cette étude utilise une méthodologie mixte. Des analyses de contenus des PCC,
récoltés rétrospectivement sur dossier, ont été effectuées par le biais du logiciel
NVivo, ainsi qu’au moyen de la «Quality of Crisis Plan Checklist». L’impact de
variables institutionnelles, cliniques, légales et sociodémographiques sur les contenus
des PCC a également été mesuré. Le focus de la présentation portera sur les
premiers résultats issus de l’analyse de contenu. Par la suite, des entretiens semi-
structurés seront conduits individuellement avec des professionnels, des usagers et
leurs proches. L’objectif à terme est d’élaborer des recommandations pour la
conceptualisation d’un document PCC unique et transverse en français, de même que
des formations ad hoc dans une perspective d’implantation plus systématique.

30/41
Les effets de la prématurité sur l’attachement de la mère et de son enfant

Valentine Gygax, Nevena Dimitrova, Sébastien Urben, Carole Muller-Nix & Ayala
Borghini ; Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHUV

La naissance prématurée affecte aussi bien les parents que les enfants, en
particulier dans le domaine socio-émotionnel (Treyvaud et al., 2012). Parmi les
difficultés socio-émotionnelles, les enfants prématurés ainsi que leurs parents
montrent des représentations d’attachement plus insécure que les enfants nés à
terme et leurs parents (Borghini et al., 2006 ; Wille, 1991). Néanmoins, à ce jour, les
études n’ont pas examiné l’attachement des enfants prématurés préadolescents, ni le
lien entre l’attachement du parent et celui de l’enfant. Dans cette étude nous
investiguons 1) si à 11 ans, les enfants prématurés présentent un attachement moins
sécure que leurs pairs nés à terme – pattern trouvé chez les mères dans la période
périnatale (Borghini et al, 2006) ; 2) s’il y a un lien entre l’attachement de la mère dans
la période périnatale et celui de l’enfant dix ans plus tard.

Partant de la cohorte décrite par Borghini et al. (2006), 31 enfants prématurés


(MAG=30 sem.) et 20 enfants nés à terme (MAG=40sem.) ainsi que leurs mères ont
participé à l’étude à 18 mois (âge corrigé) et à 11 ans. La catégorisation en
attachement sécure vs. insécure a été effectuée chez les mères lorsque leur enfant
avait 18 mois avec le Working Model of the Child Interview, celle de leur enfant à 11
ans avec le Friends and Family Interview.

A l’âge de 11 ans, les enfants prématurés ont présenté davantage de


représentations d’attachement insécure (81%) que les enfants nés à terme (55% ;
χ²(1)=3.85, p≤.05) – ce qui est similaire au pattern trouvé chez leurs mères à 18 mois
(prématurés : 77%, nés à terme : 40% ; χ²(1)=7.28, p=.007 ; voir Borghini et al., 2006).
Comparant l’attachement de la mère à 18 mois à celui de l’enfant à 11 ans, nous
avons trouvé un lien chez 65% des enfants prématurés et chez 45% des enfants nés
à terme. Il est important de noter que ce lien est particulièrement prononcé au niveau
de l’attachement insécure : plus spécifiquement, chez 79% des enfants prématurés
l’attachement insécure de la mère à 18 mois a été retrouvé chez l’enfant à 11 ans (z-
test=3.2, p=.0016).

Nos résultats montrent que la prématurité affecte l’attachement de l’enfant et


ceci jusqu’à la préadolescence – selon le même pattern qui a été observé chez leurs
mères (Borghini et al., 2006). De plus, nous avons observé une certaine stabilité entre
les représentations de l’attachement de la mère à 18 mois et celles de l’enfant à 11
ans. Plus spécifiquement, ce sont les représentations d’attachement insécure de la
mère qui sont retrouvées chez l’enfant, en particulier chez l’enfant prématuré. Pris
ensemble, nos résultats suggèrent que les problèmes d’attachement chez les mères
et chez leurs enfants prématurés s’ajoutent aux problèmes socio-émotionnels décrits
dans la littérature. Etant donné le lien fort entre les représentations parentales
d’attachement insécure et celles des enfants prématurés, il est important d’intervenir
auprès des parents afin de prévenir les éventuelles difficultés d’attachement et plus
généralement encore socio-émotionnelles liées à l’expérience de prématurité.

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BPCO & manifestations psychiatriques

S. Henninger, D. Calamand, G.E. Maccaferri

1. Dr. med. Stéphane Henninger, médecin assistant. Unité de Psychiatrie de


liaison, Département de Psychiatrie-Secteur psychiatrique Nord, CHUV, Rue
Entremonts 11, 1400 Yverdon-Les-Bains
2. Dr. med. Doris Calamand, cheffe de clinique. Unité de Psychiatrie de liaison,
Département de Psychiatrie-Secteur psychiatrique Nord, CHUV, Rue
Entremonts 11, 1400 Yverdon-Les-Bains
3. Dr. med. Giorgio E. Maccaferri, médecin associé et Chargé de cours à la
Faculté de biologie et médecine de l’Université de Lausanne. Unité de
Psychiatrie de liaison, Département de Psychiatrie-Secteur psychiatrique Nord,
CHUV, Rue Entremonts 11, 1400 Yverdon-Les-Bains

Résumé

La bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO) est une maladie fréquente et


en augmentation qui touche actuellement près de 400'000 personnes en Suisse. Les
comorbidités psychiatriques, telles que la dépression ou l’anxiété, existent chez près
d’un tiers de ces patients. Elles ont un impact majeur tant sur leur qualité de vie que
sur leur pronostic. Plusieurs modèles tentent d’expliquer cette association. D’un point
de vue physiopathologique, il existe par exemple un modèle faisant le lien entre le
taux de monoxyde de carbone et le niveau d’anxiété ressenti. D’un point de vue
psycho-comportemental, d’autres travaux soulignent qu’une personne anxieuse a un
risque plus élevé de consommer du tabac, ce qui en soi induit une augmentation de la
probabilité de souffrir d’une BPCO par la suite. D’autre part, cette anxiété rendra
également son sevrage plus difficile, péjorant ainsi son pronostic. Certains traitements
médicamenteux ont montré leur efficacité chez les patients BPCO, tels que les
antidépresseurs SSRI dans les épisodes dépressifs caractérisés. Néanmoins, les
meilleurs résultats sont obtenus lors d’une approche multidisciplinaire, alliant prise en
charge pharmacologique, psychothérapeutique et de réhabilitation respiratoire. Cette
présentation vise à résumer l’état actuel des connaissances dans ce domaine et à
aborder les divers moyens thérapeutiques à disposition.

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Research practices as clinical tool for family therapists

Lydia Lombardi, Manuel Tettamanti & Katharina Auberjonois

Psychotherapeutic program for Family and Couple therapy, Department of Mental


Health and Psychiatry, University Hospitals of Geneva and University of Geneva,
Geneva, Switzerland

Pioneers of family therapy (see Ruesch & Bateson, 1951) suggested that therapists
had to question their worldviews in a reflexive way. More recently, Seikkulla et al.
(2006) have shown that a reflexive stance (i.e. named “Open Dialogue”) during family
sessions could have beneficial effects on the therapeutic process. The objective of our
study was to investigate what family therapists (n=6) found therapeutic and helpful for
families. Especially, the impact of a new clinical tool, reflexive interview, we developed
and introduced for a research project on therapeutic alliance (Auberjonois et al.,
2011). We used two types of data: 1) A focus group (Merton, 1987) session done with
therapists to collect their feedbacks on the therapeutic impact of the reflexive
interview; 2) Feedbacks given by therapists on the therapeutic process (i.e.
components of therapy seen as useful) after four sessions of therapy. Analysis done
based on grounded theory methodology (Piercy & Hertlein, 2005) permitted us to
compare what the therapists found helpful during regular therapy to what they found
being the specific therapeutic impact of reflexive interview. The results showed that a
helpful therapeutic setting was characterized by a secure environment which opened
a space for dialogue and co-construction between therapists and families. There were
also some therapeutic factors specifically related to the interview setting. The reflexive
interview helped them change their perception on the couples and the families,
leading them to focus more on the families’ resources. It helps them to perceive the
created alliance in a more positive way. This tool also allows us to give a ritualized,
somehow surprising feedback to therapists permitting readjustment of therapeutic
objectives and confirms utility of specific techniques, especially co-therapy.

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Nouvelles technologies comme outil thérapeutique, quelles évidences dans la
prise en charge des psychoses et de leurs co-morbidités ?

Aude Molinard-Chenu*, Maryse Badan-Bâ*, Logos Curtis

* co-premières auteures
Programme JADE, Unité de Psychiatrie du Jeune Adulte, Département des
Spécialités Psychiatriques, Hôpitaux Universitaires de Genève.

Les nouvelles technologies ont permis, durant les 20 dernières années, le


développement d’une nouvelle forme de thérapeutique décloisonnée s’intégrant dans
la vision contemporaine d’une médecine personnalisée. L’application de ces outils
technologiques touche diverses spécialités médicales, de la neuro-chirurgie à la
médecine de premier recours, et représente une approche particulièrement attrayante
en psychiatrie ambulatoire. La plupart des champs de la psychopathologie font l’objet
d’applications mobiles, de sites internet spécialisés ou de groupes sur les réseaux
sociaux. Ces outils virtuels proposent des services variés : certains offrent uniquement
de l’informations aux patients, d’autres récoltent des données cliniques qui peuvent
être partagées entre patient et soignants, d’autres encore utilisent ces données pour
dispenser des techniques psychothérapeutiques. Face au foisonnement de la
« psychiatrie 2.0 », l’American Psychiatric Association a publié au début 2017 un
modèle d’évaluation des applications mobiles en santé mentale. Nous nous
proposons ici d’évaluer les outils de psychothérapie ou de psychoéducation virtuels
disponibles pour nos patients selon ce modèle d’évaluation. Cela restreint notre étude
au contenu francophone, sur des sites internet ou sous forme d’application mobile
disponible sur les magasins d’applications suisses. Nous avons également choisi de
concentrer nos efforts sur la prise en charge des troubles psychotiques et de leurs co-
morbidités les plus fréquentes. Cette étude préliminaire devrait nous permettre
d’identifier les outils virtuels dignes d’intérêt, afin de formuler des recommandations
d’utilisation dans la pratique clinique ainsi que des pistes d’études cliniques pour les
outils dont l’utilité reste à démontrer.

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Enquête de satisfaction des soins dans un centre de santé mentale ambulatoire
pour adultes

B. Mora, O. Voutaz, N. Varfi, C. Moeglin, P. Chopard et O. Sentissi

Hôpitaux Universitaires de Genève, département de Santé Mentale et de Psychiatrie,


Genève, Suisse

La mesure de la satisfaction des patients envers leurs prises en charge est un


indicateur de la qualité des soins qui a été retenu par la convention entre l’Association
suisse des hôpitaux et le Concordat les assureurs-maladie. Son application a été
rendue obligatoire dans les hôpitaux Suisses en 2001, toutefois ne concerne pas la
prise en charge des patients en ambulatoire. Par ailleurs l’Organisation Mondiale de la
Santé a inclus le recueil de la satisfaction des patients dans la définition de
l’évaluation de la qualité des soins. .L’évaluation de la satisfaction des patients envers
les services médicaux est un domaine qui s’est développé depuis une trentaine
d’années et s’est rapidement focalisée sur les patients hospitalisés dans des cliniques
psychiatriques. Toutefois, il existe relativement peu de publications qui traitent sur la
satisfaction des patients bénéficiant d’un suivi psychiatrique en ambulatoire. Dans un
objectif d’optimisation et de qualité de soins, nous avons souhaité évaluer la
satisfaction des patients suivis dans un centre ambulatoire de santé mentale du
secteur jonction à Genève. Nous avons mené cette enquête à la Consultation du
CAPPI Jonction, structure ambulatoire psychiatrique rattachée au Département de
santé mental et de Psychiatrie (DSMP) des Hôpitaux Universitaires de Genève
(HUG).
Nous avons retenu comme instrument de mesure l’échelle de qualité des soins en
consultation (EQS-C ©). Ce choix s’explique par le fait que le Service qualité des
soins des HUG envisage d’en faire l’usage en interne pour les prises en charge
ambulatoires. Elle est composée d’éléments sous forme d’affirmations qui évaluent les
dimensions suivantes : la prise de rendez-vous, disponibilité téléphonique, les
conditions d’accueil dans le service, les entretiens, l’information, l’écoute du patient, la
douleur psychique, ainsi que la communication avec les autres médecins qui suivent
le patient.
Cette enquête s’est déroulée sur trois mois courant 2016 et a été proposée aux
patients ayant eu au moins un rendez-vous à la consultation du CAPPI Jonction sans
critère d’exclusion. A cette consultation sont suivis les patients souffrant de troubles
psychiques et présentant un éventail large de psychopathologies et représentant des
statuts socio-économiques divers.
Nous allons présenter des résultats sur 498 patients qui ont répondus favorablement
afin d’identifier les aspects de la prise en charge à améliorer. Nous espérons que
cette enquête puisse être un premier pas vers une généralisation de la mesure de
satisfaction des patients pour des prises en charge en ambulatoire comme cela se fait
déjà pour les prises en charge en hospitalier.

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Observatoire Romand des Tentatives de Suicide (ORTS)

Louise Ostertag1, Stéphane Saillant2, Philippe Golay1, Yves Dorogi1, Sebastien


Brovelli1, Nathalie Schmid Nichols3, Ioan Cromec4, Marie-Christine Roh4, Rémy
Barbe3, Anne Edan3, Solenn Lorillard3, Francesca Assandri3, Karine Wyss3, Riaz
Khan3, Alessandra Costanza3, Laurent Michaud1.
1
Département de Psychiatrie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
2
Centre Neuchâtelois de Psychiatrie
3
Hôpitaux Universitaires de Genève
4
Hôpital du Valais

Le suicide figure parmi les vingt principales causes de décès à l’échelle mondiale. En
Suisse, il représente la quatrième cause de mort précoce en ce qui concerne les
années de vie potentielles perdues. Bien que la présence de tentative(s) de suicide
antérieure(s) constitue le facteur de risque le plus important du suicide avéré, la
tentative de suicide n’était jusqu’alors pas documentée en Suisse romande. Initié par
le Groupe Romand Prévention Suicide (GRPS), l’Observatoire Romand des
Tentatives de Suicide (ORTS) a pour but de quantifier et de qualifier ce phénomène,
suivant les recommandations du Plan d'action pour la prévention du suicide en Suisse
(OFSP, 2016).

L’ORTS consiste en la création d’une base de données des tentatives de suicide


reçues aux urgences de différents hôpitaux de Suisse romande. La récolte de
données est effectuée de manière systématique au moyen d’un formulaire, pour tout-
e patient-e pris-e en charge par le service des urgences et ayant fait une tentative de
suicide. Elle est exécutée par un ou une professionnel-le de la santé mentale
impliqué-e dans son évaluation clinique. Les données rassemblent des informations
socio-démographiques et questionnent certains facteurs précipitants tels que la
présence de tentatives de suicide antérieures, les difficultés financières ou le
diagnostic d’une maladie. Ces informations faisant partie intégrante de la récolte de
données cliniques nécessaires à l’établissement d’un plan de soins, elles sont
recueilles sans consentement explicite de la patiente ou du patient. La confidentialité
est garantie par l’utilisation d’un code de liaison anonyme offrant également la
possibilité d’un suivi longitudinal et inter-sites, sans retour possible à l’identité. La
notion inclusive de « self-harm » permet de situer la tentative de suicide sur un
continuum de lésions auto-infligées avec des degrés d’intention suicidaire progressifs.

Les données sont récoltées depuis le 1er décembre 2016 à Lausanne, Neuchâtel et La
Chaux-de-Fonds ; les sites de Genève et du Valais seront intégrés dès juin 2017.
Durant la première phase de récolte, des analyses exploratoires permettront
d’identifier et d’élaborer des hypothèses à vérifier ultérieurement, lorsque davantage
de données seront disponibles. Jusqu’à présent, 250 tentatives ont été documentées
sur les sites de Lausanne et Neuchâtel. Les premiers résultats seront discutés à
l’automne 2017.

L’établissement de la base de données ORTS offre une opportunité cruciale d’étudier


le phénomène des tentatives de suicide sur le long terme et de développer des axes
de prévention. Des projets d’études longitudinales pourront être menés dans le futur.
Cette initiative collaborative permet une réflexion clinique globale sur la problématique
du suicide à l’échelle romande.

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Etude pilote de l’évolution des types de famille en périnatalité

Gwendoline Pitteloup, Nathalie Biederman, Olivia Mamder, Sheila Bernardi, Noémie


Loup, Noémie Lapalus, Nicolas Favez & France Frascarolo

Unité de recherche du Centre d’Etude de la Famille (IUP) &


Universités de Lausanne et de Genève

Résumé
Le coparentage, pilier du fonctionnement familial, est un concept essentiel dans le
développement précoce de l’enfant. Il s’agit de la manière dont les parents se
coordonnent et du soutien qu’ils s’apportent ou non dans leurs rôles parentaux. Les
caractéristiques du coparentage (coopératif, centré sur l’enfant, conflictuel, compétitif,
etc.) permettent de définir plusieurs types de famille : famille coopérative, famille
centrée sur l’enfant, famille avec coparentage conflictuel ou compétitif, ou encore
famille chaotique.

Le but de cette étude pilote est d’explorer la stabilité versus les changements de types
de famille, dans les deux premières années de vie de l’enfant.

42 familles primipares volontaires ont participé à cette étude (21 garçons et 21 filles).
Elles ont toutes été filmées dans le Lausanne PicNic Game ; situation dans laquelle
les familles sont invitées à faire semblant de prendre un pique-nique ensemble. Leurs
interactions familiales ont été analysées à l’aide du Manuel de codage de la typologie
familiale.

Les résultats indiquent que (i) 66% des familles présentent le même type à 3 mois et
à 18 mois (dont 86% de coopératif), avec une péjoration ou une amélioration à 9
mois ; (ii) 45% des familles présentent le même type aux 3 âges ; (iii) 12% des
familles commencent par être « centrées sur l’enfant » et finissent « coopératives ».

Ces résultats, en particulier le troisième (12% changent de types et finissent


« coopératives »), seront discutés dans une perspective clinique et
développementale.

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Croyances, connaissances et attitudes des soignants en EMS face au VIH/SIDA:
une étude exploratoire

Christel Rapo1, 2, Giorgio E. Maccaferri1


1
Secteur psychiatrique Nord, Unité de psychiatrie de liaison, Département de
psychiatrie du CHUV, Lausanne, Suisse
2
UniL, Institut de Psychologie, Lausanne, Suisse

Introduction: Depuis l’arrivée des trithérapies, l’espérance de vie des personnes


vivant avec le VIH a considérablement augmenté rejoignant celle de la population
générale. Les personnes âgées vivant avec le VIH (PVVIH) nécessitent de besoins
spécifiques et d’une adaptation des systèmes de soins. La question de l’entrée à
l’EMS pour une PVVIH a été vivement débattue mais peu explorée. Peu habitués à
prendre en charge des résidents présentant une séropositivité, des questions se
posent concernant la formation des soignants et les risques de stigmatisation dans ce
type d’institution. Cette étude a pour but d’explorer les croyances, les connaissances
et les attitudes des soignants en EMS face au VIH/SIDA.

Méthodes: S’inscrivant dans une approche qualitative, cette recherche s’appuie sur 6
entretiens semi-directifs réalisés auprès de soignantes dans un EMS vaudois en
2013. Les données ont été retranscrites verbatim, anonymisées et analysées selon
une analyse de thématique inductive.

Résultats: 4 thèmes centraux ont été mis en évidence. «Comparaisons et


associations», «connaissances en matière de VIH/SIDA», «les attitudes» et «la
formation des soignants». Deux mouvements plus transversaux aux thématiques ont
été observés. D’une part, nous relevons des risques de stigmatisation liés à des
connaissances lacunaires voire fausses sur le VIH et des problèmes liés à un manque
de confidentialité. D’autre part, un mouvement plutôt positif se dégage des entretiens
avec une attitude empathique envers les personnes vivant avec le VIH et le désir
d’être mieux formés sur la problématique.

Conclusion: Cette étude, bien qu’exploratoire, qualitative et présentant des résultats


préliminaires, permet d’attirer l’attention sur les besoins du personnel soignant en
EMS face à la problématique VIH. Utile en psychiatrie de liaison, cette recherche
permet de formuler certaines suggestions afin de pouvoir encadrer et mieux collaborer
avec les équipes soignantes. Ainsi, il nous paraît essentiel de clarifier et d’expliciter
les risques de stigmatisation face au VIH, d’actualiser les connaissances et les
nouveautés dans ce domaine, de préciser les questions liées à la confidentialité mais
aussi de pouvoir accueillir les craintes des soignants et de pouvoir les accompagner
dans leur travail auprès de personnes vivant avec le VIH.

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L'impact de l'Emotion sur le Contrôle Cognitif des Adolescents à Haut Potentiel
Intellectuel

Cecilia Toscanelli1, Philippe Stéphan1, Valérie Camos2, Stéphanie Habersaat1,


Sébastien Urben1
1
Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (SUPEA), CHUV
2
Département de Psychologie, Université de Fribourg

Contexte : Les adolescents avec un Haut Potentiel Intellectuel (HP) présentent de


meilleures capacités cognitives que leurs pairs. Cependant, un nombre important
d’entre eux présente un déséquilibre développemental. En effet, leurs capacités
cognitives supérieures sont parfois associées à des difficultés émotionnelles.
Pourtant, très peu d’études ont examiné l'interaction entre les processus émotionnels
et cognitifs dans cette population adolescente.

But : Cette étude s’intéresse donc à examiner l’influence de la présence de matériel


émotionnel sur les capacités de contrôle cognitif (i.e., inhibition d’une réponse
dominante ainsi que les stratégies d’ajustements proactifs et réactifs) des adolescents
HP.

Méthode : Dix-neuf adolescents HP de sexe masculin, âgés de 12 à 18 ans, ont


réalisé trois versions de la tâche de Stop Signal: une version classique (cercles de
couleur), une version présentant du matériel neutre (visages neutres) et une dernière
présentant du matériel émotionnel (visages émotionnels). Leur performances ont été
comparées avec celles d’un groupe contrôle constitué de 20 adolescents tout
venants.

Résultats : Chez les adolescents HP, le matériel émotionnel péjore plus fortement les
capacités d’inhibition d’une réponse dominante que chez les adolescents tout-
venants. En outre, dans les deux groupes, l'ajustement proactif retardé était altéré
par le matériel émotionnel, alors que l'ajustement proactif accéléré (prise de risque)
n'était pas influencé par le contenu émotionnel de la tâche. Toutefois, les adolescents
HP ont montré plus d’ajustement proactif accéléré (prise de risque) que le groupe
contrôle. Finalement, bien que les adolescents HP aient montré de meilleures
stratégies d’ajustement réactif, leur performance a été davantage affectée par la
présence de matériel émotionnel que le groupe contrôle.

Conclusion : Cette étude est la première à montrer l’impact négatif du traitement


d’information émotionnelle sur les capacités cognitives des adolescents HP comparé
à leurs pairs tout venants. Ces difficultés dans le traitement de l’information
émotionnelle pourraient être en lien avec des problèmes comportementaux et
d’adaptation social observés chez les adolescents HP.

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Evaluation of methods for a simultaneous, dual-radiotracer acquisition in
translational SPECT neuroimaging

Stergios Tsartsalis1,2,3, Benjamin B. Tournier1, Selim Habiby1, Cristina Barca1, Andrea


Dimiziani3, Diego Pandolfo3, Nathalie Ginovart1,3, Philippe Millet1,3

1. Vulnerability Biomarkers Unit, Division of Adult Psychiatry and


2. Division of Addictology, Department of Mental Health and Psychiatry, Geneva
University Hospitals
3. Department of Psychiatry, University of Geneva

Objective: Modern molecular neuroimaging provides tools for the study of brain
chemistry with radiotracers targeting a wide spectrum of neuroreceptors. Studying
multiple targets simultaneously is of utmost importance. Small-animal SPECT offers
this potential if using isotopes with different emission spectra, such as I123 and I125.
However, I123 emits at a secondary energy window that is the same with that of I125.
Here, we evaluate three different methods of correction of this cross-talk for the
distinction of radioactive signals in a dual-radiotracer, small-animal SPECT scan.

Methods: A dual-radiotracer, dynamic scan (120 x 1-minute frames) was performed in


three rats with the injection of [I125]R91150 (5-HT2A receptors) at T = 0, followed by the
[I123]IBZM (striatal D2 receptors) à T = 20 minutes. The following methods were
employed for the correction of cross-talk with the I125 signal: 1) an estimation of the
secondary I123 signal from the primary one given their linear relationship, 2) the use of
Factor Analysis (FA) to distinguish the different energy-spectral profiles of signals
emanating from the two radiotracers and 3) a method based on the compartmental
modeling of the two radiotracers’ kinetics. Binding potential (BPND) was estimated
region-wise and results were compared with those from a control-group of single-
tracer, unbiased [I125]R91150 SPECT scans by means of linear regression analysis.

Results: All three methods provide similar results of the correction of I125 signal from
I123-derived cross-talk. BPND values are equally close to those obtained from the
control group scans: r=0.92, p<0.001 for method (1), r=0.95, p<0.001 for method (2)
and r=0.95, p<0.001 for method (3).

Conclusions: These results suggest that simultaneous, dual-radiotracer small-animal


SPECT imaging is technically feasible with virtually any couple of radiotracers labeled
with I123 and I125, thus expanding the findings of this study to a very wide spectrum of
applications in translational neuroimaging.

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Dementia patients learning about their disease?!?

Leonardo Zullo, Mehdi Ziadi Trives, Nadja Gardijan

Centre de Psychiatrie et Psychothérapie de l’Agé (CAPPA), Hôpitaux Universitaires


de Genève

Introduction: Dementia is a syndrome consisting of a pathological deterioration of


cognitive functioning linked to different aetiologies and affecting nearly 50 million
people worldwide. Doctors are often confronted with the difficulty of announcing a
diagnosis to a patient and this syndrome is no exception at the point that an article
was published in the “Revue Medicale Suisse” in January 2015 on how to announce
this diagnosis. Furthermore it’s been shown that even after announcing it 73% of
patients and 16% of caregivers accompanying the patient could not report the correct
diagnosis at a follow up visit.

Aims and methods: We conducted an electronic search on psycho-education of the


patient suffering from dementia with the keywords “psycho-education” and “dementia”
in the databases of MEDLINE and PsycInfo with the aim of investigating the
implication of the subject in the literature.

Results: No publications were present on the topic of psycho-education of the patient


suffering from dementia. One publication showed that in German speaking countries
psycho-education of dementia patients is done in 3% of cases. One case report
showed that psycho-educational intervention was useful. One study mentioned that
psycho-education was part of the Early interventional group therapy for patients with
incipient Alzheimer disease and their relatives, however the modality and to whom it
was addressed (patient, relative or both) was not clear. The remaining articles were
focused about caregivers’ psycho-education.

Discussion: While publications on caregivers’ psycho-education in the context of


dementia were more in number and such intervention is strongly recommended, very
few is available about patients’ psycho-education in this context. We need to be
reminded that the fact of diagnosing dementia does not automatically imply that the
patient is incapable of learning about the disease and that he is not necessarily
anosognostic at the time of diagnosis. Furthermore, as in other psychiatric conditions,
a better understanding of the disease may result in better care and its acceptation. A
group therapy based on psycho-education for patients takes place at the day hospital
of the Centre de Psychiatrie et Psychotherapie de l’Age (CAPPA).

Conclusion: “Anyone who stops learning is old, whether at twenty or eighty. Anyone
who keeps learning stays young” (H. Ford)

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