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La Déclaration consacre les droits de l’individu :

• liberté,
• égalité
• propriété (reliée à celle de liberté, reprenant l'idée anglaise)
• résistance à l’oppression.
Sur le plan politique, elle assure les fondements démocratiques du nouveau régime :
• souveraineté nationale
• séparation des pouvoirs.

Les fondements du Droit Public moderne : souveraineté nationale et séparation


des pouvoirs[modifier]
« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul
individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

— Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Article 3


La souveraineté passe donc du roi à la nation, elle est une, indivisible, exprimée dans la loi (volonté
générale), égale pour tous, s’imposant à tous. La Déclaration assure le primat de la loi en tant que
source du droit, la loi détermine la liberté.
Sieyès a forgé la théorie du mandat représentatif et a repris la séparation des pouvoirs de
Montesquieu de manière à assurer la liberté du citoyen. Cette séparation est conçue au profit du
législatif (Assemblée unique, représentation miniaturisée de la Nation).
Doit-on se référer à Rousseau ou à Sieyès pour qui tout pouvoir est représentatif ?
Le député d’Aix, une fois élu, représente une fraction de la Nation, ne nuisant pas à l’unité du tout.
Or, comment désigner les députés ? En théorie, tous les citoyens détiennent le droit de choisir les
députés. Mais les constituants adoptent l’idée d’un suffrage censitaire.

« Toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n’est pas déterminée n’a pas de
constitution. »

— Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Article 16


Or, la séparation entre exécutif et législatif peut être rigide, déséquilibrée (1791), ou au contraire
équilibrée (1795, constitution directoriale). Le régime peut également être caractérisé par le
Parlementarisme, on dote alors chacun des deux pouvoirs d’une arme : la responsabilité au profit du
législatif, la dissolution au profit de l’exécutif.

Les expériences révolutionnaires[modifier]


La Révolution s’étale sur une décennie, de 1789-1799.
1799 : date du coup d’État du 18 Brumaire An VIII. Bonaparte déclare « Citoyens, la Révolution est
fixée aux principes qui l'ont commencé ; elle est finie. »
Durant cette décennie, trois constitutions sont apparues, attachées chacune à un régime particulier :
1. 1791 : Monarchie Constitutionnelle
François Furet appelle cette Monarchie Constitutionnelle la « Monarchie Républicaine ».
Elle dure de septembre 1791 jusqu’à sa chute le 10 août 1792.
2. 1793 : Constitution de l'an I de la République
C'est le fruit du travail constituant de la Convention nationale qui a succédé à l'Assemblée
législative. Mais, enterrée dès son adoption, l'application de la Constitution de l'an I a été
effacée le régime conventionnel.
3. 1795 : Constitution de l'an III
Mise en place d’une République bourgeoise, conservatrice, perdurant du 27 juillet 1794
jusqu’au coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799).

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