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UNIVERSITE MONTPELLIER III ± PAUL VALERY


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La réglementation du zonage et le diagnostic de territoire


Au Koweït

L¶urbanisme en opulence massive et rapide a engendré une pression considérable sur les
équipements collectifs et sur l'environnement qui s'est traduite par le développement de vastes
zones d'habitats avec une infrastructure insuffisante, où quotidiennement on voit des citernes
qui transportent de l¶eau usée, des usines, des départements gouvernementaux, et des maisons
privées, qui ne sont pas branchés au réseau.

Un règlement de zonage (zoning ordinance) établit l'utilisation permise de chaque zone et les
normes applicables à ces dernières. Le zonage a toujours eu pour principal objet de séparer les
utilisations du sol incompatibles, et notamment, de séparer les utilisations industrielles
réputées nocives des zones résidentielles. La plupart des règlements de zonage placent les
industries dans des districts (zoning districts) séparés. Ainsi, il n¶est pas surprenant que de
nombreuses industries soient concentrées dans une même zone au lieu d¶être dispersées
également sur le territoire des gouvernorats. En théorie du moins, une distribution inégale des
industries est conforme à un bon zonage. Une distribution inégale est elle pour autant juste ?
Si les aménagements industriels sont systématiquement séparés des zones résidentielles (sauf
la région d¶Amghara et Om Al Himan), il n¶y a, a priori, pas d¶injustices distributives.
Toutefois, il est établi que de nombreuses industries pétrochimiques, sont implantées à
proximité de zones résidentielles d¶Om Al Himan. A ce stade, la question est donc de savoir
si ces disparités sont le résultat de réglementations de zonage qui ont placé ces industries dans
des communautés qui les désiraient. Ou si, le diagnostic de territoire au Koweït n¶appelle pas
un raisonnement spatial qui cerne les dynamiques urbaines et permet de prendre en compte la
concurrence ou la complémentarité des activités préconisées et enfin, de hiérarchiser les
enjeux en fonction de l¶espace ou de l¶intensité des problèmes étudiés. Ainsi al pratique du
diagnostic de territoire au Koweït souffre d¶une absence d¶outils appropriés pour structurer un
raisonnement spatial. Il apparaît donc nécessaire de :

- S¶inspirer des sources d¶informations locales afin d¶en extraire les objets spatiaux
structurants ;
- M li l t it i même sommai ement sur la base des connaissances préexistantes
dans le 3 KM à partir d¶un maillage élémentaire ou d¶éléments de contraste pouvant servir
de configuration aux différents espaces d¶appartenance ;

- Mettre en évidence les dynami ues spatiales par l¶analyse des informations recueillies à
plusieurs échelles grâce aux enquêtes de terrain, comme une analyse socio-économique des
différentes composantes du territoire (groupes et communautés, leurs formes de collaboration)
et analyses tendancielles (sources de tensions sociales, religion, rapport homme/femme,
ségrégation, immigration, mutations économiques«) et une analyse environnementale
détaillée, non limitée aux espaces naturels, mais considérant l¶espace urbain ( Om Al
Himan«).

- Vérifier la mise en cohérence des interactions (qui ne doit pas être mené que par la
municipalité de Koweït) afin de repérer les dynamiques différentielles dans le temps et
l¶espace ;

- Conclure par une vision d¶ensemble corrigée (incluant tout les gisements pétroliers et leurs
infrastructures) par la confrontation entre les apports de l¶enquête et les données antérieures à
celle-ci qui laissent apparaître le territoire dans sa complexité et dégager les points de force du
territoire.

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