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FONDEMENT DES RESEAUX NORMALISATION

C HAPITRE 2
N ORMALISATION

Introduction
Les réseaux informatiques doivent permettre à des applications informatiques de
coopérer sans avoir à tenir compte de l’hétérogénéité des moyens et procédés de
transmission (par exemple : de la topologie, des méthodes d’accès, des caractéristiques des
équipements ou des supports, etc.).
=> D’où le besoin de la normalisation

La normalisation est un ensemble de règles établies qui doivent être suivies par les entités
désirant communiquer afin d’:
- Offrir l’interopérabilité ;
- Optimiser l’utilisation des ressources ;
- Assurer la pérennité des choix.

1. Les normes
1.1 Définition
Document établi par un consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit,
pour des usages communs et repérés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d'ordre
optimal dans un contexte donné.
Autrement dit, les normes sont des accords documentés contenant des spécifications
techniques ou autres critères précis destinés à être utilisés systématiquement en tant que

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règles, lignes directrices ou définitions de caractéristiques pour assurer que des matériaux,
produits, processus et services sont aptes à leur emploi.

1.2. Principaux organismes de normalisation

La normalisation est réalisée par des organismes spécialisés, qui sont le plus
souvent soit des organismes d'État, soit des organisations créées par les professionnels
d'un secteur d'activité donné.
Les organismes de normalisation jouent un rôle important en assurant qu'Internet reste
ouvert, que ses spécifications et protocoles soient accessibles librement et puissent être
mis en œuvre par tous les constructeurs.
Voici les principaux organismes de normalisation
 L'ISOC (Internet Society) est chargée de promouvoir le développement,
l'évolution et l'utilisation ouverts d'Internet dans le monde entier. L'ISOC favorise le
développement ouvert de normes et de protocoles relatifs à l'infrastructure technique
d'Internet, y compris la supervision de l'IAB (Internet Architecture Board).
 L’IAB (Internet Architecture Board) s'occupe de la gestion et du développement
généraux des normes Internet. Il assure la surveillance des protocoles et des procédures
d'architecture utilisés par Internet. L'organisme se compose de 13 membres, dont le
président de l'IETF (Internet Engineering Task Force).
 L’IETF : La mission de l'IETF est de développer, de mettre à jour et d'assurer la
maintenance d'Internet et les technologies TCP/IP. L'une des principales responsabilités
de l'IETF est de produire des documents RFC (Request for Comments), c'est-à-dire des
notes décrivant les protocoles, les processus et les technologies d'Internet.
 IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) est une association
américaine professionnelle s'adressant aux spécialistes du génie électrique et de
l'électronique qui souhaitent se consacrer à l'innovation technologique et à la création de
normes.
Il s'agit d'un organisme de normalisation majeur sur le plan international. Il crée et gère
des normes affectant un grand nombre de secteurs, notamment l'électricité et l'énergie, la

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santé, les télécommunications et les réseaux. Les normes 802 de l'IEEE traitent des
réseaux locaux et des réseaux métropolitains, y compris les réseaux filaires et sans fil.
 L’ISO, l'organisation internationale de normalisation, est le plus grand concepteur
de normes internationales pour une large gamme de produits et services.
Dans le domaine des réseaux, elle est surtout célèbre pour son modèle de
référence OSI (Open Systems Interconnection), publié en 1984 dans le but de
développer un cadre composé de couches pour les protocoles réseau. L'extension de
fichier ISO est attribuée à de nombreuses images de CD pour indiquer l'utilisation de la
norme ISO 9660 dans le système de fichiers. L'organisme ISO est également chargé de
créer des normes relatives aux protocoles de routage.
1.3. Autres organismes de normalisation
Les normes réseau font appel à plusieurs autres organismes de normalisation, dont voici
les plus courants :
 L'EIA (Electronic Industries Alliance), anciennement Electronics Industries
Association, est une alliance commerciale internationale de normalisation dont le rôle
concerne les entreprises d'électronique. L'EIA est connue pour ses normes associées au
câblage électrique, aux connecteurs et aux racks 19 pouces utilisés pour monter
l'équipement réseau.
 La TIA (Telecommunications Industry Association) est responsable du
développement des normes de communication dans un grand nombre de domaines,
incluant les équipements radio, les tours cellulaires, les dispositifs de voix sur IP (VoIP) et
les communications par satellite. Plusieurs de ses normes sont élaborées en collaboration
avec l'EIA.
 L'ITU-T (secteur de la normalisation des télécommunications de l'Union
internationale des télécommunications) figure parmi les organismes de normalisation les
plus grands et les plus anciens. L'ITU-T définit des normes de compression vidéo, de
télévision sur IP (IPTV) et de communication haut débit, telles que la ligne d'abonné
numérique (DSL). Par exemple, lorsque vous appelez un correspondant dans un autre
pays, les codes de pays de l'ITU sont utilisés pour établir la connexion.

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 L'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) est une
association à but non lucratif basée aux États-Unis qui coordonne l'attribution des
adresses IP, la gestion des noms de domaine utilisés par le protocole DNS et les
identificateurs de protocole ou numéros de ports utilisés par les protocoles TCP et UDP.
L'ICANN crée des politiques et assume la responsabilité totale de ces attributions.
 L'IANA (Internet Assigned Numbers Authority) est une composante de l'ICANN
chargée de superviser et de gérer l'affectation des adresses IP, la gestion des noms de
domaine et les identificateurs de protocole pour le compte de l'ICANN.

2. Le modèle OSI
La première évolution des réseaux informatiques a été des plus anarchiques, chaque
constructeur développant sa propre technologie. Le résultat fut une quasi-impossibilité
de connecter différents réseaux entre eux.
Pour pallier à ce problème d’interconnections, l’ISO (International Standards
Organisation) décida de mettre en place un modèle de référence théorique décrivant le
fonctionnement des communications réseaux.
Ainsi fût créé le modèle OSI, à partir des structures réseau prédominantes de l’époque :
DECNet (Digital Equipment Corporation’s Networking développé par digital) et SNA
(System Network Architecture développé par IBM). Ce modèle propose aux éditeurs et
aux constructeurs un schéma sur lequel ils pourront bâtir leurs solutions matérielles et
logicielles.
Le modèle OSI est un modèle conceptuel. Il a pour but d’analyser la
communication en découpant les différentes étapes en 7 couches ; à chaque couche est
associée une fonction bien précise comme l’indique la Figure 1. Le modèle OSI indique
les opérations à effectuer à chaque couche mais n’indique pas leur mise en œuvre. Il s’agit
d’une représentation du fonctionnement d’un réseau.

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Figure 1 : Les 7 couches du modèle OSI

Les avantages de ce modèle sont :


• Une division de la communication réseau en éléments plus petits et plus simples
pour une meilleure compréhension ;
• L’uniformisation des éléments afin de permettre le développement multi constructeur ;
• La possibilité de modifier un aspect de la communication réseau sans modifier
le reste (Exemple : un nouveau média).

2.1. Architecture du modèle OSI

Le modèle OSI est un modèle en couches. La mise en évidence de ces différentes


couches se base sur :
- création d’une couche lorsqu’un niveau d’abstraction est nécessaire.
- définition précise des services et opérations de chaque couche.
- définition précise des opérations de chaque couche en s’appuyant sur des
protocoles normalisés.
- choix des frontières entre couches de manière à minimiser le flux d’information
aux interfaces.

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- définition d’une couche supplémentaire lorsque des opérations d’ordre différent


doivent être réalisées.

On distingue deux grands groupes de couches :


 Les couches 1 à 3 sont les couches basses ou les couches support orientées
transmission
 La couche 4 représente la couche charnière entre les couches basses et les
couches hautes qui gère le transfert de l'information
 Les couches 5 à 7 sont les couches hautes ou les couches hôtes orientées
traitement

Figure 2 : L’architecture du modèle OSI

Chaque couche offre des services à la couche immédiatement supérieure en utilisant les
services de la couche immédiatement inférieure.

Chaque couche ne communique qu’avec la couche qui lui est homologues (de même
niveau) via un protocole de communication, règles qui définissent le dialogue entre

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couches de même niveau de deux systèmes différents. Les règles et conventions utilisées
lors du dialogue entre deux couches n sont appelées protocole de communication de
couche n. La figure 3 illustre le dialogue entre les couches du modèle OSI.

Figure 3 : Le dialogue entre les couches du modèle OSI

Une interface est un ensemble de services proposés par les couches aux autres couches.

2.2. Les fonctions des sept couches du modèle OSI


2.2.1. La couche physique
Les protocoles de la couche physique décrivent les moyens mécaniques, électriques,
fonctionnels et méthodologiques permettant d'activer, de gérer et de désactiver des
connexions physiques pour la transmission de bits vers et depuis un périphérique réseau.
2.2.2. La couche liaison de données
Les protocoles de couche liaison de données décrivent des méthodes d'échange de trames
de données entre des périphériques sur un support commun.
2.2.3. La couche réseau
Cette couche gère l’adressage de niveau trois, la sélection du chemin et l’acheminement
des paquets au travers du réseau.
2.2.4. Couche transport
La couche transport définit des services pour segmenter, transférer et réassembler les
données de communications individuelles entre les périphériques finaux.
Elle assure la qualité de la transmission en permettant la retransmission des segments en
cas d’erreurs éventuelles de transmission. Elle assure également le contrôle du flux d’envoi
des données.

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2.2.5. La couche session


La couche session fournit des services à la couche présentation pour organiser son
dialogue et gérer l'échange de données.
2.2.6. La couche présentation
La couche présentation fournit une représentation commune des données transférées
entre des services de couche application.
2.2.7. La couche application
Cette couche assure l’interface avec les applications, c’est la couche la plus proche
de l’utilisateur.

3. Modèle TCP/IP
Le ministère américain de la Défense a créé le modèle de référence TCP/IP parce qu’il
avait besoin de concevoir un réseau pouvant résister à toutes les conditions, même à une
guerre nucléaire. Dans un monde connecté par différents types de médias de
communication tels que les fils de cuivre, micro-ondes, fibres optiques et liaisons satellite,
le ministère de la défense souhaitait une transmission de paquets capable d’aboutir à coup
sûr et sous n’importe quelle condition. Ce problème de conception extrêmement
ambitieux a conduit à la création du modèle TCP/IP.

Contrairement aux technologies réseau propriétaires mentionnées précédemment,


TCP/IP a été développé en tant que norme ouverte. Cela voulait dire que n’importe qui
pouvait utiliser TCP/IP. Cela contribua à accélérer le développement de TCP/IP en tant
que norme.
3.1. Description du modèle
Le modèle TCP/IP comporte les quatre couches suivantes:
 La couche application
 La couche transport
 La couche Internet
 La couche d’accès au réseau

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Figure 4 : Le modèle TCP/IP

3.1.1. La couche Accès réseau

Cette couche semble "regrouper" les couches physiques et liaison de données du modèle
OSI. En fait, cette couche n'a pas vraiment été spécifiée ; la seule contrainte de cette
couche, c'est de permettre un hôte d'envoyer des paquets IP sur le réseau.
L'implémentation de cette couche est laissée libre. De manière plus concrète, cette
implémentation est typique de la technologie utilisée sur le réseau local. Par exemple,
beaucoup de réseaux locaux utilisent Ethernet ; Ethernet est une implémentation de la
couche accès réseau.

3.1.2. La couche Internet

Cette couche est la clé de voûte de l'architecture. Cette couche réalise l'interconnexion des
réseaux (hétérogènes) distants sans connexion. Son rôle est de permettre l'injection de
paquets dans n'importe quel réseau et l'acheminement de ces paquets indépendamment
les uns des autres jusqu'à destination. Comme aucune connexion n'est établie au préalable,
les paquets peuvent arriver dans le désordre ; le contrôle de l'ordre de remise est
éventuellement la tâche des couches supérieures.

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Du fait du rôle imminent de cette couche dans l'acheminement des paquets, le point
critique de cette couche est le routage. C'est en ce sens que l'on peut se permettre de
comparer cette couche avec la couche réseau du modèle OSI.
La couche internet possède une implémentation officielle : le protocole IP (Internet
Protocol).

3.1.3. La couche Transport

Son rôle est le même que celui de la couche transport du modèle OSI : permettre à des
entités paires de soutenir une conversation. Officiellement, cette couche n'a que deux
implémentations : le protocole TCP (Transmission Control Protocol) et le protocole
UDP (User Datagram Protocol).

 TCP est un protocole fiable, orienté connexion, qui permet l'acheminement sans
erreur de paquets issus d'une machine d'un internet à une autre machine du même
internet. Son rôle est de fragmenter le message à transmettre de manière à pouvoir
le faire passer sur la couche internet. A l'inverse, sur la machine destination, TCP
replace dans l'ordre les fragments transmis sur la couche internet pour reconstruire
le message initial. TCP s'occupe également du contrôle de flux de la connexion.

 UDP est en revanche un protocole plus simple que TCP : il est non fiable et sans
connexion. Son utilisation présuppose que l'on n'a pas besoin ni du contrôle de
flux, ni de la conservation de l'ordre de remise des paquets. Par exemple, on
l'utilise lorsque la couche application se charge de la remise en ordre des messages.
On se souvient que dans le modèle OSI, plusieurs couches ont à charge la
vérification de l'ordre de remise des messages. C'est là un avantage du modèle
TCP/IP sur le modèle OSI, mais nous y reviendrons plus tard. Une autre
utilisation d'UDP : la transmission de la voix. En effet, l'inversion de 2 phonèmes
ne gêne en rien la compréhension du message final. De manière plus générale,
UDP intervient lorsque le temps de remise des paquets est prédominant.

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3.1.4. La couche Application

Contrairement au modèle OSI, c'est la couche immédiatement supérieure à la couche


transport, tout simplement parce que les couches présentation et session sont apparues
inutiles. On s'est en effet aperçu avec l'usage que les logiciels réseau n'utilisent que très
rarement ces 2 couches, et finalement, le modèle OSI dépouillé de ces 2 couches
ressemble fortement au modèle TCP/IP.

Cette couche contient tous les protocoles de haut niveau, comme par exemple Telnet,
TFTP (trivial File Transfer Protocol), SMTP (Simple Mail Transfer Protocol), HTTP
(HyperText Transfer Protocol). Le point important pour cette couche est le choix du
protocole de transport à utiliser. Par exemple, TFTP (surtout utilisé sur réseaux locaux)
utilisera UDP, car on part du principe que les liaisons physiques sont suffisamment fiables
et les temps de transmission suffisamment courts pour qu'il n'y ait pas d'inversion de
paquets à l'arrivée.

3.2. Comparaison avec le modèle OSI

Ces deux modèles sont très similaires, dans la mesure où les 2 sont des modèles de
communication à couche et utilisent l’encapsulation de données.

On remarque cependant deux différences majeures :

• TCP/IP regroupe certaines couches du modèle OSI dans des couches plus générales

• TCP/IP est plus qu’un modèle de conception théorique, c’est sur lui que repose
le réseau Internet actuel

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Figure 5 : Les modèles OSI et TCP/IP

4. Déplacement des données sur le réseau

4.1. Communication des messages

En théorie, une communication unique, comme une vidéo musicale ou un e-mail pourrait
être transmise à travers un réseau depuis une source vers une destination sous la forme
d'un flux ininterrompu et volumineux de bits. Si des messages étaient réellement transmis
de cette manière, alors aucun autre périphérique ne serait en mesure d'envoyer ou de
recevoir des messages sur ce même réseau pendant le transfert de ces données. Ces flux
de données volumineux entraîneraient des retards conséquents. En outre, si un lien dans
l'infrastructure du réseau interconnecté échouait durant la transmission, la totalité du
message serait perdue et devrait être retransmise dans son intégralité.

Il existe une meilleure approche, qui consiste à diviser les données en parties de taille
moins importante et plus facilement gérables pour les envoyer sur le réseau. Cette division
du flux de données en parties plus petites est appelée segmentation. La segmentation des
messages présente deux avantages principaux :

 Par l'envoi de parties individuelles de plus petite taille depuis une source vers une
destination, de nombreuses conversations différentes peuvent s'entremêler sur le

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réseau. Le processus qui sert à entremêler les parties des différentes conversations
entre elles sur le réseau est appelé multiplexage.
 La segmentation peut augmenter la fiabilité des communications réseau. Les
différentes parties de chaque message n'ont pas besoin de parcourir le même
chemin sur le réseau depuis la source jusqu'à la destination. Si un chemin
particulier devient encombré en raison du trafic de données ou qu'il connaît une
défaillance, les parties individuelles du message peuvent toujours être adressées à la
destination via d'autres chemins. Si une partie du message ne parvient pas à sa
destination, seules les parties manquantes doivent être transmises à nouveau.

L'inconvénient de l'utilisation de la segmentation et du multiplexage pour la transmission


des messages à travers un réseau réside dans le niveau de complexité ajouté au processus.
Imaginez que vous deviez envoyer une lettre de 100 pages, mais que chaque enveloppe ne
peut contenir qu'une seule page. Le processus d'adressage, d'étiquetage, d'envoi, de
réception et d'ouverture de la totalité des 100 enveloppes prendrait beaucoup de temps à
l'expéditeur et au destinataire.

4.2. Unités de données de protocole (PDU)

Lorsque les données d'application descendent la pile de protocoles en vue de leur


transmission sur le support réseau, différents protocoles ajoutent des informations à
chaque niveau. C'est ce qu'on appelle communément l'encapsulation.

La forme que prend une donnée sur n'importe quelle couche est appelée unité de
données de protocole. Au cours de l'encapsulation, chaque couche suivante encapsule
l'unité de données de protocole qu'elle reçoit de la couche supérieure en respectant le
protocole utilisé. À chaque étape du processus, une unité de données de protocole
possède un nom différent qui reflète ses nouvelles fonctions.

Les unités de données de protocole sont nommées en fonction des protocoles de la


suite TCP/IP, comme illustré dans la figure :

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Figure 6 : Les unités de données de protocole


 Donnée : terme générique attribué à l'unité de données de protocole utilisée à la
couche application
 Segment : unité de données de protocole de la couche transport
 Paquet : unité de données de protocole de la couche réseau
 Trame : unité de données de protocole de la couche liaison de données
 Bits : unité de données de protocole de la couche physique utilisée lors de la
transmission physique des données via le support

4.3. L’encapsulation

L'encapsulation de données est un processus consistant à ajouter un en-tête de


protocole déterminé avant que les données ne soient transmises à la couche inférieure. Dans
la plupart des formes de communication de données, les données d'origine sont
encapsulées ou enveloppées dans plusieurs protocoles avant d'être transmises.
Lors de l'envoi de messages sur un réseau, la pile de protocoles sur un hôte
fonctionne de haut en bas. Dans l'exemple du serveur Web, nous pouvons utiliser le
modèle TCP/IP pour illustrer le processus d'envoi d'une page Web HTML à un client.

Le protocole de la couche application, HTTP, démarre le processus en remettant à


la couche transport les données de la page Web au format HTML. Dans la couche

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transport, les données de la couche application sont divisées en segments TCP. Chaque
segment TCP reçoit une étiquette, appelée en-tête, qui contient des informations pour
désigner le processus s'exécutant sur l'ordinateur de destination qui doit recevoir le
message. Il contient également les informations qui permettent au processus de
destination de réassembler les données selon leur format d'origine.

La couche transport encapsule les données HTML de la page Web au sein du


segment et les envoie à la couche Internet, où est implémenté le protocole IP. Dans cette
couche, la totalité du segment TCP est encapsulée dans ce paquet IP, qui ajoute une autre
étiquette, appelée en-tête IP. L'en-tête IP contient des adresses IP d'hôtes source et de
destination, ainsi que des informations nécessaires à la livraison du paquet à son processus
de destination correspondant.

Ensuite, le paquet IP est envoyé à la couche d'accès au réseau, où il est encapsulé


dans un en-tête de trame et une fin de trame. Chaque en-tête de trame contient une
adresse physique source et de destination. L'adresse physique identifie de manière unique
les périphériques sur le réseau local. Le code de fin contient des informations de
vérification d'erreur. Enfin, les bits sont codés sur le support par la carte réseau du
serveur.

Le mécanisme inverse a lieu au niveau du destinataire ou une couche réceptionne les


données de la couche inférieure, enlève les informations la concernant, puis transmet les
informations restantes à la couche supérieure. Il est alors appelé dés encapsulation.

Pour identifier les données lors de leur passage au travers d’une couche,
l’appellation « Unité de données de protocole (PDU) » est utilisée. Au cours de
l'encapsulation, chaque couche suivante encapsule l'unité de données de protocole qu'elle
reçoit de la couche supérieure en respectant le protocole utilisé. À chaque étape du
processus, une unité de données de protocole possède un nom différent qui reflète ses
nouvelles fonctions.

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