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Cher client
Cest avec plaisir que nous vous faisons savoir que METTLER TOLEDO a réalisé une
année 2000 très satisfaisante, la croissance dans le domaine de lanalyse thermique a
été supérieure à la moyenne du marché. Ceci nous a permis dengager un nouveau col-
laborateur dans léquipe rédactionnelle.
Nous avons également constaté avec satisfaction que de plus en plus de clients souhai-
tent publier des articles intéressants sur leurs applications dans le UserCom.
Sommaire
Conseils TA
Interprétation des courbes de TGA
Conseils TA : Interprétation des Nouveauté
courbes de TGA DMA/SDTA861e
Georg Widmann
Applications
Détermination de la teneur en fi-
bres de matériaux composites à
Artéfacts laide de la thermogravimétrie
Les artéfacts sont des effets présents sur la courbe de mesure mais qui ne sont pas gé- Etude du comportement de sé-
nérés par léchantillon ou du moins pas dans le sens souhaité. grégation des différents compo-
Les artéfacts en TGA sont essentiellement : sants du mortier à laide de la
des effets de poussée générés par la diminution de la densité des gaz lors de la montée TGA/SDTA
en température. Il en résulte une augmentation apparente du poids de 50 à 200 µg. Détermination de la cristallinité
Etant donné que les effets de poussée sont reproductibles, ils sannulent lors du cal- des polymères à partir des mesu-
cul automatique de la courbe à blanc. Ceci sapplique également au changement de res DSC
gaz, courant en TGA. Toutes les courbes TGA employées dans cet article sont corrigées Caractérisation par DSC de la ré-
par la courbe à blanc ; partition des ramifications courtes
des variations du débit du gaz de balayage pouvant apparaître sur la courbe expéri- dans le polyéthylène (PE)
mentale. Le débit ne doit donc pas être modifié pendant la mesure ;
des pertes de poids soudaines dues à lexpulsion déchantillon lors dune décomposi- Conseils
tion avec dégagement de gaz. Remède : couvrir léchantillon de poudre dAl2O3 de gra- TMA/SDTA840: Refroidissement
nulométrie élevée ou employer un couvercle de creuset perforé. plus rapide entre les mesures
augmentation apparente du poids des des réactions chimiques (décomposi- Réactions chimiques
échantillons avec importante formation tion et élimination de leau de cristalli- Les réactions chimiques avec variations
de mousse, lorsque le tampon de sation, combustion, réduction des oxy- de poids sont très souvent étudiées en
mousse touche la paroi du four. Re- des métalliques), thermogravimétrie. La largeur approxi-
mède : employer des échantillons plus des transformations physiques (évapo- mative du palier de poids correspondant
petits. ration, sublimation, désorption, dessic- est normalement de 100 °C (taux de réac-
cation). tion de 1 % à 99 %). Le palier saccentue
Conditions expérimentales Des augmentations de poids sont en général très lentement par rapport à la
Le creuset doit être ouvert afin dassurer parfois révélées, elles sont engendrées par: courbe TG initialement horizontale. Le
les échanges entre léchantillon et lenvi- des réactions chimiques (réactions avec point dinflexion se situe à un taux de
ronnement. Un couvercle perforé est sou- des substances gazeuses du gaz de ba- réaction de 60 % environ. Le rayon de
vent employé. layage, lO2, le CO2 par exemple, avec courbure à la fin de la réaction est nette-
Les mesures thermogravimétriques sont formation de composés peu ou non vo- ment inférieur à celui du début de la
pratiquement toujours réalisées avec un latiles), réaction (fig. 1a).
programme de température dynamique et des transformations physiques (absorp- Lorsque les réactions sont stchiométri-
une vitesse de chauffe de 0.5 à 50 K/min, tion de substances gazeuses de léchan- ques, la masse molaire du type de molé-
souvent de 20 K/min. Une température tillon, carbone actif par exemple). cule séparé peut être calculée. Exemple: la
initiale de 25 °C ou 30 °C est employée masse molaire de laspartame (fig. 3) est
afin de saisir un éventuel séchage de Outre les réels changements de masse ré- de 312 g/mol, le palier à 18 °C, de 10.4 %,
léchantillon. Etant donné que lon me- sultant de léchange des matières, il y a correspond donc à 32 g/mol. Ceci corres-
sure pratiquement toujours la décomposi- également les variations des forces ma- pondrait par exemple à lO2, au S ou au
tion de léchantillon, la température fi- gnétiques (pseudo variations de masse). CH3OH, étant donné que laspartame ne
nale est relativement élevée, de 600 °C par De tels effets apparaissent lors de la contient ni peroxyde ni soufre, le produit
exemple pour les échantillons organiques transformation de Curie déchantillons de combustion est très vraisemblablement
et ≥1000 °C pour les échantillons inorga- ferromagnétiques. Léchantillon est ex- le méthanol.
niques. Les échantillons organiques sont posé à un champ magnétique généré par
soumis à une pyrolyse sous azote. Le noir un aimant permanent placé sous le corps
de carbone formé lors de la pyrolyse ou du four. Les températures de Curie peu-
ajouté à léchantillon comme additif (po- vent être ainsi mesurées. Inversement, les
lymères !) peut être ensuite brûlé à lair. thermobalances sont ajustées en tempéra-
Un gaz de balayage ou au minimum un ture avec les transformations de Curie
gaz de protection de la balance doit être sans DTA ou SDTA simultanées.
employé à chaque mesure. Le contrôle visuel de léchantillon après
la mesure si possible au microscope
Interprétation optique peut fournir des informations
En thermogravimétrie, dautres courbes qualitatives sur les résidus (cendres, as-
sont souvent ajoutées à la courbe TGA pect vitreux, poudre blanche ou colorée,
pour linterprétation: particules de carbone).
la première dérivée (courbe DTG, vitesse
des variations de masse), La forme de la courbe TGA dun effet
la courbe SDTA (processus exothermi- gravimétrique est généralement caracté-
ques ou endothermiques analogues à la ristique et permet lidentification de lef-
DSC) et le cas échéant, fet. Les effets schématiques et mesurés
EGA, Evolved Gas Analysis, ainsi que mentionnés ci-après montrent les formes
des mesures FTIR ou MS des gaz et des classiques des courbes TGA. Toutes les
vapeurs dégagés. courbes ont été corrigées par la courbe
témoin.
Figure 1: TGA de réactions chimiques
Les courbes SDTA sont interprétées de ma- a: Décomposition thermique avec formations
nière analogue à celles de DSC, elles ont Une séparation de deux paliers superposés de produits de réaction volatiles;
b: Corrosion, oxydation de métaux (formation
été décrites dans les UserCom 10 et 11. Un est obtenue par lemploi dune autre vi- doxydes non volatiles);
article sur lEGA paraîtra dans un pro- tesse de chauffe (plus élevée ou plus fai- c: Combustion du noir de carbone lors du
chain UserCom. ble). Des vitesses plus élevées déplacent changement de gaz;
d: Décomposition en plusieurs paliers;
La majorité des courbes TGA révèle des les paliers des réactions chimiques vers e: Décomposition du type explosif avec effet de
pertes de poids engendrées par : les températures plus élevées. retour.
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1e). Remède : choisir un poids initial fai-
ble ou mélanger léchantillon avec une
substance inerte de dilution.
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Figure 6: Autres effets gravimétriques
a: Séchage, désorption, sublimation;
b: Ebullition dans le creuset avec couvercle
percé dun petit trou;
c: Transformation ferromagnétique de Curie
sans aimant: aucun effet TGA;
d: Même échantillon avec pose dun aimant
permanent sous le four.
Figure 5: Fusion de lacide acétylsalicylique à 140 °C avec décomposition. Une perte de poids
supposée avec le produit de décomposition généré, lacide acétique, est de 33.3 %. La perte de effet TGA. Le champ géomagnétique a,
poids mesurée est nettement supérieure en raison de lévaporation simultanée dautres substan- hors de léquateur, une composante verti-
ces.
cale, celle-ci est toutefois trop faible pour
avoir un effet (fig. 6c). Lidéal est de pla-
cer un fort aimant permanent à un en-
droit froid au-dessous du corps du four.
Son champ magnétique exerce une force
dirigée vers le bas sur léchantillon ferro-
magnétique. Le poids semble donc aug-
menter pour diminuer à nouveau lors du
dépassement de la température de Curie
(fig. 6d et 7).
Conclusion
Les remarques générales mentionnées ci-
dessus sur les effets classiques en TGA et
en TMA ainsi que sur leurs origines phy-
siques et chimiques faciliteront dans de
nombreux cas linterprétation des cour-
bes expérimentales. En cas de doute ; les
mesures doivent être complétées par
dautres méthodes, telles que :
Figure 7: Un aimant permanent sous le four de la thermobalance attire les substances ferromagné-
tiques (augmentation apparente du poids). Lorsque la température de Curie est dépassée, cette mesures DSC ;
force disparaît, elle réapparaît au refroidissement. Labscisse indique la température de léchan- analyse des substances gazeuses déga-
tillon, Ts. gées (EGA) ;
observation de léchantillon au micros-
présentent une tendance à la sublimation, avec la phase liquide jusquà ce que le cope avec platine chauffante.
c.-à-d. ils passent directement de la phase point de fusion soit atteint. Le liquide
solide à la phase gazeuse. sévapore totalement en peu de temps, la
Les liquides sévaporent dans le creuset courbe TGA correspondante est alors nette
ouvert dans une large plage de tempéra- le début du palier correspond au point de
ture au-dessous de leur point de fusion. fusion (fig. 6b).
Dans un creuset perforé règne une atmos- Les substances ferromagnétiques sont
phère appelée autogénérée, dans laquelle paramagnétiques au-dessus de la tempé-
les molécules de vapeur sont en équilibre rature de Curie et peuvent engendrer un
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Nouveauté
DMA/SDTA861e
Se fondant sur les idées développées à Modes de déformation Fixation de léchantillon
linstitut de mesure des matériaux dUlm, 4 modes de déformation sont disponibles : Le nouveau dispositif de fixation permet
METTLER TOLEDO a lancé pour la pre- de serrer et de mesurer très rapidement
mière fois sur le marché un appareil traction les échantillons. Léchantillon est fixé
danalyse mécanique dynamique (DMA). flexion (flexion en trois points et dans lélément de mesure correspondant
Le DMA/SDTA861e nous permet détendre « Dual Cantilever ») hors de lappareil, cette opération peut
la ligne STARe dun module qui ouvre des cisaillement donc être effectuée pendant la mesure
possibilités uniques. compression dun autre échantillon.
La DMA permet de déterminer les propriétés
élastiques et viscoélastiques dun matériau à Un nouveau système de support permet de Plage de rigidité
quelques pour-cent près. Les transforma- passer rapidement dun mode de déforma- La très haute résolution, inégalée, de la
tions physiques non révélées par les techni- tion à un autre. Les éléments de fixation mesure de la force et de la longueur, ainsi
ques de mesure usuelles peuvent être égale- de léchantillon sont fixés par quelques que les plages maximales et minimales
ment mesurées (relaxations secondaires des de vis dans le dispositif de serrage. très élevées de celles-ci permettent de me-
polymères par exemple). surer des échantillons dune rigidité
comprise dans une plage de plus de 6 dé-
cades. Ceci permet de mesurer par exem-
ple un échantillon de PMMA en cisaille-
ment (fig. 2).
Plage de fréquence
La plage de fréquence est de 6 décades. Les
échantillons peuvent être réellement me-
surés du mHz au kHz. La méthode la plus
précise est la mesure isotherme dune sé-
rie de fréquences. Les effets des gradients
de température, qui résultent de la capa-
cité calorifique et de la conductivité ther-
mique finale sont ainsi largement élimi-
nés. Cette technique de mesure est très
intéressante si de hautes fréquences per-
mettant des mesures très rapides sont dis-
ponibles. Lemploi de faibles fréquences
est également possible mais nécessite de
très long temps de mesure.
Mesure de la force et du
déplacement
METTLER TOLEDO emploie de nouvelles
méthodes pour la mesure des grandeurs
réelles. Le module est déterminé de la ma-
nière suivante :
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Figure 2: PMMA mesuré en cisaillement
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Figure 2: TGA dun composite résine époxy-aramide (au centre). Courbe du haut : fibres dara-
mide seules, courbe du bas : résine époxy seule.
Appareil: Thermobalance
TGA/SDTA851e sys-
tème STARe Humidité : 2.1 %, résine : 49.8 % doù la
Vitesse de chauffe: 10 K/min différence par rapport à 100 % : fibres
Plage de température: 25 à 800 °C daramide : 48.1 %.
Atmosphère: azote; 200 ml/min. La teneur en aramide aurait pu être éga-
lement calculée à partir du palier entre
Contrairement aux fibres de verre de 520 et 640 °C, ou à partir du résidu à
lexemple 1, laramide se décompose. Les 640 °C. Le résultat serait toutefois moins
courbes TGA de la figure 2 doivent donc précis car la pyrolyse de laramide évolue
être interprétées de la façon suivante : probablement différemment en présence
La résine pure perd un peu dhumidité de résine époxy.
puis est pyrolisée en une étape entre 300
et 520 °C. Conclusion
Le tissu aramide perd 3.1 % dhumidité. Ces exemples montrent que les teneurs en
La perte de masse entre 300 et 520 °C ne résine et en fibres des matériaux compo-
se monte quà 1.3 %. La décomposition a sites peuvent rapidement être déterminées
lieu au-dessus de 520 °C. avec une grande précision. La plage de
Le matériau composite présente après une température de la décomposition fournit
petite perte de masse de 2 % environ en des informations qualitatives supplémen-
raison de la perte dhumidité une évolu- taires sur lidentité des composants.
Paliers thermogravimétriques en %
Echantillon RT...300 °C 300...520 °C 300...520 °C, DB
Fibres aramide 3.12 1.31 1.35
Composite 2.07 48.91 49.94
Résine pure 0.94 96.05 96.96
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Etude du comportement de ségrégation des différents
composants du mortier à laide de la TGA/SDTA
Roger Zurbriggen, Elotex AG, Industriestr. 17a, CH-6203 Sempach Station
Introduction dune spatule crantée (6x6x6 mm) sur ite dans la formulation contenant du
Les principaux composants des mélanges une dalle en béton. Un carreau de cérami- MHEC. Ceci signifie un taux dhydrata-
de mortier peuvent être répartis en deux que de 50x50 mm est posé après cinq mi- tion réduit, probablement en liaison avec
groupes : les liants réactifs et les char- nutes et une charge de 2 kg appliquée, la laction retardatrice de prise de léther
ges inertes. Les liants minéraux sont couche de mortier ayant été comprimé à cellulosique. Le troisième palier de perte
généralement des ciments (ciment Port- 1.6 mm. de poids à 700 °C environ peut être expli-
land ou ciment alumineux fondu), des Le carreau a été retiré après le durcisse- qué par la décarbonatation du CaCO3. Ce
anhydrites et/ou des semi-hydrates qui ment du mortier et des échantillons ont carbonate nest toutefois pas contenu
shydratent avec leau à gâcher. Ces hy- été réalisés le long de la verticale, du car- dans le mélange dorigine et doit donc
drates forment une matrice solide qui reau jusquau support en béton. Les rap- provenir dune réaction de carbonatation.
confère au mortier la cohésion nécessaire. ports du poids dun échantillon au poids Le fait que la teneur en carbonate soit
Les charges employées sont des sables si- total de tous les échantillons permet des- corrélée à la teneur en portlandite et ait
liceux ou riches en carbonates et/ou leur timer approximativement la distance le tendance à augmenter vers le support en
poussière. Dautres composants éventuels long du profil de 1.6 mm. béton le confirme.
du mortier sont des liants hydrauliques, Les courbes SDTA montrent que les trois
du verre, des charges légères et un grand Mesure avec la TGA/SDTA851e paliers de perte de poids correspondent à
nombre dadditifs organiques comme les Les courbes TGA présentent trois paliers des processus endothermiques. On observe
éthers cellulosiques et les poudres de dis- significatifs de perte de poids. Le premier de plus un processus exothermique à
persion. à 100 °C environ est lié au séchage (eau 260 °C environ et un autre processus en-
Le mortier frais est réalisé par addition résiduelle dans les capillaires) et/ou à la dothermique à 570 °C. Ces deux pics cor-
deau. Il doit avoir une consistance cor- déshydratation de lettringite. En raison respondent respectivement à la décompo-
respondant à son application. Dans le cas de cette incertitude dans linterprétation, sition fortement exothermique du MHEC
dune colle pour carreaux muraux, la ré- ce premier palier nest pas exploité ici. Le et à la transformation solide-solide du
sistance au cisaillement et la viscosité deuxième palier à 450 °C résulte de la quartz. Les pourcentages de MHEC et de
doivent être plutôt élevées. Les conditions déshydratation du Ca(OH)2 (portlandite). quartz peuvent donc être déterminés
rhéologiques sont totalement opposées On observe la teneur réduite en portland- quantitativement à partir du signal SDTA.
pour les enduits de sols autonivelants.
Dans ces deux cas extrêmes, le mortier
doit rester homogène, c.-à-d. la sédimen-
tation des gros composants minéraux ne
doit pas être trop importante, leau conte-
nant des parties solides dissoutes ou en
dispersion ne doit pas se trouver trop à la
surface.
Cette ségrégation du mortier frais peut
être étudiée quantitativement à laide de
la TGA/SDTA, la détermination est illus-
trée par lexemple dune formulation très
simple de colle pour carreaux.
Préparation de léchantillon
La colle pour carreaux est constituée de
40 % de ciment Portland (CEM I 52.5 R,
JCF, Wildegg), 59.6 % de sable siliceux
(0.1-0.3 mm, Zimmerli Mineralwerke,
Zürich) et de 0.4 % dhydroxy-éthyl-
méthyl-cellulose (MHEC 15000 PFF Figure 1 : Courbes TGA et SDTA de trois échantillons. Les pointillés représentent les résultats dune
analyse TGA dun mortier de référence sans MHEC, uniquement constitué de ciment Portland et de
dAqualon). 100 g de ce mélange sec est sable siliceux. Les 5 échantillons sont représentés par léchantillon supérieur, au contact du car-
gâché avec 23 g deau et appliqué à laide reau (ligne continue) et celui au centre de la couche de mortier (tirets).
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La décomposition du MHEC entraîne éga- en température, avec une enthalpie de
lement une perte de poids. Dans le cas de combustion nettement supérieure aux
petites quantités de MHEC (dans le cas 8 J/g libérés par la transformation so-
présent 0.4 %) ce palier de perte de poids lide-solide du quartz. La détermination de
est totalement superposé par le séchage et la surface du pic SDTA correspondant à la
par la déshydratation de lettringite. Dans transition du quartz α en quartz β est
ce cas, seule lexploitation quantitative donc difficile même pour des teneurs en
du pic SDTA exothermique permet dobte- quartz de plus de 50 %. Pour déterminer
nir des informations fiables sur la teneur de la teneur en quartz, il faut donc effec-
Figure 3: Courbe détalonnage pour la détermi-
en MHEC. Une courbe détalonnage doit tuer une deuxième mesure sur chaque nation de la teneur en quartz obtenue à partir
toutefois avoir été réalisée au préalable échantillon, si possible avec la vitesse de des surfaces des pics SDTA.
avec des échantillons de différentes te- chauffe employée pour létablissement de
neurs connues en MHEC. Une telle courbe la courbe détalonnage.
détalonnage permet de convertir les fai-
bles endothermies de la transition du Dans le présent exemple, chaque échantillon
quartz α au quartz β à 573 °C en une a dabord été mesuré de 30...1000 °C à
donnée quantitative. 10 K/min à lair (50 ml/min). Pour la déter-
mination du quartz, les cendres de la pre-
Quantification des teneurs en mière mesure ont été une nouvelle fois
MHEC et en quartz à laide des chauffées de 500...620 °C à 10 K/min sous
Figure 4: Courbe détalonnage pour la détermi-
courbes détalonnage azote N2 (50 ml/min). nation de la teneur en MHEC à partir des me-
Les courbes détalonnage sont détermi- sures SDTA.
nées à partir de la mesure déchantillons Il est de plus important de remarquer que
de différentes teneurs connues des compo- chaque type de quartz a une courbe déta- Ségrégation des différents
sants en cause. La figure 2 montre lex- lonnage spécifique mais reproductible. composants du mortier
emple de courbes SDTA de 6 échantillons Une courbe détalonnage ne doit donc ja- Si lon trace les teneurs déterminées à
avec différentes teneurs en quartz. mais être employée pour la quantification partir des 5 courbes TGA/SDTA en MHEC,
dun autre quartz. portlandite, carbonate de Ca, sable sili-
Si la teneur en quartz est tracée en fonc- ceux et ciment Portland en fonction de la
tion de la surface du pic SDTA rapportée La figure 4 montre la courbe détalonnage position de léchantillon le long dune
au poids de léchantillon, on obtient la du mortier avec différentes teneurs en coupe verticale dans la colle dune épais-
courbe détalonnage représentée sur la MHEC. Cette courbe a été déterminée de la seur de 1,6 mm, on obtient les courbes
figure 3, permettant la détermination de même manière que la courbe détalon- représentées sur les figures 5, 6 et 7.
la teneur en quartz à partir des données nage de la teneur en quartz. Les coeffi-
SDTA. Des résidus organiques brûlent très cients de corrélation des deux courbes La courbe de répartition du MHEC (fig. 5)
fréquemment pendant la première montée détalonnage sont de 0.99. montre une nette concentration près du
carreau et près du support en béton. Il y a
fondamentalement plusieurs mécanismes
de fractionnement : lactivité superficielle
du MHEC de stabilisation des pores pour-
rait entraîner une concentration du
MHEC à la surface du mortier dès la pose
du carreau. Le MHEC est dautre part dis-
sout dans leau du mortier et migre vers
le front dévaporation avec leau des pores
(surface du mortier avant la pose du car-
reau) ou vers le carreau de céramique po-
reux et le support en béton, tous les deux
aspirant les matériaux de liaison.
Introduction cristallites contenus dans le matériau. Si Comme il la déjà été mentionné ci-des-
Un grand nombre de polymères peuvent lenthalpie de fusion dun matériau 100 sus, la cristallinité initiale est déterminée
former des structures cristallines, dans pourcent cristallin (∆Hf100 %) est connue, à partir de la comparaison de la chaleur
lesquels des parties de macromolécules le taux de cristallinité peut être calculé à de fusion mesurée, ∆Hf, à celle dun
sont parallèles. Contrairement aux subs- partir de la surface du pic de fusion. Le échantillon 100 % cristallin, ∆Hf100%. Le
tances de faibles poids moléculaires, le tableau 1 présente les valeurs classiques taux de cristallinité α est obtenu à laide
taux de cristallinité atteint dans les poly- denthalpie de fusion déchantillons tota- de léquation
mères est nettement inférieur à 100 pour- lement cristallins de quelques matériaux.
cent et dépend de la structure molécu-
laire. Outre les cristallites, il se forme Des études de cristallinité de polymères
également dans ce type de matériau des semi-cristallins peuvent être effectuées Les problèmes qui se posent sont :
zones amorphes (non ordonnées). En rai- par DSC. Nous nous proposons dans cet
son des différences de mobilité molécu- article de présenter une méthode simple à la connaissance de ∆Hf100% ;
laire, deux types de zone amorphe sont ce sujet. le choix des limites dintégration pour
différenciées dans les polymères semi- la détermination de la chaleur de fu-
cristallins. Les zones amorphes avec une Détermination du taux de cristal- sion ;
grande mobilité moléculaire se trouvent linité à partir des courbes DSC le choix de la ligne de base pour la dé-
entre les cristallites. Elles définissent la La figure 1 montre les courbes de fusion termination de ∆Hf ;
hauteur du palier de la transition vi- déchantillons de polyéthylène (PE-HD, les éventuels changements structuraux
treuse. A la limite des cristallites, se trou- Lupolen), de polyamide 6 (PA6, lors de la mesure .
vent les zones amorphes rigides, qui pré- duréthane) et de polyéthylène téréphtalate
sentent une structure amorphe mais qui (PET). Ces trois échantillons montrent Lenthalpie de fusion ∆Hf100% est la diffé-
ne participent pas à la transition vitreuse des comportements à la fusion très diffé- rence entre les courbes denthalpie du
en raison de la mobilité réduite des molé- rents. Le point de fusion du PA6 débute à matériau amorphe et du matériau pure-
cules (voir également UserCom 11). La 190 °C environ et sétend sur 40 °C envi- ment cristallin. ∆Hf100% est rarement di-
température, la rapidité et le taux de cris- ron. En comparaison, le PE-HD présente rectement accessible expérimentalement
tallisation dépendent de la structure mo- un très large pic de fusion, qui débute à mais est calculée à partir des données
léculaire de léchantillon. une température inférieure à 60 °C et structurales des cristaux mesurées par
prend fin à 150 °C. Contrairement à ces diffraction des rayons X. En général,
La taille des cristallites générés pendant deux courbes, la courbe de mesure du PET ∆Hf100% est une fonction de la tempéra-
la cristallisation dépend de la facilité présente un pic exothermique avant le pic ture. Les données théoriques pour le PET
quont les chaînes polymériques à sor- endothermique de fusion. Ce pic provient sont représentées sur la figure 2 à titre
donner dans la structure cristalline. En de la post-cristallisation du matériau dexemple, pour montrer la dépendance de
général, la mobilité des chaînes polymé- amorphe. lenthalpie de fusion et de la température.
riques est plus faible aux basses tempéra-
ture ; en conséquence, seuls de petits Matériau ∆Hf100 %(J/g)
cristallites moins stables se forment. Ces
cristallites ont un point de fusion plus PE-LD, polyéthylène basse densité 293
faible. Aux températures plus élevées, la PE-HD, polyéthylène haute densité 293
mobilité des molécules est plus impor- PET, polyéthylène téréphtalate 140
tante et de gros cristallites ayant moins PP, polypropylène 207
de défauts peuvent se former, leur tempé-
PA6, polyamide 6 230
rature de fusion est également plus élevée.
La courbe de fusion des polymères semi- PA66, polyamide 66 255
cristallins contient ainsi des informa- PTFE, polytétrafluoroéthylène 82
tions sur la répartition des tailles des Tableau 1 : Enthalpies de fusion de quelques thermoplastiques.
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cristallisation et de fusion. La tempéra-
ture à laquelle cette différence sécarte de
façon significative de la ligne de base
pour former un pic dépend de la structure
moléculaire et de la macrostructure pré-
sente dans le matériau.
Afin de déterminer le taux de cristallinité
initial, le point de fusion doit être analysé
même pour les matériaux qui recristalli-
sent. Les quantités de chaleur résultant de
la recristallisation doivent être déduites
de la chaleur totale de fusion. La manière
la plus simple est dintégrer sur lensem-
ble de la zone de cristallisation et de fu-
sion. Un extrapolation linéaire de la
courbe de mesure dans la zone de fusion
(c.-à-d. aux températures au-dessus du
point de fusion) est prise comme ligne de
base. Cette méthode est illustrée sur la fig. 3.
Figure 1: Courbes de fusion du PET, du PE-HD (Lupolen) et du PA6 (duréthane).
Figure 3: Détermination du taux de cristallinité initiale des matériaux semi-cristallins. Les petits
cristallites fondent immédiatement après la température de transition vitreuse et recristallisent en
Figure 2: Enthalpie de fusion du PET calculée cristallites plus gros et plus stables, ces derniers fondant à des températures plus élevées. Léchan-
en fonction de la température. tillon (PET) a été totalement fondu puis soumis à 120 °C pendant 40 minutes avant la mesure.
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Caractérisation par DSC de la répartition des
ramifications courtes dans le polyéthylène (PE)
D. DAOUST, J.J. BIEBUYCK, V. STEPHENNE and R. LEGRAS, Université Catholique de Louvain (UCL), Laboratoire des hauts polymères, Place Croix du
Sud, 1, B 1348 Louvain-la-Neuve, BELGIUM
Introduction [1 9] clusion stérique (ou chromatographie sur per des méthodes plus rapides et plus
Les abréviations suivantes sont employées gel perméable, GPC) et par résonance ma- simples à laide de lanalyse calorimétri-
dans cet article : gnétique nucléaire (RMN). Des techni- que différentielle (en anglais :Differential
ques de fractionnement doivent être utili- Scanning Calorimetry; DSC), bien que ces
MMD Molar Mass Distribution sées pour la détermination de la SCBD. La méthodes ne fournissent pas des résultats
Distribution de la masse mo- distribution intermoléculaire du como- aussi précis que lanalyse par fractionne-
laire nomère peut ainsi être déterminée par ment TREF.
SCBD Short Chain Branching Distri- fractionnement par élution à température Cette étude compare deux méthodes à
bution croissante (TREF). Cette technique per- laide desquelles la SCBD peut être esti-
Distribution des ramifications met une séparation des chaines, en solu- mée par DSC après un traitement thermi-
courtes tion par cristallisation par étapes sur un que adapté. De façon analogue à la tech-
SCB Short Chain Branching support inerte, selon les températures de nique TREF, la technique de ségrégation
Ramification courte cristallisation des différentes structures par paliers isothermes (SIST) génère un
TREF Temperature Rising Elution moléculaires présentes. Le polymère est fractionnement par cristallisation lors du
Fractionation dissous dans un solvant adapté, à une refroidissement du polymère fondu. La
Fractionnement par élution à température de 130 °C à 140 °C. La solu- SIST est essentiellement employée pour le
température croissante tion est alors lentement refroidie jusquà PE. Aucun résultat significatif na encore
SIST Stepwise isothermal Segregation température ambiante. La température est été obtenu pour le polypropylène (PP). La
Technique ensuite augmentée par étape. Ce type de deuxième méthode consiste en la superpo-
Ségrégation par paliers isother- méthode permet dobtenir des fractions sition de cycles de nucléation et de recuit.
mes relativement homogènes, pouvant être Elle est appelée Successive Self-Nuclea-
SSA Successive Self-Nucleation- analysées par la suite à laide des métho- tion / Annealing (SSA). La SSA, plus ré-
Annealing des classiques de caractérisation de la cente que la SIST, est également employée
Succession de cycles de structure moléculaire. pour la caractérisation du PE. Une ana-
nucléation-recuit Bien que la TREF ait été employée avec lyse conventionnelle de fusion des poly-
succès, cette technique de fractionnement mères a également été effectuée au moyen
A létat solide, les propriétés des copoly- a pour inconvénients majeurs son coût de la DSC pour comparaison. Des échan-
mères éthyléniques et dα-oléfines supé- relativement élevé ainsi que la durée né- tillons de trois polyéthylènes ont été em-
rieures (1-butène, 1-hexène, 1-octène, 4- cessaire à la réalisation complète de lex- ployés : un homopolyéthylène et deux
méthyl-pentène,
) sont essentiellement périence. Cest pour cette raison que des copolymères éthylène/1-hexène avec diffé-
déterminées par la distribution de la études ont été effectuées afin de dévelop- rentes teneurs en groupements butyl.
masse molaire (MMD) et la distribution
des ramifications courtes (SCBD), cest-
à-dire la manière dont le comono-mère PE1 PE2 PE3
est distribué au sein des chaines (distri- Densité (g/cm )
a 3
0.958 0.943 0.933
bution intramoléculaire) et entre les Taux de SCB b(/10000C) e 25 68
chaines (distribution intermoléculaire).
Lorsque ces copolymères sont synthétisés Mnc 26000 17900 14800
par catalyse au Titane (Ziegler-Natta) ou M wc 161300 214200 205500
au Chrome (Phillips), leur MMD et SCBD M zc 745600 1417600 1460200
sont largement hétérogènes, en raison de Hd 6.2 12.5 14.1
la présence de plusieurs types de sites ac- Tableau 1: Principales caractéristiques des trois PE étudiés.
tifs sur ce type de catalyseur. La MMD, le a : à 23 °C
type et le taux de comonomère (ou de ra- b : taux de butyl mesuré par RMN-13C
c : masses moléculaires moyennes en nombre et en poids (g/mol)
mification) peuvent être respectivement d : indice de polydispersité (H = Mw/Mn)
caractérisés par chromatographie dex- e : sous le seuil de détermination RMN
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Conditions expérimentales dant 10 minutes à 220 °C puis refroidis Lanalyse du tableau 1 et des figures 3a et
à -20 °C à une vitesse de 10 °C/min 3b permet de faire quelques remarques
Matériaux afin dobtenir létat thermique initial intéressantes :
Trois polyéthylènes ont été étudiés : un (courbe de référence). Les échantillons - Les pics de cristallisation et de fusion
homopolymère essentiellement linéaire ont été ensuite chauffés à 10 °C/min sont asymétriques.
polymérisé avec un catalyseur Ziegler- jusquà la première température de con- - Les différences entre les comportements
Natta (PE1) et deux PE ramifiés (éthy- ditionnement (Ta = 130 °C). Ils ont été thermiques des matériaux proviennent
lene-1-hexène), synthétisés par catalyse maintenus pendant 60 min à cette tem- des différences dans les ramifications et
au Chrome (PE2 et PE3). La densité, le pérature puis refroidis à -20 °C à une dans leurs répartitions. Lapparition de
taux de ramifications courtes (SCB) et les vitesse de 10 °C/min. Après ce premier groupes butyl latéraux dans la chaîne
masses moléculaires moyennes de ces ma- cycle thermique, les échantillons ont linéaire du PE correspond à un défaut
tériaux sont indiqués dans le tableau 1. été encore une fois chauffés à 125 °C de structure non intégré dans le réseau
(Ta-5 °C) à la vitesse de 10 °C/min puis cristallin. Il en résulte une diminution
Analyse calorimétrique différent- conditionnés pendant 60 min à cette des températures de fusion Tm et de
ielle (DSC) température avant dêtre de nouveau cristallisation Tcc des PE2 et PE3 par
Tous les échantillons, dune masse de 10 refroidis à -20 °C avec la même vitesse rapport aux valeurs du polymère li-
mg environ, ont été placés dans un creu- de refroidissement de 10 °C/min. Cette néaire PE1. La diminution de la tempé-
set en aluminium (40 µl avec couvercle méthode a été répétée en diminuant la rature de fusion est en principe indé-
perforé). Le gaz inerte employé est de température de 5 °C par rapport à pendante de la longueur des chaînes
lazote très pur. Lappareil DSC821e de létape précédente. Le programme de latérales si celles-ci sont constituées de
Mettler Toledo, avec refroidissement à température comprend ainsi 19 étapes groupes éthyl ou de groupes plus longs
lazote liquide, a été utilisé pour les me- de conditionnement. Le comportement [10].
sures. à la fusion a été enfin déterminé par - Lenthalpie de fusion diminue lorsque
Première méthode : analyse DSC con- une mesure DSC à une vitesse de le taux de SCB augmente.
ventionnelle. Afin déliminer lhistoire chauffe de 5 °C/min. - Les trois PE présentent une large plage
thermique des échantillons, chaque de fusion et de cristallisation. Les PE2
échantillon de PE a été maintenu à Résultats et PE3 présentent de plus un thermo-
létat fondu à 220 °C pendant 10 minu- Les courbes DSC des trois PE, obtenues à gramme de cristallisation bimodal, le
tes, refroidi de 220 °C à -20 °C à une partir de la première méthode, sont repré- deuxième pic de cristallisation des PE2
vitesse de 10 °C/min, maintenu à 20 °C sentées sur les figures 3a (montée en tem- et PE3 étant toutefois nettement plus
pendant 2 min puis chauffé jusquà pérature) et 3b (refroidissement). Les petit que le pic principal. Ce pic à basse
220 °C à une vitesse de 10 °C/min. températures de fusion et de cristallisa- température (T = 78 °C pour le PE2 et
Deuxième méthode : technique de ségré- tion (Tm et Tcc) ainsi que les enthalpies T = 72 °C pour le PE3) a toujours été
gation par paliers isothermes (SIST) correspondantes (∆Hm et ∆Hcc) sont indi- observé dans les copolymères éthyléni-
(fig.1). Les échantillons de PE sont fon- quées dans le tableau 2. ques et dépend du taux de SCB : plus le
dus pendant 10 minutes à 220 °C puis
refroidis à une vitesse de -50 °C/min
jusquà la première température de
cristallisation (Tc = 130 °C), cristalli-
sés à cette température pendant 60 mi-
nutes puis rapidement refroidis, à 50
°C/min, à la prochaine température de
cristallisation, de 5 °C inférieure, tem-
pérature à laquelle ils sont de nouveau
cristallisés pendant 60 min. Cette mé-
thode a été répétée jusquà une tempé-
rature de 40 °C. Les échantillons ont été
ainsi soumis à 19 étapes isothermes.
Les échantillons ont été enfin refroidis
à -20 °C à 20 °C/min. Les courbes DSC
ont été ensuite mesurées entre -20 °C et
220 °C à 5 °C/min.
Troisième méthode : succession de cy-
cles de nulcéation-recuit (SSA) (fig. 2)
Les échantillons de PE sont fondus pen- Figure 1: Programme de température employé pour la SIST
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taux de SBC est élévé, plus le pic est dé-
calé vers les basses températures.
- Lallure des thermogrammes de cristal-
lisation et de fusion du PE1 révèle des
défauts dans la chaîne (ramifications
courtes ou longues), même sil y en a
très peu.
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Tm (°C) Tcc (°C) Tcc (°C) ∆Hm (J/g) ∆Hcc (J/g) Conclusion
Les résultats présentés dans cet article
Premier pic Deuxième pic
montrent que les traitements thermiques
PE1 138.0 115.0 - 216 216 SIST ou SSA suivis dune mesure DSC de
PE2 129.0 115.0 80.5 188 183 PE avec différents taux de SCB fournis-
PE3 126.0 113.5 74.0 174 172 sent des informations qualitatives sur la
Tableau 2 : Valeurs pour la caractérisation thermique des échantillons PE1, PE2 et PE3, détermi- structure moléculaire de ces copolymères.
nées par lanalyse DSC conventionnelle (première méthode). Dans les conditions expérimentales em-
ployées pour cette étude, le traitement SSA
permet dobtenir un meilleur fractionne-
ment lors de la cristallisation.
En tout cas, les analyses SIST et SSA avec
la DSC permettent une caractérisation
plus rapide des polymères que la TREF.
Remerciements
Les auteurs remercient Madame Béatrice
van der Heyden pour la réalisation des
mesures DSC.
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Conseils
TMA/SDTA840: Refroidissement plus rapide entre les
mesures
Dr. Markus Schubnell
Introduction diatement après lobtention de la tempé- tout dabord évacuer le TMA et remplir
La TMA nécessite un certain temps pour rature finale, la fonction «Autorisation lespace entre lenveloppe refroidie et le
passer de la température finale dune me- douverture du four» doit avoir été activée four dhélium. Seulement une faible
sure à la température initiale pour la auparavant dans la mémoire de travail quantité de chaleur est dissipée par le gaz
mesure suivante. Le comportement au re- des expériences. lui-même pour des petits débits, la cons-
froidissement peut être décrit avec une tante de temps de refroidissement nest
bonne approximation par une fonction Refroidissement à lhélium donc que peu influencée (constante de
exponentielle, caractérisée par la cons- Lhélium parait être particulièrement temps sans gaz: 470 s).
tante de temps de refroidissement, τ. Si bien adapté comme gaz de balayage en
celle-ci est connue, léquation raison de sa conductivité thermique 6 fois Débit de gaz important à la fin de
supérieure à celle de lair ou de lazote. la mesure
tT1→T2 = τ·[ln(T1T0) ln(T2T0)] Avec un débit de 30 ml/min dhélium, la Lorsque le TMA est balayé après la mesure
constante de temps de refroidissement est avec un débit de gaz (entrée du gaz de ba-
permet dévaluer le temps nécessaire au de 430 s environ. Cette valeur nest donc layage ) de 2 l/min environ, la constante
module pour passer de la température T1 pas significativement plus petite que la de temps de refroidissement est réduite à
à la température T2, T0 étant la tempéra- constante de temps de refroidissement 320 s. Un débit de gaz de 1-3 l/min peut
ture la plus basse atteinte asymptotique- obtenue avec un balayage de 30 ml/min être facilement obtenu, et de manière peu
ment. Cette dernière se trouve entre la
température du cryostat et la température Gaz de Débit du gaz de balayage Etat du four T0 [°C] Constante de temps du
ambiante. La température de consigne balayage [ml/min] refroidissement [s]
lors du refroidissement, conseillée dans le Air 0 fermé 23.5 470
mode demploi, est de 22.0 °C. La mesure Air 0 ouvert 23.5 450
sarrête automatiquement si la tempéra- Air 2000 fermé 23.5 320
ture de la bride de refroidissement est in-
férieure à 16 °C ou supérieure à 45 °C, un Azote 30 fermé 23.5 435
message derreur est également affiché. Hélium 30 fermé 23.5 430
Il existe en principe plusieurs possibilités Tableau 1: Constante de temps de refroidissement pour différentes conditions de refroidissement
de réduire la constante de temps de refroi-
dissement. Les différentes méthodes sont dazote (435 °C). Ceci résulte du fait que onéreuse, avec une pompe daquarium.
décrites ci-après et sont brièvement discu- le gaz de balayage naméliore pas le Nous avons de plus constaté que la me-
tées à partir des résultats de mesure. transfert thermique entre le four et len- sure consécutive nétait pas influencée
veloppe du four refroidie à leau. Pour par ces conditions spéciales de refroidis-
Ouverture du four à la fin de la refroidir efficacement le four, il faudrait sement. La figure 1 montre les courbes de
mesure refroidissement correspondantes. Le TMA
Lorsque de four est ouvert à la fin dune a été chauffé à 50 K/min à 1000 °C puis
mesure, lair ambiant peut arriver sans refroidi après une période isotherme de 5
obstacle dans le four et à léchantillon. La minutes. La température du four est re-
constante de temps de refroidissement ne présentée pendant le refroidissement avec
peut en fait ainsi être réduite que de 20 s et sans balayage additionnel.
environ, ce qui na pas dinfluence signi-
ficative sur le temps de refroidissement Conclusion
du four. Le refroidissement de léchan- Les constantes de temps de refroidisse-
tillon est par contre très rapide (cons- ment obtenues avec les différentes métho-
tante de temps de refroidissement de des de refroidissement étudiées sont réca-
Figure 1: Courbe de refroidissement du
50 s), ce qui est le cas échéant souhaité. TMA840 avec et sans gaz de balayage; débit
pitulées dans le tableau 1. Le tableau montre
Afin que le four puisse être ouvert immé- du gaz de balayage: 2 l/min que le refroidissement le plus efficace du
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Température initiale T1 [°C] 100 150 200 300 500 700 1000 TMA840 est un balayage à grand débit. Les
tableaux 2 et 3 présentent les temps de re-
Température finale T2 [°C]
froidissement calculés pour différentes tem-
25 21.7 25.5 28.1 31.5 35.8 38.5 41.3 pératures initiales et finales et pour des re-
30 16.3 20.1 22.6 26.1 30.3 33.1 35.9 froidissements sans balayage et avec un ba-
50 7.7 11.5 14.0 17.5 21.8 24.4 27.3 layage dair à 2 l/min. Les valeurs suivantes
70 3.7 7.5 10.0 13.5 17.7 20.4 23.3 ont été employées: τ = 7,83 min (sans gaz
de balayage ) et 5.33 min (avec gaz de ba-
100 0.0 3.8 6.4 9.8 14.0 16.8 19.6
layage, 2 l/min) ; T0 = 20 °C.
Tableau 2: Temps de refroidissement en minutes avec un refroidissement naturel (sans gaz de
balayage); τ = 7.83 min, T0 = 20 °C.
Remarques sur le TGA/SDTA851e
Température initiale T2 [°C] 100 150 200 300 500 700 1000 Les résultats indiqués ci-dessus sappliquent
Température finale T2 [°C] en principe également à la thermo-gravimé-
25 14.8 17.4 19.1 21.5 24.3 26.2 28.1 trie. Nous avons toutefois constaté que, pour
30 11.0 13.7 15.4 17.8 20.6 22.5 24.5 des débits élevés, le gaz de balayage, chauffé
dans le four, pénètre dans le boîtier de la
50 5.2 7.8 9.6 11.9 14.8 16.6 18.6
microbalance qui chauffe donc également.
70 2.5 5.1 6.8 9.2 12.1 13.9 15.9 On observe alors une forte dérive de la ba-
100 0.0 2.6 4.3 6.7 9.6 11.4 13.4 lance qui faussent les mesures ultérieures
Tableau 3: Temps de refroidissement en minutes, gaz de balayage : air à 2 l/min ; τ = 5.3 min, T0 = 20 °C. (de 0.1 mg/h environ).
Dates
Exhibitions, Conferences and Seminars - Veranstaltungen, Konferenzen und Seminare
Eighth International Conference on Thermal Analysis Society Sept. 24-26, 2001 St. Louis, MO (USA)
Composites Engineering, ICCE8 August 5-11, 2001 Tenerife (ES) Symposium Thermische Analyse May 4, 2001 Diepenbeek (BE)
ESTAC 8 Aug. 25-29, 2002 Barcelona (ES) The Belgium Polymer Group meeting May 16-17, 2001 Mol (BE)
222nd American Chemical Society TAWN Meeting Benelux October 4-5, 2001 The Nederlands (NL)
National Exposition Aug. 27-29, 2001 Chicago, IL (USA) RICH-MAC Mostra Internazionale
MEDICTA 2001 Sept. 2-7, 2001 Coruña (ES) delle Apparecchiature Chimiche October 2-6, 2001 Milano (IT)
GEFTA/Eurostar-Science 11-13.9.2001München (DE) K - Kunststoffmesse 25.10-1.11 Düsseldorf (DE)
29th Annual North American Eastern Analytical Society Nov. 4-11, 2001 Atlantic City, NJ (USA)
Seminarios de Análisis Térmico: Jornada TA para Usuarios del Sistema S6)Re 24-oct-01 Barcelona
Jornada TA de aplicationes a Polímeros23-oct-01 Barcelona 17-oct-01 Madrid
16-oct-01 Madrid Jornada TA de aplicaciones a Farmacia y Química 25-oct-01 Barcelona
18-oct-01 Madrid
TA Customer Courses and Seminars for Sweden and the Nordic countries
For details of training courses and seminars please contact: Catharina Hasselgren at Mettler-Toledo AB,
Tel: ++46 8 702 50 24, Fax: ++46 8 642 45 62 E-mail: catharina.hasselgren@mt.com
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For information on dates please contact:
Malaysia: Jennifer Lee at ++ 603-7032773, fax : 603-7038773 Thailand: W.Techakasembundit at ++ 662-7196480, fax 662-7196479
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