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Cours Électrotechnique / Chap VII ISET de Jendouba : 15/16

CHAPITRE VII

MOTEUR A COURANT CONTINU

I- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Lorsqu’on fait traverser un courant continu dans un circuit fermé émergé dans un champ magnétique,
il se met à se déplacer par l’induction d’une force de Laplace défini par F  I.L  B . Cette force a pour
direction la perpendiculaire au plan constitué de champ de l’induction magnétique B et le courant I,
son sens est indiqué par la règle de Flemming et son module est : F = B .L.I

Grâce au collecteur, et bien que la tension appliquée soit continue, le courant dans la spire s’inversera
sous l’axe de commutation et la rotation pourra être permanente.

II- SYMBOLE

Un moteur à courant continu est constitué d’un inducteur porté par le stator, dont l’objectif est de
fournir un flux magnétique et un circuit induit porté par l’induit à travers lequel on fait circuler un
courant pour induire force de Laplace.

Induit Inducteur

III- CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES

III-1- Force électromotrice induite f.é.m

Le flux magnétique embrasse par chaque spire de l’induit varie lorsqu’elle celle-ci est entrainée en
(t)
rotation. La loi de Faraday : e   , implique qu’une f.é.m. induite e apparait aux bornes de cette
t
spire. Il en est de même pour chaque spire de l’induit.

On a montre que la f.é.m. induite totale E qui apparait aux bornes de l’induit vaut : E  K..
Avec :
E : f.e.m. (volts - V)
K : Constante qui dépend des caractéristiques de fabrication du moteur : nombres de spires,
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nombre de pôles, inclinaison des encoches, …
 : Flux magnétique maximum traversant les enroulements de l’induit (Webers - Wb).
 : Vitesse de rotation du rotor (rad.s-1).
En tenant compte des paramètres de fabrication de la machine à courant continu, à savoir : nombre de
voies des conducteurs et nombre total des conducteurs sur l’induit…on peut exprimer la f.é.m. de la
p
façon suivante : E  N 
2 a
Avec:
p : le nombre de paires de pôles
a : le nombre de paires de voies d’enroulement
N : le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)
flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)
vitesse de rotation (en rad.s-1)
p
Finalement: E Kavec K  N
2 a
Si de plus la machine fonctionne à flux constants E KEavec KE Koù KE est la constante
Électrique de la MCC.
Par convention, le moteur est considéré comme un récepteur. La force électromotrice induite est
opposée à la tension et au courant qui alimentent ce moteur, c’est pour cette raison, elle est souvent
appelée : Force contre électromotrice, notée E’.

III-2- Modèle équivalent de l’inducteur

Lorsque l’inducteur n’est pas a aimant permanent, il est constitue de bobines en série traversées par
un courant continu Ie, appelé courant d’excitation.
On sait, de plus, qu’en courant continu, une bobine est équivalente à sa résistance.
Ie Ie

Re

Inducteur Modèle equivalent de l’inducteur


Avec, Re : Resistance de l’inducteur [Ω] ;
Ue : tension d’alimentation de l’inducteur [V];
Ie : intensité du courant d’excitation [A]
Ces trois grandeurs sont liées par la loi d’Ohm : Ue = Re . Ie
III-3- Modèle équivalent de l’induit
L’induit, soumis à une tension U dite d’induit, est constitué de conducteurs, de résistance R, traverses
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par un courant continu I dit courant d’induit. Il génère une f.é.m, ou f.c.é.m. suivant qu’il fonctionne
en génératrice ou en moteur.
I R
I

Induit Modèle equivalent de l’induit

IV- CARACTERISTIQUES MECANIQUES

IV-1- Couple électromagnétique


Un conducteur parcouru par un courant électrique et placé dans un champ magnétique subit la force

de Laplace : F  I.L  B
Les deux brins d’une spire portés par le rotor, placés dans le champ magnétique subissent des forces
de Laplace F1 et F2 formant un couple de force tel que :

F1   F2  I.L  B .

Pour une spire, le moment du couple des deux forces de Laplace est :
T  2r.F  2r.L.B.I  S.B.I  .I ;
En généralisant pour toutes les spires du rotor, on définit le couple
électromagnétique du moteur à courant continu comme suit :

Tém  K..I , unité du couple est [N.m]

K est la même constante que dans la formule de la f.é.m.: E  K..


Avec : p
K  N
2 a

K : constante du moteur qui ne dépend que de sa constitution


: flux crée par un pole inducteur, en webers (Wb)
I : intensité du courant dans chaque conducteur de l’induit, en ampères (A)
Si de plus la machine fonctionne à flux constant : Tem Kt I avec Kt Koù Kt est la constante
Mécanique de la MCC.
IV-2- Puissance électromagnétique
Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant I, il reçoit une puissance
électromagnétique : Pem E.I
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puissance développée
par le couple électromagnétique : Pem TemEI ; Pem en watts
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IV-3- Bilan Énergétique

Pa : la puissance absorbée (W) ; E : la f.é.m. (V) ;


Ue : la tension de l’inducteur (V) ; I : le courant d’induit (A) ;
Ie : le courant d’inducteur (A) ; Tem : le couple électromagnétique (N.m) ;
Pem : la puissance électromagnétique (W) ; Tu : le couple utile (N.m) ;
Pu : la puissance utile (W); la vitesse de rotation (rad.s-1);
Pje : les pertes joules à l’inducteur (W); R : la résistance d’induit () ;
Pjr : les pertes joules à l’induit (W) ; PFer : les pertes ferromagnétiques (W) ;
Re : la résistance d’inducteur ().
PMec : les pertes mécaniques (W) ; PC : les pertes constantes ou Collectives ; TP : Couple des pertes
D’après le bilan, on peut écrire : Pem = Pa - Pje - Pjr ; PC = Pem – Pu
PC PFer PMécPem PU= TP .
PC Pem  PU Pem PU
TP      T em TU
   
TP : Le moment du couple de pertes est une caractéristique constante du moteur quelle que soit la
vitesse.
Remarques :
• Toute l’énergie absorbée à l’inducteur et dissipée par effet joule. On peut omettre l’inducteur dans le
bilan des puissances et alors Pje n’apparaît pas et Pa = U.I.
• Les pertes fer et les pertes mécaniques sont rarement dissociées, la somme étant les pertes constantes
Pc.
• Si le moteur est à aimants permanents, Ue, Ie et Pje n’existent pas.
 PC sont dites les pertes dites « constantes » ou « collectives ». C'est-à-dire que si le moteur travaille
à vitesse et flux constants, les pertes fer et mécaniques sont approximativement constantes.
Les différentes pertes dans la machine à courant continu :
*Pertes magnétiques Pfer ou pertes ferromagnétiques ou pertes fer, elles sont dues à l’hystérésis
(champ rémanent) et aux courants de Foucault (courant induit dans le fer) et dépendent de B et
de . Pour y remédier, il faut utiliser de matériaux à cycles étroits, comme le fer au silicium et le
feuilletage de l’induit.

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* Pertes joules PJ : Pertes dans l’induit et l’inducteur dues aux résistances des bobinages. Pour y
remédier, il faut surtout éviter l’échauffement par ventilation.
*Pertes mécaniques Pméca : Elles sont dues aux frottements des diverses pièces en mouvement.
Pour y remédier, il faut utiliser des roulements et de lubrifiants.
IV-4- Rendement
Du fait de ces différentes pertes, le rendement d’une machine à courant continu varie entre 80 et 95 %.
P TU . P   pertes PU   pertes
 U   a 
Pa U .I  U e .I e Pa PU
IV-5- Plaque signalétique

LSK : Série de moteur 9 : Mois de production


160 : Hauteur d'axe /92 : Année de production
4 : Polarité M 249 kg : Masse
S : Symbole du stator Classe H : Classe d'isolation
02 : Indice constructeur IM 1001 : Position de fonctionnement
N° 700000 : N° série moteur IP 23S : Indice de protection

/10 : N° d'ordre dans la série IC 06 : Mode de refroidissement


Temp. 40 °C : Température maximale
Mnom 301Nm : Moment nominal
ambiante de fonctionnement
Altit. 1000 m : Altitude maximale de
Autre point de fonctionnement
fonctionnement en mètres
3,63 kW : Puissance
Caractéristiques nominales Nom
115 min-1 : Nombre de tours par minute
36,3 kW : Puissance
44 V : Tension d'induit
1150 min-1 : Nombre de tours par minute
95,5 A : Intensité d'induit
440 V : Tension d'induit

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95,5 A : Intensité d'induit Autre point de fonctionnement
360 V : Tension d'excitation 3,63 kW : Puissance
3 A : Intensité d'excitation 115 min-1 : Nombre de tours par minute
44 V : Tension d'induit
I : Système de peinture
95,5 A : Intensité d'induit
S1 : Service S1 360 V : Tension d'excitation
3 A : Intensité d'excitation

V- EXCITATIONS MOTEUR A COURANT CONTINU

V-1- Moteur à excitation indépendante

V-1-1- Modèle équivalent

Il faut deux alimentations : une pour l’inducteur et l’autre


pour l’induit.
Les quatre grandeurs qui déterminent le fonctionnement
du moteur sont : ,U, I et .
Caractéristiques
E KTem KIU E RIL’induit est en convention récepteur
Vitesse de rotation
Le sens de rotation dépend :
- du sens du flux, donc du sens du courant d’excitation I e ;
- du sens du courant d’induit I.
Expression de la vitesse : E KU RI U RI)/K
V-1-2- Démarrage du moteur
Surintensité
Tdc le couple de démarrage imposé par la charge (N.m);
Td le couple de démarrage du moteur (N.m);
Id le courant de démarrage (A);
Un =240 V la tension d’alimentation nominale de l’induit ;
In = 20 A le courant nominal dans l’induit ;
R=1 la résistance de l’induit.
Au démarrage
0 E 0 et donc Id Un E
RUn / R240 A >> In
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Dès que le moteur commence à tourner, E augmente et I d diminue jusqu’à In.
Au démarrage en charge
Td T
Il faut que Td > Tdc il faut donc un courant de décollage Id 
> dC
K K
On constate qu’étant donné la pointe de courant de démarrage, le moteur à excitation
indépendante peut démarrer en charge.
Conséquences
La pointe de courant de 240 A va provoquer la détérioration de l’induit par échauffement
excessif par effet joule. Il faut limiter le courant de démarrage : en générale on accepte Id  1,5 In
Solutions pour limiter le courant
Solution 1 :
On utilise des rhéostats de démarrage. Cette solution est peu économique. Dans l’exemple
UN
U n   R  Rh  .I d   R  Rh  .1,5.I n  Rh = -R = 7
1,5.I n
Q : interrupteur de mise sous tension, F : Fusibles de protection, Rh : Rhéostat de démarrage
avec plot mort, A : Armature mobile ou culasse, B : Bobine à minimum de courant dans le
circuit d’excitation et armature fixe.
 A la mise sous tension, le circuit d’excitation est alimenté avec le courant maximum
(Rhéostat d’excitation Re au minimum de résistance)
 En déplaçant le curseur du rhéostat de démarrage (Rd), on passe du plot mort à la
résistance maximum, en fin de démarrage Rd = 0. La manette mobile M plaque
l’armature A sur le noyau B.
En cas de coupure du circuit d’excitation (risque d’emballement du moteur), la manette M est
ramenée à zéro par un ressort et le moteur s’arrête. On assure ainsi la protection contre les
risques d’emballement du moteur.















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Solution 2 : on démarre sous une tension d’alimentation réduite.
Dans notre exemple Ud RId R.1,5.In 30 V

V-1-3- Fonctionnement à vide


A vide la seule puissance absorbée sert à compenser les pertes. La puissance utile est nulle.
I0 << In RI0 << U et finalement  0 U RI0 ) /KU / K.
La vitesse à vide se règle en fonction de la tension d’alimentation ou du flux inducteur .
Attention : à vide, il ne faut jamais supprimer le courant d’excitation I e lorsque l’induit est sous
tension, car le moteur peut s’emballer. En effet si Ie0 alors 0 et  0 .
Si tend vers 0, le couple électromagnétique aussi et il arrivera un moment où le couple sera
inférieur au couple résistant et la machine s’arrêtera.
Fonctionnement à flux constant
U RI0 ) / K U /K K2.U avec K2 1/K
La caractéristique passe approximativement par zéro.

V-1-4- Fonctionnement en charge


Exprimons la vitesse de rotation en fonction de la tension d’alimentation :
E/KU RI)/KK2. (U RI) avec K2 1/Kcte
La vitesse dépend de :
- la tension d’alimentation U ;
- l’intensité du courant I imposée par le moment du couple résistant.
U reste tout de même grand devant R.I. En conséquence la vitesse de rotation est essentiellement
fixée par la tension d’alimentation U et varie très peut en fonction du courant, c.a.d, de la charge.

Exprimons le courant en fonction du couple utile : I Tem / KTu Tp) / K


Le couple de perte Tp reste constant et faible devant le couple de charge T r.
Mode de fonctionnement usuel
L’alimentation de l’induit sous tension réglable présente deux avantages :
- mise en vitesse progressive avec suppression de la surintensité ;

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- vitesse largement variable.
C’est le mode de fonctionnement utilisé lorsque la vitesse doit varier.
Conclusion :
• La tension d’alimentation impose la vitesse de rotation U/K.
• La charge impose la valeur du courant I Tr / K

V-1-5- Point de fonctionnement


Une charge oppose au moteur un couple résistant T r. Pour que le moteur puisse entraîner cette
charge, le moteur doit fournir un couple utile T u de telle sorte que :Tu Tr
Cette équation détermine le point de fonctionnement du moteur.

Ce moteur est caractérisé par une vitesse réglable par tension et indépendante de la charge.
En association avec un convertisseur statique (hacheur) fournissant une tension réglable, la
vitesse peut varier sur un large domaine.
Il fournit un couple important à faible vitesse (machines-outils, levage).
En petite puissance, il est souvent utilisé en asservissement avec une régulation de vitesse.
Propriétés
- Faible chute tension
- tension réglable dans de larges limites et dans les deux sens
- tension proportionnelle à la vitesse
- courant d’excitation indépendante de la charge et de la vitesse
-Inducteur moins résistant
- Contrôle facile du courant d’excitation
V-2- Moteur a Excitation Dérivation ou Shunt ou Parallèle
Particularités : Moteur autorégulateur de vitesse. La vitesse est relativement constante quel que
soit la charge
Utilisation : Entrainement de machines-outils et Remplacé par le
moteur asynchrone triphasé
Itot=Ie + I

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Pu Pa   Pertes  Pertes Pa = UI
   1
Pa Pa Pa
Pertes joule inducteur = Ue . Ie = Re . I²
Pertes joules induit = Ra . I a2
∑Pertes = Ue Ie + Ra . I a2 +P c
P [W ]x60
Cu [ N .m]  u
2 n[tr / min]
Caractéristiques
Caractéristique de réglage à vide n=f(i)
 Si Ia constant on a n = k/ Φ ; c’est une hyperbole
de la forme y = a / x
 Pour éviter l’emballement , il faudra choisir Rhe
tel que Iemin soit supérieur à I1 .
U
I1   Ie min
Rhe  Re

Caractéristique de vitesse ou électromécanique n=f(I)

U  RaIa
n ; À tension et flux constants, c’est une
N
droite de la forme y= - ax+b

Caractéristique électromécanique C e =f(I)

 Couple électromagnétique
C em = K Ia; c’est une droite de la forme y=ax
 Couple utile Cu = f (I)
Pu Pem  PC
Cu    K .Ia  k '  Cem  k '
 
c’est une droite de la forme y = ax - b
NB : Les droites s’infléchissent aux fortes charges à cause
de la réaction magnétique d’induit

Utilisations
Machines-outils, pompes, ventilateurs, Appareils de levage
Propriétés
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-Vitesse sensiblement constante et facile à régler
-Degré de stabilité élevé
V-3- Moteur à excitation série
V-3-1- Modèle équivalent
L’inducteur et l’induit sont reliés en série.
Conséquence : I Ie et comme Cste.Ie (hors saturation)
E KkI et Tem KI kI2

Caractéristiques :
U E Rt I
E kI
Tem k.I2
U Rt I) / kI
Schéma équivalent : Rt r R
V-3-2- Fonctionnement
a- Fonctionnement à vide
La charge impose le courant : I Temk
Si Tem tend vers 0, I tend aussi vers 0 et tend vers l’infini
(si l’on ne tient pas compte des frottements).
Alimenté sous tension nominale, le moteur série ne doit jamais
fonctionner à vide au risque de s’emballer.

V-3-3- Démarrage
Tension de démarrage :
Comme pour le moteur à excitation indépendante, il est préférable de démarrer sous tension
d’induit réduite. En effet au démarrage : 0 E 0 I U / Rt

Couple de démarrage :
Le moteur série peut démarrer en charge.
Supposons que l’on limite le courant de démarrage I d à 1,5 fois le courant nominal I n.
Excitation indépendante : Td KId 1,5xK.In 1,5.Tn
Excitation série : Td k.Id2 k . (1,5.In )2 1,5)2.In2 = 2,25 . Tn2

Pour les mêmes conditions, le moteur série possède un meilleur couple de démarrage que le
moteur à excitation indépendante.

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V-3-4- Caractéristiques
Caractéristique T=f(I)
Tem kI2
Tu Tem Tp

Caractéristique mécanique T=f()


Fonctionnement sous tension nominale
Si nous négligeons les différentes pertes :
E U ; I U / k et Tu k.I2 U2/ k2
Finalement : Tu 2 Cte
Sous tension nominale, le moteur à excitation en série ne
peut pas fonctionner à faible charge car la vitesse dépasserait
largement la limite admise.

Fonctionnement sous tension variable


La diminution de la tension d’alimentation permet
d’obtenir un déplacement de la caractéristique mécanique.
Tr1 et Tr2 sont les caractéristiques de deux charges différentes.
Le point de fonctionnement est déterminé par l’intersection
des deux caractéristiques Tu et Tr.

Sens de rotation
Rappel : pour changer le sens de rotation d’un moteur à courant continu, il faut inverser soit I,
soit Ie. Comme pour le moteur à excitation série I=Ie, pour changer son sens de rotation il faut
inverser la connexion entre l’inducteur et l’induit.

Ce moteur possède un fort couple de démarrage. Il convient très bien dans le domaine des fortes
puissances (1 à 10 MW) pour obtenir un fonctionnement satisfaisant en faible vitesse (traction,

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laminoirs).
En petite puissance il est employé comme démarreur des moteurs à explosion.
Propriétés
- Vitesse très variable
- S’emballe à vide
- Couple de démarrage élevé
- Grande vitesse à faible charge
- Absorbe très bien les surcharges passagères
- Couple indépendant de la tension
Utilisations
- Traction électrique
- Démarreur d’automobile
- Ventilateurs, pompes centrifuges, compresseurs, pompes à piston

V-4- Moteur a excitation composée ou compound


V-4-1- Excitation Compound ou composé a flux additif
Particularités: Ne s'emballe pas, Couple de démarrage meilleur qu'en excitation dérivation
Utilisation : Laminoirs, appareils de levage et de manutention
Utilisé aussi en excitation Indépendante
Les caractéristiques sont intermédiaires entre celles du Moteur série et celle du Moteur shunt.
Suivant l’importance de la F.M.M. de l’enroulement série, ses caractéristiques se rapprocheront
d’avantage de celles du moteur série (pour les fortes charges) ou de celles du moteur shunt (à
vide et à faible charge).
Propriétés :
- Couple de démarrage plus élève que celui du
moteur shunt et croissant très rapidement avec le
courant.
- Vitesse pratiquement constante aux charges
normales et très rapidement décroissante lorsque le couple résistant augmente.
- Ne s’emballe pas à vide ou aux faibles charges comme le moteur série.
Utilisations
- Machines-outils à couple variable ou a mouvement alternatif (étaux limeurs, raboteuses);
- Machines démarrant en charge (treuils, pompes à piston) ;
- Traction électrique

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V-4-2- Excitation : Compound ou composé a flux soustractif
Particularités : Risque d'emballement du fait de l'annulation du flux résultant des enroulements
Utilisation: Pratiquement ce moteur n'est plus utilisé
Propriétés :
- Couple de démarrage croissant d’abord avec le courant pour les faibles charges, puis
décroissant ;
- Vitesse variant peu avec le courant et pouvant être maintenue constante ou croître quand la
charge croit.
Inconvénients :
- Instabilité et risque d’emballement si, par accroissement de vitesse, le couple moteur
devient supérieur au couple résistant ;
- Inversion possible de sens de rotation en cas de surcharge (F.M.Msérie F.M.M.),d’où
surintensité très dangereuse.
Remarque : Ce moteur n’est pas pratiquement utilisé.
V-5- Caractéristiques des moteurs

Caractéristiques électromécaniques N = f(Ia) Caractéristiques électromécaniques Cu= f(Ia)

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Caractéristiques mécaniques Cu = f(N) Caractéristiques mécaniques N= f (Cu)

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