Vous êtes sur la page 1sur 51

ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARTS ET METIERS

DÉPARTEMENT GÉNIE ELECTRIQUE

𝟐è𝐦𝐞 Année cycle d’ingénieur filière

Rapport de Projet Fin d’Année

Sujet :

Implémentation d’un Démodulateur FSK pour la réception


d’information vidéotex

Membre de JURY :

Mr H.AANBAR
Mr A.BENAATA
Mr A.NAITAILI

Réalisé par : Encadré par :


Ibtissam KARAMI A. NAITAILI
Rim EL MAAROUFI
Remerciements

Avant tout développement sur cette expérience, il apparaît


opportun d’exprimer nos sincères remerciements à tous ceux qui nous
ont accompagné durant cette période de recherche, et qui ont su en
faire un moment à la fois agréable et très profitable.

Nous tenons à exprimer nos plus vifs remerciements à


Mr.A.NAITAILI qui fut pour nous un enseignant durant notre
carrière en cycle d’ingénieure et un bon encadreur attentif et
disponible malgré ses nombreuses charges. Sa compétence, sa rigueur
scientifique et sa clairvoyance nous avons beaucoup appris. Ils ont été
et resteront des moteurs de notre travail ainsi qu’un bon modèle à
suivre dans le domaine de l’électricité.

Nous souhaitons aussi remercier nos parents pour l’intérêt qu’ils


ont toujours porté à ce que nous réalisons. Merci d’avoir toujours été
là et de nous avoir tant aidé et encouragé. Enfin, les mots les plus
simples étant les plus forts, nous adressons toute nos affections à nos
familles. Merci pour avoir fait de nous ce que nous sommes
aujourd’hui et de nous avoir fait croire à nos capacités.

2
Résumé

Ce projet de fin d’année sous-titré « Implémentation d’un Démodulateur FSK pour


la réception d’information vidéotex » a pour but savoir la modulation et la démodulation
Frequency Shift Keying (FSK). Dans le document on trouve, quatre grands titres ont été
conçus pour mieux exposer le thème. Le premier se consacre sur l’état de l’art qui contient les
informations globales à savoir sur les mots clefs du thème. Le deuxième contient le cahier de
charge. Le troisième se consacre sur l’étude théorique. Enfin, le dernier titre se consacre sur
la simulation en utilisant le logiciel MATLAB-SIMULINK.

Abstract
This end-of-year project captioned « Implémentation d’un démodulateur pour la
réception d’information Vidéotex » has as an important aim modulation and demodulation
Frequency Shift Keying (FSK). In this document below, we find four main titles that have
been created to better expose this project. The first one, focuses on the state of the art which
contains the overall information on the keywords of the subject. The second one contains the
specifications. The third is devoted to theorical study. Finally, the last title is devoted to the
simulation using the MATLAB-SIMULINK software

Les mots clés :


-Le réseau téléphonique commuté
-Information Vidéotex
- Modulation par déplacement de fréquence
- Démodulation

3
Sommaire
Etat de l’art……………………………………………………………………..………………………. …8

Partie 1: Généralités sur la modulation…………………………………………..…………………...…. ….9

1- la modulation……………………………………………………………....……………………… ….9

1.1- introduction………………………………………………………..………………………… 9

1.2 Objectifs et définitions…………………………………………………………………………9

1.3 Transmission sur fréquence porteuse ou avec modulation……………………………………..9

1.3.1 Modulation analogique………………………………………………………………10

1.3.1.1 la transmission analogique de données analogiques…………………………….10

1.3.2 Modulation numérique…………………………………………………………. …….11

1.3.2.1 Modulation numérique FSK……………………………………………….…… 12

Partie 2: Vidéotex- Définition et explications…………………………….………………………….……13

1- Définition d'un vidéotex ………………...………………………..……………………………..….13

2- Historique de la norme…………………………………………………………………………….. 13

3- Architecture des réseaux du Vidéotex …………………………..…………………………………14

Partie 3: Réseau RTC………………………………………………………………………………………23

1- définition…………………………………………………………………………………………….23

2- Description d’un réseau téléphonique traditionnel …………………………………………………23

3- Principe d’un réseau RTC ………………………………………………………………………….23

4- Architecture d'un réseau RTC ……………………………………………………………………....24

Partie 4: La norme V.23………………………………………………………………………………….... 26

1- Les caractéristiques principales recommandées pour un modem permettant la transmission

de données à vitesse moyenne sur RTC……………………………………………………………..…29

2- Rapidités de modulation et fréquences caractéristiques de la voie aller de transmission de données..29

3- Tolérances et fréquences caractéristiques de la voie aller……………………………………………29

4- rapidité de modulation et fréquences caractéristiques de la voie de retour…………………………..29

5- tolérances des fréquences caractéristiques de la voie de retour………………………………………30

Cahier de Charge: ………………………………………………………………………………………….31

1- Problématique…………………………………………………………………………………………32

2- Caractéristiques du canal d'émission………………………………………………………………….32

3- Caractéristiques du canal de réception…………………………………………………………….. ...32

Etude théorique …………………………………………………………………………………………….33

Partie 1: Etude théorique de la modulation FSK……………………………………………………………34

4
1- Principe de fonctionnement de la modulation FSK………………………………………………….34

2-L'oscillateur commandé en tension VCO…………………………………………………………….35

3-Calcul mathématique…………………………………………………………………………………35

Partie 2: Etude théorique de la démodulation FSK:………………………………………………………..36

1- Boucle à verrouillage de phase (PLL)……………………………………………………………...37

2- Présentation du circuit 4046………………………………………………………………………..39

SIMULATION SOUS SIMULINK………………………………………………………… ……………41

Partie 1: Logiciels utilisés…………………………………………………………………………………. 42

1- Simulink…………………………………………………………………………………………… 42

2- Matlab……………………………………………………………………………………………... 43

Partie 2: Implémentation des blocs sous le logiciel Simulink

1- Modulation…………………………………………………………………………………………. 44

2- Démodulation………………………………………………………………………………………..45

3- La boucle Globale de la modulation et démodulation FSK…………………………………………..47

5
Listes De Figures
Figure 1 : Transmission analogique de données analogiques ............................................................... 11
Figure 2 : liaisons hertziennes ............................................................................................................... 12
Figure 3 : Exemple de modulation FSK cohérente ................................................................................ 13
Figure 4 : Schéma du système alphamosaïque : modèle de terminal, types de caractères, codage des
caractères mosaïques ............................................................................................................................ 17
Figure 5 : Architecture du terminal dans le mode série ........................................................................ 18
Figure 6 :Exemple de page en mode série. On notera les espaces encadrant les étoiles représentant la
neige, ainsi que ceux précédant les noms de pays sur fond rouge. Comme on peut le voir sur la figure
suivante, ceux–ci masquent les codes de changement d'attribut ........................................................ 20
Figure 7: La même page test que ci-dessus montrant l'indépendance des attributs et des caractères20
Figure 8 : Les capacités graphiques de la norme Vidéotex illustrée sur une page Vidéotex ................ 21
Figure 9: Carte de Bretagne tracée utilisant le mode géométrique ..................................................... 21
Figure 10:Carte de Bretagne tracée utilisant les caractères dits "mosaïques lisses" (mode dit suédois)
............................................................................................................................................................... 21
Figure 11: Carte de Bretagne tracée utilisant les caractères dits "mosaïques" .................................... 21
Figure 12: Architecture du terminal dans le mode parallèle ................................................................ 22
Figure 13 : Principe de fonctionnement de réseau RTC ........................................................................ 24
Figure 14: Schéma de l’architecture du réseau RTC.............................................................................. 25
Figure 15: Principe de fonctionnement de la modulation FSK ............................................................ 35
Figure 16: Modulateur FSK -PC.............................................................................................................. 35
Figure 17: Schéma d’une boucle à verrouillage de phase ..................................................................... 38
Figure 18: Schéma d’un comparateur ................................................................................................... 38
Figure 19: Schéma du circuit 4046 ........................................................................................................ 39
Figure 20: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π :............... 40
Figure 21: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π ................... 40
Figure 22: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π ................ 41
Figure 23: Logo de MATLAB ET SIMULINK............................................................................................. 43
Figure 24: Montage de la boucle de Modulation FSK ........................................................................... 45
Figure 25: Le passage de signal binaire en signal modulé ..................................................................... 46
Figure 26: Schéma Bloc de la boucle PLL............................................................................................... 46
Figure 27 : Paramétrage de Bloc de la boucle PLL ............................................................................... 47
Figure 28 : Boucle de Modulation et démodulation de la FSK ............................................................ 48
Figure 29: Visualisation des signaux de Modulation et démodulation de la FSK ................................ 49

6
Listes de Tableaux

Tableau 1: table de code mosaïque de Viewdata ................................................................................. 19


Tableau 2: Avantages et Inconvénients du réseau RTC........................................................................ 26
Tableau 3: Caractéristiques du Canal d’émission .................................................................................. 33
Tableau 4: Caractéristiques du Canal de réception............................................................................... 33

7
INTRODUCTION GENERALE

Le mot « télécommunications » a été utilisé pour la première fois en 1904 par


l’Ingénieur Edouard Estaunié. Des recherches ont été faites, des théories ont été apparues.
Mais grâce à son insensibilité aux bruits, Armstrong a proposé la modulation de fréquence
FM, c’était en 1936. Les télécommunications ne sont pas considérées comme une science,
mais comme des technologies et des techniques appliquées. On attend par
télécommunications toute transmission, émission et réception à distance, de signes, de
signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toutes natures, par fil,
radioélectriques, optiques ou autres systèmes électromagnétiques.
Aujourd’hui, ce secteur connaît une forte croissance, grâce aux progrès
technologiques réalisés dans les domaines scientifiques du secteur mathématique : le
traitement du signal, la cryptographie et la théorie de l’information ; le secteur informatique :
le génie logiciel et la diffusion de la microinformatique. Face à cette évolution très rapide de
ce secteur des télécommunications, il est parfois difficile de s’y retrouver. Pourtant, la
maîtrise des bases des télécommunications telle que la modulation permet de se servir à y
intégrer.
Les systèmes de télécommunications ont pour objet de transmettre des informations à
l’aide d’un signal se propageant dans l’espace ou le long d’une ligne, de son point d’émission
à celui de réception. Que ce soit en transmission hertzienne, en téléphonie ou en transmission
de données, le procédé de la modulation est la solution plus efficace. La qualité d’une liaison
dépend en partie de la performance de la modulation que le système utilise. Le choix de la
modulation s’avère donc très important pour tout système de télécommunications. Choix
toutefois confrontés par divers paramètres aussi importants les uns que les autres.

8
ETAT DE L’ART

9
Partie 1 : Généralités sur la modulation
1. La modulation
1.1. Introduction
La communication est un transfert d'informations d'une source vers un destinataire, à
travers un milieu appelé « canal ». Ces informations se présentent souvent sous une forme
physique inadaptée à sa transmission. Il importe donc, avant toute chose, de transformer ces
grandeurs caractéristiques en signaux électriques susceptibles de se propager. Cela constitue
l'enjeu principal de la modulation. Ce chapitre décrit les notions essentielles sur la
transmission et les signaux impliqués dans la technique. Dans ce sens, nous allons offrir une
vue générale sur la modulation et représenter mathématiquement des signaux réels.
La transmission d'information nécessite la prise en compte des caractéristiques du
canal de transmission telles que sa bande, sa puissance maximale admissible et le bruit qu'il
génère. Par conséquent, il est donc nécessaire pour transmettre un signal de l'adapter au canal
de transmission. D'où le but de la modulation.

1.2. Objectifs et Définitions


Définition 1.01 :
La modulation de porteuse analogique consiste à faire varier un des paramètres d'une onde
sinusoïdale appelée onde porteuse en fonction du signal qui constitue l’information à
transmettre appelé signal modulant. La grandeur qui peut être modulée est l'amplitude, la
phase et la fréquence. L'opération de modulation a donc pour effet de transformer un signal en
bande de base ou le message en un signal haute fréquence ou signal modulé.
Définition 1.02 :
La démodulation est l'opération inverse de la modulation, c'est la reconstruction du signal
modulant à partir du signal modulé. L'addition éventuelle de bruits, d'interférences et de
distorsion, limite la fidélité de la reconstruction. Les principaux objectifs de la modulation
sont donc : L'adaptation aux conditions particulières d'un milieu de transmission. Grâce à une
modulation adéquate, il est notamment possible d'utiliser un canal très perturbé et garantir
malgré tout une bonne qualité de transmission. Pour une transmission par ondes, il faut transposer
le signal initial dans un domaine de fréquence où les conditions de propagation (portée, largeur de
bande utile) sont adaptées aux problèmes à résoudre.

1.3. Transmission sur fréquence porteuse ou avec modulation


II existe deux techniques de modulation selon le type du signal modulant à transmettre : la
modulation analogique et la modulation numérique. Notre étude se base seulement sur la
modulation numérique mais nous allons voir succinctement la modulation de fréquence analogique.

10
1.3.1 Modulation analogique

Principe de la transmission analogique

La transmission analogique de données consiste à faire circuler des informations sur un support
physique de transmission sous la forme d'une onde. La transmission des données se fait par
l'intermédiaire d'une onde porteuse, une onde simple dont le seul but est de transporter les données
par modification de l'une de ces caractéristiques (amplitude, fréquence ou phase), c'est la raison
pour laquelle la transmission analogique est généralement appelée transmission par modulation
d'onde porteuse. Il existe deux types de transmission analogique : la transmission analogique de
données analogiques et la transmission analogique de données numériques. Notre étude se base
seulement sur la modulation numérique mais nous allons voir succinctement la modulation de
fréquence analogique.

1.3.1.1. La transmission analogique de données analogiques

Ce type de transmission désigne un schéma dans lequel les données à transmettre sont
directement sous forme analogique (voir Figure 1.01). Ainsi, pour transmettre ce signal,
l'Equipement de Terminaison des circuits de Données (ETCD) doit effectuer une convolution
continue du signal à transmettre et de l'onde porteuse, c'est-à-dire que l'onde qu'il va
transmettre va être une association de l'onde porteuse et du signal à transmettre. Dans le cas
d'une transmission par modulation d'amplitude par exemple la transmission se fait de la manière
suivante :

Figure 1 : Transmission analogique de données analogiques

1.3.2 Modulation Numérique

Les modulations numériques sont utilisées pour des liaisons hertziennes uniquement. Par
opposition aux transmissions par fibre optique qui s’effectuent, elles, en base de base (signal
numérique non modulé

11
Figure 2 : liaisons hertziennes

• Il existe trois types de modulations numériques :

ASK FSK PSK


Modulation Modulation Modulation
d'amplitude de de Phase
fréquence

• Les notions de bases et principales définitions :


La transmission de signaux numériques fait appel à quelques notions de base qui sont
rappelées ci-après :

1.3.2.1 Modulation Numérique FSK :


• Définition
Les Modulations par Déplacement de fréquence (MDF) sont aussi souvent appelées par
leur abréviation anglaise : FSK pour "Frequency Shift Keying". La modulation par
déplacement de fréquence est un mode de modulation de fréquence numérique dans lequel

12
le signal modulé varie entre des fréquences prédéterminées. Généralement, la fréquence
instantanée peut prendre deux valeurs discrètes appelées marque « mark » et espace «
space ». Il s'agit de la forme non-cohérente de FSK. Dans les formes cohérentes de FSK, il
n'y a pas de discontinuité de phase dans le signal de sortie.

Figure 3 : Exemple de modulation FSK cohérente

13
Partie 2 : Vidéotex - Définition et Explications
1. Définition d’un Vidéotex :
Le Vidéotex est un service de télécommunications permettant l'envoi de pages
composées de textes et de graphismes simples à un utilisateur en réponse à une requête de ce
dernier (interactivité). Ces pages sont destinées à être visualisées sur un écran cathodique, par
exemple sur une télévision ou tout autre écran au format de la télévision.
Le Minitel français est le terminal adapté à ce service. Le nom du terminal a fini par être
utilisé, dans le langage courant, comme nom générique du service et est donc
en français devenu synonyme de Vidéotex. Le service utilise une norme de communication
basée sur une syntaxe de description des pages. Le service Télétel (ou Minitel) utilise la
norme Antiope (Option 2 de la norme internationale T.100)
Le service est généralement rendu par un système comportant des terminaux de type
écran-clavier connectés par le réseau téléphonique commuté à un point d'accès spécifique
assurant la connexion à un serveur au travers d'un réseau de transmission de données (en
France le réseau Transpac de commutation de données par paquets) vers des serveurs, voire
vers des terminaux pairs. Seul le service Télétel (aussi appelé Minitel, du nom du terminal),
basé sur une option de consommation à la demande permise par l'utilisation de points d'accès
Videotex intégrés comme autocommutateurs dans le réseau téléphonique commuté, a connu
une exploitation commerciale d'une durée significative. Les services britannique (Prestel),
allemand (Bildschirmtext), italien (Videotel), canadien (Télidon) et japonais (Captain), tous
basés sur un système d'abonnement, n'ont pas connu de succès commercial et ont été arrêtés
peu après la fin des phases d'expérimentation. Néanmoins, le système Viewdata (dont Prestel
était la marque commerciale) continue d'être utilisé par les agences de voyage au Royaume-
Uni.
2. Historique de la norme :
[2] La première norme technique mondiale du Vidéotex est la
recommandation T.100 du CCITT, ancêtre de l'UIT-T. Cette norme regroupe les
caractéristiques des quatre systèmes exploités en 1980, date d'adoption de cette norme :

✓ Système Viewdata, utilisée au Royaume-Uni pour le service Prestel ;


✓ Système ANTIOPE (Acquisition Numérique et Télévisualisation d'Images Organisées
en Pages d'Écriture) utilisé en France pour les services Télétel et Annuaire
Électronique (le nom du terminal, le Minitel a fini par devenir le nom commun à ces
services) ;
✓ Le système NAPLPS (North-American Presentation Level Protocol Syntax), utilisé au
Canada pour le service Télidon ;
✓ Le système CAPTAIN (Characters and Pattern Telephone Access Information
Network), utilisé au Japon pour le service éponyme de NTT.
Au même moment, la norme internationale Recommandation F.300 du CCITT définit les
règles d'exploitation et les caractéristiques du service lui-même. Elle a été en vigueur jusqu'en
2004, la France étant la seule à maintenir encore le service.
Une seconde norme internationale, adoptée par le CCITT en 1984 définit un certain nombre
de fonctions de commande du réseau correspondant approximativement aux fonctions du
point d'accès Vidéotex.
La première norme européenne (T/CD 06-01), adoptée en mai 1981 par la CEPT (Conférence
Européenne des administrations des Postes et Télécommunications), regroupe les deux

14
versions européennes de T.100 et y ajoute des fonctions techniques provenant de propositions
allemandes (Bilschirmtext) et suédoises. Elle a été mise à jour régulièrement jusqu'en 1988 et
est actuellement maintenue et publiée comme norme européenne de télécommunications par
l'ETSI sous le titre ETS 300 072 Syntaxe de données de la couche de présentation du
Vidéotex. Ses dernières versions incluent le vidéotex photographique (utilisation de la
norme JPEG) et la transmission de formes de caractères (DRCS ou jeux de caractères
dynamiquement redéfinissables). Les normes européennes successives ont été :

• T/TE 06-02 (ETS 300 073), en mai 1988 : mode géométrique de la syntaxe de
données de la couche présentation du Vidéotex ;
• T/TE 06-03 (ETS 300 074), en mai 1988 : syntaxe pour le transfert transparent de
données (destinée au téléchargement de logiciels et d'autres formes de données) ;
• T/TE 06-04 (ETS 300 075) : données retraitables pour le Vidéotex (qu'on peut
assimiler à des informations de scripts actifs dans le terminal) ;
• T/TE 06-05 (ETS 300 076) : identificateur des capacités du terminal de Videotex
(TFI).

3. Architecture des réseaux du vidéotex :

Le réseau vidéotex suppose généralement un accès par modem sur le réseau


téléphonique commuté. Dans les services mis en œuvre dans les années 80, le modem du
terminal est un modem asynchrone de type CCITT V.23, les pages sont généralement envoyées
au terminal client à 1200 bits/s. Les réponses de celui-ci (principalement les touches pressées
par l'utilisateur) sont retournées au point d'accès à 75 bits/s. Des Minitel rapides utilisant une
modulation synchrone à 4800 ou 9600 b/s (le modem de la télécopie) ont été vendus dans les
années 90. Plus récemment, des logiciels d'émulation du Minitel sur ordinateurs personnels ont
utilisé des accès internet pour rendre le service Vidéotex.

a. Systèmes centralisés (Viewdata,


Bildschirmtext, Annuaire Électronique)

Dans un système centralisé, le terminal est connecté directement à un serveur unique.


Généralement, ce serveur unique est en fait un "cache" régional des pages les plus demandées,
l'ensemble des pages étant disponibles dans le Centre National. Les fournisseurs de service
téléchargent leurs pages dans ce serveur et chaque page a un numéro national unique permettant
l'accès arborescent. Le nombre de chiffres composant ce numéro est significatif de la
profondeur de la page dans l'arborescence. Ainsi, un fournisseur d'information se voit attribuer
un numéro pour sa page d'accueil et tous les numéros plus longs qui commencent par ce numéro.
(Ci-dessous, quelques photos illustrent ce propos). En contrepartie de cette lourdeur,
la navigation, simple quoique longue, ne requiert que le clavier téléphonique
(clavier numérique et non alphanumérique).

b. Systèmes décentralisés (Télétel)

Ce sont les systèmes décentralisés dont l'architecture préfigure le plus celle du web
sur réseau Internet.

15
Le point d’accès joue plusieurs rôles :
1. Vis-à-vis de l'usager

✓ Identification de l'usager par sa ligne téléphonique.


✓ Écho des caractères émis par le clavier vers l'écran du terminal
✓ Comptabilisation du temps de connexion et transmission à la facturation en
fonction du mode et en "mode kiosque complet" en fonction du palier
✓ Préserve l'anonymat de l'usager.

2. Vis-à-vis du réseau

Mise en paquet des caractères émis par le clavier et envoi pour paquet plein ou
par réception du code de commande (Envoi, suite, ...)
Conversion de l'adresse symbolique en numéro Transpac (analogue à la fonction
DNS)
Routage vers le serveur
Reroutage éventuel

3. Vis-à-vis du serveur

Comptabilisation de la part de redevance à reverser au fournisseur d'information


Le service français comporte 3 modes :

❖ Le mode dit "3613" correspond à un service public gratuit ou à un service par


abonnement : le fournisseur d'information paie au fournisseur d'accès et de
réseau l'ensemble des frais de réseau. Dans le cas de l'abonnement, l'usager
rémunère directement le service. Rien n'apparaît sur sa facture téléphonique.

❖ Le mode dit "3614" dans lequel l'usager paie la part réseau mais pas le prix du
contenu : c'est le mode qui correspond à l'usage majoritaire actuel de l'Internet.
Il n'interdit pas un sous-mode dans lequel le prix du contenu est directement
réglé par l'usager au fournisseur. Il appartient alors au fournisseur d'identifier
l'usager (par login et mot de passe). Sinon, le point d'accès préserve l'anonymat
de l'usager par rapport au fournisseur de service.

❖ Le mode kiosque (et ses divers paliers tarifaires) dans lequel la facture
téléphonique sert de moyen de paiement, non seulement des frais de
télécommunication, mais aussi du prix de l'information qui est reversé au
fournisseur d'information. Ce mode fonctionne donc, d'où son nom, comme un
système de vente de la presse : le kiosque à journaux assure la collecte des
versements des clients et conserve sa part en reversant la leur au service
de transport (les NMPP) et aux éditeurs (les fournisseurs de services).

c. Caractéristiques techniques de la norme de présentation du


Vidéotex (CCITT T.100) :
Caractéristiques communes aux options 1 et 2 : le mode alphamosaïque :

Le mode alphamosaïque est la base des services de Vidéotex européens et ils ont, heureusement,
un ensemble de caractéristiques communes. Ils sont basés sur un modèle de terminal
16
alphanumérique classique de la téléinformatique des années 70 : une mémoire d'entretien de
page (RAM) contient les codes des caractères à visualiser et une mémoire (morte type ROM)
contient les formes des caractères. Une base de temps organise la lecture périodique de la RAM
de façon à afficher la page avec une fréquence (50Hz ou plus) évitant le papillotement.

L'originalité du système alphamosaïque, imaginé au Royaume Uni vers 1971 par les ingénieurs
de la BBC dans le cadre du projet Ceefax, consiste en plusieurs caractéristiques :

• La capacité de l'écran est limité à 24 ou 25 rangées de 40 caractères, soit


un total d'environ 1000 caractères. Ceci permet d'utiliser des mémoires de 1kbit qui,
dans les années 70 constituent le standard du marché mais aussi de visualiser la page
sur l'écran d'un téléviseur domestique.
• En contrepartie de cette limitation, l'écran gagne la possibilité de visualiser les pages en
couleurs. Huit couleurs sont utilisées correspondant aux 8 combinaisons des trois
couleurs primaires. Cette possibilité constitue l'introduction de la notion d'attributs des
caractères.
• Outre l'alphabet informatique classique (alphabet international N°5, ISO CEI 646 aussi
appelé ASCII aux États-Unis), un alphabet dit graphique ou mosaïque. Les caractères
mosaïques sont composés d’une matrice de 2 points de largeur sur 3 points de hauteur,
représentant donc 64 caractères différents. Ils peuvent être considérés comme les
morceaux d’une image qui seront collés les uns contre les autres pour la constituer.
Outre les attributs de couleur, cet alphabet mosaïque possède l'attribut de jointure (le
caractère est jointif ou séparé). Une photo de la galerie donne un exemple d'emploi de
cet attribut : cette page avec quelques centaines d'autres est l'une des premières pages
du mode parallèle présentées publiquement en Septembre 1976 dans le cadre d'une
présentation du système Antiope à l'exposition СПОРТ 76 à Moscou.

Figure 4 : Schéma du système alphamosaïque : modèle de terminal, types de caractères, codage des caractères mosaïques

Les deux systèmes alphamosaïques se différencient par le mode de gestion de leurs attributs
qualifiés respectivement de série (ou sériels) pour le système d'origine britannique et de
parallèles pour le système d'origine française.
17
Option 1 : le mode alphamosaïque série

C'est le mode original du système Viewdata. Il est construit de manière à assurer une
compatibilité visuelle avec le système Télétexte (Ceefax) et donc à utiliser la
même technologie de terminal. La syntaxe en est cependant différente de façon à permettre le
transfert sur un réseau de données transparent.

▪ Modèle de terminal

Le principe de construction du terminal est dérivé de celui de Ceefax dans lequel les codes reçus
en ligne sont mis directement en mémoire. Comme la transmission utilisée par Ceefax se fait
par mots de 7 éléments binaires, la mémoire comporte donc 7 kilobits. Sur les 128
combinaisons, 32 d'entre elles sont des codes d'attributs et les 96 autres représentent des
caractères. Lorsque le code est un code de caracère, il est transmis au générateur de caractères,
si c'est un code d'attribut, il est mis en mémoire dans un loquet (latch) et maintenu jusqu'à ce
qu'un nouveau code d'attribut se présente. Le contenu du loquet commande le fonctionnement
du générateur d'effet. Les effets utilisés sont la couleur du caractère (une parmi 8), la couleur
du fond, le clignotement, le type de caractères (alphabètiques ou mosaïques).

La conséquence principale de cette architecture est qu'un code de fonction occupe sur l'écran la
place d'un caractère qui est généralement représenté alors comme un espace.

Dans la figure ci-dessous, le mot VIEWDATA est écrit avec une espace entre chaque lettre en
raison du changement de couleur entre chaque lettre.

Figure 5 : Architecture du terminal dans le mode série

▪ Tables de codage :

Le système Viewdata utilise deux tables de codage : la version britannique de l'Alphabet


International no 5 (ISO CEI 646) pour les caractères alphanumériques et une table pour les
caractères mosaïques. Cette dernière est intéressante : en effet, comme il n'y a que 64
formes mosaïques et 96 emplacements dans la table de codage, il reste 32 positions utilisées
par la partie majuscule de l'Alphabet International no 5. Ces 32 majuscules portent le nom de
caractères « qui passent au travers » (Blast through) . Ceci permet d'inclure un texte en
majuscules dans un schéma en mosaïque sans avoir à dépenser un espace pour cette
modification. Ce jeu mosaïque est également appelé semi-graphique, voire graphique. Le nom
originel est Viewdata Graphics.

18
Tableau 1: table de code mosaïque de Viewdata

Chaque fonction d'attribut est codée par la succession de deux codes : un code d'échappement
(code 1/11 ou hexadécimal 1B) suivi d'un caractère alphanumérique majuscule avec les
significations du tableau ci-contre.

• La couleur (1 parmi 8) de forme applicable aux caractères alphabétiques (ABK à ANW)


avec les couleurs dans l'ordre suivant de 0 à 7: Noir, rouge vert, jaune, bleu,
magenta, cyan, blanc;
• La couleur (1 parmi 8) de forme applicable aux caractères mosaïques (MBK à MSW)
dans le même ordre;
• La couleur de fond définie par transfert à partir d'une couleur de forme (NBD) nouveau
fond ;
• La remise du fond en noir, valeur par défaut : BBO,
• La taille de caractère (normale NSZ, double hauteur DBH, double largeur DBW ;
double taille DBS) ;
• Le clignotement (FSH) et l'arrêt de clignotement (STD) ;
• Le début ou la fin de soulignement ; STL et SPL ;
• Le début ou la fin de masquage ; CDY et SPD ;
• La mise en marche et l'arrêt de la fonction de maintien du caractère précédent dans le
mode mosaïque : HMS et RMS ;
• Le début ou la fin d'incrustation (SBX et EBX).

19
Les deux images ci-dessous représentent la même page, photographiées sur une console de
création de pages fonctionnant selon le mode série. Sur la seconde version, on a activé la
fonction de visualisation des codes d'attributs sous forme de caractères visibles. Cette version
permet de comprendre les contraintes du mode série en montrant notamment
le nombre d'espaces requis pour gérer les attributs. On peut voir que les caractères blast
through, ne requérant aucun espace pour être visualisés quand on est en mode "graphique"
(comme on appelle aussi le mode mosaïque). On peut également voir la séquence de 3 ou 4
codes requis pour commencer une page quand il y a un fond : Couleur du caractère suivi de
nouveau fond fixent la couleur du fond. Si on en reste là, les caractères seront inscrits dans la
même couleur que le fond, ce qui les rendrait peu visibles. Il faut donc à nouveau fixer la
couleur du caractère qui va suivre. Si celui-ci est alphabétique, on en reste là. Sinon, on
prescrit aussi un "maintien du graphique" qui permet de remplacer l'espace requis par les
codes d'attributs à venir sur la même rangée par une répétition du caractère graphique
précédent : on voit ce que cela donne sur la première rangée pour le code "mosaïque vert" au
niveau du Pas de Calais.

Figure 6 :Exemple de page en mode série. On notera les espaces encadrant les étoiles représentant la neige, ainsi que ceux
précédant les noms de pays sur fond rouge. Comme on peut le voir sur la figure suivante, ceux–ci masquent les codes de
changement d'attribut

Option 2 : le mode alphamosaïque parallèle

Figure 7: La même page test que ci-dessus montrant l'indépendance des attributs et des caractères

Il consiste en une syntaxe de description de pages indépendante de la couche de transfert des


données. Ainsi, les données peuvent-elles utiliser un système de télécommunications (incluant
le réseau téléphonique commuté) mais aussi utiliser un système de radiodiffusion de données
à condition qu'il respecte l'indépendance entre la couche de transfert et la syntaxe de données.

20
Les pages sont composées de 25 lignes de 40 colonnes de symboles, qui peuvent être soit des
caractères alphanumériques (correspondant à un répertoire étendu requis par les 39 langues
européennes utilisant une forme d'alphabet latin, soit des caractères mosaïques permettant la
composition de graphismes élémentaires. La première ligne n’est jamais utilisée directement,
elle joue le rôle de ligne d’état, affichant le prix de la communication par exemple. Chaque
caractère dispose d’un certain nombre d’attributs, qui sont la couleur d’écriture et de fond (8
couleurs sont disponibles sur un Minitel), les attributs visuels tels l’inversion vidéo, le
clignotement, et pour le mode texte le soulignage, et la taille d’affichage (normale, double
largeur, double hauteur ou les deux réunis). Les attributs de chaque caractère alphabétique
comme mosaïques peuvent être définis librement et indépendamment de ceux des autres
caractères.

Figure 8 : Les capacités graphiques de la norme Vidéotex illustrée sur une page Vidéotex

Des possibilités d'autres caractères (mosaïques lissés, caractères dynamiquement


redéfinissables, caractères non latin tels que cyrillique, arabes ou grecs, voire non
alphabétiques pour le chinois ou le japonais ont été progressivement introduits.
Les fonctions de taille et l'indépendance du choix des couleurs ne sont pas disponibles dans
l'Option 1 dérivée du système Viewdata utilisé par Prestel, en raison du parti pris de
compatibilité visuelle avec le télétexte diffusé britannique dans lequel il n'y a pas
indépendance entre la syntaxe de données et le protocole de transport. De même, le répertoire
alphanumérique est limité aux caractères non accentués de la langue anglaise.

Figure10: Carte de Bretagne tracée Figure 11:Carte de Bretagne tracée


utilisant les caractères dits "mosaïques Figure 9: Carte de Bretagne tracée
utilisant le mode géométrique utilisant les caractères dits "mosaïques"
lisses" (mode dit suédois)

21
▪ Modèle de terminal

Ce type d'approche suppose qu'en mémoire, les codes de caractères et ceux des attributs
occupent chacun une partie de la mémoire d'entretien de page et donc ce type de terminal coûte
plus cher en volume mémoire. Jusqu'à trois fois plus compte tenu du nombre d'attributs
normalisés :

• Couleur du caractère (présence ou absence de rouge, de vert, de bleu soit 3 éléments)


• Taille du caractère (simple ou double en largeur et en hauteur soit 2 éléments)
• Clignotement : 1 élément,
• Couleur du fond : 3 éléments,
• Nature du caractère (alphanumérique ou mosaïque) soit 1 élément qui peut être multiplié
si le terminal accepte par exemple des caractères non latins.
• Fond inversé : 1 élément,
• Souligné : 1 élément,
• Masqué : 1 élément,

On ajoute en outre un attribut qui est surtout utilisés dans le mode radiodiffusé Télétexte pour
permettre le sous-titrage (incrusté ou non dans une image extérieure) ce qui conduit à 14
éléments binaires de mémoire pour les attributs, soit 22 en tout si on compte un répertoire de
256 caractères.

Les informations provenant de la ligne sont décodées avant d'être mises en mémoire. Le
décodeur n'est pas figuré sur le dessin ci-dessous.

Figure 12: Architecture du terminal dans le mode parallèle

L'option 3 ou mode alpha-géométrique

Il est essentiellement basée sur la représentation vectorielle des images et définit une syntaxe
indépendante de la résolution (et des autres capacités visuelles) du terminal qui réalise
l'interpolation correspondant à ses propriétés. Les coordonnées utilisées dans les instructions
sont exprimées en fraction d'écran unité (L'écran est inscrit dans un carré unité) et le terminal
se charge d'adapter le tracé à la résolution de son système de visualisation. Cependant,
l'usage du mode géométrique n'est optimum que si le modèle de terminal est basé sur
l'utilisation d'une mémoire de points (bit map) et non d'une mémoire de caractères. Les
canadiens de l'équipe Télidon ont démontré la possibilité de réaliser un décodeur géométrique

22
sur un terminal alphamosaïque en mode parallèle.

L'option 4 ou mode alpha-photographique

Il décrit les pages sous forme d'une image codée par un procédé de compression. Le système
original, d'origine japonaise (CAPTAIN) utilise un code à longueur variable analogue à celui
de la télécopie. Sa version européenne (décrite dans la norme CEPT) utilise le système de
codage photographique JPEG.

23
Partie 3 : Réseau RTC
1. Définition :
Le réseau téléphonique commuté (RTC) ou réseau téléphonique commuté public (RTCP) (en
anglais, public switched telephone network ou PSTN) est le réseau historique des téléphones fixes,
dans lequel un poste d'abonné est relié à un commutateur téléphonique du réseau public par une
paire de fils alimentée en batterie centrale intégrale (la boucle locale). Les commutateurs
téléphoniques sont eux-mêmes reliés entre eux par des liens offrant un débit de 2 Mb/s, ce sont
les blocs primaires numériques (BPN) ou par des liaisons optiques PDH ou SDH plus
performantes
2. Description d'un réseau téléphonique traditionnel :
Le réseau téléphonique utilise la commutation de circuits d’où son nom RTC(4) en anglais PSTN.

La commutation de circuits, ou la transmission TDM est caractérisée par l’établissement d’une liaison
entre deux extrémités du réseau pendant la durée de la communication, en assurant le transfert de
l’information. Le principal inconvénient de cette méthode est qu’elle gaspille de la bande passante
puisque la ligne ne peut pas être utilisée pendant cette communication.

Dans la téléphonie traditionnel, les commutateurs sont reliés par des circuits et attacher aux clients par
des lignes d’abonnés. Selon la terminologie des opérateurs, le réseau RTC est découpé en différentes
zones.

3. Principe d'un réseau RTC :


Le transport de la voix est historiquement à l'origine des premiers réseaux de transmission. Le
réseau téléphonique public RTPC ou simplement RTC a essentiellement pour objet le transport
de la voix. Utilisant le principe de la commutation de circuits, le réseau téléphonique met en
relation deux abonnés à travers une liaison dédiée pendant tout l'échange.

Figure 13 : Principe de fonctionnement de réseau RTC

24
On distingue deux grandes parties dans ce réseau :

· Le réseau de distribution, c'est le raccordement depuis chez l'abonné à un point


d'entrée du réseau. Cette partie du réseau est analogique.
· Le réseau de transit, assure pour sa part le transport des communications entre les
noeuds de transits (commutateurs, etc.). Actuellement, cette portion du réseau est
numérique. De ce fait, la qualité du signal est préservée quelle que soit la distance entre
les convertisseurs analogique/numérique ou inversement.

On distingue trois (3) fonctions importantes dans la gestion générale du réseau:

o La distribution:celle-ci comprend la ligne d'abonné (paire métallique) qui relie


l'installation de l'abonné au centre de transmission de rattachement. Cette ligne assure
la transmission de la voix (fréquence vocale de 300 à 3400Hz), de la numérotation et
de la signalisation.

o La commutation : c'est la fonction essentielle du réseau RTC, elle consiste à mettre


en relation deux abonnés, de maintenir la liaison pendant toute la durée de la
conversation et libère les ressources à la fin de celle-ci. C'est le réseau qui détermine le
paramètre de taxation et impute le coût de la communication à l'appelant ou à l'appelé.

o La transmission :c'est la partie réservée au support de télécommunication réseau,


cette partie du réseau peut être remplie soit par un système filaire cuivrique(qui n'est
plus adapté de nos jours), de la fibre optique ou des faisceaux hertziens. A ce jour, le
réseau est pratiquement numérisé dans son intégralité, seule la liaison d'abonné reste
en cuivre et analogique.
4. Architecture d’un réseau RTC :

Figure 14: Schéma de l’architecture du réseau RTC

a. Zone Locale (ZL) : Dans la zone locale, les clients sont raccordés à un étage d’abonné
(local ou distant). Les étages d’abonnés établissent les connexions entre les lignes

25
d'abonnés et leur CCA de rattachement. Projet de fin d’études Université Virtuelle
de Tunis 20
b. Zone à Autonomie d’Acheminement (ZAA) :
ZAA est une zone géographique constituée par des ZL, équipé par des CCA. Ils
gèrent l’acheminement du trafic entre ZL et entre CCA.
c. Zones de Transit (ZT) :
Il y a plusieurs zones de transit, national ou international.
• Zones Transit Secondaire (ZTS) : ZTS est délimitée par le CTS qui gère les CCA
situés dans la zone. Les CTS assurent uniquement le brassage des circuits,
lorsqu'un CCA ne peut pas atteindre le CCA du destinataire.
• Zone de Transit Principale (ZTP) : ZTP regroupe des ZTS et inclut un CTP qui
gère les CTS. Cette zone assure la commutation des longue distance.
• Zone de Transit Internationale (ZTI) : CTP sont reliés à un CTI permettant de
traiter le trafic de l’international, TT dispose de deux centres de transit
internationaux.
Remarque : Dans, la signalisation d’un réseau RTC est assurée par le protocole
SS7 (ou Sémaphore)
Avantages RTC Inconvénients de commutation de circuit

• Bande passante garantie Bande passante perdue


- Communications • Trafic en rafale entraine une connexion inactive
avec des performances pendant une période OFF (silencieuse).
prédictibles • TDM: slot transmis même s’il n’y a pas de
- No (best-effort) données à envoyer.
• Pas de gains tangibles comme le multiplexage
statistique.

• Simple abstraction Connexions bloquées


- Communication fiable • Refus de connexion lorsque les ressources
des canaux entre disponibles sont insuffisantes. Délai
entités. d’établissement de connexion
- Pas de désordonnées • Pas de communications jusqu’à ce que la
ou de pertes de paquets connexion est établie. Etat du réseau
• Obligation d’enregistrement des informations liées
à une connexion

• Forwarding simple
- Forwarding sur la base
de time slot ou
fréquences
- Pas d’inspection d’en-
tête de paquet

• Faible overhead par paquet.


- En-tête dans chaque
paquet
Tableau 2: Avantages et Inconvénients du réseau RTC

26
Partie 4 : La norme V. 23
Les normes et recommandations principales de l'Union internationale des
télécommunications (UIT-T) sont :

• A - Organisation du travail de l'UIT-T


• B - Signification des expressions : définitions, symboles, classification
• C - Statistiques généraux sur les télécommunications
• D - Principes généraux de tarification
• E - Opérations générales sur les réseaux, les services de téléphonie, les opérations de
service et les facteurs humains
• F - Services de télécommunication non téléphoniques
• G - Systèmes de transmission et média, systèmes numériques et réseaux
• H - Systèmes audiovisuels et multimédias
• I - Réseau numérique à intégration de services (RNIS)
• J - Transmission de la télévision, programmes audio et autres signaux multimédias
• K - Protections contre les interférences
• L - Construction, installation et protection des câbles et des autres éléments de
l'installation extérieure
• M - TMN et maintenance des réseaux : systèmes de transmission internationale,
circuits téléphoniques, télégraphe, fac-similé et circuits spécialisés
• N - Maintenance : programme audio international et circuits de transmission de la
télévision
• O - Spécifications des outils de mesure
• P - Qualité de la transmission téléphonique, installations téléphoniques, réseaux sur
ligne locale
• Q - Commutation et signal
• R - Transmission télégraphique
• S - Équipements terminaux pour les services télégraphiques
• T - Terminaux pour les services télématiques
• U - Commutation télégraphique
• V - Communication de données sur un réseau téléphonique
• X - Réseaux de données et communication par système ouvert
• Y - Infrastructure globale de l'information et aspects des protocoles internet
• Z - Langages et aspects logiciels généraux pour les systèmes de communication

Alors parmi ces normes on trouve :

V - Communication de données sur un réseau téléphonique

Elle est composée de :

• V.1 Correspondance entre les symboles du calcul binaire et les états significatifs d'un
code bivalent.
• V.2 Niveaux de puissance pour la transmission de données sur des circuits
téléphoniques.

27
• V.4 Structure générale des signaux du code pour l'Alphabet international no 5 destiné
à la transmission de données orientée-caractères sur le réseau téléphonique public.
• V.5 Normalisation des débits binaires pour transmissions de données synchrones sur
le réseau téléphonique général avec commutation. Supprimée car techniquement
obsolète.
• V.6 Normalisation des débits binaires pour transmissions de données synchrones sur
circuits loués de type téléphonique. Supprimée car techniquement obsolète.
• V.10 Caractéristiques électriques des circuits de jonction dissymétriques à double
courant fonctionnant à des débits binaires nominaux jusqu'à 100 kbit/s.
Recommandation validée pour la première fois en 1976.
• V.11 Caractéristiques électriques des circuits de jonction symétriques à double
courant fonctionnant à des débits binaires jusqu'à 10 Mbit/s. Recommandation
validée pour la première fois en 1976.
• V.13 Commande de porteuse simulée. Simulateur de réponse automatique.
• V.15 Utilisation de coupleurs acoustiques pour la transmission de données.
• V.16 Modems pour transmission de données analogiques médicales.
• V.17 Modem à 2 fils pour les applications de télécopie à des débits binaires allant
jusqu'à 14 400 bit/s. Protocole utilisant la modulation TCM.
• V.19 Modems pour transmission parallèle de données utilisant les fréquences de
signalisation des postes téléphoniques.
• V.20 Modems pour transmission parallèle de données d'application universelle sur le
réseau téléphonique général avec commutation. Supprimée car techniquement
obsolète.
• V.21 Modem à 300 bit/s duplex normalisé pour usage sur le réseau téléphonique
général avec commutation utilisant la modulation AFSK.
• V.22 Modem fonctionnant en duplex à 1 200 bit/s, normalisé pour usage sur le
réseau téléphonique général avec commutation et sur les circuits loués à deux fils de
type téléphonique de poste à poste utilisant la modulation PSK.
• V.22bis Modem fonctionnant en duplex à 2 400 bit/s, utilisant la technique de la
répartition en fréquence et normalisé pour usage sur le réseau téléphonique général
avec commutation et sur circuits loués à deux fils du type téléphonique de poste à
poste. Extension de V.22 utilisant la modulation QAM.
• V.23 Modem à 600/1 200 bauds normalisé pour usage sur le réseau téléphonique
général avec commutation utilisant la modulation FSK.
• V.24 Liste des définitions des circuits de jonction entre l'équipement terminal de
traitement de données et l'équipement terminal de circuit de données, validée pour la
première fois en 1964. Elle est équivalente à une partie de EIA RS 232 : pour des
détails électriques et physiques, voir V.28 et autres.
• V.25 Équipement de réponse automatique et procédures générales pour équipement
d'appel automatique sur le réseau téléphonique général commuté, y compris les
procédures de neutralisation des dispositifs de réduction d'écho lorsque les appels
sont établis aussi bien d'une manière manuelle que d'une manière automatique.
Recommandation validée pour la première fois en 1968.
• V.25bis Procédures synchrones et asynchrones de numérotation automatique sur les
réseaux commutés. Extension de V.25 utilisant les circuits d'échange définis
en V.24 pour des transferts de données classiques. Les formats de commandes sont
définis pour les opérations synchrones ou asynchrones et orientées caractères ou
bits HDLC.
• V.26 Modem à 2400 bit/s normalisé pour usage sur circuits loués à quatre fils:
Recommandation validée pour la première fois en 1968. Elle utilise la
modulation PSK.
• V.26bis Modem à 2400/1 200 bit/s normalisé pour usage sur le réseau téléphonique
général avec commutation. Extension de V.26 validée pour la première fois en 1972.
• V.26ter Modem fonctionnant en duplex à 2 400 bit/s, utilisant la technique de la
compensation d'écho et normalisé pour usage sur le réseau téléphonique général

28
avec commutation et sur circuits loués à deux fils du type téléphonique de poste à
poste. Extension de V.26 validée pour la première fois en 1972.
• V.27 Modem à 4800 bit/s avec égaliseur à réglage manuel normalisé pour usage sur
circuits loués de type téléphonique. Recommandation validée pour la première fois
en 1972. Elle utilise la modulation PSK.
• V.27bis Modem normalisé à 4 800/2 400 bit/s avec égalisation automatique destiné
aux circuits loués de type téléphonique. Extension de V.27 validée pour la première
fois en 1976. Elle ajoute une vitesse de modulation, compatible avec V.26, de
1 200 bauds pour transporter les données à 2 400 b/s.
• V.27ter Modem normalisé à 4 800/2 400 bit/s destiné au réseau téléphonique général
avec commutation. Extension de V.27bis pour utiliser avec des modems
téléphoniques.
• V.28 Caractéristiques électriques des circuits de jonction dissymétriques pour
transmission par double courant. Recommandation validée pour la première fois
en 1972. Avec les spécifications de circuit de V.24 et les connecteurs 25 broches (et
les assignations de broches de ISO 2110, il y a une compatibilité avec EIA RS 232.)
• V.29 Modem à 9600 bit/s normalisé pour usage sur circuits loués à quatre fils poste à
poste, de type téléphonique: Recommandation validée pour la première fois en 1976.
Elle utilise la modulation QAM à 2 400 bauds pour transport synchrone des données
à 9 600 b/s. Débits de compatibilité de 7 200 et 4 800 b/s à 2 400 bauds pour des
modulations ralenties. Multiplexage des sous-canaux de 7 200, 4 800 et
2 400 b/s valide jusqu'à un ensemble de 9 600 b/s en option. Un dérivé de ce
standard est utilisé pour la transmission des facsimilés (fax).
• V.31 Caractéristiques électriques des circuits de jonction pour transmission par
simple courant commandés par fermeture de contact.
• V.32 Famille de modems à deux fils fonctionnant en duplex à des débits binaires
allant jusqu'à 9 600 bit/s pour usage sur le réseau téléphonique général avec
commutation et sur les circuits loués de type téléphonique. Recommandation validée
pour la première fois en 1984 pour une famille de communication duplex entre
modems téléphoniques analogiques utilisant la modulation QAM à 2 400 bauds pour
transporter les données à 9 600, 4 800 ou 2 400 b/s.
• V.32bis Modem fonctionnant en mode duplex à des débits binaires allant jusqu'à
14 400 bit/s pour usage sur le réseau téléphonique général avec commutation et sur
les circuits à 2 fils de type téléphonique loués de poste à poste: Extension
de V.32 Utilisation d'un débit de compatibilité de 12 kb/s. Ce standard a été amélioré
par les manufacturiers de modems pour créer le Standard ad-hoc V.terbo, avec un
débit de 19,2 kb/s, proposé pour une standardisation en tant que V.32ter, mais
jamais accepté.
• V.34 Standard pour des communications full-duplex allant jusqu'à 28,8 kb/s avec
compatibilité pour des débits inférieur selon le modem distant et la qualité de la ligne
téléphonique. Ce standard est aussi connu sous le nom V.Fast, pour les modem "pré-
standard" appelés V.FC (V.FastClass).
• V.34bis Protocole de communication pour des communications de données en full-
duplex jusqu'à 33,6 kb/s entre deux modems téléphoniques analogiques
• V.35 Transmissions de données à 48 kbit/s au moyen de circuits en groupe primaire
de 60 à 108 kHz. Supprimé.
• V.36 Modems pour transmission synchrone de données sur circuits utilisant la largeur
de bande du groupe primaire (60 à 108 kHz).
• V.40 Indication des erreurs en cas d'utilisation d'appareils électromécaniques.
Supprimée car techniquement obsolète.
• V.41 Système de protection contre les erreurs indépendant du code utilisé.
• V.42 Procédures de correction d'erreur pour les équipements de terminaison de
circuits de données utilisant la conversion asynchrone/synchrone.
• V.42bis Procédures de compression des données pour les équipements terminaux
de circuit de données (ETCD). Recommandation permettant la communication même

29
pour les lignes téléphoniques les plus parasitées. Ratifié par le CCITT en Janvier
1990.
• V.44 Procédures de compression de données.
• V.50 Normes limites de qualité de transmission pour les transmissions de données.
• V.51 Organisation de la maintenance des circuits internationaux de type téléphonique
utilisés pour la transmission de données: Publiée en M.729.
• V.52 Caractéristiques des appareils utilisés pour mesurer la distorsion et le taux
d'erreur en transmission de données. Remplacée par O.153.
• V.53 Caractéristiques limites pour la maintenance des circuits de type téléphonique
utilisés pour la transmission de données.
• V.54 Dispositifs d'essai en boucle pour les modems.
• V.55 Spécification pour un appareil de mesure du bruit impulsif sur les circuits de
type téléphonique. Publiée en O.71.
• V.56 Essais comparatifs des modems destinés à être utilisés sur des circuits de type
téléphonique.
• V.57 Ensemble complet d'essais de transmission de données aux débits binaires
élevés: Remplacée par O.153.
• V.90 Paire modem numérique-modem analogique destinée à être utilisée sur le
réseau téléphonique public commuté à des débits allant jusqu'à 56 000 bit/s vers
l'aval et 33 600 bit/s vers l'amont. Encodage PCM en descendant et QAM en
montant. Le V.90 Mode 2 utilisait également PCM pour le flux montant. Ce standard
est aussi connu sous le nom V.Fast, pour les modem "pré-standard" appelés V.FC
(V.FastClass). Avant l'arrivée du standard, il y avait deux standards commerciaux en
compétition pour des transmissions à 56 kb/s en descendant : X2
et K56flex. K56flex était lui-même une fusion entre K56 et 56flex.
• V.92 Améliorations à la Recommandation V.90. Amélioration du débit montant à
48 kb/s en montant, avec un encodage PCM dans les deux sens.(avec une
modulation QAM. Support de la technologie Modem-on-Hold et QuickConnect.
QuickConnect permet une réduction des délais de connexion jusqu'à un facteur 2 par
rapport aux V.90 (environ 10 secondes contre 20). Modem-on-hold permet au
modem de maintenir vivante une connexion de données suspendue pendant un
appel vocal simultané, jusqu'à 16 minutes maximum. Les modems V.92 ou
adaptables en V.92 sont apparus sur le marché courant 2001. Il s'agit d'une
extension de V.90 Mode 2

Donc nous intéressons par la suite de la norme V.23 Modem à 600/1 200 bauds normalisé
pour usage sur le réseau téléphonique général avec commutation utilisant la
modulation FSK

la norme V.23 est Prévue pour utilisation sur des communications établies par commutation
sur le réseau téléphonique général, le modem peut évidemment être utilisé sur des lignes
louées.

1. Les caractéristiques principales recommandées pour un modem permettant la


transmission de données à vitesse moyenne sur le réseau téléphonique public
commuté sont les suivantes:
− utilisation de rapidités de modulation jusqu'à 600/1200 bauds sur la voie de
communication (voir la Recommandation V.5);
− modulation de fréquence avec fonctionnement synchrone ou asynchrone ;
− inclusion d'une voie de retour pour la protection contre les erreurs ayant une rapidité
de modulation inférieure ou égale à 75 bauds, l'utilisation de cette voie étant
facultative.
30
2. Rapidités de modulation et fréquences caractéristiques de la voie aller de
transmission de données

Il est entendu que ce modem serait utilisé dans le mode 1 quand la présence de longs
câbles chargés et/ou la présence sur certaines communications de signaleurs opérant
au voisinage de 2000 Hz empêcherait une transmission satisfaisante dans le mode 2.
Le modem pourrait être utilisé dans le mode 2 sur les communications convenables.
3. Tolérances sur les fréquences caractéristiques de la voie aller
Il devrait être possible, pour toute rapidité de modulation, d'admettre à l'émetteur une
tolérance de ± 10 Hz sur les fréquences FA et FZ. Cette tolérance devrait être
considérée comme une limite. L'acceptation de ces tolérances entraîne pour la
fréquence moyenne F0 = (FA + FZ)/2 une tolérance de ± 10 Hz. La tolérance sur la
différence des fréquences FA – FZ par rapport à la valeur nominale serait de ± 20 Hz.
Un décalage de fréquence maximal de ± 6 Hz étant supposé sur une communication
qui se composerait de plusieurs circuits à courants porteurs connectés en tandem, les
tolérances sur les fréquences FA et FZ au modem récepteur seraient de ± 16 Hz.
4. Rapidité de modulation et fréquences caractéristiques de la voie de retour
La rapidité de modulation et les fréquences caractéristiques pour la voie de retour seront
les suivantes :

5. Tolérances des fréquences caractéristiques de la voie de retour


La voie de retour étant une voie du type “voie de télégraphie harmonique”, les
tolérances des fréquences devraient suivre la Recommandation R.35 [1] pour les
systèmes de télégraphie harmonique à modulation de fréquence. Un décalage de
fréquence de ± 6 Hz de la communication entre les modems, comme indiqué au § 3,
produirait une distorsion additionnelle sur la voie de retour. Il convient d'en tenir
compte dans la réalisation du modem.

31
Cahier de charge

32
1. Problématique :
Développement, implémentation et réglage, puis validation par simulation un
démodulateur de Fréquence FSK (Frequency Shift Keying), dédiée à la réception
d’information vidéotex sur réseau RTC communiquées selon la norme V23 du CCITT,
selon laquelle les informations sont communiquées en duplex non symétrique,
modulées en fréquence, et transmises sur deux canaux conformément aux débits et
fréquences définis dans les tables 1 et 2 suivantes

Selon la norme V.23 on a chois les valeurs suivantes

2. Caractéristiques du Canal d’émission

Tableau 3: Caractéristiques du Canal d’émission

3. Caractéristiques du Canal de réception

Tableau 4: Caractéristiques du Canal de réception

33
Etude Théorique

34
Partie 1 : Etude Théorique de la Modulation FSK :
1-Principe de Fonctionnement de la modulation FSK :

Figure 15: Principe de fonctionnement de la modulation FSK

On s’intéresse n a La modulation FSK à phase continue :

Figure 16: Modulateur FSK -PC

35
2- L’oscillateur Commandé en tension VCO :
• Définition du VCO :
L’oscillateur commandé en tension ou VCO (Voltage controlled oscillator) est un
oscillateur électronique qui génère un signal périodique dont la fréquence se stabilise en
fonction de la tension d'entrée.
• Applications du VCO :
C'est un montage typiquement utilisé dans les boucles à verrouillage de phase. Il
permet ainsi de gérer la fréquence de sortie de la boucle de verrouillage, asservie avec la
fréquence d'entrée. On retrouve également l'oscillateur commandé en tension en un ou
plusieurs exemplaires dans les synthétiseurs analogiques. Pour cette application, la tension
qui le commande dépend de la touche appuyée du clavier : la fréquence de l'oscillateur
varie doncafin de générer les différentes hauteurs des notes de la gamme musicale.

• Différents types du VCO :


Il existe différents types d'oscillateurscommandés en tension, notamment :

● Les oscillateurs RC ;
● L'oscillateur LC avec diode à capacité variable ;
● L'oscillateur à YIG (Yttrium Iron Garnet ).

3-Calcul Mathématique
Le signal modulé m(t) peut s'écrire : 𝒎(𝒕) = 𝑹𝒆[𝒆𝒋𝝋𝒕 . 𝒆𝒋(𝝎𝟎𝒕+ 𝝋𝟎) ]
Une propriété de la modulation par déplacement de fréquence est d'avoir une enveloppe
constante : 𝑒 𝑗𝜑𝑡 = 𝐶𝑡𝑒. L'expression du signal modulé par déplacement de fréquence s'écrit
aussi plus simplement, et en prenant : 𝜑0 = 0, par :
𝒎(𝒕) = 𝐜𝐨𝐬( 𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋(𝒕)) = 𝐜𝐨𝐬( 𝟐𝛑𝒇𝟎 𝒕 + 𝝋(𝒕))

C'est la dérivée de la phase 𝜑(𝑡) qui est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des
symboles, le tout constituant une relation non linéaire. La fréquence instantanée f (t) du signal
m(t) est obtenue par dérivation de la phase 2π𝑓0 𝑡 + 𝜑(𝑡) par rapport au temps.
𝟏 𝒅𝝋
𝒇(𝒕) = 𝒇𝟎 + ×
𝟐𝝅 𝒅𝒕
𝜔0 1 𝑑𝜑
Dans cette expression 𝑓0 représente la fréquence centrale 𝑓0 = et 𝐷𝑓 = ×
2π 2π 𝑑𝑡
représente la déviation de fréquence par rapport à la fréquence f0. Appelons ∆f la différence
de la fréquence instantanée correspondant à l'émission de deux symboles adjacents, et soit
𝑎𝑘 un symbole appartenant à l'ensemble { ±1, ±3,… ±(M-1) }. La déviation de fréquence
s'écrit alors, suivant la valeur à transmettre :
1 𝑑𝜑 ∆𝑓
× = ∑𝑘 𝑎𝑘 𝑔(𝑡 − 𝑘𝑇) où g(t) est l'impulsion rectangulaire de durée T.
2π 𝑑𝑡 2
𝒅𝝋
Alors : = 𝛑. ∆𝒇 ∑𝒌 𝒂𝒌 𝒈(𝒕 − 𝒌𝑻)
𝒅𝒕

36
La phase étant l'intégrale de la fréquence, on obtient après intégration de l'expression
précédente et pour t appartenant à l'intervalle [kT, (k+1)T[ :
𝛑. ∆𝒇 ∑𝒌 𝒂𝒌 𝒈(𝒕 − 𝒌𝑻) + 𝜽𝒌 𝒐ù: 𝜽𝒌 = 𝝋(𝒌𝑻) est une constante.
Cette expression montre que la phase varie linéairement sur l'intervalle [kT, (k+1)T[ et que
cette variation est de π.∆f .T. 𝑎𝑘 . En reportant l'expression de 𝜑(t), on obtient la fréquence
instantanée :
∆𝒇
𝒇(𝒕) = 𝒇𝟎 + 𝒂
𝟐 𝒌
∆𝒇
L'expression du signal modulé s’écrit : 𝒎(𝒕) = 𝐜𝐨𝐬[𝟐𝛑( 𝒇𝟎 + 𝟐
𝒂𝒌 )𝒕]

37
Partie 2 : Etude Théorique de la Démodulation FSK :
La démodulation se fait à base d’une boucle à verrouillage de phase

1-Une boucle à verrouillage de phase ((phase Locking Loop):

Figure 17: Schéma d’une boucle à verrouillage de phase

Définition de la PLL :
Une boucle à verrouillage de phase, communément appelée PLL (phase Locking
Loop) est un système asservi qui met en œuvre plusieurs fonctions élémentaires. C’est un
montage électronique permettant d'asservir la phase ou la fréquence de sortie d'un système
sur la phase ou la fréquence du signal d'entrée. Elle peut aussiasservir une fréquence de
sortie sur un multiple de la fréquence d'entré. Les boucles à verrouillage de phase (PLL),
en particulier sous formemonolithique, ont considérablement augmenté leur utilisation
dans traitement du signal et systèmes numériques.

• Examen des principes de base de la PLL :


Le système se compose de trois parties : phase comparateur, filtre passe-bas
(LPF) et oscillateur commandé en tension (VCO). Toutes les pièces sont connectées
pour former un système de rétroactionde fréquence en boucle fermée
● Un oscillateur contrôlé en tension.
● Comparateur de phase
Le détecteur ou comparateur de phase doit fournir, après filtrage, une tension continue
ou lentement variable proportionnelle à l'écart de phase existant entre les deux signaux
d'entréeet de retour de boucle

Figure 18: Schéma d’un comparateur

38
• Filtre passe-bas :
Le filtre est inséré dans la boucle, son rôle est double :
- Il assure le filtrage du signal (obtenir la valeur moyenne du signal qui est
un signal continu si le signal d’entrée ne change pas) à la sortie duCP;
c’est donc nécessairement un filtre passe-bas.
- Il intervient dans la fonction de transfert globale du système, il permetde
maîtriser les performances de la boucle, particulièrement la stabilité de la
boucle. Il se comporte comme un correcteur (avance et retard de phase ou
encore composantes passe-haut et passe-bas de sa fonction de filtrage).

• Fonctionnement des blocs dans une PLL :


Le comparateur de phase fournit une tension ou un courant dont la valeur est
proportionnelle à l'écart de phase des signaux présents sur son entrée en comparant la
phase instantanée φe d'un signal périodique en entrée à la phaseinstantanée φs fournie
par le VCO. Le filtre de boucle permet d'assurer le bon fonctionnement du
comparateur de phase en proposant un filtrage de type passe bas. Par ailleurs, ce filtre
assure la stabilité de la boucle et fixe en grandes parties les performances dynamiques
dela PLL. Le VCO est l'actionneur de ce système asservi car c'est grâce à lui
qu’atteint l'objectif essentiel dans une boucle à verrouillage de phase.

2-Présentation du circuit 4046 :

Figure 19: Schéma du circuit 4046

L’étude expérimentale de la PLL sera réalisée grâce au composant HCF4046


qui est un circuit intégré de la famille CMOS 4000. Il se compose d’un oscillateur
linéaire commandé en tension (OCT ou VCO) et de deux comparateurs de phase au
choix. C’est un circuit intégré « classique » pour réaliser une boucle à verrouillage de
phase numérique.
Bien qu'il existe plusieurs types de comparateurs numériques, on étudiera
uniquement ici le plus simple qui est le "OU exclusif".

39
• Le comparateur "OU exclusif":
Les signaux considérés possèdent unrapport cyclique de 50% (signaux carrés).
Dans la figure suivante, on représente deux signaux à l'entrée et à la sortiedu
comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π :

Figure 20: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π :

Et dans la deuxième figure, deux autres déphasés de π<∆ϕ<2π :

Figure 21: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π

Dans les 2 figures est aussi représentée la tension de (Vr) sortie du comparateur ("OU
exclusif").

40
• Filtre passe-bas :
Un filtre de type passe-bas, a pour but de
présenter uneatténuation très élevée, idéalement
infinie. Et dans le but d'obtenir une meilleure
réjection des signaux parasites, il peut être
nécessaire de compliquer lefiltre de boucle.

Figure 22: Signal à l'entrée et à la sortie du comparateur de phase déphasage 0<∆ϕ<π

41
Simulation sous
SIMULINK

42
Partie 1 : Logiciels Utilisés
1. SIMULINK :
• Définition :
Simulink est un logiciel de modélisation système multi-physique
édité par l'entreprise américaine The MathWorks.
• Utilisation
Simulink est une plate-forme de simulation multi-domaine et de
modélisation de systèmes dynamiques. Il fournit un environnement graphique et un
ensemble de bibliothèques contenant des blocs de modélisation qui permettent le design
précis, la simulation, l’implémentation et le contrôle de systèmes de communications et de
traitement du signal. Simulink est intégré à MATLAB, fournissant ainsi un accès
immédiat aux nombreux outils de développement algorithmique, de visualisation et
d’analyse de données de MATLAB.
• Design avec simulation
L’environnement Simulink peut modéliser un système, simuler son comportement,
décomposer le design avant son implémentation. Avec Simulink, il est possible de créer des
diagrammes hiérarchiques de blocs pour la modélisation haut niveau d’un système, comme
des Blocs Diagrammes de Fiabilité, de construire des simulations complètes, d’intégrer des
composants comme un signal analogique, des communications numériques ou des logiques de
contrôle.
La simulation permet de s'assurer que le système correspond aux spécifications. La simulation
est paramétrée de manière à optimiser les performances.
Simulink peut modéliser des données simples ou multicanaux, des composants linéaires ou
non. Simulink peut simuler des composants numériques, analogiques ou mixtes. Il peut
modéliser des sources de signaux et les visualiser.

Figure 23: Logo de MATLAB ET SIMULINK

43
2. MATLAB :

• Définition :
MATLAB (« matrix laboratory ») est un langage de
script émulé par un environnement de développement du
même nom ; il est utilisé à des fins de calcul numérique.
Développé par la société The MathWorks, MATLAB
permet de manipuler des matrices, d'afficher des courbes
et des données, de mettre en œuvre des algorithmes, de
créer des interfaces utilisateurs, et peut s’interfacer avec
d’autres langages comme le C, C++, Java, et Fortran. Les
utilisateurs de MATLAB (environ 4 millions en 2019)
sont de milieux très différents comme l’ingénierie, les sciences et l’économie dans un
contexte aussi bien industriel que pour la recherche. Matlab peut s’utiliser seul ou bien
avec des toolboxes (« boîte à outils »)

• Historique :
Le langage MATLAB a été conçu par Cleve Moler à la fin des années 1970 à partir des
bibliothèques Fortran LINPACK et EISPACK. Alors professeur de mathématiques à
l'université du Nouveau-Mexique, il souhaitait permettre à ses étudiants de pouvoir utiliser
ces deux bibliothèques sans connaitre le Fortran. Cleve Moler l'utilisa ensuite pour des
cours donnés à l'université Stanford où il reçut un accueil mitigé de la part des étudiants
en mathématiques (habitués au Fortran). Par contre, les étudiants en technologie, en
particulier en traitement du signal, furent beaucoup plus intéressés. Un ingénieur, Jack
Little (en) en comprend rapidement les capacités et entreprend avec un collègue, Steve
Bangert, de le recoder en langage C. Jack Little, Cleve Moler et Steve Bangert créèrent la
société The MathWorks en 1984 afin de commercialiser la version 1.0 de MATLAB.
MATLAB a ensuite évolué, en intégrant par exemple la bibliothèque LAPACK en 20007,
en se dotant de nombreuses boîtes à outils (Toolbox) et en incluant les possibilités
données par d'autres langages de programmation comme C++ ou Java.

44
Partie 2 : Implémentation des blocs sous le logiciel SIMULINK :
1. Modulateur :
Etape 1 :
Implémentation d’un montage à base d’un oscillateur commandé en tension (VCO)

Figure 24: Montage de la boucle de Modulation FSK

o Etape 2 : L’intérêt de ce montage :

• C’est que la fréquence du signal de sortie sinusoïdale passe de F0RxD à F1RxD


lorsque sa tension d’entrée passe de V min =0 à V max =10 volt.
• Le Bloc Bernouli Binary Génère les signaux Binaire c’est celui qui impose le passage
de F0RxD à F1RxD

45
o Etape 3 : Résultat de la simulation de Bloc :

Figure 25: Le passage de signal binaire en signal modulé

2. Démodulation

Etape 1 : Le schéma bloc d’une boucle à verrouillage de phase (PLL)

Figure 26: Schéma Bloc de la boucle PLL

Etape 2 : Intérêt des blocs

La centrale de la démodulation FSK c’est le bloc de la boucle


PLL

46
Ce bloc sert à Mettre en œuvre une boucle à verrouillage de phase de pompe de
charge à l'aide d'un détecteur de phase numérique. Les trois sorties sont les sorties du filtre
passe-bas, du détecteur de phase et de l'oscillateur commandé en tension (VCO). L'entrée
doit être un signal scalaire basé sur un échantillon.

Cette case sert à modifier


les paramètres de la boucle

Figure 27 : Paramétrage de Bloc de la boucle PLL

47
3. La boucle Globale de la modulation et démodulation FSK :

Etape 1 : Schéma Bloc

Figure 28 : Boucle de Modulation et démodulation de la FSK

Il est composé de trois phases :

o Modulation

o Démodulation

48
o Visualisation

Etape 2 : Résultat de La simulation

Figure 29: Visualisation des signaux de Modulation et démodulation de la FSK

Commentaire : Le signal est de donné binaire, puis il est modulé et au final, il est
démodulé.

49
Conclusion

Après avoir étudié théoriquement la modulation et la démodulation par


fréquence d’information vidéotex, nous arrivons au final à l’aide du logiciel SIMULINK
au même résultat par simulation. Alors, d’après ce qui précède, et pour aller un peut plus
loin, le RTC est près à se disparaître grâce aux nouvelles technologies qui sont plus
développées et qui ont facilitées la communication entre les individus et même leur vie
quotidienne.

50
Bibliographie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_normes_de_l%27Union_internationale_des_t%C3%A
9l%C3%A9communications
https://les-electroniciens.com/sites/default/files/cours/pll.pdf
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00395267/document
http://biblio.univ-antananarivo.mg/pdfs/randrianandrasanamariee_espa_lic_08.pdf

Le Vidéotex par Claire Ancelin et Marie Marchand, éd. Masson (1984)

Guide pratique du videotex par Anne J. J. éd. Eyrolles (1989)

Télématique, techniques, normes, services, coordonné par Bernard Marti, Christiane


Schwartz et Hervé Layec éd. Dunod (1990)

European Telematics: The Emerging Economy of Words sous la direction de Josiane Jouet,
Patrice Flichy, Paul Beaud, éd. North-Holland (1991)

Videotex : possibilites et applications par Van Impe, Éditions d'Organisation (1993)

https://fr.wikipedia.org/wiki/MATLAB

https://fr.wikipedia.org/wiki/Simulink

51

Vous aimerez peut-être aussi