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La loi bancaire

103-12

« Les Articles entre 17 et 20 »

1
Introduction

Le projet de loi prévoit que l'agrément des banques peut être limité à l'exercice
d'une partie seulement des activités liées à la collecte des dépôts et à l'octroi de
crédits.
Il énumère également de façon exhaustive les services d'investissement et les services
qui leur sont connexes pouvant être effectués, sous réserve des dispositions
législatives et réglementaires applicables en la madère, par les établissements de
crédit
Les autres dispositions introduites par le projet de loi relatives à ce premier volet
concernent :

A - L'instauration d'un cadre législatif régissant l'activité des banques


participatives:

Partant de la conviction que les produits et services financiers participatifs peuvent


apporter une contribution importante à la mobilisation de l'épargne et à l'inclusion
financière dans notre pays, la mise en place d'un cadre législatif régissant la finance
participative s'avère nécessaire.
Les principales considérations présidant à l'introduction des dispositions régissant
l'activité des banques participatives peuvent être récapitulées comme suit :
1- la maturité du système financier national ;

1
2- le potentiel d'investissement et de financement que cette activité recèle dans
notre pays ;
3- une place financière de dimension régionale et internationale se doit
d'incorporer ce segment de la finance internationale ;
4- la nécessité d'offrir une gamme de produits et de services financiers non
seulement à nos concitoyens résidents mais aussi à la communauté marocaine
résidant à l'étranger dont les pays d'accueil offrent des produits de type finance
participative. .

Les principaux axes couverts par les dites dispositions portent sur :

- Les principes de base, la définition des concepts et des formules de contrats ;


- Le champ d'application et les activités autorisées ;
- La supervision des banques participatives par Bank Al-Maghrib;
- La protection de la clientèle.

B- Les associations de micro-crédit et les banques offshore :

Ces entités, tout en restant régies par leurs textes spécifiques, seront soumises aux
dispositions de la loi bancaire relatives à l'octroi et au retrait d'agrément, à la
réglementation prudentielle et comptable et au régime des sanctions.

C- Les établissements de paiement:

Tenant compte du développement de nouveaux canaux de paiement (cartes


prépayées, Mobile banking) et d'acteurs sur le marché des paiements, le projet de
loi introduit le statut d'établissements de paiement. Ces derniers seront habilités à
effectuer une ou plusieurs opérations de paiement telles que prévues par la loi et
engloberaient les sociétés de transfert de fonds régies par la loi en vigueur.

D- Les conglomérats financiers :

En vue de faire converger la législation nationale avec les standards internationaux,


le projet de loi comporte des dispositions relatives à la définition des conglomérats
financiers et à leur surveillance.

E- Révision des règles régissant l'activité des intermédiaires en opérations


1
 effectuées par les établissements de crédit:
Selon les nouvelles dispositions prévues par le projet de loi, les intermédiaires en
opérations
 effectuées par les établissements de crédit doivent être constitués sous la
forme de personnes morales.
Par ailleurs, les intermédiaires en opérations effectuées par les établissements de
crédit sont soumis au contrôle de Bank Al-Maghrib selon les termes de l'article 80
du projet de loi qui stipule que Bank Al-Maghrib est chargée de contrôler le
respect par les établissements de crédit des dispositions de loi et des textes pris
pour son application, et de vérifier l'adéquation de l'organisation administrative et
comptable et du système de contrôle interne des établissements concernés et veiller
à la qualité de leur situation financière.
Les intermédiaires susmentionnés sont également tenus de mettre en place un
dispositif de vigilance et de veille interne conformément aux dispositions de la loi
n° 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

I- La révision du cadre institutionnel:

Le Comité des établissements de crédit, dont l'avis est requis par le wali de Bank
Al-Maghrib, se voit confier de nouvelles attributions concernant l'octroi et le retrait
d'agrément des associations de micro-crédit et des banques offshore ainsi que
l'activité des banques participatives et des établissements de paiement.

Pour sa part, la composition de ce Comité sera élargie aux représentants de la


Fédération nationale des associations de micro-crédit et de l'association
professionnelle des établissements de paiement.

II- le renforcement de la réglementa don prudentielle :

Le renforcement de la réglementation prudentielle a principalement concerné les


aspects suivants :

A- Les prises de participations :

Le projet de refonte de la loi bancaire permet à Bank Al-Maghrib de s'opposer à


toute prise de participation, même en cas de respect des limites imposées, si elle

1
juge que la participation considérée pourrait altérer la situation de l'établissement
sur le plan de la solvabilité, de la liquidité ou de la rentabilité, ou de lui faire courir
un risque excessif.

B- La gouvernante bancaire :

Le projet de loi introduit la notion d'administrateur indépendant et prévoit


l'obligation de mettre en place des comités d'audit et des risques.

C- La lutte contre le blanchiment de capitaux :

Compte tenu des développements récents intervenus en matière de lutte contre le


blanchiment de capitaux et en vue d'assurer la conformité de la loi bancaire avec
les normes internationales dans ce domaine, le projet de loi désigne expressément
Bank Al-Maghrib comme étant chargée de vriller au respect, par les organismes
soumis à son contrôle, des dispositions applicables à la lutte contre le blanchiment
de capitaux et le financement du terrorisme.

III- Mise en place d'un cadre de surveillance macro-pruclendefie et de gestion


descrises systémiques :

Le projet de loi prévoit la création d'un comité dénommé « Comité de


Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques » qui remplacera l'actuel
« Comité de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier »,
chargé d'analyser les risques pesant sur la
stabilité du système financier et de proposer les mesures appropriées permettant
d'atténuer les effets de tels risques.

A ce titre, il a notamment pour missions :

 de coordonner les actions de ses membres en madère de supervision des


établissements soumis à leurs contrôles ;
 de coordonner la surveillance complémentaire des entités constituant un
conglomérat financier ;
 de coordonner la réglementation commune applicable à ces établissements

1
 de coordonner et d'analyser la situation du secteur financier et d'évaluer les
risques systémiques ;
 de coordonner et de veiller à la mise en oeuvre de toutes mesures pour
prévenir les risques systémiques et en atténuer les effets ;
 de coordonner la coopération et l'échange d'informations avec les instances

chargées de missions similaires à l'étranger.

La surveillance macro-prudentielle sera ainsi assurée en grande partie par ledit


comité dans sa composition élargie et qui sera présidé par le wali de Bank Al-
Maghrib et qui comprendra la Direction du Trésor et des Finances Extérieures,
l'autorité chargée du contrôle des entreprises d'assurances et de réassurance, et
l'autorité chargée du contrôle du marché des capitaux.
Le projet de loi prévoit également de nouvelles dispositions permettant le
traitement des difficultés de tout établissement considéré comme systémique,
notamment la nomination, selon une procédure d'urgence, d'un administrateur
provisoire lorsqu'il y a une menace sur la stabilité du système bancQire, la cession
de ses actifs non performants à une structure juridique ad hoc, ou sa scission.
Le projet spécifie clairement que le système de garantie des dépôts a pour mission
première d'indemniser les déposants des établissements de crédit. Il peut également
octroyer des concours remboursables aux établissements en difficulté ou prendre
des participations dans leur capital.
La gestion des Fonds de garantie des dépôts serait confiée à une société anonyme
placée sous le contrôle de Bank Al-Maghrib, dont le tour de table serait constitué
par les établissements de crédit adhérents aux Fonds ainsi que Bank Al-Maghrib.

VI- Mise en conformité de la loi bancaire avec d'autres textes lép-islades

Le projet de loi prévoit des passerelles entre les autorités de la concurrence et Bank
Al-Maghrib. Ainsi, au cas où ces autorités seraient saisies en matière de
concentration de litiges
concernant, directement ou indirectement, un établissement de crédit ou organisme
assimilé,elles devraient recueillir, au préalable, l'avis de Bank Al-Maghrib. De
même, lorsque Bank Al-Maghrib, à l'occasion de l'examen d'une demande
d'agrément ou d'une demande de fusion-absorption entre un ou plusieurs
établissements de crédit ou organismes assimilés, estimerait que l'opération

1
envisagée peut ou est susceptible de constituer une violation des dispositions de la
loi sur la concurrence, elle surseoirait à statuer
sur la demande et demanderait l'avis de l'autorité de la concurrence.
Par ailleurs, dans la mesure où Bank Al-Maghrib gère des services d'intérêt
commun qui contiennent des données à caractère personnel, le projet de loi
énumère ces services et explicite leur finalité.
Tel est l'objet du projet de refonte de la loi relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés.

I- Les caractéristiques du cadre légal de la loi 103-12 au Maroc :

Le cas marocain va dans le sens d’une configuration singulière de la gouvernance


des banques participatives avec les principales caractéristiques suivantes.

1-Un cadre légal et réglementaire protecteur et centralisé :


La banque centrale conserve les droits étendus de réglementation et de contrôle.
Ainsi, la banque centrale dispose – outre les pouvoirs généraux applicables à toutes
les banques- des trois prérogatives majeures propres aux banques participatives :

- La banque centrale dispose


- après avis du comité des établissements de crédit
- du pouvoir exclusif d’agrément des banques participatives ;
- La banque centrale dispose
- après avis du comité des établissements de crédit.
- du pouvoir de délivrance de l'accord préalable de commercialisation des
produits participatifs par les autres établissements à savoir : les banques
conventionnelles, les établissements de paiement, les associations de micro-crédit,
aux, les banques offshore, 

- La banque centrale dispose du pouvoir de délivrance de l'accord préalable de


commercialisation des produits participatifs par la Caisse Centrale de Garantie, et
la Caisse de Dépôt et de Gestion.
2-les prérogatives du CSO :

Le Conseil supérieur des Oulémas aura des prérogatives en matière :


- De délivrance des avis conformes des circulaires de Bank Al-Maghrib relatives
aux conditions et modalités de collecte et de placement des dépôts

1
d’investissement des clients des banques participatives.
- De délivrance des avis conformes des circulaires de Bank Al-Maghrib relatives
aux caractéristiques techniques des six produits de financement ( Murabaha,
Moucharaka, Ijara, Moudaraba, Salam, et Istisnaa) ainsi que les modalités de leur
présentation à la clientèle.
- De délivrance des avis conformes des circulaires de Bank Al-Maghrib relatives
aux caractéristiques techniques de tout autre produit de financement non prévu par
la loi bancaire.
- De délivrance des avis conformes des circulaires de Bank Al-Maghrib relatives
aux conditions de réception et d’utilisation des dépôts d’investissement.
- De réception à la fin de chaque exercice d’un rapport émis par les banques
participatives relatif à d'évaluation sur la conformité de leurs opérations et activités
aux avis du CSO.
3-Des fonctions de conformité aux avis du CSO

Les banques participatives seront tenues de mettre en place des fonctions internes
de conformité aux avis du CSO, chargées des tâches suivantes : 
- identifier et de prévenir les risques de non-conformité de leurs opérations et
activités aux avis conformes du Conseil supérieur des Ouléma ;
- d'assurer le suivi de l'application des avis conformes du Conseil supérieur des
Ouléma précité et d'en contrôler le respect ;
- de veiller à l'établissement des manuels et des procédures à respecter ;
- d'adopter les mesures requises en cas de non respect avéré des conditions
imposées pour la présentation au public d'un produit u sujet duquel un avis
conforme du Conseil supérieur des Ouléma précité a été émis.
La banque centrale fixera, par circulaire, les conditions et modalités de ces
fonctions de conformité, après avis du comité des établissements de crédit.

II- Proposition de Verrouillages réglementaires complémentaires

Le cadre bancaire légal dans la majorité des pays musulmans demeure dominé par
le cadre légal et réglementaire du paysage bancaire conventionnel reconnu à
l’échelle internationale. Néanmoins, la gouvernance et la surveillance des banques
dites participatives devraient être attendues à des niveaux d’exigence élevés en
termes de transparence, d’éthique, et de déontologie, conformément aux préceptes
de la Charia. Le caractère spécifique de ces banques devrait être consacré
pleinement dans tout dispositif légal et institutionnel.
En effet, le contrôle des banques dites participatives devrait aller au-delà du

1
contrôle des banques classiques – fruits de la réglementation du comité de Bâle –
en tenant compte de la cartographie des risques spécifiques aux produits
participatifs, et des profils de risques particuliers induits par le principe de partage
des profits et des pertes (3P)
Le choix du Maroc d’opter pour un modèle central pourrait s’avérer judicieux dans
un premier temps en attendant un retour d’expérience graduel, et une certaine
maturité des banques participatives. Dans une phase ultérieure, les risques
spécifiques liés aux banques participatives appelleront certainement une
modulation plus adéquate des règles prudentielles et comptables, et des mesures
protectrices. 
Le degré d’exigence espéré de la régulation et de l’encadrement de ces futures
banques devrait être au pinacle tant au niveau de sa conceptualisation, qu’au
niveau de son application.. 
A ce stade, et dans l’attente des circulaires d’application qui seront émises par
l’autorité de tutelle, les principaux verrouillages qui nous paraissent devoir faire
l’objet d’une réglementation pointue sont résumées comme suit :

1- Sharia Board externe à mettre en place :

La loi relative aux banques participatives au Maroc accorde un rôle d’arrière-plan


au Conseil Supérieur des Oulémas. Les enjeux relatifs à ce rôle détermineront de
façon significative la réussite ou non de l’expérience d’introduction tant attendue
de ces banques dans notre pays. Cet organe ne devrait pas être une simple « boite à
lettre » fonctionnant à distance, par l’émission d’avis conformes à certaines
circulaires, et à la réception des rapports d’évaluation annuels adressés par les
banques participatives.
Ses attributions devraient aller au-delà de ces deux aspects, certes importants mais
insuffisants. A notre sens, cet organe devrait être investi d’une mission plus
étendue, et disposer des pouvoirs d’investigation et d’audit « sur place » au sein
même des banques participatives.
En outre, comme le contrôle des banques participatives est une activité très
technique, il devrait être assumé par un organe indépendant et hybride, issu du
Conseil supérieur des Ouléma, mais disposant de toutes les potentialités humaines
nécessaires : oulémas spécialisés en « fiqh Al mouaamalat » mais également
experts financiers ( auditeurs, experts comptables, experts en système
d’information, juristes,..).

2- Usage des rapports de conformité annuels à préciser :

1
A notre sens, pour remplir son rôle d’information et de contrôle, ce rapport
devrait :

- être d’un contenu standardisé comprenant les points clés relatifs à la transparence
des relations avec les clients et les déposants.
- être audité et faire l’objet d’un rapport d’audit externe par des auditeurs
spécialisés et formés dans ce sens. 
- Faire l’objet d’une publication obligatoire périodique résumée auprès du public.

3- Rôle du Conseil supérieur des Ouléma dans la constitution des fonctions de


conformité internes des banques :

La loi ne donne pas au Conseil Supérieur des ouléma un mot à dire par rapport à la
constitution et au fonctionnement des « fonctions de conformité » des banques
participatives. Or, il nous semble fondamental que des verrouillages doivent être
instaurés à ce sujet pour garantir que ces « fonctions » jouent un rôle préventif et
de détection, en matière de contrôle interne, d’audit, et de gouvernance. 
Les règles minimales à assurer dans ce sens sont les suivantes :
- Nomination des membres: formation initiale et continue, double compétence en
matière « chariatique » et bancaire.
- Positionnement des fonctions dans la hiérarchie des banques participatives.
- Procédures de travail : chartes, pouvoirs, missions, plans annuels, rapports.
- Modalités relationnelles avec le conseil supérieur des Ouléma et avec la banque
centrale
- Modalités relationnelles avec les commissaires aux comptes.

4-Points névralgiques à réglementer :

Certains points névralgiques gagneront à faire l’objet d’une réglementation


minutieuse. C’est le cas notamment des points suivants :
- Les modalités de calcul et de partage des pertes et des profits des comptes
d’investissement, gérés en Moudaraba, entre les banques entre les banques
participatives et les déposants, ainsi que la constitution des provisions de lissage
des revenus distribués ( provision PER et provision IRR)
- Le traitement opérationnel, comptable, et fiscal des pénalités de retard des
impayés des clients des banques participatives et leur reversement à des œuvres
caritatives externes. 
- L’étanchéité opérationnelle et comptable des activités des fenêtres islamiques

1
( islamic windows) par rapport à l'activité principale de la banque conventionnelle
- Le benchmarking inter bancaire sur la plan du reporting comptable ( analyse par
produit participatif, par catégorie de clients, par zone géographique, …)
- Des règles comptables spécifiques propres aux banques participatives notamment
pour : le déclassement des créances pour souffrance des clients de « bonne foi », le
provisionnement des impayés, la constatation annuelle du cut-off des résultats
provisoires des contrats Moudaraba et Moucharaka,..
- Des règles prudentielles spécifiques propres aux banques participatives.

5- Attributions additionnelles des commissaires aux comptes

La loi 103-12 n’accorde aucun rôle aux commissaires aux comptes des banques
participatives. Cette lacune est capitale. Sur la plan international, les auditeurs
externes sont des alliés de taille au Sharia Board. Les relations entre ces deux
organes sont étroites et leurs apports sont très complémentaires. Au Maroc, le
cadre d’intervention des Commissaires aux comptes gagnerait à être explicité :
mission générale ou mission spéciale, diligences complémentaires, rapport
additionnel, agrément des auditeurs Sharia,..

1
Article 17 :
Les fonds inscrits dans les comptes de paiement doivent être déposés sur un
compte global, séparé et individualise auprès d’un établissement de crédit
habilite à recevoir des dépôts a vue.

Ces fonds doivent être distinctement identifies et cantonnés dans la


comptabilité des établissements de paiement.

Le solde de ce compte ne peut faire l’objet d’un droit résultant de créances


propres, détenues par l’établissement de crédit teneur du compte sur
l’établissement de paiement, de même ; il ne peut faire l’objet d’aucune saisie-
arrêt par les créanciers de l’établissement de paiement.

Nonobstant toute disposition législative contraire, en cas de procédure de


liquidation ouverte a l’encontre de l’établissement de paiement ou de
l’établissement de crédit teneur du compte global vise ci-dessus, les fonds
inscrits dans ces comptes de paiement sont affectes au remboursement des
titulaires des comptes de paiement.

Définition : le Compte de Paiement  

Le compte de paiement désigne le compte ouvert par un établissement de


paiement, aussi appelé prestataire de services de paiement (PSP) – et non
un établissement de crédit – utilisé exclusivement pour les opérations de
paiement.

Il permet d’effectuer des dépôts et des retraits d’espèces, des virements, des
prélèvements, d’encaisser des chèques et de disposer d’une carte de paiement.

1
C’est l’article L522-4 du code monétaire et financier qui définit ce type de compte.
Etant uniquement consacré aux opérations de paiement, les fonds disponibles sur le
compte de paiement ne peuvent jamais être placés sur des produits d’épargne ou
d’investissement, il n’est pas non plus possible de posséder un chéquier avec ce
type de compte ni d’être en position débitrice

Le compte de paiement, cheval de Troie des acteurs non bancaires

 Ce compte, dont le solde ne peut pas être négatif, permet


d'agréger des services financiers.
 Il offre la possibilité à des sociétés technologiques de s'étendre
sur la chaîne de valeur du paiement.
 Ninon RENAUD

1
C'est un mouvement de fonds qui promet de faire bouger les lignes de l'écosystème
de l'industrie des paiements. De plus en plus d'acteurs non bancaires, qui
intervenaient à différents stades techniques du traitement d'une transaction,
étendent ainsi petit à petit leur champ d'intervention, grignotant par là même le
terrain de jeu traditionnel des banques. Et pour cause : le compte de paiement se
révèle un sésame puissant pour s'inviter sur le marché de la gestion de trésorerie,
plus communément appelé « cash management ».

Créé par la directive européenne des services de paiement en vigueur depuis


novembre 2009, ce compte de paiement est une sorte de compte courant
ultrabasique, dont le solde ne peut pas être négatif, car les fonds sont cantonnés
dans une banque partenaire. Ces limites destinées à ouvrir le marché des paiements
à de nouveaux acteurs non bancaires font aujourd'hui figure d'atout pour ces
derniers. Dans un contexte de défiance vis-à-vis des banques, ils font ainsi valoir la
simplicité de leur offre et sa sécurité : nul risque de perdre sa mise, l'argent déposé
n'est pas utilisé à autre chose.

Les banques cantonnées au rang de fournisseurs

Ce compte permet surtout d'agréger des services destinés à simplifier à moindre


coût la vie des entreprises mais aussi des particuliers. Pour l'heure, les différentes
offres qui émergent ciblent des niches mal servies par les banques faute de
systèmes informatiques aussi agiles que ceux de ces acteurs spécialistes des
nouvelles technologies. Elles vont des services de comptabilité et de réconciliation
de factures à la gestion de comptes multidevises, en passant par le portefeuille
électronique (lire ci-contre).

Mais les acteurs non bancaires ne tarderont pas à aller plus loin. « C'est le débat du
moment : un compte va souvent de pair avec un prêt. Notre technologie nous met
en position de devenir des partenaires des banques pour distribuer leurs crédits »
confirme Gary Conroy, directeur de l'exploitation de Realex Payments,
prestataire de services de paiement irlandais. Ce cap symbolique passé, il est
probable que certains acteurs aillent jusqu'à offrir une gamme de plus en plus large
de services financiers. De là à repousser les banques en périphérie de la relation

1
client pour les cantonner au rang de simple fournisseur de produit, il n'y aurait
qu'un pas que nombre de ces acteurs rêvent de franchir allègrement.

Article 18 :

Sans préjudice des disposition législatives régissant les organismes assimiles


vises a l’article 11 ci –dessus ;il est interdit a toute personne non agréée en
qualité d’établissement de crédit ou d’établissement de paiement d’effectuer, a
titre de profession habituelle ,les opérations visées aux articles premier et 16 ci-
dessus

Toutefois, toute personne peut effectuer les opérations suivantes :

 Consentir a ses contractant, dans l’exercice de son activité


professionnelle, délais ou des avances de paiement notamment sous
forme de crédit commercial ;
 Conclure des contrats de location-accession aux logements ;
 Procéder a des opération de trésorerie avec des sociétés ayant avec elle ,
directement ou indirectement, des liens de capital conférant a l’une
d’elles un pouvoir de contrôle effectif sur les autre sociétés ;
 Emettre des valeurs mobilière ainsi que des titres de créances
négociables sur un marche réglemente ;
 Consentir des avances sur salaires ou des prêts a ses salaries pour des
motifs d’ordre social ;
 Emettre des bons et des cartes délivres pour l’achat, auprès d’elle ; de
biens ou de services détermines dans les condition et suivant les
modalités fixées par circulaire du wali Bank-Al-Maghreb , après avis
du comite des établissements de crédit

1
 Prendre ou mettre en pension des valeurs mobilières inscrits à la cote
de la bourse des valeurs, des titres de créance négociables ou des
valeurs émises par le trésor
 Remettre des espèces en garantie d’une opération de prêt de titre régie
par les disposition de la loi n°45-12 relative au prêt de titres.

loi relative aux établissements de crédit et organismes assimiles La loi n°34-03


relative aux établissements de crédit et organismes assimilés promulguée par le
dahir n° 1-05-178 du 15 Moharrem 1427 (14 février 2006), ci-après désignée loi
bancaire, couronne les efforts déployés depuis plusieurs années, par les autorités
monétaires, en vue de doter le Maroc d’un dispositif de supervision bancaire au
diapason des standards internationaux.

Le nouveau cadre législatif et réglementaire s’inscrit, en effet, dans la droite ligne


des normes édictées en la matière par le Comité de Bâle. Ce texte fondateur, qui est
également le fruit des enseignements tirés de la mise en œuvre de la précédente loi
bancaire de 1993, apporte des innovations majeures de nature à permettre à
BankAl-Maghrib de s’acquitter dans de bonnes conditions de sa mission de
supervision du secteur bancaire. Les apports de la loi bancaire s’articulent autour
des principaux axes ci après.

1) Assujettissement de nouveaux organismes à certaines de ses dispositions :

La loi bancaire a étendu le contrôle de la Banque centrale à toutes les entités


qui exercent des activités à caractère bancaire, à l’exclusion de certaines
institutions nommément désignées. Ainsi, la Caisse de Dépôt et de Gestion,
la Caisse centrale de garantie, les Services financiers de Barid Al-Maghrib,
les banques offshore et les Associations de micro-crédit ont été soumis à
1
certaines dispositions ayant trait notamment aux domaines comptable,
prudentiel et de contrôle. De même les entreprises qui exercent, à titre de
profession habituelle, le conseil et l’assistance en matière de gestion de
patrimoine ainsi que celles effectuant des opérations d’intermédiation en
matière de transfert de fonds, ont fait l’objet de dispositions visant à en
assurer l’organisation et le contrôle de leurs activités.Cette extension du
champ d’application de la loi bancaire permet ainsi un contrôle plus étendu
tout en favorisant une meilleure appréhension statistique des opérations
monétaires et financières.

2) Réaménagement du cadre institutionnel

Les réaménagements introduits portent aussi bien sur la répartition des


compétences entre les autorités monétaires que sur les attributions et la composition
des organes consultatifs.

a) Renforcement des attributions de Bank Al-Maghrib

La loi bancaire renforce de manière substantielle les attributions de la


Banque centrale tant en ce qui concerne les domaines de la réglementation et
des agréments qu’en matière de contrôle, de sanction et de traitement des
difficultés des établissements de crédit. Relèvent désormais de la compétence
de Bank Al-Maghrib notamment : les décisions d’octroi et de retrait
d’agréments, le pouvoir d’édicter les règles comptables et prudentielles ainsi
que le traitement des difficultés des établissements de crédit (intervention du
Fonds Collectif de Garantie des Dépôts, administration provisoire, liquidation).
Par ailleurs, le pouvoir de sanction de la Banque centrale a été renforcé : elle
peut, si elle l’estime nécessaire, interdire ou limiter la distribution de
dividendes par un établissement de crédit et s’opposer à la nomination d’une
personne donnée au sein de ses instances d’administration ou de gestion. Elle
est, par ailleurs, habilitée à imposer le respect de niveaux de règles
prudentielles plus contraignants pour les établissements qui présentent un
profil de risque élevé. Le Ministère chargé des finances demeure, quant à lui,
compétent en ce qui concerne notamment les modalités d’extension de certaine
dispositions de la loi aux organismes nouvellement assujettis à la loi bancaire
et la fixation des conditions de collecte de fonds du public et de distribution de
crédits

1
b) Réaménagement des prérogatives et de la composition des organes
consultatifs :

Les domaines d’intervention des différents organes consultatifs ont fait


l’objet d’un réexamen afin d’éviter tout chevauchement de compétences. Ainsi,
le Comité des établissements de crédit (CEC), présidé par le Gouverneur de
Bank AlMaghib et composé de représentants de Bank Al-Maghrib, du Ministère
chargé des finances et des associations professionnelles, a vu ses prérogatives
renforcées. Son avis est requis sur toutes questions, à caractère général ou
individuel, ayant trait à l’activité des établissements de crédit. Toutefois,
lorsqu’il est saisi de questions intéressant les établissements de crédit à titre
individuel, sa composition est restreinte aux seuls représentants de Bank Al-
Maghrib et du Ministère chargé des finances

Le Comité des établissements de crédit peut, également, mener toutes études


portant sur l’activité des établissements de crédit et notamment sur leurs rapports
avec la clientèle et sur l’information du public. Ces études peuvent donner lieu à des
circulaires ou recommandations du gouverneur de Bank Al-Maghrib.

Pour sa part, le Conseil national du crédit et de l’épargne (CNCE), dont la présidence


est assurée par le Ministre des Finances, a vu sa composition modifiée et ses
attributions limitées aux questions intéressant le développement de l’épargne et
l’évolution de l’activité des établissements de crédit. Le CNCE, qui n’émet plus
d’avis sur les questions se rapportant aux domaines monétaire et prudentiel, peut,
toutefois, formuler à l’attention du Gouvernement toutes propositions ayant trait aux
domaines qui entrent dans la compétence de cet organe. La composition de la
Commission de discipline des établissements de crédit a été renforcée par la
désignation d’un deuxième magistrat. Son avis est requis sur toutes les questions
susceptibles de donner lieu à des sanctions, autres que celles à caractère pécuniaire, à
l’encontre des établissements de crédit et organismes assimilés. Les aspects
intéressant la comptabilité des établissements de crédit doivent, quant à eux, être
soumis à l’avis du Conseil national de la comptabilité.

3) Renforcement des règles de bonne gouvernance :

Outre le partage clair des pouvoirs entre le Ministère des Finances et Bank Al-
Maghrib, la loi bancaire prévoit des dispositions visant à améliorer la
1
transparence des activités de la Banque centrale en matière de supervision. Bank
Al-Maghrib est ainsi tenue de notifier, dans un délai de 120 jours maximum à
compter de la date de réception définitive de l’ensemble des documents et
renseignements requis, ses décisions relatives aux demandes d’agrément et de
motiver toutes celles emportant refus. Elle publie, chaque année, un rapport sur le
contrôle des établissements de crédit, l’activité et les résultats de ces
établissements ainsi qu’une situation comptable retraçant les opérations du Fonds
collectif de garantie des dépôts. Elle transmet les résultats de ses vérifications sur
place aux membres du conseil d’administration ou de surveillance de
l’établissement concerné. En outre, les agents de la Banque bénéficient de la
protection juridique contre toutes éventuelles poursuites pour les actes accomplis
en toute bonne foi dans l’exercice de leurs fonctions. L’indépendance
opérationnelle de la Banque centrale est, d’autre part, consacrée et consolidée par
son nouveau statut qui lui permet de mobiliser les ressources nécessaires à
l’exécution de sa mission. Cette indépendance est également affirmée à l’égard
des institutions soumises au contrôle de la Banque à qui interdiction est faite de
détenir désormais des participations dans leur capital ou de siéger dans leurs
instances de gestion ou d’administration. Enfin Bank Al-Maghrib consulte la
profession bancaire pour tout ce qui est des textes réglementaires et des mesures
ayant trait à l’exercice de l’activité bancaire.

La nouvelle loi bancaire au Maroc : une ouverture riche en opportunités pour


les banques et les nouveaux intermédiaires financiers

1
La loi n° 103.12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
adoptée en novembre 2014 dite « loi bancaire » a été publiée au Bulletin Officiel
N° 6328 (Version Arabe) et N° 6340 (Version Française) le 5 mars 2015.
Les banques marocaines et plus largement les intermédiaires financiers souhaitant
opérer au Maroc attendaient la publication du texte au Bulletin Officiel pour
entamer la création de leurs filiales dédiées au micro-crédit, à la finance
participative et au paiement.

Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a préparé les projets de décret


d’application qui seront communiqués très prochainement.

Dores et déjà, on peut noter certains points de convergence entre le nouveau texte
marocain et la transposition en droit français de la directive européenne  sur les
services de paiements entré en vigueur le 1er novembre 2009.
En effet, la nouvelle loi bancaire complète le champ d’application des moyens de
paiement en y ajoutant la monnaie électronique « définie comme étant toute valeur
monétaire représentant une créance sur l’émetteur étant stockée sur un support

1
électronique,  émise en contrepartie de la remise de fonds d’un montant dont la
valeur n’est pas inférieure à la valeur monétaire émise et acceptée comme moyen
de paiement par des tiers autres que l’émetteur de la monnaie électronique».
Ainsi la nouvelle loi bancaire donne naissance à une nouvelle catégorie
d’organismes assimilés aux établissements de crédit désignés « établissements de
paiement » et définit comme « ceux qui offrent un ou plusieurs services de
paiement et peuvent également, dans le respect des dispositions législatives
et réglementaires en vigueur exercer les opérations de change».
Le texte va jusqu’à définir ce que sont considérés comme services de paiement et
notamment « l’exécution de prélèvements permanents ou unitaires, d’opérations
de paiement par carte et l’exécution de virements, lorsque ceux-ci portent sur des
fonds placés sur un compte de paiement », ainsi que ce que l’on entend par compte
de paiement lui-même, soit « tout compte détenu au nom d’un utilisateur de
services de paiement et qui est exclusivement utilisé aux fins d’opérations de
paiement ».
Enfin, l’article 17 du même texte défini les conditions de cantonnement auprès
d’un établissement de crédit habilité à recevoir des dépôts à vue, des fonds déposés
sur les comptes de paiement.

Même en l’absence de parution de tous les décrets d’application, le texte de la


nouvelle loi bancaire marocaine présente a priori un grand nombre de similitudes
avec le Code Monétaire et Financier français, qui a vu l’émergence depuis 2009 de
41 établissements de paiement et 4 établissements de monnaie électronique agréés
par l’ACPR  (recensés au 1er janvier 2015).
Elle présente toutefois, une différence notable : la nouvelle loi bancaire
marocaine ne prévoit pas de statut dédié à la création et à la gestion de monnaie
électronique.
Bien que le texte n’établisse pas de lien sémantique direct entre « monnaie
électronique » et « service de paiement », le fait pour les autorités marocaines de
ne pas retenir le statut d’établissement de monnaie électronique nous conduit à
penser que le « moyen de paiement stocké sur un support électronique » est bien
considéré comme un service de paiement et que son émission et sa gestion sont
éligibles au statut d’établissement de paiement, comme c’est le cas en France.

Les impacts opérationnels pour les candidats à de ce nouveau statut sont


nombreux, en vue d’être en conformité dès le premier jour avec la loi. A ce stade
des informations disponibles, ils sont au nombre de 3 :

1
 Assurer en permanence la « réconciliation » entre les fonds placés sur les
comptes de paiement et les fonds cantonnés dans un établissement de crédit
agréé.
Le versement de toute somme au crédit du compte de paiement doit entraîner
simultanément un transfert du même montant sur le compte de cantonnement, dont
les fonds qui y sont inscrits réputés « insaisissables », sont affectés au
remboursement des titulaires des comptes de paiement, en cas de procédure de
liquidation de l’établissement de paiement. Ceci impose une parfaite traçabilité des
fonds collectés et un système d’information en interface avec celui de
l’établissement de crédit partenaire.

 Garantir à chaque utilisation de la monnaie électronique émise, que la


contrepartie de « remise des fonds » n’est pas inférieure à celle-ci.
Cela exige de la part de l’établissement de paiement une faculté d’interrogation en
temps réel de la position minute des comptes de paiement, quel que soit
l’instrument de paiement utilisé, ce que l’évolution des technologies permet de
faire aujourd’hui et en particulier avec la carte.

 Assurer un pilotage par la mise en place d’un dispositif de comptabilité


générale et de contrôle interne adapté aux risques de l’établissement de
paiement.
Ainsi, les établissements de paiement sont tenus de communiquer la Bank Al-
Maghrib, la banque centrale marocaine, leurs états de synthèse établis sur une base
individuelle, consolidée ou sous-consolidée (selon ses liens capitalistiques avec
une entreprise ayant son siège social au Maroc), accompagnés du rapport de leurs
commissaires aux comptes.

Il apparaît ainsi, que l’expérience acquise en France ces dernières années par les
établissements de paiement peut être précieuse aux candidats établissements de
paiement marocains, pour éviter les pièges et s’appuyer sur des solutions
techniques et organisationnelles éprouvées.

La Compagnie de l’Arc Atlantique (C2A), par exemple, le deuxième établissement


de paiement agréé en France, qui émet un compte de paiement (associé à une carte)
à destination des chauffeurs poids lourds, proposés aux sociétés de transport routier
comme carte de frais professionnels, a éprouvé les difficultés de l’interfaçage de

1
son système d’information avec l’établissement teneur du compte de
cantonnement.

La Financière des Paiements électroniques qui a lancé le Compte Nickel en février


2014, à destination de la clientèle de particuliers, a enregistré l’ouverture de 85 000
comptes au cours de sa première année d’activité. Elle a été conduite à gérer un
volume de demande d’autorisations cartes en temps réel, bien supérieur à ses
prévisions, avec une disponibilité d’application très élevé et sans dégradation des
temps de réponse.

L’un comme l’autre s’appuient sur les applications du Groupe SAB, auxquelles ils
accèdent en mode infogérance ou SaaS, modes parfaitement adaptés aux
organisations et business models des candidats établissements de paiement. Ces
modes permettent aux nouveaux entrants de limiter l’impact du coût des
investissements informatiques (licences, charges récurrentes), sur leur business
plan et de se concentrer intégralement sur le lancement de leur nouvelle activité.

Emmanuel Noblanc, Responsable Marketing Produit SAB


Article paru dans Banque et Stratégie, 13 avril 2015

Article 19 :
Nonobstant les dispositions législatives qui leur sont applicables et sous
réserve des conditions spécifiques qui sont édictées a cet effet par circulaires
du wali de Bank Al-Maghrib, après avis du comite des établissements de
crédit :

 Les associations de microcrédit régies par la loi régissant le microcrédit


sont soumises aux dispositions ses titres II , IV ,V, V, VII et VIII de la
présente loi ;

1
 Les banques offshore régies par la loi régissant les places financières
offshore sont soumisses aux dispositions des titres II, IV, V , VII et VIII
de la présente loi ;
 La caisse de dépôt et de gestion et la caisse centrale de garantie sont
soumises aux dispositions de l’article 47 et des titres IV,V,VIII de la
présente loi .

Les Association de micro crédit  :

1
Définition du micro crédit  :

Le micro crédit est défini comme étant tout crédit dont l’objet est de permettre à
des personnes économiquement faibles de créer ou de développer leur propre
activité de production ou de service afin d’assurer leur intégration dans l’économie
marocaine .Et considéré aussi comme activité s’inscrivant en rupture avec les
modalités et procédures régissant les crédits bancaires
Le micro crédit est destiné à des microstructures exclues du système économique
normal donc privées d’un financement bancaire classique. On parle de plusieurs
types de population, surtout celle économiquement défavorisée qui a des difficultés
d’être inséré dans le circuit bancaire.
Généralement on peut dire que le micro crédit est réservé aux personnes n’ayant
pas les garanties requises par le système classique de prêt , les moyens de financer
leurs activités existantes ou en projet .
En effet au Maroc des millions de personnes pourraient, grâce au micro crédit,
développer leurs propres activités génératrices revenues (AGR) et se sortir
ainsi de la pauvreté.
Les principaux objectifs du micro crédit :

Les principaux objectifs derrière le micro crédit et de concourir à la modernisation


des TPE, ainsi que faciliter le passage de l’informel au secteur organisé et surtout
participer à la bancarisation d’une bonne partie de la population concernée.
Le micro crédit sert également à satisfaire les besoins financières des micro
entrepreneurs, gérer convenablement leurs entreprises, formaliser leur activité,
ainsi que les accompagner et les préparer à vivre dans un monde perpétuellement
en mutation, et enfin améliorer leurs conditions de vie.

1
Les Acteurs de Micro Crédit :

L’essor de la micro finance au Maroc date du milieu des années 1990 et devient
particulièrement dynamique au cours des années 2000. Aujourd’hui le secteur
compte une douzaine d’intervenants qui, depuis leur apparition, ont distribué un
total de prêts supérieur à 400 millions de dirhams (≈ 40 millions d’euros) au
bénéfice de 200 000 clients. Les prêts sont essentiellement urbains (86%) et le taux
de remboursement atteint 99%. Deux associations dominent le secteur réalisant à
elles seules plus de la moitié du marché, avec chacune plus de 50 000 clients actifs
sur la base d’une stratégie de couverture nationale. Il s’agit de :

AL AMANA :

Elle a été créée en 1997, avec l’aide technique de l’ONG


Américaine VITA. Autonome depuis 2002, AL AMANA est actuellement en tête
de marché (elle en détient le tiers) et opère dans la plupart des villes du Maroc. Elle
dispose de près d’une centaine de points de représentation à travers le royaume et
emploie plus de 300 personnes. A fin juin 2002, son portefeuille portait un encours
de prêts de 13 millions d’euros, au bénéfice de plus de 73 000 emprunteurs (soit un
montant moyen par client de 178 euros), essentiellement des commerçants et des
petits artisans n’ayant pas accès au crédit bancaire classique. Son activité est
bénéficiaire. Son développement, au départ basé sur des fonds publics, est
aujourd’hui refinancé par des prêts commerciaux auprès d’institutions bancaires
locales (notamment la Banque Commerciale du Maroc) et d’organismes
internationaux. La France finance l’association sur les provinces du Nord à hauteur
de 0,3 millions d’euros par l’intermédiaire de l’APDN (Agence de Province du
Nord)

LA FONDATION ZAKOURA :

Elle a été créée en 1995 à partir d’une initiative marocaine. Elle opère en milieu
urbain, péri-urbain et rural. Présente à travers une cinquantaine de représentations,
elle emploie 400 salariés. La fondation prête essentiellement à la population

1
féminine défavorisée, sur la base d’un crédit solidaire progressif. A fin juin 2002,
le nombre de clients actifs dépasse 60 000 emprunteurs et l’encours de prêts atteint
plus de 6 millions d’euros (soit un montant moyen par client de 100 euros). Ses
sources de financements sont à 70% formées de subventions et de dons locaux .
Ainsi le Fonds public HASSAN II dédié au développement économique et social
est son principal pourvoyeur de fonds avec un montant de 3,5 millions d’euros. Le
solde est couvert par un endettement très concessionnel auprès des banques
marocaines. Par ailleurs, ZAKOURA a noué des liens fructueux avec nombre de
fonds internationaux Suivent en nombre de clients la FONDEP (Fondation pour le
Développement local et le partenariat) et la Fondation Banque Populaire :

La FONDEP :

A distribué ses premiers crédits en 1997. L’institution accorde des prêts solidaires,
en priorité aux femmes, en milieu rural et péri-urbain. Elle dispose de 10 agences
régionales et emploie une cinquantaine de salariés. A fin juin 2002, elle comptait
près de 11 000 clients actifs pour un portefeuille en cours de 800 000 euros (soit un
montant moyen par client de 73 euros). Les ressources de la FONDEP sont
composées pour l’essentiel de subventions de bailleurs nationaux (Fonds HASSAN
II, AGENCE POUR LA PROMOTION ET LE DEVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DES PROVINCES DU NORD,...) et internationaux.
La France participe, comme pour AL AMANA, au refinancement à hauteur de 0,3
millions d’euros par l’intermédiaire de l’APDN. La FONDEP planifie d’ici 2006
un total de financement de 4 millions d’euros, soit plus de quatre fois les fonds
disponibles courant 2002.

LA FONDATION BANQUE POPULAIRE POUR LE MICRO-CREDIT :

Est adossée au groupe public des BANQUES POPULAIRES du Maroc, premier


ensemble bancaire du pays gérant la plus grande partie des ressources des
Marocains non-résidents. A fin 2002, la fondation déclare 26 000 clients actifs
pour un encours de crédit de 7,5 millions d’euros (soit un montant moyen par client
de près de 300 euros). Son objectif est de favoriser la
bancarisation des petites entreprises informelles. A ce jour, la fondation n’a pas
sollicité sa notation.

1
Le reste du marché est couvert par moins d.une dizaine d’associations de moindre
importance dont le portefeuille reste inférieur à 5 000 clients.
Les banques offshores :

La création d’une banque offshore se base sur la défiscalisation et un


environnement d’investissement favorable aux banques offshore pour avoir un
retour sur investissements et l’exonération d’impôts : la Dominique offre toutes ces
possibilités qui rendent la création de banque offshore avantageuse.

Le banking offshore :

le «banking offshore», autrement dit les activités bancaires offshores font partie
des stratégies financières légales mises en place par un nombre croissant
de personnes et de sociétés qui recherchent la sécurité, la stabilité et la liberté
financière. De nombreuses personnes et sociétés sont conscientes que le fait
d’avoir leur propre banque offshore comporte bien des avantages. Le principal
avantage étant l’obtention d’une licence de banque offshore. Elle permet d’avoir
une indépendance financière maximale et favorise les gains en capital grâce aux
sociétés offshores. Un investisseur qui cherche à obtenir une licence pour gérer une
banque offshore (en Dominique) cherche en général à avoir un retour sur
investissement grâce à une imposition minimale, la sécurité des fonds,
l’optimisation des performances et la protection de son patrimoine. Ces objectifs
peuvent être atteints avec une banque offshore. Les mesures de défiscalisation
et de gestion de patrimoine offshore sont inefficaces comparées aux solutions
apportées par votre banque offshore. Habituellement, les actionnaires d’une banque
offshore recherchent :

 Optimisation des paiements


 Défiscalisation
 Eviter la règlementation excessive imposée par les banques nationales
ou centrales.
 Sécuriser leurs fonds et améliorer leurs investissements à travers leur banque
offshore
 Protéger leur capital en utilisant un compte offshore (ou plusieurs comptes
offshores)
 Dans le monde des affaires, qu’y a-t-il de plus respectable et de plus sûr que
de posséder sa propre banque ? Il aussi est possible d’inscrire une banque

1
offshore comme entreprise privée, même si les actionnaires sont des
sociétés, ou des personnes ayant des actions dans d’autres sociétés.

Présentation de la caisse de dépôt et gestion (CDG)

Juste après l’indépendance, le Maroc se devait de reconstruire son économie sur de


nouvelles bases, avec l’aide de d’hommes prêts à faire face à ce défit. Ainsi, le 10
février 1959, la CDG voit le jour dans un environnement interventionniste par le
dahir n°1-59-074 du premier chaâbane 1378 (10 février 1959). Elle est considérée
comme l’une des principales entreprises du royaume et aussi l’une des plus
impliquée dans la dynamisation et le développement de l’économie marocaine

Structure de la caisse de dépôt et gestion CDG

La direction :

Le directeur général :

Principal ordonnateur, le directeur général de la CDG est nommé par dahir il est
doté de larges pouvoirs lui permettant d’assurer la célérité, la souplesse et
l’efficacité dans la gestion des dépôts confiés à l’établissement.
Il jouit d’une large compétence en matière d’ordonnancement, de nomination, de
délégation, d’emploi de fonds et dans une moindre mesure en matière budgétaire.

Le secrétaire général :

Nommé par décret, il assiste le directeur dans la direction et le remplacement en


cas d’absence.

Les organes de contrôle :

La commission de surveillance :

Selon l’article 4 du dahir de création, la commission de surveillance est chargée de


surveiller au nom de l’état le contrôle des opérations de caisse.
En cette qualité d’organe de contrôle, la commission de surveillance est investie des
attributions suivantes :

1
 Le suivi de la situation de la caisse et le droit d’être informé de son activité.
 Le pouvoir de vérification des fonds en caisse et du portefeuille.    

L’examen préalable du budget administratif de la CDG.


Le pouvoir de l’approbation des comptes de l’exercice écoulé.

     Le pouvoir de présenter à sa majesté le roi, un rapport annuel sur la gestion


financière et l’activité de la caisse.

Le caissier général :

Il a le statut de comptable public, il est nommé par décret ; ses comptes sont soumis à
la juridiction des comptes devant laquelle il prête comme tel serment son entrée en
fonction. Il est chargé :
• D’effectuer toutes les opérations de recettes et de dépenses au vu des titres établis
par le directeur général.
• De conserver et de garder des deniers déposés entre ses mains à quelques titres que
ce soit.
• D’assurer la gestion des valeurs de la caisse.
• Il est seul comptable des oppositions et empêchement au paiement ; étant considérés
comme nulles et non avenus toutes saisies-arrêts, oppositions ou signification faites à
des personnes autre que le caissier général.
• Il intervient à la demande du directeur général pour effectuer autres opérations telles
que l’exécution de l’ordre de vente ou de souscription aux émissions, l’exercice des
droits d’attribution gratuite des actions.

L’organisation de la CDG :

La CDG est présidée par le directeur général, il est assisté par le secrétaire général
dont dépendent directement le département comptable, le département informatique,
la direction des ressources humaines et la division des moyens logistiques.La caisse
générale ainsi que la direction des études dépendent du directeur général. Ce dernier
supervise l’activie de plusieurs pôles

 Les principales activités de la CDG :

1
Intervention dans le marché des capitaux :

La CDG est considérée comme un centralisateur de l’épargne. Elle apporte son


soutien au développement économique par sa contribution au financement de
l’économie au travers de l’animation du marché financier et de la promotion de
l’investissement. La structure de l’épargne drainée par la CDG est dominée par les
fonds de la CNSS et la caisse d’épargne nationale (CEN). A eux seuls, c’est deux
déposants, totalisent 71,4% des ressources. Le reliquat est ventilé notamment entre
les fonds de travail, les secrétaires greffiers et les cautionnements et consignations.

Concernant les emplois, la caisse consolide son rôle entant que principal animateur
du marché financier. Le portefeuille à revenus fixes de l’établissement représente
la part du lion de ses emplois. Avec la mise en place de nouveaux instruments tels
que les OPCVM, les titres de créances négociables(TCN) et surtout l’instauration
du marché secondaire des bons de trésor, la CDG est appelée à jouer un rôle très
important pour soutenir le développement de ces nouveaux produits.

Par ailleurs, après avoir mis en place les moyens nécessaires pour contribuer au
démarrage et à l’animation du marché secondaire des instruments de taux, la
caisse, en tant qu ‘intermédiaire en valeur du trésor (IVT), a commencé à intervenir
sur ce compartiment à partir du 15/12/96.

La CDG intervient aussi sur le marché des titres à revenus variables, son
portefeuille est à prédominance de titres de placement. Le secteur des sociétés de
crédits et de tourisme constitue la cible préférée de la CDG.

La prévoyance sociale et l’assurance :

Au niveau de la prévoyance, le système de « Addamane al hirafi » lancé par la


CNRA et la nord-africaine et internationale d’assurance (CNIA) ( parmi les filiales
de la CDG), couvre actuellement 15 587 commerçants et artisans et donne lieu à un
montant total de primes et de cotisations de l’ordre de 25 milliards de DMS.
Suivant la même stratégie, les deux compagnies continuent de finaliser les
différentes prestations d’assurance que le système « Addamane al bahri ». Par
ailleurs, l’activité du régime collectif d’allocation de retraite(RCAR), connaît une
expansion traduite par le niveau accroissant de ses filiales.
En plus de son activité dans le domaine de la prévoyance, la CDG est présentée
dans le secteur de l’assurance par le biais de la société de réassurance.

1
Investissement, immobiliers et aménagements des zones industrielles :

Conformément à ses orientations stratégique, la CDG poursuit par le biais de ses


filiales, considérées comme des maîtres d’ouvrage délègues , la réalisation de
d’importants programmes à RABAT, CASA et les autres villes. Ces projets
concernent notamment les travaux relatifs à l’aile nord du centre d’affaire du mail
central à hay ryad et le programme de construction de dawliz à Casa.

L’infrastructure constitue en la réalisation du complexe sportif, pour le compte des


F.A.R à la sortie de SALE. D’autres projets très ambitieux portant sur le logement,
le commerce et les bureaux constituent des programmes propres de certaines
filiales de la CDG comme la CGI (La compagnie générale immobilière).

En matière d’aménagement des zones industrielles, la caisse a contribué par des


études techniques relatives à Gzenaya située à Tanger. Ce projet qui se tend sur
une superficie de 130 ha, consiste à réaliser en 4 tranches 495 lots industriels. 740
lots à usage d’habitat et 22 lots d’équipements.

Les activités de la caisse sont organisées en cinq pôles, chacun correspondant à un


ensemble d’activités cohérentes entre elles :

Certaines activités, comme l’immobilier et le tourisme connaissent peu de


bouleversement, d’autres, comme celles du marché, ont connu et connaissent des

1
évolutions significatives, exigeant la mise en place de moyens et de savoir-faire
nouveaux.

Les priorités sont hiérarchisées en fonction de quatre critères :


•   Conformité des activités aux objectifs des pouvoirs publics.
•   Perspective de rentabilité et de croissance.
•   Risques financiers attachés aux activités de la caisse.
• Niveau de fonds propres nécessaires au développement de son rôle d’investisseur.
Cependant chaque pôle d’activité a des objectifs précis.

Rapport d’activité de la CDG pour 2000

1/ Les dépôts :

L’exercice 2000 s’inscrit pour la caisse dans le prolongement de l’exercice


précèdent qui a été marqué par une décélération du rythme de croissance des
dépôts. Le taux de progression s’est établi à 3,3% contre 6,8% et 8,4%
respectivement en 1999 et 1998.

Ce ralentissement résulte des deux principales causes déjà enregistrées l’an dernier,
à savoir la tendance baissière des flux de capitalisation, suite à la baisse des taux
d’intérêts et des transferts effectués au profit des OPCVM dédiés aux principaux
déposants. Le montant total transféré en faveur des OPCVM dédiés à la caisse
nationale de sécurité sociale(CNSS) et à la caisse d’épargne nationale (CEN) s’est
élevé à 1.975 MDH.

Par ailleurs, le phénomène d‘érosion de la part de la CNSS et de la CEN dans la


structure des dépôts s’est accentue71% en 1997, cette part est passée à 64,6% en
l’an 2000. La CNSS à elle seule, a perdu près de 6 points entre 1997 et 2000,
ramenant sa part dans les dépôts de la caisse de 50,8% à 44,9%. Quant à la CEN,
sa part est passée de 20,1% à 19,6% a fin décembre 2000.

2/ Marché des taux :

Les investissements nets réalisés en bons du trésor par la caisse et ses organismes
gérés sont repartis entre le court terme pour 26,8%, le moyen terme pour 49% et le
long terme pour 24,2%. En tant qu’intermédiaire en valeurs du trésor, la caisse a
réalisé pour son compte propre et pour celui de sa clientèle 6.750MDH sur le

1
marché primaire contre 4.733MDH l’année dernière. Sa part de marche s’est située
à 16,8% en 1999.

Le volume des opérations réalisées sur le marché secondaire s’est élevé à 141
milliards de dirhams contre 136 milliards de dirhams une année auparavant. Les
opérations fermes ont porté sur 19 milliards de dirhams. Les réalisations nettes du
groupe CDG sur le marché de la dette privée se sont inscrites en baisse par rapport
à l’exercice précèdent en passant de 573MDH à 368MDH.

Ces souscriptions sont ventilées entre les certificats de dépôts pour 160MDH
constitués en totalité des titres BNDE et les bons de sociétés de financement pour
208MDH. Le portefeuille global de la caisse a atteint, en valeur nominale,
25.673MDH, en progression de 7% par rapport à l’exercice précèdent. La part des
actifs émis ou garantis par l’état est passée de 90,6% à 92,6%. Cette évolution
traduit la politique de prudence suivie par la caisse dans l’allocation de ses
ressources et de celle de ses organismes gérés.

3/ Participations et placements :

Concernant les participations et placements hors immobiliers et tourisme, l’année


2000 a été marquée par :
• La prise de participation de 8% dans le capital de Meditel, soit l’équivalent de
480MDH.
• La participation à l’augmentation du capital du CIH fixe à 2 milliards de dirhams.

Le portefeuille participations (hors immobiliers et tourisme) qui représente


désormais 5% du total bilan contre 4% en 1999 s’est élevé, en valeur comptable, à
2.072,5MDH en augmentation de 64% par rapport à son niveau de 1999.
Les revenus générés par ce portefeuille ont atteint 763,4MDH, en hausse de 86%
par rapport à 1999. Le rendement, sur la base des revenus reçus à fin décembre
2000 est de 5%, soit un niveau sensiblement identique à celui de l’exercice
précèdent 4,9%.

Quant au portefeuille placements, sa constitution, en terme de valeur boursière, fait


ressortir la prédominance des titres de sept sociétés relevant de trois secteurs : Les
banques, les sociétés de portefeuilles et la branche «matériaux de construction ». A
elles seules, ces valeurs interviennent pour 80% de ce portefeuille. Sa valorisation
boursière, qui ressort à 2.066MDH pour un coût d’acquisition de 1.716,29MDH,

1
est en domination de 14,2%. Son poids dans la capitalisation totale de la bourse de
Casablanca est de l’ordre de 1,8%.

Globalement, les transactions n’ont représenté que 0,3% du volume global du


marché en l’an 2000 au lieu de 1% en 1999. Ainsi, la caisse a été très peu active en
bourse en raison du contexte peu favorable et suite à la décision de réduire le
risque sur les actions. Les actions se sont élevées à 81MDH et les ventes ont été
quasiment insignifiantes 1 MDH.

4/ Capital-investissement :

L’intérêt qu’accorde la caisse à la dynamisation de l’investissement l’a amené à


s’intéresser à la promotion du métier de capital-investissement. A cet effet, les
démarches entreprises auprès de la caisse de dépôts et placements du Québec
(CDP), en vue de l’établissement d’un partenariat pour la création d’un fonds de
capital-risque. En effet, une convention a été signée à la fin du mois d’octobre et
porte sur la création d’une structure de capital-investissement. Le fonds sera
abondé au démarrage de 300 MDH, niveau qui est appelé à augmenter pour
atteindre 500 MDH. En outre, la caisse détiendra 40% du capital de la société de
gestion. Les structures opérationnelles sont encours de constitution.

5/ Tourisme :

S’agissant de l’activité touristique, la caisse a procédé au lancement de plusieurs


opérations de rénovation de ses unités hôtelières ; l’objectif étant de les mettre à
niveau dans la perspective soit de les céder, soit de les confier en gestion. Le
budget d’investissement prévu à cet  effet est de l’ordre de 393,13 MDH dont près
de 56% a été réalisé au cours de l’exercice 2000.

Dans ce cadre, l’année 2000 a été marquée par la réouverture en septembre de


l’hôtel N’FIS géré désormais sous l’enseigne « Le Méridien n »fis Marrakech ».  
Conformément à sa politique de désengagement de la gestion touristique, la caisse
a procédé en l’an 2000 à la signature de deux contrats de gérance libre.

Le premier contrat d’une durée de dix ans est passé avec le groupe LOOK
VOYAGE(filiale du groupe canadien Transat). Il concerne la gestion de l’hôtel
ISSIL à Marrakech qui fait l’objet de travaux de remise en état des chambres et
l’extension de sa capacité. Le coût de cette opération est de l’ordre de 43 MDH. Le
second est une reconduction de la gérance libre liant la caisse au club med et
1
portant sur le club de Ristinga Smir. Les parties contractantes se sont engagées à
rénover ces unités hôtelières. Le coût prévisionnel de cette rénovation est de 60
MDH dont 40 MDH à la charge du propriétaire. Enfin, des consultations sont
encours en vue de confier la gestion de l’hôtel JNANE Palace à un groupe de
dimension internationale.

6/ Prévoyance sociale :

Sur le plan de la prévoyance, la CNRA a réalisé un chiffre d’affaires, toutes


activités confondues, de 395,70 MDH, en baisse de 8,8% par rapport à l’exercice
précèdent. Cette diminution s’explique notamment par le fléchissement de
l’activité des rentes d‘accidents de circulation qui a connu une accélération de
l’exécution des jugements.

Compte tenu des produits de placement, le chiffre d’affaire global de la CNRA


s’est élevé à 478,34 MDH. Soucieuse de l’extension de la couverture sociale
complémentaire à une population aussi large que possible, la CNRA continue à
prospecter d’autres marchés potentiels. Dans ce cadre, une convention a été
récemment conclue avec l’OCP pour l’affiliation de son personnel au RCAR et au
système RECORD. Cette opération de grande envergure concerne un effectif
potentiel de 26000 affiliés.

Des contrats sont également encours avec d’autres grands organismes, tels que
l’ONE, la RAM et l’administration des douanes, pour l’affiliation de leur personnel
au système record.

Quant au régime collectif d’allocation de retraite, il couvre une population de


218.663 affiliés cotisants, soit environ 10% de la population des affiliés actifs de
l’ensemble des régimes de retraite. Il assure aussi des prestations à 28.768
pensionnés pour lesquels il a alloué un montant de pensions de 348,33 MDH.
Les cotisations et contributions recouvrées par ce régime se sont élevées à 804,44
MDH, en augmentation de 1,2% par rapport à l’année 1999.
Enfin, le régime a pris toutes les dispositions techniques nécessaires pour intégrer
le personnel de la caisse interne de retraite de l’ONCF. Ce transfert concerne plus
de 10.000 agents en activité et plus de 9000 pensionnés.

1
7/ La réassurance :

L’environnement de la réassurance en 1999 a été peu favorable tant sur le plan


national qu’international. Au cours de 2000, la société centrale de réassurance
(SCR) a enregistré un volume de prime de 1.509,96 MDH en progression de
3,08%. En effet, les affaires légales atteignent en terme de primes 923,07 MDH,
ont marqué un accroissement de 6,4% alors que les affaires conventionnelles tant
marocaines qu’étrangères, avec un montant de 586,89 MDH ont reculé de 1,7%.
Cette baisse est due aux affaires marocaines facultatives qu’ont diminué de
14,32%. Les affaires marocaines traitées et les affaires étrangères, pour leur part,
ont évolué respectivement de 6,39% et 9,69%.

En tant que réassureur national, la SCR, investie de missions de régularisation, de


sécurisation du marché marocain d’assurance et de conservation des primes
localement, a absorbé en 1999 environ 69% des besoins de réassurance du marché
et en a conservé pour sa part son propre compte 84,23%.

La SCR a affilié pour la quatrième année consécutive, un résultat excédentaire. Le


résultat net de l’exercice s’est soldé par un bénéfice de 537,49 MDH au lieu de
171,66 MDH en 1999.

Par ailleurs, la convention de 1960 entre l’Etat et la caisse fixant le fonctionnement


de la SCR qui arrive à échéance à fin 2000, a été reconduite pour une période de 5
ans au lieu de 10 ans précédemment. Cette reconduction devra contribuer d’une
part, à la mise en œuvre d’une politique de réassurance nationale, et d’autre part au
renforcement des structures organisationnelles, techniques et financières de la
SRC.

8/ Ressources humaines et organisation :

L’année 2000 a été marquée par ailleurs par la poursuite et la finalisation de deux
chantiers d’une importance primordiale pour l’activité de la caisse.
Ainsi, l’étude visant la refonte des méthodes de recrutement, de gestion de carrière
et de rémunération des ressources humaines a été finalisée. Sa mise en application
est prévue pour le deuxième semestre de l’exercice 2001.

D’un autre coté, le schéma directeur des systèmes d’information a donné lieu à
l’établissement des cahiers des charges détaillés pour chacun des domaines retenus.
Allant de la gestion du portefeuille au pilotage de la trésorerie. La liste des

1
progiciels à mettre en œuvre a été arrêtée. Ils seront opérationnels progressivement
d’ici 2002.

9/ Résultat :

L’exercice 2000 a été marqué par un contrôle fiscal de la caisse, le premier du


genre depuis1986. Il s’est soldé par des redressements que la caisse a contestés
dans leur quasi-totalité.

Le résultat net a atteint 470,29 MDH au lieu de 560,05 l’exercice précédent.

Présentation de caisse centrale de garantie  :

La Mission de la CCG :

1
Les valeurs de la CCG :

1
1
Article 20 :

Sont considérées comme compagnie financières ,au sens de la présente loi, les
sociétés qui contrôlent, exclusivement ou principalement , un ou plusieurs
établissements de crédits , conformément aux dispositions de l’article 43 ci-
dessous.

Les disposition des articles 73 ,75,76,77,80,82 et 84 ainsi que celle du chapitre


II du titre V de la présente loi, ont applicables aux compagnie financières.

Les conditions et modalités de mise en application desdites dispositions sont


fixées par circulaire du wali de bank Al-Maghrib, après avis du comite des
établissements de crédit.

1
Les compagnies financières :

Une compagnie financière est un établissement bancaire ou une banque d'affaires


privée. Pour les projets d'envergure, les banques de dépôts et les banques
privées de poids sont les mieux placées pour accompagner un investisseur dans le
financement d'immobilier commercial. La location financière nommée crédit bail
immobilier est de plus en plus utilisée par les professionnels pour des projets
immobiliers.

Qu'est-ce qu'une compagnie financière ?

La compagnie financière est une société faisant le commerce de l'argent de manière


directe ou indirecte.
Exemples :
-banque de dépôt : Société Générale, HSBC, Bnp paribas,
-Société de conseil financier et juridique : Goldman Sachs, Banque Lazard,
Rothschild…
-Une compagnie d'assurance : Axa, Allianz, Covea…

Pouvez vous définir le rôle d'une compagnie financière internationale ?


Pour des conseils stratégiques en matière de fusion‐acquisition, faut il passer
par une compagnie financière internationale ou par des banques de dépôt ?

Une banque de dépôt de taille importante est une compagnie financière


internationale. Cependant, il existe des banques d'affaires spécialisées dans
les fusions‐acquisitions. La question est à qui faire confiance dans ce genre
de transactions financières, à quelle compagnie financière internationale faut il se
fier ? Il ne faut pas choisir une banque qui soit déjà en affaire avec la société visée.

1
Les Etablissements de crédit

Le Monde bancaire est régi par un certain nombre de directives, lois et


règlementations. La loi bancaire du 24 janvier 1984, revue et corrigée, a donné
1
naissance aux règles et définitions qui sont désormais reprise dans le Code Monétaire
et Financier.

Définition de la notion d’établissement de crédit

Les établissements de crédit sont des personnes morales qui effectuent à titre de
profession habituelle des opérations de banque qui comprennent :

la réception de fonds du public


les opérations de crédit
les services bancaires de paiement

Ces trois catégories d’opérations sont donc du ressort exclusif des établissements
de crédit et ne peuvent être exercées sans accord préalable des autorités bancaires.

Les opérations connexes des établissements de crédit :

Les établissements de crédit sont également autoriser à développer des opérations


connexes à leur activité telles que :

Les opérations de change ;


Les opérations sur or, métaux précieux et pièces ;
Le placement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et la vente de
valeurs mobilières et de tout produit financier ;
Le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ;
Le conseil et l’assistance en matière de gestion financière, l’ingénierie
financière et d’une manière générale tous les services destinés à faciliter la
création et le développement des entreprises, sous réserve des dispositions
législatives relatives à l’exercice illégal de certaines professions ;
Les opérations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers pour les
établissements habilités à effectuer des opérations de crédit-bail.

De plus, les établissements de crédit peuvent prendre et détenir des participations


dans des entreprises existantes ou en création dans des conditions définies par le
ministre chargé de l’économie. Toute autre activité doit faire l’objet d’une
demande auprès de ce même Ministre.

Dans tous les cas, ces opérations connexes doivent, demeurer d’une importance
limitée par rapport à l’ensemble des activités habituelles de l’établissement et ne

1
pas empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la concurrence sur le marché
considéré.

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