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 Sondage 

I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

■ Près de 200 responsables d’ins-


trumentation nous ont parlé de
leurs capteurs. Ils en sont pour la
plupart plutôt satisfaits et en chan-
Lesindustrielset
leur instrumentation
gent peu. Même s’ils se disent tous
intéressés par les évolutions tech-
niques, ils ne changent pas de tech-
nologies tant qu’ils ne sont pas sûrs

de process
que cela leur rapportera un gain en
terme de qualité, de productivité,
de sécurité ou de maintenance. " Il
faut que l’installation le justifie ",
comme ils disent.
ans ce large panorama que nous offre ce son- Aujourd'hui, l’industriel n’a qu’un seul objectif : pro-

SOMMAIRE
D dage, la diversité des technologies et des prin-
cipes de mesure
duire au moindre coût selon des spécifications très
précises. Il ne peut se permettre de servir de plate-
reste de mise. Pas pour le plaisir mais parce qu’elle forme de test. Une technologie nouvelle en matiè-
est représentative de la diversité des applications re de mesure industrielle ne peut s'imposer que si
industrielles. Chaque principe de mesure a ses elle répond à des objectifs précis de diminution des
33- Un parc installé
peu homogène propres champs d'application avec ses avantages coûts d'exploitation ou d'augmentation des perfor-
et ses inconvénients. C’est ainsi que malgré les per- mances (qualité, sécurité, environnement, disponi-
formances d’un système à radar, la mesure de niveau bilité, ...).
39 - Les bus de terrain… par flotteur garde ses atouts. C’est ainsi que le débit- uant aux bus de terrain, malgré leur intérêt tant

41- Pannes et incidents : assez rares


mètre à effet Coriolis largement répandu en chimie
n’est pas présent dans les stations de traitement
Q sur le plan technique qu'économique, il ne faut
pas oublier qu'ils remettent en question les
d’eau. méthodes de travail à tous les niveaux dans l'entre-
uant aux changements, aux évolutions, la pru- prise (conception, maintenance, exploitation, ...).
42 - Améliorations souhaitées :
plus de fiabilité Q dence des industriels se confirme. Les raisons
ne sont pas le manque de curiosité ou le poids des
Ceci constitue un frein à leur diffusion. Mais les
contraintes économiques ont ici aussi leur mot à
et d’interopérabilité
habitudes, mais les contraintes… économiques. dire.
43 - La notoriété des fabricants

44 - La gestion de parc
des instruments

Sondage exclusif Mesures - Emsis


Ce dossier à été réalisé par Marie-Pierre Vivarat- Perrin
Vega

32 MESURES 744 - AVRIL 2002


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

Notre échantillon 1-Un parc installé


peu homogène
N otre étude a été réalisée par la société
d’enquête indépendante, Emsis. 193
personnes ont été interrogées, dont 92 dans
le secteur de la “chimie”, 41 dans le secteur
La température et la pression, loin devant
“agroalimentaire”, 20 dans le secteur “pétrole
et gaz”, 20 dans le secteur “électricité” et 20 Répartition du parc de capteurs en fonction de la grandeur mesurée
dans le secteur “eau”.
L’enquête a été effectuée entre le 7 janvier
2002 et le 8 mars 2002. La majorité des
réponses ont été obtenues par téléphone.
B ien sûr, à première
vue le sondage don-
ne la température gagnan-
Quelques questions (se prêtant mal à une te. Avec 36,7 %, elle paraît
Pression
réponse spontanée) portant notamment sur 23,4 % Débit la grandeur la plus sur-
la répartition des technologies pour les 15,7 % veillée. A priori seulement.
mesures de débit ou de niveau ont été Niveau Car les défenseurs de la
posées par écrit (envoi par courrier électro- Température 15,3 % pression pourront revendi-
nique ou postal). 36,7 % quer la première place
pour leur grandeur fétiche
Mesures physico-chimiques 2,5 % en arguant que la pression
Analyses chimiques 0,8 %
■ 118 personnes ont répondu à ce question- Autres 4,9 % Masse 0,7 % sert aussi dans les mesures
naire par écrit. de débit et de niveau. De
Les personnes interrogées sont celles qui fait, la pression intervient
sont en charge de l’instrumentation de pro- dans plus de 60 % des
187 personnes ont répondu
cess : responsables “instrumentation“ ou mesures de débit et 30 %
“métrologie“ des mesures de niveau.
Quant aux autres mesures, chimiques, physico-chimiques, elles sont un peu en retrait. Petits arbres
masqués par une immense forêt. Elles représentent quand même un nombre moyen de 130 points
■ 22,8 %, responsables “maintenance“ 21,2 %, de mesures par site. ■
responsables des services “électricité“ ou “auto-
matismes“ 9,8 %, directeurs ou responsables
techniques 9,3 %, responsables des travaux
neufs ou méthodes 7,8 %… Sources d’informations techniques
Question posée : Comment êtes-vous informé des évolutions technologiques dans le domai-
■ 82 % des entreprises sont Iso 9002.
ne de l’instrumentation de process ? Source d’information citée spontanément en premier.

■ Les choix techniques se prennent princi-


palement en local sur site (68,9 %). Les fabricants 49,2 %
C’est également vrai pour le choix des four-
nisseurs (66,8 %). La presse professionnelle 38,3 %

Les collègues 6,2 %


■ 2009, c’est le nombre moyen de capteurs
installés sur chaque site. Le record revient au Les salons et colloques 5,2 %
secteur “pétrole et gaz“ 6 097 capteurs. Les
secteurs “eau“ 360 capteurs, “agroalimentai- Autres 1,2 %
re“ 570 capteurs viennent loin derrière. Il faut 192 personnes ont répondu
bien sûr prendre ces chiffres uniquement à titre
indicatif et ne pas vouloir y voir un niveau

V
d’automatisation plus ou moins poussé. Les ive les traditions ! Internet attendra. Cette source d’information n’a été citée qu’en
besoins en instrumentation varient en effet
2ème position (2,1 %) et en 3ème position (1%). Un point rassurant : une seule personne
beaucoup d’un process à l’autre et la taille des
sites varie beaucoup en fonction des secteurs. interrogée a prétendu ne pas être intéressée par les évolutions technologiques. ■

MESURES 744 - AVRIL 2002 33


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

Mesures de température

Qui utilise quoi Répartition du parc par technologie


Type de capteur Pourcentage d’entreprises utilisatrices

Sonde à résistance 97,9 %


Sondes
Thermocouple 83,1 % à résistance
Thermocouples
41,5 %
56,8 %
Pyromètre infrarouge 30,7 %
Thermistance 28,6 % 0,5 %
1%
Thermistances
Autres
0,2 %
réponses de 188 sites
Sondes à infrarouge
Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 118 établissements

Chimie Industries Pétrole et Gaz Electricité Eau


alimentaires
Thermocouples
11,7 %

Sondes à résistance Thermocouples


Thermocouples
Sondes Thermocouples 92,8 % Sondes 45,4 % 79,9 % Sondes à
à résistance 29,6% à résistance résistance
63,9 % 51,9 % 56,5 % Autres
31,8 %

Thermocouple
5,4 % Autres Sondes à résistance Autres
6,5 % Autres 18,3 %
Autres 1,8 % 2,7 % 1,8 %
52 réponses 27 réponses 11 réponses 12 réponses 11 réponses

Point de vue

Alain Chaix matières manipulées ou à la sécurité, jouent un connaît pas les principes physiques qui régissent
rôle déterminant sur les choix des principes de la mesure en interaction avec l'ensembles des
Directeur Commercial à mesures. Elles impliquent aussi un choix réfléchi paramètres du procédé de fabrication ? Pour
l'Institut de Régulation et sur les performances des appareils de mesure toutes ces raisons, les principes physiques doivent
d'Automation (orga-
nisme de formation (métrologie, fiabilité, maintenance, ...). Il est donc continuer à rester un centre de préoccupation
continue) crucial que les techniciens et les ingénieurs, qu'ils chez tous les techniciens et tous les ingénieurs
travaillent dans un service maintenance, à l'ex- concernés par les systèmes de mesure industriels.
ploitation ou encore dans un bureau d'étude, Ainsi, ils seront suffisamment armés pour résister
epuis longtemps déjà, les principes physiques connaissent les principes fondamentaux de phy- à la surenchère technologique et faire leurs choix
D qui régissent les systèmes de mesure sont
pratiquement immuables. Seules les technologies
sique à partir desquels ils pourront construire
leurs compétences techniques. Comment peut-
en toute sérénité.
Une bonne instrumentation est une instrumenta-
qui les exploitent changent et évoluent. On aurait on faire le choix d'une technique de mesure, si tion qui répond au juste besoin du système de pro-
pu ainsi penser que ces principes tendent à se l'on ne connaît pas les principes physiques sur duction : qu’elle soit la plus fiable possible, qu’elle
banaliser ou à s’uniformiser. Pas du tout ! Chacun lesquels elle se base, et si l'on ignore les gran- réponde à des standards, qu’elle soit conforme à la
répond à des contraintes propres à certains types deurs qui influent sur la mesure ? Comment peut- réglementation et qu’elle offre des facilités de main-
d’industries. Ces exigences d'ordre économique, on établir un diagnostic lors d'une opération de tenance. Et surtout pas de “sur qualité”. ■
liées aux caractéristiques physico-chimiques des maintenance sur une chaîne de mesure, si l'on ne

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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

Mesures de débit
Qui utilise quoi Répartition du parc par technologie
Type de débitmètre Pourcentage d’entreprises utilisatrices

électromagnétiques 79,3 %
Organe déprimogène
à organe déprimogène 74,5 % 61,3 %

Coriolis 64,9 %
8,8%
6,2% Coriolis
Vortex 59,6 % Vortex
4,9%
14,7 % Turbines ou hélice
électromagnétiques
à turbine ou à hélice 57,4 % 2,6 % 0,8 %
Ultrasons Thermiques
0,7 %
Autres
à ultrasons 54,8 %

thermiques 26,7 % Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 115 établissements

réponses de 187 sites

Chimie Industries Pétrole et Gaz Electricité Eau


alimentaires

Organe déprimogène Électromagnétiques Organe déprimogène Organe déprimogène électro Organe


53,9 % 76,9 % 82,7 % 76,7 % magnétiques déprimogène
1,2% 47,3 % 35,9 %
vortex

11,3 %
9,9 % Organe
9,1% Coriolis déprimogène 1,9 % 11,6 %
vortex Coriolis Ultrasons
14,9 % 5,8 % 8,9 % 1,9 % 5,2 %
électromagnétiques Coriolis 2,1% Coriolis vortex 9,5 % Autres
3,6 % vortex 2,9 % Autres
2,2 % 10 % 1,2 % Autres 1,6 % Autres 3,2 % Coriolis 0 %
Ultrasons Autres Ultrasons électromagnétiques électromagnétiques vortex 0 %
1,8 % 6,8 %
Ultrasons Ultrasons

52 réponses 27 réponses 11 réponses 12 réponses 11 réponses

Point de vue
Les choix des technologies de capteurs
Jean Yvert, responsable des produits Micro Motion
(Emerson Process Management) Ils ont déjà fait les sauts technologiques…
Mesures. Comment expliquez-vous l’absence de Coriolis Il semble qu'en matière de principe de mesure, la 62,6 % des capteurs radar. Au total donc, presque 90 % ont inté-
dans le secteur de l’eau ? plupart des sites soit équipé des technologies les gré une technologie sans contact (nombre de réponses : 187).
J. Yvert.L’eau n’est pas la cible du débitmètre à effet plus récentes (bien sûr, tout est relatif). La prédominance de l'ultrason par rapport au radar est géné-
Coriolis. Des débits trop élevés, des diamètres de rale dans tous les secteurs. Il fait même l'unanimité dans le
canalisation trop grosses, un prix trop important, Pour les mesures de débit : secteur "eau" (100 %) contre 30 % pour le radar.
l’absence de nécessité de mesurer un débit massique 79,3 % utilisent des débitmètres électromagnétiques, Ceci étant, les mesures plus traditionnelles restent égale-
ou une densité. Non, pour l’eau, le Coriolis n’apporte 65 % des débitmètres Coriolis et 55 % des débitmètres à ment très répandues : capteurs à pression (90,4 %), cap-
pas de valeur ajoutée. ultrasons (base 187 réponses) teurs capacitifs (69,5 %) et capteurs mécaniques (85,6 %)
Le Coriolis est plus réputé dans le secteur "chimie" (84,4 %
Mesures.LeCoriolispeut-ilprendreencoredespartsdemar- des industriels en utilisent) mais il est complètement absent …mais ils restent conservateurs
ché? du secteur "eau" (0 %). A contrario, les débitmètres à ultra-
Ils ne changent pas de technologies si facilement que ça
J. Yvert. Nous estimons sa progression entre 10 et sons sont plus répandus dans le secteur "eau" (85 % des
82 % qui n'utilisent pas de débitmètres à ultrasons n'en-
15 % par an. Nous avons déjà éliminé du marché les industriels en utilisent) contre 54,4 % dans le secteur "chimie"
visagent pas d'en utiliser (nombre de réponses : 77)
compteurs volumétriques à engrenage. Nous pou- et 37,8 % dans le secteur "agroalimentaire" (nombre de
79,7 % qui n'utilisent pas de débitmètres Coriolis n'envisa-
vons encore prendre des parts sur les débitmètres à réponses : 188)
gent pas d'en utiliser (nombre de réponses : 59)
organe déprimogène. Mais avec la durée de vie des Il y a sans doute une certaine prudence face aux nouvelles
Pour les mesures de niveau :
appareils, cette progression ne peut être que lente. technologies. A cela s’ajoute le fait que lorsqu’une techno-
82,4 % des industriels utilisent des capteurs à ultrasons et

36 MESURES 744 - AVRIL 2002


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

Mesures de niveau
Qui utilise quoi Répartition du parc par technologie
Type de capteur Pourcentage d’entreprises utilisatrices
par pression 7,8 %
90,4 % Capacitifs

ultrasons 82,4 %

radar 62,6 %
Pression Mécaniques
30% 41,4 %
capacitifs 69,5 %
8
mécaniques 85,6 % Ra,d8 %
ar 9,8 %
Ultrasons
2,2 %
Autres

réponses de 187 sites Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 116 établissements

Chimie Industries Pétrole et Gaz Electricité Eau


alimentaires

7,4 %
Capacitifs
Capacitifs
4,5 % Capacitifs
5,1 % Pression
Pression
Mécaniques Mécaniques 55,4 % Capacitifs
48,5 % 59,3 % 0,7 %
54,1 % Capacitifs
24,3 %
Pression Mécaniques
27,7 % 42,3 % Pression Pression Mécaniques
16,1 %
26,6 % 26 %
1
Ra0d % 0,8 %
ar 11,9 % 9% Radar
Ultrasons Mécaniques 10,7 % 6,3 %
0,7 % 0,9 % Autres 2,5% Autres
Autres Radar Autres Radar 2,3 % 3,1 % Autres 20,7 %
6,8 % 4,9 % 7,4 % Ultrasons Radar Ultrasons
Ultrasons 4%
Ultrasons

52 réponses 27 réponses 11 réponses 12 réponses 11 réponses

Point de vue
logie en place donne satisfaction, il n’y a pas de raison de le pour les mesures sur site » (un industriel du secteur de la chimie) Guy Deiber, directeur commercial – Vega
remettre en cause « L'utilisation des débitmètres à ultrasons, c'était acci-
dentel » (un industriel du secteur de l'agro-alimentai- Mesures. N’êtes-vous par surpris par la part importante de
Quand ils en changent, ce n'est pas pour remplacer re) systèmes radar ?
d'autres technologies ➜ 53,7 %qui utilisent ou envisagent d'utiliser des débitmètres Guy Deiber.Dès que l’on travaille dans une atmosphère qui
➜ 52 % qui utilisent ou envisagent d'utiliser des débitmètres Coriolis, le font dans un but de réaliser de nouvelles mesures et n’est pas de l’air, comme c’est souvent le cas en chimie, pétro-
à ultrasons, le font dans un but de réaliser de nouvelles non pour remplacer d'autres technologies sur des points de chimie ou dans le secteur du gaz, la prédominance technolo-
mesures et non pour remplacer d'autres technologies sur mesure existants (seulement 18,7 %). 12,2 % envisage nt soit l'un gique du radar par rapport à l’ultrasons est évidente.
des points de mesure existants (seulement 15, 7 %). 11,8 % soit l'autre. Autres réponses ou "ne se prononce pas" : 14,6 % En revanche, le radar n’apporte rien de plus dans le sec-
envisagent soit l'un soit l'autre. Autres réponses ou "ne se (nombre de réponses : 123) teur de l’eau où là, on le voit bien, le parc installé de cap-
prononce pas" : 20,5 % (nombre de réponses : 102) Quelques commentaires des personnes interrogées : teurs à ultrasons est très important.
Quelques commentaires des personnes interrogées : « Ils sont installés depuis longtemps et comme ça marche, ils res-
« Les débitmètres à ultrasons me sont imposés. Je ne les aime pas tent » Mesures.Il ya aussi l’impact des baisses de prix…
sauf à refaire la moitié de l'usine » (un industriel du secteur de l'eau) « Ils ont été posés dès l'installation » Guy Deiber. Je refuse de parler de systèmes radar bas
« On nous avait mis en garde contre les débitmètres à ultra- « Ils sont intéressants car ils permettent de mesurer aussi la den- de gamme. L’évolution des composants HF nous per-
sons. Mais ça marche très bien, alors… » (un industriel du sité » met aujourd’hui de proposer des appareils radar à
secteur de la chimie) « Ils permettent de faire des mesures de débits mas- moins de 10 kF. Mais il faut savoir que ce produit est
« Nous utilisons des débitmètres à ultrasons portatifs pour des siques sur des produits à densité variable » (un indus- bien plus performant qu’un appareil proposé à 30 kF il y
mesures ponctuelles »(un industriel du secteur de la chimie) triel du secteur de la chimie). a 15 ans. Par ailleurs, l’ultrason reste plus intéressant
« Ils servent plutôt pour la maintenance ou la qualification que puisque l’on peut en trouver à moins de 5 kF.

MESURES 744 - AVRIL 2002 37


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I N S T R U M E N T A T I O N

Évolution du parc
Remplacement de capteurs

Question posée : Avez-vous remplacé des capteurs sur vos installations


en 2001 ?

Taux de remplacement

Température 2,5 %
OUI NON
68,1 % 16,8% Pression 3%
n’ont pas
répondu Débit 3%
15,1 %
Niveau 3%
119 réponses Total 2,8 %

Ces chiffres, obtenus à partir d’un parc de 153 154 capteurs, doivent être lus avec prudence. Ils ne por-
tent en effet que sur les sites ayant déclaré avoir remplacé des capteurs.

Augmentation du parc

Question posée : A périmètre constant, c’est à dire sans tenir compte des
extensions éventuelles de vos installations, comment le nombre de vos
points de mesure a-t-il évolué en 2001 ?

Augmentation
42 %
Stabilité
46 % ne sait
pas
10,9 %

119 réponses Diminution


0,9 %

Taux de remplacement

Température 3,9 %
Pression 2,9 %
Débit 2,5 %
Niveau 4%
Total 3,3 %

Ces chiffres, obtenus à partir d’un parc de 54 704 capteurs doivent être lus avec prudence. Ils ne por-
tent en effet que sur les sites ayant déclaré avoir augmenté leur parc.

E n 2001, l’augmentation du parc installé, à périmètre égal, se serait


élevé à 1,5 %, toutes grandeurs confondues. Cela peut ne pas
paraître beaucoup, mais quand on parle en centaines de milliers de
capteurs installés, ce n’est pas non plus tout à fait négligeable.
Quant à la supression de capteurs, sur les 119 sites interrogés, au total
seulement 30 capteurs auraient été supprimés. ■

38 MESURES 744 - AVRIL 2002


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

2 - Les bus de terrain Point de vue

Fabien Hantzer,
Types de transmetteurs utilisés Responsable
Question posée : Quels types de transmetteurs avez-vous ? " communication
numérique "
4-20mA classiques Endress + Hauser
98,5 %
■ Mesures. Que répondez-vous à ceux qui
4-20mA programmables 84,5 %
argumentent que le bus de terrain n’est pas
justifié pour leur installation ?
4-20mA avec protocole Hart 67,9 % F. Hantzer : Dans le cas d'installation
petites ou faiblement automatisées, la
avec bus de terrain 35,7 % remarque est justifiée. Dans l'état actuel, le
193 sites ont répondu à cette question bus de terrain s'adresse plutôt aux utilisa-
teurs disposant d'un parc d'instruments
d'une certaine importance.
Répartition du parc de transmetteurs L'argument "économie de câblage” a été
massivement utilisé pour la promotion du
bus de terrain. Or ce n'est ni son seul avan-
4-20mA classiques 50,4 % tage, ni même le plus important. Sur des
installations compactes, cet aspect devient
4-20mA programmables 13,2 % marginal.

4-20mA avec protocole Hart 36,3 % ■ Mesures. Malgré les réticences, pen-
sez-vous que le bus de terrain s’imposera
avec bus de terrain 8,7 % dans les années à venir ?
F. Hantzer : D’ici à la fin de la prochaine
décennie, une part significative de l'ins-
(déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 119 établissements, réponses multiples)
193 sites ont répondu à cette question trumentation des sites industriels impor-
tants sera sur bus de terrain. La question
est de savoir à quelle échéance il existera
Les fonctions de paramétrage et de diagnostic une alternative pour remplacer le 4-20 mA
dans les applications simples par
Parmi les 67,9 % de sites dotés de transmetteurs Hart : exemple, lorsqu'on souhaite simplement
ramener un niveau sur un indicateur de
49,3 % n'utilisent pas les fonctions de paramétrage à distance
tableau et un contacteur à seuil. Le bus
☛ parmi lesquels, 65 % ne pensent pas les utiliser prochainement de terrain est pour l'instant trop lourd
48,6 % n'utilisent pas les fonctions de diagnostic à distance pour répondre à cette problématique
parmi lesquels, 50 % ne pensent pas les utiliser prochainement mais on peut imaginer que des profils de
☛ communication adaptés voient le jour et
que la réduction des coûts par le volume
50,7 % utilisent les fonctions de paramétrage à distance rende ce type d'application possible.
parmi lesquels, 3 % les utilisent pour tous leurs transmetteurs Hart

■ Mesures. Y-a-t-il de la place pour plu-
51,4 % utilisent les fonctions de diagnostic à distance sieurs bus ?
parmi lesquels, 7,9 % les utilisent pour tous leurs transmetteurs Hart
☛ F. Hantzer : Pour beaucoup d'utilisateurs,
deux bus normalisés, c'est déjà un de trop.
Bien qu'on présente Profibus PA et FF-H1

A utrement dit, les fonctionnalités qu'offrent les technologies numériques, en particulier le pro-
tocole Hart, sont loin d'être exploitées au maximum. Tous les industriels ne les utilisent pas, loin
s'en faut, et lorsqu'ils les utilisent, ce n'est que très très rarement sur l'ensemble de leur parc. Il semble
comme concurrents, ces deux bus vont
chacun progresser, essentiellement sur
leurs marchés et bien qu'il y ait des
que les fonctions de diagnostic suscitent un intérêt un peu plus grand que celui des fonctions de para- domaines de recouvrement, on trouvera
métrage à distance. Il faut dire que ces dernières sont utiles surtout à l'installation (donc une seule Profibus PA plutôt dans un environnement
fois), ou éventuellement lors d’un changement de fabrication tandis que le diagnostic continu des API (automates) et FF-H1 plutôt dans un
équipements peut entrer dans une surveillance permanente de l'exploitation, pour la mise en pla- environnement SNCC (systèmes numé-
ce d'une maintenance prédictive (un sujet actuel de réflexion des industriels). ■ riques de contrôle-commande).

MESURES 744 - AVRIL 2002 39


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

L’impact des différents bus de terrain…

Question posée : Quelle est la technologie de votre instrumentation avec bus de terrain ?

Profibus PA 58 % numérique
O
n savait que très peu d'industriels avaient déjà fait
le pas vers des réseaux de communication tout
de la salle de contrôle jusqu'aux capteurs. On
en a ici la confirmation. Malgré tout, plus d'un site sur
Modbus 20,3 % trois a quand même quelques transmetteurs "bus de ter-
rain". Ceux-ci représentent alors en moyenne 12,6 % de
Fieldbus Foundation 8,7 % l'ensemble des transmetteurs. La présence de Modbus
(et surtout son taux élevé) appelle a un commentaire.
WorldFip 2,8 % Modbus n’est pas un réseau de terrain de capteurs mais
plutôt un réseau pour le déport d’entrées/sorties et d’ins-
Ne sait pas 13 % truments de terrain (régulateurs, indicateurs, enregis-
treurs, etc.). Dans l’esprit des industriels, en raccordant
Autres (bus propriétaires) 5,8 % un capteur 4-20 mA classique sur un module Modbus
local, on fait un premier pas vers le bus de terrain...
Quant à WorldFIP, sa présence est également curieuse
69 personnes ont répondu, réponses multiples car il n’existe pas de capteurs compatibles avec ce bus
de terrain. Par contre, il existe des interfaces permet-
tant de raccorder un capteur classique directement sur
WorldFIP.
La percée des bus est donc réelle mais encore timide.Pour plus de 60 % de ces sites, les transmetteurs de bus de terrain représentent moins de 5
% du parc de transmetteurs. Ceci prouve bien que ces industriels font des essais pilotes sur quelques boucles, pour voir si ça marche. Avant de
faire le grand saut ? A en croire la suite, ce n'est pas encore sûr…

L’avenir des bus de terrain

Question posée : Pensez-vous venir à Question posée :Ceux qui ont répondu “non“, à la question précédente : pour quelles raisons ?
cette technologie à court ou moyen
terme ?

L
Les raisons de ne pas utiliser un bus de terrain
'argument "l'instal-
lation ne justifie pas L’installation ne justifie pas le recours à ce type de technologie 49,1 %
le recours à ce type de Les performances de cette technologie sont encore insuffisantes 5,3 %
technologie" retenu
majoritairement semble Réticence sur l’interopérabilité 7%
Non
50,4 % tomber comme un cou- Trop cher 22,8 %
peret définitif en défa-
22,6 % veur de l'implantation Pas de projet de réalisation en vue 29,8 %
Oui, mais Ł
pendant Ne sait pas d'une technologie bus
plus de Ł 16,5 % Ne connaît pas bien 3,5 %
deux ans de terrain. Il faut dire
aussi que dans les pro- Autres raisons 5,3 %
7% cess continus, il y a rela- 58 personnes ont répondu
Oui, d’ici deux ans
3,5 % tivement peu de nou-
Oui, d’ici un an velles installations. Il y a certes des rénovations mais celles-ci vont rarement jusqu’à remettre en
cause le câblage des capteurs et actionneurs, pour des raisons de coût essentiellement... Les argu-
ments qui touchent à d'éventuelles évolutions de la technologie, comme les progrès sur les per-
formances, l'interopérabilité ou même le prix ne sont pas cités en priorité.
115 personnes ont répondu,

40 MESURES 744 - AVRIL 2002


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I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

3 - Pannes et incidents : assez rares


Quand ? A l’installation…
Question posée : Globalement, à quel
Question posée :Lors de l’installation des Question posée : Quels sont les types
moment de la vie du capteur diriez- capteurs sur vos lignes de fabrication, de dysfonctionnements les plus fréquemment
vous que se produisent le plus de diriez-vous que les pannes ou les rencontrés à l’installation ?
pannes ou d'incidents ? incidentssont ?

L es utilisateurs sont globalement


satisfaits de leur instrumentation.
Une forte majorité estime que les
pannes et incidents sont assez rares,
Problème de câblage 36,1 %
voire exceptionnels.

Erreurs de configuration 35 %
Plutôt en
Assez rares Exceptionnels
cours d’utilisation 63,7 % 32,1 % Défauts de l’équipement 32,8 %
67,2 %
Erreurs de montage 16,4 %
Plutôt à
leur
installation Fréquents ou Autres causes
24 % assez fréquents 12,6 %
4,2 %

Ne peuvent dire
8,9 % 192 personnes ont répondu
183 personnes ont répondu, réponses multiples
192 personnes ont répondu

En cours d’exploitation Remplacement


Question posée :Et en cours d’exploitation, diriez-vous que les pannes ou les incidents
sur les capteurs sont…? Question posée :Lorsqu’un capteur tombe en
panne et que vous êtes obligé
de le remplacer, vous avez plutôt tendance à
prendre ?

Assez rares
79,5 % Un modèle
différent
Un modèle 5,7 %
ressemblant
Exceptionnels 20,3 %
15,3 %
Le même Autres
modèle réponses
22,9 %
Fréquents 45,3 %
ou assez fréquents
190 personnes ont répondu 5,3 %

Question posée : Quels sont, en cours d’exploitation,les types de dysfonctionnements les plus
fréquemment rencontrés ? Ne peuvent dire
5,7 %
Usure de pièces mécaniques ou en contact avec le process

Défauts de l’électronique
43,1 %
37,8 %
P as de surprise donc lorsqu'à la ques-
tion " L'achetez-vous chez le même four-
nisseur ? ", 48,4 % répondent "oui" et 7,8 %
"non". A noter 43,8 % qui, très discrets, ne
Dérive des performances métrologiques 27,1 % veulent pas se prononcer, sans doute parce
qu’il n’y a pas de politique systématique, que
Défauts ou rupture de câblage ou de raccordement 12,2 % le remplacement d’un capteur se fait au cas
pas cas...
Autres causes 11,7 %
188 personnes ont répondu

MESURES 744 - AVRIL 2002 41


 Sondage
I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

Point de vue
4 - Améliorations souhaitées :
Alain Chaix
Directeur Commercial
plus de fiabilité
à l'Institut de Régula-
tion et d'Automation
(organisme de forma-
tion continue)
et d’interopérabilité
■ Mesures. Partagez-vous l’avis des per-
sonnes qui estiment que des progrès sont
encore à faire sur la fiabilité et les perfor- Axes d’améliorations
mances métrologiques des instruments ?
A. Chaix. Si l'on tient compte que la majo-
rité des industriels sous-traite aujourd'hui
80 % de leurs opérations de maintenance, Question posée : Pour chacun des axes d’amélioration suivants, les considérez-vous
l'instrumentation qui est installée doit faire comme un domaine où il est très important pour vous que des progrès soient fait ?
appel le moins possible à des compétences
très spécifiques. Il faut donc diminuer au
maximum les interventions de maintenance
directes sur les instruments tout en recher- La fiabilité de l’instrument 80,8 %
chant une plus grande disponibilité des ins-
tallations. La facilité de l’étalonnage 80,8 %
La recherche de performances métrolo-
giques accrues peut se justifier lorsque le sys- Les performances métrologiques 60,1 %
tème de production est poussé au plus près
de ses limites que se soit en terme de capa- Des mesures moins intrusives 53,9 %
cité, de qualité ou rendement.
■ Mesures. Quant à l'interopérabilité, est-ce Le paramétrage et la configuration à distance 39,4 %
réellement un besoin ? Quels sont les aspects
les plus importants pour y parvenir ? Diagnostic de bon fonctionnement du capteur 76,2 %
A. Chaix. Depuis des années, avec les cap-
teurs transmetteurs 4-20 mA, les industriels Diagnostic sur la justesse de la mesure 66,3 %
sont habitués à disposer d'une parfaite inter-
opérabilité. Les capteurs intelligents connec- Les capteurs multiparamètres 38,3 %
tés à un bus de terrain doivent donc offrir la
même prestation. Sachant que ces capteurs Les connexions à un bus 45,1 %
sont capables d'intégrer des applications
logicielles (traitements statistiques, calculs, La diminution de l’encombrement
algorithmes de régulation, ...), la grande dif-
35,2 %
ficulté est qu'il faut rajouter à l'interopéra-
bilité classique, la dimension “d'interopéra- L’interchangeabilité entre fournisseurs 92,2 %
bilité d'application”.

■ Mesures. Pensez-vous que le nombre


de capteurs par installation va plutôt aug- 193réponses multiples
menter dans les prochaines années ou
sommes-nous arrivés à une saturation ?
A. Chaix. Un capteur classique 2 fils (4-
20 mA) ne fournit qu'un seul point de
L es industriels sont très sensibles aux
aspects de fiabilité et de maintenance
des équipements : pouvoir s'assurer qu'ils
conservateurs sur leurs fournisseurs et
même sur leurs modèles. Ou alors, est-ce
justement parce que cette interopérabili-
mesure. Un capteur de nouvelle techno-
logie dit “intelligent” peut fournir à lui seul fonctionnent toujours bien. Mais le point té n'est pas réalisée qu'ils restent conser-
plusieurs points de mesure. Le nombre de crucial pour eux est l'interchangeabilité. vateurs ? Quant aux fonctionnalités de
points de mesure à gérer par le système C'est peut-être aussi sur ce point-là que maintenance à distance et d'autodiagnos-
de contrôle commande devrait donc l'instrumentation a le plus de progrès à fai- tic, tous n'exploitent pas au maximum les
connaître au cours de la prochaine décen- re. Notons toutefois quelques contradic- possibilités offertes.
nie une réelle augmentation. Mais ce n’est tions : les industriels souhaitent l'inter-
pas pour autant que le nombre de cap- changeabilité mais finalement restent très
teurs va forcément augmenter. ■

42 MESURES 744 - AVRIL 2002


 Sondage
I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

5 - La notoriété des fabricants


Les sociétés spontanément citées le plus souvent
En mesure de température En mesure de débit

1) Endress + Hauser (51) 1) Endress + Hauser (92)


2) Ex aequo Pyro Control, Chauvin Arnoux, Thermo-Est, 2) Krohne (82)
Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (28) 3) Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (79)
3) Ex aequo Jumo Regulation, Lorème (26) 4) ABB Automation (40 dont 7 Bailey, 5 Elsag Bailey)
4) ABB (18) 5) Yokogawa (13)
5) Honeywell (11) 6) Danfoss (11)
6) Krohne (10) 7) Foxboro (10)
7) Eurotherm (8) 8) Siemens (8)
8) Siemens (7) 9) Honeywell (6)
9) Foxboro (6) 10) Ex aequo Panametrics, Jumo Régulation, Vega (4)
10) Auxitrol (5)

En mesure de niveau
En mesure de pression
1) Endress + Hauser (127)
1) Fisher-Rosemount (EMP) (96) 2) Vega (66)
2) Endress + Hauser (74) 3) Krohne (57)
3) ABB (43) 4) Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (48)
4) Vega (28) 5) Siemens (36)
5) Siemens (20) 6) ABB Automation (21 dont 5 Bailey, 3 Elsag Bailey)
6) Foxboro (19) 7) Foxboro (7)
7) Krohne (17) 8) Honeywell (6)
8) Jumo Régulation (12) 9) Jumo Régulation (4)
9) Honeywell (10) 10) Auxitrol (3)
10) Yokogawa (9)
(nombre de réponses : 193 - entre parenthèses, le nombre de fois que la société est citée)

I l faut noter que quelque 50 autres marques ont été citées


en mesure de température, signe d'un marché très diffus.
Quant à la société Auxitrol, elle a revendu depuis plusieurs
et ses autres capteurs au distributeur Sanor. Par ailleurs, Kroh-
ne qui est cité en sixième position en mesure de température
ne fabrique pas un seul capteur de température. Eurotherm
années déjà ses capteurs de température à la société Vulcanic non plus d'ailleurs. Les noms sont parfois trompeurs...

MESURES 744 - AVRIL 2002 43


 Sondage
I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S

6 - La gestion de parc des instruments


place une gestion informatisée de leur parc. Celle-ci est principalement réa-
L a gestion de parc des instruments est une affaire sérieuse. Les indus-
triels semblent en être convaincus. Plus de la moitié d'entre eux ne font
pas une totale confiance aux fournisseurs d'instrumentation et vérifient la
lisée par un logiciel de GMAO. Au détriment des logiciels dédiés à la ges-
tion et au suivi métrologique des instruments de mesure. Quant à la pério-
dicité des étalonnages, beaucoup se fient à l'expérience.
totalité ou une partie des capteurs à leur réception. De plus, 70 % ont mis en

Logiciel d’étalonnage
Etalonnage des capteurs
Question posée : Etes-vous équipé d’un logi- Si oui, quel type de logiciel utilisez-vous pour cela ? Question posée :Comment réalisez-
ciel de gestion et de maintenance de parc de vous l’étalonnage de vos capteurs ?
capteurs?
En totalité en externe
12,5 %
Logiciel de GMAO Ł
standard généraliste
68,1%
Partiellement
en interne/
partiellement
En totalité en en externe
Logiciel dédié à interne
la gestion 42,7 % 44,9 %
OUI NON Tableur type excel de parc 5,2%
70,7% 29,3% 8,9 % d’instrument
Logiciel maison Autres réponses
11,9 % 5,9%
135 réponses 192 réponses
191 réponses Parmi les "autres réponses", on trouve, entre autres, les logiciels SAP
(qui ont une fonction GMAO) ou des logiciels des fournisseurs d'ins-
trumentation
Question posée à ceux
qui externalisent une partie
Vérification des capteurs des étalonnages.Quel pourcentage
Question posée :Avec quelle périodicité étalonnez- de vos capteurs faites-vous étalonner
Question posée :Quand vous recevez de vous vos instruments de mesure ? à l’extérieur ?
nouveaux capteurs, que faites-vous ?
Parmi les autres
réponses, revien- % de capteurs étalonnés % de réponses
Selon l'expérience nent souvent
ou l'utilisation "tout dépend du Moins de 10 % 35,8 %
Vérification 73,4 % type de capteur"
systématique et "tout dépend De 11 à 25 % 13,8 %
29,8 %
de l'importance
Confiance de la mesure". De 26 à 49 % 11 %
au constructeur Vérification Toujours est-il
45 % de certains AutresŁ que l'expérience
De 50 à 99 % 17,4 %
25,2 % réponses l'emporte sur les
Selon lesŁ 16,7 % recommanda-
préconisationsŁ tions des fournis- 100 % 22 %
191 réponses du constructeur SeulementŁ seurs.
en cas 109 réponses
3,1 % de problème
192 réponses 6,8 %

Point de vue
cess) et la proportion de ceux qui ne servent ■ Mesures. En terme de vérification ou d’étalon-
Isabelle Caré que d’indicateurs. nage, il semble que les industriels ne marquent
Responsable Unité
pas une confiance totale dans leurs fournisseurs
”Fluides“ Département
métrologie ■ Mesures. La maintenance des équipements d’instrumentation. Ont-ils tort ou raison ?
de mesure doit-elle s’intégrer dans une gestion I. Caré. Nous avons l’habitude de leur dire
plus globale de la maintenance ? que la périodicité doit dépendre non seu-
I. Caré. L’idée de “globaliser” la mainte- lement des Erreurs Maximales Tolérées
■ Mesures. Quelle impression portez-vous sur la nance peut sembler pertinente. Ceci qu’ils auront définies mais aussi de l’usage
manière dont les industriels réalisent leur gestion de conduit cependant aujourd’hui à une ges- qu’ils feront de leur instrument. On ne
parc d’instruments de mesure ? tion du parc d’instruments de mesure a peut malheureusement connaître la pério-
I. Caré. Il semble qu’en majorité les utilisa- minima puisque seule la partie maintenan- dicité la plus adéquate qu’a posteriori…
teurs réalisent le minimum en matière de ce est prise en compte (étalonnage, répara- En l’occurrence, le fournisseur d’instru-
gestion et de suivi des instruments. Il faut tion). Pour faire progresser les choses, il mentation ne peut se substituer à l’indus-
cependant faire la différence entre la propor- faudrait développer des logiciels de GMAO triel. C’est donc à lui de “travailler” et
tion d’instruments nécessitant un réel suivi qui puissent prendre en compte le suivi d’analyser ses résultats d’étalonnage suc-
métrologique (mesures critiques pour le pro- métrologique des instruments. cessifs.■

44 MESURES 744 - AVRIL 2002

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