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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

1) Définition d’un bus de terrain,


2) Avantages et inconvénients,
3) Historique :
4) La boucle de courant 4- 20 mA,
5) La normalisation des bus de terrain,
6) La pyramide CIM, Les modèle OSI, TCP/IP et les réseaux de terrains,
7) Les différents réseaux de terrain (WorldFIP, INTERBUS, ASi, CAN,
LonWorks, Profibus, Ethernet, Autres réseaux de terrain)

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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

1. Définition d’un bus de terrain :


Un bus de terrain (fieldbus) est un système de communication entre plusieurs équipements de
type industriel (capteurs, automates, actionneurs, ...) dans une zone géographique limitée (un «
terrain »). On parle aussi de de « réseau de terrain ». Il existerait plus de 2000 bus de terrain
différents ! Les technologies les plus répandues sont : Modbus, Profibus, Interbus-S, ASI,
Lonworks et bus CAN.

Figure 1 : Dispositifs industriels (Industrial Devices)

 Terrain : Espace géographique limité.


 Bus : Ensemble de fils conducteurs qui connecte électriquement différentes unités
(circuits), afin de les permettre d’échanger des données entre eux.

Figure 2 : bus de communication


 Réseau : bus ou ensemble de bus répartis sur un terrain.
 Bus de terrain est le nom de la famille des protocoles des réseaux industriels, utilisés dans
des applications de contrôle distribué en temps réel, normalisés en tant que IEC 61158.

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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

Figure 3 : Bus de terrain


 Les bus de terrain ont été créés initialement pour remplacer les connections point-à-point
entre les dispositifs de terrain et leurs contrôleurs, par une seule liaison numérique sur
laquelle toutes les informations sont transmises en série et multiplexées dans le temps.

Figure 4 : Connections point-à-point entre un contrôleur et différentes dispositifs

Figure 5 : Connections entre un contrôleur et différentes dispositifs over Bus de terrain


2. Objectifs :
o Améliorer la fiabilité du système de transmission.
o Réduire les coûts d’installation et de maintenance.
o Permettre un contrôle décentralisé du système

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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

3. Avantages et inconvénients,
3 .1 Avantages :
 Un seul port par nœud (dispositif) utilisé pour communiquer avec les autres nœuds :
o Réduction de longueur et du nombre des câbles utilisés
o Circuits électroniques plus simples
o Coût réduit
 Possibilité d’utilisation des câbles avec une grande longueur (milliers de mètres) afin de
communiquer avec des dispositifs éloignés
 Possibilité d’avoir un grand nombre de points de communication reliés dans le même
réseau (centaines de dispositifs)
 Simplicité :
o Les bus de terrain utilisent une communication série, c.à.d. moins lignes de
communication et câblage plus simple.
o Les paquets de données transférés sont plus petits que ceux des réseaux informatiques,
ce qui rend la programmation et l’implémentation Hardware beaucoup plus simple (dans
les bus de terrain la taille de message est petit : donnée analogique 12-16 bits,
commande logique et capteur logique 1bit).
3 .2 Inconvénients :
 Connaissances supérieures nécessaires
o Accès au bus : conflit, arbitrage, temps de latence...
o Sécurité des informations transportées : gestion des erreurs
o Topologie, longueur, débit
o Supports physiques
 Investissement en équipements et accessoires (monitoring, maintenance)
o Coûts apparemment supérieurs
o Choix entre solutions propriétaires et standards
 Interrogation sur la compatibilité totale entre équipements de fournisseurs différents
4. Domaines d’utilisation des bus de terrain
a) Automatisation industrielle
 Peut être classée en deux catégories : automatisation d’usine (factory
automation) et automatisation de process (process automation)
 L’automatisation d’usine concerne les chaînes de production des objets discrets
qui doit être remplis, assemblés, emballés etc. elle nécessite un temps de réponse
très élevé par rapport au cas de l’automatisation de process. Les dispositifs reliés
par le bus de terrain sont généralement de type binaire : actionneurs, capteur de
proximité, détecteur de niveau etc.

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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

Figure 6 : Exemple d’une automatisation d’usine (factory automation)


 L’automatisation de process est reliée aux raffineries, produits pétrochimiques
etc. où des mesures de températures, de pression et de débits des fluides, ainsi
que des fonctions de régulations (ex : PID) sont impliqués. Ces process sont
généralement menés dans des endroits hasardeux pour l’humain.
b) Gestion automatisée des bâtiments (Building Management Systems)
 Gestions de consommation électrique : éclairage, climatiseurs, chaudières
 Systèmes de contrôle d’accès : lecteurs de badge, lecteurs d’empreinte
 Systèmes anti-intrusion, anti-incendie : détecteurs de mouvement et de fumé,
alarmes etc.
c) Automobile

d) Télérelève (Automatic Meter Reading)

5. Historique :

6. La boucle de courant 4- 20 mA,

7. La normalisation des bus de terrain,

8. Classification

Généralement, on regroupe sous le terme «bus de terrain» tous les bus de


communication industriels.

On distingue néanmoins par complexité décroissante :

 le bus d'usine («data bus») : réseau local industriel (RLI) permet la communication
entre l'automatisme et le monde informatique souvent basé sur Ethernet
 le bus de terrain («field bus» et «device bus») : interconnexion des unités de
traitement et des périphériques
 le bus de bas niveau («sensor bus») : bus capteur/actionneur

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Nombre de nœuds reliés par le


réseau de chaque niveau diminue en
montant les niveaux :

Le niveau terrain comporte un


nombre très important de nœuds tel
que les capteurs, les actionneurs, les
machines, les robots, etc, qui
peuvent être même reliés à travers
plusieurs réseaux locaux.

Le niveau atelier en comporte un


nombre moins important, à savoir
quelques stations de supervision et
quelques robots

Le niveau usine quant à lui ne


comporte que quelques stations de
gestion de production et de
conception

Figure 7 : Classification des réseaux locaux industriels selon le niveau

9. La pyramide CIM,

La pyramide du CIM (Computer Integrated Manufacturing) est une méthode largement


généralisée qui représente 4 niveaux auxquels correspondent des niveaux de décision. Plus on
s'élève dans la pyramide du CIM, plus le niveau de décision est important et plus la visibilité
est globale. Un niveau supérieur décide ce qu'un niveau inférieur exécute.

Les installations industrielles permettent de mettre en œuvre un grand nombre de fonctions qui
sont largement interdépendantes et qui peuvent être organisé hiérarchiquement en quatre
niveaux d’abstraction :

 niveau 3 : on trouve à ce niveau des services de gestion tel que : la gestion des produits
et des stocks, la gestion des approvisionnements, la gestion des clients, des commandes
et de la facturation (gérés par les ERP (Enterprise Ressources Planning))
 niveau 2 : ce niveau englobe des tâches de gestion de production tel que : la GPAO
(gestion de production assistée par ordinateur), le CFAO (contrôle de fabrication
assistée par ordinateur), la CAO (la conception assistée par ordinateur), le contrôle de
qualité, etc.
 niveau 1 : les automatismes
 niveau 0 : les capteurs et actionneurs, c’est le niveau le plus bas, qui contient les
équipements de fabrication proprement dite tel que :

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 Les machines automatisées de production qui sont des machines programmables qui
peuvent selon le programme chargé exécuter des tâches complexes sans intervention
humaine
 Les capteurs qui sont des instruments de mesure qui peuvent fournir à des machines
intelligentes (tel que les ordinateurs ou les contrôleurs) des informations telle que la
température, la pression, la tension, la couleur, les variations, …etc.
 les actionneurs qui sont des instruments qui peuvent être activés par des machines
intelligentes tel que les vannes, les interrupteurs, les alarmes, … etc.

Figure 8 : pyramide CIM

Ainsi à chaque niveau, correspond un bus ou un réseau adapté aux besoins :

Réseaux locaux industriels (data bus): communication entre l'automatisme et le monde


informatique
→ Quantités importantes d'information (messages, fichiers)
→ Temps de réaction de 1 s à 10 s (temps non critique)
→ Longue distance possible
Bus de terrain : (field bus) réseaux entre unités de traitement (automates programmables,
superviseurs, commandes numériques ...), (device bus) bus et réseaux pour la périphérie
d’automatisme (variateurs, robots, axes ...) permet la communication d'unités de traitement pour
la coordination des automatismes distribués
→ Quantité relativement faible de données < 256 octets
→ Temps de réaction < 100 ms (notion d'événements temps réel)
→ Distance < 1 km

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Bus capteur/actionneur (sensor bus): interface avec les capteurs/actionneurs, relie entre eux
des noeuds à intelligence limitée ou nulle
→ Niveau bits
→ Temps de réaction < 10 ms (contrainte temps réel)
→ Distance < 100 m

Figure 8 : Positionnement des principaux réseaux et bus

10. Les modèle OSI, TCP/IP et les réseaux de terrains,


a. Description du modèle ISO

Le Modèle OSI (Open Systems Interconnection) : Le modèle d’Interconnexion des Systèmes


Ouverts de l’ISO sert de référence à tous les systèmes de communication.
Le modèle OSI possède 7 couches :
- Couches 1 à 4 : couches basses chargées d’assurer un transport optimal des données.
- Couches 5 à 7 : couches hautes chargées du traitement desdonnées.

N° Nom Rôle
1 Application Interface avec l’application
2 Présentation Représentation des données
3 Session Synchronisation du dialogue
4 Transport Connexion entre les 2 hôtes distants
5 Réseau Routage : Acheminement des paquets
6 Liaison Construction des trames et détection des erreurs
7 Physique Codage des bits et caractéristiques électriques
Tableau 1: Modèle OSI

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b. Les RLI et le modèle OSI

Les RLI ne sont pas construits sur le modèle OSI à 7 couches (contrairement aux réseaux
informatiques). Un RLI est basé sur la restriction du modèle OSI à 3 couches.
Les couches 3 à 6 sont vides : Pas d’interconnexion avec un autre réseau.
La couche liaison est divisée en deux sous-couches :
- La sous-couche L.L.C. (Logical Link Control) : filtrage des messages, recouvrement
des erreurs bit/trame, notification des surcharges.
- La sous-couche M.A.C. (Medium Access Control) : mise en trame
(émission/réception), détection et signalisation du bit erreur, arbitrage (gestion de
l’accès au medium).
Numéro Nom de la couche
1 Application
2
3 Vide
4
5
6 Liaison
7 Physique
Tableau 2: Modèle OSI et RLI
c. Différents types de réseaux
- Bus des capteurs et actionneurs (Sensor Bus) : AS-i.
- Bus de terrain (Device Bus) : Modbus+, Pofibus DP, Device Net.
- Réseaux locaux industriels (RLI) : Fipway, Profibus FMS, Modbus.
- Réseaux informatiques (DataBus) : Ethernet MMS.
Tous les RLI diffèrent par :
- Le support physique de communication (conducteurs métalliques, fibres optiques,
Hertzien, etc.).
- La topologie (étoile, bus, anneau, arbre).
- La gestion de l'accès au support de communication (maître- esclave, aléatoire, jeton,
etc.).

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- Le codage des données sur le support de communication.Ce codage peut être "large
bande" (porteuse modulée) ou en "bande de base".
C -1 Le support physique de communication (le média)

Le support de communication fait partie de couche 1 du modèleOSI. Il doit être décrit


dans le document normalisant le type de technologie employée. On distingue :
Le câble coaxial
Le câble coaxial est un câble cylindrique composé de deux conducteurs électriques
concentriques (différents et ditsasymétrique).
La paire torsadée
La paire torsadée est composé de deux fils conducteurs enroulés l’un autour de l’autre
(plusieurs paires sont regroupées à l’intérieur d’un même câble).
La fibre optique
La fibre optique est un conducteur de signaux lumineux, qui est construit soit en silice (pure et
dopé), soit en matière plastique.
C- 2 Les Topologies d’un réseau

La topologie d’un réseau définit la structure d’implantation logique, c’est-à-dire le genre


d’interconnexion entre les éléments du réseau.
Comme le média, la topologie fait partie de la couche physique du modèle. C’est donc dans
la norme associée à ce niveau que sont explicitées les règles d’installation et de connexion.
Deux grandes catégories de topologie élémentaires existent :
- les topologies basées sur des liaisons point à point (l’étoile, l’anneau, la chaine, le
maillage).
- les topologies permettant plus de deux accès physiques au support (le bus). D’autres
topologies plus complexes peuvent être obtenues en combinant les topologies
élémentaires comme les arborescences.
La topologie étoile
Si tous les appareils du réseau sont raccordés à un unique élément, qui est alors le cœur du
réseau
La topologie anneau
Chaque machine (station) n’est reliée qu’à ses deux plus prochesvoisins.

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Chapitre 1 : Généralités sur les bus de terrain

Station A

Station B Station D

Station C

Figure 10: Topologie anneau


La topologie bus
Si les éléments sont connectés les uns à coté des autres (en parallèle) sur le même support.

Station A Station B Station C Station D

Terminaison Zo Terminaison Zo

Figure 11: Topologie bus


La topologie arborescente
La topologie arborescente en bus ou en étoile peut être construite à partir des topologies de
base (étoile, bus,…).
C – 3 Les méthodes d’accès
La méthode d’accès constitue la technique employée pour gérerle droit d’accès au média.
Elle fait partie des attributions de la couche 2, et plus précisément de la sous-couche MAC,
quandcelle-ci est séparée du LLC.
On distingue deux classes de méthodes :
Méthodes statiques : la bande passante du support estrépartie une fois pour toute entre les
stations
Méthodes dynamiques : le support n'est alloué qu'à lastation qui veut parler, au moment
où elle veut parler.
Dans le cadre des RLI, on utilise surtout les méthodes dynamiques suivantes : accès maître-
esclave, accès aléatoire, accès par jeton.
Maitre esclave
Une station spéciale joue le rôle du maître. Les autres stationsjouent le rôle des esclaves.
Elles peuvent être orateur ou auditeur.
Accès aléatoire

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Toutes les stations jouent le même rôle.


Avant d'émettre, une station écoute le réseau. Si aucune transmission n'est en cours, elle
émet son message, tout en l'écoutant. Si une collision intervient (une autre station émet
simultanément), elle réitère sa tentative.
Accès par jeton
Toutes les stations jouent le même rôle et une autorisation d'émettre «le jeton» circule sur
le réseau :
Avant d'émettre, une station attend un jeton libre. Lorsqu'il passe, elle y attache son message et
le propage. S'il contient un message qui lui est destiné, elle en prend connaissance et propage le
jeton
11. Les différents réseaux de terrain (WorldFIP, INTERBUS, ASi, CAN,
LonWorks, Profibus, Ethernet, Autres réseaux de terrain)

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